HAL Id: jpa-00209069
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Submitted on 1 Jan 1981
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Etude par spectroscopie laser de la relaxation des populations des niveaux 1s3, 1s4, 1s5 du néon
J. Leveau, S. Valignat
To cite this version:
J. Leveau, S. Valignat. Etude par spectroscopie laser de la relaxation des populations des niveaux 1s3, 1s4, 1s5 du néon. Journal de Physique, 1981, 42 (6), pp.835-846. �10.1051/jphys:01981004206083500�.
�jpa-00209069�
Etude
parspectroscopie laser de la relaxation des populations des niveaux 1s3, 1s4, 1s5 du néon
J. Leveau et S.
Valignat
Laboratoire de Spectrométrie Ionique et Moléculaire (*),
Université de Lyon-1, 43, Bd du 11-Novembre-1918, 69622 Villeurbanne Cedex, France (Reçu le 9 juin 1980, révisé le 28 janvier 1981, accepté le 16 février 1981)
Résumé. 2014 Les mécanismes de relaxation des trois premiers niveaux excités du néon ont été étudiés en régime
stationnaire dans la colonne positive d’une décharge basse pression. La technique utilisée consiste à observer la
réponse en fréquence d’une perturbation créée sur un niveau 1sj considéré par un laser accordable modulé sinu- soïdalement en puissance. Nous avons ainsi pu déterminer les fréquences globales de relaxation 03B31sj de chaque
niveau. A partir de l’étude du transfert de la perturbation, nous avons pu faire une analyse sélective des processus de destruction électronique et mesurer les coefficients correspondants : C1s5- 1s4 et
C1sj- 2pi.
L’accord de nos résultats avec la théorie de H. W. Drawin est généralement assez bon.
Abstract. 2014 The relaxation mechanisms of the first three excited levels of neon have been investigated, under steady state, in the positive column of a low pressure gas discharge. The principle of the experiment is to measure
the frequency response of the perturbation induced on the 1sj level by a sinusoidally modulated dye laser. Decay frequencies 03B31sj have been determined in this way. The perturbation transfer analysis permitted us a selective investigation of the electronic destruction processes and consequently the measurement of the corresponding
coefficients : C1s5-1s4 and
C1sj-2pi.
Results are generally in good agreement with H. W. Drawin’s theory.
Classification Physics Abstracts
34.80D - 35.80
1. Introduction. - La
technique qui
a ete laplus
couramment utilis6e pour etudier le temps de vie de la
population
des atomes de neon dans les 6tats m6ta- stablesls3
etIss, figure
1, est celle de lapostdecharge [1].
Elle a fourni de nombreux resultatsqui
concernenten
particulier
la valeur des coefficients de diffusion,ainsi que les sections efficaces relatives aux collisions
atomiques.
Peu de resultats en revanche ont 6t6obtenus sur les collisions
electroniques,
et, de toute faqon, ceux-ci peuvent difficilement etre 6tendus au cas desdecharges
enregime
stationnaire ou lesenergies electroniques sont
tres differentes. Or, on peut s’atten- dre a un rolemajeur joue
par ces collisions sur les m6canismes de formation et de destruction des 6tats metastables.Une methode
qui
a ete tresemployee
pour 6tudier les processuselectroniques
affectant les 6tats m6ta- stables dans lesd6charges
stationnaires consiste à ecrire lesequations
de bilanqui
traduisent1’6quilibre
des 6tats Is
[2].
Cette methode necessite enparticulier
la mesure absolue de la
population
des 6tats Is par(*) Associ6 au C.N.R.S. no 171.
absorption
ainsi que celle des etats2p,
apartir
de. l’intensit6 de la lumiere de fluorescence emise. Les
experiences
ainsi r6alis6es ontpermis
de mettre enevidence le caractere «
Stepwise »
de la formation des niveaux2p,
cequi
confirmel’importance
des collisionselectroniques
sur les niveaux ls.Mais on peut faire trois remarques a propos de ces travaux. Premierement, 1’ensemble des niveaux Is
est considere comme un niveau
unique
(absence des6lectivit6).
Deuxiemement, les mesures absolues de densit6 depopulation
sont entachees d’une tresgrande imprecision.
Enfin, il est bien difficilequand
on ecritles
equations
de bilan enregime
stationnaire deprendre
en compte tous les
ph6nom6nes
d’excitation ou de d6sexcitation sansparvenir
a dessystemes d’equations
coupl6es vite inextricables. Aussi est-il n6cessaire de faire un certain nombred’hypotheses simplificatrices qui
sont tres restrictives.Les
techniques
offertes parl’apparition
des lasers,qui
se sontd6velopp6es depuis
une dizained’ann6es,
ont accru consid6rablement les
possibilites
d’etudedes
premiers
niveaux excites du neon, mais laplupart
des travaux ont
port6
sur les niveaux radiatifs, lesniveaux
2p
enparticulier [3-6].
Latechnique
introduiteArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01981004206083500
Fig. 1. - Diagramme des niveaux d’6nergie des deux premieres configurations du neon. On a utilise la notation de Paschen Issep 2) ; 1s4 (3P1); Is3ep 0) (les longueurs d’onde sont exprim6es en angstrom).
[Energy level diagram of the first two configurations of neon.
Paschen notation is used : 1S5(3P2); Is4ep 1); Is3ep 0) (wavelength
in angstrom).]
par A. Javan [3], que l’on peut
appeler
despectroscopie
diff6rentielle d’6mission, se heurte,
quand
on veut1’etendre aux niveaux m6tastables, aux deux obstacles suivants :
a) La necessite, pour detecter les
populations,
d’utiliser une methode
d’absorption optique,
et ladifficult6
qui
se manifeste pour relier les densit6s depopulation
au facteurd’absorption.
b)
L’existence d’uncouplage
radiatif intense entre les niveaux Is et les niveaux2p, qui complique
l’inter-pr6tation
de laperturbation
creee sur le niveau Is,puisque
unepartie
de celle que l’onproduit
sur leniveau
2p
se retrouve sur le niveau Is(cas
d’uneirradiation laser
2p H 1 s).
La methode que nous avons utilis6e est une methode de
spectroscopie
diff6rentielled’absorption
maisqui
6vite les deux 6cueils que nous venons de mentionner.
Nous ne cherchons pas, en effet, comme on le fait en
spectroscopie
diff6rentielle d’6mission, a mesurer les variations depopulation
induites par le laser enfonction des parametres courant et
pression
de lad6charge.
Nousenregistrons
lar6ponse
enfrequence
de la
perturbation
cr66e par le laser sur le niveau Is.Autrement dit, on
produit
uneperturbation p6riodique
a la
frequence f
de lapopulation
d’un niveau Is, et, en augmentant lafrequence,
on observe I’att6nuation de cetteperturbation.
De la sorte, on peut, dans bien des cas, effectuer une mesure directe de lafrequence
de relaxation du niveau
perturb6
enregime quasi
stationnaire
(Transform6e
de Fourier d’un declinexponentiel).
Par ailleurs, la difference 6norme
qui
existe entre lesfrequences
de relaxation des niveaux Is et des niveaux2p (,rl,,/T2p - 104)
fait que, dans la gamme defrequence
que l’on couvre, la
perturbation
creee sur le niveau2p
n’est, elle,jamais
att6nu6e.La
perturbation
creee sur le niveau Is, en interaction directe avec le laser(perturbation primaire),
se trans-met par collision sur d’autres niveaux. C’est a
partir
de l’observation de ces dernieres
perturbations,
que l’on peutappeler
secondaires, et de leurr6ponse
enfrequence,
que l’on a un moyend’investigation
descouplages responsables
de ces transferts.2. Partie theorique. - 2.1 1 PROCESSUS DE CREATION
ET DE DESTRUCTION DES NIVEAUX 1 S (NIVEAUX g) ET 2p
(NIVEAUX
b). FIGURE 2. - Nous considerons les trois niveaux 1s3, ls4 etlS5
du neon. Deux d’entre euxsont m6tastables
(1s3
et1s5),
le niveau 1s4 est r6son- nant, mais la lumierequ’il
6met 6tant tres fortementemprisonnee,
le temps de vie apparent de ce niveaureste
comparable
a celui des deux autres. Les atomesFig. 2. - Modele de l’interaction utilise dans les expressions th6ori-
ques.
[Model interaction involved in theoretical expressions.]
sont excites dans la colonne
positive
d’unedecharge cylindrique
de rayon R = 0,5 cm. Lapression
p varieentre 0,4 et 4 torr et le courant i ne
depasse
pas 20 mA.Dans ces conditions, nous pouvons retenir essentiel- lement deux processus de destruction :
- Diffusion vers les
parois,
et retour a 1’etat fondamental par collisions sur celles-ci(niveaux ls3
et
Iss)
ou desexcitation radiative pour le niveauls4.
- Collisions avec les electrons
qui
peuvent soit :2022 ioniser 1’atome,
2022 le faire passer sur un etat voisin
g’
de la memeconfiguration,
2022 le faire passer sur un niveau b’ appartenant a une
autre
configuration.
11s’agira toujours
de laconfiguration 2p5 3p (niveaux 2p).
Aux
pressions auxquelles
on travaille, on peutparfaitement negliger
les collisionsatomiques.
Cettehypothese
est fondeequand
on considere les valeurs des sections efficaces donnees par A. V.Phelps [1]
et P. K. Leichner
[7],
et se trouvera confirm6e parnos resultats
exp6rimentaux.
Les processus de creation que nous retiendrons sont :
- les collisions
electroniques
apartir
du niveau fondamental,- les cascades radiatives a
partir
des niveauxsuperieurs
(niveaux2p).
A ces differents mecanismes, nous affectons respec- tivement les
frequences r D,g (ou TT,g), Cgoo
ne,Cgg,
ne,Cgb’
ne, pour la relaxation etCog
ne, ybg pour la for- mation(ne
densite6lecttonique).
En ce
qui
concerne les dix niveaux2p,
nous consi-d6rons
qu’ils
sontpeuples
par collisionselectroniques
a
partir
du niveau fondamental, ou apartir
des niveaux Is(frequences Cob
ne etCgb ne),
etqu’ils
se desexcitent essentiellement par transferts radiatifs vers les niveaux ls.2.2 FAISCEAU LASER. - Le faisceau laser entre en
resonance avec le niveau g et un niveau b
superieur.
La
largeur
de la raie laser est de l’ordre de 9 000 MHz,soit environ
cinq
foisplus grande
que leslargeurs
desraies
Doppler
relatives aux transitions b H g. La distance entre deux modeslongitudinaux
est voisinede 300 MHz, mais, le laser n’6tant pas stabilise, la
position
de ceux-ci fluctue 6norm6ment a l’int6rieur de la raieDoppler.
Pour cette raison nous consid6re-rons que l’intensit6 laser est uniformement
r6partie
dans le
profil Doppler.
Cetteapproximation, qui
permet de
simplifier
consid6rablement le formalisme de l’interaction, nous estpermise
compte tenu de laprecision
de nos mesures.Ajoutons
que du fait de sapolarisation,
le faisceau laserproduit
enplus
des variations depopulation
unalignement
des niveaux, mais on peut raisonnablement penser que lesfrequences
de relaxation de1’alignement
de g sont bien
superieures
a celles de lapopulation.
2.3 EQUATIONS DE BILAN. - Le modele atomique
que nous nous donnons pour ecrire les
equations
debilan est un
systeme
a quatre niveauxrepresente
surla
figure
2.Les
equations cin6tiques
s’obtiennent ais6ment enl’absence et en
presence
de faisceau laser. Si nousappelons
Uo la densited’6nergie
lasermoyenn6e
sur le
profil Doppler,
on a, pour les quatre niveauxg, b,
g’,
b’,quand Uo
= 0 :ou
/3g,
coefficient relatif a 1’ensemble desphenomenes
de d6sexcitation par chocs
electroniques,
s’6crit :Dans ces
equations, No
est la densite depopulation
des atomes a 1’6tat fondamental,
D bb,
est le coefficient de collisionsatomiques qui couple
les niveaux b et b’.Quand
Uo #
0, les nouvellespopulations
vonts’ecrire
N,,, Nb, Ng,
etNb,,
et l’on aura, sachant queDans l’écriture de toutes ces
equations,
nous avonsomis tous les termes
qui correspondraient
a des trans-ferts de
perturbations
secondaires(exemple : Cg’b, neg Cg,g ne ...),
ceux-ci 6tant engeneral n6gligeables
devantles transferts a
partir
des niveaux b et g. Nous avonsomis
6galement
les transferts par une collision suivie d’une emissionspontan6e.
On peut montrer que cetteapproximation qui simplifie
considerablement l’inter-pr6tation
des mesures sejustifie a
posteriori,grâce
en
particulier
aux resultats sur le niveau 1 s3.En
regime
stationnaire on adNg/dt
= 0 etdNg/dt
= 0.On obtient alors, a
partir
de (la) et (4a)11 est
16gitime
de consid6rer que les num6rateurs deces rapports sont sensiblement
identiques
d’ou :Ainsi la
perturbation
Wapport6e
par le laser peut s’6crire, dans le cas ouBgb U0
7g(intensitg
lasersuffisamment
faible) :
2.4 RESOLUTION DES EQUATIONS. - Les
equations
(4) forment unsysteme d’equations
differentielles lin6aires dupremier
ordrecoupl6es
entre elles. Nous cherchons a r6soudre cesysteme
dans le cas ou lapuissance
laser est modulee sinusoidalement a lapulsation
de la maniere suivante :A
partir
de (5), on voit que les solutions doivent etre form6es de lasuperposition
de termes eneirot, e2jwt,
etc... Retenons ici, les seules solutions relatives a la
pulsation
w que nous notons pour l’unquelconque,
i, des quatre niveaux :ANi = Ani
eirot. Cette solution,qui correspond
au terme dupremier
ordre (termelinéaire),
est la seule solution alaquelle
nous seronssensibles
expérimentalement (filtre passe-bande
centresur w).
On obtient alors a
partir
de(4a)
et(4b) :
sachant que dans nos conditions
experimentales
lapulsation
de modulationqui
ned6passe
pas105 rad .
s-1,
reste bien inferieurea yb qui
est de 1’ordrede 5 x
107 s-1 ( y jcv
+7b)’
De
plus,
par un choixappropri6
de la transition b H gqui
estpompee
par le laser, on seplace
dans lecas ou
ybg/yb Cgb Ne
yg(transition
pourlaquelle
la force d’oscillateur est suffisamment
faible).
11 vientalors :
et, a
partir
de(4b) :
Remarque : Ces solutions ne sont valables que si la
puissance
du laser reste suffisamment faible pour éviter une saturation tropimportante
de la transition.En
particulier,
notresysteme
de filtre 6tant unsysteme
a detection
synchrone,
celui-ci laisse passer unepartie
des
harmoniques impaires.
Pour ces raisons, nousavons
toujours
cherch6 a satisfaire la conditionBgb U1
yg.Exp6rimentalement,
nous avons choisi despuissances
laser telles que lesfrequences
de relaxa-tion mesur6es en 6taient
ind6pendantes. Typiquement,
cela
correspond
a des densit6sd’6nergie
au niveau de lacellule de l’ordre de 10-18 à 10-17 J. s. m-3.
2.5 GRANDEURS MESURABLES. - Niveau g : L’ex-
pression
(6) montre que la mesure des variations deI
Ang
I avec lapulsation
fournit une courbe lorent-zienne, a
partir
delaquelle
on peut d6duire yg.Niveau b : On peut ecrire, a
partir
de (7), en consid6-rant les deux
points particuliers (t) -
0 et w >> yg :D6s lors que l’on connait 7g, le rapport de bran- chement
ybg/yb et la
densiteelectronique,
une mesuredu rapport ci-dessus permet de determiner
Cgb.
Niveau
g’ :
L’intérêt de 1’etudede Ang,
I residesurtout ans la
possibilit6 qui
en r6sulte de connaitreCgg’.
La determination de cettegrandeur
est facilit’equand
deux conditions sont satisfaites :a) il faut que les variations avec la frequence de I Anb ) soient tres faibles, ce
qui
est la regle dans laplupart
des cas,b)
il faut que 7g soit tres inferieur a I’g’ cequi
peut etre notamment le cas dans certaines conditions pour les niveauxls5
etIS4-
On peut alors ecrire, compte tenu que (o reste inf6- rieur a yg,,
(4), (6), (7) :
Pour des valeurs de w
judicieusement
choisies, ladétermination
exp6rimentale
durapport :
I ,
permet d’obtenir
Cgg, lorsque
les divers rapports debranchement sont connus.
Niveau b’ : L’etude de la
perturbation
sur b’ offredes
possibilites
int6ressantes enparticulier lorsque
leniveau b’ est suffisamment
6loign6
de b pour que lecouplage atomique
b --+ b’ soitn6gligeable.
On aalors a
partir
de deux niveaux b’ et b", et en consi-d6rant (4d) :
d’ou l’on peut d6duire le rapport des coefficients de
couplage electronique
entre g et certains niveaux tels que b’ et b".3. Partie expkrimentale. - 3. 1 METHODES D1.
MESURE DES VARIATIONS DE POPULATION. - La methode
que nous avons utilis6e pour acc6der à
I Ang
est unemethode
d’absorption optique,
la concentration des atomes dans 1’etat g pouvant etre connue par1’absorp-
tion d’une raie
appropri6e
g - e 6mise par une source(R) dite source de reference.
En
supposant
que la raie incidente et que la raied’absorption
sont toutes deux61argies
par effetDoppler
etqu’elles
sont correctementrepr6sent6es
par des
expressions
de la forme(vo, frequence
au centre de la raie,AVD largeur Dop- pler),
Mitchell etZemansky
ont montre [8] que le facteurd’absorption
defini apartir
de l’intensit6 incidenteI’
et de l’intensit6 transmiselie pouvait
s’ecrire :
a est le rapport entre les
largeurs
des raies d’6mission etd’absorption,
1 est lalongueur d’absorption,
aoNg .
est le coefficient
d’absorption
au centre de la raie.Si maintenant
Ng
est faiblement module a lapul-
sation cv, soit :
la composante i w du facteur
d’absorption
s’6crit :Ainsi, la composante a la
pulsation w
de la lumiereissue de la source de reference et transmise par la cellule ou elle a
interagi
avec les atomes dans 1’etat g, estproportionnelle
aAng.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE - T. 42, No 6, JUIN 1981
- Pour 6tudier les variations de
population
surles niveaux b, nous avons observe les variations de lumiere de fluorescence
correspondantes
AIF.Pour une transition b --+ g, on a par
exemple :
Abg
6tant le coefficient d’Einstein d’emissionspontan6e
de la transition.
3.2 DISPOSITIF EXPERIMENTAL. - Sur la figure 3
nous avons
repr6sent6
le schemageneral
de1’exp6-
rience. Le faisceau laser passe a travers un modulateur
acousto-optique
et estenvoy6
dans la cellule(C),
tubea
d6charge cylindrique
a cathode chaudequi
contientles atomes de neon.
(R)
est un tube adecharge capil-
laire,place parallelement
a (C). Un ensemble de filtres neutres permet de faire varier lapuissance
du faisceau laser tandisqu’une
lame demi-ondeachromatique
fixele
plan
depolarisation
de l’onde laser dans la direction d6sir6e.Fig. 3. - Schema de l’installation.
[Experimental set-up.]
Un
diaphragme
(0 = 0,8 mm) limite les dimensions de la zone irradi6e. Nous avons fait des mesures sur1’etendue de la
perturbation
creee par le faisceau laser.On peut dire dans la
plupart
des cas, que lorsquel’irradiation a lieu au centre du tube, 90
%
des atomesperturb6s
se trouvent a l’int6rieur d’uncylindre
derayon r = 1,5 mm.
Un monochromateur reqoit a la fois la lumiere de fluorescence 6mise par (C) :
It,
et la lumiere 6mise par(R) et transmise par (C) :
IT03BB.
Cette lumierc est recueillie par unphotomultiplicateur
et lesignal photoelectrique analyse
par une detectionsynchrone
PAR 186.Nous utilisons un
dispositif optique particulier
dans lie cas ou les
anisotropies
du rayonnement de fluorescence sont genantes(alignement
des niveaux).Pour observer une variation d’intensit6 lumineuse
proportionnelle
a la variation depopulation qui
lui adonne naissance, il est n6cessaire d’effectuer la vis6e
54
dans un
plan perpendiculaire
au faisceau laser et a 550 du vecteurchamp électrique
E,puis
de faire la sommedes intensit6s lumineuses vues a travers un
analyseur place respectivement parallelement
etperpendicu-
lairement au
plan
defini par E et la direction d’obser- vation(1). L’analyseur
est suivi d’une lame quart d’ondequi
d6livre une lumierepolaris6e
circulairement, afind’61iminer toute transmission differentielle par le monochromateur pour les composantes
polaris6es
àangle
droit.Un
probleme
se pose inevitablementquand
on veutobserver seulement
I’, puisqu’il
y asuperposition
deI¡.
Pour r6soudre cette difficult6, nous avons mis au
point
un
systeme
a troisfr6quences,
variables entre 0 et50 kHz, les
frequences f1’ f2, f3,
restant dans un rapport fixe. Le faisceau laser est module a lafrequence f1 qui
est lafrequence
alaquelle
nousenregistrons
les spectres differentiels d’emission(AI’).
La lumiere1 °,
issue de
(R)
est modul6e sinusoidalement par actionsur le courant de
d6charge
a lafrequence f2,
et ontrace les spectres differentiels
d’absorption (AI’)
a lafrequence f3
=f i - f2.
Sur la
figure
4 nous avonsreporte
unexemple
desspectres que nous obtenons. Sur le spectre d’6mission,
les raies
positives
etnegatives correspondent
respec-tivement a une
augmentation
et a une diminution de lapopulation
du niveausup6rieur
alors que sur le spectred’absorption,
c’est exactement le contraire.3. 3 PARAMETRES ELECTRONIQUES DE LA DECHARGE.
- Une
exploitation complete
desgrandeurs
que nousmesurons necessite la connaissance de la fonction de distribution
F( U ),
de latemperature electronique Te,
et de la densite
electronique
moyenne dans la zoneirradi6e ne.
Nous avons 6tudi6 la fonction de distribution par la
technique
des sondes deLangmuir (d6riv6e
secondedes
caract6ristiques
de sonde[9]).
La fonction de distribution totale estrepresentee
par 1’ensemble de deux fonctions deDruyvesteyn,
l’uneF1 ( U )
corres-pondant
auxenergies
inferieures aupremier
seuild’excitation
(16,6 eV), 1’autre,F2( U) correspondant
aux
energies superieures.
Ces transitions par chocs
electroniques qui
nousint6ressent mettant en
jeu
desenergies
inferieures à 5 eV(6cart
entre le niveau d’ionisation et les niveauxIs), la fonction de distribution, pour la quasi-totalit6
des electrons
qui
interviennent, estrepresentee
parF1(U),
Dans ce cas, nous avons pu, d’une part calculerTe,
et faire, d’autre partl’approximation
d’uner6par-
tition Maxwellienne des electrons. Cette
approxima-
tion est
largement permise
comme on peut s’en convaincre en faisant pour les deux types de distribu- tion les calculs des vitesseselectroniques
moyennes que l’on trouve tres voisines.(’) Ce r6sultat peut etre obtenu a partir des expressions (I.47a)
et (I.52) de 1’article de M. Dumont et B. Decomps concernant le pompage optique par faisceau laser [4].
Fig. 4. - Exemple de spectre differentiel d’emission (en haut) et d’absorption (en bas) obtenu a basse frequence.
[Low frequency differential spectrum. Emission (top), absorption (bottom).]
Les
temperatures electroniques
sontreportees
dansle tableau I. Elles sont sensiblement
independantes
du courant de
decharge.
Tableau I. - Température
ilectronique,
obtenue par sonde de Langmuir.[Measurements
by Langmuir probe
of the electronictemperature.]
Nous avons
obtenu ne
apartir
de la mesure duchamp 6lectrique longitudinal regnant
dans leplasma.
La mobilite des electrons a ete calcul6e a
partir
de[10].
ne ob6it a la loi suivante :
(i en mA, p en torr).
4. Résultats. - 4. 1 FREQUENCES DE RELAXATION.
Le laser a colorant dont on
dispose
nous permet decouvrir a peu
pres
toute la gamme delongueur
d’ondecorrespondant
aucouplage
radiatif entre les niveaux Is et2p (Fig. 1).
C’esttoujours
une de ces transitions que nous irradions par le laser. Sur le tableau II,figurent
les longueurs d’ondes que nous avons leplus
souvent utilis6es pour 1’excitation
(Ào)
et pour ladetection
(Age)-
Tableau II. - Longueurs d’onde utilisges dans nos
expgriences.
Ao : faisceau
laser;Age : faisceau d’absorp-
tion.
[Wavelength
used in thisexperiment; Ao :
laser beam;Age : absorption beam.]
Fig. 5. - Attenuation, en fonction de la frequence, des variations de population du niveau ls3 (en pointilles : courbes de Lorentz theoriques).
[Attenuation vs. frequency of the 1s3 level population changes (dotted line : Lorentzian attenuation).]
Un
exemple
de courbes que nous tragons et apartir desquelles
nous mesurons lesfrequences
de relaxation,est donne
figure
5. On v6rifie que les attenuations sontlorentziennes,
cequi
est sensiblement le cas dans tout le domainepression-courant
que nous avonsexplore.
Les
frequences
de relaxation sont donnees sur lesfigures
6a 6b, 6c. On trouve des variations lineairesavec le courant ce
qui
est en accord avec (2) et (13).Nous avons
toujours
v6rifi6l’ind6pendance
de cesresultats par rapport au
plan
depolarisation
de l’ondelaser et a sa
puissance (dans
la limite ou celle-ci restesuffisamment faible pour que des
phenomenes
nonlin6aires ne
viennqht
pas entacher d’erreurs les mesu-res).
Apartir
decekgroites,
nous allons etudier succes-sivement la relaxation
par
diffusion ou emprison-nement
(ordonn6s
al’origine)
et les coefficients de d6sexcitation par chocselectroniques (pente).
4.2 RELAXATION PAR DIFFUSION. - Les
frequences
de relaxation par diffusion sont
reportees
sur lafigure
7. En identifiant ces resultats a ceux,th6oriques,
donnes par la relation :
(Dg :
coefficient de diffusion, A :longueur
caract6-ristique
dutube).
On trouve avec notre valeurA = 0,21 cm :
valeurs
qui
sont tres voisines de cellesqui
avaient 6t6 obtenues par A. V.Phelps [1].
L’accord des resultatsexp6rimentaux
avec les courbestheoriques justifie qu’au
moinsjusqu’a
4 torr onpuisse negliger
le roledes collisions
atomiques.
4.3 CAS DU NIVEAU RESONNANT 1 S4. - Sur la
figure
8, nous avonsreporte
les valeursexp6rimentales
de
r T,ls4’
Cettegrandeur
peut 8tre calcul6e àpartir
dela relation :
ou
A1s4
est lalargeur
naturelle du niveaulS4 (nous
avons
pris A1s4
= 0,487 x 10-8 s-’[11])
etGlS4
un coefficient calcul6 par Holstein
[12]
pour un tubecylindrique
et pour diverses formes de raies de r6so-nance. Dans notre cas, selon que
1’emprisonnement
de la radiation est determine par le centre (forme
Doppler)
ou par les bords de la raie(forme
lorent-zienne resultant de 1’effet des
collisions),
on utiliserespectivement :
(ko,
coefficientd’absorption
au centre de la raie,A
longueur
d’onde de la transitionr6sonnante).
11 en r6sulte
successivement
les courbes enpoin-
tiII6 I et II. On remarque que la transition s’effectue
vers 2 torr, c’est-a-dire pour une valeur inferieure à celle estim6e par A. V.
Phelps (environ
9 torr).Fig. 6. - Frequences de relaxation des niveaux I S3 (6a), 1S4 (6b), ss (6c) en fonction du courant de decharge.
[Relaxation frequencies of the 1S3 (6a), 1S4 (6b), Iss (6c) vs. discharge current.]