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VERS LE RÉTABLISSEMENT ET LE BIEN-ÊTRE Cadre pour une stratégie en matière de santé mentale au Canada (Ébauche, janvier 2009)

Rapport de consultation publique

Août 2009

Rédigé pour le compte de la Commission de la santé

mentale du Canada par :

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Ce rapport a été rédigé pour le compte de la Commission de la santé mentale du Canada par :

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Page

Sommaire iii

Chapitre 1 : Introduction 12

Chapitre 2 : Profil des participants 24

Chapitre 3 : La « fiche de rendement » 28

Chapitre 4 : Principales observations pour chaque objectif 33

Chapitre 5 : Thèmes généraux 93

Chapitre 6 : Mot de la fin 112

Annexes

Annexe 1 : Document cadre

Annexe 2 : Documents concernant les dialogues régionaux Annexe 3 : Documents concernant la consultation en ligne

Annexe 4 : Consultation publique en ligne – Tableaux sommaires de données Annexe 5 : Consultation en ligne auprès des intervenants – Tableaux sommaires de données

Table des matières

(4)

La Commission de la santé mentale du Canada a été chargée de mettre en œuvre et de diriger un processus permettant d’élaborer la première stratégie en matière de santé mentale au pays. Cette stratégie vise à accroître l'attention nationale accordée aux problèmes liés à la santé mentale et à fournir une feuille de route afin de ne laisser de côté aucun aspect de la santé mentale et de la maladie mentale.

Étant donné que la transformation du système de santé mentale est une entreprise complexe, la Commission a opté pour une approche à deux volets d’abord axée sur ce à QUOI devrait ressembler un système de santé mentale transformé et, ensuite, sur la MANIÈRE de réaliser cette vision. Au cœur de la phase 1 se trouvait l’élaboration de l’ébauche d’un document cadre intitulé Vers le rétablissement et le bien-être : Cadre pour une stratégie en matière de santé mentale au Canada. Le cadre provisoire établit huit objectifs de haut niveau essentiels à une approche globale en matière de santé mentale et de maladie mentale au Canada. Après un vaste examen interne dans l’ensemble de la Commission, une version publique de l’ébauche du cadre a été publiée aux fins d’un examen externe en janvier 2009.

Le processus de consultation publique

Dans le cadre de cet examen externe, la Commission souhaitait d’abord recevoir les commentaires de gens et des membres d’organismes intéressés par les problèmes liés à la santé mentale ou touchés par des troubles mentaux ou par la maladie mentale, et ce, partout au pays. Un processus de consultation à deux volets a donc été lancé et comprenait une série de dialogues régionaux sur invitation ainsi qu’une consultation en ligne auprès du public et des intervenants, laquelle était ouverte à tous.

Au cours des mois de février à avril 2009, un total de douze dialogues régionaux, d’une durée d’une journée chacun, ont été tenus dans les villes de St. John’s, Halifax, Montréal, Toronto, Thunder Bay, Winnipeg, Regina, Edmonton, Vancouver, Whitehorse, Yellowknife et Iqaluit. De plus, trois

« consultations ciblées1 » ont eu lieu à Ottawa, avec des représentants d’organisations des Premières nations, des Inuits et des Métis, des ministères fédéraux responsables de politiques qui ont une incidence sur la santé mentale et la maladie mentale ainsi que des représentants d’organismes nationaux, notamment des associations de professionnels de la santé.

1 Tout au long du rapport, les termes « dialogues régionaux » font référence aux douze dialogues régionaux et aux

Sommaire

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Parallèlement, la consultation en ligne bilingue de la Commission auprès de la population et des intervenants a été lancée afin de renforcer les dialogues régionaux et d’étendre leur portée. Cette consultation, qui visait à recueillir les commentaires du grand public ainsi que des groupes

d’intervenants, a eu lieu du 11 février au 19 avril 2009 (9,5 semaines, y compris une prolongation de 2,5 semaines en raison de la forte demande). Les deux séances en ligne offraient deux possibilités aux participants : remplir un cahier en ligne ou soumettre une rétroaction qualitative à propos du cadre.

Le cahier en ligne donnait un bref aperçu des huit objectifs proposés par la Commission et permettait aux participants de réagir à chacun d’eux au moyen d’un ensemble de questions fermées ou ouvertes.

Les membres du grand public et les représentants des groupes d’intervenants devaient remplir le même cahier en ligne afin de faciliter l’analyse comparative de leurs points de vue respectifs.

Au total, plus de 1 700 membres du grand public et 300 groupes d’intervenants ont profité de l’occasion pour communiquer leurs opinions à la Commission. Conjointement, ils ont écrit plus de 465 000 mots sous forme de commentaires2 relativement aux huit objectifs proposés par la Commission en indiquant si oui ou non, ceux-ci, dans leur ensemble, décrivaient correctement l’orientation et la portée des changements requis pour transformer le système de santé mentale du Canada (le profil des participants est précisé au chapitre 2).

La « fiche de rendement »

Dans l’ensemble, les commentaires des participants concernant le cadre de même que le travail et l’approche de la Commission étaient très positifs et enthousiastes. En outre, la congruence des résultats de la rétroaction qualitative et quantitative de même que des consultations en personne et en ligne est frappante. Malgré les nuances entre les points de vue sur certaines questions – particulièrement en ce qui a trait au rôle de la famille dans le rétablissement, la prévention et la promotion – les messages généraux entendus pour chacun des objectifs ainsi que pour les huit objectifs dans l’ensemble sont très cohérents et établissent le consensus sur la nécessité d’aller de l’avant.

2En comparaison, le célèbre Guerre et paix de Leo Tolstoy comportait 460 000 mots dans sa version originale russe et 560 000 mots (environ 1 400 pages) dans sa version anglaise.

Environ 450 personnes, ayant une expérience et des points de vue divers, ont participé aux dialogues régionaux de la Commission tenus d’un océan à l’autre (le profil des participants est précisé au chapitre 2). Leurs commentaires totalisant près de 160 000 mots sous forme de notes détaillées ont été tirés des dialogues régionaux.

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De plus, l’enthousiasme initial des participants à l'égard du cadre n’a pas été ébranlé malgré un examen plus minutieux. En effet, les premières réactions des participants à chacun des énoncés d’objectif et aux huit objectifs en tant qu’« ensemble » ont été positives chez tous les groupes (avec une note d’au moins 4 sur 5) et sont demeurées relativement stables après un examen plus détaillé du cadre.

En examinant les commentaires de l’ensemble des participants en ligne et en personne, il est évident que la combinaison des multiples moyens de participation a permis d’obtenir une plus grande diversité d’opinions. La consultation en ligne a favorisé la participation accrue des personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale, de leur famille et des

« citoyens préoccupés par cet enjeu », alors que les dialogues régionaux ont davantage permis de rejoindre des travailleurs du domaine des services sociaux ou de la santé, des personnes qui défendent les intérêts particuliers liés à la santé mentale, des universitaires et des

représentants du gouvernement. Cette situation s’avère, en quelque sorte, fidèle à la nature de chaque processus, la participation en ligne étant plus facilement accessible, plus privée et moins coûteuse.

Cependant, il importe de noter que la majorité des participants aux consultations en ligne et en personne appartenait au milieu de la santé mentale, au sens large. À ce titre, la Commission doit privilégier l’extension de la portée de son engagement à mesure qu’elle approche de la phase 2 de ses travaux. Une attention continue doit être accordée à la sensibilisation des groupes suivants : la population en général, les autres secteurs (p. ex. justice, éducation), les francophones du Canada (au Québec et ailleurs) ainsi que les groupes marginalisés, en particulier les Premières nations, les Inuits et les Métis, les nouveaux arrivants, les personnes qui habitent au Canada et font partie de minorités ethniques ou raciales ainsi que les personnes vivant dans des communautés rurales, éloignées ou du Nord.

Principales observations pour chaque objectif

Rappelons que la Commission souhaitait obtenir des commentaires sur la façon de renforcer et d’améliorer son ébauche du document cadre. La section qui suit présente des résultats qualitatifs et quantitatifs pour chaque objectif et met l’accent sur les thèmes récurrents au sein des différents ensembles de données.

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Objectif 1 : Les personnes de tout âge peuvent espérer se rétablir

1. L’espoir et le rétablissement sont des moteurs fondamentaux de la transformation du système de santé mentale.

2. Des approches holistiques et axées sur la personne sont essentielles au rétablissement et doivent prendre en considération le concept d’autodétermination.

3. Il faut accroître le rôle des « communautés » dans la promotion du rétablissement, tout en tenant compte de leur complexité et de leur diversité.

4. Les fournisseurs de services de santé mentale sont des partenaires clés du processus de rétablissement et, à ce titre, ils doivent intégrer à leurs pratiques une orientation centrée sur le rétablissement.

Objectif 2 : Les mesures nécessaires sont prises pour promouvoir la santé mentale et le bien-être ainsi que pour prévenir les troubles mentaux et les maladies mentales

1. La promotion de la santé mentale et la prévention des maladies mentales doivent faire partie intégrante du cadre.

2. Le rôle primordial des déterminants sociaux de la santé (DSS) dans la promotion de la santé mentale et de la prévention des maladies mentales mérite une plus grande reconnaissance dans le cadre.

3. Il faut souligner le fait que le système d’éducation et la formation des ressources humaines en santé jouent un rôle de premier plan dans l’augmentation de la sensibilisation en ce qui a trait à la promotion de la santé mentale et à la prévention des maladies mentales, ainsi que dans l’appui à la détection et à l’intervention précoces.

4. Cet objectif devrait démontrer l’efficacité des stratégies de prévention et de promotion en mettant en évidence des recherches pertinentes ainsi que des exemples plus convaincants.

5. La prévention et la promotion nécessiteront une meilleure coordination et une plus grande collaboration de tous les secteurs et les domaines.

Il faudrait prévoir, promouvoir, encourager et favoriser activement le rétablissement pour toutes les personnes vivant avec un trouble mental à partir du moment où celui-ci est diagnostiqué. Cette façon de faire permet non seulement d’alimenter l’espoir pour cette personne, mais aussi pour sa famille. Il est beaucoup plus facile de favoriser et d’encourager l’espoir avant qu’il ne

disparaisse que de le retrouver par la suite.

Participant en ligne Ontario

L’importance d’intervenir sur les facteurs socioéconomiques – c’est dans le texte, mais pas assez clair/fort dans l’énoncé et le 1er paragraphe.

Participant au dialogue régional Montréal, Québec

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Objectif 3 : Le système de santé mentale est culturellement sécuritaire et répond aux besoins divers de toutes les personnes vivant au Canada

1. Les concepts à la base de la « sécurité culturelle » sont importants et devraient faire partie du cadre, mais

l’accessibilité et l’utilité du terme tel qu’il est présenté dans le cadre posent problème.

2. Cet objectif doit être mieux expliqué et soigneusement

formulé afin de montrer toute la complexité des problèmes de sécurité culturelle, d’éviter la simplification exagérée et de maintenir l’intérêt pour les approches et les pratiques axées sur la personne.

3. Cet objectif devrait permettre de préciser le rôle et

l’importance des fournisseurs de services de santé mentale dans la prestation de services et de formes de soutien

« culturellement sécuritaires ».

4. Les Premières nations, les Inuits et les Métis occupent une place unique dans l’histoire et la société du Canada – cet objectif devrait permettre de reconnaître leurs antécédents et leur statut uniques au pays.

Objectif 4 : L’importance de la famille dans la promotion du rétablissement et du bien-être est reconnue et ses besoins sont pris en considération

1. Cet objectif doit mieux refléter les efforts visant à équilibrer le droit de la personne à la prise de décisions, au respect de sa vie privée et au consentement et le besoin d’information de la famille de même que sa contribution possible au rétablissement de la personne.

2. Une plus grande précision est requise en ce qui a trait au droit de la personne de déterminer qui fait partie de sa « famille » et la mesure dans laquelle cette famille peut participer aux soins.

3. Il faut insister sur les besoins de la famille, en particulier ceux des aidants membres de la famille, relativement aux services et au soutien, y compris le soutien financier et les soins de répit.

Nous parlons de valeurs, de croyances, de préjugés, de la façon dont nous nous percevons les uns les autres, de relations, de ce que nous avons à apporter… Il est question d’écouter la personne et de découvrir l’étendue de son système de croyances, d’écouter ce que les autres ont à dire…

Participant au dialogue régional Halifax, Nouvelle-Écosse

Je crois qu’il faut accorder plus d’importance à l’équilibre précaire entre le respect du rôle de fournisseur de soins associé à la famille et le respect de l’autonomie de la personne.

Bien sûr, c’est probablement plus facile lorsque *…+ celle-ci est jugée apte à donner son consentement.

Participant en ligne Colombie-Britannique

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4. Une définition plus inclusive du terme « famille » devrait être précisée plus tôt dans le cadre et faire partie de cet objectif.

Objectif 5 : Les gens de tout âge ont un accès équitable à des programmes, à des services et à diverses formes de soutien appropriés qui sont entièrement adaptés à leurs besoins

1. Les idées énoncées dans l’objectif 5 sont absolument essentielles pour le cadre.

2. L’énoncé de l’objectif devrait être revu pour tenir compte du caractère « opportun » de l’accès.

3. Le fait de combler l’écart important entre la réalité et la vision de l’avenir sera un défi de taille; cette situation représente une

préoccupation majeure pour beaucoup de personnes.

4. Cet objectif doit mettre davantage l’accent sur la nécessité d’offrir une gamme élargie de services coordonnés, intégrés et axés sur la personne.

Objectif 6 : Les mesures prises sont fondées sur des données probantes appropriées, les résultats sont mesurés et la recherche peut ainsi progresser

1. La justification de l’augmentation des investissements en recherche doit être renforcée, non sans mises en garde.

2. La nécessité et l’importance des travaux de recherche qui tiennent compte des connaissances résultant d’expériences vécues, les méthodes qualitatives ainsi que l’apprentissage et le savoir traditionnel doivent être mis davantage en évidence.

3. Cet objectif devrait inclure une discussion sur la nécessité de l’application et de l’échange des connaissances, les

indicateurs de succès et de rendement ainsi que l’évaluation des programmes.

Je crois que le financement et la disponibilité des ressources en santé mentale sont des domaines importants négligés par notre système actuel. Il y a de longues listes d’attente pour les services essentiels, un manque de logements subventionnés pour les personnes vivant avec une maladie mentale et de ressources de « suivi » dans la communauté pour aider les personnes lorsqu’elles sortent de l’hôpital. Il faut aussi financer davantage les services de réadaptation dans la communauté pour aider les gens à se fixer des objectifs et à les atteindre de manière à améliorer leur qualité de vie.

Participant en ligne Alberta

Il est important de reconnaître que la recherche qualitative et les paradigmes autres que les essais cliniques contrôlés sont des formes pertinentes de recherche.

Participant en ligne Ontario

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Objectif 7 : La discrimination envers les personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale est éliminée et la stigmatisation n’est pas tolérée

1. Il est primordial de lutter contre la stigmatisation et la discrimination pour améliorer la vie des personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale (ainsi que celle de leur famille) et cela devrait être un élément fondamental du cadre.

2. Cet objectif doit reconnaître plus explicitement que la stigmatisation et la discrimination font partie intégrante de certains secteurs des systèmes de santé et de santé mentale, une réalité qui a eu des conséquences très négatives pour les personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale.

3. Cet objectif met en évidence, avec raison, le fait qu’une vaste mobilisation sociale est nécessaire. Mais cette mobilisation doit être accompagnée d’un langage plus positif pour parler des troubles mentaux et de la maladie mentale et s’attaquer efficacement à la stigmatisation et à la discrimination.

4. La lutte contre la stigmatisation et la discrimination nécessitera aussi une utilisation active de leviers législatifs, réglementaires et politiques ainsi que d’indicateurs de réussite clairs.

Objectif 8 : Un vaste mouvement social s’assure que les problèmes liés à la santé mentale demeurent hors de l’ombre – pour toujours

1. Un vaste mouvement social pourrait aider à favoriser le changement, mais la nature du mouvement social suggéré dans le cadre n’est pas claire.

2. Un certain nombre de facteurs clés sont requis pour favoriser et maintenir un vaste

mouvement social et ils devraient être clairement définis dans cet objectif.

3. Malgré le soutien accordé à cette idée et l’importance d’un mouvement social, beaucoup de personnes ont remis en question son inclusion dans les « objectifs » du cadre.

Parler du fait que la maladie mentale est normale afin

d’éliminer la stigmatisation – plus les gens en parleront, plus ils réaliseront qu’elle peut toucher n’importe qui et mieux ce sera.

Environ 40 % de la population est touchée... la maladie mentale est vraiment normale! Nous devons nous en convaincre.

Participant au dialogue régional St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador

Les mouvements sociaux sont plus que des personnes célèbres qui prennent la parole – il faut que tout le monde prenne la parole, que nous nous sentions tous libres de dire que nous allons chez le psychiatre, que nous sommes en dépression… C’est aussi une question de transformation personnelle.

Participant au dialogue régional Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest

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Les thèmes généraux suivants ont également été souvent mentionnés dans les commentaires des participants. Ce sont des sujets ou des idées relevés dans une majorité de dialogues régionaux ainsi que dans les commentaires soumis en ligne.

1. L’espoir et le rétablissement, qui constituent la pierre angulaire de la réalisation d’un système de santé mentale transformé, doivent être intégrés plus systématiquement au cadre.

2. Des approches holistiques et axées sur la personne doivent être placées au centre du cadre et intégrées à tous les objectifs, puisque sans elles, il est impossible de transformer le système de santé mentale.

3. L’optique des déterminants sociaux de la santé (DSS) doit être plus clairement présente dans le cadre et les objectifs révisés.

4. Le cadre doit reconnaître spécifiquement et explicitement les besoins et les réalités des

Premières nations, des Inuits et des Métis (thème mis en évidence lors des dialogues régionaux).

5. Le cadre doit refléter une compréhension de la tension intrinsèque entre a) la famille comme partenaire essentielle à la prévention, à la promotion et au rétablissement et b) le droit de la personne de déterminer qui fait partie de sa « famille » et la portée de son implication.

6. Le cadre et la Commission doivent souligner l’urgence de passer à la mise en œuvre le plus rapidement possible.

7. Le cadre doit valoriser les divers types de recherches et de données probantes nécessaires pour réaliser et maintenir en place un système de santé mentale transformé, et en parler davantage.

8. Pour promouvoir les changements d’attitudes et de comportement nécessaires à la

transformation, le cadre doit souligner l’importance d’informer et de faire participer toutes les personnes qui habitent au Canada (thème mis en évidence dans les commentaires du public et des intervenants).

En plus des huit thèmes généraux susmentionnés, les participants ont mentionné, en ligne et lors des séances, un certain nombre d’autres importantes questions ou préoccupations récurrentes. Ils ont aussi émis des commentaires très précis quant aux façons d’améliorer la cohérence et la présentation du cadre ainsi que de préciser et de peaufiner le style utilisé, et ce, dans le but de rendre le document plus clair, plus efficace et plus accessible pour la majorité des personnes qui vivent au Canada. Ce

commentaire s’ajoute aux points de vue des participants concernant le document cadre qui sont résumés dans le chapitre 5 du présent rapport.

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Mot de la fin

Rappelons que le processus de consultation publique de la Commission de la santé mentale du Canada sur l’ébauche du document cadre Vers le rétablissement et le bien-être – Cadre pour une stratégie en matière de santé mentale au Canada a généré de nombreux commentaires totalisant près d’un demi- million de mots, et que près de 2 500 personnes de partout au pays y ont participé. L’aspect le plus encourageant cependant provient de l’enthousiasme des participants, d’un sentiment d’espoir collectif et du sérieux de leurs commentaires.

La prochaine étape des travaux de la Commission, comprenant deux volets, soit la conception d’une stratégie en matière de santé mentale pour le Canada et l’appui aux stratégies de mise en œuvre sous- jacentes, représente un défi de taille. Toutefois, le niveau de congruence entre les réponses des personnes, groupes et organismes qui ont participé au processus de consultation, particulièrement en raison du volume et de la diversité des participants, témoigne d’un consensus et d’un dynamisme émergents que la Commission doit alimenter et renforcer à mesure qu’elle progresse. En outre, cela confirme que les citoyens et les intervenants souhaitent et peuvent contribuer aux travaux de la Commission, et souligne la valeur et la pertinence de leur apport.

J’aimerais que la Commission tienne vraiment compte des commentaires des participants à la consultation et qu’elle traite l’information avec beaucoup de sérieux. S’il y a un réel désir d’aider à promouvoir la bonne santé mentale et à prévenir la mauvaise, alors les problèmes qui ont été abordés doivent être pris très au sérieux *…+. Je ne sais pas à quel point je dois insister pour être entendu, mais j’espère grandement que vous écouterez.

Participant en ligne Ontario

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La Commission de la santé mentale du Canada a été chargée de mettre en œuvre et de diriger un processus permettant d’élaborer la première stratégie en matière de santé mentale au pays. Cette stratégie vise à accroître l'attention accordée aux problèmes liés à la santé mentale au pays et à fournir une feuille de route en vue de ne laisser de côté aucun aspect de la santé mentale et de la maladie mentale.

L’élément déclencheur de cette initiative a été le fait de reconnaître qu’une orientation et une vision communes à l’ensemble du pays en ce qui a trait à la transformation du système de santé mentale sont la clé qui fera sortir les problèmes liés à la santé mentale de l’ombre pour toujours. Cette initiative est aussi motivée par la reconnaissance du fait que toutes les administrations n’accordent pas suffisamment d’attention à la santé mentale et qu’elles doivent relever des défis semblables.

Le présent chapitre porte sur :

1. les principes directeurs qui ont été adoptés pour orienter l’élaboration d’une stratégie en matière de santé mentale au Canada;

2. l’approche à deux volets de la Commission concernant l’élaboration de la stratégie;

3. le processus de consultation publique entrepris par la Commission pour obtenir des

commentaires au sujet de son document provisoire Vers le rétablissement et le bien-être – Cadre pour une stratégie en matière de santé mentale au Canada (voir annexe 1).

1.1 Principes directeurs

Il est important de noter que la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) n’a pas pour rôle de dicter ou de mettre en œuvre une stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, mais plutôt d’agir comme un catalyseur ou un facilitateur. Comme les soins de santé et les services sociaux relèvent principalement des provinces et des territoires, il n’est pas surprenant que le Canada n’ait pas encore de stratégie « nationale ». Le mandat de la Commission consiste donc à créer un espace et un processus pour que toutes les personnes qui s’intéressent aux problèmes liés à la santé mentale ou qui sont touchées par des troubles mentaux ou une maladie mentale puissent se réunir, trouver un terrain

Chapitre 1

Introduction

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d’entente, créer des synergies et aller de l’avant vers un ensemble commun d’objectifs qui orientera le changement souhaité. Ce processus exige la participation non seulement des différents ordres de gouvernement, mais aussi des groupes d’intervenants, de la population et, surtout, des personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale, de leur famille et des fournisseurs de services de santé qui travaillent avec elles.

Un certain nombre de principes clés ont été adoptés pour orienter l’élaboration d’une stratégie en matière de santé mentale au Canada :

Pratique : Le document final doit être « pratique » et aider les gouvernements ainsi que les autres intervenants à relever les nombreux défis associés à l’amélioration de la santé mentale et du bien- être des personnes qui habitent au Canada. Le document se doit d’être pratique, mais tout de même ambitieux, « à la limite de la faisabilité politique ».

Adaptable : Il est essentiel de respecter la réalité selon laquelle l’organisation et la prestation des services de santé et des services sociaux au Canada sont principalement des compétences

provinciales et territoriales. Il faut donc pouvoir adapter la stratégie aux différentes régions et administrations du pays.

Inclusive : La stratégie doit être inclusive et répondre aux besoins en matière de santé mentale des personnes qui habitent au Canada, dans toute leur diversité.

En collaboration : L’élaboration de la stratégie doit se faire en collaboration et tirer profit des forces présentes partout au pays – et éviter de « réinventer la roue ».

La Commission croit aussi que la stratégie doit être globale, c’est-à-dire qu’elle doit :

 traiter de prévention et de promotion (questions en amont) ainsi que de rétablissement, de traitements et de soins (questions en aval);

 répondre aux besoins divers des personnes de façon holistique;

 considérer le système dans son ensemble, autant sur le plan communautaire qu’institutionnel;

 tenir compte de la diversité du Canada et être inclusive en examinant tous les groupes de la population tout au long de leur vie;

 être pertinente pour toutes les régions du pays, y compris pour les communautés éloignées, rurales et du Nord;

 prendre en compte tous les aspects des politiques qui concernent la santé mentale au sein des organismes privés, publics et à but non lucratif, des administrations et des ministères.

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1.2 Une approche à deux volets

Étant donné que la transformation du système de santé mentale est un processus complexe comprenant de multiples facettes, la Commission a privilégié une approche à deux volets, d’abord axée sur ce à QUOI devrait ressembler le système de santé mentale transformé et, ensuite, sur la MANIÈRE de réaliser cette vision.

Au cœur de la phase 1 se trouvait l’élaboration de l’ébauche d’un document cadre intitulé Vers le rétablissement et le bien-être – Cadre pour une stratégie en matière de santé mentale au Canada. Ce document, qui énonce la vision de ce à QUOI devrait ressembler le système de santé mentale

transformé, a été préparé par le personnel de la Commission pendant l’été et l’automne 2009 (voir annexe 1).

Soulignons que le cadre en soi ne décrit pas la stratégie en matière de santé mentale pour le Canada. Il s’agit plutôt d’un document de discussion présenté par la Commission pour lancer un dialogue efficace sur les objectifs qui devraient en orienter l’élaboration. À ce titre, le véritable but du cadre est de contribuer à l’obtention d’un consensus quant au choix d’une approche cohérente et uniforme pour la création de la stratégie en matière de santé mentale ainsi qu’à l’éventuelle élaboration de stratégies de mise en œuvre. La Commission croit qu’il est nécessaire de s’entendre sur les objectifs généraux pour permettre à la communauté de la santé mentale de s’attaquer à une tâche encore plus difficile, celle de décider de la MANIÈRE d’atteindre lesdits objectifs.

Le premier examen du document cadre a été effectué par le Conseil des consommateurs de la CSMC, un groupe formé de membres de la Commission qui ont fait part ouvertement de leur expérience

personnelle relativement aux troubles mentaux ou à la maladie mentale. Le conseil d’administration et les comités consultatifs de la CSMC ainsi que des représentants fédéraux, provinciaux et territoriaux ont fourni des commentaires additionnels. Une version publique révisée de l’ébauche du cadre a été publiée en janvier 2009 – le premier document à être publié aux fins de débat public par la Commission de la santé mentale du Canada. Ce processus d’examen interne, et le processus de consultation publique qui a suivi (dont un aperçu est donné à la section 1.3), a permis non seulement d’obtenir des commentaires détaillés sur les ébauches, mais aussi d’établir des relations de travail avec les intervenants, ce qui constitue un élément essentiel d’un processus général visant l’atteinte d’un consensus.

La phase 2 sera axée sur la MANIÈRE de réaliser cette vision et sur la présentation d’un plan d’action détaillé, secteur par secteur, milieu par milieu, fondé sur des objectifs mesurables correspondant aux objectifs généraux établis dans le cadre (l’élaboration de la stratégie devrait être accomplie d’ici l’automne 2011).

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Vers le rétablissement et le bien-être – Cadre pour une stratégie en matière de santé mentale au Canada.

L’ébauche du cadre Vers le rétablissement et le bien-être, publiée en janvier 2009, établit huit objectifs de haut niveau essentiels à l’élaboration d’une approche globale en matière de santé mentale et de maladie mentale au Canada; une approche pouvant favoriser le rétablissement des personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale et promouvoir la santé mentale ainsi que le

bien-être de toutes les personnes qui habitent le Canada. En termes généraux, les objectifs englobent les éléments qu’il faut aborder pour réussir à modifier la façon de traiter des problèmes liés à la santé mentale. Ils ont été conçus pour répondre aux besoins de toutes les personnes qui vivent au Canada, et ce, dans tous les contextes entourant la santé mentale.

L’ébauche du document cadre précise que le système transformé doit comprendre les éléments suivants :

1. les personnes de tout âge peuvent espérer se rétablir;

2. les mesures nécessaires sont prises pour promouvoir la santé mentale et le bien-être ainsi que pour prévenir les troubles mentaux et les maladies mentales;

3. le système de santé mentale est culturellement sécuritaire et répond aux besoins divers de toutes les personnes vivant au Canada;

4. l’importance de la famille dans la promotion du rétablissement et du bien-être est reconnue et ses besoins sont pris en considération;

5. les gens de tout âge ont un accès équitable à des programmes, des services et des formes de soutien appropriés qui sont entièrement adaptés à leurs besoins;

6. les mesures prises sont fondées sur des données probantes appropriées, les résultats sont mesurés et la recherche peut ainsi progresser;

7. la discrimination envers les personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale est éliminée et la stigmatisation n’est pas tolérée;

8. un vaste mouvement social s’occupe de faire sortir les problèmes liés à la santé mentale de l’ombre – pour toujours.

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1.3 Le processus de consultation publique

En plus de solliciter des commentaires à propos du cadre provisoire dans l’ensemble de la Commission, on a recueilli, avant de revoir et de finaliser le document, les observations de gens et d’organismes d’un peu partout au pays intéressés ou touchés par les problèmes liés à la santé mentale. Un processus de consultation à deux volets a donc été lancé immédiatement après la publication de l’ébauche de Vers le rétablissement et le bien-être en janvier 2009. Ce processus comprenait une série de dialogues régionaux et une consultation en ligne parallèle ouverte au public et aux groupes d’intervenants.

Dialogues régionaux

Du mois de février au mois d’avril 2009, douze dialogues régionaux, d’une durée d’une journée, ont été tenus dans les villes de St. John’s, Halifax, Montréal, Toronto, Thunder Bay, Winnipeg, Regina,

Edmonton, Vancouver, Whitehorse, Yellowknife et Iqaluit (voir annexe 2, Documents concernant les dialogues régionaux).

La Commission a aussi organisé trois « consultations ciblées3 » à Ottawa, pour explorer davantage les opinions de trois groupes précis : les représentants des Premières nations, des Inuits et des Métis, les ministères fédéraux responsables des politiques liées à la santé mentale et à la maladie mentale ainsi que les représentants d’organismes nationaux, notamment des associations de professionnels de la santé.

Les dialogues se sont déroulés sur invitation seulement et chacun conviait 25 à 35 participants représentant divers groupes d’intervenants et ayant de diverses perspectives. L’objectif de la Commission était de rallier différents groupes tout en limitant le nombre de participants à un chiffre raisonnable. Les conseils des intervenants aux échelons national, provincial, territorial et local ont été vivement pris en compte pour garantir une liste d’invités aussi équilibrée que possible.

Les dialogues ont été construits de manière à optimiser les possibilités pour les participants de faire des suggestions concrètes afin d’améliorer le document, de poser des questions pertinentes pour leur région ainsi que de fournir des données à l’équipe chargée de la stratégie de manière à ce qu’elle puisse

3 Tout au long du rapport, le terme « dialogues régionaux » fait référence aux douze dialogues régionaux et aux trois consultations ciblées.

Environ 450 personnes ont participé aux dialogues régionaux de la Commission, d’un océan à l’autre, présentant une multitude de points de vue et d’expériences (le profil des participants est précisé au chapitre 2). Près de 160 000 mots sous forme de notes détaillées ont été consignés grâce aux dialogues régionaux.

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effectuer une comparaison entre les régions. Les étapes suivantes ont été respectées pour les différents dialogues régionaux :

 Le dialogue commençait par un vote « préliminaire » sur chaque énoncé d’objectif, au moyen d’un clavier numérique, qui avait pour but d’évaluer la « réaction viscérale » initiale des participants à chacun des huit énoncés d’objectif et aux huit objectifs dans leur ensemble.

 Par la suite, les participants avaient droit à une courte présentation du rôle et du mandat de la Commission ainsi qu’à un bref survol du cadre par le Dr Howard Chodos, directeur de la Stratégie en matière de santé mentale (la majorité des participants ont reçu une copie du cadre et des questions de réflexion au moins une semaine avant la séance).

 Les participants étaient ensuite séparés en petits groupes pour favoriser la discussion. Chaque groupe devait examiner trois ou quatre des huit objectifs en se concentrant sur les points positifs de la formulation et de la description des objectifs, sur les points préoccupants ainsi que sur les

changements, les suppressions ou les ajouts nécessaires.

 Enfin, chaque groupe faisait part de ses conclusions dans le cadre d’une séance plénière sur tous les objectifs.

 La journée se terminait par un vote de « vérification », au moyen d’un clavier numérique, visant à évaluer les changements d’attitudes relativement à chaque énoncé d’objectif après la journée de discussion.

Consultations en ligne

La consultation bilingue en ligne Établir les objectifs d’une stratégie en matière de santé mentale pour le Canada s’est déroulée du 11 février au 19 avril 2009 (9,5 semaines, y compris une prolongation de 2,5 semaines). Cette consultation a été conçue afin d’étendre la portée des dialogues régionaux tenus pendant la même période par la Commission, de les renforcer et de recueillir les commentaires des membres du grand public et des groupes d’intervenants.

Au total, plus de 1 700 membres du grand public et 300 groupes d’intervenants ont profité de l’occasion pour faire part de leurs opinions à la Commission. Conjointement, ils ont écrit plus de 465 000 mots sous forme de commentaires4 relativement aux huit objectifs proposés par la Commission et indiqué si oui ou non, ceux-ci, dans leur ensemble, décrivaient correctement l’orientation et la portée des changements requis pour transformer le système de santé mentale du Canada (le profil des participants est précisé au chapitre 2).

4En comparaison, le célèbre Guerre et paix de Leo Tolstoy comportait 460 000 mots dans sa version originale russe

(19)

Fig. 1.1 : Page d’accueil du site Web de la consultation en ligne

Le recrutement pour le processus de consultation en ligne a pris diverses formes : une vaste campagne par courriel (avec l’aide de différents groupes d’intervenants locaux, provinciaux et nationaux), de la promotion pendant les dialogues régionaux, une couverture médiatique et le bouche à oreille dans le milieu de la santé mentale.

Les deux séances en ligne offraient deux possibilités aux participants : ceux-ci pouvaient remplir un cahier en ligne et aussi soumettre une rétroaction qualitative concernant le cadre.

Le cahier en ligne donnait un bref aperçu des huit objectifs proposés par la Commission et permettait aux participants de réagir à chacun d’eux en répondant à un ensemble de questions fermées ou ouvertes. Il renfermait aussi les questions « préliminaires et de vérification » ayant été posées aux participants des dialogues régionaux. Le grand public et les représentants des groupes d’intervenants devaient remplir le même cahier en ligne afin de faciliter l’analyse comparative de leurs points de vue respectifs (voir annexe 3 pour consulter les Documents concernant la consultation en ligne).

Contrairement aux enquêtes traditionnelles de recherche sur l’opinion publique, les cahiers en ligne ont d’abord été conçus pour permettre aux participants d’approfondir leur connaissance des enjeux et des possibilités à l’étude, mais aussi pour recueillir leurs réflexions et leurs points de vue sur ces questions

(20)

(voir Fig. 1.2). Le cahier en ligne comprend donc un contenu « éducatif » et différents ensembles de questions. Étant donné que la Commission souhaitait en étendre la portée, il a été décidé de rendre le cahier en ligne le plus « ouvert » possible pour obtenir le meilleur taux de participation qui soit. Ainsi, le cahier en ligne :

 offrait la possibilité aux membres du grand public de s’inscrire avant de participer (en donnant leur prénom, nom de famille et adresse courriel) ou de participer de façon anonyme (en raison de la nature confidentielle et personnelle du sujet);

 permettait à toutes les personnes et à tous les groupes intéressés par le sujet de participer (échantillon autosélectionné);

 ne forçait pas les participants à répondre à toutes les questions (ce qui explique que le nombre de réponses obtenues n’est pas le même pour chacune des questions).

De plus, chaque groupe de participants avait la possibilité d’émettre des commentaires qualitatifs dans un « format libre ». Les membres du grand public étaient invités à raconter leurs histoires et à

communiquer leurs idées personnelles liées à n’importe lequel des objectifs, ainsi qu’à indiquer si selon eux les huit objectifs, dans leur ensemble, décrivent correctement l’orientation et la portée des

changements requis pour transformer le système de santé mentale du Canada (jusqu’à 500 mots par présentation).

Les participants pouvaient aussi accepter que leurs commentaires soient publiés dans la section commune du site Web de la consultation publique pour que les autres participants puissent les lire, ou choisir qu’ils demeurent confidentiels et ne fassent partie que de l’analyse finale (voir fig. 1.3).

(21)

Fig. 1.2 : Cahier de consultation en ligne – Objectif 1 aperçu et questions

(22)

Fig. 1.3 : Cahier de consultation publique en ligne – Section commune et exemple d’histoire

(23)

De façon similaire, les intervenants ont été invités à émettre des commentaires et des suggestions liés à n’importe lequel des objectifs et à indiquer si les huit objectifs, dans leur ensemble, décrivent

correctement l’orientation et la portée des changements requis pour transformer le système de santé mentale du Canada. Les intervenants pouvaient donner leur avis en remplissant le formulaire

directement sur le site Web de la consultation ou en téléchargeant un document PDF résumant leurs commentaires (jusqu’à 1 000 mots par présentation dans les deux cas). Le site à l’intention des intervenants ne contenait toutefois pas la caractéristique de « publication » du site à l’intention du public en raison de la longueur des présentations.

Répartition de la totalité des présentations en ligne

Comme l’illustre le tableau ci-dessous, 1 575 membres du grand public et 199 intervenants ont consulté le cahier en ligne et le taux de réponse aux questions du cahier pour les deux groupes était très élevé (82 % pour les membres du grand public et 90 % pour les intervenants, comme le montre le tableau 1.1).

Fait intéressant, seulement 27 % des répondants du public ont choisi de participer de façon anonyme, ce qui est un pourcentage relativement faible étant donné la nature très personnelle de la santé mentale et de la maladie mentale ainsi que la prévalence de la stigmatisation et de l’autostigmatisation.

Tableau 1.1 : Cahier de consultation en ligne – Nombre total d’entrées de données dans le cahier

Entamé* Complété** Taux d’achèvement

Public 1 575

(27 % anonymes)

1 289 82 %

Intervenants 199 179 90 %

* Personnes ayant répondu à au moins trois questions, à l’exception des questions démographiques et d’évaluation.

** Personnes ayant répondu à au moins un des derniers ensembles de questions fermées (questions de vérification).

En plus des réponses aux questions fermées du cahier en ligne, les répondants ont aussi écrit un total de 390 000 mots sous forme de commentaires dans les zones de texte prévues à cet effet.

Les participants qui préféraient un mécanisme plus souple pour faire valoir leurs opinions pouvaient faire part de leurs histoires et de leurs idées (dans le cas des membres du grand public), ou de leurs

commentaires et de leurs suggestions (dans le cas des intervenants). Cette option a généré 75 000 mots additionnels sous forme de commentaires ainsi que plus de 44 résumés et autres présentations écrites transmis par courriel ou en format PDF, dont beaucoup dépassaient la limite de 1 000 mots.

(24)

Nbre de présentations

Nbre approximatif de mots

Histoires et idées du public 186 50 220

Commentaires et

suggestions des intervenants

88 24 787 *

* Sans compter les 44 résumés et autres présentations écrites transmis par courriel ou en format PDF.

(25)

Le processus de consultation à deux volets de la Commission a permis à un grand nombre de personnes de faire valoir leurs points de vue, et l’ensemble des participants était représentatif de la diversité du milieu de la santé mentale et, dans une bonne mesure, de la population en général (malgré le fait que les participants étaient autosélectionnés et qu’il ne s’agissait donc pas d’un échantillon aléatoire).

2.1 Un grand concert de voix

Le nombre de participants en ligne et en personnes met en évidence le fait que la combinaison de moyens de participation a permis d’entendre une plus grande diversité d’opinions, en particulier lorsqu’est venu le temps de comparer le profil des participants aux dialogues régionaux à celui des participants à la consultation publique en ligne.

La consultation en ligne a permis à un nombre accru de personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale ainsi qu’à leur famille et à des « citoyens préoccupés par cet enjeu » de participer au processus, alors que les dialogues régionaux ont attiré un nombre un peu plus élevé de travailleurs du domaines des services sociaux et de la de santé, de personnes qui défendent divers intérêts liés à la santé mentale, d’universitaires et de représentants du gouvernement (voir le graphique 2.1). Cette situation s’avère, en quelque sorte, fidèle à la nature de chaque processus, la participation en ligne étant plus facilement accessible, plus privée et moins coûteuse.

Graphique 2.1 : Participants à la consultation publique en ligne et aux dialogues régionaux selon le point de vue Point de vue

Consultation publique en ligne vs dialogues régionaux

26

20,3

1,6

31,9

0,1 1,3

6,9 3,4

0,5

7,9

13 10

1

40

0

10 8 8 9

0 10 20 30 40 50

Personne vivant avec des troubles m entaux ou une m aladie m entale

Mem bre de la fam ille d'une personne vivant

avec des troubles m entaux ou une m aladie m entale

Am i d'une personne vivant

avec des troubles m entaux ou une m aladie m entale

Travailleur des services sociaux ou des soins de

la santé

Fournisseur de soins non rém unéré

Personne qui défend les

intérêts particuliers liés à la santé m entale

Citoyen préoccupé par

cet enjeu

Universitaire Représentant du gouvernem ent

Autre

Consultation publique en ligne (n=1 557) Dialogues régionaux (n=265)

Chapitre 2

Profil des participants

(26)

De la même façon, la répartition de l’âge des participants pour les deux processus est nettement différente, puisque la consultation en ligne a attiré un pourcentage plus élevé de jeunes répondants (comme le montre le graphique 2.2, 23 % des répondants en ligne étaient âgés de 15 à 34 ans).

Graphique 2.2 : Participants à la consultation publique en ligne et aux dialogues régionaux selon l’âge Error! Objects cannot be created from editing field codes.

Finalement, même si les participants des deux volets de la consultation étaient majoritairement des femmes, un peu plus d’hommes ont participé à la consultation publique en ligne qu’aux dialogues régionaux (voir graphique 2.3).

Graphique 2.3 : Participants à la consultation publique en ligne et aux dialogues régionaux selon le sexe

Sexe

Consultation publique en ligne vs dialogues régionaux

22,8

76,9

0,3 36

64

0 0

20 40 60 80

Hommes Femmes Autres

Consultation publique en ligne (n=1 566) Dialogues régionaux (n=264)

(27)

2.1 Consultation publique en ligne

La consultation publique en ligne a clairement augmenté la portée du recrutement. En plus de permettre à la Commission d’entendre l’opinion d’un plus grand nombre de personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale ainsi que de membres de leur famille, de jeunes et de « citoyens préoccupés par cet enjeu », elle a favorisé la participation transversale d’Autochtones, de personnes vivant au Canada en milieu rural, de personnes se définissant comme appartenant à un groupe ethnoracial et de nouveaux arrivants5, comme l’illustrent les graphiques suivants (voir graphiques 2.4, 2.5, 2.6 et 2.7) :

Consultation publique en ligne

Origine autochtone vs ensemble de la population vivant au Canada

4

96

5

95

0 20 40 60 80 100 120

Origine autochtone

Origine non autochtone

Canada Participants en ligne

Graphique 2.5 : Consultation publique en ligne : milieu rural/urbain Consultation publique en ligne

Population rurale/urbaine vs ensemble de la population vivant au Canada

20

80

21

79

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Population rurale

Population urbaine

Canada Participants en ligne

5Répartition de la population vivant au Canada - Source : Statistique Canada, Recensement de la population 2006.

Graphique 2.4 : Consultation publique en ligne : origine autochtone

(28)

Graphique 2.6 : Consultation publique en ligne : origine ethno raciale Consultation publique en ligne

Membres d'un groupe ethnoracial vs ensemble de la population ethnoraciale vivant au Canada

16

84

14

86

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Oui Non

Canada Participants en ligne

Graphique 2.7 : Consultation publique en ligne : nouveaux Canadiens

Consultation publique en ligne Personnes vivant au Canada depuis 10 ans ou moins

vs ensemble des immigrants au Canada

6

94

22

78

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Population rurale

Population urbaine

Canada (a immigré au Canada entre 1996 et 2006)

Participants en ligne (vivant au Canada depuis 10 ans ou moins)

La consultation publique en ligne a aussi permis de rejoindre un nombre important de personnes dont le revenu et le niveau d’éducation sont plus faibles. Même s’ils étaient moins nombreux que la moyenne nationale (voir graphiques 2.8 et 2.9), ces groupes sont généralement très difficiles à rejoindre – en utilisant des méthodes en ligne ou autres – et leur participation à la consultation de la Commission était relativement bonne.

(29)

Graphique 2.8 : Consultation publique en ligne : Revenu annuel du ménage

Consultation publique en ligne

Revenu annuel du ménage vs ensemble de la population vivant au Canada

20 26 34

13 7

17 17

38

18 10

0 20 40 60 80 100

0 $-25 000 $ 25 001 $-50 000 $ 50 001 $-100 000 $ 100 001 $-150 000

$

Plus de 150 000 $

Canada Participants en ligne

Graphique 2.9 : Consultation publique en ligne : Niveau de scolarité

Consultation publique en ligne

Niveau de scolarité vs ensemble de la population vivant au Canada

49

11 17

4

18

6 2 9 15

67

0 20 40 60 80

Diplôme d'études secondaires ou

moins

Diplôme professionnel

Collège, CEGEP Études collégiales ou universitaires non complétées

Diplôme universitaire

Canada Participants en ligne

Finalement, les répondants à la consultation publique en ligne étaient surtout anglophones (94 %) et même si toutes les provinces et tous les territoires étaient représentés – sauf le Nunavut – le niveau de participation était disproportionnellement élevé en Colombie-Britannique et faible au Québec (voir graphique 2.10).

(30)

Graphique 2.10 : Consultation publique en ligne : Province ou territoire de résidence

Consultation publique en ligne

Province ou territoire de résidence vs ensemble de la population vivant au Canada

10,4 13

3,6 2,3 1,6 0,1 2,9

38,5

0,4

23,9

3,1 0,1 0,1

27,3

8,3

0,3 0

7 4,9

1,6 1 0,1 5,5 1,7 3,5

38,9

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

AL CB MB NB T.-N.-L. T-N.-O. N.-É. ON Î.-P.-É. QC SK YK NU

2.2 Consultation en ligne auprès des intervenants

Près de 400 représentants d’organismes d’intervenants se sont inscrits pour soumettre leurs

commentaires en ligne à propos du cadre, et les trois quarts d’entre eux ont choisi de remplir le cahier en ligne ou de transmettre leurs commentaires par écrit. Comme le montrent les graphiques suivants (voir graphiques 2.11 et 2.12), les commentaires reçus provenaient d’une grande diversité d’organismes, des plus grands aux très petits (locaux), et de différents milieux, partout au pays.

Graphique 2.11 : Consultation en ligne auprès des intervenants : nature de l’organisme

Consultation en ligne auprès des intervenants

Inscriptions selon la nature de l'organisme (n=392)

6,4

16,3

2

19,9

11,5

43,9

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Groupe de consommateurs

Association de professionnels

Organisme de recherche

Organisme spécialisé dans une maladie ou un

trouble

Gouvernement Autres

(31)

Graphique 2.12 : Consultation en ligne auprès des intervenants : province ou territoire

Consultation en ligne auprès des intervenants

Inscriptions par province/territoire (n=401)

14,7 19,7

3,7 1 0,5 0,2

6,2 36,4

1,2

11,2

3,7 1,2 0

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

AL CB MB NB T.-N.-L. T-N.-O. N.-É. ON Î.-P.-É. QC SK YK

(32)

Dans l’ensemble, les commentaires concernant le cadre ainsi que le travail et l’approche de la Commission étaient très positifs et enthousiastes, autant de la part des participants en ligne que des participants aux dialogues régionaux. En outre, un niveau de congruence particulièrement élevé a été observé dans tous les groupes de participants (c.-à-d. pour les dialogues régionaux et les consultations en ligne auprès du public et des intervenants), ce qui démontre sans équivoque un consensus pour aller de l’avant.

Le présent chapitre traite des réactions générales des participants au : 1. document cadre;

2. processus de consultation publique de la Commission.

3.1 Réactions au cadre

Malgré les commentaires détaillés et constructifs des participants concernant le cadre (présentés au chapitre 4), l’ensemble des réactions à chacun des huit objectifs qui y sont énoncés de même qu’à ces objectifs combinés, sous forme de « cadre », étaient très positives et le sont demeurées à la suite de l’examen minutieux des participants (voir l’annexe 4 pour consulter les tableaux sommaires des données liées à la consultation publique en ligne et l’annexe 5 pour les tableaux sommaires des données liées à la consultation en ligne auprès des intervenants).

Cette situation est illustrée par le fait qu’une analyse comparative des résultats aux questionnaires préliminaires et de vérification indiquait que les réactions initiales à chaque énoncé d’objectif et à l’« ensemble » des huit objectifs étaient positives au sein de tous les groupes de participants et qu’elles sont demeurées relativement stables après un examen plus détaillé du cadre (voir graphique 3.1). En d’autres termes, chaque objectif et les huit objectifs considérés en tant qu’« ensemble » ont obtenu une moyenne pondérée d’au moins 4 sur 5 (où 4 = d’accord et 5 = tout à fait d’accord) autant dans le

questionnaire préliminaire que dans celui de vérification, et ce, pour tous les groupes de répondants (voir graphique 3.1).

Chapitre 3

La « fiche de rendement »

(33)

Les objectifs 5 (accès) et 7 (élimination de la stigmatisation et de la discrimination) ont reçu le plus grand appui, suivis par les objectifs 2 (promotion et prévention) et 1 (rétablissement). En termes relatifs, l’objectif 6 (recherche) a reçu l’appui le plus faible, même si sa cote était toujours supérieure à 4 (4,27) dans le questionnaire de vérification.

Graphique 3.1 : Résultats du questionnaire de vérification

Questionnaire de vérification

Indiquez dans quelle mesure vous êtes d'accord ou non avec chacun des énoncés suivants (objectifs) :

0 1 2 3 4 5 6

Objectif 1 Objectif 2 Objectif 3 Objectif 4 Objectif 5 Objectif 6 Objectif 7 Objectif 8 Ensemble

Dialogues régionaux Consultation en ligne (grand public) Consultation en ligne (intervenants)

En ce qui concerne les écarts entre les résultats du questionnaire préliminaire et ceux du questionnaire de vérification, en gardant à l’esprit que ces écarts ne dépassaient jamais 0,3 sur une échelle de 5 :

 l’objectif 5 (accès) a reçu de loin l’appui le plus constant par tous les groupes de répondants, suivi par les objectifs 7 (élimination de la stigmatisation et de la discrimination), 1 (rétablissement) et 2 (prévention et promotion);

 les objectifs 6 (recherche) et 8 (mouvement social) ont connu la plus grande diminution de l’appui, suivis par les objectifs 3 (sécurité culturelle) et 4 (famille);

 les écarts totaux entre les résultats du questionnaire préliminaire et ceux du questionnaire de vérification pour les objectifs « dans leur ensemble » étaient stables pour tous les groupes (0 pour les participants à la consultation publique en ligne et aux dialogues régionaux et 0,05 pour les intervenants qui ont participé à la consultation en ligne).

(34)

Graphique 3.2 : Écarts entre les résultats du questionnaire préliminaire et ceux du questionnaire de vérification

Questionnaire préliminaire et de vérification : Écarts généraux

-5 -4 -3 -2 -1 0

Objectif 1 Objectif 2 Objectif 3 Objectif 4 Objectif 5 Objectif 6 Objectif 7 Objectif 8 Ensemble

Dialogues régionaux Consultation en ligne (grand public) Consultation en ligne (intervenants)

3.2 Réactions au processus de consultation

Dans l’ensemble, les participants ont donné une note très élevée aux dialogues régionaux et à la consultation en ligne.

Plus de 95 % des participants aux dialogues régionaux étaient d’accord ou tout à fait d’accord avec les énoncés suivants :

 l’ordre du jour du dialogue était pertinent;

 j’ai eu l’impression de pouvoir exprimer librement mes opinions;

 j’ai apprécié cette occasion de contribuer à la création d’une stratégie en matière de santé mentale pour le Canada;

 j’ai aimé participer à cette rencontre.

En termes relatifs, ils étaient un peu moins satisfaits de « la diversité des opinions exprimées » et

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