SESSION 2017
Concours commun Mines-Ponts
DEUXIÈME ÉPREUVE. FILIÈRE MP
A. Préliminaires sur les matrices
1)SoitS∈Sn(R). D’après le théorème spectral,Sest orthogonalement semblable à une matrice diagonale réelle.
• Supposons que S ∈ S++n (R). Soient λ ∈R une valeur propre de S puisE un vecteur propre unitaire associé. ETSE = ET(λE) =λ(ETE) =λkEk22=λ. PuisqueE6=0, on en déduit que
λ=ETSE > 0.
Ceci montre que le spectre deSest contenu dansR+.
• Supposons que le spectre de S soit contenu dans R+. Posons S = PDPT où D = diag(λi)16i6n ∈ Dn(]0,+∞[) et P∈On(R). SoientX∈Mn,1(R)\ {0}puisX′=P−1X=PTX= (xi′)16i6n. Puisque P−1∈GLn(R), on aX′ 6=0 puis
XTSX=XTPDPTX= PTXT
D PTX
=X′TDX′= Xn
i=1
λixi′2> 0
car tous les termes de la somme sont positifs, l’un au moins d’entre eux étant strictement positif. Ceci montre que S∈S++n (R).
2)SoitS∈S++n (R). PosonsPDPT oùD=diag(λi)16i6n∈Dn(]0,+∞[)et P∈On(R). SoitD′ =diag √ λi
16i6n. S=PDPT =PD′2PT =PD′D′TPT = (PD′)(PD′)T =RTR
où la matriceR= (PD′)T =D′PT est inversible en tant que produit de matrices inversibles. On a montré que
∀S∈S++n (R), ∃R∈GLn(R)/ S=RTR.
Réciproquement, soientR∈GLn(R)puisS=RTR.Sest symétrique réelle carST =RT RTT
=RTR=S. De plus, pour X∈Mn,1(R)\ {0},
XTSX=XTRTRX= (RX)T(RX) =kRXk22> 0 carRX6=0 puisqueX6=0et R∈GLn(R). Par suite, S∈S++n (R).
3)Soient(S, S′)∈(S++n (R))2puisλ∈[0, 1]. SoitS′′=λS+(1−λ)S′.S′′est symétrique réelle carSn(R)est un sous-espace vectoriel deMn(R). PourX∈Mn,1(R)\ {0},
XTS′′X=λXTSX+ (1−λ)XTS′X > 0
car les deux nombresλXTSX et (1−λ)XTS′Xsont positifs, l’un d’entre eux est strictement positif. Donc,S′′ ∈S++n (R).
Ceci montre queS++n (R)est convexe.
B. Autres préliminaires
4)Soit φ : Rn+1×En+1 → E (λi)16i6n+1,(xi)16i6n+1
7→
n+1X
i=1
λixi
. Alors, conv(K) =φ(H ×Kn+1).
•L’hyperplan affineH′ d’équationλ1+. . .+λn+1=1est un fermé deRn+1et[0,+∞[n+1est un fermé deRn+1en tant que produit de fermés deR. Donc,H=H′∩[0,+∞[n+1est un fermé deRn+1en tant qu’intersection de fermés deRn+1. D’autre part, Hest une partie bornée de Rn+1 car pour toutλ = (λi)16i6n+1 ∈ H, kλk∞ 61. H est donc un fermé, borné deRn+1qui est de dimension finie et doncHest un compact deRn+1d’après le théorème deBorel-Lebesgue.
• H ×Kest un compact deRn+1×Een tant que produit de compacts.
•L’applicationφest2n+2linéaire sur l’espace de dimension finieRn+1×En+1et donc l’applicationφest continue sur Rn+1×En+1.
•Finalement, conv(K) =φ(H ×Kn+1)est un compact deEen tant qu’image directe d’un compact par une application continue.
5)SoitB= (e1, . . . , en)une base orthonormée deE. Posonsk=kg(e1)k.
Soiti∈J2, nK.he1+ei, e1−eii=e21−e2i =1−1=0. Mais alorshg(e1+ei)), g(e1−ei)i=0. Ceci fournit(g(ei))2= (g(e1))2puiskg(ei)k=k.
Soit alorsx= Xn
i=1
xiei∈E. Puisque la famille(g(ei))16i6n est orthogonale,
kg(x)k2=h Xn
i=1
xig(ei), Xn
j=1
xjg(ej)i= Xn
i=1
x2ikg(ei)k2
=k2 Xn
i=1
x2i =k2kxk2,
et donc,kg(x)k=kkxk.
Sik=0, alorsg=0=0◦IdE. Dans ce cas,gest la composée d’une homothétie et d’un automorphisme orthogonal.
Sik6=0, 1
kgconserve la norme. Donc, 1
kgest un certain automorphisme orthogonalhou encoreg=kIdE◦hoùh∈O(E).
Dans ce cas aussi,gest la composée d’une homothétie et d’un automorphisme orthogonal.
6)On sait queOn(R)est un sous-groupe du groupe(GLn(R),×).
• ∀A ∈ On(R), kAk2 = p
Tr(ATA) = p
Tr(In) = √
n. Donc, On(R) est une partie bornée de l’espace euclidien (Mn(R),h, i).
•Soient f : Mn(R) → Mn(R) A 7→ ATA
, g : Mn(R) → (Mn(R))2 A 7→ AT, A
et h : (Mn(R))2 → Mn(R)
(M, N) 7→ MN
.
gest continue surMn(R)car linéaire sur l’espace de dimension finieMn(R).h est continue sur(Mn(R))2car bilinéaire sur un espace de dimension finie.
f=h◦gest donc continue surMn(R). Par suite,On(R) =f−1({In})est un fermé deMn(R)en tant qu’image réciproque d’un fermé par une application continue.
C. Quelques propriétés de la compacité
7)Soientϕ : N→Nune application strictement croissante surNpuis(vn)n∈N= uϕ(n)
n∈N.
Par hypothèse, pour tout (n, p)∈ N2 tel que n 6= p, kvn−vpk >ε. Si on suppose par l’absurde que la suite (vn)n∈N
converge vers un certain élémentℓdeE, il existe un rangn0tel que pourn>n0,kvn−ℓk6ε
4. Mais alors, kvn0+1−vn0k6kvn0+1−ℓk+kℓ−vn0k6ε
2 < ε, ce qui contredit l’hypothèse. Donc la suite uϕ(n)
n∈N diverge.
8)On montre par l’absurde que pour toutε > 0, il existep∈N∗ puisx1, . . . ,xpélément deK(erreur probable d’énoncé au vu de la suite) tel queK⊂
p
[
i=1
B(xi, ε)
Le résultat est immédiat siKest vide. On suppose dorénavant que Kn’est pas vide.
Supposons par l’absurde qu’il existeε > 0tel que pour toutp∈N∗ et tout(ui)16i6p∈Kp, K6⊂
p
[
i=1
B(ui, ε).
Construisons par récurrence une suite(xn)n∈Nd’éléments deKtelle que pour tout(n, p)∈N2tel quen6=p,kxn−xpk>ε (∗).
•PuisqueK6=∅, on peut choisirx0∈K.
• Soit n > 0. Supposons avoir construit des éléments xk, 0 6 k 6 n, de K tels que si (k, l) ∈ J0, nK2 et k 6= l, alors kxk−xlk>ε. Par hypothèse,K6⊂
n
[
k=0
B(xk, ε). Donc, il existe un élémentxn+1de Kn’appartenant pas à
n
[
k=0
B(xk, ε) ou encore vérifiant pour toutk∈J0, nK,kxn+1−xkk>ε.
On a construit par récurrence une suite(xn)n∈Nd’éléments deKtelle que pour tout(n, p)∈N2tel quen6=p,kxn−xpk>
ε.
Puisque K est compact, la suite (xn)n∈N admet une suite extraite convergente ce qui contredit le résultat établi à la question précédente.
On a montré par l’absurde que pour toutε > 0, il existep∈N∗etx1, . . . ,xpdes éléments deKtels queK⊂
p
[
i=1
B(xi, ε).
9)Supposons par l’absurde que pour toutα > 0, il existexα∈Ktel que, pour touti∈I,B(xα, α)6⊂Ωi. En particulier, pour toutn∈N, il existexn∈Ktel que, pour touti∈I,B
xn, 1
n+1
6⊂Ωi. La suite(xn)n∈Nest une suite du compact K. On peut en extraire une suite(yn)n∈N= xϕ(n)
n∈Nconvergente, de limitey∈K.
y∈K⊂[
i∈I
Ωi et donc il existei0∈Itel quey∈Ωi0 puis, puisqueΩi0 est ouvert, il exister > 0tel queB(y, r)⊂Ωi0. Les deux suites
1 ϕ(n) +1
n∈N
et(kyn−yk)n∈N convergent vers0. On choisit alorsn0∈Ntel que 1
ϕ(n0) +1 6 r 4 et kyn0−yk6 r
4. Soitz∈B
yn0, 1 ϕ(n0) +1
.
kz−yk6kz−yn0k+kyn0−yk6 1
ϕ(n0) +1 + r 4 6 r
2 < r et doncB
xϕ(n0), 1 ϕ(n0) +1
⊂B(y, r)⊂Ωi0ce qui est une contredit le fait que pour touti∈I,B
xϕ(n), 1 ϕ(n) +1
6⊂
Ωi.
On a montré qu’il existeα > 0tel que pour toutx∈K, il existei∈Itel queB(x, α)⊂Ωi. D’après la question précédente, on peut choisirp∈N∗ puisx1, . . . , xpéléments deKtels queK⊂
p
[
k=1
B(xk, α)⊂
p
[
k=1
Ωik.
10) Pour i ∈ I, posons Ωi = cFi de sorte que pour tout i de I, Ωi est un ouvert de E. Par hypothèse, \
i∈I
Fi = ∅. Par passage au complémentaire, K⊂ E = [
i∈I
Ωi. D’après la question précédente, il existe p∈ N∗ puis Ωi1, . . . , Ωip tels que K ⊂
p
[
k=1
Ωik ou encore
p
\
k=1
Fik ⊂ cK. Puisque les Fik sont des parties de K, on a aussi
p
\
k=1
Fik ⊂ K et donc
p
\
k=1
Fik ⊂K∩cK=∅. Finalement,
p
\
k=1
Fik =∅.
D. Théorème du point fixe de Markov - Kakutani
11) Soit x ∈ E. Soit f : L(E) 7→ R u 7→ ku(x)k
, g : L(E) 7→ E u 7→ u(x)
et h : E 7→ R y 7→ kyk
. g est continue sur l’espace de dimension finie L(E) car linéaire et on sait que h est continue sur l’espace vectoriel normé (E,k k). Donc, f=h◦gest continue surL(E).
{ku(x)k, u∈G}= f(G) est un compact de Ren tant qu’image d’un compact de L(E) par l’application continuef. De plus,Gest non vide (car Gest un groupe) et donc {ku(x)k, u∈G}est non vide. Un compact étant borné, on en déduit que{ku(x)k, u∈G}est une partie non vide et majorée deR. Donc,NG(x)existe.
Vérifions queNGest une norme surE.
•D’après le début de la question,NG est une application deEdansR+.
• Soitx∈ E. Si NG(x) = 0, alors∀u∈ G, ku(x)k 60 puisu(x) = 0.G n’est pas vide et donc il existe u0 ∈G tel que u0(x) =0. Puisqueu0 est un automorphisme, on en déduit quex=0.
• Soient x ∈ E et λ ∈ R. Pour tout u∈ G, ku(λx)k = |λ|ku(x)k 6 |λ|NG(x)et donc NG(λx) 6|λ|NG(x) (car NG(λx) est le plus petit des majorants de {ku(λx)k, u∈G}). Inversement, siλ = 0, |λ|NG(x) 6NG(λx) et si λ 6= 0, NG(x) = NG
1 λλx
6 1
|λ|NG(λx)puis de nouveau|λ|NG(x)6NG(λx). Finalement,NG(λx) =|λ|NG(x).
• Soit (x, y) ∈ E2. Pour tout u ∈ G, ku(x+y)k = ku(x) +u(y)k 6 ku(x)k+ku(y)k 6 NG(x) +NG(y) et donc NG(x+y)6NG(x) +NG(y)(carNG(x+y)est le plus petit des majorants de{ku(x+y)k, u∈G}).
On a montré queNG est une norme surE.
12)
• Soient x ∈ E et u ∈ G. NG(u(x)) = sup{kv(u(x))k, v∈G}. Pour tout v ∈ G, v◦u ∈ G puis kv(u(x))k 6 NG(x).
Ainsi, pour toutx ∈E et tout u∈ G,NG(u(x)) 6NG(x). Ensuite, pour x ∈E et u∈ G, u−1 ∈ G et donc NG(x) = NG u−1(u(x))
6NG(u(x)). Finalement, pour toutxdeDet toutu∈G,NG(u(x)) =NG(x).
•Soit(x, y)∈E2tel que x6=0. Alors pour toutu∈G,u(x)6=0 carG⊂GL(E).
Puisque, pour tout z ∈ E, l’application f : L(E) 7→ R u 7→ ku(z)k
est continue sur L(E) et que G est un compact de L(E), pour toutz∈E, il existeuz ∈Gtel que NG(z) =kuz(z)k. Par suite,
NG(x+y) =kux+y(x+y)k6kux+y(x)k+kux+y(y)k6NG(x) +NG(y)
avec égalité si et seulement si chacune des inégalités écrites est une égalité. Puisque k kest la norme euclidienne et que ux+y(x)6=0, l’égalitékux+y(x) +ux+y(y)k= kux+y(x)k+kux+y(y)kimpose l’existence de λ∈R+ tel que ux+y(y) = λux+y(x) =ux+y(λx). Puisqueux+yest un automorphisme, on en déduit quey=λx.
Réciproquement, siy=λx,λ∈R+, alorsNG(x+y) =NG((1+λ)x) = (1+λ)NG(x) =NG(x)+λNG(x) =NG(x)+NG(y).
13) u0(x) = x ∈ K puis par récurrence, pour tout i ∈ N, ui(x) ∈ K. Puisque K est convexe, pour tout n ∈ N∗, xn= 1
n
n−1X
i=0
ui(x) =
n−1X
i=0
1
nui(x)∈K.
La suite(xn)n∈N∗ est une suite d’éléments du compactK. On peut en extraire une sous-suite xϕ(n)
n∈N∗ convergente, vers un certain élémentadeK.
Soitn∈N∗.u(xn) −xn= 1 n
n−1X
i=0
ui+1(x) −1 n
n−1X
i=0
ui(x) = 1 n
n−1X
i=0
ui+1(x) −ui(x)
= 1
n(un(x) −x). Puisquexetun(x) sont dansK,
ku(xn) −xnk= 1
nkun(x) −xk6 δ(K) n . En particulier,∀n∈ N∗,
u xϕ(n)
−xϕ(n)
6 δ(K)
ϕ(n). On en déduit que la suite u xϕ(n)
−xϕ(n)
converge vers 0.
D’autre part,uest un endomorphisme de l’espace Equi est de dimension finie. On en déduit queuest continu surE et en particulier ena. Donc, la suite u xϕ(n)
−xϕ(n)
converge aussi versu(a) −a. Finalement, u(a) =a.
14)Soitx∈K. Pour touti∈J1, rK,ui(x)∈K. PuisqueKest convexe, on en déduit queu(x)∈K. Donc,Kest stable par u. D’après la question précédente, il existea∈Ktel que u(a) =a.
15)D’après la question 12, pour tout i ∈J1, pK, NG(ui(a)) =NG(a) puis 1 r
Xr
i=1
NG(ui(a)) = 1 r
Xr
i=1
NG(a) = NG(a).
Donc,
NG
1 r
Xr
i=1
ui(a)
!
=NG(u(a)) =NG(a) = 1 r
Xr
i=1
NG(ui(a)).
On en déduit encoreNG Xr
i=1
ui(a)
!
= Xr
i=1
NG(ui(a)).
Soitj∈J1, rK.
NG
Xr
i=1
ui(a)
!
6NG(uj(a)) +NG
X
i6=j
ui(a)
6 Xr
i=1
NG(ui(a)) =NG
Xr
i=1
ui(a)
! .
Donc,NG
Xr
i=1
ui(a)
!
=NG(uj(a)) +NG
X
i6=j
ui(a)
.
16)Mais alors, d’après la question 12, siuj(a)6=0, il existeλj∈R+tel queX
i6=j
ui(a) =λjuj(a)ou encoreru(a)−uj(a) = λuj(a)ou enfin, u(a) = λj+1
r uj(a).
Le résultat reste clair siuj(a) =0car alorsa=0(ujétant un automorphisme).
17)Soitj∈J1, rK. L’égalitéu(a) =afournit NG(a) =NG(u(a)) =NG
λj+1 r uj(a)
= λj+1
r NG(uj(a)) = λj+1 r NG(a) (d’après la question 12). Sia=0,aest un point fixe de chaque élément deG. Sinon, on obtientλj+1
r =1puisuj(a) =a.
Dans tous les cas,aest un point fixe deuj. On a montré queaest un point fixeu1, . . . ,ur.
18) PosonsG = (ui)i∈I puis pour i ∈ I, posonsFi = {x ∈K/ ui(x) =x} =Ker(ui−IdE)∩K. Pour chaque i ∈ I, Fi
est un fermé deEcontenu dansK. Si par l’absurde \
i∈I
Fi=∅, alors d’après la question 10, il existe une sous-famille finie (Fi1, . . . , Fir)telle que
r
\
i=1
Fik =∅. Ceci contredit le résultat de la question précédente car toute famille finie d’éléments deGadmet un point fixe commun dansK.
Donc, il existea∈Ktel que, pour tout u∈G,u(a) =a.
E. Sous-groupes compacts de GL
n( R )
19) Soit A∈ G ⊂ GLn(R). Pour tout M ∈ Mn(R), ρA−1(ρA(M)) = A−1T
ATMAA−1 = M et donc ρA−1 ◦ρA = IdMn(R). Donc,ρA∈GL(Mn(R))et(ρA)−1=ρA−1.
•Ainsi,H⊂GL(Mn(R)). De plus,In est dans le sous-groupeG et doncIdGLn(R)=ρIn ∈H.
•Il est clair que pour tout(A, A′)∈G2, le produitAA′ est dans le sous-groupeGpuisρA◦ρA′ =ρAA′ ∈H.
•Pour toutA∈G,A−1est dans le sous-groupeG puis(ρA)−1=ρA−1∈H.
Ainsi,Hest un sous-groupe deGL(Mn(R)).
Comme à la question 6, l’applicationρ : A7→ρAest la composée d’une application bilinéaire et d’une application linéaire en dimension finie. L’application ρ est donc continue sur Mn(R). Par suite,H =ρ(G)est un compact de L (Mn(R)).
Finalement,Hest un sous-groupe compact deGL(Mn(R)).
20)Soit f : A7→ρA(In) = ATA. fest continue sur Mn(R)et donc ∆=f(G)est un compact de Mn(R). D’après la question 2, pour toutA∈G,ATA∈S++n (R). Ainsi,∆est un compact contenu dansS++n (R).
Mais alors,K=conv(∆)est compact d’après la question 4 etK=conv(∆)est contenu dansS++n (R)d’après la question 3.
Soit(A, A′)∈G2.ρA′ ATA
=A′T ATA
A′ = (AA′)T(AA′)∈∆carAA′∈G. Donc,∆est stable par tous les éléments deH. Par linéarité,K=conv(∆)est stable par tous les éléments deH.
21) K est un compact convexe de Mn(R), stable par tous les éléments du groupeH. D’après la question 18, il existe M∈K⊂S++n (R)tel que ∀A∈G,ρA(M) =M.
D’après la question 2, il existeN∈GLn(R)telle queM=NTN. Pour toutA∈G,
ATMA=M⇒ATNTNA=NTN⇒ N−1T
ATNTNAN−1=In ⇒ NAN−1T
NAN−1
=In
⇒NAN−1∈On(R).
Donc, il existeN∈GLn(R)telle que pour toutA∈G,NAN−1∈On(R).
SoitG1=NGN−1.G1est un sous-groupe de(On(R),×)(image du groupeGpar le morphisme de groupesA7→NAN−1) tel queG=N−1G1N.
22) g◦σP◦g−1
◦ g◦σP◦g−1
=g◦σ2P◦g−1=IdRn. Donc,g◦σP◦g−1 est une symétrie.
NotonsSP la matrice de σP dans la base canonique deRn. La matrice de g◦σP◦g−1 dans la base canonique est alors NSPN−1. Puisque la base canonique est orthonormée,SP ∈On(R). Mais alors, par hypothèse
NSPN−1∈NOn(R)N−1⊂NKN−1⊂On(R).
Ainsi,NSPN−1∈On(R). Puisque la base canonique est orthonormée,g◦σP◦g−1est un automorphisme orthogonal de Rn et donc une symétrie orthogonale.
Puisquegest un automorphisme,g(P)est un hyperplan deRn. Si x∈g(P), il existey∈Ptel quex=g(y)et donc g◦σP◦g−1(x) =g(σP(y)) =g(y) =x.
Donc, toutx deg(P) est invariant par la symétrie orthogonaleg◦σP◦g−1. On en déduit que g◦σP◦g−1 =σg(P) ou g◦σP◦g−1=IdRn. Mais sig◦σP◦g−1=IdRn, alorsσP =IdRn ce qui n’est pas. Donc,g◦σP◦g−1=σg(P).
Soitx∈E\0. SoitP=x⊥.Pest un hyperplan deRn etPest constitué des vecteurs orthogonaux àx. Pour touty∈P, σg(P)(g(y)) =g(y)
et
σg(P)(g(x)) =g◦σP◦g−1(g(x)) =g(σP(x)) = −g(x).
Donc, puisqu’une réflexion est un automorphisme orthogonal,
hg(x), g(y)i=hσP(g(x)), σg(P)(g(y))i=h−g(x), g(y)i= −hg(x), g(y)i,
et finalement,hg(x), g(y)i=0. Ainsi, l’image de tout vecteur orthogonal àxpargest un vecteur orthogonal àg(x). Ceci montre quegconserve l’othogonalité.
Puisque g conserve l’orthogonalité, d’après la question 5, il existe k ∈ R+ et h ∈ O(Rn) tels que g = kh. Puisque g∈ GL(Rn),k 6=0 puisg−1 = 1
kh−1. En notantN′ la matrice de hdans la base canonique, N′ ∈On(R)(car la base canonique est orthonormée).
On a alorsNKN−1=kN′K1
kN′−1= N′KN′−1 et doncN′KN′−1⊂On(R) puisK⊂N′−1On(R)N′ ⊂On(R). Puisque d’autre part,On(R)⊂K, on a montré que
K=On(R).