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Submitted on 1 Jan 1903
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Préparation de lames minces métalliques par projection cathodique
L. Houllevigue
To cite this version:
L. Houllevigue. Préparation de lames minces métalliques par projection cathodique. J. Phys. Theor.
Appl., 1903, 2 (1), pp.36-40. �10.1051/jphystap:01903002003601�. �jpa-00240765�
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le maximum et le minimum d’intensité de la lumière de l’étincelle
correspondent à la temhérature maximum ou miinimum. Or il est
certain que la température croitra aussi longtemps que la chaleur
dégagée par le courant sera supérienre à la chaleur rayonnée ;
à cause de la variation relativement lente du courant à son mai- mum, le maximum lumineux de l’étincelle aura lieu au delà du maximum du courant.
De même, la température de l’étincelle baissera aussi longtemps
que la chaleur dégagée par le courant ne sera pas supérieure à la
chaleur rayonnée ; cette dernière n’étant pas nulle, le minimuln de l’intensité lumineuse aura lieu après le zéro du courant; mais, commue
le courant varie très rapidelnent au voisinage de son zéro, le mini-
mum lumineux est très voisin du zéro du courant et sera plus nette-
ment accentué que le maximum,.
CONCLUSION.
--En résumé, les diverses conséquences de l’étude théoriques de la première partie de ce travail sont vérifiées par l’expé-
rience.
L’excitateur n’émet pas des vibrations de période unique ;
mais les oscillations successives ont des durées d’abord décrois- santes, puis croissantes d’une façon continue jusqu’à la fin de la
décharge (’ ) .
PRÉPARATION DE LAMES MINCES MÉTALLIQUES PAR PROJECTION CATHODIQUE;
Par M. L. HOULLEVIGUE (2).
Les plysiciens savent depuis longtemps que, dans les tubes à gaz raréfiés ou jaillit l’effluve, les parois se ternissent peu à peu, par suile de la désagrégation des électrodes ; cette propriété a été
-
(1) Cette conclusion n’infinne pas le principe de la théorie de la résonance
multiple proposée par 1BJ. lI. Poincaré et ~1. Bjcrknes, Elle montre seulement que l’explication complète du phénomène est moins sirnple que ne le suppose
Yhypothè5C du mouvement pendulaire.
Enfin, il est possible qu’après que la décharge par étincelle a cessé, les deux branches inductrices de l’excitateur continuent à exécuter des oscillations de faible amplitude pour leur propre compte, comme le suppose :B1. Johnson (J. due
3@ série, t. X, p. 365 ; 1~01).
(2) Communication, faite à la Société française de Physique, Séance du
31 novembre 1902.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01903002003601
utilisée par Longden (’) pour préparer des résistances en platine,
et par Boas (2) pour déposer, dans l’hydrogène raréfié, les métaux
nobles. J’ai pu, de mon côté, en étudiant le phénomène des projec-
tions cathodiques, montrer qu’il constitue une méthode très générale
pour fixer des pellicules métalliques sur un support conducteur on
isolant (métaux, fibre, ébonite, verre, etc.); en effet, onze métaux,
ont été jusqu’ici déposés par ce procédé, l’or, l’argent, le platine, le palladium, le cuivre, le fer, le nickel, le cobalt, le zinc, l’étain et le bismutli ; et il est probable que la méthode peut s’appliquer à beaucoup cl’autres.
FIG. 1.
Les lames de verre métallisées étant les plus intéressantes à étudier, j’indiquerai tout d’abord le dispositif employé pour les obtenir. Une cloche en verre C ( fiJ. 1~, à bords inférieurs rodés., repose sur une plaque en foi-i[e F où elle est scellée à la glu 1narine..
Par la tubulnre supérieure de C passe, à travers un bouchon de caoutchouc également mastiqué il la glu, un tube de laiton T relié à
la trolnpe à mercure. Une tige de laiton s’engage dans T et porte à
sa partie inférieure une lame 11 du métal à déposer. Un tube en
verre D recouvre la tige et la partie de T contenue dans la cloche..
La lame à métalliser V-repose, en face de 1(, sur un disque d’alurni--
nium A, placé lui-même sur F. Enfin T est relié au pôle
-et 1~ ait pôle + du secondaire d’une bobine d’induction; on a utilisé, à cet effet, une bobine du type Ducretet à excitateur indépendant; mais il
(1) Physical t. XI, p. et p. 84-94.
(2) Zeitsch1’i(t fün t. XIII, p. 563-566.
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est vraisemblable qu’un transformateur quelconque pourrait rendre
les mêmes services.
Le réglage de la distance de K à V est important; la qualité du dépôt obtenu en dépend essentiellement, bien qu’en certains cas un
bon dépôt puisse être, obtenu pour des distances très variables ; on peut recommander, comme règle générale, de placer la lame à
métalliser à 15 rnillimètres environ au-dessous de la cathode.
L’appareil étant ainsi disposé, on fait fonctionner la trompe et on
amène un vite compris entre 1/20 et 1/100 de millimètre ; pllls on
fait fonctionner la bobine (avec 5 à 10 ampères au primaire) ; l’effluve
illumine toute la cloche, et la cathode s’entoure d’un espace sombre
(espace de Ilittorff) ; mais le vide s’abaisse par dégagement des gaz
occlus par la cathode ; il faut interrompre plusieurs fois le fonction- nement de la bobine en laissant travailler la trompe. Il s’écoule ainsi, jusqu’à ce que la cathode ait été purgée de gaz, un temps fort variable d’un métal à l’autre, mais particulièrement long avec le platine et surtout avec le palladium ; quand ce résultat est atteint,
la cathode projette autour d’elle sa propre substance, dont la majeure partie va s’appliquer sur la lame de verre qui lui fait vis-à-
vis ; celle-ci se métallise rapidement, en mème temps que toute la cloche s’échauffe ; on arrête l’opération quand on juge que la pellicule déposée présente une épaisseur suffisante ; on laisse refroidir, on fait
rentrer l’air et on retire la lame métallisée.
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