A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
E. M ATHIAS
Sur les propriétés thermiques des fluides saturés
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1resérie, tome 12, no3 (1898), p. E1-E17
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E.I
SUR LES
PROPRIÉTÉS THERMIQUES DES FLUIDES SATURÉS,
PAR M. E.
MATHIAS,
Professeur à la .Faculté des Sciences de l’Université de Touluuse.
. _ .
_~~__
.l. . Détente
adiabatique
des vapeurs saturées. - Soit unpoids, égal
à d’une vapeur saturée
sèche;
à latempérature
absolue 0 =~~3
+ ~, le volume est v et le titre x = x - E. La théorie montre(’ )
due, pour onc variation du duvolume,
la variationadiabatique
dx du titre est donnée parrn‘ étant la chaleur
spécifique
de la vapeur saturée à8°,
L la chaleur devaporisation, u’
et u ies volumesspécifiques
de la vapeur saturée et duliquide
saturé à la mêmetempérature.
Pour les
températures
extérieures auxpoints
d’inversion de(nz.’ o),
le
signe
du second membre del’équation ( i )
n’est pasapparent, celui-ci
se
présentant
sous la forme d’une différence. Lesexpériences
calorimé-triques
quej’ai
faites sur l’acide sulfureuxpermettent,
au moins pour ce corps, de leverl’incertitude,
comme le montre ce Tableau :~. , , L dv
t~. m , u‘ -- u.
m’ d6 ~ d x
~
(1) Voir LIPPMANN, Thermodynamique, p. I74.
Si l’on
porte
en abscisses lestempératures
et en ordonnées les valeursde
y~ ?
on obtient la courbefigurée ci-après i).
Uc l’examen du Tableau et de la courbe
’résultent
lesconséquences
suivantes :
I °
tG’nl E,’1°atul’f’s
p au premier Ppoint
pd’inversion, dv dx
toujours négatif
mais pa,sse par un maximum vers75°,
la varia-ticm clx du titre étant alors la
plus grande possible
pour une même varia- tion dv du volume.Pour les
températures
décroissantes fortéloignées
dupremier point d’inversion,
comme pour lestempératures
croissantesqui
en sont trèsvoisines,
la variation du titre tend vers zéro pour une même variation o~du volume.
2° Aux températures supérieures au
deuxième point d’
inversion,reste
toujours négatif
commem’,
mais vers zérolorsque
latempéra-
tu rc tend vers sa valeur
critique.
Dans unegrande partie
de l’intervallecompris
entre le secondpoint
d’inversion et latempérature critique,
laleur absolue de
‘~‘~
reste trèspetite,
unpetit
accroissement de volume duisant une condensation très abondante de la vapeur.Visiblement,
la courbe‘~‘~ ==/(9) admet,
aupoint critique,
une tangente
très voisine de l’axe des abscisses.’
Ainsi,
conformément aux conclusions deClausius (1), dv dx
esttoujours
du
signe
de m’. Il s’ensuit que‘~~ O? qui
estégal
àest
toujours négatif
et que la détenteadiabatique
d’une vapeur ,produit toujours
un abaissement detempérature.
2.
Chaleur spécifique, à
volumeconstant,
desfluides
saturés. - I,athéorie des
propriétés thermiques
des fluides saturés nepeut
être faite la faveur d’unehypothèse
sur une chaleurspécifique (3).
Celle deM.
Ilaveau, qui
conduit à desconséquences que j’ai vérifiées,
suppose que la chaleurspécifique,
à volume constant, des fluides saturés reste fini.’même a la
température critique.
Mesexpériences
sur l’acide sulfureuxpermettent
de démontrer directement l’exactitude de cettehypothèse qui
est d’accord avec la construction
géométrique
de halllandcr ~1~~I. 2],
t.VIII,
p.323 ;
1889).
(’) CLAUSIUS, Théorie mécanique de la chaleur, p. Folie et
( 2) ) loe. cit., p,
(3) On a supposé successivement que la chaleur spécifique du liquide saturé puis que la chaleur spécifique à pression constante puis que la chaleur
a volume constant Duhem, L. Natanson) restait finie à la température
La
quantité
de chaleurqu’il
faut fournir à d’unmélange
deliquide
etde vapeur saturée de titre x, pour une transformation
infiniment petite,
est, en
appelant
cx la chaleurspécifique
à volume constant et 1 la chaleur latente dedilatation,
Soient et c, ce que devient cx
quand,
dans sonexpression,
on fait suc-cessivement x = o et x = t . On a
équation
facile àinterpréter. Si
co et c, restent finistoujours,
il en sera demême de cx. Les Tableaux suivants et les courbes
qui
suivent donnent les valeurs de c~ et de c., pour l’acidesulfureux,
calculées par les formulesin
désignant
la chaleurspécifique
duliquide
saturé à ~°.Calcul des valeurs de ca.
des valeurs de ct. .
Aux
températures inférieures
àiSo", du d03B8
etdu’ d03B8
sontgénéralement
c..)-culés au moyen des
formules
Au
voisinage
immédiat de latempérature critique,
on a losformules P~
les
densités 8
et§’
étantdonnées
aumoyen
desformules empiriques
qm-j’ai
faitconnaître,
dans unMémoire antérieur,
etqui satisfont
à la toi desétats
correspondants;
m, m’ et / =rr~L~
sont tirés de mesexpériences
calorimétriques
sur l’acidesulfureux.
L’examen
dupremier Tableau
montre que lachaleur spécifique
.. vo-filme constant c. reste
longtemps
fort peudifférente
de lachaleur sp’- i-
![ue
ni duliquide saturé ;
elle estpositive
etplus petite
que w et va con- stamment en croissantjusqu’à
latempérature critique.
Les valeurs un peu
irrégulières
observées à et i52" sont ducs h.-sprobablement
il ce que te termeldu d03B8
est unproduit
dont les deux facteurssont mal connus au
voisinage
Immédiat dupoint critique.
Le second Tahleau montre que la chaleur
spécifique
c, esttoujours positive
comme c~ maisprend
aux bassestempératures
des valeurs très rivéesqui
décroissent d’abordrégulièrement lorsque
latempérature
s’étève. Vers
,;)0, Ci
passe par un minimum voisin det~’,~5o suivi,
vers) t/B
d’un maximumégat
àIcal,43
environ. Apartir
de cemaximum,
c,décroît constamment
jusqu’à
latempérature critique.
Les valeurs relatives à et I52° ne sont
rapportées
sur te deuxième Tableau que pour constater que,malgré
l’incertitude des termes de la di!- iérenccqui
donne c1, on trouve encore une différencepositive.
En
résumé,
on voit donc que c0 et CI c/Remarques théoriques sur c0 c/ Ci. 2014 De la relation
classique
ou Lire
immédiatement)
enpassant
de l’état de vapeur saturée àcelui
duliquide
saturé :A la
température critique,
u’ = u,donc c,
---. co.c, et c0 tendent vers unc limite commune au
point critique.
Le seul facteur du deuxième membre de
(4) qui serait,
comme u’ - il,( c ) d’autres termes, lorsqu’on élève de i" la température de liquide saturé ou
de vapeur saturée de manière que la saturation persiste, Co et Ci mesurent le travail ricur, qui est coujours positif, f tandis que l
du d03B8
u ou l dumesurent le travail extérieur de dilatation ou de contraction.
Pour la vapeur saturée, extérieurement aux points d’inversion de nt’, le travail intérieur
est légèrement inférieur à la valeur absolue du travail extérieur qui est alors négatif; lc
contraire se produit entre les deux points d’inversion. Aux points d’inversion, les deux
travaux sont égaux et de signes contraires. Tout à fait au voisinage du point critique, le
travail intérieur n’est plus que la moitié ou le tiers du travail extérieur.
Pour le liquide saturé, le travail intérieur est presque toujours très grand par rapport au
travail extérieur de dilatation et ce n’est qu’au voisinage du point critique que le travail extérieur devient comparable au travail intérieur.
susceptible de s’annuler
est d2p d03B82.Or, j usqu’ici,
lesexpérimentateurs qui
ontdéterminé les
pressions
de vapeur saturée des différents corpsn’ont jamais signalé
depoint
d’inflexion dans la courbe despressions, rapportée
il latempérature.
Dans les
expériences
siprécises
de M.Sydney Young (’ ),
faites sur descorps très purs
(pentane normal, isopentane,
~ hexanenormal), ‘~~’ ~a
est ton-jours
croissant en mêmetemps
que latempérature,
même auvoisinage
leplus
immédiat dupoint critique.
Donc esttoujours positif.
Il en est de même dans
les expériences
de M.Amagat (~)
sur l’acidecarbonique,
bien que lespoints représentatifs
despressions
relatives n 3o"-30°, 5-3I° et 31°,3.3
soientrigoureusement
enligne droite,
cequi
fait sup-poser
laproximité
d’unpoint d’inflexion,
si l’onimagine
la courbe despressions
se continuant au delà de latempérature critique.
On en doit donc conclure que les courbes c,
= f ( ~ )
et c~ ----~ ( ~ )
n’on Ud’autre
point
commun que leurpoint
de rencontre à latempérature
cri-tique.
Parsuite,
au-dessous de cettetempérature
on atoujours
c,>
c~ et,si l’on se
reporte
al’équation (2),
on verraque, à température
constante,ex est une
fonction
croissante de x.Comment se fait le raccordement de c, et de c~ à la
température critique?
Pour le
voir,
dérivons parrapport
à 0 les deux membres del’cqmu-
tion
( ~~ ) ;
il vient alorsA la
température critique
M 2014 M === o,du’ d03B8
=== 2014 ~,du d03B8
== -h ~, d ouLa différence des coefficients
angulaires
des courbes étant infinie u latempérature critique,
il s’ensuitqu’un,
aumoins,
des coefficienls angu- laires est infini.Donc,
l’une au moins des courbes admet alors une( 1 ) S. of the Thys. Soc. of London, Session ct p/’
Chem. S’oc,, I895.
( 2) Journal de Physique, ( 3 J, t. I, p. ;
parallèle
à t’axe desordonnées;
maisl’équation (5)
ne dit paslaquelle.
Tout ce que l’on connaît du
parallélisme
étroit despropriétés
duliquide
saturé (~t de la vapeur saturée autorise à penser que les deux courbes
r,~/(0)~ ~==~(0)
se raccordent toutes deux suivant unetangente
commune
parallèle à
l’axe desordonnées,
et à considérer commeimpossible
à la
température critique
d’unpoint anguleux
formé par unetangente parallèle
a t’axe des ordonnées avec unetangente oblique
à(c!
Pour
préciser
laposition
des courbes parrapport
a latangente
commune,0
et d2p d03B82 étant toujours finis,
auvoisinage
delàtempérature
critique,
le second membre del’équation (4)?
et par suite c~ est de t’ordre de u’ - u.Traçons,
dans leplan
des lapartie
de la courbe dequi
est voisine de son sommet C.’
Si - M est infiniment
petit
dupremier
ordre(voir ~),
F)g. 2.
=
d
est du secondordre
ainsi qued0, puisque d~’
esttoujours
fini.I Oilc,
à une distance de latempérature critique infiniment petite
duc -- c0 ost
infiniment petit
du ondne.Il l s’ensuit que les courbes
qui
se raccordent sont depart
et d’autre deleur
point
dejonction
ct non du mêmecôté,
sansquoi
on aurait unpoint
1> rebroussement du second genre et c, - c0 serait du second ordre
(’ )
comme d03B8
ct dp. Donc,
limdc0 d03B8
== + oo et limdc1 d03B8
= - ~, cequi
satisfait à(’équation (5).
~
( ’) Pour que cette démonstration soit valable, il faut
supposer
que les courbes et T f ( 8 )et o" = 03C6(0) ont, à la température critique, un contact du même ordre avec leur tangente
ce qui doit être en vertu du
parallélisme
de propriétés rappelé plus haut.Vérification expérimentale
dcs remarques précédentes. 2014 Les limitesvers
lesquelles
tendentséparément
c, et co, à latempérature critique,
sontfinies;
c’est un faitcxpérimental qui
ressort des Tableau; des4
et 5.Sous cc
rapport, l’hypothèse fondamentale
clc la de M.. c.st absolument
justifiée.
Comme c0 est
positif
et va constamment en croissantquand
laternpéra-
ture
s’élève,
sa limite est forcémentpositive
etparaît
être peuéloignée
de()‘~a~, 7
p.~ ).
D’autre
part,
c,peut
s’écrir.eOn a au commencement de ce
travail,
que laparenthèse précédente
est
toujours
dusigne
de c, est donc essentiellementpositif,
et sa limitene
peut
être quepositive
ou nulle.D’après
le Tableau de la page5,
cette li-mite semblerait être peu différente
de zéro,
en tout cas distincte de la limite de c~. Cette contradiction formelle avec la théorie tient évidemment à ceque les données
qui
entrent dans le calcul de c~ et c, sont un peu incertainesprés
dupoint critique.
La
régularité
de la variation de c~ et laprécision
aveclaquelle
onpeut
toujours
mesurer mportent
à penser que la loi de variation de co est très voisine d’être exacte. La mesure moinsprécise
den~a’, qui correspond
il despoids
dematière beaucoup plus
faibles que nl, concorde avec la valeur erronée de sa limite. Or l’inexactitude de ni’ doit sereporter
sur la chaleur devaporisation
L que l’on en déduit en vertu del’équation
La
comparaison
des valeurs de L trouvées ainsi etpar la
formule de peyron pourra nousrenseigner
sur Ld’abord, puis
sur//?/. La difficulté d’une tellecomparaison
auxtempératures
peuéloignées
de latempérature critique
réside dans l’incertitude ou l’on est d’une loi exacte de variation de p avec latempérature,
les nombres trouvés parSajotchewski paraissant
un peu
trop grands.
Dans ces
conditions, j’ai préfère
avoir recours à la formule(ly
donne.(B.
qui représente
assez bien lesexpériences
deltegnault
en serapprochant beaucoup
de celles deSajotclewski.
Soit doncLh
la chaleur devaporisa-
tion calculée par la formule
de Clapeyron
en se servant’de pb; on an, étant la chaleur latente externe telle que
je
l’ai donnée dans un travail antérieur(’=);
on comparera ainsiL6
à la somme p + r, ==À, :
t. p. JI + I’~ - !1y ,J1~.
!1
part
la valeur deÀ,
relative à153°, fi,
que l’on sait être un peufaible,
on voit que dans un intervalle de 30° ou 35u au-dessous de la
température critique, l’expérience
a donné des valeurslégèrement
par excès de la clia- leur devaporisation,
tandisqu’au
delà les valeursde Àt
sont par défaut(~ ).
Cela prouve
qu’au voisinage
de latempérature critique
esttrop grand
en valeur
absolue;
parconséquent,
en vertu del’équation (6),
nll est aussitrop grand
en valeur absolue. Dèslors,
oncomprend
très bienpourquoi,
dans mes
expériences,
lcrapport "2 ~
au lieu de tendre vers - ~ t à latempé-
rature
critique, paraît
tendre vers une limiteplus grande
en valeur absolue.De
plus,
si m’ cst nettementtrop petit algébriquement,
on voitpourquoi
c1 a des valeurs
trop
faibles auvoisinage
immédiat dupoint critique.
(1) J. BERTRAND,
Thermodynamique,
p. I76.(2) E. MATHIAS, Annales de la Fac, des Sc. de Toulouse pour I896, p. 43. - Par suite d’une erreur de la valeur de ri pour i53°,6 est et non comme cela est indiqué sur le Mémoire cité.
(~i) Aux températures voisines de 65°, Lb donne, comme je m’en suis assuré directement,
des valeurs supérieures de plusieurs unités à celles que donnent les nombres de Regnault
introduits dans la formule de C’:lapeyron; il est donc illusoire de vouloir comparer 03BB1 et Lb
aux basses températures.
’
Sous le bénéfice de ces remarques, on
peut
direqu’il n’y
a pas contradic- tion entre la théorie etl’expérience.
3. .
Propriétés
des courbes de titre constant. - Les courlos c,= f(0),
co ---
(0)
sont des courbes de titre constant, ceux-ciayant
pour valeurs ret o.
Quelle
scrait la forme de la courbecorrespondant
au titre constant ;~;, c’est-à-dire de la courbec~ ( 4 ) ~
L’équation (2)
montre que cette courbe est tout entièrecomprise
entrecelles des titres o et i . Si l’on dérive par
rapport
à 0 les deux membres (l~’cette
équation,
il vientD’où l’on voit immédiatement que,
pour
unevaleur fixe de 0,
toutes les courbes de titre constant sont concourantes.
Étant
données les deux courbes c,==/())
etCo==p(8),
on construiradonc aisément celle
qui correspond
à un titre constant donné.A la
température critique,
laconstruction
de latangente indiquée
ci-dessus devient
illusoire,
car a une valeur moyenne entre~
dont la h- mite est + oc etdc1 d03B8
dont la limite est - oo. Or il nepeut
y avoirvaleur de x pour
laquelle
la limite dedcx d03B8
soit finie( ’ ) ;
pour les valeurs de xplus grandes
quecelle-là,
la limite dedcx d03B8
sera pour les valeurs de xplus petites,
la limite sera - oo.Ainsi toutes les courbes de titre constant ont, à la
température critique,
lamême
tangente
communeparallèle
à l’axe desordonnées, sauf une qui
rencontre cette
tangente
sous unangle
fini. Paranalogie
avec cequi
se passe pour la courbe de saturation dans leplan
des pv, il estpermis
de supposerque c’est la courbe de titre
o,5,
pourlaquelle
a la
température critique,
rencontre toutes les sous un(1) Il n’est >>as démontré
mathématiquement
que cette valeur de x existe; cependant ,pl’admettrai.
(iui. Les
(3) donnent
paraddition,
Or l’expérience montre ( ilc la limite
‘l d(u
+ u
) cstfinie;
d’autre‘jp
I I ~~l ~11 ~ ’ 1 "
~l,
~ j ‘l~WU
I()ll,y)lllv fini;
] lil limite de c1 --E- c0 étant 2(t, il s’ensuit que lil limite (lcm -f- m’ est
également
finie.Soit un mélange de
liquide
ct de de I ct (lc x (luE’CIl maintenant la
saturation;
Sa chaleur spécifique à titreconstant x est (ÎP Ill
Pour le titre constant x, la variation de en fonction de 0 donne une courbe
comprise
entre celle de rn ---F(0)
et celle denz’ = ~ ( ~ ) ( ~ )
.Ioules los courbes x =
03A8(03B8), pour
une même valeur clo03B8,
.wnl concourantes, car on a
La limite clc celle de ét,ant la limite de scra _+- ~ suivant les cas. On pourra donc
répéter’ ici,
mot pour mot, ccqui
ndit a la
précédente
pour à savoir : il est extrêmementprobable cju’il
une valeur x du titre pour
laquelle
la courbe x =03A8(03B8) admet,
il latempérature critique,
unetangente
nonparallèle
à l’axe des Ilfaut,
pourccla,
que la valeur limite de soitfinie, puisque
les courbes del itre constant ne
peuvent
couper les courbesextrêmes;
comme la courbe de titreo 5
aprécisément
une valeur limite finie m +m’ 2,
il s’ensuit que cc nepeut
êtrequ’elle qui admette,
à15G",
unetangente oblique à
lade l’axe des ordonnées. ; -
4.
Remarques
sur losadiabatiques
tracées dans leplau
dcs pv à l’in- la courbe oc saturation. -Reprenons
lemélange
de titre x etclu
poids
1; une transformationadiabatique
infinimentpetite
sera donnée( 1) Voir h:. l’étude calorimétrique complète des liquides saturés (Ann.
lu des Sc. de Toulouse, t. X, p. 4 t;
par
Le corps de transformation restant
toujours sat-uré, ~
est fonction de0 ,
maisnon de .r. ()n a donc d03B8 === et
l’équation
différentielle d’une adiaha-tique,
dans leplan
des pv, est donnée parSon coefficient
angulaire,
aupoint ( p, v~,
est doncComme
l,dp d03B8
et cx sont essentiellementpositifs,
on voit que te coefficientangulaire
esttoujours négatif,
lapression
diminuanttoujours quand
)e vo-lume
augmente.
Au
point critique, l, dp d03B8
et cx sontfinis;
donc qui passepar
.le
sommet de la courbe de saturation coupe cclle-c’: sous un(lll/(Ie fini.
EHc nepeut
êtretangente
à la courbe desaturation,
car !a limite deFig. 3.
cx est
finie,
et elle nepeut
pas la couperorthogonalement,
parce que la limite dp cx n’est pas nullc. Onpeut
retrouver ces deux résultats a des considérations suivantesqui
utilisent la méthode de réduction nl’absurde.
I° Soit la courba de saturation dans le
plan
des pv; supposons (luebatique
CKpassant
par le sommet C soittangente
en cepoint
l ;t lade
Scrutation;
soit l’isotherme AB voisine du sommetC;
si l’on considèreAB = u’ - u comme étant un infiniment
petit
dupremier ordre,
CD =dp
est du second
ordres
ainsi que d03B8(puisque dp d03B8
estfini).
KB est au moinsdu second
ordre,
donc l’airecurviligne
CKB est au moins duquatrième
ordre.
Appliquons
leprincipe
del’équivalence
aucycle
CKBsupposé
parcouru dans le sens inverse desaiguilles
d’une montre; si l est la cllaleur latente de dilatation ou chaleur- fournie par unité delongueur
tout lelong
de l’iso-therme
AB,
on a, enremarquant
que CK ne fournit rien et ennégligeant
leordre devant le
second,
Le
produit
ll3K est du second ordre commed0 ;
il s’ensuivrait donc queest
négatif
mais a une limitefinie (’ )
à latempérature critique,
cequi
est formellement contraire à mes
expériences. L’adiabatique
passantpar le point
(_; n’est donc pastangente
à la courbe desaturation,
et la limite de cx.n’est pas inlinie.
~ü
Supposons
maintenant que la limite a de Co, c, Cx soit nulle. Alorsl’adiabatique
CK esttangente
à l’ordonnée CD.L’équation (4)
montre alors que c, - co est de l’ordre de( u’
-u),
c’est-Fig. 4.
a-dire du
premier ordre; donc,
tout lelong.
de l’isothermeAB,
comme dans la
fig.4,
cx est dupremier
ordre.°
Appliquons
leprincipe
de}’ équivalence
aucycle
infinimentpetit
( 1 ) L’application du principe de l’équivalence au cycle ACK montre, au contraire, que la
limite de ni’ est positive et infinie; ainsi, dans ce cas, l’une des limites serait finie ct
munie, cc qui est une invraisenlblance.
et supposons d’abord que CD soit une
tangente
ordinaireà l’adiabatique
au
point
C. Comme CD est du secondordre,
DK est duquatrième ordre;
on a
donc,
ennégligeant
les infinimentpetits
d’ordresupérieur
au qua-trième,
et endésignant
par 1 la chaleur latente de dilatation lelong
deCette est
impossible,
car lepremier
terme ox d0 est du t,rc>i- sièmeordre,
tandis que le second est duquatrième.
Si l’on suppose que
iq
contact del’adiabatique
CK. et de l’ordonnée (.;I)est d’ordre
supérieur ( ~ ), l’impossibilité
del’équation ( ~ )
estplus grande
encore, si l’on
peut s’exprimer ainsi,
car lDK est alors du sixième ordre etne
peut
êtreégal
à cx d~3qui
est du troisième ordrc.L’adiabatique passant
par le sommet de la courbe de saturationne
la coupe donc pasorthogonalement,
et la limite a nepeut
être nulle.L’adiabatique
CKcoupant obliquement
la courbe desaturation,
on re-trouve
géométriquement
les résultats trouvésdéjà
par une autre voie. Laconsidération d.u
triangle rectangle
infinimentpetit
CDK redonne la tion(6). L’application
duprincipe
del’équivalence
auxcycles ACK, BCK ( r,~y. r~ ~
donne ._ .. __ ..~ ~_.._Comme AK et BK sont du
premier ordre,
( ~ ) Si l’on calcule le de l’adiabatique, on constate que cette expression n’est pas nulle
au point critique.
t )n a,
plus,
1 montrant que le lieu des milieux des cordes AB est une droite
passant
par(~,
on en déduit . __C’est ta théorie de M. Haveau
(~)
un peusimplifiée
et affranchie desobjec-
tions
pouvait
!ui faire.. Lors donc
qu’on
aura à chercher lalimite~
à !atempérature critique,
(Func
expression
danslaquelle
interviennent tes coefficientsthermiques
desfluides
saturés,
il pourra être très commode deconsidérer,
avec M.Raveau,
)a
/~.
5.(cherchons,
à titred’exemple,
talimite,
à latempérature critique,
derégression
.La
fig. 5
donneL’expression
considérée a donc pour limite o,puisque
AB etdp
tendentséparément
vers ~; deplus,
elle estnégative.
Le coefficient
angulaire
de lafig.
1 auvoisinage
dupoint critique
estj C. Journal cle 3e série, t. I, p. 46I; t8y>,.
E.I7
donc
Ce coefficient
angulaire
estpositif
et tend vers une limitefinie, puisque
lestrois facteurs
qui
lecomposent
sont finisséparément.
Il serait, inutile demultiplier
lesexemples.
Jesignalerai
seulement lacommodité, quand
onétudie l’intersection de la courbe de saturation avec une
adiabatique
rieure de
la considération ducycle triangulaire
infinimentpetit
formé d’unélément
d’adiabatique,
d’un élément d.’isotherme horizontale et d’un élé-ment de la courbe
de
saturation. On reconnaît aisémentqu’une
adiaha-tique
intérieurepeut
êtretangente
à la branche de droitc(vapeur saturée)
de la courbe de saturation
(aux points
où0),
tandisqu’elle peut
êtrenormale il la branche de
gauche (côté
duliquide saturé).
Il cn est ainsiaux
points
où laquantité
de chaleurfournie
par unité delongueur
l,clong
oc, la courbe desaturation, projetée
sur l’isotherme intérieure, estla
quantité
de chaleur fournie par unité delongueur
« l,’iso-therme.