HAL Id: jpa-00237752
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237752
Submitted on 1 Jan 1881
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Application des franges de Talbot à la détermination des indices de réfraction des liquides
M. Hurion
To cite this version:
M. Hurion. Application des franges de Talbot à la détermination des indices de réfraction des liq- uides. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1), pp.154-158. �10.1051/jphystap:0188100100015401�.
�jpa-00237752�
154
J’ajouterai
seulement, comme dernière remarque,qu’on
obtientici des effets relativement très intenses et par des moyens en ap- parence bien
disproportionnés. Ainsi,
parexemple,
avec la roueinterruptrice
dontje
me sers, et àlaquelle j’ai
pu donner une vi-tesse de 3o tours par
seconde,
onpeut
obtenir des sons corres-pondant à 2400
vibrations doubles parseconde,
et il enrésulte,
en tenant
compte
desparties pleines
de la roue,égales
enlargeur
aux
parties transparentes,
quechaque
effetthermique
ne durequ’enB-iron 0",0002 :
nouvelle preuve de lapuissance qu on peut
obtenir avec une cause extrêmementpetite,
maisqui agit j)ériodi-
quement
avec unegrande rapidité.
APPLICATION DES FRANGES DE TALBOT A LA DÉTERMINATION DES INDICES DE RÉFRACTION DES LIQUIDES;
PAR M. HURION.
Dans un travail récent
(1),
1B1. lllascart a montre tout leparti qu’on pouvait
tirer duphénomène
desfranges
de 1-’albot pour lamesure des indices de réfraction des corps gazeux. Le Journal de
Physique (2)
contient un article danslequel, après
avoir donné la théorie duphénomène,
le mêmephysicien indique
comment onpourrait
l’utiliser pour déterminer la différence entre l’indice de réfraction d’un solide et l’indice de réfraction d’unliquide.
J’aimoi-même (3) mesurée
à l’aide desfranges
deTalbot,
la différence des indices de réfraction de deuxliquides; lnais,
à ma connais-sance du
moins,
on n’a pas encoreemployé
cesfranges
à la déter-mination directe de l’indice de réfraction d’un
liquide.
J’ai donc cherché à résoudre
ce problènle, et j’ai
rendu verticaux les deux faisceauxinterférents,
de manière que chacun d’eux tra-verse l’une des moitiés d’une cuve à deux
compartiments
dont lefond est constitué par une
glace
à facesparallèles.
Si le niveau duliquide
soumis àl’expérience
est le même des deux côtés et si(’ ) Annales scientifiques cle l’École 11’ormfzle, 2° série, t. VI, p. 0.
(2) Journal de physique, 1. I, p. 177.
(3) Annales scicntifiques de l’École Normale, 2° série, t. VI p. 406.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100015401
les deux faisceaux donnaient d’abord des
franges, l’interposition
de la cuve ne modifiera pas sensiblement le
phénomènes.
,rient-onmaintenant à faire varier lentement le niveau dans l’un des com-
partiments,
on voit lesfranges
sedéplacer
dans lechamp
de lalunette d’observation.
D’ailleurs,
si l’ondésigne
par s la variation de niveau duliquide
etpar f le
nombre defranges qui
ontpassé
sur un
point
duchamp correspondant
à une lumière delongueur
d’onde
l,,
on aLa lettre iii
représente
l’indice de réfraction duliquide
pour la lumière delongueur
d’onde ),. On n’aura pas à tenircompte
de l’effetproduit
par laglace,
comme cela aurait lieu si l’onopérait
en inclinant une cuve renfermant le
liquide
à étudier sur letrajet
de l’un des faisceaux
interférents,
cequi hroduirai
1 une variation deretard
optique.
Pour obtenir une dénivellation lente et
régulière
dans l’un descompartiments
de la cuve,je
me suis arrêté audispositif
suivant.Fig. r.
Dans l’un des
compartiments
B delà cuveAB, plonge
un tubedeux fois recourbé CDEFG. La
partie
FGcommunique,
par un tube decaoutchouc,
avec l’une des branches d’un robinet de verreà trois voies. La seconde branche du robinet est en
rapport
avecune
poire
de caoutchoucS,
et la troisième est reliée à un tubeli,
traversant l’une des tubulures d’un flacon M
plongé
dans unbain
liquide.
Ce flacon renferme unepetite quantité d’eau,
et une sortede
siphon NPQ, communiquant
avec un robinet 1 mis àportée
del’expérimentateur , permet
de faire écouler lentement l’eau duflacon.
Pour
procéder
à uneexpérience,
on presse lapoire S,
que l’onmet en communication avec le flacon 81 et le tube FG. L’air est
légèrement comprimé,
le niveau duliquide
descend en F dans letube
GF,
tandisqu’il
montelégèrement
dans lecompartiment
B.On tourne alors de 180° le robinet
R,
defaçon
à isoler lapoire
Sdu reste de
l’appareil.
On s’assurequ’on
voit dans lechamp
desfranges
bien nettes et que le niveau en F eststationnaire ; puis
onrelève au cathétomètre la
position
de ce niveau. A ce moment,l’observateur
agit
doucement sur le robinet r, l’eau s’écoule du fla- con, lapression
de l’airdiminue,
le niveau monte en F et baisse dans lecompartiment
B. Avec un peud’habitude,
on arrive à ob-tenir un écoulement
régulier,
et lesfranges
sedéplacent
dans lcchamp
d’unmouvement uniforme. Onconlpte
le nombre defranges qui passent
sous le fil du réticule de lalunette, pointée
sur une raieconnue.
Quand
onjuge
que ce nombre estsuffisant,
on ferme lerobinet 7’y et l’on relève au cathétomètre la nouvelle
position
duniveau dans le tube FG. On a ainsi déterminé le
non1bre j’et
lavariation li de niveau dans le tube.
Or,
cette variation est propor- tionnelle à la diminution de hauteur 2 dans lecompartiment
B.Par
suite,
lerapport f h
doit être constant.Voici,
commeexemple,
les nombres obtenus enopérant
sur l’eauet
pointant
la raie D :Le
rapport
est bien constant. Comme on a d’ailleursh = he,
ilen résulte
l’équation
Il reste, pour calculer
l’indice,
à déterminer le rapport k. C’est à cela que sert le tube additionnelcrbccle, qui
s’ouvre librement dans l’air et constitue avec lecompartiment
B unsystème
devases communicants. On
repère
au cathétomètre laposition
duniveau dans chacun des tubes CDEFG et
abcde; puis,
à l’aide dela
poire
decaoutchouc,
onproduit
une variation de niveau sen-sible dans le
compartiment B,
et par suite dans le tube abcde. On relève la nouvelleposition
desniveaux
cequi permet
de détermi-ner k. On tro uve ainsi
k
= 278
en moyenne.Dès lors il
vient,
enprenant
pour 03BB la valeur omm,000589,
On voit
qu’on peut,
de cettemanière,
déterminer l’indice de ré- fraction d’unliquide.
Il me reste à dire
quelques
mots dusystème optique employé.
Lalumière,
sortant d’un collimateur à fente dont l’axe esthorizontal,
tombe sur l’une des faces d’un
prisme
à réflexion totalequi
rend lefaisceau lumineux vertical. L’une des moitiés du faisceau rencontre
alors un
parallélépipède
de verre, dont les arêtes sont horizontaleset dont la section droite est un
parallélogramme ayant
deuxangles égaux
à450.
Cette rnoitié du faisceausubit,
dans un mémeplan,
deux réflexions totales sous un
angle
de45°.
Elle se trouve ainsiramenée à sa direction
primitive,
mais s’estdéplacée
latéralement d’une certainequantité.
Chacun des faisceauxpartiels
traversealors l’un des
compartiments
de la cuve. Le faisceauqui
n’apoint
subi de
déplacement
tombe ensuite sur un secondparallélépipède, qui
le raméne au contact de l’autre faisceau.Un second
prisme
à réflexion totale rend alors la lumièrehorizontale,
en sortequ’il
suffit dedisposer
sur letrajet
une fenteverticale et un
prisme, puis
deregarder
avec une lunette astrono-niique,
pour voir unspectre
sillonné de bandes noires d’interfé-rence.
Les
parallélépipèdes employés,
construits par 31.Laurent,
étaientanalogues
à ceux décrits par 31. Mascart( ’ )
et donnaient un écartde
Om ,
06 entre les deux faisceaux. Il estnécessaire,
eneffet,
d’ob-(’ ) Journal de Physique, t. III, p. 3 1.
tenir un écart un peu
notable,
sansquoi
la lumière traverseraitchaque compartiment
de la cuve, dans levoisinage
de la cloisonmédiane. La déformation de la surface libre du
liquide provenant
des actionscapillaires empècherait
laproduction
desfranges.
La méthode
expérimentale
queje
viens de décrirepermettrait, je pense,
de déterminer les indices de réfraction desliquides trop
peutransparents
pourqu’on puisse
les étudier par la méthode duprisme.
Je n-le propose de mesurer ladispersion
de ces sortes desolutions.
APPAREIL POUR PROJETER LES IMAGES A UNE DISTANCE QUELCONQUE AVEC UN GROSSISSEMENT VARIABLE;
PAR M. A. CROVA.
Il est souvent difficile de
projeter
sur un écran]"image
d’unobjet
avec un
grossissement déterminé;
leplus
souvent, l’écran estfixe,
ainsi que
l’objet
àprojeter,
et il est nécessaire de faire usaged’ap- pareils
deprojection
degrossissements
différents selon les exi- gences desexpériences.
Il est facile d’obtenir un
grossissement
variable àvolonté,
à unedistance
quelconque,
endisposant
entrel’objet
et l’écran fixes unappareil
deprojection
formé de deuxlentilles,
l’uneconvergente,
l’autredivergente,
de même distancefocale,
que l’onpeut éloigner
à volonté l’une de
l’autre ;
cesystème
estéquivalent
à une seulelentille de
grossissement
variable quel’on peut déplacer
lelong
dela
ligne qui joint
les deuxpoints
fixesconsidérés,
de manière à obtenir uneprojection
degrandeur
déterminée.L’appareil
dontje
me sers dans ce but a été construit en
1879
par 1B1.Duboscq,
surmes
indications; je
croisqu’il
pourra rendre d’utiles services dans les Cours.Il se compose
(fi go. i)
d’une lentilleplan-convexe
deom, 15
dedistance focale
principale,
fixée sur unelunette,
à l’extrémité d’un banc horizontal enlaiton,
lelong duquel peut
se mouvoir au moyen d’une crémaillère une lentilleplan-concave
de mêmefoyer;
unegraduation gravée
sur le banc donne la distance des centresoptiques
des deux