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: Le système de santé mentale est culturellement sécuritaire et répond aux besoins divers de toutes les personnes

Dans le document Diversity Public Consultation Report FRE (Page 52-56)

mentales ainsi que dans l’appui à la détection et à l’intervention précoces

Objectif 3 : Le système de santé mentale est culturellement sécuritaire et répond aux besoins divers de toutes les personnes

vivant au Canada

En ce qui concerne l’objectif 3, les participants ont exprimé les points de vue suivants :

1. Les concepts à la base de la « sécurité culturelle » sont importants et ils devraient faire partie du cadre, mais l’accessibilité et l’utilité du terme tel qu’il est présenté dans le cadre posent problème.

2. Cet objectif doit être mieux expliqué et soigneusement formulé afin de montrer toute la complexité des

problèmes de sécurité culturelle, d’éviter la simplification exagérée et de maintenir l’intérêt pour les approches et les pratiques axées sur la personne.

3. Cet objectif devrait permettre de préciser le rôle et l’importance des fournisseurs de services de santé mentale dans la prestation de services et de formes de soutien « culturellement sécuritaires ».

4. Les Premières nations, les Inuits et les Métis occupent une place unique dans l’histoire et la société du Canada – cet objectif devrait permettre de reconnaître leurs antécédents et leur statut uniques au pays.

3.1 Les concepts à la base de la « sécurité culturelle » sont importants et ils devraient faire partie du cadre, mais l’accessibilité et l’utilité du terme tel qu’il est présenté dans le cadre posent problème

De nombreux participants rencontraient le terme « sécurité culturelle » pour la première fois et ils ont d’abord admis ne pas être à l’aise avec celui-ci, particulièrement en ce qui concerne son interprétation. Une fois que la signification et l’utilisation voulues de ce terme ont été expliquées, la plupart des participants étaient d’accord avec l’idée générale et les concepts connexes.

Nous parlons de valeurs, de croyances, de préjugés, de la façon dont nous nous percevons les uns les autres, de relations, de ce que nous avons à apporter… Il est question d’écouter la personne et de découvrir l’étendue de son système de croyances, d’écouter ce que les autres ont à dire…

Participant au dialogue régional Halifax, Nouvelle-Écosse

[Le terme] pourrait être interprété de façons diverses et mener à des décisions qui pourraient aller à l’encontre d’un cheminement vers le rétablissement

Participant au dialogue régional Montréal, Québec

Malgré tout, ils étaient nombreux à croire que, si le terme « sécurité culturelle » doit être utilisé dans le cadre, il faut le définir et l’expliquer plus clairement. D’autres, même si ce n’est qu’une minorité, avaient l’impression que, même s’il était davantage défini, son utilisation pourrait avoir des conséquences négatives inutiles (p. ex. favoriser des attentes inatteignables en ce qui a trait à la prestation des services dans des centaines de langues; encourager certains points de vue ethnoculturels sur la santé mentale pouvant nuire au diagnostic et à l’intervention).

D’après les résultats quantitatifs en ligne, les répondants du grand public étaient largement d’accord avec le fait que, « pour apporter de véritables solutions aux besoins divers en ce qui a trait à la santé mentale des personnes qui vivent au Canada, il faut traiter les questions liées à la discrimination et aux situations désavantageuses » (voir graphique 4.7 – c).

Beaucoup étaient aussi d’avis qu’« il faut consacrer davantage de ressources pour répondre aux besoins divers des personnes qui vivent au Canada en matière de santé mentale, y compris les différences liées à l’âge, à la langue, au sexe, à la race, à l’orientation sexuelle et à l’emplacement géographique » (voir graphique 4.7 – a). De plus, il n’y avait pas de différences marquées relativement au niveau d’accord avec cet énoncé d’un groupe de répondants à l’autre, peu importe leur point de vue, leur âge, leur lieu de résidence (à la campagne ou en ville), leur appartenance à un peuple autochtone, leur langue (français ou anglais) ou le nombre d’années qu’ils ont vécues au Canada. Toutefois, le niveau d’accord quant à cet énoncé variait entre les provinces et les territoires, passant de 63 % à l’Î.-P.-É à 86 % en Nouvelle-Écosse (voir graphique 4.6 ci-dessous).

Graphique 4.6 : Objectif 3 – Opinions des répondants en ligne du grand public

Toutefois, des participants croient qu’en

« cherchant à tenir compte de la diversité, il ne faut pas négliger les services de santé mentale qui profitent à tous » (voir graphique 4.7 – d). Il est évident qu’il ne faut pas négliger les besoins de la majorité pour répondre à ceux de quelques personnes. Cette mise en garde est bien présente dans les volets qualitatif et quantitatif et elle revient peut-être même encore plus souvent dans les résultats des consultations en ligne.

Serons-nous forcés d’offrir des services dans toutes les langues minoritaires parlées au Canada? Devrons-nous accepter toutes les définitions ethnoraciales de la maladie mentale qui pourraient ne pas être considérées comme des maladies mentales au Canada parce que ce ne serait pas politiquement correct de contredire les traditions culturelles de quelqu’un?

Participant en ligne Colombie-Britannique

Opinions sur l’objectif 3 – Tout à fait d’accord (note de 6 ou 7 sur 7)

Province/territoire vs 3a : Il faut consacrer davantage de ressources pour répondre aux besoins divers en santé mentale des habitants du Canada, y compris les différences liées à l’âge, à la langue, au sexe, à la race, à

l’orientation sexuelle et à l’emplacement géographique

Graphique 4.7 : Objectif 3 – Réponses du grand public et des intervenants dans le cahier en ligne Opinions sur l'objectif 3 : Tout à fait d'accord (note de 6 ou 7 sur 7)

77

90,6 83,5

88,4 75,1

78,5 89,3 82,6

84,7 76,1

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

e. Les bailleurs de fonds, les organismes d’accréditation et les organismes professionnels devraient exiger des fournisseurs de services qu’ils suivent des pratiques basées sur la sécurité culturelle

d. En cherchant à répondre à la diversité, il ne faut pas négliger les services de santé mentale qui profitent à tous c. Pour apporter de véritables solutions aux divers besoins en santé

mentale des personnes qui vivent au Canada, il faut traiter les questions liées à la discrimination et aux situations désavantageuses

b. Les fournisseurs de services doivent tenir compte des connaissances, des traditions et de l’expérience de vie des personnes

qui reçoivent des services

a. Il faut consacrer davantage de ressources pour répondre aux divers besoins en santé mentale des habitants du Canada, y compris les différences liées à l’âge, à la langue, au sexe, à la race, à l’orientation

sexuelle et à l’emplacement géographique

Intervenants Public

3.2 Cet objectif doit être mieux expliqué et soigneusement formulé afin de montrer toute la complexité des problèmes de sécurité culturelle, d’éviter la simplification exagérée et de maintenir l’intérêt pour les approches et les pratiques axées sur la personne

Les participants ont mentionné que les concepts et les réalités ethnoculturelles et ethnoraciales sont très complexes et qu’ils comprennent de multiples facteurs variés, notamment l’opinion de soi-même, le sexe, l’orientation sexuelle, le contexte historique et les relations de pouvoir, qui doivent être pris en considération.

Nous avons besoin d’une optique intersectionnelle (d’un point de vue féministe) : comment les variables se recoupent-elles selon le point de vue d’une personne en particulier et quelle est l’incidence de ce recoupement pour elle (nous devons avoir un point de vue global de la personne; éviter l’étiquetage).

3.3 Cet objectif devrait permettre de préciser le rôle et l’importance des fournisseurs de

services de santé mentale dans la prestation de services et de formes de soutien

Dans le document Diversity Public Consultation Report FRE (Page 52-56)