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Effet Raman dans les cristaux : symétrie des ions SO4
2-dans le gypse
A. Rousset, R. Lochet
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
EFFET RAMAN
DANS
LES CRISTAUX :SYMÉTRIE
DES IONS$$SO-4
DANS LE GYPSEPar A. ROUSSET et R. LOCHET. Faculté des Sciences de Bordeaux.
Sommaire. 2014 La
polarisation des raies Raman du gypse montre que, contrairement à ce qu’on
observe dans les solutions de sulfates alcalins, les ions SO-4 de ce cristal n’ont plus la symétrie du tétraèdre régulier; dans ces ions déformés, on ne trouve plus comme éléments de symétrie qu’un axe
binaire parallèle à l’axe binaire de ce cristal monoclinique. Considérations théoriques et étude
expéri-mentale.
SÉRIE VIII. - TOME VI. N° 3. MARS 19!¡’~.
Introduction. --- Les ions
S0y~
des solutionsaqueuses des sulfates alcalins sont caractérisés par
quatre
raies Raman dont lesfréquences
moyennes sont :g8I
cm-1 pour la raiepolarisée,
et1~~6,
~ 1 J
et I 100 cm-1 pour les trois raiesdépolarisées.
Ce résultat confirme la structure tétraédralerégu-lière de cet
ion,
lesquatre
atomesd’oxygène
étantaux sommets d’un tétraèdre
régulier
dont l’atomede soufre occupe le centre. Dans le
spectre
Raman d’un cristal de gypse, on observe unplus
grand
nombre de raies
qu’on
doit attribuer aux mouvements « internes » de l’ion5~;, -,
leursfréquences
étant voisines de celles obtenues avec les solutions de sulfates alcalins.Après
avoir étudié lapolarisation
de cesraies,
Cabannes
[i]
a pu conclure que, dans le gypse,l’ion
SO-;,:--
n’aplus
lasymétrie
du tétraèdrerégulier
(type
Td),
ni même celle résultant d’unléger
aplatis-sement suivant un axe alterne d’ordre
4
(type
S~),
mais que dans l’ion
légèrement
déformé ne subsistentplus
que trois axes binairesrectangulaires
(type
D2).
Dans cettehypothèse,
les neuffréquences
distinctcssont toutes actives dans l’effet Raman,
cinq
sontsymétriques,
etquatre
sontantisymétriques
parrapport
à l’axe binaire du cristalmonoclinique.
Le défaut dedispersion
de sonspectrographe
nelui a pas
permis
de lesséparer
toutes, maisd’après
leur état de
polarisation,
il a puindiquer
cellesdont le dédoublement était
probable.
Voici le résultat de ces mesures,reporté
au-dessous desfréquences
observées dans les solutions des sulfates(D, dépolarisée;
P,
polarisée;
S,
symétrique;
A,
anti-symétrique).
Ensupposant
que la déformationde l’ion a
supprimé
ladégénérescence
de lafréquence
double
(~56 cm-’)
et desfréquences
triples
(617
et I 102
cm-1)
du tétraèdrerégulier,
on doit observerune raie
antisymétrique
defréquence
voisinede r r 3o cm-’.
Nous avons
repris
l’étudeexpérimentale
de lapolarisation
des raies internes des ionsS0z~
dugypse. Les dédoublements que nous avons pu
observer et l’état de
polarisation
descomposantes
confirment la classification des neuf raies Raman
en
cinq symétriques
etquatre
antisymétriques,
prévue
parCabannes,
mais la confrontation desrésultats
expérimentaux
avec la théorie montre que les ions déformés nepossèdent
plus
commeéléments de
symétrie
qu’un
axebinaire,
parallèle
à l’axe binaire du cristal.
Prévisions
théoriques.
-0 I,eprohlème
relatif aux cristaux dont laplus
petite
maille contientplusieurs
ions ou molécules a été résolu par J. Cabannes et R.Aynard
[2]
pour les raies internes58
de l’eau de cristallisation du gypse, par nous-mêmes
et nos collaborateurs pour les raies externes du
naphtalène
[3]
et des dérivésdihalogénés
du ben-zène[{~],
et pour les raies externes et internes des ionsCI03
d’un cristal de chlorate de soude[5].
Fig. 1. -- Projection d’un ion 50~4 - sur le plan de symétrie (1-3) de la maille.
L’axe binaire, perpendiculaire au plan de la figure, est figuré
au centre par une croix; les atomes d’oxygène sont aux
sommets d’un carré, dont l’atome de S occupe le centre.
Nous avons
appliqué
à la recherche desfréquences
propres du cristal de gypse,
caractéristiques
des mouvements internes de l’ionS0~-,
larègle
suivante(J.
Cabannés) : .
10 On dénombre et l’on classe les
fréquences
propres de l’ionpris isolément.
La théorie des groupes donne pour chacun des 32 groupes de recouvrementauxquels
peut
appartenir
l’ion(ou
lamolécule)
le nombre d’oscillations et leur forme :
symétrique,
antisymétrique
etdégénérées [6];
2~ On suppose que tous les ions
prennent
simul-tanément l’un des mouvements ainsi définis et l’on fait le
couplage
defaçon
à retrouver pour l’oscil-lation d’ensemble de la maille une formecompatible
avec le groupe fini
isomorphe
du groupe derecou-vrement du cristal. Comme en
général
les élémentsde
symétrie
de l’ion ne coïncident pas avec ceux ducristal,
on observera un dédoublement desfréquences
dégénérées
de l’ion.Appliquons
cetterègle
à la détermination desfréquences
propres du gypsesupposé
constituéuniquement
d’ions50;~ ~‘.
Le gypse est un cristalmonoclinique,
l’axe binaire estperpendiculaire
auplan
declivage
facile. La maillerenferme 4
ionsSO4
-qui
se déduisent àpartir
de l’un d’eux parsymétrie
par
rapport
aux centres du groupespatial.
En netenant
compte
que de leurorientation,
ces ions seréduisent à deux
types,
symétriques
parrapport
auplan
perpendiculaire
à l’axe binaire. L’étude auxrayons X
[7]
permet
deplacer
ces ions parrapport
aux axes i, 2, 3 del’ellipsoïde
des indices(2,
axebinaire;
i et 3,lignes
neutres de la face declivage,
i étant laligne
neutreretardée)
(fig. i).
Ces ionsapparaissent
comme des tétraèdresréguliers,
leursprojections
sur la face declivage
sont des carrés. Soient x, y, z les trois axes alternes d’ordre4;
l’und’eux,
oy, estparallèle
à l’axebinaire;
les deuxautres, dont le
plan
estparallèle
à la face declivage,
sont à peu
près également
inclinés sur leslignes
neutres de cette face
(à
6°près).
1 °
Supposons
d’abord que les ionsS04-
aientgardé
dans le gypse lasymétrie
du tétraèdrerégulier.
Lesfréquences
propres de l’ion sont aunombre de
quatre,
comme on l’observe dans lespectre
Raman des sulfates alcalins en solution :l’une d’elles est
symétrique
(S);
une autre doublementdégénérée
(Du);
deux autrestriplement
dégé-nérées
(DuI).’
.Pour
chaque
orientation de la vibrationincidente,
le tenseur
[a]
relatif à l’ion donnel’amplitude
des vibrationsdiffusées,
parallèles
aux axes x, y, zde cet ion
[8].
On passe facilement au tenseur[A]
relatif au cristal et
rapporté
aux axes i, 2, 3 del’ellipsoïde
desindices,
puisqu’on
connaît lesorien-tations relatives des deux trièdres x, y, z et 1, 2, 3
(y
parallèle
à 2, x et zégalement
inclinés sur i et3).
Le tableau I résume les
prévisions théoriques
dansl’hypothèse
d’unesymétrie
Td de l’ionLe groupe fini
isomorphe
étant l’holoédrie dusystème
monoclinique
{.L2, C),
les raies Ramandu cristal se classent en
symétriques (A12
=A~~
=o)
et
antisymétriques
(Au
=Ar3
=o)
par
rapport
àl’axe
binaire;
on devrait donc observer six raies distinctes :quatre
symétriques
et deuxanti-symétriques
parrapport
à l’axe binaire.2° Dans
l’hypothèse
d’un ionlégèrement
déformésuivant l’axe alterne
d’ordre 4
qui
estparallèle
àl’axe binaire du cristal
(type S"),
ne sont actives dans la diffusion que les troisfréquences
symé-triques
à la fois parrapport
à l’axequaternaire
et aux deux axes
binaires;
leur tenseur[a]
est de la formeet leur tenseur
[A]
s’écritA chacune d’elles
correspond
dans lespectre
Raman du cristal une raiesymétrique;
donc entout,
troisraies
symétriques.
30
Supposons
maintenant que les arêtes dutétraèdre,
perpendiculaires
à l’axe alterne d’ordre~.,
tournentlégèrement
autour de cet axe; le tétraèdreTABLEAU 1.
TABLEAU II.
être,
soitsymétriques
parrapport
aux troisaxes soit
symétriques
parrapport
àl’un d’eux et
antisymétriques
parrapport
auxdeux autres.
(S.rAvAz,
d’où letableau II.
Donc en
tout,
cinq symétriques
etquatre
anti-symétriques.
Après
avoir identifié lescinq fréquences
symétriques, Cabannes fil
J
avait attribué à l’ion déformé lasymétrie
D2.
4°
Mais onpeut
remarquer que toute déformationqui
conserve à l’ion un axe binaireparallèle
à l’axe binaire du cristal conduit au même résultat : i neuffréquences
actives dontcinq symétriques
etquatre
antisymétriques.
Supposons,
parexcmple,
que l’ionpossède
letype
desymétrie
C2v,
c’est-à-direqu’on
n’y
trouveplus qu’un
seul axe binaire et deuxplans
desymétrie
passant
par cet axe; cesplans
desymétrie
contiennent les atomesd’oxygène;
onpeut
supposer que les deux autres axes binaires ont
disparu
parce que deux atomesd’oxygène,
tout enrestant
symétriques
parrapport
à l’axebinaire,
en sont
légèrement plus
rapprochés
que les deux autres. Leslignes
neutres de la face declivage
sonttoujours
sensiblementperpendiculaires
auxplans
desymétrie
de l’ion dont les axes x, y, z(oy,
axebinaire;
ox et oz,perpendiculaires
auxplans
desymétrie)
se confondent maintenant avec les axesdu cristal. Les tenseurs des intensités sont
identiques
pour l’ion et lecristal;
ils ont les formessimples
du tableau III.
On remarquera, en
comparant
les tableaux IIet
III,
qu’aux
oscillationssymétriques
corres-pondent
des tenseurs de formes différentesquand
onpasse du
type
D2
autype
C2 .
TABLEAU III.
5O
Supposcns
que l’ionpessède
sul letype
de
symétrie
C2,
avec sonunique
axe binaireparallèle
à l’axe binaire ducristal;
onpeut
pour celaimaginer
que les arêtes
perpendiculaires
à l’axe, Gutype
de
symétrie C2~1,
ontlégèrcmcnt
tourné autcur de cet axe. Aux neuf mouvements prcprcs de l’icncorrespondent
alors neuffréquences
pour lecristal,
cinq
symétriques
etquatre
antisymétriques,
dontles tenseurs
peuvent
avoir la forme laplus
générale
des tenseurssymétriques
(A,,
=A23
=o)
etanti-symétriques (Au
=A13
=o)
des cristauxmono-cliniques.
6o Enfin dans
l’hypothèse
d’un ion nepossédant
plus
d’axe binaire, chacune des neuffréquences
propres de l’ion donnera engénéral
pour lecristal,
deux
fréquences,
unesymétrique
et une60
présenter
la forme laplus
générale
des oscillationssymétriques
etantisymétriques;
donc en tout,dix-huit
fréquences,
neufsymétriques
et neufanti-symétriques.
_En
résumé,
l’étudecomplète
de lapolarisation
des raies Raman d’un cristal doitpermettre
de trancherentre les
types
desymétrie
D2,
CC,,
etC2 qui
conduisent
cependant
au mème nombre defré-quences
symétriques
etantisymétriques
pour les mouvements « internes » des ionsS07-.
Résultats
expérimentaux. -
Dans un bloc de gypsetransparent
(1),
nous avonstaillé,
puis
Planche I. - liuies Raman t~ infernes u des ious SO 1 du gypse.
Excitation par le triplet indigo 436 my du mercure; on
observe à angle droit du faisceau incident; la vibration i est parallèle au rayon incident; la vibration I est
perpen-diculaire au plan de diffusion.
a, l’axe binaire du cristal est couché sur l’incideut; l’axe csL
couché sur le faisceau diffusé: la lumière incidente est
naturelle.
b, le cristal est orienté comme en a, mais la vibration
incidente est perpendiculaire au plan de diffusion.
c, l’axe binaire du cristal est perpendiculaire au plan de
diffusion; l’axe i est couché sur le faisceau diffusé; la lumière incidente est naturelle.
poli
sur toutes sesfaces,
unparallélépipède
dont lesarrêtes sont
parallèles
aux axes del’ellipsoïde
des indices. Nous avons donné au cristal et à la vibration incidente différentes orientations et nous avons (1) Nous remerciions notre collègue, M. Laval, Maître de conférences de Minéralogie, qui a mis à notre disposition ce magnifique échantillon de gypse transparent.séparé
par unwollaston,
dans la lumière diffuséeà
angle
droit du faisceauincident,
la vibrationparallèle
et la vibrationperpendiculaire
auplan
de diffusion. Ces deux vibrations sontanalysées
par un
spectrographe
de luminosité etdispersion
moyennes : -. ouverture del’objectif
45
dispersion
, de 20 À au millimètre
vers 4500
A.Ce
montage
depolarisation
permet
non seulementde
préciser
la forme du tenseur relatif àchaque
raie
Raman,
mais encore il facilite la résolution de bandesmultiples.
Eneffet,
onpeut
faireparaître
dans deux
spectres
différentsjuxtaposés
sur laplaque,
lescomposantes
dont les tenseurs sont de formesdifférentes,
symétriques
etantisymétriques
par
exemple.
Ainsi,
couchons l’axe binaire ducristal sur le rayon incident de lumière
naturelle;
dans la vibration diffusée
perpendiculaire
auplan
de diffusion
(vibration I),
nous trouvons seulementles raies
symétriques,
tandis que les raiesanti-symétriques apparaissent uniquement
dans la vibra-tion diffuséeparallèle
au rayon incident(vibration i)
(Pl.
Il
a).
Mais onpeut
aussi,
en orientantconve-nablement la vibration
incidente,
réduire trèsinégalement
les intensités de deux raies voisineset faire
paraître
unecomposante
faible auvoisinage
immédiat d’une raie très forte. Par
exemple
laséparation
des deux raiesantisymétriques
1117et 1138 cm-1 n’est facile que si l’on réduit fortement l’intensité de la raie i I38 cm-’. I)ans le cliché b
de la
planche
I,
comme dans le cliché a, le cristala son axe binaire couché sur le rayon
incident,
mais la vibration incidente est
perpendiculaire
au
plan
dediffusion;
encomparant
les deux clichés aet
b,
on voit immédiatement pour ce casparticulier
l’intérêt du
polariseur
sur l’incident.En
définitive,
nous avons identifié les neuf raies Ramandifférentes,
cinq symétriques (S)
etquatre
antisymétriques (A),
prévues
par J. Cabannes.En voici les
fréquences,
en cin-i :É1 (S):
6-2i(.S);623 (A);
1117(A);
1 I(f)?I1
’
Nos mesures de
polarisation
peuvent
se résumersous la forme de tableaux donnant pour
chaque
direction 1, 2, 3, de la vibration incidente, l’intensité de la vibration diffusée suivant chacun des axes i, 2, 3.(Rappelons
que ces axes 1, 2, 3 sont à la foisles arêtes de notre
parallélépipède
de gypse et les axes del’ellipsoïde
des indices de cecristal.) (F,
forte;
m, moyenne;
f , faible).
Interprétation
des résultatsexpérimentaux.
- Si l’oncompare ces résultats
expérimentaux
auxprévisions
théoriques,
on voitqu’on
nepeut
admettrepour
l’ion,
ni lestypes
desymétrie
Td etS~
(comme
Cabannes l’avait
déjà
montré par lesimple
dénom-brement des
fréquences symétriques),
ni lestypes
deEn
effet,
dans le cas de lasymétrie
D,,
les raiessymétriques
(1
r," etprovenant
de la
dégénérescence
de lafréquence
doublementdégénérée
du tétraèdrerégulier,
devraientcorres-pondre
à des tenseurs de formesidentiqûes
(All = -
A12
~);
cequi
n’est pas vérifié parl’expérience
(1).
Onpeut
le prouverimmédiatement par le cliché c de la
planche
I,
où ces deux raies
apparaissent
l’une dansI,
l’autre dans i.(L’axe
binaire du cristal estperpendiculaire
au
plan
dediffusion,
l’axe retardé versl’obser-vateur ; on a éclairé en lumière
naturelle.)
L’hypothèse
d’unesymétrie
C,, est àrejeter
parce que non seulement les raies
symétriques 413
et492
cm-1, mais encore la forte raieantisymétrique
1138 cm-1 ne vérifient pas au
point
de vue de lapola-risation les
prévisions théoriques (voir
TableauIII).
On
peut
remarquer que, sauf pour les raies de faible intensité(621
1 et 1 1 i jcm-1),
pourlesquelles
les tenseurs
expérimentaux
sontpeut-être
incomplets,
les tenseurs obtenus ont la forme la
plus générale
des oscillations
symétriques
etantisymétriques
des cristauxmonocliniques.
Comme aucune des neuffréquences
propres de l’ionn’apparaît
à son tourdédoublée par
couplage,
il faut conclure que lesoscillations de l’ion sont
déjà symétriques
ouanti-symétriques
parrapport
à un axe binaire confondu avec celui ducristal,
donc que cet ionpossède
un axe binaireparallèle
à l’axe binaire du cristal. Nous venons de voirqu’on
nepeut
lui attribuerd’autres éléments de
symétrie.
C’est doncqu’il
a(1) J. Cabannes a observé (C. R. Acad. Sc., x g32,195, p. ~ 1353)
que suivant l’orientation du cristal, les intensités relatives
des deux raies symétriques 4 13 et 492 cm-’ sont différentes.
la
symétrie
C,,
avec son axe binaireparallèle
à l’axebinaire du cnisfal.
En
résumé,
dans le cristal de gypse les forces decouplage
modifient lasymétrie
des ionsSO:-;
non
seulement,
en faisantdisparaître
tous les axesternaires,
ellessuppriment
ladégénérescence
desfréquences
double ettriples
du tétraèdrerégulier,
mais encore,
d’après
les mesures depolarisation
des neuf raies Raman internes des ions
SO,-,
ondoit limiter à un axe binaire
parallèle
à l’axe ducristal,
les éléments desymétrie
des ions déformés. Si l’on entend par « déformation de l’ion undépla-cement relatif des
positions d’équilibre
des atomesd’oxygène,
on doitprévoir
une déformation assezfaible,
puisqu’elle
n’est pas révélée par l’étude desdiagrammes
de diffusion des rayons X. Mais même si cespositions
moyennes sont très peumodifiées,
on ne
peut négliger
les forces decouplage
dans lecalcul de
l’énergie potentielle
dechaque
atomeoscillant. Or ces forces de
couplage
n’admettentpas, en
général,
les éléments desymétrie
del’ion;
dans
l’expression
del’énergie
potentielle
totale dusystème
oscillant,
où interviennent non seulementles forces internes
(dues
à l’action des autres atomes.
de
l’ion),
mais encore les forces decouplage (dues
àl’action des atomes des ions
voisins),
ne seront conservés comme éléments desymétrie
que ceux communs à l’ion et à la maille. Le cas des ionsSO-;-où la
symétrie
du tétraèdrerégulier
Td des ionsdans les solutions se réduit à la
symétrie C2 (l’axe
binaire du
cristal)
dans les ions déformés du gypsemonoclinique,
nous a paruparticulièrement
démons- 0tratif à cet
égard.
Manuscrit reçu le 18 décembre 1944.
BIBLIOGRAPHE.
[I] J. GABANNES, C. R. Acad. Sc., 1932, 195, p. 1353.
[2] R. AYNARD, C. R. Acad. Sc., 1940, 211, p. 647. 2014
J. CABANNES et R. AYNARD, J. de Phys ique, 1942, 3, p. 137.
[3] A. KASTLER et A. ROUSSET, J. de Physique, 1941, 2, p. 49.
[4] A. ROUSSET et R. LOCHET, J. de Physique, 1942, 3, p. 46.
[5] A. ROUSSET, J. LAVAL et R. LOCHET, C. R. Acad. Sc.,
1943, 216, p. 886.
[6] Voir par exemple K. W. F. KOHLRAUSCH, Der
Smekal-Raman-Eflekt, II Ergänzungsband (Struktur-der Materie, XIX, Berlin, 1938).
[7] W. A. W OOSTER, Z. f. Kristallographie, 1936, 94, p. 375.
[8] G. PLACZEK, Leipziger Vorträge, 1931, p. 72.
[9] J. GABANNES, C. R. Acad. Sc., 1940, 211, p. 625 et p. 750.
2014 B. D. SAKSENA, Proc.