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Les cancers de la peau : le mélanome

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Academic year: 2022

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Les cancers de la peau : le mélanome

E.R. : Benoit Koerperich - Fondation contre le Cancer - Chaussée de Louvain 479, B-1030 Bruxelles • Fondation d’utilité publique • 0873.268.432 • P&R 21.02 CDN Communication 20.4.1283.1.1

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Des professionnels (médecins, psychologues, infirmiers et assistants sociaux) sont à l’écoute de toute personne confrontée au cancer.

Transformons l'espoir en victoire !

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Table des matières

La peau . . . . 4

Le mélanome . . . . 5

Facteurs de risque . . . . 7

Symptômes . . . . 9

Examens de diagnostic . . . . 10

Traitements . . . . 10

Suivi après traitement . . . . 14

Conseils particuliers pour ceux qui ont eu un mélanome . . . 16

Chances de guérison . . . . 17

Encore quelques conseils . . . . 18

Fondation contre le Cancer Transformons l'espoir en victoire ! . . . . 23

Lisez ceci

L’information disponible dans ce folder ou sur Internet ne remplace jamais un avis médical !

Parlez-en à votre médecin.

Lorsqu’on vous annonce un diagnostic de cancer, de très nombreuses questions et émotions se bousculent. On veut comprendre comment et pourquoi la maladie s’est

développée, quels sont les examens et les traitements indispensables, combien de temps ils risquent de durer…

On se demande si une guérison est possible, si les traitements permettent de poursuivre une vie normale ou s’il faudra se faire aider… On s’interroge sur le coût de la maladie, sur ce qu’il vaut mieux dire ou ne pas dire à son entourage…

À toutes ces questions et à bien d’autres, des réponses devront être apportées au fur et à mesure qu’elles se posent, au cas par cas, en fonction de l'évolution particulière de chaque patient. Votre médecin jouera à cet égard un rôle essentiel. Lui seul est en mesure de vous informer avec précision sur l’évolution de votre cas, pour autant que vous le lui demandiez.

Cette brochure n’a pas pour objet de tout vous apprendre sur votre traitement. Elle vous donne cependant des informations générales très importantes pour comprendre votre situation. Elle peut également vous aider à poser les bonnes questions à votre médecin ou à l’équipe médicale, si vous souhaitez en savoir plus sur votre situation particulière.

N’oubliez pas non plus vos proches. Eux aussi se posent de nombreuses questions. Ce document peut donc aussi leur être utile.

Besoin de plus d'informations sur le cancer ? Surfez sur www.cancer.be.

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La peau

Notre peau remplit différentes fonctions :

elle protège notre organisme, par exemple vis-à-vis des infections et des rayons ultraviolets (UV) ;

par l’intermédiaire de la peau, nous pouvons percevoir des signaux en provenance de notre environnement : les nerfs cutanés transmettent les stimuli douloureux, sensitifs et thermiques vers le cerveau qui « traduit » ces stimuli en sensations ;

enfin, la peau a une grande importance pour la régulation de la température corporelle ; les glandes sudoripares de la peau contribuent largement à cette régulation.

Poil

Épiderme

Derme

Hypoderme Couche cornée

Cellules basales Cellules pavimenteuses

Coupe de la peau

Notre peau est constituée de trois couches. La couche superficielle porte le nom d’épiderme, la couche inter- médiaire se nomme derme et la couche inférieure est appelée tissu conjonctif sous-cutané ou hypoderme.

L’épiderme est principalement constitué de deux types de cellules :

les cellules basales ;

les cellules pavimenteuses.

La couche cornée fait également partie de l'épiderme et se compose de plusieurs couches de cellules squameuses mortes. La couche cornée est une protection supplémentaire, par exemple contre les blessures ou le dessèchement.

Dans la couche profonde de l’épiderme se trouvent également les cellules pigmentaires ou mélanocytes (non représentées sur le schéma ci-contre). Sous l’effet des rayons ultraviolets provenant par exemple du soleil ou de lampes à ultraviolets, les mélanocytes fabriquent des pigments bruns qui diffusent dans les autres cellules de l’épiderme, donnant ce que l’on appelle le « bronzage ».

Le mélanome

Les autres formes de cancers de la peau sont détaillées dans une brochure séparée : « Les cancers de la peau (non mélanomes) ».

Mélanome signifie littéralement : tumeur noire. Ce type de cancer apparaît au départ des mélanocytes ou cellules pigmentaires. Celles-ci sont présentes sous forme disséminée dans toute la peau. Elles peuvent également être réunies en petits amas et forment alors des taches pigmentées, comme les grains de beauté (naevus). On parle de mélanome lorsque, à un endroit de la peau, les cellules pigmentaires se transforment en cellules cancéreuses. La tumeur maligne qui en résulte peut ressembler à une tache de naissance qui a changé de taille, de couleur ou de forme. Cependant, certains mélanomes n'ont pas la couleur brune typique, mais peuvent être plus rouges, bleus, gris ou être de la couleur de la peau.

Un mélanome se développe parfois au départ d’une tache pigmentée (naevus) mais le plus souvent au niveau d’une zone de peau « saine», sans tache préexistante. Les mélanomes peuvent se développer à n’importe quel endroit de la peau.

Chez les femmes, ils apparaissent un peu plus fréquemment au niveau des jambes, chez les hommes au niveau du tronc.

Les zones recouvertes de poils, comme le cuir chevelu, peuvent également être atteintes, de même que la peau sous

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les ongles. Exceptionnellement, un mélanome peut apparaître sur une muqueuse (bouche, cavités nasales, gorge, vagin, anus…), voire à l’intérieur des paupières ou dans l’oeil propre- ment dit. Comme tous les autres types de cancer, le mélanome n'est pas contagieux.

Métastases

Comme n’importe quel autre cancer, un mélanome peut envoyer des métastases ailleurs dans le corps. Par voie lymphatique, les cellules tumorales peuvent atteindre des ganglions plus éloignés dans le corps, en fonction de la localisation de la tumeur et s’y multiplier pour donner naissance à des métastases.

Les cellules de mélanome peuvent également se disséminer par voie sanguine vers d’autres endroits de l’organisme, par exemple vers les poumons, le foie, un autre site de la peau ou le cerveau. Les métastases commencent néanmoins presque toujours par apparaître au niveau des ganglions lympha- tiques proches du mélanome (appelés les ganglions lymphatiques régionaux).

Ganglions lymphatiques régionaux

Ganglions lymphatiques régionaux

Mélanome

Mélanome

Mélanome au niveau du bras et de la jambe

Incidence

En Belgique, on enregistre chaque année plus de 3000 nouveaux cas de mélanome. Jusqu'à il y a quelques années, le mélanome survenait rarement à un jeune âge. Aujourd'hui, cependant, il est de plus en plus fréquent chez les jeunes adultes, à cause de notre exposition accrue au soleil et aux bancs solaires.

Facteurs de risque

On sait depuis longtemps que la majorité des mélanomes apparaissent suite à une exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou de lampes à ultraviolets (bancs solaires par exemple). Il est particulièrement important de savoir à quelle fréquence vous avez été brûlé par le soleil (ou sur un banc solaire). Tout comme pour les autres cancers de la peau, c'est le nombre total d'heures d'exposition aux rayons du soleil ou du banc solaire qui est responsable du mélanome.

Les personnes avec un certain type de peau sont particulière ment à risque de mélanome. Vous voulez connaître votre type de peau ? Faites le test sur www.cancer.be/quel-est-votre-type-de-peau.

S’il y a eu des cas de mélanome parmi vos proches parents, vous courez également un risque accru. Lorsqu’on découvre un mélanome, il apparaît que, dans 5 % des cas, un autre membre de la famille souffre également de cette pathologie.

Le nombre de patients atteints de mélanome a considérable- ment augmenté au cours des dernières décennies. La faute, en particulier, à notre propension à nous exposer plus souvent et plus longtemps au soleil ou sur les bancs solaires.

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Naevi dysplasiques

Le mélanome semble également apparaître plus fréquemment chez les personnes présentant de nombreux grains de beauté irréguliers et multicolores : les naevi dysplasiques (naevus = grain de beauté). Les individus porteurs de ce type de naevus présentent souvent un grand nombre de grains de beauté disséminés sur tout le corps. Les grains de beauté diffèrent entre eux non seulement par leur taille, mais également par leur couleur.

C’est surtout lorsque ce type de grains de beauté dysplasiques atteint plusieurs personnes d’une même famille que le risque de développer un mélanome est clairement accru. C’est encore davantage le cas lorsqu’un membre de la famille a déjà présenté un mélanome. Un examen de tous les proches parents (parents, enfants, frères et sœurs) pour dépister ces lésions est alors nécessaire. Le dermatologue contrôlera ensuite régulièrement les membres de la famille qui présentent des naevi dysplasiques. Si, chez l’un d’entre eux, un grain de beauté se modifie, il devra être enlevé et examiné au microscope.

Symptômes

Un mélanome peut se former soit au niveau d’une peau « saine », sans tache pigmentée préalable, soit sur un grain de beauté existant.

Toute apparition/modification d’une tache pigmentée chez l’adulte doit donc attirer l’attention, surtout si elle présente les caractéristiques suivantes, résumées par la règle ABCDE :

Asymétrie : la tache présente une forme asymétrique, irrégulière par sa taille et/ou son épaisseur ;

Bords : le contour de la tache est ou devient irrégulier, en un ou plusieurs endroits ;

Couleur : souvent, la tache est au départ très foncée, puis elle évolue vers toutes les couleurs mélangées (brun clair ou foncé, rouge, bleuté, noir...) ;

Dimension : la tache a un diamètre supérieur à 5-6 mm ; Évolution : la tache change d’aspect, de taille, de couleur, d’épaisseur.

Les symptômes qui sont susceptibles d’apparaître un peu plus tard sont :

des saignements ;

des démangeaisons ;

la formation d’une blessure avec une croûte.

Tous les mélanomes n’ont pas une couleur sombre. Quelquefois, des cellules pigmentaires devenues malignes ne forment plus de pigments ; de tels mélanomes sont dits « amélanotiques ».

Comme ils ne présentent pas les caractéristiques habituelles, on a tendance à les prendre à tort pour des lésions bénignes.

Lorsqu’une personne consulte son médecin parce qu’elle présente un ou plusieurs des symptômes susmentionnés et qu’il existe une suspicion de mélanome, ce patient est immédiatement référé à un spécialiste, habituellement un dermatologue, parfois un chirurgien.

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Examens de diagnostic

Un diagnostic de mélanome n’est pas aisé à établir, même par un dermatologue. Il n’est donc pas rare que le médecin demande l’avis d’un autre spécialiste afin de se concerter sur ce qu’il convient de faire.

S’il existe une suspicion de mélanome, un examen micro­

scopique est toujours nécessaire. La tumeur doit pour cela être prélevée sous anesthésie locale. Cette intervention porte le nom d’excision diagnostique.

Un autre spécialiste, l’anatomopathologiste, examinera au microscope l’échantillon de tissu prélevé. Il faut parfois attendre une semaine ou deux avant de connaître le résultat de ces examens.

Traitements

Chirurgie

Le traitement commence toujours par une chirurgie : le mélanome est retiré, en respectant des marges de sécurité plus ou moins étendues. Sur base de l’examen de la tumeur qui a été enlevée par chirurgie (excision diagnostique), et en particulier de l’épaisseur de la tumeur, les médecins évaluent s’il est nécessaire d’enlever davantage de peau et de tissus tout autour de la lésion. C’est ce que l’on nomme l’excision définitive, qui a généralement lieu sous anesthésie locale, parfois sous anesthésie générale, en particulier lorsqu’une

« plastie cutanée » ou un curage ganglionnaire sont nécessaires. L’excision définitive doit se faire dans les 6 semaines après l’excision diagnostique.

Plastie cutanée

Parfois, la quantité de peau enlevée laisse une plaie opéra toire trop large pour être refermée. On procède alors à une greffe de peau. Habituellement, on utilise pour cela un morceau de peau prélevé sur la cuisse. Ce prélèvement laissera une légère trace.

Prélèvement des ganglions lymphatiques régionaux Si, en plus du mélanome, l'un de vos ganglions au niveau du cou, de l’aisselle ou de l’aine est atteint, il sera lui aussi enlevé.

Généralement, tous les ganglions lymphatiques avoisinants sont prélevés en même temps. Il est en effet possible que ceux-ci contiennent également des cellules cancéreuses.

Radiothérapie

Dans certains cas, le médecin conseille d’irradier la tumeur, l’emplacement où se situait la tumeur ou les métastases. C’est ce que l’on nomme la radiothérapie. Cette technique permet de détruire totalement ou partiellement les cellules malignes. Les cellules cancéreuses tolèrent généralement moins bien les rayons que les cellules saines et ne se réparent pas ou pratiquement pas.

Les cellules saines se réparent quant à elles habituellement bien.

L’irradiation est administrée le plus précisément possible à l’endroit de la tumeur. Les séances sont habituellement quoti- diennes, pendant plusieurs semaines. L’irradiation proprement dite ne dure que quelques minutes et on ne ressent rien de particulier. Toutefois, après un certain temps, la dose cumulée de rayons peut engendrer des effets secondaires, tels qu’une

« brûlure » de la peau comparable à un coup de soleil sévère.

Habituellement, la peau guérit dans un délai de quatre à six semaines après la fin du traitement.

La fatigue constitue un autre effet secondaire extrêmement fréquent. Souvent, cette fatigue persiste jusqu’à plusieurs semaines après la fin du traitement. Les éventuels autres effets secondaires dépendent de l’endroit irradié. Le radiothérapeute pourra vous en dire plus à ce sujet.

Vous trouverez plus d'informations sur la chirurgie sur notre site www.cancer.be.

Vous trouverez plus d'informations sur la radiothérapie sur notre site www.cancer.be.

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Chimiothérapie

Quand un mélanome atteint une certaine épaisseur, il existe un risque que les cellules tumorales soient parvenues, par voie lymphatique ou sanguine, en divers autres endroits de l’organisme (métastases au poumon, foie, cerveau). Si c’est votre cas, on vous proposera généralement de compléter votre traitement par une chimiothérapie.

Les médicaments utilisés en chimiothérapie atteignent les cellules dans la (quasi-) totalité du corps, et donc également les cellules cancéreuses qui n'auraient pas été mises en évidence lors des examens.

La chimiothérapie peut engendrer des effets secondaires désagréables tels que des nausées, des vomissements et de la fatigue. La plupart d'entre eux peuvent aujourd’hui être efficace- ment combattus par des médicaments.

Immunothérapie

Le traitement par immunothérapie a pour but d'aider votre système immunitaire à combattre le mélanome. Il n'est généralement pas utilisé comme traitement unique mais, par exemple, après une intervention chirurgicale si l'on a découvert que le mélanome s'est propagé à travers les vaisseaux lympha tiques. Plusieurs types d'immunothérapies peuvent être utilisées et le médecin choisira celle qui convient le mieux. Parmi les types d'immunothérapies qui peuvent être utilisées dans le traitement du mélanome, il y a : les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire (pembrolizumab, nivolumab, ipilimumab) et l'interleukine-2.

Thérapie ciblée

Comme leur nom l'indique, les médicaments ciblés agissent sur des « cibles » spécifiques de la cellule cancéreuse. Il s'agit de petites anomalies qui n'apparaissent que dans les cellules cancéreuses et peu ou pas du tout dans les cellules normales.

Ces cibles (qui ne sont pas communes à tous les mélanomes) sont :

des mutations du gène BRAF ;

des mutations du gène C-KIT.

Plusieurs types de traitements ciblés peuvent être utilisés contre les mélanomes et le médecin choisira celui qui vous convient le mieux. Parmi les thérapies ciblées pouvant être utilisées dans le traitement du mélanome, citons : le vemurafenib, le dabrafenib, l'encorafenib, le trametinib, le cobimetinib, le binimetinib, l'imatinib et le nilotinib.

Attention : ces traitements ne fonctionnent que si les cibles qu'ils visent sont effectivement présentes dans les cellules cancéreuses d'un patient donné, ce qui n'est pas le cas chez toute personne atteinte d'un mélanome. Par conséquent, le médecin doit effectuer au préalable un certain nombre de tests pour le savoir.

Vous trouverez plus d'informations sur l'immunothérapie sur notre site www.cancer.be.

Vous trouverez plus d'informations sur les thérapies ciblées sur notre site www.cancer.be.

Vous trouverez plus d'informations sur la chimiothérapie sur notre site www.cancer.be.

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Suivi après traitement

Étant donné que l’on ne peut jamais être certain que des cellules cancéreuses ne se sont pas échappées de la tumeur pour atteindre d’autres endroits de l’organisme, il est indispensable d’effectuer régulièrement des examens de contrôle. Ce risque dépend de l’épaisseur du mélanome au moment du diagnostic : plus il est épais, plus ce risque est important.

Lors des examens de contrôle, le médecin vérifie si les ganglions lymphatiques régionaux n’ont pas augmenté de volume. Si tel est le cas, un nouveau traitement est indispensable. Une opération a lieu, comme décrit

précédemment. Il est important d’éliminer chirurgicalement le plus rapidement possible tout ganglion qui a augmenté de volume afin de prévenir une progression ultérieure de la maladie.

L’examen de contrôle comprend également l’examen de la cicatrice et de la zone cutanée située entre la cicatrice et les ganglions lymphatiques régionaux. L'objectif est de repérer d'éventuelles récidives locales ou des métastases.

Si vous présentez de nombreux grains de beauté ou naevi dysplasiques, vous devrez faire contrôler régulièrement la totalité de votre peau. Il s’agit alors de dépister les éventuels nouveaux grains de beauté ou les modifications des naevi existants. Il est important, lors de chaque contrôle de la peau, de signaler au spécialiste les modifications que l’on a soi- même remarquées.

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Conseils particuliers pour ceux qui ont eu un mélanome

Examinez-vous

En plus du contrôle par le spécialiste, il est souhaitable de surveiller soi-même attentivement sa peau, une fois tous les deux à trois mois, à la recherche d’éventuelles modifications.

Soyez attentif à :

toute modification au niveau de la zone cicatricielle mais aussi autour ;

la présence de nouvelles taches pigmentées à un endroit où la peau en était jusqu’alors dépourvue ;

des modifications au niveau de taches pigmentées existantes ;

une augmentation de volume d’un ou plusieurs ganglions au niveau du cou, des aisselles ou de l’aine, en fonction de l’emplacement du mélanome excisé.

Si l’on remarque une ou plusieurs modifications, mieux vaut prendre rendez­vous chez son médecin sans tarder.

Faites attention au soleil

Les coups de soleil fréquents, dus au soleil ou aux rayons UV des bancs solaires, sont les principales causes des mélanomes.

Il est dès lors recommandé de tenir compte des conseils suivants.

La meilleure protection est celle offerte par les vêtements.

Si vous devez malgré tout rester souvent et longtemps au soleil, par exemple dans l’exercice de votre profession, vous avez tout intérêt à vous couvrir les bras et les jambes.

Pour vous protéger le visage et le cou, le port d’un chapeau, d’une casquette ou d’une visière est conseillé.

Pendant les périodes ensoleillées, utilisez une crème solaire dotée d’un facteur de protection élevé contre les UVB et les UVA.

Évitez autant que possible de vous exposer au soleil entre midi et trois heures de l’après-midi (heure d’été). C’est à ce moment, en effet, que les rayons ultraviolets sont les plus forts.

Les personnes qui ont été traitées pour un mélanome ne doivent pas fuir totalement le soleil ; les bains de soleil leur sont toutefois formellement déconseillés, ainsi que l’usage de bancs solaires et autres lampes à bronzer.

Ne craignez pas la pilule contraceptive

Il y a quelques années, une bonne partie des gens pensaient que la pilule contraceptive augmentait le risque de mélanome.

Aujourd'hui, on sait qu'il n'en est rien. S'il est vrai que le mélanome survient plus souvent chez des femmes qui prennent la pilule, c'est tout simplement parce que ce sont ces femmes qui s'exposent le plus au soleil ou prennent des séances de bronzage sur les bancs solaires.

Chances de guérison

Les chances de guérison définitive sont élevées lorsqu’un mélanome est détecté et traité précocement.

À l’heure actuelle, les mélanomes sont le plus souvent détectés avant d’avoir donné naissance à des métastases visibles. En présence d’un mélanome plus épais, le risque que des cellules cancéreuses soient parvenues à un autre endroit de l’organisme (micrométastases) est plus important.

Les métastases apparaissent le plus souvent au cours de la première année après le traitement, mais parfois après une période plus longue.

Quant à savoir quelles sont vos chances individuelles de guérison, le mieux est d’en discuter avec votre médecin traitant. Les pourcentages que l’on peut lire dans les statistiques ou sur internet ne sont pas applicables tels quels à chaque situation individuelle.

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Encore quelques conseils

Lutter contre la fatigue

La fatigue est un effet secondaire très fréquent du cancer et/ou de ses traitements. Elle peut être ressentie longtemps après la fin des traitements.

Votre médecin et/ou l’équipe médicale, peuvent vous aider à en réduire les effets.

Pratiquer une activité physique adaptée, pendant et après les traitements, permet de retrouver un certain tonus.

Cela peut faciliter les petits efforts quotidiens.

Soulager la douleur

Le médecin et/ou le personnel soignant peuvent vous aider à soulager les douleurs. Suivez toujours strictement leurs recommandations, notamment concernant les doses prescrites d'antidouleurs.

Pour que manger reste un plaisir

Si la maladie ou les traitements perturbent votre alimentation, vous pouvez demander conseil à un diététicien spécialisé en oncologie (oncodiététicien).

Ne suivez pas de votre propre initiative un prétendu régime

« anticancer ». Leur efficacité est loin d’être démontrée, et cela risque fort d’affaiblir davantage votre corps. Soyez également prudent avant de prendre des compléments alimentaires.

Certains d’entre eux peuvent perturber l’efficacité du traitement.

Plus d'informations (conseils, recettes, annuaire d'onco- diététiciens, etc.) sur www.cancer.be/alimentation-recettes ou par téléphone au Cancerinfo : 0800 15 801.

Plus d’informations sur l'activité physique pendant et après un cancer sur www.cancer.be ou par téléphone au Cancerinfo : 0800 15 801.

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L’importance d’un bon moral

Pendant la maladie, il est normal d’avoir des hauts et des bas.

L’équipe soignante est là pour vous aider à passer ce cap difficile.

Après la fin d’un traitement contre le cancer, il faut reprendre pied dans la vie « normale », parfois retourner au travail, et pourtant vous vous sentez comme rescapé(e) d’une aventure difficile à partager.

Si vous éprouvez des difficultés, parlez-en à un proche, à un membre de l’équipe soignante, à un psychologue ou aux membres d’une association de patients.

Attention aux interactions médicamenteuses !

Certains médicaments (conventionnels ou issus de thérapies complémentaires) peuvent modifier l’efficacité des traitements anticancéreux.

Faites une liste des traitements que vous suivez (médicaments mais aussi vitamines, plantes, régimes, etc.) et discutez-en avec votre médecin et/ou l'équipe soignante lors de vos consultations.

Ces brochures complémentaires sont disponibles sur www.cancer.be/publications ou par téléphone au Cancerinfo 0800 15 801 :

• Thérapies complémentaires et cancers.

• Guide des compléments alimentaires.

La Fondation contre le Cancer propose également un coaching psychologique complémentaire par téléphone.

Plus d'informations sur www.cancer.be ou par téléphone au Cancerinfo : 0800 15 801.

Les tabacologues de Tabacstop vous fournissent gratuitement des informations, des conseils et un accompagnement pour arrêter de fumer. Contactez-les au 0800 111 00 ou via conseil@tabacstop.be.

Arrêter de fumer

Si vous fumez, pensez à arrêter. Arrêter de fumer a souvent un effet positif sur l'efficacité du traitement chez les patients atteints d’un cancer.

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Le CSO, un partenaire

tout au long du traitement

Le « Coordinateur de soins en oncologie » est un/une infirmier/infirmière spécialisé(e) qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements que vous allez suivre.

Il/elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable par téléphone ou par mail pour répondre à vos questions.

L'importance d’une relation de confiance avec ceux qui vous soignent

N’hésitez jamais à interroger l'équipe soignante (médecins, infirmières et autres) et à répéter vos questions jusqu’à obtenir une réponse compréhensible. Construisez un véritable dialogue avec eux. Cela vous permettra de prendre, de commun accord et en toute confiance, les décisions qui s’imposent.

La Fondation contre le Cancer

Transformons l'espoir en victoire !

Au sein de la Fondation contre le Cancer, nous avons pour missions :

• D'abord et avant tout de financer les meilleures équipes de chercheurs qui travaillent à mieux comprendre les mécanismes d'apparition de la maladie, qui vont ainsi pouvoir trouver des méthodes de traitement encore plus performantes, qui améliorent les chances de guérison et la qualité de vie des patients. En effet, pour vaincre le cancer, c’est la recherche scientifique qui transforme petit à petit l’espoir en victoire.

• D’agir nous-même quand c’est nécessaire et notamment par le financement de projets psycho- sociaux qui permettent d’avoir un impact sur la qualité de vie des personnes atteintes d’un cancer ou de leurs proches.

• De mobiliser tous les acteurs, car ensemble nous serons plus efficaces et avancerons plus vite.

• D’informer en renforçant les connaissances globales sur le cancer, sur les mécanismes d'apparition de la maladie et sur les traitements ; de traduire les résultats de la recherche en informations accessibles et compréhensibles pour le grand public.

Références

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