• Aucun résultat trouvé

Les traitements adjuvants du mélanome

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Les traitements adjuvants du mélanome"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Images en Dermatologie Vol. X - n° 3 mai-juin 2017 90

ONCODERMATOLOGIE

Quoi de neuf ?

Au cours de cette session,ont été présentés :

• des données de tolérance actualisées de l’étude rando- misée de phase III comparant l’ipilimumab 3 ou 10 mg/kg à l’interféron alpha à fortes doses (1) ;

• les résultats du bévacizumab en traitement adjuvant du mélanome de mauvais pronostic (AVAST-M) [2] ;

• les résultats d’une étude randomisée de phase III de foté- mustine en adjuvant dans la prise en charge des mélanomes uvéaux de mauvais pronostic (3).

Références bibliographiques

1. Tarhini AA et al. A phase III randomized study of adjuvant ipilimumab (3 or 10 mg/kg) versus high-dose interferon alfa-2b for resected high-risk melanoma (US Intergroup E1609):

preliminary safety and efficacy of the ipilimumab arms. Congrès américain d’oncologie 2017, abstr. 9500.

2. Corrie PG et al. Adjuvant bevacizumab as treatment for me- lanoma patients at high risk of recurrence: final results for the AVAST-M trial. Congrès américain d’oncologie 2017, abstr. 9501.

3. Piperno-Neumann S et al. A randomized multicenter phase 3 trial of adjuvant fotemustine versus surveillance in high risk uveal melanoma (UM) patients (FOTEADJ). Congrès américain d’oncologie 2017, abstr. 9502.

Discussion au cours du congrès américain d’oncologie (ASCO

®

2017)

Les traitements adjuvants

du mélanome

V. Descamps

(Service de dermatologie, hôpital Bichat, AP-HP, Paris)

Alors que l’interféron dispose actuellement d’une autorisation dans cette indication, sa prescription est variable d’un pays à l’autre, et le schéma utilisé est très différent, allant de faibles à de fortes doses. Les effets indésirables associés à ce traitement sont un facteur limitant majeur à sa prescription. Ainsi, en Allemagne, il reste relativement prescrit mais le nombre de ces prescriptions diminue régulièrement (diapositive 1).

De même, alors que la prescription d’ipilimumab en adjuvant est autorisée dans certains pays à la posologie de 10 mg/kg (États-Unis, Australie, Allemagne), celle-ci est limitée du fait de sa mauvaise tolé- rance. L’intérêt de l’ipilimumab à 3 mg/kg ne pourra être confirmé qu’avec les données de survie globale (SG). Bien que l’orateur affirme que la SG est un paramètre plus robuste que la survie sans progression (SSP), il faut aussi tenir compte du risque de modification de la SG par les traitements consécutifs pris en phase métastatique, car les traitements actuels du mélanome métastatique sont plus efficaces d’année en année et influent donc sur la survie.

Conclusion

Il n’y a donc pour l’orateur aucun “standard” actuel comme traitement adjuvant du mélanome de mauvais pronostic.

Il est probable que les nombreuses études en cours vont prochaiment modifier nos prises en charge. Ces études comprennent les anti-PD1, l’association anti-PD1 et ipilimumab, les thérapies ciblées, soit anti-BRAF seul, soit combothérapie (anti-BRAF et anti-MEK) pour les mélanomes mutés BRAF (diapositive 2). Une nouvelle révolution est en marche…

V. Descamps déclare avoir des liens d’intérêts avec BMS et Novartis.

Discussion

Les deux dernières études étaient négatives (2, 3). La première apportait comme information principale (connue) que l’ipilimumab à 3 mg/kg était mieux toléré que l’ipilimumab à 10 mg/kg. Mais aucune donnée n’était présentée sur l’efficacité.

Quel traitement adjuvant dans les mélanomes de mauvais pronostic ?

Peter Mohr a proposé de répondre à la question : quel traitement adju-

vant proposer aujourd’hui dans les mélanomes de mauvais pronostic ?

L’orateur a signalé que les résultats concernant l’étude du mélanome

uvéal témoignent une fois encore qu’il n’y a pas de place pour la

chimiothérapie en traitement adjuvant du mélanome.

(2)

Images en Dermatologie Vol. X - n° 3 mai-juin 2017 91

Diapositive 1

Diapositive 2

Références

Documents relatifs

Par ailleurs, les grossesses chez les femmes infertiles sont plus souvent tardives, et le risque plus élevé chez les utilisatrices pares observé dans des études précédentes

Le mélanome cutané, tumeur maligne des mélanocytes, est associé à une incidence et une mortalité croissante dans les pays développés. Très agressif, il représente moins

– Les résultats préliminaires de l’essai MOSAIC [13] comparant FOLFOX 4 et LV5FU2 chez 2 246 patients (40 % de stades II et 60 % de stades III) montrent une amélioration

L'addition d'urée aux systèmes tanin - paraformaldéhyde améliore la réaction de Ana, avec notamment des valeurs de modules supérieures aux mêmes températures L'addition d'urée

This idea of having a disordered scaling limit is not directly related to disorder relevance as we discussed it in the previous sections, but it provides a new approach to the

3 semaines, puis entretien trimestriel) au nivolumab (3 mg/kg tous les 15 jours) sur une durée totale de 1 an dans chaque bras pour des mélanomes de stade IIIB/C ou IV

L’association inhibiteur de BRAF + inhibiteur de MEK est devenue le traitement de référence des mélanomes métastatiques avec mutation de BRAF du fait de meilleurs taux de réponse

VRAI, la TEP-TDM est utile pour confirmer l’absence de foyer métastatique actif ; elle est d’autant plus informative quand on décide de suspendre le traitement avec une maladie