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C. Quelques propriétés de la compacité

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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DS n 6 : mercredi 15 janvier 2020 (durée 4 heures) Sujet PLUS DUR

Toute calculatrice interdite

Rappel : Bien traiter quelques questions rapporte des points, les bâcler toutes n’en rapporte aucun.

Problème

SoitE un espace vectoriel euclidien de dimensionn>0 dont le produit scalaire est noté〈 | 〉et la norme euclidienne associée est notéek.k. On noteL(E) l’espace vectoriel des endomorphismes deE et GL(E) le groupe des automorphismes deE. Pour tout endomorphismeudeE, on noteuil’endomorphismeuu◦...◦u(ifois) avec la conventionu0=I dE(identité).

L’ensemble vide est noté Ø ?

On rappelle qu’un sous-ensembleCdeEest convexe si pour tousx,ydansCet toutλ∈[0, 1], on aλx+(1−λ)y∈C. De plus, pour toute famillea1, ....,apd’éléments deC convexe et tous nombres réels positifs ou nulsλ1, ...,λp dont la somme égale 1, on a

n

X

i=1

λiaiC.

SiFest un sous-ensemble quelconque deE, on appelleenveloppe convexedeF, et on noteC onv(F), le plus petit sous- ensemble convexe deE(au sens de l’inclusion) contenantF. On noteH l’ensemble des (λ1, ...,λn+1)∈(R+)n+1tels que

n+1

X

i=1

λi

et on admet queC onv(F) est l’ensemble des combinaisons linéaires de la forme

n+1

X

i=1

λixix1, ...,xn+1Fet (λ1, ...,λn+1)∈ H.

L’espace vectoriel des matrices à coefficients réelles ayantnlignes etmcolonnes est notéMn,m(R)On notera en parti- culierMn,n(R)=Mn(R). La matrice transposée d’une matriceAà coefficient réels est notée AT. La trace deA∈Mn(R) est notéeTr(A).

On note GLn(R) le groupe linéaire des matrices deMn(R) inversibles etOn(R) le groupe orthogonal d’ordren.

Les parties A, B et C sont indépendantes.

A. Préliminaires sur les matrices symétriques

On noteSn(R) le sous-espace vectoriel deMn(R) formé des matrices symétriques. Une matriceSSn(R) est ditedé- finie positive si et seulement si pour toutX ∈Mn,1(R)non nul, on aXTS X >0. On noteS++n (R) l’ensemble des matrices symétriques définies positives.

1) Montrer qu’une matrice symétriqueSSn(R) est définie positive si et seulement si son spectre est contenu dansR∗+. 2) En déduire que pour toutSS++n (R), il existeR∈GLn(R) tel queS=RTR. Réciproquement montrer que pour tout

R∈GLn(R),RTRS++n (R).

3) Montrer que l’ensembleS++n (R) est convexe.

B. Autres préliminaires

Les trois questions de cette partie sont mutuellement indépendantes.

4) SoitK un sous-ensemble compact deEetC onv(K) son enveloppe convexe. On rappelle queH est l’ensemble des (λ1, ...,λn+1)∈(R+)n+1tels que

n+1

X

i=1

λi=1. Définir une applicationφdeRn+1×En+1dansEtelle queC onv(K)=φ(H× Kn+1). En déduire queC onv(K) est un sous-ensemble compact deE.

5) On désigne pargun endomorphisme deEtel que pour tousx,ydansE,〈x|y〉 =0 implique〈g(x),g(y)〉 =0.

Montrer qu’il existe un nombre réel positifk tel que pour toutxE

°g(x)°

°=kkxk. (On pourra utiliser une base orthonormée (e1,e2, ...,en) deEet considérer les vecteurse1+eiete1eipouri∈{2, ...,n}.)

En déduire quegest la composée d’une homothétie et d’un endomorphisme orthogonal.

1

(2)

6) On se place dans l’espace vectoriel euclidienMn(R) muni du produit scalaire défini par〈A|B〉 =Tr(ATB). (On ne demande pas de vérifier que c’est bien un produit scalaire.)

Montrer que le groupe orthogonalOn(R) est un sous-groupe compact du groupe linéaire GLn(R).

C. Quelques propriétés de la compacité

Soit (xn)n∈Nune suite d’éléments deEpour laquelle il existe un reelε>0 tel que pour tous entiers naturelsn6=p, on ait

°°xnxp°

°≥ε.

7) Montrer que cette suite n’admet aucune suite extraite convergente.

SoitKun sous-ensemble compact deE. On noteB(x,r) la boule ouverte de centrexEet de rayonr. 8) Montrer que pour tout réelA>0, il existe un entierp>0 etx1, ...,xpéléments deEtels queK

p

[

i=1

B(xi,ε). (On pourra raisonner par l’absurde.)

On considère une famille (Ωi)I de sous-ensembles ouverts deE,I étant un ensemble quelconque, telle queK ⊂ [

iI

i.

9) Montrer qu’il existe un réelα>0 tel que pour toutxK, il existeiItel queB(x,α) soit contenue dans l’ouvertΩi. (On pourra raisonner par l’absurde pour construire une suite d’éléments deK n’ayant aucune suite extraite conver- gente.) En déduire qu’il existe une sous-famille finie (Ωi1, ...,Ωip) de la famille (Ωi)iItelle queK

p

[

k=1

ik. Soit (Fi)i∈Iune famille de fermés deEcontenus dansKet d’intersection vide :\

iI

Fi=Ø.

10) Montrer qu’il existe une sous-famille finie (Fi1, ...,Fip) de la famille (Fi)i∈Itelle que

p

\

k=1

Fik=Ø.

D. Théorème du point fixe de Markov-Kakutani

SoitGun sous-groupe compact de GL(E) etKun sous-ensemble non vide, compact et convexe deE. Pour toutxE, on poseNG(x)=sup

uGku(x)k.

11) Montrer queNGest bien définie, et que c’est une norme surE.

12) Montrer en outre queNGvérifie les deux propriétés suivantes :

•pour tousuGetxE,NG(u(x))=NG(x) ;

•pour tousx,ydansEavecxnon nul,NG(x+y)=NG(x)+NG(y) si et seulement siλx=yλ∈R+.

Pour la deuxième propriété on pourra utiliser le fait que sizE, l’application qui àuGassocieku(z)kest continue.

On considère un élémentudeL(E) et on suppose queKest stable paru, c’est-à-dire queu(K) est inclus dansK. Pour toutxKetn∈N, on posexn=1

n

n−1X

i=1

ui(x). Enfin, on appelle diamètre deKle nombre réelδ(K)= sup

x,yK

°°x−y°

°qui est bien défini carKest borné.

13) Montrer que la suite (xn)n∈Nest à valeurs dansKet en déduire qu’il en existe une suite extraite convergente vers un élémentadeK. Montrer par ailleurs que pour toutn∈N,ku(xn)−xnk ≤δ(K)

n . En déduire que l’élémentadeKest un point fixe deu.

On suppose maintenant que le compact non vide convexeKest stable par tous les éléments deG. Soitrun entier>1, u1,u2, ...,urdes éléments deGetu=1

r

r

X

i=1

ui.

14) Montrer queKest stable paruet en déduire l’existence d’un élémentaKtel queu(a)=a.

15) Montrer queNG Ã1

r

r

X

i=1

ui(a)

!

= 1 r

r

X

i=1

NG(ui(a)). En déduire que pour toutj ∈{1, ...,r}, on aNG(uj(a)+

r

X

i=1 i6=j

ui(a))=

NG(uj(a))+NG(

r

X

i=1 i6=j

ui(a)).

16) En déduire, pour toutj∈{1, ...,r}, l’existence d’un nombre réelλj≥0 tel queu(a)=λj+1 r uj(a).

2

(3)

17) Déduire de la question précédente queaest un point fixe de tous les endomorphismesuii∈{1, ...,r}.

18) En utilisant le résultat de la question 10, montrer qu’il existeaKtel que pour toutuG,u(a)=a.

E. Sous-groupes compacts de GL

n

(R)

On se place à nouveau dans l’espace vectoriel euclidienMn(R) muni du produit scalaire défini par〈A,B〉 =Tr(ATB). On rappelle que GLn(R) désigne le groupe linéaire etOn(R) le groupe orthogonal d’ordren. SoitGun sous-groupe compact de GLn(R). SiAG, on définit l’applicationρAdeMn(R) dans lui-même par la formuleρA(M)=ATM A. On vérifie facilement, et on l’admet, que pour toutM∈Mn(R), l’application qui àAGassocieρA(M) est continue.

On noteH={ρA / AG}, ∆={ATA / AG} etK=C onv(∆).

19) Montrer queρA∈GL(Mn(R)) et queHest un sous-groupe compact de GL(Mn(R)).

20) Montrer queS++n (R) et queK est un sous ensemble compact deS++n (R) qui est stable par tous les éléments deH.

21) Montrer qu’il existeMK tel que pour tout AG,ρA(M)=M. En déduire l’existence deN ∈GL(Mn(R)) tel que pour toutAG,N AN−1On(R). En déduire enfin qu’il existe un sous-groupeG1deOn(R) tel queG=N−1G1N = {N−1B N ;B∈G1}.

SoitKun sous-groupe compact de GLn(R) qui contientOn(R), etN∈GLn(R) tel queN K N−1On(R). On désigne par g l’automorphisme deRn de matriceN dans la base canonique deRn, parP un hyperplan deRn et par la symétrie orthogonale par rapport aP.

22) Montrer quegσPg−1est une symétrie, puis que c’est un endomorphisme orthogonal deRn. En déduire quegσPg−1=σg(P). Montrer quegconserve l’orthogonalité et en déduireK.

Fin du problème

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