A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
A HMED Z ÉRIAHI
Bases communes dans certains espaces de fonctions harmoniques et fonctions séparément harmoniques sur certains ensembles de C
nAnnales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 4, n
o1 (1982), p. 75-102
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BASES COMMUNES DANS CERTAINS ESPACES DE FONCTIONS
HARMONIQUES ET FONCTIONS SEPAREMENT HARMONIQUES SUR
CERTAINS ENSEMBLES DE Cn
Ahmed Zériahi (1)
Annales Faculté des Sciences Toulouse Vol
IV,1982,
P 75 à 102(1)
Université PaulSabatier,
U.E. R.M./.G.,
118 route de Narbonne 31062 Toulouse-FranceRésumé : Nous démontrons tout d’abord l’existence d’une base commune
régulière dans
les espa-ces de fonctions
harmoniques H(E)
etH(D)
où E est un compact duplan complexe
limité par un nombre fini de contours deJordan
mutuellement extérieurs et D un domaine borné de C tel que E C D et DB
E estrégulier
pour leproblème
de Dirichletclassique.
Ensuite nous
appliquons
ces bases pour démontrer que siEl ,...,En
sont descompacts
de vérifiant une condition
polynomiale harmonique (H)
et siD1,...,Dn
sont des domainesquel-
conques de (!: tels que
E.
J CD.
J(1 j n)
alors toute fonction f(complexe)
définie etséparé-
ment
harmonique
surse
prolonge
en une fonctionf n-harmonique
dansl’enveloppe d’holomorphie
est la fonction
sous-harmonique
extrémale associée aucouple (Ei,Di).
Ce résultat
généralise
un théorème deNguyen
Thanh Van(Bull.
Sci. Math. 2ème série 97(1973)
p.33-49).
Summary :
First we show existence of a common basis in the spacesH(E)
andH(D)
of harmonic functions where E is a compact subset of (E limitedby
a finite numberof Jordan
contours mutu-ally
exterior and D is a bounded domain of (E such that E C D and D B E isregular
for the clas- sical Dirichletproblem.
76
Then we
apply
this to obtain thefollowing
continuation theorem : ifEl,...,En
arecompact
subsets ofsatisfying
somepolynomial
condition(H)
andDl,...,Dn
are domains of (Esuch that Ei C Di (1
~ in),
any function f defined andseparately
harmonic onis continuable on a function f n-harmonic in the
enveloppe
ofholomorphy
is the sub-harmonic extremal function associated with
(Ei,Di).
This result is a
generalisation
of a theorem due toNguyen
Thanh Van(Bull.
Sci. Math.2ème
série,
97(1973)
p.33-49).
INTRODUCTION
Etant donnés des
compacts El,...,En
et des domainesDl,...,Dn
duplan complexe (T
tels que E.
1 C D.
l
(1 ~ j ~ n),
Siciak[11 ] a
démontré par une méthoded’interpolation,
le résul-tat suivant :
THEOREME
(Siciak [11 ]).
Sichaque Ej (1 j n)
est non effilé enchaque point
de sa fron-tière
extérieure,
alors toute fonction f définie sur l’ensembleà valeurs
complexes, qui
estséparément holomorphe
sur X(Le.
pour toutpoint
appartenant
àE1
x ... x xEk+ 1
x ... xEn (k fixé,
1 kn),
la fonction w -~ est
holomorphe
dansDk)
seprolonge
en une fonc-tion
holomorphe
dansl’enveloppe d’holomorphie
de l’ensemble
X ; hO.
1
(zi;Ei)
étant la fonctionsous-harmonique
extrémale associée aucouple
(E.,D.) (1
~ in). ’
iNguyen
T.V. a fait remarquer dans[7]
que la condition de Siciak sur lescompacts Ej
ne suffit pas si on s’intéresse au
problème
duprolongement
des fonctionsséparément harmoniques
sur un ensemble de la forme
( 1 ).
Sonexemple
montre que dans ce cas, lescompacts Ej
doivent être nécéssairement des ensembles d’unicité pour les fonctionsharmoniques.
Deplus,
il a démontré par la méthode des bases communes que sichaque E.
est limité par un nombre fini de contours deJordan
mutuellement extérieurs le théorème de Siciak s’étend à la classe des fonctionsséparément partie
réelle sur X de fonctionsholomorphes (voir [7] ,
théorème5).
Nous nous proposons dans ce travail d’étendre le théorème de Siciak à la classe des fonctions
séparément harmoniques
sur Xlorsque
lescompacts E.
vérifient une «conditionpoly-
nomiale
harmonique» (H) analogue
à la conditionpolynomiale
deLeja (voir [11] ).
Notre résul-tat
(théorème 5.1 ) généralise
celui deNguyen
Thanh Vanpuisque
lescompacts qu’il
a considérévérifient la condition
(H).
De
plus
nous donnons d’autresexemples
decompacts
vérifiant la condition(H).
Enparticulier,
on donne desexemples
decompacts
«assezpetits»
duplan complexe
vérifiant la condition(H).
Notre
principal
outil est latechnique
hilbertienne et la méthode des bases communesutilisées par
Zaharjuta
pour étendre au cas deplusieurs
variables le théorème de Siciak(voir [15]).
Notons que
l’application
des bases communes à desproblèmes
deprolongement
avaitdéjà
été faite auparavant parNguyen
Thanh Van(voir [7]).
1 PRELIMINAIRES ET NOTATIONS
Pour un ouvert D de
~n (n > 1 ),
on notera0(D) l’espace
de Fréchet des fonctionsholomorphes
dansD, RO(D) l’espace
réel des fonctionsqui
sontpartie
réelle dans D de fonctionsholomorphes
dansD,
cet espace sera muni de latopologie
de la convergencecompacte
sur D.Si D est un domaine on notera
H(D) l’espace
réel des fonctionsharmoniques
réelles dans D. Cet espace sera
également
muni de latopologie
de la convergence compacte dans D.Tous ces espaces sont nucléaires.
Si E est un compact de
~n,
on note0(E) (resp. RO(E)) l’espace
desgermes de fonc-
tions
holomorphes (resp. partie
réelle de fonctionsholomorphes)
surE,
muni de satopologie
limite inductive. Enfin si E est un compact on note
H(E) l’espace
réel des germes de fonc- tionsharmoniques
sur E avec satopologie
limite inductive.Si A est une
partie
de(C,
on notera A lapartie
de([2
définie parSi K est un
compact
dean
et D un ouvert dean
tel que K CD,
on poseoù
P(K;D) désigne
l’ensemble des fonctions uplurisousharmoniques
dans D telles que u 1 sur D et u ~ 0 sur K. La fonction sera dite fonctionsplurisousharmonique
extrémale associéeà (K,D).
Pour les
propriétés
de cette fonction voir[11 ]
et[15].
.Il BASES COMMUNES ET ECHELLES HILBERTIENNES DANS CERTAINS ESPACES DE FONCTIONS
HARMONIQUES
Nous
rappelons
essentiellement dans ceparagraphe
des résultats démontrés dans uncadre
plus général
dans[16] auquel
nous renvoyons pour les démonstrations.2.1. Soit D un domaine de ([ et 11 =
D
le domaine de([2
défini comme dans la relation(1.1). D’après
le théorème 2 de[3]
et le théorème duprolongement analytique,
il existe unopé-
rateur linéaire de
prolongement
Il est facile de voir
grâce
au théorème dugraphe
fermé que T estcontinu ;
si E est uncompact
deD,
K = E est uncompact
de 03A9 =D,
etl’opérateur
T s’étend en unopérateur
linéaire et continucomme cela résulte de la continuité d’un
opérateur
dans une limite inductive. Onpeut
montrer(voir [16] )
que sihn(.,K)
ethD(.,E)
sont les fonctions extrémales de~K,S~)
et(E,D) respective-
ment on a
N
pour
(z1,z2)
= Parconséquent na
=D
et doncl’opérateur (2.2)
induit unopérateur
liné-aire continu continu noté encore T
2.2. On suppose maintenant que D est un domaine borné et
régulier
de (Eet E uncompact
de D avec DB
E connexe, formant un ensemble d’unicité pour la classeRO(E) (i.e.
f ERO(E)
etf ~ E = 0 ~ f = 0) et
non effilé en chacun de sespoints.
Si on
désigne
parROC(E) (resp. OC(K)) l’espace
de Banachcomplété dans C(E) (resp.
C(K))
espace des fonctionscontinues,
del’espace
vectoriel des restrictions à E(resp. K)
des germes de fonctionsappartenant
àRO(E) (resp. O(K)),
on a les inclusions continuesD’après
un lemmed’espaces
hilbertiens démontré dans[16],
il existe alors deuxpaires ~H ,H ~
et
~0l,Oo ~ d’espaces
hilbertiens telles que lediagramme
suivant commuteet
l’opérateur
deprolongement
induit une isométrie deH~
surO~
1 =0,1 ,
cequi permet
d’établirle résultat
important
suivant: :TH EO R E M E
2 . 1 Pour toutespaires
et{Oo,O1} d’espaces
hilbertiens vérifiant les rela- tions(2. 6)
on a lediagramme
commutatif suivant:où
l’opérateur
deprolongement
induit une isométrie deH«
dansOa (H«)
et(Oa)
étant les échel- les hilbertiennesengendrées
par et(Oo,01 ) respectivement.
2.3. Le théorème 2.1 peut être alors utilisé pour établir l’existence de bases communes dans les espaces
RO(D)
etRO(E),
pour un domaine D borné etrégulier
pour leproblème
de Dirichlet etE un
compact
d’unicité pour la classeRO(E)
et non effilé en chacun de sespoints
tel que DB
E soit connexe.Nous nous contenterons ici de l’énoncer dans le cas
particulier
où E est uncompact
limité par un nombre fini de contours deJordan
mutuellement extérieurs. On noteDo
=Int(E).
Avec ces notations on
peut
tout d’abordpréciser
le théorème 2.1 dans ce casparticulier.
THEOREME 2.2. Pour deux espaces de Hilbert
H1
etHo
vérifiant les inclusions continueson a les inclusions continues
(Ha)
étant l’échelle hilbertienneengendrée
parH1
etHo.
De là on
peut
facilement déduire le résultat suivant :PROPOSITION 2.1. Pour toute
paire d’espaces
hilbertiens vérifiant les inclusions conti-nues
(2.8),
il existe une base commune{03C6k}
des espacesRO(D)
etRO(E) qui
est une base commu-ne
orthogonale
des espacesH 1
etHo
vérifiant les estimationsc’(a,E), c (a,e)
sont des constantesindépendantes
de k. .Remarque
2,1. Les inclusions(2.9)
du théorème 2.2 restent valables si on suppose seulement que les deux espacesHl
etHo
vérifient au lieu de(2.8)
les inclusions continues suivantes :III - BASES COMMUNES REGULIERES DANS CERTAINS ESPACES DE FONCTIONS HAR-
MONIQUES
Dans ce
paragraphe,
nous donnons d’une part un résultatqui
montre la«régularité»
des bases fournies par la
proposition
2.1 et d’autrepart
nous démontrons un théorème d’existenceet de
régularité
des bases communes dans les espacesH(D)
etH(E).
3.1. Dans les
hypothèses
de la section2.3.,
on a :THEOREME 3.1. Toute base commune
f ~k ~
des espacesRO(D)
etRO(E) fournie par la proposi-
tions 2. / est
régulière
i.e. vérifie la relation : :où R =
R ( E, D )
> 1 est une constante nedépendant
que de E et D.Démonstration.
Soit {03C6k}
une base commune des espacesRO(D)
etRO(E)
donnée par laproposi-
tion 2.1. Pour montrer la relation
(3.1)
il suffit de prouver la relationasymptotique log log
R i.e. lim-
= 1. Pourcela,
onprocède
comme dans[7] ,
enremarquant
2
tout d’abord que toute base
régulière {ek}
des espaces0(D)
et0(E)
dont l’existence a été établie parNguyen
Thanh Van[6] , permet
de construire unebase (
des espacesRO(D)
etRO(E)
vérifiant lim
( ! ~J I )1~k =
enposant ~/. = Re(e ) si k = 2p
et1/Ik
=si k = 2p+1.
°k~ k p k p
on achève la démonstration en
procédant
comme dans[16].
3.2. Nous allons maintenant étudier l’existence et la
régularité
des bases communes dansles espaces
H(D)
etH(E).
Supposons
tout d’abord que D est un domaine limité par un nombre fini de contours deJordan r o,r 1 ,...,r s ; r 0
contenant tous lesri (i=1,...,s)
dans son intérieur. Soitai
unpoint
intérieur à
ri, i=1,...,s.
Un raisonnement
classique qui
repose sur lareprésentation intégrale
d’une fonctionharmonique
d’une variablecomplexe
par le noyau dupotentiel logarithmique
dans leplan
prouve que toute fonctionharmonique
dans D s’écrit :où f E
0(D), À1,...,Às
sont des nombres réelsqui
nedépendent
que de h. Lareprésentation (3.3)
est
unique.
Nous allons maintenant démontrer un
analogue
du théorème 2.1 pour les espacesH (D)
et
H(E).
Faisons leshypothèses
suivantes : D est un domaine bornérégulier du plan complexe C,
E un
compact
limité par un nombre fini de contours deJordan
mutuellement extérieurs tel que E C D. On noteDo
=Int(E),
intérieurtopologique
de E etD~
= D. Pourchaque
i =0,1
on note :on a alors les inclusions continues et denses
Avec ces notations on a le
THEOREME 3.2. Il existe une base
commune {03C6k}
des espacesH(D)
etH(E) qui
est une baseorthogonale
commune des espaces de Hilbert et et vérifiant la relationoù R =
R(E,D) )
> 1 est la constantedéjà
rencontrée au théorème 3.1, .Démonstration. Comme l’inclusion continue
H1
C..,Ho
estdense,
nous pouvons considérer l’é- chellehilbertienne { H«~ engendrée
parHl
etHo.
Nous allons établir les inclusions continues suivantes :
a)
l’inclusion continueHa
C~(0
a1)
s’obtient par un raisonnementdéjà
utiliséplusieurs
fois etqui
est essentiellement basé sur le théorème de deux constantes pour les fonctionsharmoniques (théorème
1[7] ).
b)
Montrons l’inclusion continue suivante : .Supposons
pour commencer queD~
est limité par un nombre fini de contours deJordan disjoints ro
contenant tous lesri (i
~0)
dans sonintérieur,
lesri (i
~0)
étant mutuellement extérieurs. Alors
pour (3
> a(j8
assez voisin dea), D(3
sera limité par unnombre fini de contours de
Jordan ro,r~,...,rS(~), s(a) ~ s(a) ; ro
contenant tous les autresri (i
~0)
dans son intérieur etchaque r~
contenantri
dans son intérieur pour is(a). D’après
la relation
(3.3),
on a unedécomposition
en somme directetopologique.
pour (3
> a(~i
assez voisin dea),
oùhi(z)
=log 1 z-ai 1 (1
i ~s(j8))
avecai
intérieur àri
si1 i
s(a), ai fi
D etai
intérieur àri
pours(a)
is(~3), lorsque s(~i)
>s(a).
Les «trous» de D n’étant pas réduits à des
singletons, chaque
fonctionhi
est harmo-nique
dans unvoisinage
de D. Si on noteIk l’espace
de Hilbert des fonctions h GRO(D)
avec lanorme finie
on sait
d’après
le théorème 2.2 et la remarque 2.1 que l’on aoù est l’échelle hilbertienne
engendrée par et Il.
Notons
J~
est un espace hilbertien réel pour la norme hilbertienneNous allons établir les inclusions continues suivantes :
Tout d’abord nous avons
déjà remarqué
que les fonctionshj
sontharmoniques
dansun
voisinage
deD,
donchj E Hj
l(j =1,...,s(a))
et aussiRO(D ) la (voir (3.8)).
D’autrepart
le théorème
d’interpolation
dans les échelles hilbertiennes montre quela
(2014,Ha.
Par suite on al’inclusion
J«
CHa
par définition deJ«.
La continuité de cette inclusion résulte des estimationssuivantes : : "
où
co,cl’c
sont des constantes absolues.Il reste à établir l’inclusion continue
H(DI3)
C.~,J«, ~i
> a(j8
assez voisin dea).
I est clair
d’après (3.7)
queH(DI3)
CJ«
car si g Eet comme
ai ~ D
pour i >s(a)
pour de telsi,
De
plus,
il existe une constante c > 0 telle queor l’inclusion
RO~Da)
~la
estcontinue,
il existe donc uncompact
L CG~
tel queEn utilisant la base
{03C6k}
de et la base{k} = ( h1,...,hs(03B2)} LJ ( qui
résultede la
décomposition (3.7)
ainsi que lesystème U~~
associéà ~ ~ ~
l’estimationprécédente
s’écrit :la série du second membre étant
convergente
parceque { ~k ~
est une base absolue del’espace
Pour établir la continuité de l’inclusion
H(D~)
CJ
il suffit de voird’après
l’estima-tion
(3.10)
que les semi-normespour L
compact
CD{3’
sont continues surl’espace H(D~)
etengendrent
latopologie
deH(D~).
Pour cela remarquons tout d’abord que si L est un
compact
deD~
on ad’où la relation
pour tout compact
L C D~ , cL
est une constante > 0.Maintenant il reste à voir seulement que les semi-normes
PL
sont continues surH(D~).
L’espace H(D{3)
étant évidemment un espacetonnelé,
il suffitd’après
unprincipe classique
deprouver que
p~
est semi-continueinférieurement,
cequi
découle de la définition dep~
commeenveloppe supérieure
de fonctionnelles continues surNotre assertion est démontrée et la relation
(3.9)
estétablie ;
par passage à la limite inductive dans(3.9),
on obtient(3.6).
Dans les autres cas de
configuration
deD~ ,
le raisonnement estplus simple
car alorsDa
est une réunion finie de domainessimplement
connexes et doncH(D ) = RO(D )
et l’inclusion(3.8)
donneH(D~)
CL.la :
deplus
on ala
CL.Ha ;
la relation(3.9)
s’en découle dans ce cas.Ainsi la relation
(3.5)
est établie.Pour démontrer le
théorème,
considérons une base communeorthogonale
desespaces
Hi
etH
vérifiantIl u ~ ~ (pour
l’existence d’une telle base voir[5]
et[14] ).
Alors est une baseorthogonale
danschaque H~
etIl Il
~ =~~
pourchaque
a G]0, 1 [ .
Des relations
(3.5),
il résulte évidemment que l’on aet par un raisonnement
classique,
on en déduitque {
est une base commune des espacesH(D)
et
H(E).
Deplus
la continuité dans(3.5)
entraîne :pour tous a E
]0,1 [ ,
e > o ;c(a,e)
etc’(a,E).
étant des constantes.Par k conséquent
pour prouver la relation(4.9),
il suffit de prouver la relationasymptotique : log
R.On
procède
comme dans le théorème 4.1. Poura
> o, voisin de o l’ouvertDa
estréunion d’un nombre fini de domaines
simplement
connexes pour o aao ,
doncH(D )
=RO(DQ)
est une baserégulière
des espacesRO(Da),
o aao.
Cequi permet
d’établirun isomorphisme
simultané entre les 2 échelles de RiezAa(ak)
et oùak
=et
bk = - log
R pour o a Ceci entraîned’après
un théorème deZaharjuta ([14J)
que limak =1,
d’où notreassertion ;
le théorème est démontré.kbk
IV - -CONDITION POLYNOMIALE
HARMONIQUE
POUR LES COMPACTS DU PLAN COM- PLEXE4.1. Définissons tout d’abord une condition
polynomiale harmonique analogue
à la condi- tionpolynomiale (L)
deLeja (voir [11 ] ).
Dans tout cequi
suit on identifie ([ àIR2
etIR2
au sousespace (z~ ,z ) E ([2 : 1 m(zl )
=1 m (z2) = 0 ~
de([2.
DEFINITION 4.1. On dit
qu’une partie
E deIR 2
vérifie la condition(Ho)
en unpoint
a E E sipour toute famille
de polynomes harmoniques
dans IR2 ponctuellement
bornée sur E i.e.V zEE,
supIh{z)I +~
on a :On dit que E vérifie la condition
(H)
aupoint
a si pour tout r > 0 l’ensembleEr ={ z E E : ! z - a 1 r}
vérifie la condition(H )
aupoint
a.Enfin on dira que E vérifie la condition
(H
et on écrira E C(H
) si E vérifie(H
e/7chaque point
a G E. .Il est clair que toute
partie
E C t vérifiant la condition(H)
vérifie la condition(L).
Laréciproque
n’est pas vraie. Une conditionanalogue
a été définie dans[72].
Exemples. 1) )
Toutcompact
E C!R~
vérifiant la condition(L)
dans vérifie la condition(H)
dans Il en découle un certain nombred’exemples importants
de compacts vérifiant la condition(H)
dansIR2 (voir
parexemple [8]
et aussi[12] ).
Parexemple
si I etJ
sont deux com- pacts de !R C(T , réguliers
au sens de la théorie dupotentiel
dans leplan.
Alors E = 1 xJ
est uncompact
dequi,
considéré comme compact de est leproduit
de deuxcompacts
de G véri- fiant la condition L dans (t:([11],
théorème1.2). D’après
un résultatclassique,
E vérifie la condi- tion(L)
dans2 ([11] ,
théorème1.1),
donc la condition(H)
dans Enparticulier
si I ouJ
est l’ensemble
triadrique
deCantor,
on obtient unexemple
d’ensemble compact de vérifiant la condition(H)
mais de «dimension» inférieure à 2.2)
Soient E C a ~E E et F un compact convexe de!R
d’intérieur non vide tel que~
F CE,
alors E vérifie(H)
aupoint
a, comme il découle d’un résultat deDudley-Randol ([2]).
Nous montrerons
plus
loinqu’il
existe descompacts
de!R~
vérifiant la condition(H)
dans mais ne vérifiant pas la condition
(L)
dans(voir
remarque 4.1ci-dessous).
4.2. Nous allons maintenant donner d’autres
exemples importants
decompacts
vérifiant la condition(H)
dans On a le critère suivant :LEMME 4.1. Soit E une
partie
de G d’intérieur non vide et a e E. S’il existe un ensemble compact r de (Erégulier au
sens de la théorie dupotentiel
dans leplan (par exemple
un arccontinu)
tel quea e r et r
B{ a}
CE
= Int(E),
E vérifie la condition(H
aupoint
a.Démonstration. On peut supposer E connexe. Soit une suite exhaustive de compacts con-
nnexes de E =
Int(E)
telle quechaque Ek
soit limité par un nombre fini de contours deJordan
différentiables l’un contenant tous les autres dans son intérieur.
Soit
f7 une
famille depolynomes harmoniques
dans C telle queD’après
un résultatclassique
deDudley-Randol ([2]),
il existe pourchaque
k > 1 et tout e >0,
une constante
Mk
=Mk(e)
telle queSi
Ek désigne l’enveloppe polynomiale
convexe de onpeut
montrer facilementqu’il
existeune constante
ck
> 0 telle que toutpolynome h ~ possède
unpolynome harmonique conju- gué
h* tel queAlors de
(4.1 )
et(4.2)
il résulte l’estimationL’inégalité
de Bernstein-Walshappliquée
auxpolynomes (analytiques)
h + ih* fournit àpartir
de(4.3)
l’estimation :V h
E y,
Vz E 4: ;
oùVÉ est
la fonction extrémale deZaharjuta
associée aucompact Ek
etqui
coincide d’ailleurs dans le cas
présent
avec la fonction de Green de 4: BEk
avecpôle
aupoint
infini(voir
parexemple [10]).
Posons pour
chaque
k >1, Fk
=(Ek n r) ~ {a}.
Alors(Fk)
est une suite de com-00
pacts
telle queU Fk = r
soit uncompact régulier
aupoint
a.D’après
un résultat deCegrell
k=1
([1])
limVj (a)
= 0. I existe donc un entierko
=k (e)
et par semi-continuitésupérieure
dek k
VF ,
unvoisinage
U de a tels queko
Or si on pose
Eo = Ek o n r,
on aFk o = EU
a etd’après
un résultat de Siciak(voir [10])
on aet
donc d’après (4.5)
D’autre
part puisque Eo
CEk
on aVÉ
etcompte
tenu des relations(1.8)
et(1.9)
ono
ko
0obtient 0
où A =
(1
+ck o )Mk 0 +1
est une constantequi
nedépend
que de~
et de E cequi
prouve doncque E vérifie la condition
(Ho)
aupoint
a. Si r > 0 etEr ={ zEE: B(a,r)
oùB(a,r)
est la boule ouverte de centre a et de rayon r dansC ,
alors si r’ = T ~B(a r )
on ar’
B{a]
Co Er
et on peutappliquer
cequi précède
aucompact régulier
r’ et à l’ensembleEr
pouren déduire que
Er
vérifie(Ho)
aupoint
a. Donc E vérifie(H)
aupoint a,
cequi
prouve le lemme.Remarque
4,1. Il résulte du lemme 4.1 que tout domaine deJordan
D CIR2
vérifie la condition(H)
enchaque point
de sa frontière. Ceci ne demeureplus
vrai si onremplace
la condition(H)
dansIR2
par la condition(L)
dans~2.
En effet Saddulaev a construit(voir [9])
un domaine deJordan
Do
CIR2 qui
ne vérifie pas la condition(L)
dans~2.
Enfin donnons une définition
qui
sera utile dans la suite. Unepartie
E deIR2
est dite localement d’unicité pour une classe £ de fonctionsharmoniques
auvoisinage
de E si pour toutpoint
a E E et toutvoisinage
ce de a, ce est un ensemble d’unicité pour la classe £(i.e.
h E ~I résulte alors de
([16] ,
lemme4.1,
p.49)
que toutcompact
E E(H)
est localementd’unicité pour la classe
H(E).
V - PROLONGEMENT DES FONCTIONS SEPAREMENT
HARMONIQUES
SUR CERTAINS ENSEMBLES DECn
Commençons
par donner une définition : soit D un domaine deCn (n
>1 )
une fonc-tion f : D -~ C continue dans D est dite
n-harmonique
si pour tout a E Dfixé,
la fonction d’une variablecomplexe
z -~f(a~...~_~z,a~~_~...,a )
estharmonique
danst’ouverte
E C :(al ,...,ak-l ,z,ak+l ,an)
ED ~ de
C pourchaque
k fixé 1 k n.D’après l’ellipticité
del’opé-
rateur A
(laplacien
dansR2n),
toute fonctionn-harmonique
dans D estharmonique
dans D commefonction des 2n variables réelles en identifiant
~n
à1 R 2n.
On notera
n.H(D) l’espace
des fonctions réellesn-harmoniques
dans D muni de latopo- logie
de la convergencecompacte
sur D.5.1. Soient
D1,...,Dn
des domainesquelconques
duplan complexe
etE1,...,En
des com-pacts
duplan
tels queEi
CDi (i
=1~...~n).
On posera D =Di
xD2 x
...x on supposera(ce
qui
n’est pasessentiel)
quechaque Ei
est sans trou dansDi.
L’objet
de ceparagraphe
est la démonstration du théorème suivant :THEOREME 5.1. Soit f une fonction à valeurs
complexes
définie sur l’ensembleet
séparément harmonique
sur X(Le.
pour toutpoint (al ,...,ak-l ,ak+ 1
de l’ensembleE1
x ... x x x ...xEn
, la fonction z -~ estharmonique
dans
Dk
pourchaque
kfixé,
kE ~ 1,2,...,n ~ ).
Alors si pourchaque
iE ~ 1,2,...,n ~ Ei
E(H ),
lafonction f se
prolonge (de
manièreunique)
en une fonctionn-harmonique
dansl’enveloppe d’holomorphie
de l’ensemble X .
La démonstration de ce théorème se fait en
plusieurs étapes
et sera uneconséquence
de la
proposition
5.1 ci-dessous.Nous aurons besoin du lemme suivant :
LEMME 5.1. Soient U =
U 1
x ... xUn
et V = V 1 x ... xVn
deux domainesquelconques
den
telsque U CC
V*.
Pour tout compact E =E1
x ... x ,E C U,
tout domaineD,E
CD -
D1
x ... xDn
CC V et toute fonction fn-harmonique
dansV *
vérifiant lesinégalités
Ml,ona
où 7 =
71
+ ... +~yn
E)0,1 [ ;
pourchaque j j =1,...,n,
Démonstration. Si n
=1,
le lemme 5.1 est une autre version du théorème de deux constantes pour les fonctionsharmoniques (voir [7] ,
théorème1 ) ;
pourn-quelconque,
le lemme s’obtient par ré-cu rrence à
partir
du cas n = 1.5.2. Considérons de
plus
descompacts F 1 ,...,F m (m > 1 )
et des domaines de ([tels que
FQ C GQ (1
~ Q ~m).
On utilisera les notations suivantes E =E1 x ... x En ,
Nous allons montrer la
proposition
suivante :PROPOSITION 5.1. Soit f une fonction à valeurs
complexes
définies sur l’ensemblevérifiant les deux conditions suivantes ;
(a)
VzEE,
la fonction w ~f(z,w)
estm-harmonique
dansG*
(b)
V w EF,
la fonction z -~f(z,w)
estn-harmonique
dansD*.
.Alors,
sichaque
compactEj
J(1 j n)
etchaque
compactFQ (1
Qm)
vérifie la condi- tion~H),
la fonction f seprolonge
en une fonctionn+ m-harmonique
dansl’enveloppe
d’holomor-phie
de X.
Démonstration. Nous allons
procéder
comme dans[7]
et[15J .
Démontrons d’abord deux lemmes.On peut supposer f à valeurs réelles. .
LEMME 5.2. Soit f une fonction réelle définie sur
X*.
On suppose que f est localement bornéesur
D*
x F et vérifie les deux conditions(a)
et(b)
de laproposition
5.1.Alors,
sichaque
compactE j
J( 1 ~ j n) vérifie
la condition(H) et
sichaque F Q ( 1
Qm) est
un ensemble d’unicitéA? classe
H(Gp)
ef nonpolaire
dansG*,
/7 existe une fonction f n+m-harmonique dans un voi-sinage
0398 de E xG* telle que (z,w)
=f(z,w)
pour(z,w)
e e n X. Side plus chaque Fl
vérifie lacondition
(H),
0 =*.
Démonstration du lemme 3.2.
Remarquons
tout d’abord comme dans[15]
quepuisque chaque Fl
est non
polaire
dansGl
, il existe pourchaque l
=1,...,m
unvoisinage
deFl
te! queh.- (o) (z;F)
~ 1 dansG(o)l,
cequi d’après
leprincipe
du maximum pour les fonctions sous-harmo-niques
prouve que pour tout domaineGp
te! queFn
C C on aG’l
=U G’l,03B1
où onpose
~~ ’
Pour
chaque j,1 j
n(resp. Q,
1 Qm)
le domaineD. (resp. GQ) peut
êtreapprochée
par une suite(resp. )
de domaine de limités par un nombre fini de contours deJordan disjoints
l’un contenant tous les autres dans son intérieur telle que :Posons pour
chaque
s >1,
=JJ
et =JJ G~.
Soienta~ ,.../~
des nombresj=1
~=1n
réels arbitraires de l’intervalle
]0,1 [
vérifiant~ a.
= 1 et posons1=1
on choisit pour
chaque
i= 1,...,n
unvoisinage Ki
deEi
dansDi’ ~,
limité par un nombre fini de contours deJordan disjoints
l’un contenant tous les autres dans son intérieur.Fixons s ~
3 ; d’après
le théorème3.2,
si on pose, dV étant l’élément de surface danson a :
il existe une de
l’espace qui
est une base communeorthogonale
des espacesH~~~
etHg) (1
~ in)
vérifiant(voir
théorème3.2)
En
posant 03C603BD = ~ 03C6(i)03BDi , 03BD
6N" ; H1 = ~ H(i)1
etHo
=8 H(i)o , { 03C603BD}
est une base or-thogonale
commune des espacesH1
etH
telle quede
plus,
on a lesinjections
continuesm
D’autre part soient
]0,1 [
tels que03A3 03B2i =
1 et posonsJ ’=1
Soit
D’après
le lemme 5.2 de[15] ,
il existe deux espaces de Hilbert tels que siLn
est unvoisinage
compact deFp
dans~)
et une base
{ ~kQ~~ orthogonale
commune des espacesI~Q~ ,
et telle queNotons
lo = ~ l(l)o
,o = ~ (l)o
,l1 = ~ l(l)1.
Alors on a les inclusions continuesm
et te
système ~ = ~ ~~ ,
X EN*~
forme une baseorthogonale
commune des espaces de~=1 ~
Hilbert Il ’
vénfiantEn
appliquant
le théorème de deux constantes pour les fonctionsharmoniques
sousla forme du lemme 5.1
(dans
le cas n =),
des relations(5.5)
et(5.7)
il découlecompte
tenu dufait que ... x
>
Par
hypothèse
pour tout w EF, f(.,w)
En.H(D*)
etLi(s)
CD* ,
donc en vertu de(5.4), f(.,w)
EH~
et on aD’après
lespropriétés d’orthogonalité
de labase ( ~v ~
et les relations(5.3)
on aComme par
hypothèse
f est bornéesur ~(s~
xF,
il résulte des relations(5.9)
et del’inégalité
deCauchy-Schwarz
où
A(f)
=I 0~5~ I
sup 1f(z,w)
1 est une constante nedépendant
que de f et 1 I est le volumeF
euclidien de
~(S).
D’autre
part
pour toutz E E, F(z,.)
Em.H(G*)
etn(s)
CG* ,
donc en vertu de(5.6)
on aet par le même raisonnement que
précédemment
on obtientoù
A’(z)
est une constantedépendante
de z car nous n’avons passupposé
la fonction f localement bornée sur E xG~ .
Nous allons voir que, en affaiblissant un peu l’ordre de l’estimation
(5.11),
on peut la rendre uniforme en z sur E.D’après (5.3)
et(5.10),
on a pour tout]0,1 [
et e > 0ce
qui
prouve, en choisissant e > 0 tel que a + e1,
que lafamille {
est uniformé-ment sommable sur tout compact de x F = U
(~~5~
xF).
Désignons
la base duale de~y~
danslô
dualtopologique
fort deI 0
. Lacontinuité des
injections (5.5)
et la densité de l’inclusionn.HC(L) impliquent
que les formes linéaires~~
définissent des éléments den.HC’(F)
dualtopologique
fort den.HC(F)
et on aComme
n.HC(F)
est un sous-espace del’espace
de BanachB(F)
des fonctions(réelles)
bornéessur
F,
il résulte du théorème de Hann-Banach que toute forme linéaire~~
En.HC’(F)
seprolonge
en une forme linéaire
~~ E B’(F)
avec la même norme Le.d’après (5.12)
Comme la
~m est absolument sommable sur
A~)
xF,
pour tout z C0394(s)
la fonction03C603BD(z) a03BD C B(F)
on peut donc prolonger
la fonction C N")
à
l’ouvert