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CCP Maths 2 MP 2000 — Corrigé

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Academic year: 2021

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c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/13

CCP Maths 2 MP 2000 — Corrigé

Ce corrigé est proposé par Brice Goglin (ENS Lyon) ; il a été relu par Guilhem Bichot (Mines de Paris) et Francesco Colonna-Romano (ENS Ulm).

Le but du problème est d’étudier certaines familles de matrices.

Dans une première partie, on s’intéresse à la réductibilité des matrices. Ensuite, on étudie cette propriété sur des matrices à diagonale faiblement ou fortement do- minante. Dans la troisième partie, on étudie trois familles de matrices qui satisfont certaines conditions sur leurs coefficients.

Cette épreuve n’est pas très difficile, et parfois assez calculatoire. Les seules com- pétences requises sont quelques connaissances en algèbre linéaire et bilinéaire des espaces vectoriels réels de dimension finie, et quelques notions sur l’étude des séries géométriques de matrices.

Les parties sont assez largement indépendantes.

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(2)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/13 Indications

1-1.a.3 Remarquer que les permutations sont des bijections et en déduire queδ−1(j)= δσ(i)j.

1-1.c PartitionnerWN en{1, . . . ,P}et {P + 1, . . . ,N}.

1-3.a Prendre(i, j)∈S×T, et remarquer que les indicesi, i1, . . . , is, j sont dansS puis dansT.

1-3.b PrendreS ={i} etT = WN− {i}. Choisiri1 tel queaii1 6= 0 et faire passer i1 deTàS. Réitérer le processus et remarquer quej va forcément passer de TàS à une desN−1étapes.

2-1 Expliciter la nullité duie terme du produitAU.

3-1.b Écrire la nullité du terme(i, j)du produit AA1 pouri6=j.

3-2.a Remarquer que Q−IN est inversible et étudier la convergence de la suite (Q−IN)

Pn k=0

Qk.

3-2.b Déterminer le signe des coefficients deBet de ses puissances, puis appliquer la question 3-2.a à la série des puissances deB.

3-3.c Utiliser la caractérisation obtenue à la question 3-2.a.

3-4.b.1 Montrer queAb est symétrique, positive puis définie positive.

3-4.b.2 Utiliser une valeur propre deIN−Bnégative et un vecteur propre associé.

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c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/13 Première partie

1-1.a.1 Soient σ et σ deux permutations de l’ensemble WN. Soient i et j deux éléments de WN. Évaluons l’élément x situé sur la ie ligne et la je colonne de la matrice produitPσPσ.

On a x= PN

k=1

(Pσ)ik(Pσ)kj

Par définition dePσ, on a(Pσ)ikiσ(k).

Donc x=

PN k=1

δiσ(k)δ(j)

Le termeδ(j)est non nul si et seulement sik=σ(j). Il vaut alors 1. La somme citée ci-dessus ne comporte donc que le terme correspondant au cask=σ(j).

D’où x=δiσ(σ(j)) = (Pσσ)ij

Or, ce terme(Pσσ)ij est exactement la valeur de l’élément situé sur la ligneiet sur la colonne dej dans la matricePσσ.

On a donc PσPσ = Pσσ

1-1.a.2 Les permutations de WN sont, bien entendu, des bijections et sont donc inversibles. On peut donc appliquer la formule précédente à une permutation et à son inverse.

On obtient PσPσ−1 = Pσσ−1 = PId

La matricePId de la permutation identité est en fait la matrice des symboles de Kronecker. C’est donc la matrice identitéIN.

Donc PσPσ−1 = IN

Comme les matrices considérées ici sont carrées, on peut en déduire (Pσ)1= Pσ−1

1-1.a.3 Les permutations étant des bijections, on a i=j si et seulement siσ(i) = σ(j). Les symboles de Kroneckerδij valent donc égalementδσ(i)σ(j). Si on applique cette remarque avecσ1(j)à la place dej, on déduit

δ−1(j)σ(i)j

δσ(i)j est en fait le terme situé sur la ligneiet la colonnej dans la transposée de la matricePσ.

Les termes de la transposée de Pσ sont donc les δ−1(j), c’est-à-dire les termes dePσ−1.

Donc Pσ1= Pσ−1= tPσ

Pσ est une matrice orthogonale.

1-1.b Soientiet j deux indices.

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(4)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/13

On a bij=

PN k=1

Pσ1

ik(APσ)kj Le terme Pσ1

ik est le symbole de Kroneckerδ−1(k). Il ne reste donc dans la somme que le terme vérifianti=σ1(k), c’est-à-direk=σ(i).

Donc bij = (APσ)σ(i)j= PN k=1

Aσ(i)k(Pσ)kj

De la même façon, il ne reste dans cette somme que le terme tel quek=σ(j).

D’où bij = Aσ(i)σ(j)

Comme on vient de le voir, les matricesPσ sont orthogonales. Ce sont donc des matrices de changement de base orthonormée. En fait, il s’agit d’une permutation des vecteurs de base de l’espace. On comprend donc d’où vient la formule que l’on vient d’obtenir.

1-1.c Supposons qu’il existe une matrice de permutationPσ telle que Pσ1APσ=

F O G H

avecF∈ MP(R), H∈ MNP(R)etOnulle.

Alors pour tout couple(i, j)vérifiant16i6PetP< j6N, on a Pσ1APσ

ij = 0.

D’après la question précédente, on en déduit pour16i6Pet P< j6N Aσ(i)σ(j)= 0

Considérons l’ensemble S des images des entiers 1, . . . ,P par σ et T celui de l’image de P + 1, . . . ,N parσ. Les ensembles1, . . . ,P et P + 1, . . . ,N forment une partition deWN. Or,σréalise une bijection deWN,SetTforment donc une partition deWN.

On a donc obtenu deux ensemblesSetTd’intersection vide et d’unionWN, tels que pour tout couple(i, j)deS×T,Aij= 0.Aest donc réductible.

On constate que ce raisonnement utilise des équivalences à chaque étape. Pour construire la permutationσ, il suffit de faire correspondreSà un ensemble{1, . . . ,P}

etTà{P + 1, . . . ,N}.

On a ainsi montré l’équivalence demandée.

Aest irréductible⇔∄σtelle quePσ1APσ=

F O G H

1-2.a NotonsU1le vecteur constitué desPpremières composantes deUetU2celui composé desN−Pdernières composantes. Notons de la même façonX1 et X2. On a

F O G H

X1

X2

=

FX1

GX1+ HX2

Résoudre le systèmeCX = Urevient donc à résoudre les deux systèmesFX1= U1

etGX1+ HX2= U2.

On a donc X1= F1U1

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