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Nouvelle méthode de mesure des durées infinitésimales. - application à la disparition de la biréfringence électro-optique et de la polarisation rotatoire magnétique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240442

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240442

Submitted on 1 Jan 1900

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Nouvelle méthode de mesure des durées infinitésimales.

- application à la disparition de la biréfringence électro-optique et de la polarisation rotatoire

magnétique

H. Abraam, J. Lemoine

To cite this version:

H. Abraam, J. Lemoine. Nouvelle méthode de mesure des durées infinitésimales. - application à la disparition de la biréfringence électro-optique et de la polarisation rotatoire magnétique. J. Phys.

Theor. Appl., 1900, 9 (1), pp.262-269. �10.1051/jphystap:019000090026201�. �jpa-00240442�

(2)

262

qu’un déplacement de 180’)

-

50°

.-

1300 suffit à montrer le double phénomène dans toute sa netteté.

Il resterait à déterminer les orientations du faisceau réfléchi les

plus favorables à l’observation ; mais ce problème est assez complexe

et mérite d’être traité à part.

Ce qui précède suffit à montrer que, même dans les particularités "

des instruments qui, au 1>uemier abord, paraissent des imperfections fàcheuses, on trouve des ressources utilisables pour d’autres genres

d’expériences. L’étude approfondie des appareils, dans leurs pro-

priétés géométriques, apporte, le plus souvent, quelque particularité susceptible de rendre des services inattendus.

NOUVELLE MÉTHODE DE MESURE DES DURÉES INFINITÉSIMALES. - APPLI- CATION A LA DISPARITION DE LA BIRÉFRINGENCE ÉLECTRO-OPTIQUE ET DE

LA POLARISATION ROTATOIRE MAGNÉTIQUE ;

Par MM. H. ABRAIIAM et J. LEMOINE.

Les temps que nous envisagerons étant toujours de l’ordre du cent-1nillionième de seconde, nous représenterons, pour la comiiiodité de l’écriture, le 1nillioniè1ne de seconcle par le symbole ;~5.

Il est nécessaire de montrer d’abord que les procédés usuels pour l’étude des phénomènes de très courte durée se trouvent en défaut quand il s’agit, par exemple,

.

de déceler une durée de 1 1000 de p.S.

La photographie sur plaque mobile est absolument insuffisante. En admettant même que l’on puisse faire porter la plaque par un boulet de canon animé d’une vitesse de 1.000 mètres à la seconde, le dépla-

cement ne serait que de 1 micron en 100U de ILS.

La méthode du miroir tournant, qui dépasse actuellement toutes les autres, n’atteint que bien difficilement cette limite. Prenons

comme exemple le miroir qui a été employé par Foucault dans ses

célèbres expériences sur la vitesse de la lumière. Il faisait 800 tours

.

à la seconde. Le rayon réfléchi, qui en faisait 1.6U0, avançait de 2"

d’angle en 1 de pS. Mais, ce miroir n’ayant que 14 millimètres de

diamètre, il ne pouvait séparer que les 10’’. Le 1 1000 de ~.S se trouve

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019000090026201

(3)

263

donc encore au-dessous de ce que l’on pourrait déceler, mais non

mesurer avec quelque précision au moyen du miroir de Foucault.

A vrai dire, on pourrait réaliser une plus grande vitesse de rotation,

tout en employant un miroir de plus grand diamètre ; mais il semble impossible, actuellement, d’obtenir une sensibilité 10 fois plus grande qu’avec le miroir de Foucault.

La méthode que nous allons exposer repose sur un principe entiè-

rement différent, qui est le suivant :

Une dz~oée infinitésimale pe ut être déterminée par la Jnesure de

l’espace que parcourt la lunlière pendant cette durée elle-même.

Si l’on veut encore mesurer le 1 de ~.5, l’espace que devra par- courir la lumière est de 30 centimètres, il peut se déterminer avec une extrème précision; il n’y a, pour ainsi dire, aucune limite à la

sensibilité de la méthode. C’est, d’ailleurs, ainsi que la mesure des

longueurs d’onde fournit déjà la durée des vibrations lumineuses, qui n’est pourtant que d’un cinq cent millionième de ILS.

Pour préciser la mise en oeuvre de la méthode, nous allons l’appli-

quer à l’étude de l’ex tinction du phénomène de Kerr et de la polari-

sation rotatoire mag nétique.

ÉTUDE DE LA DISPARITION RAPIDE DU PHÉNOMÈNE DE KEHR.

Pour produire le phénomène de Kerr, nous employons le conden-

sateur plan K (flg. 1), formé de deux lames de cuivre parallèles, im-

~

FIG. 1.

mergées dans une cuve remplie de sulfure de carbone. Pour charger

le condensateur, on le met en communication avec les pôles P d’un

transformateur à haut voltage. Le condensateur se décharge en E,

da ns un déflagrateur auquel il est réuni par un circuit très court

(4)

264

(longueur, J24 centimètres), coupé en R par une résistance liquide. Ces dispositions sont choisies dans le but d’obtenir une décharge très

amortie.

L’étincelle E, fractionnée par le soufllage (1), est très éclatante et

sert de source lumineuse. Elle est placée au foyer d’une première

lentille L~,~ qui fournit un faisceau cylindrique traversant la cuve. La distance de l’étincelle au milieu de la cuve est de ~0 centimètres, c’est-à-dire que le flux lumineux

~

traverse la elive - 1 » de ;~.5

seu-

lement après la product.ion de l’étincelle.

D’autre part, E se trouve encore placée au foyer de la lentille I~2.

Le faisceau cylindrique qui sort df cette lentille est envoyé en arrière

à une distance variable à volonté, puis ramené vers la cuve au moyen

des miroirs lV12, M.. La lentille L3 reçoit ce faisceau de retour et les miroirs 1VI~" MI, le font pénétrer dans la cuve.

La mesure optique est faite par la méthode photométrique. A cet

effet la cuve de sulfure de carbone se trouve placée entre un nicol polariseur N,, incliné à 43° sur les faces du condensateur et un analy-

seur formé d’un biréfringent B et d’un nicol 1~2 à l’extinction. Pour

mesurer la biréfringence, on amène à l’égalité les deux images que

l’on observe avec le viseur V. La rotation du nicol mesure la diffé-

rence de phase moyenne pendant le passage de la lumière dans le condensateur de Kerr.

Pour simplifier le raisonnement, supposons, pour un moment, que l’étincelle soit exactement instantanée. Si le miroir M, est écarté latéralement, l’ouverture de la cuve est démasquée, et la mesure des

la biréfringence donnera la valeur du phél10mène de Kerr, presque à l’instant de l’étincelle.

Remettons le miroir M, en place, la lumière de l’étincelle part dans une direction opposée à celle de la cuve et se trouve ensuite ren- voyée vers celle-ci par les miroirs M. Le flux lumineux arrive donc dans le sulfure de carbone après avoir parcouru le chemin supplé-

mentaire EM2M3M4E, que nous faisons varier à volonté en éloi-

gnant ou rapprochant l’ensemble des deux miroirs M2MI. Si l’espace

parcouru ainsi est de 3 mètres, nous obtiendrons une nouvelle valeur de la biréfringence, après

in

un intervalle de temps égal

M

à ~ 100 de ~.S. En

(1) I3. AE;~atmn, Jou/’nal de Physique, 3d série, t. 1’Ilf, p. 3G6 1899.

(5)

265 écartant progressivement M,M,, on obtiendra des points aussi rap-

prochés que l’on voudra de la courbe du phénomène de Kerr en

fonction du temps.

Nous avons opéré, par cette méthode, dans des conditions très

variées ; mais nous ne citerons ici que les résultats d’une seule expé- rience, correspondant à la décharge la plus rapide.

La comparaison de ces mesures montre que le phénomène élec- tro-optique est réduit de moitié, au bout d’un temps correspondant à

un retard de 80 centimètres et, par suite, égal â ~ de ;~5. Après 100 de ~,5, la biréfringence a disparu.

Pour interpréter correctement l’expérience, représentons par la courbe C, la variation du champ électrique dans le condensateur et par C2 la variation de l’intensité lumineuse de l’étincelle en fonction du temps. Dans la première mesure, ces deux courbes empiètent

nettement l’une sur l’antre (~’c f. 2). Quand on retarde le flux lumineux,

FIG. 2, 3 et 4.

_

la courbe C2 se déplace progressivement vers la droite et, lors de la

deuxième mesure (~~. 3), les deux courbes n’ont plus qu’une faible portion commune. Enfin, à partir de la troisième lecture, elles sont

extérieures l’une à l’autre (~~. 4).

Le temps égal à 1 de u.S, après lequel on a toujours l’extinction,

100

est donc le retard qui fait sortir la courbe C2 de C,.

(6)

266

Il est clair alors que ce £ de pS comprend à la fois :

1° Le temps que met l’intensité lumineuse de l’étincelle à s"établir ;

2° Le temps que le champ électrique met à disparaître ;

3° Le retard possible du phénomène de Kerr sur le champ élec-

trique.

D’oiI nous concluons que chacun de ces phénomènes pris séparé-

ment ne dure pas de uS (i).

ÉTUDE DE LA DISPARITION RAYIDE DE LA POLARISATION ROTATOIRE MAGNÉTIQUE.

Nous avons appliqué la méthode et utilisé le même appareil (/~. 5).

Fln. -i.

Un condensateur auxiliaire C, formé d’une lame de verre étamée, est (1) Nous insisterons sur ce que le succès des expériences tient en grande partie à ce fait très remarquable que l’intensité lumineuse de l’étincelle, partant

de zéro, arrive presque à son maximum en une très petite fraction de ~S ; autre-

ment dit, à ce que le flux d’ondes lumineuses qu’elle émet présente un f?ont

nettement accusé.

(7)

267

réuni, aux tibes du déflagrateur E, par un circuit qui comprend

une résistance liquide R et un solénoïde S, formé de 25 spires enrou-

lées sur un tube rempli de sulfure de carbone. Ce tube était placé

en tre le polariseur N~ 1 et l’analyseur BN2. Les lentilles et miroirs du dispositif précédent sont conservées, mai s ne sont plus représentées

dans la figure actuelle.

Dans l’intervalle de deux étincelles successives, le courant de

charge du condensateur est trop faible pour produire une polarisa-

tion rotatoire sensible. Pendant l’étincelle, au contraire, il se pro- duit un courant de grande intensité, qui communique au sulfure de

carbone une polarisation rota toire mesurable.

La marche des expériences est en tout point la même que pour le phénomène de Kerr. En nous plaçant également dans les meil-

leures conditions d’amortissement, nous avons trouvé :

r1u-delà de 6 mètres, le phénomène n’est plus appréciable, et il ne

reste que la légère dépolarisation produite par le tube à sulfure de carbone.

Dans cette dernière expérience, la polarisation rotatoire Jnagné- tique diminue de o2nitzé P~z , 1 cle 100 u.S, et elle est~resq~ue nulle apî-ès 1m

tenips do2cble.

Ce temps comprend encore la durée d’établissement de l’étincelle,

la durée de la décharge et le retard possible de la polarisation rota-

toire sur le courant.

Nous pouvons donc affirme~~ que polarisation rotatoire r~2c~c~. né- tiq z~e n’a pas un cent millionième de seconde de retard sur le CO ZG~CLî2t.

(:2tte limite est moins bonne que celle trouvée pour le phéno-

mène de Kerr. Mais le solénoide S, que l’on est bien forcé d’accep-

ter ici, augmente la durée de la décharge. Nous avons vérifié expé-

rimentalement qu’en intercalant ce même solénoïde dans le circuit de décllarge d’un condensateur de Kerr on trouvait le même amor-

tissement pour les deux mesures électro-optiques.

Cette dernière coïncidence est un nouvel argument en faveur de

cette hypothèse que la polarisation rotatoire magnétique et le ~O~2éno-

(8)

268

mène de IiernscrzvenC, sans aucun retard, les variations de la, décha2-ge.

Rappelons, en terminant, que dans des travaux publies dans ce journal MM. Bichat et Blondiot avaient pu établir autrefois, par une méthode de miroir tournant, que le retard de ces deux phénomène s électro-optiques sur le phénomène électrique défini par l’étincelle ne

pouvait être que très faible et ne dépassait certainement pays 1 30-000

.

de seconde. La méthode actuelle recule considérablement cette limite.

GENERALITE

t’

DE LA MÉTHODE.

Les procédés que nous venons d’exposer sont évidemment sus-

ceptibles d’être utilisés pour l’analyse d’un assez grand nombre de phénomènes à variations très rapides.

Établissement î-apide du ~hénorrténe de Kerr et de la ~roolczriscc~io3z

rotatoire magnétique.

--

On réalise un établissement brusque des phénomènes électro-optiques, en les excitant au moyen d’une onde

hertzienne, provoquée par l’étincelle même dont la lumière sert à étudier les phénomènes à des époques successives.

Analyse des ondes électriques.

-

L’étude d’une onde électrique

se propageant le long d’un fil peut également se faire par l’intermé- diaire d’un phénomène électro-optique. Les méthodes précédentes permettront d’obtenir la forme de l’onde et de démontrer directement

l’égalité de vitesse des ondes lumineuses et des ondes électriques.

Étude des étincelles.

-

T/étincelle d’un excitateur ou d’un réso- nateur peuvent servir indifféremment de sources lumineuses et être

appliquées à l’analyse d’une même onde électrique. L’interprétation

des résultats fournit des renseignements sur l’intervalle de temps qui sépare les deux étincelles, ainsi que sur leurs durées et leurs

variations d’éclat.

-

En dehors de ces phénomènes, qui se tiennent d’ailleurs de

façon étroite, les mêmes méthodes s’appliqueront plus générale-

ment à tous les phénomènes de courte durée qui peuvent être reliés à la production d’une étincelle électrique ; sans insister sur les expé-

riences de phosphorescence, nous en avons une application immé-

diate à la détermination de la vitesse de propagation et de l’époque

(9)

269 exacte à laquelle se produisent les rayons d’origine cathodique dont

l’étude toute récente a déjà fait de si grands progrès (’).

SUR LA THÉORIE OSMOTIQUE DES PILES (suite) (2);

Par M. COUETTE.

III

THÉORIE DE M. iÀl. NERNST.

-

Soient Li et L2 deux solutions inégalement concentrées d’un même sel; la différence de potentiel LI 1 L2, qui a pour siège leur surface de contact, s’exprime, d’après

M. Nernst, par la formule :

Le facteur p dépend des valences des ions et de leur coefficient de

transport ; nous en donnerons plus loin l’expression développée.

Première ~~ccejzode.

-

Voici sommairementles considérations déve-

loppées par son auteur à l’appui de cette formule (3). La pression osmotique n, est liée au volume v et à la température T par des lois

identiques à celles de luariolle et de Gay-Lussac :

On peut considérer chaque ion comme exerçant une pression osmo- tique partielle régie par les mêmes lois ; la pression osmotique totale

est alors la somme des pressions partielles, tant des ions que des molécules restées entières. Quand un gaz parfait se détend isother-

miquement de la pression p, à la pression P2’ le travail des pressions qu’il exerce sur les parois mobiles qui le limitent est, pour N molé-

cules, NR’r long De même, quandN ions-grammes passent d’une

P2

solution où leur pression osmotique partielle est wj t dans une autre

(1) Depuis la première publication de nos expériences, 1B1. Bernard Brunhes a

entrepris de déterminer, par cette méthode, la vitesse de propagation des rayons de Rôntgen.

(~) Voir ce volume, p. 200.

(3) Zeitschr°2 ft fit~~ physikalische Che~nie, t. IV, p. 136 ; 1889.

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