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extériorisé Cancer du col et prolapsusgénital LETTRE À LA RÉDACTION ScienceDirect

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Progrèsenurologie(2014)24,533—534

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ScienceDirect

www.sciencedirect.com

LETTRE À LA RÉDACTION Cancer du col et prolapsus génital extériorisé

Cervicalcarcinomaandcompletegenitalprolapse Motsclés: Prolapsusgénital;Cancerducol

Keywords: Genitalprolapse;Cervicalcancer;Pelvicorgan prolapse;Cervicalcarcinoma;Cervixcancer

Le prolapsusgénitalaffecte30%des femmes avecun pic d’incidenceà60ans.EnFranceen2012,l’incidenceducan- cerducoldel’utérusétaitde3028nouveauxcasparanavec unpic d’incidenceà 40ans[1]. Bienque ces deuxpatho- logiessoientfréquentes,leur associationreste néanmoins rare.Moinsde20casontétérapportésdanslalittérature.

Nous rapportons le cas d’une patiente de 87ans, sans antécédentconnunifacteurderisque(pasdeconisationni dedysplasiecervicale)consultantpourlapriseenchargede saignementsgénitaux,accompagnéd’unépisodederéten- tionaiguëd’urines.L’examencliniquemontraitunprolapsus extériorisé irréductible stadeIV selon la classification ICS POP-Q(Ba=+8,C=+8,Bp=+8),avecprésenced’unelésion ulcéro-nécrotique au niveaude la partie postéro-latérale droiteduvagin,àdistanceducol,bienlimitée,bourgeon- nante, de 10cm de diamètre sans infiltration de la vulve (Fig.1).Ceprolapsusévoluaitdepuis2ans,maisavaitété négligéparlapatiente.

Devant le caractère extériorisé irréductible etla gêne permanenteettrèsimportante,uneinterventiondeRouhier de«propreté»aétédécidée,sansbiopsiespréopératoires, dufaitdel’absenced’indicationdelymphadénectomieau vudel’âgedelapatiente.Eneffet,mêmesilediagnostic decancerduvaginétaitprobable,ilétaitpossibledepasser enzonesaine.L’analyseanatomopathologiqueaobjectivé unemassecervicalede65×70mmcorrespondantàuncar- cinomeépidermoïdeducol biendifférencié, kératinisant, infiltrantsur1cmenprofondeur,àlapartielatéraledroite etpostérieureducolavecdeslimitesvaginalessaines. La lésionaétéclasséepT1b2.Lebiland’extensionétaitnégatif (TDMTAPetTEPTDM).Ilaétédécidéderéaliseruneradio- thérapiepelvienneexternecomplémentaire.Lapatientea été revue 4mois puis 1an après la fin de sa radiothéra- pie, avec un scanner thoraco-abdomino-pelvien montrant l’absencede repriseévolutivede la maladie.Iln’existait pasderécidiveduprolapsusgénital.

Figure1. Vueduprolapsusextérioriséaveclatumeurcervico- vaginale.

Laphysiopathologiedescancersducoldel’utéruschez les patientes âgées ayant un prolapsus génital est mal connue. Il est parfois dit par certains que la localisation extra-vaginaledel’utérusseraitunfacteurprotecteurpour le cancer du col sans preuve évidente alors que d’autres pensent que l’apparition d’une lésion néoplasique serait liée à l’érosionépithéliale par lesfrottements contre les vêtements.Eneffet,laplupartdescasrapportéssontdes prolapsus évoluant depuis plus de 10ans. Devant la pré- sence de saignement sur un prolapsus génital le premier diagnosticàéliminer(parargumentdefréquence)estcelui d’atteinteendométriale etnoncervicale.Frick etal.ont analysé rétrospectivement 644pièces d’hystérectomie de patientesopéréesdeprolapsusgénitaux.Aucuncasdelésion cervicale n’existait [2]. En revanche, ils avaient observé uneprévalencede13%depathologiesendométrialeschez les patientes ménopausées présentant des métrorragies.

Dans le cas présent, une intervention de Rouhier a été décidéecontrairementauxrecommandationsdel’INCaqui préconisentpourlescancersdestade≥IB2uneradiochimio- thérapieconcomitante première.La présentationclinique delapatienterendaitindispensablelaréalisationd’unechi- rurgiedepropreté.Deplus,dans lescasdecancer ducol surprolapsustotalement extériorisé,laradiothérapiepel- viennepremière peutêtre réalisée[3],maisilparaîtplus http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2014.04.003

1166-7087/©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

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534 Lettreàlarédaction approprié de laréserver aux cas oùle traitement chirur-

gical n’est pas réalisable,lors d’une extension du cancer ducol au-delà duplan de dissection, car elle nepermet pasdeprendreenchargel’extériorisationduprolapsus.Si untraitementchirurgicalpremiern’avaitpasétédécidéde fac¸oncertaine,desbiopsiespréopératoiresauraientpermis d’obtenirun diagnosticde certitudeenquelques jours et d’adapterlapriseenchargeenfonctiondesrésultats(radio- thérapiesurprolapsusextériorisé,colpohystérectomiepuis radiochimiothérapieadjuvante,traitementchirurgicalpour correctionduprolapsusetenfincuriethérapie).L’indication delymphadénectomiedépend de l’âgeet del’état géné- raldelapatiente.Cabreraetal.ontdécritégalementun casd’adénocarcinomeàcellulesclairessurprolapsusexté- riorisé stadeIV chezune patiente de 54ans ayant euune chirurgiepremière (hystérectomie radicalecœlioscopique aveclymphadénectomiepelvienneetlombo-aortique)suivie d’une radiochimiothérapie concomitante [4]. La patiente étaitenrémission10moisaprèslafindutraitement.

Déclarationd’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeconflitsd’intérêtsen relationaveccetarticle.

Références

[1]Binder-FoucardF,Belot A,DelafosseP,BossardN. Estimation nationaledel’incidenceetdelamortalitéparcancerenFrance

entre1980et2012.Partie1Tumeurssolides.InstVeilleSanit;

2013.

[2]Frick AC, Walters MD, Larkin KS, Barber MD. Risk of unan- ticipated abnormal gynecologic pathology at the time of hysterectomyforuterovaginalprolapse.AmJObstetGynecol 2010;202(5):507e1—4.

[3]Reimer D, Sztankay A, Steppan I, Abfalter E, Lunzer H, MarthC, et al. Cervical cancer associated with genital pro- lapsea briefreviewoftheliteratureand long-termresults ofsuccessful treatmentwithradiochemotherapy and surgery in a very frail patient. Eur J Gynaecol Oncol 2008;29(3):

272—5.

[4]CabreraS,Franco-CampsS,GarcíaA,VergésR,Díaz-FeijooB, Pérez-BenaventeMA, et al. Total laparoscopicradical hyste- rectomyforcervicalcancerinprolapseduterus.ArchGynecol Obstet2010;282(1):63—7.

S.Vieillefosse,T.Thubert, C.Trichot,X.Deffieux Servicedegynécologie-obstétriqueetmédecine delareproduction,hôpitalAntoine-Béclère, AP—HP,157,ruedelaPorte-de-Trivaux,92141 Clamart,France

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:sarah.vieillefosse@gmail.com (S.Vieillefosse) DisponiblesurInternetle15mai2014

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