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Cas d’une équation homogène à coefficient constant

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

D

ORDRE

1

Julie Scholler - Bureau B246

mars 2021

I. Introduction

Équation différentielle ordinaire

les solutions sont des fonctions

relation entre la fonction et un certain nombre de ses dérivées

Exemple

K0(t) = I(t)− δK(t) avec 0 < δ < 1

(2)

Équation « primitive »

Soient I un intervalle et g une fonction de I dans R.

∀t ∈ I, y0(t) = g(t) Les solutions sont les primitives de g sur I.

Exemples

∀t ∈ R+, y0(t) = 1

t2 ⇒ ∃C ∈ R, ∀t ∈ R+, y(t) = −1 t + C

Coût marginal : C0(Q) = 2e−0.2Q et C(0) = 90

Taux de formation du capital : ∀t ∈ R+, K0(t) = I(t) Par exemple avec I(t) = 3t12 et K(0) = 0

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

∀t ∈ R+, K0(t) = I(t)− δK(t) avec 0 < δ < 1

(3)

Équation différentielle linéaire d’ordre 1 Toute équation de la forme

∀t ∈ I, y0(t) +a(t)y(t) = b(t) (E) avec a et b deux fonctions continues sur I.

b : second membre

si a est constante, l’équation est dite à coefficients constants

Solution d’une équation différentielle linéaire

f : I → R est une solution de l’équation y0 +ay = b sur I si et seulement si

la fonction f est dérivable sur I

la fonction f vérifie

∀t ∈ I, f0(t) + a(t)f(t) = b(t).

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

Soient δ ∈]0; 1[ et I la fonction constante égale à i

∀t ∈ R+, K0(t) = I(t)δK(t)

⇔ ∀t ∈ R+, K0(t) +δK(t) = i La fonction t 7→ e−δt + i

δ est une solution.

Est-ce la seule solution ?

(4)

∀t ∈ I, y0(t) +a(t)y(t) = b(t) (E)

Équation homogène associée

∀t ∈ I, y0(t) +a(t)y(t) = 0 (EH)

Solutions d’une équation différentielle homogène

L’ensemble des solutions de (EH) : y0 + ay = 0 sur l’intervalle I est

SH :=

I → R

t 7→ λe−A(t)

; λ ∈ R

A désigne une primitive sur I de la fonction a.

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

Exemple

Élasticité constante

Soit α ∈ R.

∀x ∈ R+, y0(x) x

y(x) = α

(5)

Cas d’une équation homogène à coefficient constant

(EH) : y0 + ay = 0, avec a est un réel

SH :=

R → R t 7→ λe−at

; λ ∈ R

.

Représentation graphique de courbes représentatives de différentes solutions de (EH) avec a > 0

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

Résolution de l’équation avec second membre

∀t ∈ I, y0(t) +a(t)y(t) = b(t) (E)

Soit f0 une solution de l’équation différentielle linéaire y0 + ay = b.

Alors l’ensemble S des solutions de l’équation y0 + ay = b est S = nf0 + f ; f ∈ SHo

où SH désigne l’ensemble des solutions de l’équation différentielle linéaire homogène y0 +ay = 0.

(6)

Soient δ ∈]0; 1[ et I la fonction constante égale à i.

∀t ∈ R+, K0(t) +δK(t) = i (E)

∀t ∈ R+, K0(t) +δK(t) = 0 (EH)

Solutions de (EH) :

R → R t 7→ λe−δt

; λ ∈ R

Une solution particulière : t 7→ i δ

Solutions de (E) :

R → R

t 7→ λe−δt + i δ

; λ ∈ R

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

Cas à coefficient constant et second membre constant

Soient a et b dans R.

∀t ∈ I, y0(t) +ay(t) = b (E) Alors l’ensemble des solutions de (E) est

S :=

R → R t 7→ b

a +λe−at

; λ ∈ R

(7)

∀t ∈ R, y0(t) +y(t) = e2t (E) La fonction t 7→ 1

3e2t est une solution de (E).

Cas à coefficient constant et second membre exponentiel Soient a et m dans R.

∀t ∈ I, y0(t) +ay(t) = emt

Alors la fonction

t 7→ 1

m+ aemt si m 6= −a t 7→ temt si m = −a

est une solution

particulière.

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

Exemple

∀t ∈ R+, y0(t)− 1

ty(t) = 1

Cherchons une solution particulière f0 de la forme f0(t) = g(t)t.

(8)

Méthode de la variation de la constante

Consiste à rechercher une solution f0 sous la forme f0(t) = λ(t)e−A(t),

λ est une fonction dérivable sur I et où A désigne une primitive de a.

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

Principe de superposition Soient

b1 et b2 deux fonctions continues sur I

f1 une solution de y0 + ay = b1

f2 une solution de y0 + ay = b2

Alors pour tout réel λ, la fonction λf1 + f2 est une solution de l’équation différentielle y0 + ay = λb1 + b2.

(9)

Problème de Cauchy

Soient t0 et y0 deux réels. On appelle problème de Cauchy de (E) de condition y(t0) = y0 le système

(Et0,y0) :

y0 +ay = b y(t0) = y0

Le problème de Cauchy (Et0,y0) admet une unique solution.

Exemple avec a < 0 constant

(t0,y0

III. Équation différentielle linéaire d’ordre 1

Modèle d’ajustement du prix

Demande Qd(t) = αβP(t) (α, β > 0) Offre Qs(t) = −γ +δP(t) (γ, δ > 0) Ajustement P0(t) = q(Qd(t) −Qs(t)) (0 < q < 1)

P0(t) +q(β +δ)P(t) = q(α +γ)

Solutions : S =

R+ → R

t 7→ λe−q(β+δ)t + α+ γ β + δ

; λ ∈ R

Comportement asymptotique : lim

n→+∞P(t) = α+ γ β + δ

(10)

ED non linéaire d’ordre 1 autonomes

Soient deux intervalles I et J, une fonction y : I → J et une fonction continue f : J → R.

y0(t) = f y(t), ∀t ∈ I

IV. ED non linéaire d’ordre 1 autonomes

Exemples

(E1) y0(t) = 2 q

y(t) pour tout t ∈ R

y0(t) = 2 q

y(t) pour tout t ∈ R y(t) = t2 ×1[0;+∞[(t) est solution

y(t) = (t −k)2 × 1[k;+∞[(t) est solution pour tout réel k

y0(t) = 2 q

y(t) pour tout t ∈ R et y(0) = 0

Les fonctions t 7→ 0 et t 7→ t2 × 1[0;+∞[(t) sont solutions y(t) = (t −k)2 × 1[k;+∞[(t) est solution pour tout réel k > 0

y0(t) = 2 q

y(t) pour tout t ∈ R et y(0) = 1 y(t) = (t + 1)2 ×1[−1;+∞[(t) est solution

(11)

Problème de Cauchy

(Pt0,y0) :

y0(t) = f (y(t)) y(t0) = y0

avec y0 ∈ J, t0 ∈ I

Unicité de la solution

Si f est de classe C1 sur J, alors il existe un intervalle ouvert

contenant t0 (]t0ε;t0 +ε[) tel qu’il existe une unique solution au problème de Cauchy (P) définie sur cet intervalle.

IV. ED non linéaire d’ordre 1 autonomes

On considère le problème de Cauchy suivant

(Pt0,y0) :

y0(t) = f (y(t)) y(t0) = y0

avec y0 ∈ J, t0 ∈ I

avec f est C1 sur J. Conséquence

Soient deux solutions de (P) : y et z.

S’il existe τ tel que y(τ) = z(τ), alors on a y(t) = z(t), pour tout réel t.

« Deux courbes de solutions ne peuvent pas s’intersecter. » Exemple

(E2) y0(t) = y2(t)

(12)

y0(t) = f y(t), ∀t ∈ I (E) Point d’équilibre

Un point y ∈ J est appelé point d’équilibre de (E) si f(y) = 0.

Remarque

Si f admet un point d’équilibre y,alors la fonction constante égale à y est une solution de (E) (définie sur R).

Un point d’équilibre de f est un état d’équilibre de (E).

IV. ED non linéaire d’ordre 1 autonomes

Exemples

(E3) y0(t) = y(t) et y(0) = 1 y(t) = et définie sur R

(E2) y0(t) = y2(t) et y(0) = 1 y(t) = 1

1−t définie sur ]− ∞; 1[

(13)

Unicité de la solution

Il existe un intervalle maximal T contenant t0 tel que (P) admet une unique solution sur T.

Solution maximale

On appelle solution maximale au problème de Cauchy (P) une fonction de T dans R, solution de (P), qui ne peut pas être prolongée sur un intervalle plus grand que T .

Exemples

(E3) y0(t) = y(t) et y(0) = 1 : y(t) = et définie sur R est une solution maximale

(E2) y0(t) = y2(t) et y(0) = 1 : y(t) = 1

1−t définie sur ]− ∞; 1[ est une solution maximale

IV. ED non linéaire d’ordre 1 autonomes

Proposition

Soit y une solution maximale de (E).

On suppose que f est de classe C1 sur J.

S’il existe t ∈ T tel que y(t) = y, alors y(t) = y, pour tout t ∈ T .

Conséquence sur y0

soit y0 ne s’annule jamais

soit y0 est identiquement nulle

Conséquence sur y

Toute fonction solution est monotone car sa dérivée ne peut pas changer de signe.

Toute fonction solution admet une limite en bordure d’intervalle de définition T .

Exemple (E4) : y0 = y(1− y) et y(0) = 1 2

(14)

Théorème d’existence globale

Soit y une solution maximale de (P) définie sur T . Si y(T ) est bornée, alors T = R.

Différentes situations

Avec t ∈ R∪ {−∞} et t+ ∈]t; +∞[

T =]t; +∞[ et lim

t→+∞y(t) = ` ∈ R

T =]t; +∞[ et lim

t→+∞y(t) = ±∞

T =]t;t+[ et lim

t→t+

y(t) = ±∞

Dans le dernier cas, on dit que la solution explose en temps fini.

IV. ED non linéaire d’ordre 1 autonomes

Exemples

(E3) : y0(t) = y(t) et y(0) = 1 : y(t) = et définie sur T = R

(E2) : y0(t) = y2(t) et y(0) = 1 : y(t) = 1

1−t définie sur ]− ∞; 1[

(E4) : y0 = y(1− y) et y(0) = 1 2 et...

Limites finies possibles

Soit y une solution maximale de (E) définie sur ]t; +∞[.

Si y admet une limite finie, alors elle tend vers un point d’équilibre.

(15)

Exemple d’étude qualitative complète

y0(t) = y(t)(1− y(t)) (E4)

0 1

IV. ED non linéaire d’ordre 1 autonomes

Modèle d’ajustement de prix

Demande Qd(t) = p(t)−2 Offre Qs(t) = 8p(t)

Ajustement p0(t) = α(Qd(t)− Qs(t)) (α > 0) p0(t) = αp(t)−2 − 8αp(t)

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