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champs mésiques
C. Marty
To cite this version:
SUR L’ANALYSE DES DIFFUSIONS
ÉLASTIQUES
DENUCLÉONS
PAR LES CHAMPSMÉSIQUES
Par C. MARTY.
Laboratoire de Chimie Nucléaire.
Collège
de France.Sommaire. - Calcul de la section efficace de diffusion
élastique des nucléons par des champs mésiques quelconques à spin o ou I, à l’approximation du second ordre de la matrice S. Application aux champs
purs scalaire, pseudoscalaire, vectoriel et pseudovectoriel. Discussion de la validité de la méthode
d’approximation (on trouve en particulier que le champ pseudoscalaire ne peut être étudié au second ordre seulement). Comparaison avec les résultats expérimentaux à grande énergie. Aucun champ simple de masse égale à celle du méson 03C0 ne peut rendre compte des sections efficaces de diffusion
neutron-proton et proton-proton; il en est de même pour tous les mélanges de mésons scalaires neutres de
masse m03C0 et de mésons chargés.
1. Introduction. -
L’analyse
des processus de diffusionélastique
de nucléonsrapides
a été surtoutconduite
jusqu’à
présent
à l’aide de théoriesphéno-ménologiques.
Onpeut
de la sorte tenterd’expliquer
à la fois les
propriétés
de l’état lié du deutéron etl’allure des sections efficaces de diffusion de leurs nucléons aux
grandes
etpetites énergies.
Ces recherches ont montré que dans le cadre del’indé-pendance
des forces nucléaires parrapport
à lacharge électrique,
il estpossible
de rendrecompte
des processus de basseénergie
et de la diffusion NP àgo-MeV [1].
La diffusion PP nécessite deshypo-thèses
supplémentaires qui
ne semblent pas avoirdonné des résultats satisfaisants
[2,
3,
4].
Par
contre,
assez peu de travail a été fait sur letraitement du même
problème
par leschamps
mésiques.
Cela tient à des difficultés fondamentales(échec
des renormalisations de masse et decharge
dans de nombreuxcas)
et aussi à cequ’il
n’est pasaisé de lier les
phénomènes
degrandes
etpetites
énergies;
les méthodes habituelles[5, 6]
utilisenten
général
desapproximations statiques qui
influen-cent
grandement
le résultat obtenu[7].
Toutefois,
dans les
questions
de chocs de nucléons vers desénergies
de I o0MeV,
les théories covariantesrécem-ment
développées
permettent
de tenircompte
sanspeine
des effets dus auxvitesses,
qu’ils
soientd’ori-gine cinématique
aussi bien quedynamique,
ce quenè
peut
faire une théoriephénoménologique.
Enfin,
à côté des données
expérimentales
sur les sections efficaces dediffusion,
il estpossible
d’utiliser d’autres informations sur la masse, lespin
et lacharge
desmésons liés aux forces nucléaires.
C’est pour ces raisons que nous avons calculé
et
comparé
à~l’expérience,
defaçon
systématique,
les sections efficaces de diffusion
élastique
de deux nucléons par deschamps
mésiques quelconques
à
spin
o ou i. On aemployé l’approximation
deBorn dont la validité est discutée
qualitativement
au
paragraphe
7.2. Unités et notations. - On
égalera
à l’unité les constantes A et c, ainsi que la masse duproton.
On
emploiera
les notations suivantes :dQ,
section efficace différentielle dediffusion,
qui
peut
être calculée :a. Dans un
référentiel
arbitraire,
à coordonnées xu,avec X4 -
oxo,
oùx, est le
temps;
;pi, quadrivecteur
énergie-impulsion
d’unnucléon;
p1, p2
serapportent
à l’état initial de deuxnucléons;
p3,
p4
serapportent
à l’état final de deux nucléonsla collision étant
élastique
on a P = Pl = Pl.(a,
produit
scalaire de deux vecteurs;b. Dans le
référentiel
du centre des masses, où-+
,
p, moment initial d’un
nucléon;
-+
p’,
moment final d’un nucléonE,
énergie
totale d’un nucléon0,
angle
dediffusion;
c. Dans le
référentiel
dulaboratoire,
où Sdésigne
l’énergie
cinétique
du nucléon incident.On a, en outre :
d.
Types
de mésons : Sscalaire;
PSpseudosca-laire ;
Vvectoriel; PV,
pseudovectoriel;
e. Masses : m, masse du
méson;
mo masse del’électron;
f .
Constantes decouplage
nucléon-méson :f
pour lestermes ne contenant pas, de dérivées du
champ
mésique, g
pour les termes avec ces dérivés.g. nucléons : les nucléons sont
supposés
obéir àl’équation
de Dirac :--u, matrices
hermitiques
habituelles de Neumannu (p), spineur correspondant
à unquadrimoment
p11(p)
=cc*(p)-;,, spineur 3d joint
y étant une
quelconque
des matriceshermitiques
formées à
partir
des yu, on pose :3.
Rappel
des donnéesexpérimentales
[ 7].
-1.
Diffusion
NP. --- La section efficace totale varieC0mme )
pour i o 6 i oo MeV.La section efficace différentielle
dQN,, (0), isotrope
aux basses
énergies,
peut
aux erreursexpérimentales
près
êtreregardée
commesymétrique
parrap-port
à 0 ==goD pour 5
=go MeV et 360 MeV.
Le facteur
d’asymétrie
dQ(90a) est de l’ordrede 4
/
à go MeV.
20
Diffusion
PP. - La section efficace différen-tielled(~p(6),
contrairement àdQalP
estprati-quement
isotrope
autour de 0 = goo (l’influence duchamp
de Coulomb est alorsnégligeable).
Lasection
efficace(goo)
variecomme -
pour 6 i oo NIe Vet ensuite semble rester constante.
3. Les mésons nucléaires
[8].
- Parmi les mésonsconnus à l’heure
actuelle,
ceux detype n
sontfor-tement liés aux noyaux. Ils ont une masse que,
pour les besoins du
présent
travail,
nous pourronsregarder
commeindépendante
de leurcharge
élec-trique
etégale
à 270 mo. Les mésons r neutres ontun
spin
nul.Enfin,
il n’est pas exclu que des mésonsplus
lourds que lesparticules r
interviennent dansles forces nucléaires.
4. Méthode de calcul des éléments de matrice. - Pour le
problème
actuel,
la méthode desgraphes
deFeynman [9]
est laplus indiquée.
Toutefois,
unethéorie hamiltonienne
explicitement
covariante,
sousla forme que lui a donné
Schwinger
[ 10],
parexemple,
.permet
le traitement des états liés sur le mêmepied
que les processus de diffusion et montre
qu’on
nerencontre pas dans ce dernier cas les interactions
de contact obtenues par les
procédés
nonrelati-vistes
(voir
apprendice).
Les deuxtypes
de théories donnent des résultatsidentiques
pour les processusde diffusion
[11,
12].
On a
recalculé,
àpartir
du formalismede,Schwinger
les différents facteurs
d’émission,
d’absorption
et depropagation qui
interviennent dans la théorie desgraphes.
La méthode estrappelée
brièvement enappendice
pour leschamps mésiques
chargés
ouneutres à
spin
o ou I que nous considérons ici. I,esrésultats sont les suivants :
Il est alors
possible
[9],
avec ces différentsfac-teurs d’écrire à un ordre
quelconque
l’élément de matrice serapportant
à un processusdonné,
c’est-à-dire de calculer la matrice S de diffusion sousforme d’une série de
puissances
du ou desparamètres
de
couplage.
5.
Elément
de matrice du second ordre leplus général.
- Nouscalculons,
àl’approximation
du second ordre l’élément de matrice52
corres-pondant
à une collisionélastique
de deux nucléonscouplés
par deschamps
mésiques
quelconques
à
spin
o ou I. Dans l’étatinitial,
les nucléons sontdéfinis par leurs
quadrivecteurs énergie-impulsion pl,
etp2,
dans l’état final par desquadrivecteurs
p3,
p4.
L’élément de
matrice 52
relatif à unchamp
donné s’écrit alorsOn obtiendrait par les substitutions
Les coefficients a et b dans
(1)
caractérisent letype
de transitionconsidéré;
on aexplicitement [ 13]
On notera
qu’il
conyient
de considérer deuxtypes
de mésons neutres liés aux nucléons par dessources en I et T 3 dans
l’espace
desspins isotopiques.
Les éléments de matriceS,
relatifs auxchamps
PSet PV se déduisent immédiatement de
(1)
par lessubstitutions
’-D es éléments de matrice tels que
(1)
sesimpli-fient
grâce
aux relationssuivantes,
qu’on
déduit del’équation
de Dirac pour ondesplanes
En
définitive,
l’élément de matrice82
peut
semettre sous la forme
’
lll’ se déduit de M par les substitutions
(2).
L’élément de matriceS2
leplus général
est unecombinaison linéaire des
précédents.
Onpeut
l’écrireoù, à l’aide des coefficients cr_ ~ ,
h , ,
m , ,/,,
g.~précé-demmént définis,
mais serapportant
ici à unchamp
xdonné
(1)
on aposé :
Les Ki se déduisent des par les substitutions
On
peut
dès àprésent
tirer des conclusionsinté-ressantes de
(6).
Enpremier
lieu,
les relations(4)
ont pour effet de modifier les
couplages
eng, Ceux-ci
ont
disparu
dans le cas duchamp
scalaire,
tandisqu’ils
se ramènent à des interactionsen f
dans lecas des mésons
pseudoscalaires.
Ainsi au deuxièmeordre,
une seule constante decouplage
intervientpour les
champs mésïques
àspin
nul. Cettetrans-formation des termes de
couplage
en g avait étésignalée
par divers auteurs[14, 15], qui
la ratta-chaient à ladisparition
des interactions de contact.Nous voyons
qu’il
s’agit
là,
dans le cadre de lamatrice
S,
de deuxproblèmes
distincts : d’unepart,
lescouplages
singuliers disparaissent
à tous les ordres(ci. apprendice),
tandis que seules lesrela-tions
(4)
sontresponsables
de la modification des(1) Pour un coefficient k et un champ x donnés, il faut entendre dans (7) une sommation sur toutes les expressions qu’on peut obtenir en fonction de la charge électrique des
nucléons. _
termes en g, et elles n’existent en
général
quelorsque
les nucléons sontcouplés
unefois
et une seuleavec des mésons virtuels. Pour les
champs mésiques
à
spin
I, le terme decouplage
tensorieldisparaît
également,
mais iln’y
a pas réduction du nombre.des constantes de
couplage.
Lepoint important
est ici
l’apparition
d’un terme eng2
m2(pl + p3, p2
+p4),
où le
produit
scalaire tend vers l’infini avecl’énergie
des
particules
incidentes. Dans lesystème
du centre g2E2des masses, un tel terme intervient sous la forme
m2
..
et dans la section efficace comme ~ On vérifie
alors sans
peine
que la section efficace de diff usion croît pour desgrandes
énergies
contrairement àce
qu’indique
l’expérience.
Nous poserons par lasuite g
= o pour leschamps
àspin
1.6.
Section
efficace de diffusion. - Dans unréfé-rentiel
quelconque,
la section de diffusiondQ
peut
être définie defaçon
invariante[ 16~. Après
avoirpris
lamoyenne sur les états de
spin
initiaux et en sommantsur les différents états finaux
possibles,
il vient :Les .F et G sont les fonctions invariantes
ci-contre
(2).
Dans
(10)
uneexpression
telle queF (- 3, - 4)
signifie qu’on change
lesigne
dep3
etp4
dansF,
de même que pour les fonctions G on
indique
dequelle
façon
doivent être combinés les diversmoments
pi.
La
comparaison
avec les résultatsexpérimentaux
est
plus
aiséequand
on passe au référentiel du centrede
gravité.
On aalors,
ennégligeant
devant i les termes enfie
pùissance
de p,837
Les
coefficients ki
(avec
gv = =o)
s’écrivent7. Cas de
champs
simples.
Importance
des corrections radiatives. - Unepremière
appli-cation de la formule
générale
(11)
sera de nous donner les valeurs des sections efficaces en fonction dutype
de
champ.
Il suffit degarder
les coefficientsk,
Kcor-respondants
à des mésons de masse définie m.Dans tous les cas la section efficace est de la forme
où les
fonctions i
et h nedépendent
pas du caractèrede
charge
des mésons mis enjeu.
On a deplus
h (6)
= h (z 8~a -~ ~).
Les coefficients ocet ~
valent
explicitement :
Les
fonctions i
et h sont suivant letype
dechamp,
(13)
a été donnée pour leschamps
S et PS par Jean et Prentki[ 13J
et dans le casgénéral,
par uneméthode non
covariante,
par Michel[ 17].
Il est intéressant de noter
qu’à partir
de(13)
et(14)
on retrouve la formule de diffusion de deuxcorpuscules chargés
électriquement
enposant
m = o et a= fi =
i, tandisqu’on
substituera à lacons-tante
f o
lacharge
de l’électron e. Cette remarque. nous
permettra
de tenircompte
éventuellementdes effets
électromagnétiques
lors de collisions PP :il sufrira
d’adjoindre
auxchamps
mésiques
utilisés.
un
champ
vectoriel neutre avec m = o et de cons-tante decouplage f o
= e.Les sections efficaces
(13)
sontd’aspect
identique
pour tous les
champs
simples,
sauf pour le cas PSoù un facteur
multiplicatif
p4
intervient. Aupoint
de vue ordre de
grandeur,
il résultequ’à
constantesde
couplage
égales,
la section efficacedQJls
estbeau-coup
plus
petite
que celle des autreschamps.
Inver-sement, pour rendre
compte
des sections efficacesexpérimentales,
il devient nécessaire deprendre
des constantes decouplage plus grandes
pour lechamp
PS que pour les autreschamps.
Cette valeur élevée de la constante decouplage
a une incidence directe sur les correctionsradiatives,
comme lemontre le raisonnement
suivant;
laprobabilité
de transition que nous avons calculée au secondordre
près
estSi l’on avait tenu
compte
des corrections radia-tives par leterme S4
de lamatrice S,
on aurait eule
rapport
de ces deuxprobabilités
estEn
supposant
que S4
soit rendu fini par unpro-cédé ad
hoc,
ilvient P’
(1
+Aj2)2,
où A est Pindépendant
de la constante decouplage f
relativeau
type
de méson choisi. On voit ainsi que l’erreurmaximum que l’on
peut
faire ennégligeant
leterme S4
croît sensiblement commef 2;
c’est direqu’elle
serabeaucoup plus grande
pour lechamp
PSque pour les autres
champs.
Cette remarque estconfirmée par le calcul détaillé de
A,
fait dans le casde mésons
chargés
despin
zéro[18].
Autotal,
onpeut
dire quel’approximation
de Bornadoptée
ici estpleinement justifiée
pour lechamp
S etinaccep-table pour le
champ
PS. Pour des mésons despin
I,on n’a pas de valeur pour
A,
mais les constantesde
couplage
étant du même. ordre que celles duchamp
S,
il est raisonnable d’admettre que les corrections radiativesjouent
peu.L’importance
des termes d’ordresupérieur
de Speut
être examinée aussi d’unpoint
de vueplus
physique,
car elle est liée à la masse des mésonsmis en
jeu.
Eneffet,
la théoriequanti que
deschamps
dits « locaux », suivie
ici,
est basée surl’hypothèse
de
particules
sourcesponctuelles.
Or, pour desmasse goo de l’ordre de 10-13 cm. Ces
dis-tances sont à comparer avec le « rayon » du
nucléon,
qui
peut
êtreregardé
comme étant de l’ordre de salongueur
d’onde deCompton
soit0,2.10"~
cm(3).
L’hypothèse
de sourcesponctuelles
est donc fondée pour les mésons T etplus
discutable au fur et à mesureque m
approche
de la masse du nucléon(ici l’unité).
On résumera cequi précède
en disant que laméthode de calcul suivie ici est valide :
-a. pour des
champs mésiques
dont laparticule
associée n’est pas
trop
lourde vis-à-vis dunucléon;
b, certainement pour le
champ
S,
probablement
pour les
champs
àspin
I, certainement pas pour lechamp
PS.8.
Comparaison
avec les donnéesexpérimen-tales. --- 10
Champs
simples.
-- Nous faisonsl’hypo-thèse que les forces nucléaires sont dues à des
, champs mésiques
de masse munique,
despin
et deparité
définis,
mais decharge
électrique
arbitraire. Nousadmettons,
en outre, que les mésons mis enjeu
sont detype
Ji avec une masse m ~ 270 M,(soit
icim2 == 2,2 . IO-2);
il seraitpossible
de fairetous les calculs en tenant
compte
de la différencede masse entre
particules
chargées
et neutres, mais ilâ
été vérifié que celan’apporte
que des modifi-cationsnégligeables
aux résultatsqui
vont suivre.Enfin,
on utilisera les résultatsexpérimentaux
pour 6
=go
MeV,
soitp2
=~,8 .
10-2.On sait que la courbe doit être
symétrique
parrapport
à 0 =ooo.
En serapportant
à(13),
on voit que la condition nécessaire et suffisante pour
qu’il
en soit ainsi est ex = ±~.
Lésigne
+est
exclu,
car alors et ont exactementla même
forme,
contrairement à cequ’indique
l’expérience.
Lesigne
- étantadopté,
il estpossible
dans tous les cas, pour une
énergie
donnée,
d’ajuster
dé
façon
convenable et l’allure des sections efficaces nedépendant plus
quede j
et hdonnés
en~(14).
On trouve alors comme facteurd’asymétrie
à go1VIe y :
Dans tous les cas
il y
adésaccord,
cequi
montrequ’aucun
deschamps
S,
V ouPV,
quel
que soit lecaractère de
charge
des mésonsqui
lecomposent
ne
peut
rendrecompte
à la fois des diffusions PP et NP. On a ainsi une confirmation de résultatsétablis par méthodes différentes
[19].
Une autre
présentation
intéressante des résultats(3) C’est, en effet, des distances de cet ordre que les
cor-ections radiatives jouent.
est donnée par le
rapport
2 est constant pour le
champ
S.Expérimentalement
on a ’
~201320132013., ,. == 2.6,
’tandis que
~ les diverschamps
"donnent des valeurs
toujours
trop petites .
Au
total,
onpeut
schématiser lespropriétés
desdivers
champs
utilisés ici en disant que les mésons Sou V donnent une
asymétrie
trop prononcée
auxdiffu-sions PP et NP. Le
champ PV,
s’ilfournil
une allurede courbe convenable pour
dQpp,
donne unedif-fusion
NPpratiquement isotrope.
2~
Mélanges
dechamps.
-. La formule(11)
permet
d’étudier tous lesmélanges
’dechamps
mésiques possibles.
Ondispose
pourchaque
champ
de trois mésons de caractère decharge
différents,
ce
qui
fait au total six coefficientsf
ou m. Dès quel’on
dépasse
desmélanges
de deuxchamps,
il estclair
qu’on
atrop
deparamètres
arbitraires etqû’il
vaut mieux seguider
sur des critèresexpé-rimenta ux.
Le fait que les mésons neutres
produits
dans lescollisions
inélastiques
de nucléons sur des noyauxont une masse voisine de 27o m, et un
spin
nul,
nous incite àsuperposer
à unchamp
S(puisque
la méthode suivie ne
s’applique
pas auchamp PS)
comprenant
des mésons . neutres de masse 27° mû’et
chargés
de massearbitraire,
unchamp chargé
quelconque
despin
I. Il est alors clair que seuls les mésons neutres sontresponsables
de la diffusionPP,
,qui
est alorsidentique
à celle donnée par lechamp
S,
donc non satisfaisante.
On
pourrait
rechercher l’influence de mésonsplus
lourds(m N
1000mo),
mais à nouveau dansce cas la méthode de calcul suivie ici n’est
plus
acceptable (ci..§ 7).
30 Autres méthodes de
comparaison.
----Quand
les résultatsexpérimentaux
sur les collisions PP n’étaient pas connus, on avait utilisé[19]
defaçon
systématique
le facteurd’asymétrie
des diffusionsNP,
les calculs
auxquels
on est conduit sontplus
longs
que ceux donnés ci-dessus. Il
peut
êtreavantageux
aussi de voir si la variation des sections efficacestotale de diffusion NP en fonction de
l’énergie 6
b. 1
est bien en
E. °
839
d’un
point
de vueexpérimental,
on voit que lescollisions
élastiques
entre nucléons degrande énergie
forment un moyen commode pouranalyser
toutethéorie
mésique
des forcesnucléaires,
dans undomaine où les effets relativistes
jouent.
Sur le
plan théorique,
une étudequalitative
del’importance
des corrections radiatives conduità laisser de côté le cas du
champ
PS. Pour les autreschamps
usuels,
on n’arrive à aucun résultatsatis-faisant pour des
particules
de masse m =270 m
ou pour certains
mélanges
suggérés
parl’expérience.
Il convient de noter à ce
sujet
que tout cequi
précède
est basé sur la théorie deschamps
dits« locaux »
qui
nepermet
pas de tenircompte
de l’influence de mésons très lourds surlesquels
on a,par
ailleurs,
peu de donnéesexpérimentales.
L’auteur tient à remercier les ProfesseursProca,
Rosenfeld et
Weisskopf
pour d’utilesdiscussions,
ainsi que le Professeur Joliot-Curie pour
l’hospitalité
qu’il
lui donne dans son laboratoire. Ce travail aété,
enoutre,
rendupossible grâce
àl’appui
matériel du Centre National de la Recherche
Scien-tifique.
APPENDICE.
c étant une
hypersurface quelconque
du
genreespace,
(f)[ a]
]
le vecteur d’état caractérisant lesys-tème
quantique
considéré dans lareprésentation
d’interaction,
on aoù
Hi,,,
(x)
est l’hamiltonien d’interaction dusys-tème au
point
x de la surfaceG’.H n’
(x)
contient engénéral
des termesdépendant explicitement
de la normale ny à la surface 7(ce
sont,ceux-ci
qui
donnent des interactions - de
contact).
A
partir
de(A.
1)
onpeut
définir la matrice S sous forme d’une série depuissance
desparamètres
de
couplage,
le terme d’ordre n s’écrivantoù
l’opérateur
P introduit parDyson [14]
ordonne les différents hamiltoniensRint
(xl)
parrapport
à la succession des surfaces 7.
Dans le cas d’un
champ
scalaire p ouvecto-riel l’hamiltonien d’interaction est
On
passerait
auxchamps
PS et PV par lessubsti-tutions
(3).
Un élément de matrice
quelconque ,S,,
peut
alorsse calculer à l’aide des valeurs moyennes sur le
vide,
cf.
[20]
-avec
Dans
(A . ~c,
c’)
on anégligé
tous les termes decontact; ceci est licite à condition de laisser de côté les termes
corresponclants
provenant
des hamil-toniens(A. 2),
ces diverses interactions secompen-sant
[12, 21 ]..
, ’On a de même pour les nucléons de masse M
(ici .
prise
pourl’unité)
avec
où
DF (x,
M)
se déduit de(A . 4)
enremplaçant
m parPassant alors à
l’espace
des moments, on endéduit sans
peine
les divers facteursd’émission,
d’absorption
et depropagation qui
constituent labase de la théorie de
Feynman.
Manuscrit reçu le 21 1 mai 1 9 5 1 .
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[15] VAN HOVE L. 2014
Phys. Rev., 1949, 75, 1519. [16] MÖLLER C. - D. Kgl. Vid. Selsk., 1945, 23, n° 1.
[17] MICHEL L. - J.
Phys. Rad., sous presse.
[18] WATSON K. M. et LEPORE J. V. - Phys. Rev., 1949, 76, 1157; BRUECKNER K. A. et WATSON K. M. -Phys. Rev., 1950, 78, 495. [19] MARTY C. et PRENTKI J. - C. R. Acad. Sc., 1950, 230, 54; MARTY C. - C. R. Acad. Sc., 1950, 230, 1508. [20] MATTHEWS P. T. - Phys. Rev., 1949, 76, 1657. [21] KOBA Z. -
Prog. Theor. Phys., 1950, 5, 139.
SUR L’IDENTIFICATION DES PARTICULES DANS LES
ÉMULSIONS
NUCLÉAIRES
Par L. VAN ROSSUM, R. DESPREZ et M. JANNOT. Laboratoire de
Physique
de l’École NormaleSupérieure,
Paris.Sommaire. 2014 1. Introduction et indications sur
l’exposition des plaques.
2. Identification des particules du rayonnement cosmique sous l’équateur par des mesures de
granu-lation et de déviation des traces.
3. Identification des particules du rayonnement cosmique à une latitude moyenne par des mesures
de granulation.
4. Expériences en vue d’une détermination quantitative du degré de développement et de l’évolution
de l’image latente.
5. Précision des résultats obtenus par comptage des grains dans un cas particulier
(rapport
M~/M03C0).
1. Pour l’identification des
particules
du rayon-nementcosmique
par l’étude de leur trace dansles,
émulsionsnucléaires,
on élimine autant quepossible
l’intervention des
propriétés photographiques
de l’émulsion en ne faisant que des mesurescomparatives.
On
peut
produire,
parexemple,
dans laplaque
à étudier des traces deprotons
de recul artificiels. Une combinaisonappropriée
des mesures desgran-deurs
caractéristiques
de la trace(longueur,
dévia-tion,
granulation,
etc.)
peut
déterminercomplè-tement la masse, la
charge
et la vitesse de laparti-cule. On choisit les
grandeurs
à mesurer suivant lesconditions
expérimentales
et suivant lasignifi-cation
statistique
des mesures. Lalargeur
de ladistribution de
probabilité
de chacune de cesgran-deurs
limite,
eneffet,
laprécision
des résultatsqu’on
peut
obtenir par un nombre donné de mesures.On tient
compte,
enplus,
de lapossibilité
deprévoir
éventuellement le résultat par un calcul
qui
faitintervenir les
propriétés
de l’émulsion d’unefaçon
parfois simple (pour
ladéviation,
le parcoursrési-duel), parfois
trèscompliquée (densité
degranula-tion,
parexemple).
Ce travail se borne au cas des traces finissant
dans l’émulsion. Dans deux
expériences
(chap.
3 et5),
nous avons combiné des mesures de parcoursrésiduel et de densité linéaire en
grains d’argent.
Pour éliminer l’influence des
grandeurs
photo-graphiques,
nous avons étalonné laplaque
par desparticules
connues. Une doubleexposition
(avant
et
après
l’exposition
cosmique)
nousrenseigne
surl’évolution de
l’image
latente. Dans une autreexpérience
(chap.
2),
nous avonsajouté
des mesuresde déviation aux mesures de parcours et de