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Élargissement par diffusion d'un spectre incident dans la limite des faibles élargissements. Application à la diffusion magnétique critique des neutrons

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206677

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206677

Submitted on 1 Jan 1968

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Élargissement par diffusion d’un spectre incident dans la limite des faibles élargissements. Application à la

diffusion magnétique critique des neutrons

J. Villain

To cite this version:

J. Villain. Élargissement par diffusion d’un spectre incident dans la limite des faibles élargissements.

Application à la diffusion magnétique critique des neutrons. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6),

pp.488-494. �10.1051/jphys:01968002905-6048800�. �jpa-00206677�

(2)

ÉLARGISSEMENT PAR DIFFUSION

D’UN

SPECTRE INCIDENT

DANS

LA LIMITE

DES

FAIBLES

ÉLARGISSEMENTS

APPLICATION

A LA DIFFUSION

MAGNÉTIQUE CRITIQUE DES NEUTRONS

Par

J. VILLAIN,

Service de

Physique

du Solide et de Résonance Magnétique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

(Reçu

le 14 octobre

1967.)

Résumé. 2014 Les

expériences

de diffusion

inélastique

fournissent des

quantités

de la forme :

F(03B5, 03C9)

=

~~-~ G(03C9 - 03C9’) g(03B5, 03C9’)

d03C9’

où G est la fonction

spectrale

du faisceau incident et où la fonction étudiée

g (03B5, 03C9)

est infiniment étroite pour 03B5 infiniment

petit.

Si G est une fonction

analytique, l’élargissement

pour 03B5

petit dépend

des moments de g. Si

g (03B5, 03C9)

= 03B5-1

f (03C9/03B5), l’élargissement

est

proportionnel

à 03B52 si

| f(x) |s’annule plus

vite

que | x |-3 à

l’infini, et à 03B5q-1

si |f(x)| s’annule comme | x |-q (1

q

3).

Si G a en son sommet une

singularité

d’ordre inférieur à 2, la mesure de

l’élargissement,

ou

l’étude de la déformation du

spectre,

donne directement le

temps

de relaxation. Ces résultats sont

appliqués

aux

expériences

de relaxation

ferromagnétique critique.

On conclut que les résultats

expérimentaux

ne sont pas

pleinement expliqués

par les théories connues à l’heure actuelle

[6],

[7],

[8],

mais

qu’il

est

possible

que les

approximations

faites dans ces théories suffisent à

expliquer

le désaccord. Par ailleurs, une amélioration des conditions

expérimentales paraît indispensable.

Abstract. 2014 Inelastic

scattering experiments provide quantities

of the form :

F(03B5, 03C9) = ~~-~ G(03C9 2014 03C9’) g(03B5, 03B5 03C9’)

d03C9’

where G is the

spectral

function of the incident beam and where the function

g(03B5, 03C9) (which

is

generally

the function we are interested

in)

is

infinitely

narrow for

infinitely

small values of the

parameter

03B5. If G is an

analytic

function, the

broadening

for small values of 03B5

depends

on the

moments of g, when

they

exist. If

g(03B5, 03C9)

= 03B5-1

f(03C9/03B5),

the

broadening

is

proportional

to 03B52

if |f(x)| vanishes

faster

than |x|-3 (|x | ~ (~),

and to 03B5q-1 if

|f(x) vanishes as |x |-q (1

q

3).

If G has at its maximum a

singularity

of order smaller than 2, the relaxation time of the Fourier transform

of g is directly given by measuring

the

broadening,

or

by investigating

the déformation of the

spectrum.

The results are

applied

to critical

ferromagnetic

relaxation

experiments ;

it is concluded that the

expérimental

results are not

fully explained by

recent theories

[6], [7], [8],

but it is

possible

that the

approximations

made in these theories are suf ficient to account for the

discrepancy.

In any case, it is necessary to

improve

the

experiments.

Introduction. - Nous nous intéresserons dans cet

article aux

problemes

soulev6s par certaines mesures de

largeur

de

raies,

notamment en

spectrographie neutronique.

L’id6al pour mesurer une

largeur

de raie

est 6videmment de

disposer

d’une source de rayonne-

ment

beaucoup plus

6troite que la raie naturelle

qu’on

6tudie.

Cependant,

de telles sources sont souvent

impossibles

a

r6aliser,

notamment

quand

il

s’agit

de

sources de neutrons, et on doit alors

exploiter

au

maximum les

experiences

r6alis6es avec des sources

mal d6finies

[1], [2].

Considerons par

exemple

la diffusion

magn6tique

des neutrons a haute

temperature ;

pour un transfert

d’impulsion

k

petit

par

rapport

à l’inverse de la distance

interatomique,

on montre que le nombre de neutrons diffus6s

d’énergie comprise

entre hw et

h(w

+

dw)

est, pour un

spectre

incident

monochromatique

d’6ner-

gie hw’, proportionnel

a : :

fk(CJj - CJj’) dCõ,

avec :

11 en r6sulte que, si le spectre incident n’est

plus monochromatique

et si le nombre de neutrons incidents

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6048800

(3)

489

d’6nergie comprise

entre %co’ et

h(w’

+

do’)

est

G(co’) dw’,

le nombre de neutrons diffuses

d’6nergie comprise

entre hw et

h(w

+

dw)

est :

Pour mesurer la constante

A,

il faut utiliser des valeurs de k suffisamment

petites

pour que la diffusion soit effectivement lorentzienne. S’il se trouve que les

couplages

entre

spins

sont

faibles,

A sera

petit

et la

largeur

« naturelle » Ak2 a mesurer sera inferieure a la

largeur

de

G(w). Remarquons

que de tels

problemes

ne se rencontrent pas en

general

dans la diffusion des radiations

électromagnétiques,

car les sources utilis6es

sont en

general

bien

monochromatiques.

Dans

1’exemple envisage ci-dessus,

la

fonction fk (w )

a une forme connue

(lorentzienne) ainsi,

bien

entendu,

que la fonction

spectrale G(co)

du faisceau

incident,

de sorte que

1’elargissement

en fonction de Ak2 peut 6tre tabul6 par des ordinateurs. 11 arrive malheureu-

sement que la forme

de fk(w)

soit mal connue, c’est le

cas notamment au

voisinage

des

points

de transition

magn6tique.

D’autre

part,

une

dependance

trop totale vis-a-vis des ordinateurs est pour le

physicien

une

situation inconfortable. Aussi est-il int6ressant d’avoir des resultats

analytiques

dans certains cas limites.

Nous 6tudierons d’une

façon g6n6rale

la

largeur

d’un

produit

de convolution de la forme :

oil e est un

parametre

infiniment

petit

et ou :

Dans

1’exemple precedent,

e =

k2;

en diffusion

antiferromagnétique critique, e

sera une

puissance

de

I

k

- Q ,

ou

Q

est le vecteur de structure de la

substance. On attribue souvent a

G(w)

en

premiere approximation

une forme

gaussienne [1], [3],

et nous

allons voir que cela n’entraine pas d’erreur grave dans la mesure ou G est une fonction

analytique.

A.

PREMIfRE

PARTIE

SLARMSSEMENT

PAR DIFFUSION D’UN SPECTRE INCIDENT DAN S LA LIMITE

DES FAIBLES

PLARGISSEMENTS

1.

Hypothèses.

-

a) g(e, w)

est une fonction uni-

forme, d6finie,

continue et born6e dans l’intervalle

[-

oo, +

oo]

si e

0;

b) G(w)

est

n6gligeable

en dehors d’un certain intervalle

[- A’, A] ;

c) G(w)

est

analytique

dans le cercle du

plan

com-

plexe

de centre

(A

-

A’)/2

et de rayon

3(A

+

A’) /2.

11 r6sulte de la

premiere hypothese

que les

quantites :

existent et sont finies pour toutes valeurs finies de X et Y. On deduit de

(2)

que :

11 r6sulte de la troisieme

hypothese

que 1’on peut ecrire :

pour tous nombres w, w’ de l’intervalle

[- A’, A].

G(n) (w)

est la d6riv6e n’eme de

G ( (0 ) .

2.

Ddveloppement

de

F(e, (0)

et de ses ddrivdes. -

On deduit de

(1), (5), (3)

et de

l’hypothèse b)

que :

Par

suite,

toutes les d6riv6es :

existent. La d6riv6e

premiere

est,

d’apres (6) :

Le second terme de cette

expression

vaut :

et par suite :

Par

recurrence,

on d6montre

plus g6n6ralement

que :

3.

Ddplacement

du maximum. - 11 est

toujours possible,

au moyen d’un

changement d’origine,

d’ame-

ner en zero le maximum de

G(w).

Dans ce cas :

Pour w

petit,

on a :

(4)

L’abscisse

C0o(s)

du maximum de

F(E, w)

est donc

pour e

petit :

et la valeur du maximum de

F(e, w)

est :

4.

flargissement

du

spectre.

- Si nous normalisons la fonction

F(s, (0)’

de

façon

que son maximum ait la meme valeur

G(o)

que celui de

G(w),

nous obtenons

la fonction

( fig. 1) :

Chaque point

de

Fnor(E, w)

se deduit du

point

de

G(w) ayant

la meme ordonn6e par une translation horizontale dont

1’amplitude

pour e

petit

est :

La fonction 8co

(e, w)

- 8w

(e,

-

w)

d6finit 1’elar-

gissement

du

spectre

pour la

frequence

co.

L’expression

FIG. 1. - Definition de 8w.

pr6c6dente

est ais6ment 6valu6e en utilisant

(6)

et

(11)

et en remarquant que le second terme du second membre de

(11)

est

n6gligeable,

car il est propor-

tionnel au carr6 de la

quantite F’(e, 0), laquelle

est

petite

a cause de

(7), (9)

et

(4).

Cette

approximation

est

particulierement

bonne si

G(w) et F (e, w)

sont avec

une bonne

approximation

des fonctions

paires.

On trouve :

Dans le cas tous les moments de

g(E,6»

sont

finis :

et ou

G(w)

est

analytique

dans tout le

plan complexe (exp. : gaussienne),

la formule

(12)

se

simplifie

consi-

d6rablement si on fait A = A’ = oo :

Cette formule n’est vraie que sous certaines condi-

tions,

notamment sous reserve de la convergence de la serie.

5. Cas

particulier.

- Nous

envisagerons

mainte-

nant le cas

particulier important

ou :

of f(x)

d6croit comme une

puissance

de x

sup6rieure

a 1

quand x

tend vers l’infini :

Remarquons

au passage que dans le cas ou

f (x)

s’annule a l’infini

plus

vite que toute fonction

puis-

sance

(q

=

oo),

cette

quantite

tend pour e

petit

vers

une limite

qui

n’est autre que

Io(o,

- oc,

oo) (

(ùn

e.

Reportant

ce resultat dans

1’6quation (12),

on retrouve

la formule

(13),

dont il suffit ici de

garder

les deux

premiers

termes.

(5)

491

Pour q fini, superieur

a

1,

on peut écrire :

ou c. est un coefficient. La

comparaison

avec

(12)

montre imm6diatement que, si q >

3,

il suffit de

retenir les termes n =1 et n = 2

de 1’expression (11),

et

qu’il

revient au même de retenir les termes n = 1 et n = 2 de

1’equation (13) ;

le terme n = 1 est le

principal responsable

du

deplacement

de la

raie,

mais

l’élargissement qui

en r6sulte est nul dans le cas usuel ou l’une des fonctions

G(co)

et

g(e, w)

est une fonction

paire.

Ainsi :

-

Lorsque g(e, w)

s’annule a l’infini

plus

vite que

1/ú)3,

le

deplacement

et

1’elargissement

sont donnes

par les deux

premiers

termes de

1’6quation (13).

Pour 1

q 3,

et si les fonctions

G(w)

et

g(s, w)

sont

paires (cette

restriction est inutile si 1

q 2), 1’elargissement

est

proportionnel

a zq-l. Portant

(15)

dans

(12),

on trouve une

expression

ou

les

sommations

peuvent 6tre effectuées en faisant

apparaitre

les d6ve-

loppements

de

Taylor

des

primitives

de fonctions telles que

G(co + x) /I x I’.

On constate que le resultat final est

indépendant

de A et

A’,

ce

qui permet

de

remplacer

A et A’ par oo, meme si

G(co) possede

des

singularites

a distance finie dans le

plan complexe,

mais en dehors toutefois du cercle défini au para-

graphe

1. On trouve :

avec :

B.

DEUXILME

PARTIE EFFET DES

DISCONTINUITÉS

DU SPECTRE

INCIDENT

Les

hypotheses

faites dans la

premiere partie parais-

sent a

priori

assez

generales, puisque

de toute fonction

uniforme continue

G(w)

on

peut

donner dans l’inter-

valle

[- A’, A]

une

approximation

aussi bonne que l’on veut par un

polynome,

et que ce

polynome

v6rifie

nécessairement

1’hypothese c)

du

paragraphe

A .1.

Cependant,

la

question

se pose de

savoir jusqu’a quelle

valeur e pourra 6tre considere comme «

petit

»; il est

intuitif que, si

G(w)

subit une variation

rapide

dans

un

petit

intervalle

a,

w, il y aura int6r6t a la

representer

par une fonction discontinue des que e >

31

co.

Le

proc6d6

le

plus simple

pour 6tudier 1’effet des discontinuités est d’utiliser la formule :

ou

r (t )

et

y(s, t )

sont les transform6es de Fourier de

G(co)

et de

g(e, to).

Si

G(w)

est

analytique

en tout

point

de 1’axe

reel, r(t)

s’annule a l’infini

plus

vite

que toute fonction

puissance,

de sorte que

1’61argis-

sement ne

depend

que du

comportement

de

Y(E, t)

pour t

petit,

donc de ses d6riv6es a

1’origine,

donc des

moments de

g(e, w) (cf. 6qu. (13))

ou d’une forme

tronqu6e

de

g(s, w) (cf. 6qu. (12)).

C’est ce

qu’a remarque

Antonini

[3]. Remarquons

toutefois

qu’en general 1’elargissement

ne

depend

pas

uniquement

du

second moment.

On peut montrer

qu’une

discontinuite en wl dans la d6riv6e nème de

G(w)

se traduit dans le

d6velop-

pement

asymptotique

de

r(t) pour t grand

par un terme :

ou

Gán)

et

Gán)

sont les d6riv6es nièmes à

gauche

et a droite.

Nous consid6rerons pour

simplifier

une discontinuite a

l’origine.

Pour

plus

de

generalite,

nous supposerons que l’on a pour w

petit :

ou

Go(w)

est une fonction

analytique.

La forme asymp-

totique

de

r (t)

est alors :

ou le

coefficient uq

vaut :

Dans cette derniere

expression, r(- q) d6signe

la

fonction d’Euler.

Nous 6crivons tres

grossierement :

(6)

ou

ro(t)

est une certaine fonction

qui depend

essen-

tiellement de

GO(w).

Aw est la

largeur

de

G(to),

sup-

posee beaucoup plus grande

que l’inverse

1/,r(e)

du

temps

de relaxation de

y (E, t ) .

Pour cette

raison,

le

premier

terme de

(21) d6pendra

tres peu de e, si

g(e, w)

est normalis6e de

façon

que

y(s, 0)

soit

indépendant

de E. Le second terme de

(21) d6pendra egalement

peu de E, a condition que

l(ù I

>>

l/r(s).

Par suite :

Par contre,

pour w I 1 ji (E),

le second terme

de

(21)

pourra

s’6crire,

grosso modo :

et par suite :

si I eù I l/T(e).

Le

principal

effet de la convolution de

G(eù)

par

g(e, w)

sera donc d’6mousser la

pointe

de G en lui

donnant une

largeur

de l’ordre de

l/r(s) (fig. 2).

FIG. 2. - Deformation par convolution d’une fonction ayant une d6riv6e

premiere

discontinue a

l’origine.

g(e, w)

est normahs6e de

faqon

que

y(e, 0)

= 1.

L’élargissement

au

point

û) >>

l/T(e)

est le double

de la

quantite :

Si nous nous

plaqons

dans le cas

particulier

du

paragraphe

5 de la

premiere partie, 1’elargissement

est

proportionnel

a

e’2,

alors que

1’elargissement

du

au

premier

terme de

(21)

est

proportionnel

a e2 pour des fonctions

paires,

et n’est donc

n6gligeable

que

si q

2.

Dans le cas

particulierement

int6ressant d’une dis- continuite de la d6riv6e

premiere

a

l’origine, 1’61argis-

sement est purement et

simplement proportionnel

à

l/r(s),

c’est-a-dire a la

largeur

de

g(e, co),

et ce resultat

est vrai

quelle

que soit la

forme

de la fonction

g (z, w).

On voit

qu’il

serait tres int6ressant de r6aliser des

spectres avec une

pointe

a

l’origine.

Par

exemple,

si

on

pouvait

r6aliser des spectres

triangulaires,

il y

aurait,

pour une valeur donnee de

G(o),

une

largeur optimale qui depend

de

l’impr6cision experimentale

sur les mesures

d’intensit6,

d’une

part,

et sur les

fréquences,

d’autre

part.

Dans la

pratique,

la «

pointe »

du spectre incident

aura

toujours

une certaine

largeur alco,

ce

qui

ne

permettra de mesurer que les temps de relaxation inferieurs a

1/3,co.

C.

TROISIIJME

PARTIE

APPLICATION A LA DIFFUSION

MAGNÉTIQUE

DES NEUTRONS AUX PETITS ANGLES DANS LES

FERROMAGNÉTIQUES

POUR T >

T,,

La section efficace de diffusion

magn6tique

des

neutrons par un

systeme

de

spins identiques

localises

aux noeuds d’un reseau de Bravais est

proportion-

nelle

[4],

en

champ

nul et a

temperature sup6rieure

ou

6gale

a la

temperature

de Curie

Tc, à :

ou et k sont le transfert

d’6nergle

et le transfert

d’impulsion.

Le facteur de forme

F(k)

peut 6tre considere comme

egal a

1 aux

petits angles

ou k est

petit. S,

est la transformée de Fourier de la densite de

spin.

La fonction de correlation

int6gr6e (S_k(t), Sk)

est une fonction r6elle et

paire

de t si l’hamiltonien

est invariant par une

sym6trie

par

rapport

a un

point (cas

de l’hamiltonien de

Heisenberg).

Si 1’hamiltonien

commute en outre avec le

spin total,

ce

qui

est

6ga-

lement le cas pour 1’hamiltonien de

Heisenberg,

cette

fonction d6croit tres lentement avec t si k est

petit,

de sorte

qu’on

peut

remplacer

le

facteur n(ù / (1 - e - [31íCù)

par sa valeur pour w =

0, qui

est

KB

T.

On a donc :

Y(El t )

=

(S-I(t), Sk).

Nous suppo-

serons que la fonction

G(w)

v6rifie les

propri6t6s indiqu6es

au

paragraphe

A .1. Comme tous les mo-

ments de la

fonction g

sont finis

[4], [5],

on

peut

admettre que

1’elargissement

est donne par

(13),

bien

que la convergence de cette

expression

reste ici a

d6montrer.

Remarquons qu’on

ne

peut

pas, en

prin- cipe,

limiter

(13)

a son terme d’ordre 2.

Chaque

moment

de g

est

proportionnel

a

k2(x2

+

k2),

ou

1/x

est la

longueur

de correlation d6finie par Van Hove.

Il en est donc de meme pour

l’élargissement :

Au

point

de

Curie,

x =

0,

et on devrait

avoir, pour k

tres

petit,

un

elargissement proportionnel

a

k4 ;

ceci est

contraire

a

1’experience [1], [2],

selon

laquelle 1’elargissement

est

proportionnel

a

kr,

ou r z 2. On

est tent6 de donner

1’explication

suivante : la theorie

(7)

493

pr6voit

que

g(E, ú»)

a la forme d’une lorentzienne

tronqu6e [6], [7] :

Une autre theorie attribue

a g

la forme d’une

somme de deux lorentziennes

tronqu6es sym6triques

par

rapport

a

l’origine [8],

mais cela

n’apporte

pas de

grands changements

dans la mesure ou on ne

s’intéresse

qu’a l’élargissement pour k petit.

Si la

frequence

de coupure

wc(k, x)

est

supirieure

à la

largeur

du spectre incident

ðCJJ,

on est dans la situation du

paragraphe

A. 5 avec e =

ikl (x)

et

l’élargissement

est

proportionnel

a la

largeur "t’kI

de

g(E, w).

Or la

theorie

[6], [7], [8] pr6voit

au

point

de Curie une

loi de la forme :

et le coefficient

5/2

est peu different de

2,

ce

qui

est

en accord avec

l’expérience... Malheureusement,

la

theorie

[7] pr6voit

une

frequence

de coupure de l’ordre de

1/,r,

au

point

de

Curie,

donc tres inferieure a Aw.

Il faudrait donc admettre que la theorie ait

gravement

sous-estim6 la

frequence

de coupure; nous revien- drons

plus

loin sur ce

point.

Il semble bien que la theorie de R6sibois

[8] pr6voit egalement

une fr6-

quence de coupure de l’ordre de

1/"t’k

au

point critique.

Il semble donc que l’on se trouve, dans les

exp6-

riences faites

jusqu’ici,

dans une situation telle que

1’elargissement

est sensible au

comportement

de

y(E, t) pour t petit

par

rapport

au

temps

de

relaxation,

mais

n6anmoins

grand

par rapport a

hj J.

La

fonction g

est

alors de la forme

(14),

avec e = k5/2. Selon notre

th6orie,

la transformée de Fourier

Y (E, t )

=

cp (E, t)

est telle que, pour x

petit,

on a

[7] :

Il en r6sulte que la

fonction f (x)

de la formule

(14)

doit 6tre

proportionnelle

a X-1315 pour x

grand

et que par suite

1’elargissement

doit etre

proportionnel

a

ê,8/5,

c’est-a-dire ici encore a k4. Dans la theorie de Resi- bois

[8],

il semble que

rp(x) = (p (0)

- ax2 pour x

petit,

et que par suite

1’elargissement

soit

proportionnel

a k5.

Comparaison

détaülée entre la théorie et

Ilexpd-

rience. - Bien que la discussion

pr6c6dente

montre

qu’il n’y

a pas d’accord

quantitatif

entre les

exp6-

riences et les theories faites

jusqu’ici,

nous nous pro- posons de nous demander maintenant si la situation

est

d6sesp6r6e

ou s’il est

possible

de donner un coup de pouce raisonnable a la theorie pour I’am6liorer.

Nous 6crirons la formule

(49)

de la reference

[7]

sous la forme :

Nous consid6rerons que les

experiences

ont ete faites

au

voisinage

d’une valeur

ko

de k et que la loi

prece-

dente est alors assimilable a une loi lin6aire :

C’est le

coefficient -

5 A

k qui

doit etre identifie

4

k0

avec la « constante de diffusion » apparente A obtenue par les

expérimentateurs [1].

Dans le cas des

expe-

riences de

Jacrot

et

coll.,

on avait :

ko N 0,065 A-1,

donc

-BIkoa

=

0,43

pour le fer.

Apres

avoir

explicit6

le coefficient A et effectu6 les calculs

num6riques,

on

deduit des resultats

expérimentaux

la relation sui- vante entre les

coefficients 1)

et

1)

definis dans la reference

[7] :

Cette valeur

parait beaucoup

trop

petite.

Remar-

quons toutefois que la m6thode utilis6e au paragra-

phe

V de la reference

[7]

devient une tres mediocre

approximation quand

kl devient de l’ordre de -x, pour les raisons

indiqu6es

au

paragraphe

VI de cette r6f6-

rence, et aussi parce que le facteur

(x2

+

k2) k2

de

1’6qua-

tion

(34)

doit 6tre

remplace

par

4k2l-2 sin21kij2.

L’erreur commise

d6passe

50

%

pour kl = n, alors

qu’elle

n’est que de 20

%

pour kl =

7t/2.

On

peut

donc consid6rer

qu’une

valeur maximum de Tk sera

obtenue en

remplaçant

7r par

7t/2

dans

(49),

ce

qui 6quivaut

formellement a faire dans cette formule :

qui

est

16g6rement

inferieure a la valeur

2/5

trouv6e

pr6c6demment;

cettd derni6re valeur n’est donc

pas

a 6carter absolument.

Adoptant

donc la valeur

2/5,

on deduit de

1’6qua-

tion

(51)

de

[7] :

Plutot que par une lorentzienne

tronqu6e,

il est

preferable

de donner de la transformée de Fourier de la fonction

(48)

de la reference

[7] l’approximation

par la fonction suivante :

ou B =

0,58 CX2 2(,xb Djq)8’5

k4 et

1,68

est la valeur

de

1t/r (- 1,6)

cos

7c/5 (cf. 6qu. (20) ) . La valeur

de wck

s’obtient en 6crivant la continuite de la fonction

Pk(6}),

et on trouve pour

rc (k) /rk petit :

(8)

La condition pour

qu’on puisse,

dans le calcul de

1’elargissement,

assimiler

(D, (ù)

à une lorentzienne est :

oii ki

est le vecteur d’onde des neutrons

incidents;

A?,/X

est la

demi-largeur

de raie du

spectre

incident dans 1’6chelle des

longueurs

d’onde. Mesuree a la base de la

raie,

elle vaut

1/10

dans les

experiences de Jacrot

et coll.

L’in6galit6 pr6c6dente

s’écrit :

ou « A » est la constante de diffusion

apparente.

Le coefficient 2M « A

»/Ii

vaut 11

[2]

et on trouve fina-

FIG. 3. - Une

interpretation possible

des resultats

exp6-

rimentaux de

Jacrot

net coll. Pour 4° 0 6°, l’élar-

gissement

est

proportionnel

a 8w N k5/2. Pour 0 > 6°,

l’elargissement

est diminue parce que

1’equation (17)

de la reference [7] devient erron6e. Pour 0 4°, il est diminue parce que

(Dk(co)

n’est

plus

assimilable a une

lorentzienne

(cf. 6qu. (24)).

La

partie parabolique

de

la courbe

qui correspond

aux tres

petites

valeurs de

k(O 2°)

n’a pas ete observée.

lement que, dans les

experiences

de

Jacrot

et

coll.,

la fonction

(D,(co)

n’est assimilable a une lorentzienne que pour des

angles

de diffusion 6

sup6rieurs

a 40.

Pour des

angles

de diffusion

inferieurs,

le

d6pouil-

lement de

1’exp6rience

devrait se faire a

partir

de

1’6quation (24),

ce

qui complique

6norm6ment la situation.

Qualitativement,

il en resultera une dimi-

nution de

1’elargissement,

et il est

possible

que 1’elar-

gissement

devienne ainsi une fonction lin6aire de k2

avec une bonne

approximation

dans un

large

inter-

valle de

fréquences,

conformément a

1’exp6rience.

D’autre part, pour des

angles

de diffusion

sup6rieurs

a 60 dans les

experiences

de

Jacrot

et

coll., 1’expres-

sion

(17)

de la reference

[7]

devient

sous-estim6e,

la

largeur

de raie

(49)

est donc

surestim6e,

et il est

possible

que cela

explique pourquoi 1’elargissement

semble rester une fonction lin6aire de k2 pour 0 > 60

(fig. 3).

Conclusion. - 1. La theorie et

1’experience

sont

quantitativement

en d6saccord en ce

qui

concerne la

relaxation

ferromagnétique critique.

I1 semble que la relaxation de

Yk (t)

devienne

exponentielle

au bout d’un

temps environ deux fois

plus

court que

pr6vu;

la

raison n’en est pas bien

comprise,

mais il n’est pas exclu

qu’elle puisse

6tre

expliqu6e

par un raffinement ult6rieur de la th6orie.

2. Le fait que

1’elargissement experimental

soit une

fonction lin6aire de k2 dans un

large

intervalle semble 6tre fortuit

(voir fig. 3).

3. Pour k infiniment

petit, l’élargissement

doit 6tre

proportionnel a k4,

dans la mesure ou on peut

negliger

les interactions

qui

ne commutant pas avec le

spin

total sont

negligeables. L’expérience

ne

permet

ni d’infirmer ni de confirmer cette

prevision,

car on n’a

pas pu travailler aux tres

petits k,

et même la

largeur

du

spectre

incident

(qui

donnerait le

point k

=

0)

est

malheureusement mal connue.

BIBLIOGRAPHIE

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KONSTANTINOVI0107

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à

paraître.

[8]

RÉSIBOIS

(P.), Rapport présenté

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Colloque

de

Bruxelles en mai 1967

(non publié).

Références

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sont différents : à la diffusion de Laue se superposent alors non seulement les diffusions précédentes, mais également une modulation donnant des maximums de diffusion

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