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Évaluation d’un syndrome clinique
d’hyperactivité vésicale non neurologique
Evaluation of non-neurogenic overactive bladder syndrome V. Phé
a,∗, X. Gamé
baSorbonneUniversité,serviced’urologie,hôpitalPitié-Salpêtrière,Assistance Publique—HôpitauxdeParis,Paris,France
bDépartementd’urologie,transplantationrénaleetandrologie,CHUdeRangueil,université Paul-Sabatier,Toulouse,France
Rec¸ule26juillet2020 ;acceptéle4septembre2020
MOTSCLÉS Hyperactivité vésicale; Évaluation; Calendrier mictionnel; Questionnaires; Qualitédevie; Infectionurinaire; Résidu
post-mictionnel; Cystoscopie; Urodynamique
Résumé
Introduction.—L’évaluation initiale des patients souffrant du syndrome clinique d’hyperactivitévésicale(SCHV)afaitl’objetderecommandationsinternationales.
Objectif.—Faireunesynthèse desconnaissancesactuellessurl’évaluationdusyndromecli- niqued’hyperactivitévésicale(SCHV).
Méthode.—UnerevuesystématiquedelalittératureàpartirdePubMed,EmbaseetGoogle Scholaraétémenéeenjuin2020.
Résultats.—Le recueil précis de l’anamnèse et l’évaluation des symptômes du bas appa- reilurinaireestla premièreétapedel’évaluationdespatients ayantunSCHV.Enoutre, la recherchede facteurs,favorisantsl’éliminationde causesurologiques pouvantêtre respon- sablesd’urgenturiesetlarecherchedecontre-indications thérapeutiques,sontessentielles.
L’examen clinique et le calendrier mictionnel d’une durée de 3 à 7 jours font partie de l’évaluationinitiale.Les auto-questionnairesvalidés enfranc¸ais mesurentla gêneressentie parlepatientetl’impactsurlaqualitédevie.Labandeletteurinaireetl’examencytobacté- riologiquedesurinespermettentd’élimineruneinfectionurinaire.Lacytologieurinaireetla cystoscopiecherchentunetumeurdevessieencasdecontexteévocateur.Lamesuredurésidu post-mictionnelévalueuntroubledevidangevésicaleassocié.Lebilanurodynamiqueetles examensd’imagerienesontpasdesexamenscomplémentairesdepremièreintention.
Conclusion.—Ilestessentieldebienconnaîtrel’évaluationinitialeduSCHVafind’instaurerun traitementadaptéàlagêneressentieparlespatients.
©2020ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
∗Auteurcorrespondant.
Adressee-mail:veronique.phe@aphp.fr(V.Phé).
https://doi.org/10.1016/j.purol.2020.09.001
1166-7087/©2020ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
KEYWORDS Overactivebladder;
Assessment;
Bladderdiary;
Questionnaires;
Quality
Summary
Introduction.—Internationalguidelinesexistregardingtheinitialassessmentofpatientssuf- feringfromoveractivebladder(OAB).
Objective.—TosynthesizecurrentknowledgeontheevaluationofOAB.
Method.—A systematic literature review based on Pubmed, Embase, Google Scholar was conductedinJune2020.
Results.—Anaccuratetakingofhistoryandassessmentoflowerurinarytractsymptomsare thefirst stepsoftheevaluationofpatientswithOAB.Inaddition,thesearchofriskfactors forOAB,theexclusionofurologicalcauseswhichcanberesponsibleforurgencyandtheiden- tificationoftherapeuticcontra-indicationsareessential.Theclinicalexaminationanda3-to 7-daybladderdiaryarepartoftheinitialassessment.Self-questionnairesvalidatedinFrench measurepatients’botherandtheimpactonqualityoflife.Theurinestriporcultureeliminates aurinarytractinfection.Urinarycytologyandcystoscopyinvestigateabladdertumorincase ofriskfactor.Thepost-voidresidualvolumehastobemeasuredincaseofvoidingsymptoms.
Urodynamicsandimagingarenotfirst-linetests.
Conclusion.—TheunderstandingoftheinitialevaluationofOABisessentialtointroducetreat- mentsadaptedtopatients’bother.
©2020ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
L’évaluation d’un patient, ayant un syndrome clinique d’hyperactivité vésicale (SCHV), permet, tout d’abord, d’évaluer les symptômes du bas appareil urinaire et de s’assurerqu’ils’agitd’unSCHVisolé,d’exclureunemaladie urologiquepouvants’exprimerparuneurgenturie(tumeur vésicale, infection urinaire, calcul vésical), éventuelle- ment de comprendre le mécanisme physiopathologique et l’étiologie et, enfin, d’orienter la stratégie thérapeu- tique.Cetteévaluationafaitl’objet derecommandations européennesainsiquenord-américaines[1—3].Uneétude franc¸aisearapportéqueseul untiers despersonnessouf- frantduSCHV avaientconsultéunmédecin pource motif [4] et que, parmi elles, 55 % avaient rencontré un uro- logueaucoursdeleurparcoursdesoins.Lepremiercontact étaitmajoritairement réaliséavecunmédecingénéraliste (66 % des cas). Dans cette étude, il a aussi été mis en évidenceunedisparitéimportante entrelesexamens réa- lisés de première intention et les recommandations de prise en charge [1—4]. En effet, alors que l’examen cli- nique,larecherched’infectionurinaire,lesquestionnaires d’évaluationdessymptômesetlecalendriermictionnelsont identifiés comme étant des examens de première ligne, ils étaient peu prescrits. En revanche, le bilan urodyna- mique,lesexamensradiologiquesoulacystoscopieétaient souventprescrits, alors que ces examens sont considérés commedesoutilsdesecondelignedansl’explorationd’un SCHV[1—4].
L’objectif de ce travail était, à partir d’une revue de la littérature, de faire une synthèse des connaissances actuellessurl’évaluationduSCHV.
Matériel et méthode
Une revuesystématique delalittérature à partirde Pub- Med,EmbaseetGoogleScholaraétémenéeenjuin2020.
Lesmotsclésutilisésdanslarechercheétaient:«overac- tive bladder» [all fields] and «evaluation »[all fields],
«overactivebladder»[allfields]and«urodynamics»[all fields],«overactive bladder»[allfields] and«question- naires».Lesarticlesobtenusontensuiteétésélectionnésen fonctiondeleuranciennetéetleurtype.Lesarticlesorigi- naux,lesméta-analyses,lesrecommandationsetlesarticles derevuelesplusrécentspubliésenfranc¸aisetenanglais ontétéconservés.Autotal,6658articlesontététrouvéset 134sélectionnés.
Résultats
Lesexplorations réaliséesdans le cadredubilandu SCHV sontrésuméesdansleTableau1.
Interrogatoire
L’anamnèseetlessymptômes.Lerecueildel’anamnèseest lapremièreétaped’évaluationd’unSCHV[1—3].Eneffet, l’anamnèseestessentiellepourorienterl’examenphysique etlaprescriptiond’examenscomplémentaires.
Aucoursdecetteévaluationinitiale,lessymptômesdu bas appareil urinaire sont précisés, ainsi que leur durée et leur évolution. Ils sont ainsi classés en symptômes de laphasederemplissage(urgenturie,incontinenceurinaire parurgenturie,pollakiurie,nycturie,incontinenceurinaire
Tableau1 Indicationsdesexplorationsdansl’évaluationdusyndromecliniqued’hyperactivitévésicale.
Explorations Détails Indications
Interrogatoire Anamnèse
Caractérisationdessymptômesdubas appareilurinaire(troublesdelaphasede remplissage,delaphasedevidangeet delaphasepost-mictionnelle)
Durée,évolution
Modedevie(profession,lieudevie, loisirs,boissons)
Antécédents,comorbidités,traitements médicamenteuxetcontre-indications médicamenteuses
Systématique
Examenphysique Examenabdominal
Examenpérinéalgynécologiqueet prostatiqueavectoucherspelviens Troublesdecognition,dedextérité,de mobilité
Œdèmesdesmembresinférieurs Troublesneurologiques
Systématique
Calendrier mictionnel
Réalisésur3à7jours Systématique
Questionnairede symptômesetde qualitédevie
Enfranc¸ais I-QOL ICIQ KHQ MHU USP Ditrovie Contilife
Systématique
Bandelette urinaire/examen cytobactériologique desurines
Élimineruneinfectionurinaire Systématique
Résidu
post-mictionnel
Évaluéparuneéchographie Sisymptômesdelaphasedevidangeou instaurationd’untraitementpouvantaggraver lerésidu,incontinenceurinairecompliquée Cystoscopieet
cytologieurinaire
Exclured’autrescausesdesymptômes associésausyndromeclinique
d’hyperactivitévésicale(tumeurdela vessie,carcinomeinsitu,calculs vésicaux,corpsétrangers,lésionsde cystiteinterstitielle)
Siinfectionsurinairesrécidivantes,hématurie, douleursvésicales,antécédentsdechirurgiede l’incontinenceurinaireoudechirurgie
pelvienne,radiothérapiepelvienne,exposition auxcarcinogènesurinaires,suspiciondefistule, diverticuleurétral,malformationdesvoies urinaires,risqued’obstructionsous-vésicale Bilanurodynamique Selonlesstandardsdel’International
ContinenceSociety
Sidoutediagnostique,discordanceentreles symptômesrapportésetlesobservations cliniques,antécédentsderadiothérapie, antécédentsdechirurgiepelvienne,pathologie neurologique,antécédentsdechirurgiede l’incontinenceurinairedechirurgie prostatique,suspiciond’obstruction sous-vésicaleoud’hypocontractilité
détrusorienneoudetroubledelacompliance, incontinenceurinairemixte,risquede détériorationduhautappareilurinaire Examend’imagerie Échographie,scanner,IRM Aucasparcas
MHU:mesureduhandicapurinaire;KHQ:KingHealth’sQuestionnaire;I-QOL:IncontinenceQualityofLife;ICIQ:International ConsultationonIncontinenceQuestionnaire;USP:UrinarySymptomProfile.
à l’effort, énurésie), symptôme de la phase de miction (jethésitant,jethaché,jetfaible,jetintermittent,jeten arrosoir,mictionparpoussée,gouttesterminales),etsymp- tômesdelaphasepost-mictionnelle(sensationdevidange vésicaleincomplète,gouttesretardataires)[5,6].Encequi concernel’urgenturie,l’interprétationducaractèresoudain etimpérieuxd’urineresthautementsubjectiveetpeutêtre difficileàévaluer.Néanmoins,leclinicienpeutsimplement demanderau patients’ilexiste desdifficultés àatteindre lestoilettes à tempsensupposant que le patientait une mobiliténormale.
Lemodedevie.Leshabitudesdeconsommationdebois- sonsdoiventêtreétudiées(quantitésquotidiennes,typede boissons) [7,8].La profession, le lieu de vieainsi que les loisirssontutilesàpréciserégalement.
Les antécédents, comorbidités et traitements médi- camenteux. La recherche de comorbidités (maladies neurologiques,problèmedemobilité,diabète,troublesdu transit,douleurpérinéale,etc.)pouvantaggraverlessymp- tômes du SCHV est réalisée (voir les articles du présent rapportsur lesfacteurs derisquesetphysiopathologiedu SCHV).
Laprésenced’une hématurie,d’uneinfectionurinaire, d’antécédents de chirurgie pelvienne (en particulier chi- rurgiedel’incontinenceurinaire,duprolapsusetchirurgie prostatique) oude radiothérapie, defuites urinairesper- manentes suggérant l’existence d’une fistule urinaire, et de difficultés à la vidange, doit faire réaliser des exa- menscomplémentairesplusspécifiques.Chezlesfemmes, larecherched’antécédentsgynécologiquesetobstétricaux permetdecomprendrelacausesous-jacenteetd’identifier lesfacteurspouvantimpacterlesdécisionsthérapeutiques [9]. Par ailleurs, les autres antécédents et le traite- mentmédicamenteuxdétaillédoiventêtrerelevés,carils peuventavoirunretentissementsurlessymptômesurinaires ou encore constituer une contre-indication potentielle à l’introductiondes traitements depremière ligne.Ainsi, il estutiledenoterlaprésenced’unintervalleQTprolongé, d’unehypertensionartériellenoncontrôlée,d’uneconstipa- tion,d’unemyasthénie,d’unglaucomeàangleferméouune insuffisancerénale et hépatique. Deplus, les diurétiques peuvent être responsables d’une urgenturie, de pollakiu- rieetd’incontinenceurinaire parurgenturieparexcèsde production d’urine [10]. Les bêtabloquants et les médi- camentsantiparkinsonienspeuventprovoquerdestroubles delavidangevésicale.Lesneuroleptiques,lesbenzodiazé- pines,etlesalpha-bloquantspeuventdiminuerlapression urétrale.
Une attention particulière devrait être accordée aux personnes âgées qui ont souvent une liste importante de médicaments et une réserve physiologique moindre pour répondreauxeffetsindésirablesdestraitements[11].
Examen physique
Enréalité,ilyapeudedonnéesdanslalittérature ayant prouvéuneaméliorationdelapriseenchargeduSCHVpar unexamenphysiquedétaillé.Cependant,unlargeconsensus suggèrequecettepartiedel’évaluationestessentielle[2].
L’examen physique comprendunexamen abdominal,à larecherche d’une masse abdominaleoud’un globevési- cal ainsi qu’un examen périnéal avec touchers pelviens.
L’examendupérinéeféminininclutuneévaluationdelatro- phicitévulvo-vaginaleainsiquelarecherched’unprolapsus des organes pelviens[9,12].Demanière systématique,un testd’effortestréaliséafinderechercheruneincontinence urinaireàl’effortassociéeauSCHV.Unepathologieprosta- tiqueestrecherchéechezl’homme.Unexamenplusgénéral permetd’apprécierl’étatcognitif,l’indicedemassecorpo- relle,la dextérité,la mobilité, laprésence d’œdème des membresinférieurs.
L’existencedetroublescognitifsestliéeàlagravitédes symptômesetadesimplicationssurlesobjectifsetoptions thérapeutiques. LeMini-MentalStateExamination(MMSE) [13]permetuneévaluationstandardisée,rapideetutilede lafonctioncognitive.UnMMSEdoitêtreeffectuépourtous les patients qui peuvent être à risque dedéficience cog- nitive afin de déterminersi lessymptômes urinairessont aggravéspardesproblèmescognitifs,pour s’assurerqu’ils serontenmesurede suivrelesinstructionsde lathérapie comportementaleet/oupourdéterminerledegréderisque detroubles cognitifsencas deprescriptionde traitement anti-muscarinique.L’examenneurologiqueavecunexamen spécifique des voies neuronales sacrées de S1 à S4 avec l’évaluation de la sensation périnéale, du réflexe bulbo- caverneuxou clitorido-analet dutonusdu sphincteranal estréalisé.
Le calendrier mictionnel
Lecalendriermictionnelestabsolumentindispensablepour évaluer de manière semi-objective la sévérité et la fré- quence des symptômesurologiques, telsque l’urgenturie, la pollakiurie et les épisodes d’incontinence urinaire, le nombre(etletype)deprotections etpourdifférencierla pollakiurie de la polyurie. Il permet ainsi de calculer le volumetotald’urinesur24heures,dedétecterunapport hydriqueexcessifouinadéquatpouvantexacerbercertains symptômesduSCHVetd’estimerlacapacitéfonctionnelle delavessie[14].Ilpermetaussidedétecterunediscordance entre les données reportées sur le calendrier mictionnel etl’évaluationdessymptômesparlepatient-même,orien- tant ainsi la stratégie diagnostique et thérapeutique en l’informant au mieux [14,15]. Par ailleurs, le calendrier mictionnel peux être utilisé pour surveiller la réponse au traitement (thérapie comportementale et reprogramma- tion mictionnelle) etest largement utilisédans lesessais cliniques. Ainsi, le calendrier mictionnel présente divers avantages à la fois pour le clinicien et pour le patient.
Uncertainnombred’étudesobservationnellesontdémon- tré une étroitecorrélation entre les données obtenues à partir du calendrier mictionnel et l’évaluation standard des symptômes [14,16—18]. La reproductibilité des don- néesobtenuesparlecalendriermictionnelaétédémontrée [19,20]. Cependant, il existe une variabilité considéra- ble des données obtenues sur une calendrier réalisé sur 24 heures[21]. Parconséquent,la réalisationd’un calen- drier mictionnel sur une durée de 3 à 7 jours est donc recommandé[1,2].
Malgrélesdiversavantages prouvésducalendrier mic- tionneletlefaitqu’ilsoitfortementrecommandé[2],une étudearévéléqu’iln’étaitréaliséquepar6pourcentdes praticiensquiétaientconsultés pardes patientsayant un SCHV[4].
Questionnaires
Lesobjectifsdel’utilisationdesquestionnairessontd’aider au diagnostic des symptômes du bas appareil urinaire, d’apprécierleursévérité,d’évaluerleurretentissementet depermettre,paruneanalysedeleurévolution,uneéva- luation de l’efficacité etde la morbidité des traitements [22,23]. Cette évaluation clinique figure dans les recom- mandations [2] mais n’est pas toujours facile à réaliser en pratique. Eneffet, de nombreux outils, basés sur des questionnaires, soit auto-administrés, soit établis, à par- tir d’un interrogatoire effectué par le médecin, existent.
Les questionnaires remplis par les patients sont les plus appropriés pour évaluer les symptômes du point de vue dupatient etl’impact sur leurqualité devie[24,25]. De plus,ilexisteplusieurstypesdequestionnaires:question- naires de symptômes et questionnaires de qualité de vie générale ou spécifique à un domaine (Tableau 2). Seuls les questionnaires validés dans la langue dans laquelle ils seront utilisés sont recommandés. Les questionnaires doiventrépondreàtroiscritères:lavalidité(ilsmesurent bien les domaines qu’ils ciblent, les questions sont com- préhensibles par la population étudiée, sans ambiguïté), la reproductibilité des réponses (fiabilité) et la variation significativedes réponsesenrapport àuntraitement doit correspondreàunesignificationclinique.Lorsquetousces objectifsontétévérifiés,lequestionnairepeutêtreconsi- déré de grade A selon la Consultation internationale sur l’incontinence[26];ilestdegradeBsiseulementlesdeux premièresconditionssontvérifiées.Ainsi,lesquestionnaires avecune recommandation de gradeA (très recommandé) doiventêtreutilisésdanslapratiqueclinique.Ilssontrésu- més dans le Tableau 3. Ces questionnaires peuvent être utilisés seuls ou en combinaison avec d’autres question- nairespouraméliorerl’évaluationoulesuividutraitement [27].Parailleurs,ilestimportantdenoter queseptques- tionnaires en franc¸ais existent : la mesure du handicap urinaire (MHU), le King Health’s Questionnaire (KHQ), le ditrovie,l’IncontinenceQualityofLife(I-QOL),leContilife, l’InternationalConsultationonIncontinenceQuestionnaire etShortForm(ICIQetICIQ-SF)etl’UrinarySymptomPro- file (USP) [22]. Parmi ces questionnaires, l’I-QOL, l’ICIQ et le KHQ sont de grade A. Le score MHU a été le pre- mierscoreétablienfranc¸aismaisn’ajamaisétévalidé.Le scoreUSPdéveloppéparl’Associationfranc¸aised’urologue est,contrairementauprécédent,validésurleplanpsycho- métriqueetpermetsonauto-administration.Ilpermet,en 10questions,l’évaluationdeladysurie etdestroubles de laphasederemplissageenplusdecelledel’incontinence urinaire. Parmi les questionnaires de qualité de vie, le questionnaireContilife aétédéveloppéenfranc¸ais etest trèscomplet,explorantleretentissementdel’incontinence d’effort, par urgenturie ou mixte mais du fait de salon- gueur(28items)estpeuutilisableenpratiquequotidienne.
Cependant,ilresteutilisédanslesétudescliniques[22].
Analyse d’urine
La recherche d’une infection urinaire par une bandelette urinaireouunexamen cytobactériologiquedes urinesfait partie del’évaluation initialeduSCHV [1,2,28]. Eneffet, les symptômes du SCHV peuvent survenir au cours d’une
infectionurinaireoupeuvents’aggraverpendantuneinfec- tion urinaire [29]. En cas d’infection urinaire prouvée, l’évaluationdupatientsouffrantduSCHVdoitêtreànou- veaueffectuéeaprèsuntraitementapproprié.
Résidu post-mictionnel
Laméthodedechoixpourmesurerlerésidupost-mictionnel (RPM)estl’échographievésicale[2].L’existenced’unRPM indiqueune mauvaisevidange vésicale, peut aggraverles symptômesdubasappareilurinaireetaugmenterlerisque d’infectionurinaire,dedilatationduhautappareilurinaire etd’insuffisancerénale[30].UnRPMélevépeutavoirune étiologie multifactorielle, mais est généralement causée parobstructionsous-vésicaleouunehypoactivitévésicale.
Ainsi,les symptômes dela phasede remplissageet dela phasedevidangepeuventêtreintriqués,etleRPMdoitêtre évaluéchezlespatientsayant dessymptômesdelaphase devidange,oudesantécédentsdechirurgiedelaprostate oudel’incontinenceurinaire.Deplus,chezcespatients,le RPMdoitêtremesuré avantdecommencer untraitement antimuscarinique[31].
Cystoscopie et cytologie urinaire
Lacystoscopie et la cytologie urinaire sont utilisées pour exclure d’autres causes de symptômes associés au SCHV (tumeur de la vessie, carcinome in situ, calculs vési- caux, corps étrangers, lésions de cystite interstitielle) [1—3]. Lacystoscopie est recommandée chez lespatients ayant des infections urinaires récidivantes, une hématu- rie,desdouleursvésicales,desantécédentsdechirurgiede l’incontinenceurinaireoudechirurgiepelvienne,deradio- thérapiepelvienne,d’expositionauxcarcinogènesurinaires (tabac, professionnels),encas desuspicionde fistule,de diverticuleurétraloudemalformationdesvoiesurinaires.
Bilan urodynamique
Lebilanurodynamique, réaliséselon lesbonnes pratiques del’InternationalContinenceSociety[32],estunexamen complémentaire quiaide à la compréhension dudysfonc- tionnement du bas appareil urinaire, qui permet parfois de prédire les résultats d’un traitement invasif et ainsi demieux informer lespatients. Ilnes’agit pasd’un exa- mendepremièreintentiondanslebilaninitiald’unpatient souffrantdeSCHV[2].Eneffet,leSCHVnepeut pasêtre mesuréprécisément etdirectementparunbilanurodyna- mique[33,34].
Tout d’abord, la définition du SCHV [5,6] exclut spé- cifiquement la nécessité de tests urodynamiques pour le diagnosticduSCHVetsuggèreégalementquel’initiationdes traitementsréversiblesetnon invasifsdepremièreinten- tion(tellesquelarééducationetlesantimuscariniques)est acceptablesansbilanurodynamique.
Deuxièmement,l’hyperactivitédétrusorienneestdéfinie commeétantlaconstatationurodynamiquedecontractions détrusoriennes involontaires pendant la phase de rem- plissage, quipeuvent être spontanées ou provoquées[6].
L’hyperactivité détrusorienne est souvent,mais pas inva- riablement,associée auSCHV.Ainsi,Digesuetal.[35]ont constaté que seulement 54 % des femmes avec un SCHV
V.Phé,X.Gamé Tableau2 Domainesdequalitédevieévaluésparlesquestionnairesdanslesyndromecliniqued’hyperactivitévésciale.
Sexuellement actif
Physiquement actif
Socialement actif
Isolement social
Dépression Émotion Santé globale
Sommeil Limitation physique
Incontinence urinaire
ICIQ X X
I-QOL X X X
KHQ X X X X X X X X
FSFI X
PFIQ X X X
PISQ X
SF-36 X X X X X
OAB-q X X
UIQ-7 X X X X X
CES-D X
MOSsleep X
IIQ X X X
CES-D:CentreforEpidemiologicStudiesDepressionScale;ICIQ:InternationalConsultationonIncontinenceModularQuestionnaire;IIQ:IncontinenceImpactQuestionnaire;I-QOL: IncontinenceQuality-of-LifeQuestionnaire ;FSFI:Female SexualFunctionIndex; KHQ: King’sHealthQuestionnaire ;MOSsleep: MedicalOutcomesStudysleepscale; OAB-q: OveractiveBladderQuestionnaire;PFIQ:PelvicFloorImpactQuestionnaire;PISQ:PelvicOrganProlapse/UrinaryIncontinenceSexualQuestionnaire;SF-36:Short-Form(36)Health Survey;UIQ-7:UrinaryImpactQuestionnaire;UI:urinaryincontinence.
Tableau3 Questionnairesdesymptômesetdequalitédevieselonl’ICUDetl’EAU[2,26].
CatégorieA
(3critèresremplis)a
CatégorieB (2critèresremplis)a
CatégorieC
(seulement1critère rempli)a
Questionnairessymptômeset dequalitédevie
ICIQ-UIShortForm, ICIQFLUTS,
ICIQ-MLUTS,IIQand IIQ-7,I-QOL,
(ICIQ-Uqol),ISS,KHQ, LIS(?-interview), N-QoL,OAB-qSF,OAB-q (ICIQOABqol),PFDIand PFDI-20,PFIQand PFIQ-7,PRAFAB,UISS
Contilife,EPIQ,LUTS toolIOQ,YIPS
ABSSTISI,ISQ,UIHI, UIQ
Mesuredelasatisfactiondu patient(àuntraitement)
BSW,OAB-S,OABSAT-q, TBS
PPQ EPI,GPI,PSQ
Échelled’atteintedes objectifs
SAGA Outilsdedépistage(pour
identifierlespatientsayant uneincontinenceurinaire)
B-SAQ,OAB-SS,OABV8, OAB-V3,QUID
ISQ,USP 3IQ,CLSS,MESA,PUF
Échelledesymptômesdu patient
Évaluationdelagêne généréeparlessymptômes etdelagêneglobale
PPBC,UDIorUDI-6, LUSQ,PGI-IandPGI-S
PFBQ,SSIandSII PMSES,POSQ,UI-4
Évaluationdel’impactde l’urgenturie
IUSS,U-IIQ,UUScale, U-UDI
PPIUS,SUIQ,UPScore, UPScale,UQ,
USIQ-QOL,USIQ-S,USS Questionnaires
d’évaluationdelafonction sexuelleetdessymptômes urinaires
FSFI,ICIQ-VS,PISQ, SQoL-F
SFQ
Mesuredel’adhésionau traitement
MASRI
a Critères:validité,fiabilitéetvariabilitéauxchangements.
avaientunehyperactivitédétrusorienne.Unesecondeétude parHashimetAbrams[36]aobservéque44%desfemmes ayantunSCHVsansincontinenceurinaireparurgenturieet 58%desfemmesayantunSCHVetuneincontinenceurinaire parurgenturie avaientunehyperactivité détrusorienne.Il convientdenoterque,danslamêmeanalyse,lacorrélation entreleSCHVetl’hyperactivitédétrusorienneétaitpluséle- véechezleshommes(90%deshommesayantunSCHVavec incontinenceurinaire parurgenturie).Deplus, larelation cause-effetentreleSCHVetl’hyperactivitédétrusorienne n’est pas clairement établie. Bien qu’il ait été rapporté que la sensation d’urgence rapportée par le patient soit lerésultatd’unecontractionconcomitanteinvolontairedu détrusor,untiersdescontractionsnoninhibéesdelavessie nesontpasassociésàuneaugmentationdel’urgence[37].
Parailleurs,unehyperactivitédétrusoriennepeutaussiêtre observéechezlessujetstotalementasymptomatiques[38].
Enfin,lesuccèsdes traitementsnoninvasifsetinvasifs duSCHVn’estabsolumentpasencorrélationavecunecons- tatationd’unehyperactivitédudétrusor[33,34,39].
Cependant,bienque lebilanurodynamique nesoitpas nécessairepour un diagnosticou une prise encharge ini- tialeduSCHV demanière générale,une débitmétrieavec mesuredurésidupost-mictionnelestréaliséeauminimum chezleshommesouencasdedysurierapportéeourévélée parlesquestionnairesdesymptômes.Lebilanurodynamique resteindiquélorsquele diagnosticreste douteuxaprèsle recueil de l’anamnèse et l’examen physique, lorsque les symptômesnecorrespondentpasauxobservationscliniques [40—42],encasdesuspiciondepathologieneurologique,en casd’antécédentsdechirurgiepelvienneet/ouderadiothé- rapiepelvienne,encasderisquededétériorationduhaut appareilurinaireousilesrésultatsurodynamiqueschangent lastratégiethérapeutique[43].Cesindicationsdebilanuro- dynamiquesontprésentéesdansleTableau1[43].
Examens d’imagerie
Les examens radiologiques tels que l’échographie rénale et vésicale (sauf pour la mesure du RPM), le scanner et
l’IRM ne sont pas recommandés dans l’évaluation initiale d’un patient souffrantdu SCHV non compliquéou jamais traité.Parailleurs,ilaétésuggéréquelescontractionsfré- quentesdudétrusorpouvaientaugmenterlerapportentre l’épaisseurdelaparoidudétrusoretl’épaisseurdelaparoi delavessie,mesuréesàl’échographie.Lesdonnéesrécem- mentpubliéessuggèrentquel’évaluationcliniqueenroutine decerapport,dontlatechniquedemesuren’estpasstan- dardisée, n’est pas recommandée ni pour l’évaluation ni pourlesuivi[44].
Conclusion
Lebilaninitiald’unSCHVnoncompliquéeststandardiséet faitl’objetderecommandationsinternationales.Alorsque l’interrogatoire,l’examenphysique,lecalendriermiction- nel,lesquestionnairesdesymptômesetdequalité devie degradeAetla bandeletteurinaire/l’examen cytobacté- riologiquedesurinesfontpartiedesexamensdepremière intention,lebilanurodynamiqueetlesexamensd’imagerie fontpartiedesexamensdedeuxièmeintentionetdansdes indicationsprécises. LamesureduRPM aprèsdébitmétrie estréaliséeencasdetroublesdelavidangevésicaleasso- ciés ou d’incontinence urinaire compliquée. La cytologie urinaireetlacystoscopiepermettentd’éliminerdespatho- logiesvésicalespouvant serévéler par desurgenturies. Il estessentieldebienconnaîtrel’évaluationdiagnostiquedu SCHVafind’instaureruntraitement adaptéàlagêneres- sentieparlepatient.
Financement
Aucun.
Déclaration de liens d’intérêts
XG:PierreFabreMédicament,Allergan,Medtronic,Mylan.
VP:PierreFabreMédicament,Allergan,Medtronic.
Références
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