MPSI B Année 2017-2018. DS 6 le 02/02/18 29 juin 2019
Exercice 1
1 Soit m un entier supérieur ou égal à 1 . Tous les développements limités se font en 0 . 1. Soit λ un réel non nul. Écrire le développement limité à l'ordre m en 0 de la fonction
x → e λx
2. Écrire le développement limité très simple à l'ordre m en 0 de la fonction x → (e x − 1) m
3. Donner une autre expression du développement limité de la fonction x → (e x − 1) m
En déduire, pour les entiers j entre 1 et m , la valeur de
m
X
k=1
(−1) m−k m
k
k j
Exercice 2
1. Décomposer en éléments simples la fraction 4X − 3 X(X − 2)(X + 1)
2. Montrer la convergence et calculer la limite de la suite
n
X
k=3
4k − 3 k(k − 2)(k + 1)
!
n∈ N \ J 0,2 K
.
Problème
Dans ce problème, lorsque P est un polynôme, on notera simplement P (a) le résultat de la substitution de X par a dans P .
1
D'après Concours Commun Centrale Supelec 2000 PC épreuve 1
Un nombre de Pisot est un nombre réel strictement plus grand que 1 et qui est racine d'un polynôme unitaire de degré au moins 1 , à coecients dans Z et dont toutes les autres racines dans C sont de module strictement plus petit que 1 .
On peut le reformuler ainsi : θ ∈ R est un nombre de Pisot si et seulement si θ > 1 et s'il existe P ∈ Z [X ] de coecient dominant 1 tel que
∀u ∈ C : u 6= θ P (u) = 0
)
⇒ |u| < 1
Partie I. Exemples
On note 2 θ 0 = 1 2 (1 + √
5) et, pour tout n ∈ N ∗ ,
P n = X n (X 2 − X − 1) + X 2 − 1
1. En considérant X 2 − X − 1 , montrer que θ 0 est un nombre de Pisot.
2. Étude de P 1 = X 3 − X − 1 .
a. Montrer que P 1 a une unique racine réelle 3 , notée θ 1 et appartenant à ]1, √ 2[ . b. Montrer que θ 1 est un nombre de Pisot.
c. Montrer que θ
1θ −1
1= 1 + θ 1 + θ 2 1 . 3. Étude de P 2 = X 4 − X 3 − 1 .
a. Former le tableau de variations de la fonction d'une variable réelle associée à P 2 . En déduire que P 2 admet deux racines réelles notées α et θ 2 avec α < θ 2 . Où se placent-elles par rapport à −1 , 0 , 1 ?
b. Montrer que P 2 (− θ 1
2
) est strictement négatif.
c. Montrer que θ 2 est un nombre de Pisot.
4. a. Pour tout n ∈ N ∗ , montrer que P n admet une racine réelle dans ]1, θ 0 [ . On admet qu'elle est unique et que c'est un nombre de Pisot. On le note θ n . b. Calculer puis factoriser le reste de la division de P n+1 par P n en traitant à part
les cas n = 1 et n = 2 . En déduire que (θ n ) n∈
N
∗est strictement croissante.
c. Montrer que (θ n ) n∈
N
∗converge vers θ 0 .
2
Ce réel θ
0est aussi appelé nombre d'or.
3
Ce réel θ
1est appelé aussi nombre d'argent ou nombre plastique.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai S1706EMPSI B Année 2017-2018. DS 6 le 02/02/18 29 juin 2019
Partie II. Algorithme d'Euclide.
Soit y 6= 1 un nombre complexe.
1. Calculer la suite, commençant par X 3 − X − 1, X 2 − y , des polynômes obtenus par l'algorithme d'Euclide.
2. a. Caractériser de deux manières la propriété : X 3 − X − 1 et X 2 − y ont une racine en commun dans C.
b. En déduire que θ 2 1 est un nombre de Pisot et préciser un polynôme unitaire de Z [X] dont il est la seule racine de module strictement plus grand que 1 .
3. Montrer que θ 3 1 est un nombre de Pisot et préciser le polynôme de Z [X ] dont il est la racine de module strictement plus grand que 1 .
Partie III. Puissances presque entières.
Soit a 1 , a 2 , a 3 trois nombres complexes non nuls. On note S 0 = 3 et, pour tout n non nul dans Z, S n = a n 1 + a n 2 + a n 3 .
Dans cette partie, a 1 , a 2 , a 3 sont les trois racines complexes du polynôme P 1 = X 3 − X −1 déni en I et le nombre de Pisot θ 1 déni en I.2 et racine de P 1 sera désigné par θ .
1. a. Calculer S 1 , S 2 , S −1 .
b. Calculer S 3 et montrer que la suite (S n ) n∈
N vérie une relation de récurrence à préciser.
2. a. Montrer que, pour tout x réel, | sin x| ≤ |x| . b. Montrer que, pour tout k et n dans N,
sin 2 (πθ k ) ≤ 4π 2 θ k ,
n
X
k=0
sin 2 (πθ k ) ≤ 4π 2 θ θ − 1 3. Soit u > 0 . Montrer que la suite Q n
k=0 cos(uθ −k
n∈ N est convergente. Dans toute la n de cette partie, sa limite est notée Γ(u) .
4. Soit n naturel non nul et s 1 , s n , · · · , s n dans ]0, 1[ . Montrer que (1 − s 1 )(1 − s 2 ) · · · (1 − s n ) ≥ 1 − (s 1 + s 2 + · · · + s n ) 5. a. Montrer que Q n
k=0 cos 2 (πθ −k
n∈ N converge vers un réel A > 0 . b. Montrer que Q n
k=0 cos 2 (πθ k
n∈ N converge vers un réel B > 0 . c. Montrer que Γ(πθ m ) 2
m∈ N converge vers AB . En déduire que Γ ne converge pas vers 0 en +∞ .
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/