• Aucun résultat trouvé

Modifications normales et anormales, sous l'influence d'un champ magnétique, de certaines bandes des spectres d'émission de molécules de divers corps à l'état gazeux

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Modifications normales et anormales, sous l'influence d'un champ magnétique, de certaines bandes des spectres d'émission de molécules de divers corps à l'état gazeux"

Copied!
17
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242308

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242308

Submitted on 1 Jan 1908

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

d’un champ magnétique, de certaines bandes des spectres d’émission de molécules de divers corps à l’état

gazeux

A. Dufour

To cite this version:

A. Dufour. Modifications normales et anormales, sous l’influence d’un champ magnétique, de certaines

bandes des spectres d’émission de molécules de divers corps à l’état gazeux. Radium (Paris), 1908, 5

(10), pp.291-306. �10.1051/radium:01908005010029100�. �jpa-00242308�

(2)

Modifications normales et anormales.

sous l’influence d’un champ magnétique,

de certaines bandes des spectres d’émission de molécules de divers corps à l’état gazeux

Par A. DUFOUR

[École Normale Supérieure.

2014

Laboratoire de physique.]

1.

-

Historique.

On sait que les dillérents spectres se comportent,

au point de vue du phénomène de Zeeman, de la

manière suivante 1 :

1° Spectres d’émission.

-

Les spectres de raies

contiennent des raies sensibles à l’action du champ magnétique et parfois des raies insensibles au champ.

Pour les premières, la raie, simple quand le champ

n’existe pas, se transforme sous l’action du champ en

un certain nombre de composantes qui n’ont pas en

général la même longueur d’onde que la raie primi-

tive et qui sont polarisées d’une certaine manière, cir- culairement quand elles sont données par la lumière

qui se propage parallèlement au champ, et rectiligne-

ment dans deux directions rectangulaires pour la lumière émise perpendiculairement aux lignes de

force. Si l’on appelle phénomène de Zeeman longitu- dinal, celui qu’on observe dans le premier cas, on a

trouvé que toutes les raies d’émission sensibles au

champ et qu’on a étudiées jusqu’ici, donnent un phénomène de Zeeman longitudinal normal dont le caractère est le suivant : la composante dont la lon-

gueur d’onde est. la plus petite, est formée de lu-

mière polarisée circulairement, dont le sens de la vibra- tion est le même que celui des courants d’Ampère

relatifs au champ mabnétique. Dans le cas de ces raies

d’émission, on n’a pas encore trouvé de raies présen-

tant un phénomène de Zeeman longitudinal anorlnal

caractérisé, par conséquent, par une rotalion en sens inverse des courants d’Ampère pour la composante accélérée.

Relativement aux spectres de bandes d’émission,

on n’a pas encore trouvé de bandes dont les compo- santes présentent un phénomène de Zeeman sensible,

daus les champs magnétiques créés jusqu’ici 2.

2" Spectres d’absorption.

-

Les spectres d’ab- sorption des corps gazeux contiennent des raies qui se

1. Pour plus de détails,

se

reporter

au

livre de lI. COTION:

SUI’ le phénomène de Zeeman et à un ariicle qu’il publiera prochainement dans la Revue générale des Sciences.

2. Il. BECQUEREL et DESLANDRES. C. IL, 127-18-1898.

comportent comme les raics d’émission, et des bandes dont les composantes sont ou insensibles au champ, ou

faiblement modifiées par le champ magnétique,

comme on le constate pour l’hypoazotide cru vapeur’.

Au contraire, les spectres d’absorption des sels de métaux rares à l’état cristallisé oit dissous contien- nent des bandes qui, ainsi que M. J. Becquerel l’a trouvé, présentent un phénomène de Zceman anormal suivant les lignes de force; M. J. Becquerel a signalé,

comme on sait, parmi ces bandes, quelques-unes don-

nant un phénomène de Zeeman beaucoup plus grand

que celui auquel les raies d’émission nous avaient habitués 2.

’l’el était donc, très brièvement résumé, l’état de

nos connaissances sur la façon dont se comportent

les sources lumineuses ou absorbantes dans le champ magnétique, avant les recherches exposées dans le pré-

sent mémoire.

Dans un travail dont je vais préciser aujourd’hui la technique et les résultats, j’ai apporté les résultats

nouveaux suivants, tous relatifs aux spectres d’é1nis-

sion des gaz :

1° Il existe des bandes, constituées par un ensemble de composantes régulièrement groupées suivant les

lois connues, qui sont sensibles à l’action d’un champ magnétique, chaque composante présentant le phéno-

mène de Zeeman, soit parallèlement, soit perpendi-

culairement aux lignes de force.

2° Parmi ces bandes, les unes donnent le phéno-

mène de Zeeman longitudinal normal, d’autres le

phénomène de Zeeman longitudinal anormal.

5° Il existe des raies qui présentent le phénomène

de Zeeman longitudinal anormal; a la vérité, il faut

dès maintenant remarquer que je n’en ai trouvé

qu’un petit nombre et qu’elles n’appartiennent pas,

au moins jusqu’à présent, à des séries spectrales.

1. RIGHI. C. R., 127-216-1898 et 128-4j-1899; COTTON. Le phénomène de Zeenzan, p. 99 et 100; A. DrFouR. Le Radium.

5-86 1908.

2. J. BECQUEREL. C. R., !906-t907, 1.eRadium, 3-149-215- 1906; 4-49-107-1907; 5-103-1908: Proc. Amsterdam, 1Q- 389-1908, etc.

3. DESLANDRES. C. R., i03-57j et 104-972.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01908005010029100

(3)

J’ai déjà donné un court résumé de ces dillérents

résultats 1.

A la inème époque, 1B1. iiood2 a signalé dans lc spectre cannelé d’absorption de la vapeur de sodium l’existence de raies au voisinage desquelles le pouvoir

rotatoire magnétique de la sapeur est négatif et con-

finé d’un seul côté de la raie, contrairement à ce qui

se passe pour les raies D du sodium, par exemple. Il

faut remarquer que M. Wood n’a pas pu constater

sur ces raies le phénomène de Zeeman longitudinal

anormal.

1,’,’ntin M. J. Becquerel 3, en faisant jaillir une étincelle

condensée sur une solution de chlorure ou de nitrate

d’yttrium, a obtenu des bandes qui se comportent dans le champ magnétique de la même manière que des bandes d’émission du fluorure de calcium, par

exemple, que j’avais indiquées antérieurement 4.

Ce court historique terrniné, avant de passer au détail des expériences, je tiens à remercier M. H.

Abraham et 1B1. A. Cotton qui ont suivi de près ce

travail et qui m’ont donné de précieux conseils.

II.

-

Technique optique employée. - Mesures.

Dispositif expérimental optique. - La source lumineuse, flamme ou partie capillaire d’un tube de Geissler, est placée au centre d’un éleclro-aimant Weiss horizontal : une lentille convergente donne de la source une image réelle sur une lame demi-onde pour les radiations utilisées et dont l’axe est à 45 de-

grés de la section principale, ici verticale, d’un nicol analyseur; cette lame, coupée de manière à avoir le bord supérieur horizontal, n’est recouverte que par la moitié de l’image réelle de la source, l’autre moi- tié se formant dans l’air. Le faisceau lumineux tout

entier, rendu parallèle à l’aide d’une lentille, travers ensuite une lame quart d*onde orientée comme la

demi-onde, puis le nicol analyseur, une cuve absor-

bante qui supprime les radiations gênantes et enfin

une lentille qui donne une intage réelle de la source

et par conséquent du bord de la lame demi-onde sur

la fente verticale d’un collimateur réglé sur l’infini et dirigé vers un bon réseau concave de Howland, le

même qui m’a déjà servi dans mes précédentes re-

cherches a. On photographie le spectre du troisième

ou du quatrième ordre donné par le réseau en lumière ditiractée à peu près normale.

Le dispositif précédent convient pour étudier le

phénomène de Zeeman longitudinal : on obtient sur

1. A. DUFOUR. C. Il., 146, 5, 20 janvier, p. 118; n° 5, 3 février, p. 229; n° 12, 23 mars, p. 634; n° 15, 15 avril, p. 810, 19U8.

2. WOOD. Philusophical Magazine, 15-274, février 1908.

5. J. BECQUEREL. C. R., 146-683, 50

mars

1908.

4. A. DUFOUR. C. R., 1.46-’118, 20 janvier 1908.

5. A. DUFOUR. Ann. de ChÙn. et de Phys., 8e serip, 9-561- l907 et Le Radiul1l, 5-86-1908.

la plaque photographique deux relions juxtaposées correspondant aux rayons qui ont traversé la lame

demi-onde et à ceux qui ont passé dans l’air au-des-

sus d*elle. Les vibrations circulaires gauches et

droites, émises par la source, sont transformées par la lame quart d’onde, pour celles qui n’ont pas tra- versé la lame demi-onde, en vibrations rectilignes, les

nnes verticales, les autres horizontales; le nicol analy-

seur éteint ces dernières et l’on obtient sur l’une des

régions de la plaque photographique le spectre des radiations polarisées circulairement dans un certaiu

sens et émises par la source. Si l’on considère main- tenant la partie du faisceau qui a traversé la lame demi-onde, comme celle-ci change le sens des vibra- tions circulaires qui la traversent, on voit qu’on ob-

tient sur la seconde région de la plaque photogra- phique le spectre aux vibrations circulaires de la

source ayant un sens de rotation opposé au précédent.

L’apparence présentée par unc raie quand le champ

est créé est donc la suivante : il nc reste que la com-

posante droite sur une région de la plaque et la com-

posante gauche sur l’autre; elles s’intervertissent

quand on change le sens du champ. Ce procédé d’oh-

servation, bien connu d’ailleurs, rend très faciles les rPcherches. Les photographies qu’on rencontrera dans

ce mémoire en donneront de nombreux exemples.

Pour étudier le phénomène de Zeemarl avec la

lumière émise ’perpendiculairement au champ, il suf- fit, avec le dispositif précédent, de tourner l’électro-

aimant d’un angle droit et de supprimer la lame quart d’onde. Remplaçons dans le raisonnement précédent

les vibrations circulaires émises par la source en vibra- tions rectilignes, on voit aussitôt que sur l’une des

régions de la plaque apparaît le spectre aux vibra-

tions rectilignes, perpendiculaires au champ, énises

par la source, tandis que sur l’autre région, on a le spectre des vibrations rectilignes parallèles au champ.

Cette fois, comme on sait, le sens du champ n’a pas d’influence sur l’apparence obtenue. On trouvera aussi des photographies relatives à ce cas.

Enfin, on s’est arrangé de manière à obtenir sur la plaque photographique, outre les deux régions précé- dentes, deux autres régions extrêmes où se trouve le spectre obtenu en l’absence de chalnp magnétique.

Dans les photographies reproduites ici, ces deux der-

nières sont numérotées 1 et 4, tandis que 2 et 5 corres- pondent aux spectres donnés par la source dans le

champ pour deux directions de vibration différentes’.

Obtention des clichés.

-

1° P0lcr la mesure

des longueurs d’onde. On photographie l’un à côté de l’autre le spectre étudié et le spectre de l’arc au fer,

soit par poses simultanées, soit par poses alternatives,

1. Pour les photographies du phénomène de Zeeman observé

perpendiculairement

au

champ tphot. 2, 4, 6, 8, 10, 12), la ré-

gion 2 est donnée par les vibrations perpendiculaires

au

champ.

(4)

la pose relative à l’arc au fer étant dans ce dernier

cas partagée en deux parties, l’une qui précède la photographie du spectre étudié et l’autre qui la

Slllt, .

2° Poui- l’étude du phénomène de Zeenian. On

enregistre par une même pose les régions 2 et 5, qui

donnent le spectre de la source placée dans le champ magnétique, chaque région ne comportant qu’une

direction donnée de vibration. Puis, à l’aide d’un

système de volets convenable, on protège 2 et 5 contre

la lunrère qui vient du réseau, on découvre 1 et 4

sur lesquelles on enregistre le spectre quand leclaamp

n’existe plus. Naturellement, on place dans la cuve

absorbante le liquide nécessaire, par exemple une

solution aqueuse de chromate de potasse pour les

photographies faites dans la région rouge du spectre,

ou une solution de sulfate de cuivre avec une autre cuve de bisulfate de quinine pour la région bleue.

Les durées de pose ont en général varié de 30 à 45 minutes par couple de régions. Quelquefois même,

afin de laisser à l’électro-aimant le temps de se refroidir, on faisait une pose le matin et on conti-

nuait la même pose le soir; ceci n’était possible que parce que tout le dispositif optique était porté par

une grande table de marbre épais, fort recomman-

dable pour de pareilles recherches.

Mesure des clichés.

-

Les mesures sur les clichés négatifs originaux ont été faites à la machine ii diviser, à l’aide d’un viseur grandissant cinq à

s,x fois, muni d’un réticule à deux fils parallèles; on

amène la raie visée soit sur l’un des fils du réticule,

soit au milieu de leur intervalle.

Le calcul des longueurs d’onde a été conduit ainsï :

à l’aide des planches oil se trouve reproduit le spectre

de l’arc au fer, par MM. Fabry et Buisson, il est facile

de trouver immédiatement les longueurs d’onde approchées des raies du fer qui sont sur le cliché ; en

se reportant à la table de nombres qu’ils ont don-

née’, on obtient pour un certain nombre de ces raies les longueurs d’onde, dans l’air dans les conditions ordinaires, avec une grande approximation. On choi-

sit deux de ces dernières raies qui se trouvent sur le

cliché à une certaine distance l’une de l’autre et en

aclmettant que les variations de distance sur la plaque

sont proportionnelles aux variations de longueur d’onde, on peut à l’aide des deux raies du fer prises

comme bases, calculer rapidernent les longueurs d’onde

de toutes les raies du cliché y compris celles du fer.

Les nombres trouvés ainsi sont un peu inexacts, car

l’hypothèse faite plus haut n’est pas vraie d’une part

parce que le réseau ne donne pas une dispersion

tout à fait normale et d’autre part parce que la

plaque plane n’épouse pas la surface de lnise au point,

mais lui est seulement sécante; on s’en aperçoit d’ail-

1. et BUISSON. c. R., 143-163-1906.

leurs à ce que les valeurs trouvées pour les longueurs

d’onde des raies du fer, autres que les deux choisie pour bases, ne coïncident pas exactement avec celles des tables de Fabry et Buisson. On trace alors, à l’aide de

ces données, une courbe de correction pour établir

cette coïncidence ; connaissant la position d’une ra*e du spectre étudié, il n’y a plus qu’à faire subir à la lon- gueur d’onde trouvée tout à l’heure, la petite correc-

tion donnée par la courbe, pour avoir la longueur d’onde plus exacte. Ce procédé, qui paraît un peu long, est

au contraire très rapide quand on a beaucoup de

raies sur un même cliché comme c’est ici souvent le

cas.

Précision des mesures. - Une unité d’Angs-

trôm correspond ir une distance d’un tiers de milli- mètre environ pour les clichés faits dans le spectre

de troisième ordre du réseau; la machine à diviser donne le 1 800 de millimètre à chaque pointé, mais

comme les composantes des bandes sont en général dégradées d’un certain côté, on ne peut repérer leur place avec autant de certitude que pour une raie fine

d’apparence symétrique; en fait on ne peut guère répondre de plus de 1 50 de millimètre sur leur posi-

tion résultant des mesures. En conséquence, si le

chiffre des dixièmes d’unité d’Ángstrom peut êtrc

considéré comme exact à moins d’un demi-dixième d’U. A. près, le chiffre suivant est donné simplement

à titre d’indication dans les tableaux numériques

ultérieurs.

Pour ce qui concerne les écarts des doublets observés dans le champ magnétique, la précision est bien infé-

rieure encore : à l’erreur possible sur la valeur du champ magnétique dans chaque expérience, vient s’ajouter

l’erreur due aux pointés l’on est gêné par la con- stitution même des radiations étudiées. Si en tant que

mesures relatives, les résultats obtenus sur un même cliché sont assez satisfaisants, les nombres donnés pour les valeurs absolues des écarts des doublets ne sont que grossièrement approchés; l’erreurpeut faci-

elnent arriver

au 1 20 et meme au 1 10. Je ne me suis

d«ailleurs pas proposé, dans ce présent travail, de me-

surer d’une manière précise l’action du champ magné- tique sur les composantes des bandes, mais simple-

ment de montrer cette action d’une manière certaine et à cet effet d’en donner surtout l’ordre de grandeur,

remettant â plus tard les mesures précises.

111.

-

Expériences faites sur les fluorures et chlorures alcalino-terreux.

Les spectres de bandes des fluorures alcalino-ter-

reux ont déjà fait l’objet d’une étude soignée par

(5)

M. Fabry* clui les obtenait har volatilisation des sels dans l’arc électrique (charbons d’are a flamme) . Il a

donné les fréquences N des composantes des bandes et les formules du type de M. Deslandres N -- A +

(BIll + C)2 qui les relient entre elles et dans les- quelles B seul peut être positif ou négatif. Ces bandes

sont d’ailleurs rcnversables comme l’a montre Wal- ler2, puis Humphreys3. De nouvelles mesures ont été

données par Ri)seh 4. sur ces spectres produits dans

l’arc.

Cette étude a ëtéreprise etétendne aux différents coni-

posés alcalino-terreux halogènes par Morgan OhJnstt’d

3

qui volatilise dans la flamme d’un chalumeau alilnenté par du gaz d’éclairage et de l’oxygène ces différents se!s; son appareil dispersif est constitué par un petit

réseau concave; il photographie les bandes obtenues

et en mesure les longueurs d’onde, afin de grouper dans des formules les fréquences des composantes des bandes et d’essayer de trouver des relations entre ces

différents spectres dont la structure est si compliquée.

Source lumineuse employée. - J’ai utilisé

un procédé tout à fait analogue au précédent pour obtenir les spectres des corps que j’ai étudiés au point

de vue du phénomène de Zeeman. Le sel est projeté à

l’état de poudre fine et sèche dans la flamme d’un chalumeau oxyacétylénique; il y est immédiatement volatilisé et émet alors sou spectre propre, ainsi que celui des produits de sa dissociation ou de sa déconi-

position par réaction chimiques sur les gaz de la flamme.

On trouve dans le commerce les fluorures de cal-

cium, de strontium et de baryum en poudre fine et

sèche produite par précipitation et par conséquent apte ù servir dans ces recherches. Quant aux chlo-

rures alcalino-terreux, on les obtient à l’état pur fondu ; il faut alors les pulvériser et les tamiser avant

de les mettre dans l’appareil projecteur; cette opéra-

tion doit être rapidement faite pour le chlorure de calcium en particulier qui est fortement déliquescent.

La figure 1 représente le chalumeau et l’appareil projecteur employés. Le mélange d’acétylène et d’oxygène arrive par le tube A et vient brûler en S en

donnant une flamme verticale, bleue, très peu lumi-

neuse et très chaude. Le sel en poudre, versé par le tube C qu’on referme aussitôt par un bouchon, arrive dans le réservoir R dans lequel peul tourner très rapide-

ment une hélice lI mue à l’aide d’une poulie reliée à un

moteur électrique. A cause de la rotation de l’hélice Il dans un sens convenable, il se produit un nuage per- 1. FABRY. C. IL, 138-1M1-1904 et 140-578-1905); Journ.

de Phys., 4e scrip, 4-213-1905; Astrophys. Journal, 21, n° 4, mai 1905.

2. WALTER. Phy,çih:. Zeitschrift, 9-233-1908.

5. HmIPHREYS. Astrophys. Journal, 22,

3, p. 220, 1 gO:).

4. RÕSCH. Iiiauq Dissert. Bonn., 1906.

5. OHMSTED. Beiblätter. 31-283-1907.

manent forme (tu sel en poussière constamment pro-

jc’u de bas en haut. Un courant d’air sec, flrrivilnt par le tube B, entraîne la poudre en suspension jusque

Fig. 1.

dans la flamme au travers de l’espace annulaire com- pris entre les tubes J et K. On obtient une flamme très éclairante d’éclat suffisant pour l’étude au

réseau

Les dimensions de l’appareil sont assez petites pour

qu’on puisse l’introduire, en entier entre les deux bo- bines d’un électro-aimant Weiss ordinaire (diamètre

des noyaux - 7 cm. ) ; on a en général opéré avec des entrefers de 8 millimètres donnant un champ de

15700 unités environ pour les observations faite, dans le sens des lignes de force et un champ de 17000 quand les trous des pièces polaires sont bouchés pour l’observation dans le sens perpendiculaire au champ.

Remarque. - Pour avoir plus de certitude dans la désignation des bandes qui présentent le phéno-

mène de Zeeman, j ai mesuré à nouveau les longueurs

d’onde de leurs composantes, bien que ce travail ait été déjà fait en détail avant moi par les expérimen-

tateurs que j’ai cités. Les nombres donnés dans la seconde colonne des tableaux numériques qu’on trou-

vera plus loin sont donc les longueurs d onde dans l’air des composantes des bandes déduites des me-

sures faites sur mes clichés. Les valeurs des intensités inscrites dans la colonne suivante sont données sim-

plement à titre d’indication pour qu’on puisse voir

le sens dans lequel les bandes sont dégradées; les

’1. Il est indispensable de mettre les apparcils et l’opérateur

a l’abri des vapeurs qui s’échappent de la flamme. A cet effet.

nn

ventilateur aspire

ces

produits immédiatement au-dessus de

l’électro-aimant est les rejette

au

dehors du lehnratuirc.

(6)

nombres sont d’autant plus grands que l’intensité est

plus forte.

Fluorure de calcium. - Toutes les handes du fluorure de calcium, assez intenses pour (lue j’aie pu les voir, ont, paru sensibles a l’action du champ ma-

Phot. 1.

-

Phénomène de Zeeman longitudinal présenté par le spcclre d’émission du iluorarc de calcium (1 et 4

san,

champ, 2 et 5

avec

champ).

La bande D" yo part de h

=

6064.19 est normale; la bande D’ CA

=

6050,81) et Ja bande n (h

=

6036.96) sout anormales avec résidu. (II = 13700.)

gnétique, mais â des degrés divers. Ainsi les bande5

appelées Bi et B, par M. Fabry et pour lesquelles la

constante B de la formule des fréquences est positive,

Phot. C.

-

Phénomène de Zceman (observation perpendiculaire

au

champ) pré-

senié par le spectre d’émission du lluorure de calcium ( et 4 sans champ; C et

3avec champ).

Les bandes D" et D’ donnent

un

quadruplet inverse; la bande D donne

un

même doublet pour les deux directions de vibration. (Il = 17000.)

subissent une très faible méditation dans le champ,

tandis que les bandes C D D’ D" D"’, pour lesquelles

la constante B seule a changé de signe, donnent une

moditication très notable. Je signale de suite que C et D"’ très peu intenses présentent le phénomène de

Zeeman longitudinal anormal et j’insisterai seulement

sur D D’ I)" très intenses et que j’ai photogra- phiées.

Au sujet de ces trois bandes Dh’ D", M. Henri Bec-

querel1 a émis l’opinion qu’elles étaient dues a un

1. IL BECQUEREL. r:. 1.1., 146, 4, 27 janvier, p. 134 a

spectre de terres rares et qu’elles correspondaient au

groupe orangé (h 60703BC 03BC-602 03BC03BC) dn saniariuni : il a reconnu d’ailleurs liii-mènie qu’après avoir varié les conditions des expériences, il nc pouvait maintenir

cette conclusion.

Ces handes 1) D’ 1," du fluorure de calcium sont

formées de composantes qui sont tou-

tes à bord net du côté du rouge et dé-

gradées de l’au(re côté; dans chaque

bande les composantes vont en dimi-

nuant d’intensité en allant du rouge

verts le violet ; au total les bandes et leurs composantes sont dégradées du

côté des petites longueurs d’ondc.

On trouvcra à la page 296 le tableau des résultats de l’étude du phéno-

mène de Zeeman pour le fluorure de calcium; les photograpliies 1 et 2 reproduisent les clichés originaux avec

un grandissement égal u 2,5 environ (le même d’ailleurs pour toutes les autres photographies de ce mémoire).

Il iant remarquer que la polari-

sation circulaire incomplète des dou-

blets des bandes D et D’ pour le phénomène de Zee-

man longitudinal n’est pas due à un défaut de

réglage puisqu’on obtient en mème temps que D D’

sur la même plaque la bande D" qui

est normale et dont les doublets pré-

sentent une polarisation circulaire

pure. Ces faits ont été vérifiés plu-

sieurs fois avec beaucoup de soin aussi bien sur le spectre d’émission de la vapeur de fluorure de calcium que

sur son spectre d’absorption. Un phé-

nomène analogue avait été déjà con-

slaté’

2

sur des bandes d’absorption de

certains cristaux de terres rares.

L’existence de ces résidus de polari-

sation parai t devoir être très importante

pour l’explication des phénomènes de

Zecman longitudinaux anormaux. Nous

verrons que les autres bandes anor- males étudiées ici présentent un même résidu, mais je u’ai pas fait pour elles la même étude soignée que pour les bandes du fluo-

rure de calcium, car les lames denli-onde et quart

d’onde n’étaient pas rigoureusement demi onde et quart d’onde pour les autres régions du spectre;

néanmoins il sensible que cette po’arisation circulairc incomplète soit générale pour les bandes anormales de ce s corps.

156 et n° 6, 10 février, p. àô7, 1908; Le Radium, 5, 4, avril, p. 112, 1908.

’1. H. BECQUEREL. C. li., 146, 9, 2

mars

1908 Sur quel-

ques spectres de phosphorescence, p. 444 et 445.

2. J. BECQUEREL. Proceed. Amsterdam, 10-359-1908.

(7)

Enfin dans le cas particulier du

fluorure de calcium il faut remar-

quer que l’on a un exemple de bande donnant, perpendiculairement aux lignes de force, un quadruplet in-

verse ; ceci est intéressant, car on a

trouvé bien peu de raies donnant le même phénomène.

Chlorure de calcium. - Je n’ai étudié pour ce corps que les trois bandes que j’appelle A A’ et A" et qui correspondent aux précédentes D

D’ D" du fluorure de calcium mais

avec des composantes plus serrées.

Elles sont beaucoup moins mar- quées dans le spectre que les précé-

dentes et cela tient sans doute à la

plus faible stabilité de ce composé à

haute température. Cela explique pourquoi les photographies 5 et 4 qui les représentent sont moins

bonnes que les deux premières, bien

quc les plaques employées fussent

encore des plaques Lumière sensibles pour le jaune 1.

On remarquera que ces bandes se

comportent dans le champ magnéti-

1. Je

ne

possédais pas alors les excellen- tes plaques Wratten, beaucoup plus sensi-

bles et dont je

me

suis servi pour les pho- tographies suivants failes dans la région rouge du spectre.

Phot 5.

-

Phénomène de Zceman longitudinal présenté par le spectre d’émission du chlorure de calcium (1 et 4 sans champ, 2 et 5 avec champ).

La liaiide 3" qui part de h=6211,25 donne le phénomène normal; les bandes A’

(h

=

6193.0J) 1 >1 3 (X

=

6184,56) sont anormales. (II

=

15 itl0.)

Phot 4.

-

’Phénomène de Zeeman (observ. perpendiculaire

au

champ; présenté par If’

spectre d’émission du chlorure de calcium (1 et 4

sans

champ, 2 et 5 avec champ).

La bande A" donne

un

quadruplet inverse; la bande A dôme

lm

double) égal pour les cleuv

directions de vibration : la raie R (h

=

GIH2.3) montre le phenomène habituel . (H

=

17000.)

(8)

Résultats de l’étude du phénomène de Zeeman

sur cer-

taines bandes du spectre d’émission du chlorure de calcium .

que d’une manière tout à fait analogue u celles

du Iluorure. J’ai retrouvé cette même similitude dans les bandes du bromure de calcium que j ai

aussi étudiées.

Fluorure de strontium.

-

Je désigne les ban-

des du fluorure de slronlium de la même manière que M. Fabry. La bande 132 (vers h = 578) qu’on voit assez facilement, donne un phénomène de Zeeman très petit,

dans le genre de celui des bandes B du fluorure de calcium. Les autres bandes D’ E E’ E" E"’ que j’ai photographiées donnent un phénomène notable ; pour la bande D’, dont les composantes sont peu intenses et

assez serrées, les clichés ne peuvent renseigner nette-

ment car les doublets empiètent les uns sur les autres ;

au contraire pour E E’ E"’ les résultats ne sont pas douteux (photographies 5 et 6) ; E" a une intensité trop faible pour qu’on puisse être affirmatif. On trou- vera a la page 298 le tableau numérique relatif à ce

corps.

Chlorure de strontium.

-

Ce corps donne un des plus beaux spectres de toute cette série ; on y

trouve un grand nombre de bandes, les composantes

l’hot. o,

-

Plténomèttc tic Zeetnan longitudinal présente par le spectre Il émusston du fluorurc de strontium Il el 1

sans

champ, 2 et 3

avec

champ).

La raie R (h=6303,91) et la bande C"’ qm part de h=6632,43 dorment le phénomène normal: les handes E 0,

=

6311,84) et E’

(h

=

6327,39) sont anormales. (II= 13 750).

La raie H donne

un

triplet pur: les bandes E. E’ et E"’ donnent

un

doublet, le même pour les deux directions de vibration. 1 H

=

170CC.

(9)

de toutes ces bandes étant dégradées vers le violet et

diminuant d’intensité en allant vers le violet, comme

Résultats de l’étude du phénomène de Zeeman

sur cer-

taines bandes du spectre d’émission du fluorure de strontium.

cela se présente d’ailleurs pour les bandes contenues dans les trois tableaux précédents. Sur les clichés obtenus, on trouve deux bandes (c) et (d) très inten-

ses, la première partant de h=6358,58 et la seconde de ), == G562,3H et dont les composanles sont rmélan- gées à partir d’un certain moment; elles sont toutes deux très ncttement sensibles au champ magnétique,

mais elles donnent un phénomène beaucoup plus complique quc les autres bandes étudiées dans ce mé-

inoire ; je ne parlerai pas ici de ces bandes, renlettant

à une publication ultérieure les résultats que leur étude m’a fournis. Je iiie lirniterai aux bandes (e) (f) (g) (h) (i) qui sont rapportées dans le tableau de la page 299 et dont quelques-unes sont reproduites

dans les photographies 7 et 8.

Il faut remarquer dans ce tableau la bande (h) clui

donne un quadruplet normal bien net, le premier ren-

contre ici, et qui rappelle, tout en étant un peu plus grand, lequadruplet donné par la raie D1 du sodium.

Fluorure de baryum. - Les bandes du fluorure

de baryum que j’ai étudiées se trouvent dans le blcu ; il n’y en a qu’une qui soit intense, c’est la bande A.

Les photographies ont été pénibles à faire à cause du

peu d’éclat de la flamme. Le tableau de la page 500

et les photographies 9 et 10 (pages 299 et 500)

donnent les résultats obtenus ; celte fois les bandes et les composantes sont dégradées vers le rouge.

Les écarts des doublets trouvés sont plus petits que les précédents; il ne faut pas s’en étonner car les lon- gueurs d’onde sont plus petites que dans le cas du cal- cium et du strontium; en outre il nc paraît pas y avoir de relation à établir entre ce spectre et les précédents puisque la texture des bandes n’est plus la même.

Chlorure de baryttm. - Pour ce corps comme pour le précédent les photographies ont été difficiles.

En observant visuellement avec un oculaire les modi- fications éprouvées par le spectre sous l’influence du

Phot. ï.

-

Phénomène de Zccman longitudinal présente par le spectre démission du cidorure de strontium ( 1 et 4 sans champ, 2 et 3 avec champ).

La raie R (h=6707,08) et la bande h qui part d = 744,61 sont normales, les bandes f (h=6613,39); g(h=6619,81), et i(h=6735,51)

sont

anormales (H=13750).

(10)

Phot. 8. - PIIiSnomènc de Zecman (observation pprpcndicutairc

au

champ) pusmolé par le spectre d’cnnssion du chlorure de strontium ,l ct 4

sans

champ ct n avec clamly.

La l’aie R donne

lin

trlplel pur: la bande fi donne

un

quadl’uplct ordinaire; lnç baiides f, g, i, donnent

Ull

doublet égal pour les deux dii-petioii, de vibration. (H =17000).

Rèsultats de l’étude du phénomène de Zeeman

sur

certaines bandes du spectre d’émission du chlorure de strontium.

Phot. 9.

-

Phénomène de zeeman longitudinal présenté par le spectre d’émission du lruorure de baryum (1 pt 4

sans

champ, 2 et 3 avec champ).

La raie R (h

=

4934,09) et la bande C qui part de h= 5000,71 sont normales; les hjndcs A (A

=

4950,85) et B (i,

=

4992,23) sont anormalos. (H

=

13700).

champ magnétique on a eu les résul- tats suivants dont quelques-uns sont

naturellement moins certains que

ceux donnés par les photographies :

on troue d’abord les bandes 81 et P constituées par des composantes dé- gradées vers le rouge, tandis que h s bandes mêmes sont dégradées vers

le violet, et qui se retrouvent sur

les photographies 11 et 12 (pages 300

et 501); à cause de l’enchevêtrement t de ces deux bandes il est difficile de voir nettement comment se comporte la bande Nl sous l’action du champ;

on rencontre ensuite en allant vers le

rouge une bande faible (h=5166,08)

(11)

Phot. 10.

-

Phénomène de Zeeman (observation perpendiculaire

au

CHamp) présenté par le spectre d’émission du flllol’llrC de baryum (1 et 4 sans champ, 2 et 3

avec

champ).

La raie fi donne

un

quadruplât ordiuaire ; la bande donne

un

quadruplet (Il

=

17000).

Résultats de l’étude du phénomène de Zeeman

sur cer-

taines bandes du spectre d’émission du fluorure de baryum.

+ (Bm + C)’ pour le chlorure de ba- ryum (A B C sont positifs., pour m = fi

on obtient la fréquence de la comho- sante la plus intense de la bande).

11 y a lieu d’espérer que l’exis- tence du phénomène de Zeeman pour

toutes ces bandes permettra de trou-

fer des liens nouveaux entre elles et de faciliter l’étude très compli- quée de leurs rapports avec la com-

position chimique, par exemple, du

corps qui les émet.

IV. - Etude du spectre du fluo-

rure de siIiciurn.

()n a étudié de la mêmc façon

qui paraît donner le phénomène de

Zecinan longitudinal anormal ainsi que les bandes h=5192,16 et

h

-

5241 J,O (bande Q) ; tandis que les bandes h=5168,17 très peu

intense et h=5244,30 (bande H)

semblent donner le phénomène nor- mal ; il faut remarquer en passant

que les composantes des bandes Q

et R sont très serrées, ce qui rend

encore plus difficile l’observation du

phénomène de Zeeman.

On trouvera à la page 301 le tableau des résultats obtenus.

En résumé, il est établi que les composantes des bandes d’émission des fluorures et

chlorures alcalino-terreux volatilisés dans la flamme

présentent le phénomène de Zeeman aussi bien dans le sens des lignes de force que perpendiculairement

au champ. Dans le premier cas certaines de ces ban- des donnent le phénomène normal, d’autres au con-

traire montrent le phénomène longitudinal anormal.

Perpendiculairement au champ, toutes les compo- santes des bandes sensibles au champ donnent des

doublets ou des quadruplets normaux ou anormaux.

Si l’on veut essayer de rapprocher entre elles les

bandes de ces différents specires, il convient d’abord de grouper ensemble les composés du calcium et du strontium, ceux du baryum restant à part. En effet,

si l’on se limite aux bandes étudiées dans ce mémoire

en détail, celles qui sont relatives aux deux premiers

corps sont dégradées vers le violet, tandis que pour les composés du baryum c’est l’inverse. En outre le type de la formule des fréquences des composantes d’une bande est uT = A - (C + Bm)2 pour les sels de calcium et de strontium, tandis qu’il est N=A

-I- (C - Hm) 2 pour le fluorure de baryum et N = A

Phot. 11. - Phénomène de Zeeman longitudinal présenté par le spectre d’émission

du chlorure de baryum (1 et 4

sans

champ, 2 et 5

avec

champ).

La bande P qui part de A =3159,07

et

la bande )1 (A =5151,90) sont anormale.

(H= J:J 700).

(12)

l’action d’un champ magnétique sur le beau spectre

du fluorure de silicium dans les tubes de Geissler. On

Phul. 12. - Phénomène clc Zccman (observation perpendiculaire

au

champ) pré-

senti; par le spectre d’émission du chlorure de baryum (1 et 4 sans champ

2 et 5

avec

champ).

I,a bande P donne

un

doublet presque égal pour les deux directions de vibration

(11=17000).

Résultats de l’étude du phénomène de Zeeman

sur cer-

taines bandes du spectre d’émission du chlorure de baryum.

s’est limiié à la recherche du phénomène de Zec-

mun longitudinal pour les bandes d’émission de ce

corps.

Tube de Geissler employé. - Hemarquons d’abord qu il faut faire

passer la décharge dans le tube pa- rallèlemeut aux lignes de force si

l’on veut éviter les phénomènes ac-

eessoires gênants constatés par M. Chautard, puis M. Cotton 1, quand

le tube de Geissler a sa partie capil-

laire perpendiculaire au champ. Mais

cela nc suffit pas car la plus grande

difficulté qu’on rencontre quand on

veut étudier le phénomène de Zeeman longitudinal sur le spectre d’un gaz renfermé dans un tube de Geissler

est de mettre la source de lumière tout entière dans le chanip magné- tique : en effet, si une portion lumi-

neuse du tube n’est pas dans le champ, elle donne le

spectre ordinaire de la substance et on obtient sur la

plaque photographique le mélange du spectre ordi-

naire et du spectre modifié par le champ; comme on

ne peut obtenir entre pièces polaires percées, avec les

électro-aimants ordinaires, un champ considérable, l’efret Zeeman est petit et dans ces conditions il passe

inaperçu.

Dans le cas particulier du fluornre de silicium, il y a une autre difficulté : le gaz se décompose sous

l’influence de la décharge et le tube se vide presque

complètement. Il suffit pour éviter cela d’opérer,

comme Capstick2 et Gehlhoff3, c’est-à-dire de faire entrer de temps en temps du gaz neut dans le tube

ou de faire traverser le tube à décharge par un lent

courant de gaz â la pression convenable. Enfin pour éviter que les dépôts produits par la décomposition

du gazrendent opaque la paroi transparente du tube au

travers de laquelle la lumiére doit passer, il faut qu’elle

soit le plus loin possible de la région lumineuse du gaz.

Le tube que j’ai employé, dans un entrefer de

12, 8 millimètres entre les pièces polaires, est repré-

senté par la figure 2 (page 502). Les parois en sont

constituées par les pièces suivantes, en allant de gauche à droite : un tube de verre contenant l’anode

en aluminium A, une cuvette C recouverte du cou-

vercle C’, tous deux en aluminium aussi et un tube de

verre U fermé par une plaque de glace non trempée V ;

les joints des différentes parties du récipient ainsi

constitue sont faits au mastic golaz’.

1. A. COTTON. Le phénomène de Zeeman, p. 31.

2. CBPSTICIL Proc. Roy. Soc., 63-556-1898.

3. GEHLHOFF. Annalen der Physik., 24-555-1907.

4. Sous l’actioii de la décharge qui le traverse, le tube de Geissler s’échauffe ; de même, la température de l’electro-

aimant, qui supporte le tube, s’élève beaucoup par suite du

Références

Documents relatifs

- Je rappelle que j’ai signalé dans les spectre de certaines vapeurs l’existence de bandes donnant le.. phénomène de Zeeman longitudinal anormal et

daires triples, on vérifie donc encore que les raies d’un même corps appartenant à une même série subissent le même changement magnétique, mais le travail de

La structure géométrique, ainsi que la symétrie et la configuration électroniques des molécules dans leurs différents états excités sont d'importantes don- nées

- Il eut été intéressant de pouvoir faire l’étude comparative de l’effet Zeeman sur les raies qu’une capacité fait dis- paraître et en outre sur les raies

40 Les bandes de CH sont très fortes dans la cathode creuse, alors qu’elles n’apparaissent - très faible- ment - dans la décharge haute fréquence que lorsque. la

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Bandes induites par la pression près des raies de résonance du mercure, en émis- sion, en présence de gaz

A. MACALUSO et CORBINO. -Sur les modifications que la lumière subit en traversant certaines vapeurs métalliques dans un champ magnétique). - Sur la dépendance entre les phénomènes