G ERGONNE
Statique. Sur une nouvelle forme de l’équation de la chaînette uniformément pesante
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 1 (1810-1811), p. 58-62
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58 PRODUITS DE FACTEURS.
et que
et, une fois la vérité de ces
propositions
reconnue , un raisonnement absolumentpareil à
celuiqui
a étéappliqué plus
haut auxproduits
des facteurs entiers et
positifs,
dont le nombre excèdetrois ,
prouveraque
généralement la forme
d’uncoefficient différentiel
d’unefonction, quel
que soit l’ordre de cecoefficient,
etquelles
que soient les va- riablesauxquelles
il estrelatif,
est tout àfait indépendante
de lamanière dont on
fait
succéder les unes auxàutres
lesdifférentia-
lions nécessaires pour l’obtenir.
STATIQUE.
Sur
unenouvelle forme de l’équation de la chaînette uniformément pesante.
Par M. G E R G O N N E.
ON
saitqu’en désignant
par x les coordonnéeshorisontales,
et pary les coordonnées
verticales ,
etprenant x
pour la variableindépen-
dante, l’équation
différentielle de la chaînette uniformément pe-sante est :
dans
laquelle b
est une constante arbitraire.On
intègre
ordinairement cetteéquation ,
en rendant ses deux mem-ÉQUATION DE. LA CHAINETTE. 59
bres ,
par destransforrnations ,
des différentielles exactes ; onobtient
ainsi pourl’équation primitive
de la courbe :Cette
équation,
bienqu’assez simple ,
est d’une forme assez pensymétrique ,
tandis que , par une autre voie queje
vaisindiquer ,
on
peut
en obtenir unequi
meparaît beaucoup plus élégante ,
etqui,
pour cette
raison ,
seraitpeut-être plus propre à
mettre en évidencela nature et les
propriétés
de la courbe funiculaire.En
changeant,
dansl’équation
différentieHeci-dessus, b en2013I a,
cequi
estpermis ,
et formant les coefficiensdifférentiels ,
il vient --faisant ensuite dy dx=p,
an a :ce
qui
donne enintégrant :
d’où
Quarrant
et tirant la valeur de p, il vient :ce
qui donne ,
enintégrant
de nouveau :(1) Voyez le Traité élémentaire de
Méchanique de
M. Franc0153ur.60
EQUATION
Telle est la forme sous
laquelle
seprésente
alorsl’équation primitive
de la
courbe ;
ellerenferme ,
comme l’onvoit ,
trois constantes ar-bitraires
qui
nepeuvent
êtredéterminées
que par un même nombre de conditionsdistinctes.
Onpeut ,
ausurplus,
à cetteéquation
subs-tjtuer la suivante dont la forme est assez
remarquable:
En faisant dans
l’équation, considérée
sous sapremière forme
,(b-ax)
e = z, on en déduit ces deux-ci :
ce
qui
offre le moyen de construire la courbe parpoints, à
l’aided’une
logarithmique
et d’unehyperbole équilatérale , lorsque
les cons-tantes
a, b, c,
sont connues.Les conditions
qui
seprésentent
à la fois leplus
naturellementet le
plus
utilement pour la détermination de ces trois constantes ,sont la
longueur
de la chaînette et la situation de ses deux extré-mités;
soit doncpris
l’une de ces extrémités pourorigine ;
soitxl et
y’
les coordonnées del’autre ,
et soit k lalongueur
de la courbeentre ces deux
points ,
en différentiantl’équation
de lacourbe ,
il--vient,
comme nous l’avonsdéjà
vud’où
donc
DE LA CHAINETTE. 6I
en
intégrant
entre x=0 etx=x’, s
devra lechanger en k,
et ilviendra:
de
plus,
les coordonnées des deux extrémités de la courbe devant satisfaire à sonéquation y
on aura :Telles sont les
équations qui
serviront àdéterminer
les trois cons-tantes a,
b ,
c.En prenant la
différence
entre les deuxdernières ,
il vient :prenant
alors la demi-somme et la demi-différence deséquations (I) et (IV),
il viendra :multipliant
enfin cesdeux
dernièreséquations
membre àmembre,
onaura:
Or on a, comme l’on sait
(I):
(i) Voyez le
Complément d’Algèbre de
M. Lacroix.62 ÉQUATION DE LA CHAINETTE.
on aura
donc,
en substituant , réduisant ettransposant :
par la méthode inverse des
séries ,
on pourra tirer de cetteéquation
la valeur
de a ; l’équation ( V )
donnera ensuite :et on aura enfin c par
l’équation (II).
QUESTIONS PROPOSÉES.
Théorème de Géométrie.
Si
desdroites ;
aunombre
deplus
detrois ,
sont tracées surun même
plan,
elles secouperont
en diverspoints ,
et , enprenant
deux àdeux,
de toutes les manièrespossibles ,
ceux de cespoints qui n’appartiendront pas à
une mêmedroite,
on pourra y faire passer de nouvelles droitesqui
secouperont
etcouperont
lespremières
ende nouveaux
points : opérant
sur cesdroites,
considéréesconjointement
avec les
premiers ,
comme on avait fait surcelles-ci,
on formeraune troisième série de droites et de
points ,
et cette troisième série pourra, par un semblableprocédé,
donner naissance à unequatrième , puis
à unecinquième,
et ainsi desuite ;
de manièrequ’en général
le
nombre ,
tant despoints
que des droites dusystème ,
pourra êtreaugmenté
indéfiniment.Ces choses ainsi