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(1)

© Laurent Garcin MP Dumont d’Urville

Devoir à la maison n°08

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• Les copies ne devront comporter ni rature, ni renvoi, ni trace d’effaceur.

• Toute copie ne satisfaisant pas à ces exigences devra être intégralement récrite.

Problème 1 – CCP MP Maths 2 2012�

� Dans tout le problème,𝑛est un entier naturel supérieur ou égal à2. Cet entier est quelconque sauf dans la partie I, où il est égal à2.

On noteℳ𝑛(ℝ)l’algèbre des matrices carrées d’ordre𝑛à coefficients réels,(E𝑖,𝑗)sa base canonique (1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛et1 ≤ 𝑗 ≤ 𝑛) etI𝑛 sa matrice unité (tous les coefficients deE𝑖,𝑗sont nuls, sauf celui situé à la𝑖eligne et à la𝑗ecolonne, qui vaut1).

On noteℝ[X]l’algèbre des polynômes à coefficients réels.

Dans tout le problème,Aest une matrice quelconque deℳ𝑛(ℝ)et𝑢l’endomorphisme deℝ𝑛canoniquement associé à la matriceA.

Pour tout P =

𝑑

𝑘=0

𝑎𝑘X𝑘 ∈ ℝ[X], on note P(A) =

𝑑

𝑘=0

𝑎𝑘A𝑘. L’ensemble des matrices P(A) pour tout P ∈ ℝ[X]est notéℝ[A].

On dit quePannuleAlorsqueP(A) = 0, ce qui équivaut àP(𝑢) = 0. On appelle polynôme minimal de la matriceAle polynôme minimal de l’endomorphisme𝑢; c’est donc le polynôme unitaire de plus petit degré qui annuleA.

On noteϕAl’application deℳ𝑛(ℝ)dansℳ𝑛(ℝ)définie par : ϕA(M) = AM − MA

L’objet du problème est d’étudier quelques propriétés des éléments propres deϕA. Les parties I et II étudient la diagonalisabilité deϕA, les parties III et IV en étudient les vecteurs propres.

Les quatre parties sont indépendantes.

Partie I. Etude du cas 𝑛 = 2

Dans toute cette partie, on prendra𝑛 = 2.

1 Vérifier que l’applicationϕAest linéaire et queI2etAappartiennent à kerϕA. Dans la suite de cette partie, on poseA = (𝑎 𝑏

𝑐 𝑑) ∈ ℳ2(ℝ).

2 Donner la matrice deϕAdans la base(E1,1, E2,2, E1,2, E2,1)deℳ2(ℝ).

Dans la suite de cette partie, on suppose queϕA≠ 0(c’est-à-dire queA ≠ λI2pour toutλ ∈ ℝ).

3 Donner le polynôme caractéristique deϕAsous forme factorisée (on pourra utiliser la calculatrice).

4 En déduire queϕAest diagonalisable si et seulement si(𝑑 − 𝑎)2+ 4𝑏𝑐 > 0.

5 Démontrer queϕAest diagonalisable si et seulement siAest diagonalisable.

http://lgarcin.github.io 1

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© Laurent Garcin MP Dumont d’Urville

Partie II. Etude du cas général

On note𝑐 = (𝑐1, … , 𝑐𝑛)la base canonique deℝ𝑛. 6 On suppose dans cette question queAest diagonalisable.

On note𝑒 = (𝑒1, … , 𝑒𝑛)une base de vecteurs propres de𝑢(défini au début du problème) et, pour tout entier𝑖 tel que1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛,λ𝑖la valeur propre associée au vecteur𝑒𝑖. On note alorsPla matrice de passage de la base

𝑐à la base𝑒etD =

⎜⎜

⎜⎜

λ1 0 … 0 0 ⋱ ⋱ ⋮

⋮ ⋱ ⋱ 0 0 … 0 λ𝑛

⎟⎟

⎟⎟

⎠ .

Enfin, pour tout couple(𝑖, 𝑗)d’entiers tels que1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛et1 ≤ 𝑗 ≤ 𝑛, on pose : B𝑖,𝑗= PE𝑖,𝑗P−1

6.a Exprimer, pour tout couple(𝑖, 𝑗), la matriceDE𝑖,𝑗− E𝑖,𝑗Den fonction de la matriceE𝑖,𝑗et des réelsλ𝑖 etλ𝑗.

6.b Démontrer que, pour tout couple(𝑖, 𝑗),B𝑖,𝑗est un vecteur propre deϕA. 6.c En déduire queϕAest diagonalisable.

7 On suppose dans cette question queϕAest diagonalisable en tant qu’endomorphisme deℳ𝑛(ℝ).

On note(P𝑖,𝑗)1≤𝑖≤𝑛

1≤𝑗≤𝑛

une base de vecteurs propres deϕAet, pour tout couple(𝑖, 𝑗),λ𝑖,𝑗la valeur propre associée àP𝑖,𝑗.

7.a Dans cette question, on considère Acomme une matrice à coefficients complexes (A ∈ ℳ𝑛(ℝ) ⊂ ℳ𝑛(ℂ)) etϕAcomme un endomorphisme deℳ𝑛(ℂ)(défini parϕA(M) = AM − MApour toutM ∈ ℳ𝑛(ℂ)).

7.a.i Justifier que toutes les valeurs propres deϕAsont réelles.

7.a.ii Soit𝑧 ∈ ℂ. Justifier que si𝑧est une valeur propre deA, alors𝑧est aussi une valeur propre de A.

7.a.iii Soit 𝑧 ∈ ℂ. On suppose que𝑧et𝑧 sont deux valeurs propres de la matriceA. On considère alorsX ∈ ℳ𝑛,1(ℂ)(X ≠ 0) etY ∈ ℳ𝑛,1(ℂ)(Y ≠ 0) tels queAX = 𝑧XetAY = 𝑧Y.

En calculantϕA(XY), démontrer que𝑧 − 𝑧est une valeur propre deϕA. 7.b En déduire que la matriceAa au moins une valeur propre réelle.

On noteλune valeur propre réelle deAetX ∈ ℳ𝑛,1(ℝ)(X ≠ 0) une matrice colonne telle queAX = λX.

7.c Démontrer que, pour tout couple(𝑖, 𝑗), il existe un réelμ𝑖,𝑗, que l’on exprimera en fonction deλetλ𝑖,𝑗, tel queAP𝑖,𝑗X = μ𝑖,𝑗P𝑖,𝑗X.

7.d En déduire queAest diagonalisable.

Partie III. Etude des vecteurs propres de ϕ

A

associés à la valeur propre 0

Soit𝑚le degré du polynôme minimal deA.

8 Démontrer que la famille(I𝑛, A, … , A𝑚−1)est une base deℝ[A].

9 Vérifier queℝ[A]est inclus dans kerϕAet en déduire une minoration de dim kerϕA. 10 Un cas d’égalité

On suppose que l’endomorphisme𝑢(défini au début du problème) est nilpotent d’indice𝑛(c’est-à-dire que 𝑢𝑛 = 0et𝑢𝑛−1 ≠ 0). On considère un vecteur𝑦de ℝ𝑛 tel que𝑢𝑛−1(𝑦) ≠ 0et, pour tout entier𝑖 tel que 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛, on pose𝑒𝑖= 𝑢𝑛−𝑖(𝑦).

http://lgarcin.github.io 2

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© Laurent Garcin MP Dumont d’Urville

10.a Démontrer que la famille(𝑒1, 𝑒2, … , 𝑒𝑛)est une base deℝ𝑛.

10.b SoientB ∈kerϕAet𝑣l’endomorphisme deℝ𝑛canoniquement associé àB. Démontrer que si𝑣(𝑦) =

𝑛

𝑖=1

α𝑖𝑒𝑖𝑖∈ ℝ) alors𝑣 =

𝑛

𝑖=1

α𝑖𝑢𝑛−𝑖. 10.c En déduire kerϕA.

11 Cas où𝑢est diagonalisable

On suppose que𝑢est diagonalisable. On noteλ1, λ2, … , λ𝑝(1 ≤ 𝑝 ≤ 𝑛) les𝑝valeurs propres distinctes de𝑢 et, pour tout entier𝑘tel que1 ≤ 𝑘 ≤ 𝑝,E𝑘)le sous-espace propre associé à la valeur propreλ𝑘. On note 𝑚𝑘la dimension de cet espace propre.

11.a SoientB ∈ ℳ𝑛(ℝ)et𝑣l’endomorphisme deℝ𝑛canoniquement associé àB. Démontrer queB ∈kerϕA si et seulement si, pour tout entier𝑘tel que1 ≤ 𝑘 ≤ 𝑝,E𝑘)est stable par𝑣(c’est-à-dire𝑣 (E𝑘)) ⊂ E𝑘)).

11.b En déduire queB ∈kerϕAsi et seulement si la matrice de𝑣, dans une base adaptée à la décomposition deℝ𝑛en somme directe des sous-espaces propres de𝑢, a une forme que l’on précisera.

11.c Préciser la dimension de kerϕA.

11.d Lorsque𝑛 = 7, donner toutes les valeurs possibles pour cette dimension en envisageant les différentes valeurs possibles de𝑝et des𝑚𝑘(on ne demande pas de justification).

Partie IV. Etude des vecteurs propres de ϕ

A

associés à une valeur propre non nulle

Dans cette partie, αest une valeur propre non nulle deϕA etBun vecteur propre associé (B ∈ ℳ𝑛(ℝ), B ≠ 0). On noteπBle polynôme minimal deBet𝑑le degré deπB.

12 Démontrer que, pour tout𝑘 ∈ ℕ,ϕA(B𝑘) = α𝑘B𝑘.

13 SoitP ∈ ℝ[X]. ExprimerϕA(P(B))en fonction deα,BetP(B).

14 Démontrer que le polynôme XπB − 𝑑πB est le polynôme nul (πB étant le polynôme dérivé du polynôme minimal de la matriceB).

15 En déduire queB𝑑= 0.

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