• Aucun résultat trouvé

Sciences Po Paris 2012 Mathématiques Solutions

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Sciences Po Paris 2012 Mathématiques Solutions"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

Sciences Po Paris 2012 Mathématiques

Solutions

Partie 1 : Le modèle de Malthus

1. Modèle discret

a. Pour tout entier naturel n, on aPn+1Pn=kPndoncPn+1=(1+k)Pn. Par suite la suite (Pn) est géométrique de raison 1+k.

b. Comme la suite (Pn) est géométrique de raison 1+kalors :

•(Pn) est croissante si 1+k>1 d’où sik>0;

•(Pn) est constante si 1+k=1 c’est à direk=0;

•(Pn) est décroissante si 0<1+k<1 d’où−1<k<0.

c. CommeP0>0 et la suite (Pn) est géométrique de raison 1+kalors on a :

•sik+1>1 d’oùk>0, lim

n→+∞Pn= +∞;

•sik+1=1 d’oùk=0, lim

n→∞Pn=P0;

•si 0<k+1<1 d’où−1<k<0, lim

n→+∞Pn=0.

d. Interpréter les résultats des questions b.b.b. et c.c.c. en termes d’évolution de population.

On déduit des questions précédentes que suivant le modèle de Malthus discret, alors :

•sik>0, la population croit, que cette croissance ne ralentit jamais et que la population augmente indéfiniment ;

•sik=0, la population n’évolue pas ;

•si−1<k<0, la population décroît et finit par s’éteindre.

2. Modèle continu

a. La fonction Pest solution de l’équation différentielley=k ydonc on sait queP(t)=Cek t pour toutt∈[0 ;+∞[.

De plus commeP(0)=P0, on en déduitC=P0d’oùP(t)=P0ek t pour toutt∈[0;+∞[.

b. Comme pour toutt∈[0 ;+∞[,P(t)=kP(t) et queP(t)>0, alorsP(t) est du signe de k.

Ainsi :

•sik>0, la fonction Pest croissante sur [0 ;+∞[ ;

•sik=0, la fonction Pest constante égale àP0sur [0 ;+∞[ ;

•sik<0, la fonction Pest décroissante sur [0 ;+∞[.

c. On aλdéfini parP(λ)=2P0d’oùP0e=2P0. On obtient donc=ln(2) d’oùλ=ln(2)

k .

La population double en 50 ans doncλ=50ans ainsik=ln(2)50 .

Par suite l’instant ttel queP(t)=3P0est solution de l’équationP0eln(2)50 t=3P0. On obtient doncln(2)50 t=ln(3) d’oùt=50ln(3)ln(2)≈79,2ans.

On peut remarquer queP0n’intervient pas dans le résultat. Ainsi quel que soit le moment, la population aura doublé en 50 ans et triplé en≈79,2ans.

(2)

d. Soitk>0.

On aµ= 1

T−0

RT

0 P0ek td td’oùµ= 1

T

£1

kek t¤T 0=P0

kT

¡ekT−1) . On aλtel que e=2 etλ=ln(2)

k donc la population moyenne sur [0;λ] est donnée par µ= P0

ln(2)k (2−1)=ln(2)P0 ≈1,44P0. 3. Comparaison des deux modèles

On a montré que pour le modèle discret,Pnest une suite géométrique de raison 1+k=1,1 et de premier termeP0=1000 donc pour tout entier naturel n,Pn=1000×(1,1)n.

Par suiteP10≈2594 individus etP100=13780612 individus.

Pour le modèle continu, on obtientP(10)=2718 individus etP(100)=22026466 individus.

Le modèle continu augmente plus vite que le modèle discret.

Pour 10 années écoulées, les 2 résultats obtenus sont presque du même ordre de grandeur mais pour 100 ans le modèle continu donne une population pas loin du double de celle obte- nue avec le modèle discret.

Partie 2 : Modèle de Verhulst discret

Pour tout entier naturel n, on appellePnl’effectif de la population à l’année n(exprimé en milliers d’individus).

D’après l’hypothèse sur l’accroissement de la population, il existe une constantek> −1 et une constante Mstrictement positive telles que, pour tout entier naturel n,Pn+1Pn=kPn

³1−Pn

M

´.

1. Pour tout entier natureln, on aPn+1Pn=kPn

³1−Pn

M

´d’oùPn+1=(1+k)Pnk

MPn2=f(Pn

¢ avecf(x)=(1+k)x−Mkx2.

La fonction fest continue surRdonc si la suite (Pn) converge versℓ, on sait queℓest solution de l’équation f(x)=x.

Or l’équationf(x)=xrevient à (1+k)xk

Mx2=xd’oùkx¡ 1− 1

Mx¢

=0.

Cette équation admet donc 2 solutions :x=0 etx=M.

Par conséquent si la suite (Pn) converge, elle converge vers 0 ou versM.

2. On poser=1+ket pour tout entier naturel n,un= k

r MPn. Soitn∈N.

On aun+1= k

r MPn+1= k

r M

h(1+k)Pnk

MPn2i

= k

MPn1

r

³k MPn

´2=r un1

r(r un)2=r un(1−un).

3. Préliminaires :

a. On définit la fonctiong1,8parg1,8(x)=1,8x(1−x).

La fonctiongest une fonction du second degré dont les racines sont 0 et 1 et le coefficient desx2est−1,8<0.

Par suite on sait que la fonctiong1,8admet un maximum atteint enx0=2×(−1,8)−1,8 =12égal à g1,8(12)=1,8×12¡

1−12¢

=0,45 et que gest croissante sur£ 0;12¤

. On raisonne par récurrence surn∈N.

On définit la propositionQ(n) : 06un6un+1612. On sait queu0=0,8 d’oùu1=0,288∈£

0;12¤ . On a alorsu2=0,3691008∈£

0;12¤

et de plusu16u2. La propositionQ(1) : 06u16u2612est donc vraie.

Soit nun entier naturel non nul.

On fait l’hypothèse de récurrenceQ(n) est vraie. On a donc 06un6un+1612.

(3)

Alors comme par hypothèse de récurrence,un∈£ 0;12¤

,un+1∈£ 0;12¤

etun6un+1et comme la fonctiong1,8est croissante sur£

0;12¤

, on obtientg1,8(0)6g1,8(un)6g1,8(un+1)6g1,8(12) d’où 06un+16un+2612.

La propositionQ(n+1) est vraie, la propositionQ(n) est donc héréditaire.

D’après le principe de récurrence, la propositionQ(n) étant vraie pourn=1 et héréditaire pourn>1, est vraie pour tout entier natureln>1.

Par suite pour tout entier naturel n, 06un6un+1612. On en déduit que :

•pour tout entier natureln>1,un612donc la suite (un)n>1 est majorée par12;

•pour tout entier natureln>1,un6un+1donc la suite (un) est croissante.

b. La suite (un) est croissante et majorée.

Elle est donc convergente.

Alors comme on sait que pour tout entier natureln>1,un+1=g1,8(un) avecg1,8fonction continue surR, la limitede la suite (un) est solution de l’équationx=g1,8(x).

Résolvons cette équation.

L’équationx=g1,8(x) s’écritx=1,8x(1−x) d’où 1,8x2−0,8x=0 et doncx(1,8x−0,8)=0.

L’équation admet donc deux solutionsx=0 etx=0,81,8=49. On en déduit que=0 ou=49.

Néanmoins commeu1=0,228>0 et que la suite (un)n>1est croissante, pour tout entier naturel n,un>0,288 d’où>0,288>0.

Par conséquent=49. c. On a montré que lim

n→+∞un = 49 et pour tout entier naturel n,Pn = Mr

k un = M×1,81,8−1un =

94Mun. Par suite lim

n→+∞Pn=94M×49=M.

À long terme, la population a tendance à se stabiliser vers la constante M.

On peut considérer que suivant ce modèle Mreprésente la capacité d’accueil du milieu dans lequel cette population vit.

4. Dans cette question 4.4.4., on suppose quer=3,2 etu0=0,8.

a. On obtient :

(4)

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 0,1

0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

b. La suite semble osciller entre 2 valeurs :≈0,8 et≈0,51.

c. On obtient :

u0 u1 u2 u3 u4 u5

0,8000000 0,5120000 0,7995392 0,5128841 0,7994688 0,5130190 Les résultats montrent que les valeurs obtenus diffèrent légèrement.

La sous-suite des termes de rang pairs décroît légèrement à partir de 0,8 et la sous-suite des termes de rang impairs croît légèrement à partir de 0,512.

Remarque : Remarque :Remarque :

On peut montrer qu’en fait la suite converge vers la solution non nulle de l’équation 3,2x(1−x)=x, c’est dire 0,6875.

Néanmoins la convergence dans ce cas est très lente.

5. a. Pour tout entier n, on aun+1=g5(un) avecg2:x5x(1x).

La fonctiong2est une fonction du second degré dont le coefficient desx2est−5<0.

Elle est donc strictement décroissante sur£1

2;+∞[ et strictement croissante sur ]− ∞;0].

Par suite siup>1>12,g5¡ up

¢<g5(1) d’oùup+1<0.

Démontrons par récurrence surn>p+1 queun<0.

On a montré queup+1<0 : la proposition est vraie au rangp+1.

Soit alors un entiern>p+1.

On fait l’hypothèse de récurrenceun<0.

Alors commeun∈]−∞; 0[, et commeg5est strictement croissante sur ]−∞; 0], on obtient g5(un)<g5(0) d’oùun+1<0.

La proposition est héréditaire.

D’après l’axiome de récurrence, elle est donc vraie pour tout entiern>p+1.

Par suite pour tout entiern>p+1,un<0.

(5)

b. On définit la fonction hparh(x)=5x(1−x)xpourxappartenant à l’intervalle ]− ∞; 0].

On a donch(x)= −5x2+4xpour tout réelx60.

Il est clair que pour tout réelx60,−5x260 et de plus 4x60 donch(x)60.

Remarquons alors que pour tout entiern>p+1, comme d’après la question précédente, un∈]− ∞; 0[, alorsh(un)60.

Orh(un)=g5(un)−un=un+1un.

Par suite pour toutn>p+1,un+1un60 : la suite (un) est donc décroissante.

c. On raisonne par l’absurde.

On suppose la suite minorée.

Alors elle est décroissante minorée et donc convergente.

Comme pour tout entier n,un+1=g5(un) et queg5est continue surR, on sait donc que la limitede la suite est une solution de l’équationg5(x)=x.

Donc de l’équation 5x2−4x=0 c’est à direx(5x−4)=0.

Par suite=0 ou=45.

Or pour tout entiern>p+1,un6up+1<0 donc6up+1<0 : contradiction.

Par conséquent le suite (un) n’est pas minorée.

d. La suite (un)n>p+1est décroissante non minorée donc elle diverge vers−∞. En effet, quel que soit le réel M, il existe un entierNMtel queuNM<M.

De plus comme la suite est décroissante, alors pour tout entiern>NM,un6uNM<M.

Donc lim

n→+∞un= −∞.

e.e.e. Siu0=0,8, on remarque queu1=0,8.

Montrons par récurrence que (un) est constante égale à 0,8.

La propriété est vraie au rangn=0.

Soit nun entier. Supposons queun=0,8.

Alorsun+1=5×0,8(1−0,8)=5×0,8×0,2=0,8.

La proposition est donc héréditaire.

Elle est donc vraie pour tout entier naturel n.

f.f.f. Pouru0=0,5, on obtientu1=5×0,5(1−0,5)=1,25>1 donc l’entierp=1 convient.

Siu0=0,1, alorsu1=5×0,1×(1−0,1)=0,45 d’oùu2=5×0,45×(1−0,45)=1,2375>1 donc l’entierp=2 convient.

En programmant le calcul des termes de la suite à l’aide de la calculatrice, démontrer que siu0=0,799999, alors il existe un entier p, dont on donnera la valeur, tel queup>1.

On obtientu17≈1,133741>1 etu16≈0,347515<1 doncp=17 convient.

Un exemple de programme, en langage naturel : Variables : u,n

Initialisation 0,799 999->u 0->n

Traitement

Tant queu<1 faire 5u(1-u)->u n+1->n Fin Tant que Sortie Affichern

(6)

Les 3 exemples étudiés montre que la validité du modèle de Verhulst discret dépend forte- ment de la valeur dek.

Dans le premier cas, on obtient un modèle raisonnable.

Dans le deuxième cas, le modèle correspond moins bien à ce que l’on pourrait penser. La population oscille entre 2 valeurs autour de la capacité d’accueil.

Dans le dernier cas, ou la population n’évolue pas, ou elle disparaît.

Partie 3 : Modèle de Verhulst continu

1. a. On suppose que Pest solution de (E).

On a doncP(t)=kP(t)³ 1−P(t)

M

´.

D’autre part commeP(t)>0 pour toutt∈[0 ; +∞[ donc la fonctionQ=P1 est dérivable sur [0;+∞[ et pour toutt∈[0 ;+∞[,Q(t)= −P(t)

P(t)2. Par suiteQ(t)= −kP(t)

³1−P(t)M ´

P(t)2 = −P(t)k + k

M = −kQ(t)+ k

M. Donc Qest solution de¡

E¢ .

Réciproquement, soit Qune solution de¡ E¢

: on a doncQ(t)= −kQ(t)+Mk d’où comme Q = 1

P et doncQ= −P

P2, on obtient−P(t)

P(t)2 = − k

P(t)+ k

M d’oùP(t)=kP(t)+ k

MP(t)2= kP(t)³

1−P(t)

M

´d’oùPest solution de (E).

b. L’équation¡ E¢

est une équation différentielle linéaire d’ordre 1 à coefficients constants donc on sait que les solutions de l’équation¡

E¢

sont les fonctions de la formeQ:tQ(t)= Ce−k t+ 1

M,C∈R.

D’autre part on sait queP(0)=P0d’oùQ(0)= 1

P(0) = 1

P0 et donc la constante Cvérifie C+ 1

M = 1

P0 d’oùC= 1

P01

M. Ainsi l’équation¡

E¢

admet pour unique solution la fonctionQ:tQ(t)=

³1 P01

M

´e−k t+1

M. Pour toutt∈[0;+∞[,Q(t)= 1

P0e−k t+ 1

M

¡1−e−k t¢ . Or pour toutt>0, e−k t61 d’où M1 ¡

1−e−k t¢

>0 d’où commeP10e−k t>0,Q(t)>0.

Donc les fonctions obtenues sont strictement positives sur [0 ;+∞[ quelle que soit la va- leur de la population initialeP0.

c.

c.c. On sait que Pest solution de (E) si et seulement siQ=1

P est solution de¡ E¢

. Par suite comme les solutions de¡

E¢

sont les fonctionsQ:t

³1 P01

M

´e−k t+1

MavecQ(t)>0 pour toutt∈[0;+∞[, on en déduit que les solutions de l’équation (E) sont les fonctions P définies par P(t)=³1 1

P0M1´

e−kt+M1 = M

1+³ M P0−1´

e−kt pour toutt∈[0 ;+∞[.

2. a. On aP0= M

1+C d’où (1+C)P0=Met doncC=M−P0

P0 =M

P0−1.

On en déduit donc queC>0 si MP0>1 d’oùM>P0,C=0 siM=P0etC<0 siM<P0. Le signe de Cdépend donc de la position deP0par rapport à M.

b. Pour tout réelt∈[0;+∞[,P(t)= M

1+Ce−kt d’oùP(t)= −−k MCe−kt

(1+Ce−kt)2=C k Me−kt (1+Ce−kt)2. On sait que e−k t>0,¡

1+Ce−k t¢2

>0,M>0,k>0 doncP(t) est du signe de C. Donc :

•siC>0,Pest strictement croissante sur [0;+∞[ ;

•siC=0,Pest constante égale àM=P0sur [0;+∞[ ;

•siC<0, Pest strictement décroissante sur [0;+∞[.

(7)

c. On a lim

t→+∞kt= −∞cark>0 et on sait que lim

X→−∞eX=0 d’où lim

t→+∞e−k t=0.

Par suite lim

t→+∞1+Ce−k t=16=0 et ainsi lim

t→+∞P(t)= lim

t→+∞

M

1+Ce−kt =M.

d. D’après l’étude précédente, on déduit donc :

•siP0<M, la population croît et se rapproche de M;

•siP0=M, la population est constante égale à M;

•siP0>M, la population décroît et se rapproche de M.

On peut donc dire que Mreprésente la population d’équilibre du milieu considéré et que dans tous les cas, la population tend vers cette population d’équilibre.

3. a. On aµT = 1

T−0

RT

0 P(t)dt= 1

T

RT

0 M

1+Ce−ktdt= M

kT

RT

0 kekt

ekt+Cdt= M

kTln¡

ek t+C¢iT 0 =

M kT

¡ln¡

ekT+C¢

−ln(1+C)¢ . b. Pour toutT∈[0;+∞[, on aµT= M

kT

¡ln¡

ekT+C¢

−ln(1+C)¢

=

M kT

¡ln¡ ekT¢

+ln¡

1+Ce−kT¢

+ln(1+C

=M+ln

¡1+Ce−kT¢ +ln(1+C)

kT .

Or lim

T→+∞1+Ce−kT=1 d’où lim

T→+∞ln¡

1+Ce−kT¢

+ln(1+C)=ln(1+C) et comme

Tlim→+∞kT= +∞alors lim

T→+∞

ln¡ 1+Ce−kT¢

+ln(1+C)

kT =0.

Finalement lim

T→+∞µT=M.

4. On se place dans un repère µ

O;*i;*j

¶ .

Si f est une fonction dérivable sur un intervalle IetCf sa courbe représentative, on appelle point d’inflexion de la courbeCf un point où la tangente à la courbeCf traverse la courbeCf. 5. a. La tangente à la courbe représentative de la fonction cube au point Oa pour équation

y=¡ 3×02¢

(x−0)+03=0.

De plus pourx<0,x3y=x3<0 et pourx>0,x3y=x3>0.

donc la courbe représentative de la fonction cube est en-dessous de sa tangente au point Osur ]− ∞; 0] et au-dessus sur [0 ;+∞[.

La tangente au point Ode la courbe représentative de la fonction cube traverse donc cette courbe. Le point Oest un point d’inflexion pour la courbe représentative de la fonction cube.

b. On a montré queP(t)= kC Me−kt (1+Ce−kt)2 donc P′′(t)=−k

2C Me−kt¡ 1+Ce−kt¢2

−kC Me−kt×2¡

−kCe−kt¢¡

1+Ce−kt¢

(1+Ce−kt)4 d’ouP′′(t)=k

2C Me−kt¡1+Ce−kt¢

(1+Ce−kt)4

¡−¡

1+Ce−k t¢

+2Ce−k t¢

=

kC Me−kt¡ 1+Ce−kt¢

(1+Ce−kt)4

¡Ce−k t−1¢ . On sait que :

•e−k t>0

•1+Ce−k t>0 DonckC Me−kt

¡1+Ce−kt¢

(1+Ce−kt)4 >0.

Par suiteP′′(t)=0 si et seulement siCe−k t−1=0.

SiC<0, alorsCe−k t<0 d’oùCe−k t−1< −1<0 : l’équationCe−k t−1=0 n’admet pas de solution.

SiC=0, l’équation devient−1=0 et donc n’admet pas de solution.

Finalement siC>0, alors e−k t= 1

C >0 d’où−kt=ln¡1

C

¢et donct=ln(C)

k .

Par suite l’équationP′′(t)=0 admet une unique solution, notéet0, si et seulement siC>0 ett0=ln(C)

k .

(8)

c. CommeC>0,t0est bien défini.

On a alorsP(t0)= M

1+Ce−kln(C)k

= M

1+Ce−ln(C)= M

1+CC =M2.

Donc quelles que soient les valeurs des constantes strictement positivesM,Cetk, le point A(t0;P(t0)) appartient à la droite d’équationy=M2.

d. L’équation réduite de la tangente à la courbe représentative de la fonction Pau pointA0

est donnée pary=P(t0)(x−t0)+P(t0).

OrP(t0)=M2 (question précédente) etP(t0)= kC Me−k

ln(C) k µ

1+Ce−kln(C)k

2 = kC M×

1 C

¡1+C×C1¢2 =k M4 .

Par suite l’équation réduite de la tangente à la courbe représentative de la fonction Pau pointA0esty=k M4

³ xln(C)

k

´

+M2 =k M2 x+M4(2−ln(C)).

On a doncg(t)=k M4 t+M4(2−ln(C)) pour toutt∈[0;+∞[.

e. Étudier la position relative de la courbe représentant la fonction Pet de sa tangente au pointA0.

Soit la fonctionϕdéfinie sur [0;+∞[ parϕ(t)=P(t)−g(t).

La fonctionϕest dérivable et pour toutt∈[0;+∞[,ϕ(t)=P(t)−g(t)=P(t)−k M2 et ϕ′′(t)=P′′(t).

On a montré queP′′(t)=kC Me

−kt¡ 1+Ce−kt¢

(1+Ce−kt)4

¡Ce−k t−1¢

aveckC Me−kt¡1+Ce−kt¢ (1+Ce−kt)4 >0.

Donc le signe deP′′(t) est donné par celui deCe−k t−1.

OrCe−k t−1>0 si e−k t> 1

C d’où si−kt>ln¡1

C

¢et donc sit<t0(défini à la question 4.b.4.b.4.b.).

On en déduit queϕest croissante sur [0;t0] et décroissante sur [t0;+∞[ . Orϕ(t0)=P(t0)−k M2 =0 donc on obtient queϕ(t)60 pour toutt∈[0;+∞[.

La fonctionϕest donc décroissante sur [0 ;+∞[.

Orϕ(t0)=0 donc pour toutt∈[0;t0],ϕ(t)>0 et pour toutt∈[t0;+∞[ ,ϕ(t)60.

On en déduit que la courbe représentative de Pest au-dessus de sa tangente sur [0;t0] et en dessous sur [t0;+∞[ .

Par suite la courbe représentative de Ptraverse sa tangente enA0. Le pointA0est donc un point d’inflexion.

6. a. L’inéquationd(t)<0,1 revient à 0,5e1,5t(1+11e−1,5t)−6

1+11e−1,5t <0,1 d’où comme 1+11e−1,5t>0, il faut 0,5e1,5t−0,5<0,1+1,1e−1,5t.

On en déduit0,5(e1,5t)2−0,6e1,5t−1,1

e1,5t <0 d’où comme e1,5t>0, 0,5¡ e1,5t¢2

−0,6e1,5t−1,1<0.

On poseX=e1,5tet l’équation revient donc à 0,5X2−0,6X−1,1<0.

Le discriminant de cette équation du second degré est∆=(−0,6)2−4×0,5×(−1,1)=2,56>

0.

Donc le trinôme du second degré 0,5X2−1,5X−11 admet deux racines :X1=0,6−1,6

2×0,5 = −1 etX2=2,2 par suite comme de plus le coefficient desX2est 0,5>0 alors on sait que 0,5X2−0,6X−1,1<0 pourX∈]−1;2,2[.

Enfin commeX=e1,5talors il fautttel que e1,5t∈¤

−1;2,2[ d’où t

¸

−∞; ln(2,2) 1,5

· .

On aln(2,2)1,5 ≈0,52 donc d’après la résolution précédente, pour tout réel

x<0,52, les points de chaque courbe d’abscisse xsont à une distance strictement infé- rieure à 0,1.

Les deux courbes sont donc presque confondues au voisinage de 0.

b. On étudie donc l’évolution de la population lorsque l’effectif est au voisinage de la moitié de la capacité d’accueil M, c’est à dire lorsque l’on est au voisinage du point A0sur la courbe.

(9)

La courbe admet un changement de concavité, le pointA0étant un point d’inflexion.

La croissance de la population change de rythme.

On passe d’une croissance toujours plus rapide jusqu’àt0à une croissance qui va être de moins en moins rapide aprèst0.

La rapidité de croissance de la population atteint son point culminant ent0.

0 1 2 3 4 5 6

1 2 3 4 5 6

t0

y=M2

O

Partie 4 : Modèle de Gompertz

1. a. Soit Pune solution strictement positive de l’équation différentielley=k yln³

M y

´. AlorsQ=ln(P) est dérivable et l’on aQ=P

P. Par suiteQ=kPln

¡M P

¢

P =k(ln(M)−ln(P))= −kQ+kln(M).

Donc Qest solution de l’équation différentielley= −k y+kln(M).

Réciproquement supposons que Qest solution de l’équation différentielle y= −k y+kln(M).

Alors commeQ=ln(P),Q=P

P d’oùPP = −kln(P)+kln(M) d’où commeP>0, P=kP(ln(M)−ln(P))=kPln¡M

P

¢.

Partant une fonction P est une solution de l’équation différentielle y=k yln³

M y

´si et seulement si Qest solution de l’équation différentielley= −k y+kln(M).

b. L’équation différentielley= −k y+kln(M) est une équation différentielle linéaire d’ordre 1 à coefficients constants donc ses solutions sont les fonctions Qdéfinies par

Q(t)=Ce−k t−ln(M) avecC∈R.

c. D’après la question 1. a.1. a.1. a., on déduit du résultat précédent que toute solution Pde l’équa- tion différentielley=k yln³

M y

´est telle que ln(P(t))=Ce−k t−ln(M) avecC∈Ret t∈[0;+∞[.

D’oùP(t)=eCe−kt−ln(M)=MeCe−kt.

2. Déterminer la limite de la fonction Pen+∞en fonction du signe des constantes Cet k.

Sik>0 alors lim

t→+∞kt= −∞et donc lim

t→+∞e−k t=0.

(10)

Par suite lim

t→+∞MeCe−kt=M.

Sik=0, alorsP(t)=MeCpour toutt∈[0;+∞[ d’où lim

t→+∞P(t)=MeC. Sik<0, alors lim

t→+∞kt= +∞donc lim

t→+∞e−k t= +∞. Par suite si de plusC>0, alors lim

t→+∞Ce−k t = +∞d’où lim

t→+∞MeCe−kt = +∞et siC<0, alors

t→+∞lim Ce−k t= −∞d’où lim

t→+∞MeCe−kt=0.

En résumé lim

t→+∞P(t)=









Msik>0,∀C∈R MeCsik=0 +∞sik<0 etC>0 0 sik<0 etC<0

.

3. On aP0=P(0) d’oùP0=MeCe−k×0. Par suite eC=P0

M d’où commePM0 >0,C=ln³

P0 M

´

=ln (P0)−ln(M).

Rappelons que ln(x)<0 si et seulement six∈]0;1[, ln(1)=0 et ln(x)>0 si et seulement six>1.

Par suiteC<0 si et seulement siPM0<1 d’oùP0<M,C=0 siP0=MetC>0 siP0>M.

Le signe de Cdépend donc de la position de la population initiale par rapport à la capacité d’accueil M.

4. a. La population étudiée est donc modélisée par la fonctionP(t)=20eln¡201¢e

20t

=20e−ln(20)e

20t

. La fonctionte20t est strictement croissante sur [0;+∞[ donc, comme−ln(20)<0, la fonc- tiont−ln(20)e20t est strictement décroissante sur [0;+∞[ et donc par composition,te−ln(20)e

20t

est strictement décroissante sur [0 ;+∞[.

La population diminue.

De plus d’après la question 2.2.2., commek<0 etC<0, on sait que lim

t→+∞P(t)=0 donc la population décroît vers 0.

Elle est donc en voie d’extinction puisque si elle continue à suivre le modèle de Gompertz, alors au bout d’un certain temps son effectif est proche de 0.

b. On résout l’équationP(t)60,01 (10 individus correspondent à 0,01 milliers).

On obtient 20e−ln(20)e20t 60,01 d’où : e−ln(20)e20t 620001

−ln(20)e20t 6−ln(2000) e20t >ln(2000)ln(20)

20t >ln³ln(2000)

ln(20)

´

t>20ln³

ln(2000) ln(20)

´ Alors comme 20ln³

ln(2000) ln(20)

´

≈18,62, il faudra 19 années pour que la population devienne inférieure à 10 individus.

Références

Documents relatifs

ECS2 Lycée Louis Pergaud.. Partie I : Étude de

Mais nous pouvons aussi utiliser une propriété plus abstraite : h n est périodique, donc peut être vue comme une fonction continue sur un

[r]

Si f est une fonction paire alors seules des puissances paires de x apparaissent dans la partie principale de son DL. Si f est une fonction impaire alors seules des puissances

Remarque 8 : pour le graphe d’une fonction, on créé des points † suffisamment rapprochés pour créer l’illusion d’une courbe (mais elle est en fait constituée de

Donner une base de F , une base de G, en déduire leurs dimensions respectives.. En déduire la matrice inverse

Niveau : 3éme Maths Prof

Comparaison au voisinage d’un point 2 La relation de pr´ epond´ erance Propri´ et´ e.. Au voisinage de +∞, les fonctions ln α x, x β et e γx tendent vers +∞ et chacune est