HAL Id: jpa-00205490
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Relaxation magnétique d’atomes de rubidium sur des
parois paraffinées
Marie-Anne Bouchiat
To cite this version:
Marie-Anne Bouchiat. Relaxation magnétique d’atomes de rubidium sur des parois paraffinées.
Jour-nal de Physique, 1963, 24 (6), pp.379-390. �10.1051/jphys:01963002406037900�. �jpa-00205490�
RELAXATION
MAGNÉTIQUE
D’ATOMES DE RUBIDIUM SUR DES PAROIS PARAFFINÉESPar MARIE-ANNE
BOUCHIAT,
Laboratoire de Physique de l’École Normale Supérieure, Paris.
Résumé (1). 2014 Les résultats
expérimentaux montrent que la relaxation d’atomes de Rubidium
orientés (à la pression de 10-7 mm de mercure et en l’absence de gaz tampon) se fait sur la paroi. Il y a, en outre, des raisons de penser que si la paroi est enduite de paraffine, l’interaction
prépon-dérante qui détermine le phénomène de relaxation se produit entre les moments magnétiques de l’électron de valence du Rubidium (spin S) et ceux des protons (ou deutons) de la paraffine (spins K). Nous donnons ci-après l’étude théorique de ce mécanisme de relaxation. Le calcul peut se faire dans
le cadre du modèle dit avec « moyennage par le mouvement ». Les spins S sont soumis, par ailleurs,
à deux interactions statiques : l’une est le couplage aS.I de S avec le spin nucléaire I de l’alcalin, l’autre est l’interaction Zeeman avec le champ magnétique statique.
Dans la première partie (qui figure seule dans le présent article), nous envisageons le cas d’un
champ faible (interaction hyperfine grande devant l’effet Zeeman) ; nous calculons l’équation d’évolution de la matrice densité et de plusieurs observables : population d’un niveau hyperfin, aimantations longitudinales et transversales électroniques et nucléaires. Dans la 2e puis la 3e partie
(qui feront l’objet d’un second article), nous envisageons le cas d’un champ très fort puis d’un
champ
quelconque. Dans la 4e partie, nous généralisons nos résultats au cas où l’interactionrespon-sable de la relaxation n’agit sur l’atome de Rb que par l’intermédiaire de son spin électronique S.
Cette étude est nécessaire pour l’interprétation des mesures expérimentales relatives à la détermi-nation du temps de corrélation d’une interaction de ce type.
Abstract. 2014
Experiments on polarized Rubidium atoms (without buffer gas and at a pressure of
10-7 mmHg) show that relaxation takes place on the walls ; furthermore, they suggest that the
relaxation mechanism is mostly to be found in the dipolar coupling beetween the valence electron of Rubidium (spin S) and protons (or deutons) of the walls (spin K). We analyze here theoretically this relaxation process. The « motion narrowing » model can be used. Two different static
interactions act on spins S : first, the hyperfine coupling a S.I (I, nuclear spin of the alkali), and second, the Zeeman interaction with the d. c. magnetic field.
In the first part of this work (the only one included in the present paper) we consider the case of
a small magnetic field (hyperfine splitting large compared to Zeeman splitting) ; we derive
diffe-rential equations describing the rate of change for the Rb atoms density matrix and for several
observables as population of a hyperfine level, longitudinal, transversal, electronic and nuclear
polarizations. In the second and the third parts of our work (which will be published in a second
article), we consider the case of a strong field and then of a field of any value. In the fourth part,
we show that our results are still valid for all interactions acting only on S. This study is necessary
to get an interpretation of experiments relative to the determination of the correlation time for such interactions.
PHYSIQUE 24, 1963,
Introduction. - Nous
avons effectué une 6tude
exp6rimentale
de la relaxationlongitudinale
d’atomes de Rubidium orient6s
optiquement
lors des collisions sur desparois
recouvertes d’enduits deparaffines
satur6es. Les conditionsexp6rimen-tales et les résultats
correspondants
ont ete decritsen detail
[1
et2].
Nousrappelons
seulement ici les faits suivants :1)
Les cellules ne contiennent pas de gaztam-pon. La
pression
de vapeur de Rubidium est assezfaible pour que 1’effet des collisions Rb-Rb soit
n6gligeable.
2)
Les mesures ontport6
sur la relaxation de Sz >, S etant lespin 6lectronique
de 1’atome de Rb.(1) Un second article faisant suite a celui-ci sera publi6
dans un prochain num6ro du Journal de Physique.
(2) II en est ainsi pour la relaxation de 87 Rb sur des
enduits hydrogénés. Par contre, nous avons observe une
deviation par rapport a une exponentielle unique pour la relaxation de 87 Rb sur des enduits deut6r6s,
3)
Sz > relaxeexponentiellement
avec uneconstante de
temps
T1(2),
etT1
estproportionnel
audiamètre de la cellule. L’interaction désorientatrice
se
produit
donc durant le temps deséjour
’t’s de1’atome de Rb sur la
paroi,
et Ts(temps
d’inter-action)
est court devant le temps de vol ’t’v,(temps
moyen
qui s6pare
deux collisions successives du meme atome de Rb sur lesparois
de lacellule).
Le temps de corrélation de l’interaction désorientatriceTo est
lui-meme,
auplus 6gal
a Ts.4)
Les valeurs mesur6es pourT1
(et
T 2)
sont treslongues
parrapport
a ’t’y : des milliers decolli-sions se
produisent
sans que 1’orientation duRubi-dium soit affectée. Nous avons donc affaire a des
collisions faibles satisfaisant a la condition de ritricissement par le mouvement : 1’etude
th6orique
de la relaxationpeut
se faire dans le cadre dumodele dit « avec moyennage par le mouvement »
comme pour les
liquides
et les gaz[3].
Comme il estbien connu, les résultats
s’expriment
en fonctionde m
(distances
des niveauxd’énergie
de l’atomede
Rubidium) (1),
de Tc et des carr6s des elementsde matrice de l’interaction désorientatrice.
La
perturbation
ayant
unspectre
de Fourier de« largeur
)),1/Tc,
elle n’estsusceptible
d’induire destransitions entre les sous-niveaux de l’état
fonda-mental de 1’atome de Rubidium
(c’est-à-dire
de led6sorienter)
que si m estpetit
parrapport
a1/Tc,
c’est-a-dire
lorsque
ú)’1"c « 1. Dans le cas contrairela
frequence
to estpratiquement
absente duspectre
de l’interaction désorientatrice
qui
est alors tr6sinefficace pour relaxer les
spins.
On
peut
faire varier w enchangeant
lechamp
magn6tique statique Ho.
L’étude de la variation deT1
en fonction deHo
permet
la determination dutemps
de correlation Tc et par suite d’une limiteinférieure de ’1"s.
5)
On observe queT1
estpratiquement
le memequelle
que soit lalongueur
de la chaine de la paraf-finehydrog6n6e
constituant 1’enduit et queT1
est 4 a 6 foisplus
long
pour uneparaffine deuteree ; (Ie
moment
magn6tique
nuel6aire de 2H est 3 foisplus
petit
que celui de1H ;
celui du carbone estnul).
Ceci nous a conduit a penser
qu’une partie
aumoins de la relaxation sur la
paroi
se fait entre lemoment
magn6tique
6lectronique
yx du Rb et lesmoments
magnetiques
nuel6aires ILK des atomes(d’hydrogène
ou dedeuterium)
de 1’enduit(leur
paramagnétisme
6lectronique
etantbloqu6
dansune liaison
chimique).
C’est ce
type
d’interaction dont nouspr6sentons
ici 1’6tude
th6orique.
Un calcul d6taiII6 de cetype
est donne dans Ie livre
d’A.bragam [3]
auchapitre
de la relaxation
thermique
dans lesliquides
et lesgaz ; il concerne le cas de 2 ensembles de
spins
S et Kqui interagissent
d’unef aqon
al6atoire par l’inter-m6diaire de leurs momentsmagnetiques.
Dans lecas trait6
ici,
lespin
que nous observons S(S == 1/2)
appartient
a un atome(Rb)
ayant
une structurehyperfine :
Outre l’interaction avec lechamp
magni-tique Ho,
lesspins
S sont donc soumis aucouplage
statique
avec un autrespin
I,
couplage représenté
parle Hamiltonien aS. I
(par
suite,
enchamp
magne-tique
nul,
le niveau fondamental de l’atome secompose de 2 niveaux
hyperfins F± = I + 1/2
dont l’écartd’6nergie est AW).
Ce caractere modifie sensiblement les résultats de la reference 3 : d’unepart
lestemps
de relaxationpeuvent
changer
d’ordre degrandeur
suivant lamultiplicité
duspin I ;
d’autrepart
les variations deT 1
etT2
enfonction du
champ Ho
sont tres aff ectees parl’exis-tence de
1,
car lagrandeur
relative des deux termesdu hamiltonien
statique depend
deHo.
L’interpré-tation des variations deT1, T2...
en fonction duchamp
est donccomplexe :
Or,
elle estimportante
puisqu’elle
permet
d’6valuer l’ordre degrandeur
dutemps
de correlation Te ou d’etablir 1’existence deplusieurs
interactions detemps
de corr6lation(1) Nous exprimons toujours par la suite les energies en
unites de
pulsation.
diff 6rents : Tc, Tc... et par suite une limite inferieure
de Ts. Ces faits
justifient
les calculsprésentés
ci-apr6s.
HYPOTHESES DU CALCUL. - Les
hypotheses
du calcul sont les suivantes :1)
Entre deux collisions lespin
S est soumisuni-quement
au hamiltonienstatique
Jeo (S)
2)
Dans lesexperiences
r6alis6esjusqu’ici
et que nous avonsrappel6es,
nous mesurons lapola-risation
6lectronique
Sz > des atomes derubi-dium ;
une m6thode tout a faitanalogue
doitper-mettre d’obtenir un
signal
mesurant la differencede
population
entre les 2 sous-niveauxhyperfins
F± ;
de meme nousprojetons
1’etude de l’évolutionde S+ > sous 1’effet de la relaxation. Mais en aucun cas, nous n’introduisons
(par
unchamp
deradiofréquence)
de « coh6rence ))[13]
entre deuxsous-niveaux
hyperfins
diff6rents.Aussi,
tout aulong
ducalcul,
nous nous bornons aenvisager
le cas où la matrice densité de 1’ensemble des atomes de rubidium estdiagonale
enF,
(mais
pasnécessaire-ment en
mr).
Soit un element de matrice :aFmF, AF’M’F
repr6sentent
les coefficients dudeveloppement
de la fonction d’onde d’un atomede Rb suivant les 6tats propres
FMF
>,IFIMF
> ;la moyenne
porte
sur tous les atomes.L’hypoth6se
pr6e6dente signifie
queGF"-’F
n’est different de zero que si F = F’. Cettehypothèse
a bien un sens car si un 6tat neposs6de
pas initialement de ((co-h6rence )) entre des niveaux
hyperfins
différents,
ilne
peut
enaequ6rir
sous 1’effet de larelaxation,
phenomene
al6atoire d’un atome a 1’autre et sansoorrélation. Nous aurons l’occasion de v6rifier ce
point
sur nosequations.
11 est clair que 1’etude de 1’evolution de la
cohe-rence
hyperfine
sous 1’effet de la relaxationpeut
sefaire dans le cadre du f ormalisme
expose ci-dessous,
mais nous ne 1’abordons pas ici.3)
Nous admettons que lors d’unecollision,
letemps de
séjour
sur laparoi
est déterminé par uneforce (type
Van der Walls parexemple)
nedipen-dant pas du
spin électronique
etqui
neproduit
pasde desorientation.
4)
L’interactionresponsable
de la relaxation sefait
entre les momentsmagnétiques
(.Ls de l’ilectronde’(,alence d’un atome Rb et uK du noyau d’un atome
de l’ enduit. Nous montrerons dans la dernière
partie
de ce travail que les résultats obtenus segénéra-lisent au cas ou l’interaction
possède uniquement
lapropriete
suivante : ellen’agit
sur lafonction
d’ondede l’atome de Rb que par l’intermédiaire du
spin
électronique,
S.(C’est
le cas, enparticulier,
pouret les courants resultant de la collision sur la
paroi
[4].)
5)
SoitH1(t)
Ie hamiltonienperturbateur.
Lafraction
Ts
des atomes se trouve a l’instant t TS+TVsur la
paroi.
Pour cettefraction d’atomes,
nousadmettons que la fonction de correlation de la per-turbation est :
Pour l’ensemble de tous les atomes de
rubidium,
nous avons
(le
trait ondul6 au-dessus duproduit H1
(t)
H1(t
-r)
signifie
que la moyenne estprise
sur la fraction des atomesqui,
al’instant t,
se trouventsur la
paroi
et le traitdroit,
qu’elle
estprise
sur1’ensemble de tous les atomes.
H1(t) H1(t)
est unop6rateur
independant
dutemps.
Comme nous l’avonsdeja signalé,
1’exp6-rience
justifie I’hypothese H1(t)
H1(t)
"t’«
1 nécessaire a la theorie du moyennage par lemou-vement.
6)
Nous admettons que l’orientation desspins
Kde la
paroi
varie d’unpoint
à un autre de la surfacede
faqon
aléatoire. Ceci revient à dire que si l’onprend
la moyenne sur ungrand
nombre despins
K a un instant tdonne,
lescomposantes
K(r)satisfont a la relation :
On
peut
justifier
cettehypothèse
en faisant lesremarques suivantes : Le nombre des
spins
S est trespetit
devant celui desspins K : 1’experience
montre en effet que -cs est de l’ordre de 10-10 sec., si bien que laproportion
despins
Squi
se trouventsur la
paroi
est :Tous les
spins
S sont doncpratiquement
enphase
vapeur. Si l’on
opere
avec unepression
de Rb de10-7 mm, et si 1’on suppose que les
spins
K consti-tuent une couchemonoatomique
sur laparoi,
ontrouve que le
rapport
du nombre despins
S aunombre N de
spins
K est de 10-6. Par suite le nombre despins
Squi,
a un instantdonne,
inter-agissent
avec unspin
K est de 10-12 lV. Letemps
nécessaire pour que tout
spin
Kinteragisse
avec unspin
S est donc Ts X 10+12 ~ 100 sec : c’est unelimite inférieure du
temps
qui
serait nécessaire pourpolariser
totalement lesspins
K en 1’absence deTaxation de ces derniers. Nous avons toutes les
raisons de penser que le
temps
de relaxation desprotons
est tres court devant 100 sec. et par suitequ’il
n’existe pas d’orientationappreciable
desprotons
sur laparoi.
Notons
qu’en
cepoint,
notreprobleme
diff6re de celuiqui
est trait6explicitement
dans lar6f6-rence 3 : dans le cas
present
lesspins
K constituentle
réseau ;
nous faisonsl’hypothèse
que sacapacite
calorifique
estgrande
en sorte que l’interactionavec les
spins
S ne modifie pas son 6tatd’équilibre ;
dans la reference
3,
le nombre despins
S et despins
K estcomparable,
il y a transfert depolari-sation d’un
systeme
despins
a 1’autre.PLAN DU CALCUL. - Nous 6crivons
l’équation
d’évolution de la matrice densite des atomes de
rubidium sous l’effet de
Jeo
(S)
et deH1 (t) ;
nous en d6duisons1’equation
d’évolution des obser-vables suivantes :- la
population
d’un niveauhyperfin
donne. Elle se deduit de la valeur moyenne del’op6rateur
F2 ou encore de
l’op6rateur
S. I(etant
donn6e la relation F2= 3/4
+I(I
+1)
)
+ 2 S. 1.- l’aimantation
6lectronique
longitudinale
Sz > et transversale S+ > ;
- l’aimantation nucléaire
longitudinale
1, >et transversale I+ >.
Dans la
première partie,
nousenvisageons
le casd’un
champ H,
faible et tel que le hamiltonienZeeman Jez == os Sz -
w1 Iz soit
petit
devant lehamiltonien
hyperfin
al. S. F reste un bon nombrequantique.
Nous d6crivons 1’evolution de la matricedensite sous forme
op6ratorielle
et nous en d6dui-sons 1’evolution dechaque
observable.Dans la deuxième
partie,
nous donnons lesr6sul-tats du calcul pour le cas inverse aS. I « Hz.
Dans la troisième
partie,
nous calculons pour unchamp Ho quelconque
l’évolution dechaque
616ment de la matrice densite individuellement. Nous end6duisons
1’equation
d’evolution de Sz > et S+ >.Dans la
quatrième partie,
nous donnons lagéné-ralisation de ces résultats au cas ou l’interaction
responsable
de la relaxationn’agit
sur la fonctiond’onde de l’atome de Rb que par l’intermédiaire du
spin
6lectronique.
PREMIERE
PARTIE 1. Introduction. -A)
HAMILTONIEND’INTER-ACTION. - Nous
prendrons
pour hamiltoniend’interaction
H1(t)
entre les momentsmagnetiques
us et yK1’expression
[5] :
H1
est fonction al6atoire dutemps
parl’inter-mediaire des coordonn6es
de position
relative de us et uK : rsK,8,
9(fig.
1).
Les deux termes de
H1
correspondent
respective-ment à l’interaction de contact(partie
scalaire)
et à1’interaction
dipole-dipole (partie
tensorielle).
FIG. 1.
Suivant la m6thode
habituelle,
nousdécom-posons
X,
enop6rateurs
A lm dont lacaractéristique
est d’induire des transitions a m
quanta
entre 2 6tats propres de
Jeo.
Nous 6crirons :avec les valeurs 1 = 0 et 1 = 2 pour les
parties
scalaires et tensorielles de l’interaction. Les nota-tions sont les suivantes :
Les
grandeurs
Flm(t)
sont,
par l’interm6diaire de r,0,
y, des fonctions al6atoires dutemps
de la forme :Ylm
(0,
p)
sont lesharmoniques sph6riques
.d’ordre l et de rang mNous avons choisi la
phase
desharmoniques
sph6riques
de telle sorte que :Le moyennage par
rapport a
1’ensemble desspins
revient a faire une moyenne parrapport
a0,
cp et r. Comme toutes les valeurs de 0 et cp sontegalement
probables,
nous pourrons utiliser lesrelations
d’orthogonalité
desharmoniques
sph6-riques :
Les Alm sont des
op6rateurs
qui agissent
sur lescomposantes
desspins
S et K(S(o)
= Szet les
quantités analogues
pourK).
Leur
expression g6n6rale
estOn a les relations
B)
HAMILTONIEN STATIQUE. - Nousprendrons
pour hamiltonien
statique agissant
sur les atomes et lesspins
K :Jeo (S)
-wK Kz =
Xo ; Jeo
(S)
estle hamiltonien d6fini par
1’equation
1.En
champ
magnetique faible, chaque
niveauhyperfin
F sedecompose
en 2F + 1 sous-niveauxdont la distance est COF =
g;
ws, cos etant la
pul-sation de Larmor du
spin
S isol6 etg’ F la quantite
Notons
que
Les facteurs de Lande gF =
2g’F
des 2 niveauxF + et F - sont
opposes.
Nous supposons dans cettepartie
quecoF/AW
« 1 et que F est un bonnom-bre
quantique.
Introduisons les
op6rateurs
deprojection
sur les6tats
F+
et F-respectivement :
A 1’aide de ces
operateurs,
le hamiltonienlxo
s’6crit :wK ~
( 6js
10-3 «1
)
II.
Equation
d’evolution de la matrice densite.- Nous
l’ensemble des atomes
(de
spin 6lectronique
S)
et desspins
K de laparoi.
En
representation
d’interaction :Les
op6rateurs
S(") ne commutent pas avec leterme aIS. Nous 6crivons :
Par d6finition
l’op6rateur Sp(r)
agissant
sur unetat
F,
mF >augmente
F deppunit6s :
il n’a donc d’élément de matricequ’entre
1’etatIF,
mF > et1’etat
F
+ p, mF + r >.La difference
d’6nergie
au cours de la transitionest :
et
Nous en d6duisons
L’équation
d’evolution de 6*(S, K)
enrepr6senta-tion d’interacrepr6senta-tion est donn6e dans la reference
(3) :
soit,
dans le caspresent
A
partir
de cetteequation,
le calcul s’effectuedans l’ordre suivant : Nous eff ectuons la moyenne
par
rapport
aux coordonn6es deposition
relative desspins
S et K(§ 1),
puis
la moyenne parrapport
aux orientation des
spins
K(§ 2),
enfin noussimpli-fions
1’6quation
d’evolution parl’approximation
s6culaire(§
3).
Le r6sultat du calcul estexprime
par leséquations
31,
32 et33 ;
ellespermettent
de calculer 1’evolution d’une observable comme nousl’indiquons
dans III.1° Comme il r6sulte des
equations
(7)
et(2)
nous avons :fi
(rSK)
etanthomog6ne
a l’inverse du cube d’unelongueur,
nous poserons :la moyenne 6tant
prise
sur l’ensemble des atomesqui,
à un instant tdonne,
sont sur laparoi.
Utilisant les relations
d’orthogonalité
desYlm,
il vient alors :2° Les observables
Q qui
nous int6ressent neconcernant que les atomes : :
avec
Nous chercherons donc directement a determiner 1’evolution de
a*(t) :
dans1’6quation (21),
nousprendrons
la trace dechaque
membre relativementaux
spins
K. Nous voyonsapparaitre
desexpres-sions de la forme :
Comme nous 1’avons
precise
dansl’introduction,
nous supposons que lesspins
K demeurent al’équi-libre
thermique malgr6
leurinteractiQn
avec lesspins
S ;
la matrice densite desspins
K restepropor-tionnelle a la matrice unite et la valeur de
384
En eff ectuant les moyennes
indiqu6es
dans lesparagraphes
1 et2,
1’6quatioiri
(21)
devient :Nous poserons
, 3° Nous 6tudions maintenant le double
commu-tateur
qui figure
dans1’6quation
(23)
dans le but desimplifier
cetteequation
par «l’approximation
séculaire ».
Dans cette somme certains termes dits séculaires
sont
independants
de t,
d’autres oscillent enfonc-tion du
temps.
Si 1’on ne tientcompte
que destermes s6culaires
1’6quation
d’6volution dea*(t)
repr6sente
unsyst6me
différentiel lin6alre acoef-ficients constants par
rapport
aux variablesFm F’
Nous pouvons trouver sa solution : comme nous le verrons par la suite un element de matrice
a*;’
6volue avec
plusieurs
constantes detemps
dont lesvaleurs restent
toujours
assez voisines de celles(T 1’.’) qui
interviennent dans 1’evolution deSz >. On d6montre
[7]
que 1’existence destermes non s6culaires oscillant a la
frequence
AW/2TU
ouI g’ FI
(,js 12n apporte
respectivement
unecorrection d’ordre
1/LlWT1
ou1/1g’FI
cosT1
à lasolution
pr6e6dente
dea*(t).
Pour que cettecor-rection soit
n6gligeable,
il suffit donc que lacondi-tion
g’F
cosT1
» 1 soit r6alis6e.ExpérimentaIe-ment,
nous avons mesure destemps
derelaxa-tion
T1 > 0,1
s. 11 suffit donc que lechamp
sta-tique
soitgrand
devant 10-6 gauss. Cettecondi-tion est
toujours
treslargement
satisfaite dans nosexpériences.
Par
suite,
nous negarderons
dans le secondmem-bre de
1’6quation
(23)
que les termes s6culaires.Nous cherchons a éliminer d’abord les termes oscil-Iant à la
friquence
AW. Pourcela,
on doit limiterla somme sur les indices p et
p’
aux termes pourlesquels p’ = -
p : lesop6rateurs
SI")
etS(;;7’)
produisent
en effet des transitions entre niveauxdont la difference
d’énergie
(a
(,jFpr6s,
wFAW)
est
PAW
etpAW..
Uneconsequence
del’équation
p +p’
= 0 est que les termesdiagonaux
en F de lamatrice densite sont
uniquement
couples
auxautres termes
diagonaux
sous I’effet de larelaxa-tion et que les coh6rences
hyperfines
sontunique-ment
coupl6es
aux autres coh6renceshyperfines.
A l’instant initial la matricea*(t)
estdiagonale
enF et nous voyons done que cette
propriété
subsistesous 1’effet de la relaxation. Nous pouvons
decom-poser la matrice a* en 2 sous-matrices
correspon-dant chacune hun niveau
hyperfin :
Nous 6tudierons
s6par6ment 1’6quation
d’évo-lution dechacune
de ces sous-matrices. PosonsNous d6duisons de
1’6quation (23).
A ce
stade,
il nous reste a éliminer les termes nonséculaires à la
friquence
cos. Il est nécessaire pour cela ded6velopper
les doubles commutateurs de1’6quation (25)
et d’examiners6par6ment
1’6vo-lution dans letemps
des différents termes obtenus.L’alg6bre correspondante
est assez lourde et nous ne lareproduisons
pas. Nous donnerons le r6sultatalg6brique
et soninterpretation physique :
Nous définissons la matrice
cT*±(t)
comme etantla matrice
qui
a les memes elementsdiagonaux
quecr;:t:(t)
maisqui
a tous ses elements nondiagonaux
nuls :
Nous
n6gligeons
wK/dW
etCOFIAW
devant l’unit6. On trouve alors1’6quation
d’evolution suivante :(l’équation
d’evolution de(1;(t)
s’obtient enéchangeant
F +
etF_).
Dans Ie référentiel du laboratoirecette coherence 6volue a la
frequence
(ùFrnF
Frn’ p
(distance
des niveauxFmF,
Fm’F).
Le r6sultat del’approximation
s6culaire est que lesequations
de la relaxation necouplent
entre eux que les elementsde la matrice densite
qui
ont memefrequence
pro-pre : par suite
a*Flm’ F
Elm F n’estcouple
a a*Flm’ F-r
F2m F-r que dans l’un ou 1’autre des 2 cas suivants :1 er cas :
Ceci
impose
mF =m’F
(F1
etF2 pouvant
etrequelconques).
Ce cas concerne lespopulations :
lespopulations
CF’NF
sontCoUpl6eS
entre elles maiselles ne sont pas
coupl6es
aux coh6rences.L’6tude
th6orique
etexp6rimentale
de 1’6volu-tion despopulations
(calcul
et mesure deT 1)
peut
donc se faire sans que l’on ait a sepr6occuper
de1’existence d’une coherence Zeeman dans 1’etat initial.
2e cas :
11 est clair que si les facteurs de Lande de
Fl
et deF 2
sontdifférents, 1’egalite pr6e6dente
n’estpos-sible que si
F1
=F2.
C’est enparticulier
cequi
sepasse pour les sous-niveaux
F+
et F de 1’etat fondamental des alcalins : il nepeut
y avoir detransfert de coherence d’un niveau
hyperfin
àl’autre parce que les
frequences
de Larmor deF+
et F_ sont designes opposes (fig.
2b).
Onpeut
montrer que la condition r6elle de
couplage
de deux coh6rences est en fait moins restrictive que1’egalite pr6c6dente.
11suffit,
enfait,
queDeux cohérences Zeeman
(a§§§§’§
etU"F’-r)
sontcouplées
à l’intirieur d’un niveau F si les r6sonancescorrespondantes
sontconfondues
à lalargeur
derelaxation
près.
Nous avons conduit le calcul et 6crit
l’équation
de relaxation
(29)
dans le cas ou cette dernierecondition est
remplie,
c’est-h-direpuisque
r = +1,
dans le cas ou la distance de 2
composantes
Zee-man cons6cutives est
petite
parrapport
a lalar-geur de relaxation de l’une d’elle. Ceci entraine pour
la
valeur du
champ
magn6tique
la condition :Ho
H 0’
Ho
etant la valeur pourlaquelle :
limitons done dans la
partie
actuelle de notretra-vail-1’etude de l’ aimantation transversale à ce cas
particulier
d’uncliamp
tres faible(1’6tude
pour unchamp H 0 quelconque
etant faite dans latroi-si6me
partie).
11 est a noter que cette restrictionne
joue
pas en cequi
concerne lespopulations
a--F
dont nous avons vu
qu’elles
ne sont pascoupl6es
aux coh6rences. Comme 6z > et 7z >, aimantations
longitudinales,
sont descombinai-sons lin6aires des
populations,
on voit que lacondi-tion de validité de notre etude relative a Sz > et 7z > n’est pas, dans ce
chapitre, Ho
Ho,
mais
simplement
queHo
soit assez faible pour queF soit un bon nombre
quantique.
Pour achever la transformation de
1’6quation
29,
notons que dans son second membre
figurent
3int6-grales
du memetype :
J(Q)
est la transf ormee de Fourier pour la fre-quence
Qj2n
de la fonction de correlation de laperturbation :
(On peut
montrer que le termeimaginaire ik
(0)
produit
undeplacement d’énergie
inférieur a lalargeur
des niveaux dusysteme
provoqu6e
par larelaxation. Nous ne cherchons pas a tenir
compte
de cet
eff et).
Les valeurs de Q
qui
interviennent sontfinale-ment AW et
rg’F
cos + ulwx.L’équation
(29) peut
donc etre écrite :L’équation
d’evolution dec7*-(t)
s’en deduit en6changeant F;
et F_.d6F /dt depend
lineairement des fonctionsJ(rgF
ms +inwx)
et J(AW) ;
nous ferons unen fonction de
(J(rg2
cos +m(DK) -
J(LlW))
etJ(AW).
Dans ces conditionsl’interpr6tation
phy-sique
dechaque
terme devientsimple :
ils sont nulsrespectivement
dans l’un ou 1’autre des deux casextremes suivants :
cas du rétrécissement extreme To «
I JAW,
etcas ou Tc
>> I /AW.
Nous 6crirons donc : dcr* J dt = (ds* I dt) 1 + (da* /dt) 2’
avec p ==
0,
1 1.III.
equation
devolution des observables.-Nous devons calculer
C Q
> * =Tr
{
a*Q },
Q
etant
l’op6rateur repr6sentant
1’observableQ.
Nous donnons les résultats du calcul successivement dans le cas ouJ(AW)
= 0 et dans le cas durétré-cissement extreme.
L’equation
d’evolution dans le casgeneral
(,r,,
quelconque)
se deduitimm6diate-ment de 1’etude de ces 2 cas
particuliers
(notes
parles indices 1 et
2),
comme nous 1’avons vu a la findu
paragraphe precedent
avec
q
repr6sentant
l’un des indices 1 ou 2.Nous avons
groupe
enappendice
des remarquesgénérales qui
permettent
desimplifier l’algèbre
et des
equations
qui
repr6sentent
les diverses6tapes
de ce calcul pour les differents cas. Onabou-tit aux résultats suivants :
On
peut
montrer que,plus généralement,
lesrésultats de ce
paragraphe
sont valables dans le casoù
(2I +
1)2
J(AW)
«J(COF).
1° Evolution de la
population globale
d’un niveauhyperfin
donni :Q
= St.On trouve :
Comme on
pouvait
s’y
attendre letemps
derelaxation de la
population
d’un niveauhyperfin
est infinimentlong
si lespectre
de Fourier de laperturbation
ne contient pas lafrequence
de tran-sitionhyperfine.
2°
Evolution
des aimantationsélectronique
(et
nucléaire)
longitudinales : Q
= Sz(et
Q
=Iz).
On trouve :
ad 2
est defini dansl’ appendice :
[azl2
= E
laml2
(indépendant
der).
m
L’équation
d’evolution que 1’on obtient pour Iz > se deduit de(36)
en substituant dans les2 membres Iz à Sz. Dans
l’hypothèse
(21
+1)2 J(LlW)
«J(ûJF),
Sz >,(et
Iz»
(relaxent
avec une seule constante detemps
Tet
T’n)
Nous verrons par la suite que ce cas est le seul
ou Sz > relaxe
exponentiellement.
Experimen-talement,
nous n’avons pas observe de deviationspar
rapport
a uneexponentielle unique
pour larelaxation de 87Rb sur des enduits
hydrogénés.
Ce-pendant,
comme nous1’expliquerons plus loin,
cecin’implique
pas que nous nous trouvions enpra-tique rigoureusement
dans le casanalyse
ici.Un calcul
identique
peut
se faire dans le cas d’unspin
Sisolé ;
on trouve que Sz > relaxe expo-nentiellement avec la constante detemps
T s1.
En
comparant
lesexpressions
defie
etTsl,
nousremarquons l’influence du
spin
nucleaire I : enchamp
faible,
il donne une valeur dutemps
derelaxation de Sz >
qui
est(21
+1)2
foisplus
longue
que celle du memespin
S isol6. Oncom-prend qualitativement
ce fait enremarquant
qu’en
presence
ducouplage
aS. I la relaxation de Sz >se fait « en cascade » par une suite de transitions
d’un sous-niveau Zeeman a un
autre,
tandisqu’en
I’absence de
spin
I une seule transition suffit àretourner l’orientation du
spin 6lectronique.
Enchamp
faible,
pour un enduitdonne,
ontrouve,
dansl’hypothèse
J(AW) == 0,
que lescons-tantes de
temps
T’1 pour les deuxisotopes
du rubi-dium85Rb(spin
I =5/2)
et 87 Rb(spin
I =3/2)
sontth6oriquement
dans lerapport 2,25 :
exp6rimen-talement,
nous mesurons unrapport
2.Remar-quons que cette
propriete
de l’interactiondipole-dipole
et de l’interaction de contact existe aussipour toutes les interactions que l’on
peut
repre-senter par un hamiltonienX,
n’agissant
que sur Set
ayant
un Tc tel que(21
+1)2
J(AW)
«J(mF).
Cepoint
sera d6montr6 dans la 4epartie.
Parsuite,
la connaissance de la valeur durapport
desTIdes
2isotopes
du Rubidium nepermet
pas dedecider de la nature de
l’interaetion ;
mais elle estcompatible
avec l’interaction d6crite dans lepro-sent travail. Si 1’on admet le r6sultat
experimental
que dans les cellules enduites de
paraffines
hydro-génées,
l’interactionpredominante
est celle de Savec les
protons
de laparoi, la
valeurexp6rimen-tale de ce
rapport
permet
alors de comparer vc àI/AW.
La variation de
1/T’e
en fonction duchamp
magnetique
(dans
la zone OA wF «AW)
est enJ(COF)
=2rc/(1 + co I T).
Ellepeut
etre differentepour les deux interactions scalaires et tensorielle si
leurs
temps
de correlation sont diff6rents.3° Aimantation
électronique
(et nucléaire)
trans-versale :Q =
S(+1)(et Q == I(+1)).
On trouve :
Les
equations
que 1’on obtient pour l’évolutionde Pp- S+1
>*,
dePF+
I(+1) >* et dePF- I(+1) >* sont
identiques
a(38),
c’ est-a-diredu
type :
Remarquons
que dans le référentiel du labora-toire les valeurs moyennes de S(+1) et I(+1) àl’ii,it6rieur des niveaux
F+
et F-pr6eessent
respec-tivement autour deHo
a la vitesseangulaire
ws/(2I
+1)
et -ws/(2I
+1).
Notre résultatsignifie
que l’amortissement de chacune de cespre-cessions se fait avec une seule constante de
temps
(T;)F+
et(T;)F-
et que deplus
Dans la zone de
champ
magnétique
ouJ(WE)
=J(0)
(toujours
dans le casnous obtenons le r6sultat
remarquable :
les
temps
de relaxationlongitudinal
et transversalsont
uniques
etégaux.
Nous reviendronsplus
loinsur
l’interprétation physique
de ce resultat.La variation de
1/T2
en fonction duchamp
magn6tique
(Ho
Ho)
est diff6rente pour lesinteractions scalaire
(39)
et tensorielle(40).
En
pratique
la valeur de Tc esttrop
courte pourqu’il
soitpossible
d’observer cette difference :dans tous les
champs magnétiques
où nousope-rons
J(wK)
=J( 0) .
On trouve
Les transitions entre niveaux
hyperfins
etantpossibles
dans le cas du rétrécissementextreme,
lespopulations
de F+ et F- 6voluentexponentielle-ment au cours du
temps
avec untemps
derelaxa-tion
T"H.
Ainsi Iz > 6volue
exponentiellement
au coursdu
temps,
mais1’6quation
d’evolution de Sz > estcoupl6e
a celle de Iz >. On en deduit lesequations
de relaxation apartir
d’un 6tat initial d’aimantations6lectronique
et nuel6aire connues( Sz
> 0, Iz> 0),
dans le cas du rétrécissementDans ce cas, il existe donc un seul temps de
relaxation nuel6aire
longitudinal T"n
et 2temps
derelaxation
6lectroniques
longitudinaux T"e
etT"n ;
T"e
nedepend
pas del’isotope
etT"n
estpropor-tionnel a
(21
+1)2 ; T"e
estplus
court queT"n
dans lerapport (21
+1)2 /2.
On deduit de
(46)
que1’6quation
de relaxation deSz > a
partir
d’un 6tat initial totalementorient6 par de la lumiere 6+ ou cy- est :
pour 87Rb Sz > == + .286 e-t/T"e ± .214 e-t/8T"e, pour 85Rb Sz > = + .353 e-t/T"e ± .147
e-t/18’T,
le
signe
correspond
a la condition initialeS, > o -
.5.11 est difficile de confondre les courbes
repr6sen-tatives
correspondantes
avec uneexponentielle
unique.
Si l’on etait conduit a lefaire,
la constantede
temps
obtenued6pendralt
de la conditionini-tiale;h
partir
delaquelle
se fait la relaxation. Nousn’avons pas observe ceci
experimentalement
pour la relaxation de 87 Rb sur des enduits
deu-t6r6s.
Aussi,
pour l’int6raction due a lapresence
des
spins
K,
nous pensons quel’hypothese
7
n’est pas satisf aite et que par suite vl > 5. 10-11 sec.
les
equations
relatives a Faimantation nuel6aire transversale se d6dulsent despr6c6dentes
ensubs-tituant dans les 2 membres I +1) à S’ +1).
PF+ S(+1) >*
etPF+ 1
+1>*
relaxentavec la meme constante de
temps
(T2)"F+.
PF- 8[+1) >* et Pxp- I+I >* relaxent
avec la meme constante de
temps
(T 2)-.
Mais contrairement a cequi
se passelorsque
J(I1W)
=0,
dans le cas du rétrécissement
extrême,
ces 2cons-tantes de
temps
sont differentes :On
trouve que dans le cas de87Rb(I
=3/2)
(T2)"F-
63 et dans le cas de(T 2)+
.63 et dans le cas deAlors que pour
J(AW)
= 0 on avaitmaintenant on trouve :
et
La valeur de ce
rapport peut
donc enprincipe
permettre
de determiner si nous sommes dans lecas
J(OW)
= 0 ou le cas du rétrécissementextreme.
C)
RESULTATS DANS LE CAS GENERAL : :J(£W)/J(0)
QUELCONQUE. - En combinant lesrésultats des
paragraphes (A)
et(B)
precedents,
onarrive aux conclusions suivantes :
1° Q =
S. IDe
faqon
g6n6rale,
il n’existequ’un
seultemps
de relaxationhyperfin
TH.TH ne varie d’un
isotope
a I’autre que parl’inter-m6diaire de l’écart
hyperfin.
11 estindependant
duspin
nucl6aire.20 Q = S, et Q = I,,.
Les
equations
de relaxation apartir
d’un 6tat initial d’aimantationelectronique
et nuel6aireavec
(Si
on fait dans cesequations
AW =0,
et I =0,
on retrouve pour Sz > la meme
equation
d’evo-lution que pour unspin
S isol6(6q.
37bis).
Dans tous les cas Iz > relaxe avec une seule
constante de
temps
Tn(6q. 58),
Tn varie d’uniso-tope
a 1’autre par l’intermédiaire de 1’ecarthyper-fin
(J(OW))
et surtout par l’interm6diaire de lamultiplicite
duspin
I :Tn
estproportionnel
a(21
+ 1)2 . Remarquons
que la determinationexp6rimentale
durapport
Tn/TH
enchamp
faibleserait un tres bon critere pour la
comparaison
dei(AW)
aJ(0) :
C’est meme une m6thode de mesure de Tc
qui
pour-rait etre
precise
dans le cas ou 6. W Tc > 1.Sz > relaxe en
general
avec 2 constantes detemps
Te
et Tn.(6q.
57 et58).
Nous avonsdeja
vuque :
ce)
SiJ(6.W)
=J(wF) =
J(O)
la courbe derelaxation diffère nettement d’une
exponentielle.
P)
Aucontraire,
si(21
+1)2 J(6.W)
«J(mF)
les 2 constantes detemps
sontpratiquement 6gales
et la courbe de relaxation est uneexponentielle.
Dans le cas
intermédiaire,
c’est-a-dire pour desvaleurs de Tc de l’ordre de
quelques
10-10 sec., Te et Tn sont dans unrapport
compris
entre 1 et(21
+1)2 /2 ;
on trouve que la combinaison lin6aire de ces 2exponentielles
peut
etre facilement conf on-due avec uneexponentielle unique.
Onpeut
aussimontrer que le
rapport
des« temps
de relaxation »pour les 2
isotopes
85Rb et 8’Rb est inf6rieur a2.25. Il n’est pas exclu que se trouve en
pra-tique
dans ce cas.et pour I (+1) les
equations analogues
obtenues ensubstituant dans les 2 membres I(+1) a S(+1). Avec
1’approximation
J(mx)
=J(0), (T2)F+
et(T 2)F-
sont donrees par lesexpressions :
Si on fait dans ces
6quations AW
=0,
1 = 0(et
par
consequent j?F+ == 1
et PF- =0),
on retrouvepour S +I > * la meme
equation
d’evolution quepour un
spin
S isolé :avec
Rappelons
que
la condition de validité du calculde
T2 :
H 0
H0
restreint cette etude a un domainede
champ
tres faible.Expérimentalement,
nous avonsopere
jusqu’ici
dans unchamp Ho
>H0,
casque nous
envisageons
dans la 3epartie.
En
comparant
lesequations
(57), (58),
(61)
et(62),
on constate que l’on a engeneral
enchamp
faible
(J(WF)
=J(0))
Tn >(T 2F +
>(T2)F"
> Tec’est-à-dire que
malgr6
le caractereisotrope
du hamiltonienH1(t),
la relaxation duspin
S ne se faitpas en
general
defacon isotrope :
les aimantationslongitudinale
et transversale relaxent defacon
différente. On
pouvait
s’attendre a ce r6sultat car une transition d’un niveau F a 1’autre sous 1’effetde la relaxation
peut
conserverpartiellement
lemoment
angulaire
suivantHo ;
par contre elled6trult
compl6tement
le momentangulaire
trans-versal parce que le mouvement propre de ce
moment est different dans les 2 niveaux F.
(Fac-teurs de Lande
opposes.)
Nous verrons que le seul cas ou la relaxation de
S se fait de
façon
isotrope
est celui ou(les
equations (57)
et(58) permettent
de montrer que dans cettehypothèse Te ~
Tn
et les6qua-tions
(61)
et(62)
que(T2)F+ ~
(T,).F- L--
Tn).
Letemps
de relaxationhyperfin
TH est alors treslong
devant tous les autres(6q.
51).
Nous pouvonss6parer
les atomes en 2 classes : ceuxqui
sont dansF+
et ceuxqui
sont dansF_ ;
la relaxation n’estpas
susceptible
de faire passer les atomes d’uneclasse a I’autre. Le
probleme
devient celui de larelaxation de 2
categories
despins
F soumis auxhamiltoniens Zeeman et de
perturbation.
Onpeut
montrer, par un raisonnement
analogue
a celui fait dans la reference 3(p. 292),
que pour chacune deces 2
classes,
la relaxation estisotrope,
c’est-à-dire(T 1)F+ - (T§)F+
et(Ti)F- - (T2)F_
Notrecal-cul montre que, de
plus, (T*,*)F,
=(T[)F-
=TI.
Ce r6sultat est une
consequence
du fait que lesfac-teurs de Land6 des niveaux