• Aucun résultat trouvé

Diffusion élastique des nucléons par des noyaux légers (D, He, C) et comparaison avec la diffusion nucléon-nucléon

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Diffusion élastique des nucléons par des noyaux légers (D, He, C) et comparaison avec la diffusion nucléon-nucléon"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236520

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236520

Submitted on 1 Jan 1961

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Diffusion élastique des nucléons par des noyaux légers (D, He, C) et comparaison avec la diffusion

nucléon-nucléon

Richard Wilson

To cite this version:

Richard Wilson. Diffusion élastique des nucléons par des noyaux légers (D, He, C) et comparaison

avec la diffusion nucléon-nucléon. J. Phys. Radium, 1961, 22 (10), pp.610-614. �10.1051/jphys-

rad:019610022010061000�. �jpa-00236520�

(2)

610.

DIFFUSION ÉLASTIQUE DES NUCLÉONS PAR DES NOYAUX LÉGERS (D, He, C)

ET COMPARAISON AVEC LA DIFFUSION NUCLÉON-NUCLÉON

Par RICHARD WILSON,

Harvard University.

Résumé.

2014

L’approximation d’impulsion permet d’exprimer l’amplitude de diffusion pour le

cas des nucléons diffusés par des noyaux légers en termes d’éléments de matrice de diffusion nucléon- nucléon et des facteurs de forme nucléaires.

Les données expérimentales rassemblées ces dernières années au Cyclotron de l’Université de Harvard et ailleurs, au sujet de la diffusion élastique par D, He et C aux petits angles, s’avèrent

être en accord avec cette théorie. Le rayon nucléaire trouvé par diffusion aux petits angles des

nucléons diffère, selon que l’on considère la partie réelle, imaginaire et de couplage spin-orbite ;

il est plus grand que celui trouvé par diffusion des électrons. L’accroissement est dû à la portée

des forces nucléaires ainsi que le montre la matrice de diffusion nucléon-nucléon.

Abstract.

2014

The impulse approximation enables the scattering amplitude for the scattering

of nucléons by light nuclei to the expressed in terms or the nucleon-nucleon scattering matrix

and the nuclear form factors.

Experimental data gathered in the last few years on the Harvard University Cyclotron and

elsewhere for the elastic scattering off D, He and C at small angles is shown to be in accord with these predictions. The nuclear radius found by small angle nucleon scattering is different for the real, imaginary and spin-orbit, parts of the scattering and is larger than that found in electron

scattering. The increase is due to the range of nuclear forces as exhibited in the nucléon-nucléon scattering matrix.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 22, OCTOBRE 1961,

Nous nous proposons de faire le point sur l’état

actuel de l’accord entre les résultats expérimentaux

de diffusion de nucléons par des noyaux légers et ce qui permet de prévoir la théorie des amplitudes de

diffusion nucléon-nucléon.

Les incertitudes encore existantes nous suggè-

reront quelques expériences de diffusion par des noyaux légers susceptibles de nous renseigner sur

l’interaction nucléon-nucléon et sur certain points

de physique nucléaire : corrélation entre deux nu-

cléons, distribution de la charge dans les nucléons et

autres questions connexes.

Les expériences sont nombreuses. Nous étudie-

rons en particulier celles-ci : diffusion de neutrons de 350 MeV sur C à Liverpool [1] ; diffusion de protons de 310 MeV sur He et C à Berkeley [2] ;

diffusion de protons de 145 MeV sur He, Be, C et

d’autres noyaux par les groupes de Harvard et de Harwell [3] ; diffusion de neutrons de 135 MeV

sur C par un groupe d’Oxford [4].

Les fondements théoriques de cette étude sont le

mieux résumés dans [5], mais nous ferons égale-

ment appel à certaines considérations plus récentes

.

de 6].

crivons l’amplitude de diffusion nucléon- nucléon sous la forme familière de Wolfenstein :

où q est le transfert de quantité de mouvement, et

crin

=

cfi.n, produit scalaire du spin de la parti-

cule i avec le vecteur perpendiculaire au plan de la

diffusion.

En principe nous nous plaçons dans le système du

centre de gravité des deux nucléons."

Dans l’approximation de l’impulsion, et négli- geant le mouvement des nucléons heurtés, la diffu-

sion multiple et la corrélation nucléaire, l’amplitude

dans le laboratoire, pour la diffusion par un noyau

peut s’écrire en sommant, dans le laboratoire, les amplitudes de tous les nucléons heurtés. S’il y a

autant de protons que de neutrons alors :

Les amplitudes PP et PN s’expriment en fonc-

tion des amplitudes de spin isotopique T

=

0 et

T =1, en supposant ,l’indépendance de charge. Le spin du noyau entraîne une limitation sur l’ampli-

tude de diffusion. Pour un spin nul, les termes B,

E et F disparaissent et nous écrivons :

(A

=

valeur moyenne de A).

F2(q) est le facteur de forme nucléaire qui peut

se déduire du facteur de forme de diffusion élas-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019610022010061000

(3)

611

tique d’électrons F2(q) à partir de la relation, écrite

en supposant que neutrons et protons ont le même

rayon :

La section efficace est donnée par :

Les erreurs proviennent d’abord d’une évaluation incorrecte de G et H. Les déphasages dus à T = 1 sont prédominante ce qui est heureux car ils sont

maintenant bien connus à partir de l’interaction

proton-proton. G et H sont même quasi-indépen-

dants de toute ambigulté dans l’analyse par la méthode des déphasages, puisque B est petit,

E2 + F2 est déduit du paramètre 0 de Wolfen- stein, la section efficace vaut

et la polarisation donne A*C.

Malheureusement jusqu’à maintenant on n’a évalué G et H qu’à partir du potentiel de Gammel

et Thaler. Cela est valable à 310 MeV, l’accord

avec l’expérience est bon, mais conduit à une diver- gence à 140 MeV.

La diffusion multiple est importante. A des angles petits, les angles pour lesquels F(q) n’est pas

trop faible, elle produit un affaiblissement de la section efficace à peu près constant et modifie à peine P et R. On peut évaluer les corrections à l’aide d’un potentiel nucléaire défini comme don-

nant les mêmes résultats dans l’approximation de

Born que les amplitudes nucléon-nucléon dans

l’approximation de l’impulsion jusqu’ici discutée,

et sera maintenant l’objet d’un calcul exact. Il est normal que ces approximations ne soient correctes qu’aux petits angles.

Deux méthodes permettent d’évaluer G(0) : le

théorème optique donne :

Les résultats de la diffusion de neutrons sur le carbone montrent clairement que :

Ceci est confirmé par la diffusion des protons.

Pour les noyaux légers l’amplitude de diffusion cou-

lombienne est surtout réelle, de sorte que toute interférence donne Re G(o). Il y a peu d’interfé-

Fie. 1.

-

Section efficace de diffusion élastique N + C et B + C près de 313 MeV. Le résultat à q égal à zéro est

un minimum de l’équation (9).

FIG. 2.

-

Section efficace de n + C et p + C

près de 135 MeV.

Fic. 3.

-

Section efficace de n + C aux deux énergies et

comparaison avec F(q) déduite de la diffusion e + C.

(4)

612

FIG. 4.

-

Polarisation du proton sur les noyaux légers.

rence à,’310 MeV et beaucoup à 135 MeV (fig. 1 et 2).

Dans les figures, les points à zéro sont les mini-

mums et sont donnés par l’équation (9),

Considérons maintenant la variation de G avec q.

La figure 3 représente en fonction de q la section

efficace de diffusion des neutrons sur le carbone,

normalisée à l’unité pour q = 0. Nous montrons

également F2(q) déterminé par la diffusion d’élec- trons. Une comparaison quantitative est possible,à partir d’un développement limité :

On peut considérer .R comme le « ra00FFon o de

l’interaction nucléaire, qui est plus grand que la valeur r déduite de la diffusion d’électrons, a serait

nul si l’interaction nucléon-nucléon était ponctuelle

et est une expression de la portée des forces nu-

cléaires.

Nous remarquons que ’:

aS10 est pratiquement al, mais a135 est une

moyenne entre al et ap.. Cromer a montré que pour rendre compte des résultats expérimentaux de dif-

fusion sur le carbone à la fois de neutrons et de

protons il faut a2r - 4 f ermi2 et a) ci 1 f ermi2.

Avec les premiers résultats de Dickson et Salter sur

la diffusion de protons sur du carbone l’accord était difficile : leurs sections efficaces se révélèrent 20 % trop faibles comme prévu à la fois par Wilson et

Cromer. Peut être7que les résultats pour les neu-

trons sont trop’grands. J’espère que quelqu’un fait

une répétition de cette expérience.

Le modu.le de H peut être déterminé Apar des

mesures de polarisation, mais pas son argument. La

diffusion nucléon-nucléon suggère que Im(H) est prépondérant et nous allons suivre cette suggestion

pour le moment. Alors P(6) devient indépendant de l’élément, comme montré sur la figure 4, en accord

avec l’équation (7), et proportionnel à 0, déduction

faite de l’interférence coulombienne. Les résultats de Harding sur la polarisation des neutrons con-

firment que la non linéarité aux petits angles est

due à la force coulombienne.

Cromer dans ses mesures a inclus l’effet de la diffusion multiple sur P. Il en résulte une dimi-

nution de P à 310 MeV (de 0,95 à 0,7) et une aug- mentation à 135 MeV (de 0,7 à 0,98).

On trouve que H2 est due à tous les angles une petite correction à la section efficace, ce qui con-

firme notre méthode d’évaluation de G.

Deux expériences prouvent que Re(H) est petit.

D’abord par interférence avec la diffusion Coulom- bienne réelle ReC peut donner une grande polari- sation, cela ne se produit pas. Ensuite si Re(H) est grand, et a le signe en général admis, alors les deux termes dans l’équation (7) vont s’annuler et H2 doit

devenir très grand. Mais cela est contraire aux résul-

tats des mesures de .R par (8), ce qui confirme la

petitesse de H2.

La variation de H en fonction de q se déduira

de la polarisation des protons sur l’hélium.

Si G et H variaient de la même façon avec q, la

polarisation donnée par (7) aurait toujours le même signe. Sur la figure 4 la correction de scattering multiple calculée par le potentiel présente un mini-

mum de diffraction bien connu. Ce minimum en q est assez étroit et devient faible pour les éléments

légers, lorsqu’on peut négliger davantage la diffu-

sion multiple. La figure 4 montre qu’effectivement

(5)

,613 le creux s’élargit beaucoup dans le cas de l’hélium.

Cela ne peut s’expliquer qu’en admettant que G et H ne varient pas de la même façon en fonction

de q. Il y a un accord satisfaisant entre l’expérience

et les calculs de l’approximation de l’impulsion.

FIG. 5.

-

Section efficace avec normalisation arbitraire; de p + He, et comparaison avec F(q) et la théorie.

FIG. 6.

-

Section efficace de p + D.

Les expériences (p

-

He) confirment les con-

clusions des valeurs de G(o) et ai et an. Nous n’avons pas de résultats sur les expériences N - He

de sorte que nous ne pouvons pas bien séparer a.8

de a1. J’espère que quelqu’un veut faire les expé-

riences N - He.

La figure 5 montre les sections efficaces à 145 et 310 MeV comparées aux calculs à partir de l’appro-

ximation de l’impulsion. La variation de G avec q est nette. La valeur absolue de la section efficace à 150 MeV est trop grande d’un facteur 1,5 même après la correction de scattering multiple. Les résul-

tats sur le carbone le suggèrent également mais

moins nettement. Il est certain que le potentiel de,

Gammel et Thaler surestime la section efficace pp à 150 MeV, de sorte qu’on ne sait pas encore si le

FIG. 7.

-

Polarisation du proton sur D.

désaccord est dû aux mauvais choix du potentiel ou

à la sous-estimation des corrélations nucléaires.

Dans le cas de la diffusion proton-deuton il n’y a pratiquement pas de corrections de scattering mul- tiples ; cependant les paramètres B, ,E et F ne sont que partiellement éliminés. Les conclusions ne

peuvent pas être exactement les mêmes. La compa- raison entre l’expérience et la théorie est bonne -(flg. 6 et 7), sauf dans la région d’interférence

Coulombienne (1)..

Sur la base de la discussion ci-dessus les calculs ont été principalement faits par Cramer qui s’est

servi du potentiel pour calculer dans l’approxi-

mation W. K. B., les effets du scattering multiple.

Le tableau rassemble les résultats expérimentaux

avec les prédictions du potentiel de Gammel et

Thaler et de l’approximation de l’impulsion. Il est

commode de présenter cette comparaison avec

l’aide des amplitudes de diffusion nucléon-nucléon définies par

(1) Après la séance, à Strasbourg, Thorndike a trouvé que la courbe théorique de la fig. 7, et la figure de référence

correspondante (fig. 3), sont fausses. La courbe exacte est

en meilleur accord avec les résultats expérimentaux.

(6)

614

qui diffère de (3) par les corrections de diffusion

multiple. Avec cette comparaison par conséquent

les corrections de diffusion multiple apparaissent

dans la colonne théorique et pas dans la colonne

expérimentale. La prévision ae > al est générale,

ne dépendant pas du potentiel comme le montre Glauber, parce que la partie imaginaire du potentiel est, en principe, d’ordre second.

Le traditionnel accord avec le modèle optique

conduit souvent à des conclusions légèrement diffé-

rentes. Par exemple on a suggéré que ReH soit

grand, et que al aB. Ces suggestions fausses pro- viennent peut-être de ce qu’on a accordé trop de

valeur aux mesures à grand angle, la relation qui le lie à la diffusion nucléon-nucléon n’est plus simple ; ou de ce qu’on a interprété seulement une partie des mesures, par exemple la diffusion des protons, ignorant celle des. neutrons ; ou de ce qu’on a pas donné à l’amplitude H une loi de varia-

tion en fonction de-q différente des autres ampli-

tudes.

La récente analyse de Batty [8] est valable car

elle ne s’applique qu’aux petits angles, mais il ne parle pas de la différence des rayons pour les parties

réelles et imaginaires de l’amplitude de diffusion.

TABLEAU

BIBLIOGRAPHIE

[1] ASHMORE, JARVIS, MATHER et SEN, Proc. Phys. Soc.

(Lond.), 1957, 70, 735.

[2] CHAMBERLAIN (D.), SEGRÈ (E.), TRIPP (R. D.),

WIEGAND (C.) et YPSILANTIS (T.), Phys. Rev., 1956, 102, 1659.

[3] CORMACK (A. M.), PALMIERI (J. N.), RAMSEY (N. F.)

et WILSON (Richard), Phys. Rev., 1959, 115, 599.

POSTMA (Herman) et WILSON (Richard), Phys. Rev., 1961, 121, 1129. STEINBERG (D. N.), CORMACK (A. M.) et PALMIERI (J. N.), Bull. Amer. Phys. Soc., Ser. II, 6, 3,1961, 288. DICKSON (J. M.) et SALTER (D. C.), Nuovo Cimento, 1957, 6, 235. BIRD (L.),

EDWARDS (D. N.), ROSE (B.), TAYLOR (R. E.) et

WOOD (E.), J. Physique Rad., 1960, 21, 329.

[4] VAN ZYL (C. P.), VOSS (R. G. P.) et WILSON (Richard), Phil. Mag., 1956, 47, 1003. HARDING (R. S.), Phys.

Rev., 1958, 1 1, 1164.

[5] KERMAN (A. K.), McMANVS (H.) et THALER (R. M.),

Ann. Physics, 1959, 8, 551.

[6] CROMER (A.), Phys. Rev., 1959, 113, 1607, and private

communication. WILSON (Richard), Phys. Rev., 1959, 114, 260.

[7] HODGSON (P. E.), Phys. Rev., Letters,1961, 6, 358.

[8] BATTY (C. J.), Nuclear Physics, 1961, 23, 562.

Références

Documents relatifs

Il résulte de cette analyse que la composante Majo- L'énergie de liaison est alors donnée par l'expression rana est la composante la plus forte de la force effec-. A

Ce théorème peut être très utile pour effectuer des calculs, par exemple : tous les éléments de la matrice S d’un phénomène où n’interviennent que

position de plusieurs gerbes produites par des nucléons monocinétiques constituant la particule-a primaire, ce qui nous permet d’en tirer, avec plus.. de précision,

de nucléon incident avec la cible. Elle introduit un terme non local, indépendant de la forme du potentiel qui dicte le comportement de la fonction de diffusion

peut contribuer d’environ 30 % a la section efficace de diffusion, le maximum de cette section efficace se trouvant a 4 MeV au-dessus de la resonance g6ante

Bien que le modèle statistique soit difficilement applicable à un noyau aussi léger, les sections efficaces calculées représentent les valeurs moyennes des résultats

Nous avons v6rifi6 que cette transition était purement isoscalaire : les valeurs reportees dans le tableau II calcul6es en utilisant le «potentiel neutron »

photons obtenus en annihilant en vol des positons d’énergie définie, ces derniers étant produits à partir d’électrons de grande énergie issus