Notion de suites S 1
Notion de suites
Pour reprendre contact n°1 – 3 – 4 p 125
I. Notion de suite numérique A. Notion intuitive
Activité 2 p 126
Intuitivement, une suite numérique est une liste de nombres réels, par exemple la liste 1, 3, 5, 7, 9, etc des entiers naturels impairs rangés dans l’ordre croissant.
On peut noter une telle liste de nombres 𝒖𝟎, 𝒖𝟏, 𝒖𝟐, … , 𝒖𝒏, 𝒖𝒏+𝟏, …
On appelle 𝑢0 le premier terme, 𝑢1 le 2ème terme, … et on dit que la suite a pour terme général 𝑢𝑛.
Définir une telle liste 𝑢0, 𝑢1, 𝑢2, … , 𝑢𝑛 c’est associer à 0 un nombre 𝑢0, à 1 un nombre 𝑢1, et de façon générale, à chaque entier 𝑛, un nombre 𝑢𝑛.
Autrement dit, c’est définir une fonction sur l’ensemble N des entiers.
B. Définition Définition
Une suite numérique 𝑢 est une fonction définie sur
N
à valeurs dansR
.𝒖 ∶
N
R
𝒏 ↦ 𝒖(𝒏) noté 𝑢𝑛 On note cette suite (𝑢𝑛)𝑛∈𝑁 ou (𝑢𝑛)𝑛≥0 ou même (𝑢𝑛)
Exemple
Soit 𝑢 la suite définie sur
N
par 𝑢 ∶ 𝑛 ↦ 𝑢(𝑛) = 𝑢𝑛 = 𝑛² On a donc 𝑢(0) = 𝑢0 = 0, 𝑢(1) = 𝑢1 = 1, 𝑢(2) = 𝑢2 = 4 RemarqueIl est possible que la suite ne soit définie que pour 𝑛 ≥ 1 ou 𝑛 ≥ 2.
Par exemple, la suite définie sur
N
par 𝑢𝑛 = 1𝑛 est définie pour 𝑛 ≥ 1. Elle est notée (𝑢𝑛)𝑛≥1 et ses premiers termes sont 𝑢1 = 1, 𝑢2 = 1
2, 𝑢3 = 1
3
Exercices n°16 – 19 p 141
C. Représentation graphique
Soit (𝑢𝑛)𝑛≥0 formée par les entiers impairs rangés dans l’ordre croissant 1, 3, 5, 7…
On peut représenter cette suite de deux façons
Sur la droite réelle :
on place les réels 𝑢0, 𝑢1, 𝑢2, … sur la droite réelle.
Dans le plan :
on place les points de coordonnées (𝑛, 𝑢𝑛)
Exercices n°17 – 18 p 141
Notion de suites S 2 II. Modes de génération d’une suite numérique
A. Suite définie par l’expression de 𝒖𝒏 en fonction de 𝒏
On peut donner une suite par l’expression du terme général 𝑢𝑛 en fonction de 𝑛.
Dans ce cas, on sait calculer directement n’importe quel terme de la suite.
Exemples
Soit la suite 𝑢 définie sur N par 𝑢𝑛 = (−3)𝑛. On peut calculer par exemple 𝑢0 = (−3)0 = 1
𝑢1 = (−3)1 = −3 𝑢10 = (−3)10= 59 049
Soit la suite 𝑣 définie sur N par 𝑣𝑛 = 2𝑛 + 1.
On peut calculer par exemple 𝑣0 = 2 × 0 + 1 = 1 𝑣1 = 2 × 1 + 1 = 3 𝑣50 = 2 × 50 + 1 = 101
Exercices n°20 à 22 – 25 – 26 – 27 p 141 – 142
B. Suite définie par récurrence Définition
Une suite est définie par récurrence quand elle est définie par la donnée de
Son premier terme
D’une relation qui permet de calculer à partir de chaque terme le terme suivant Cette relation est appelée relation de récurrence.
Exemples
Soit la suite 𝑢 définie sur N par le premier terme 𝑢0 = 4 et pour tout entier 𝑛, 𝑢𝑛+1 =1
3𝑢𝑛+ 1 𝑢1 =1
3× 4 + 1 =7
3 , 𝑢2 = 1
3×7
3+ 1 =16
9 , 𝑢3 =1
3×16
9 + 1 =43
27 , etc…
Remarques
Quand une suite 𝑢𝑛 est définie par récurrence, le calcul de 𝑢50, par exemple, nécessite le calcul pas à pas de tous les termes précédents.
On écrit la relation de récurrence entre 𝑢𝑛 𝑒𝑡 𝑢𝑛+1. On aurait aussi pu l’écrire entre 𝑢𝑛−1 𝑒𝑡 𝑢𝑛. On aurait 𝑢𝑛 = 1
3𝑢𝑛−1+ 1 pour 𝑛 ≥ 1.
Une relation de récurrence peut faire intervenir plusieurs termes consécutifs.
Exercices n°28 à 32 p 142 TICE n°33 à 36 p 142 - 143
Notion de suites S 3 III. Suites arithmétiques
Définition
Dire qu’une suite 𝑢 est arithmétique signifie qu’il existe un nombre 𝑟 tel que pour tout entier naturel n, 𝒖𝒏+𝟏 = 𝒖𝒏+ 𝒓. Le nombre réel 𝒓 est appelé raison de la suite 𝑢.
Exemple
𝑢 est la suite arithmétique de raison 2 et de premier terme 𝑢0 = 0 Pour tout entier naturel n, la suite est définie par 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 2.
𝑢0 = 0, 𝑢1 = 2, 𝑢2 = 4, 𝑢3 = 6…
Propriétés (Expression du terme général)
Si 𝑢 est une suite arithmétique de raison 𝑟, alors pour tous entiers naturels n et p, 𝒖𝒏 = 𝒖𝒑+ (𝒏 − 𝒑)𝒓 En particulier, pour tout entier naturel n, 𝒖𝒏 = 𝒖𝟎+ 𝒏𝒓
Démonstration
Cas où 𝒏 ≥ 𝒑
De 𝑢𝑝à 𝑢𝑛, on ajoute 𝑛 − 𝑝 fois la raison donc on a 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝+ (𝑛 − 𝑝)𝑟
Cas où 𝒏 ≤ 𝒑
Avec la formule précédente, on peut écrire 𝑢𝑝 = 𝑢𝑛+ (𝑝 − 𝑛)𝑟 C’est-à-dire : 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝− (𝑝 − 𝑛)𝑟 = 𝑢𝑝+ (𝑛 − 𝑝)𝑟
Exemple
𝑢 est la suite arithmétique de raison 3 telle que 𝑢10= 2 Donc 𝑢22= 𝑢10+ (22 − 10)𝑟 = 2 + 12 × 3 = 38
Exercices n°37 à 49 p 143 – 144
Propriété
Pour tout entier naturel 𝑛 non nul, 𝟏 + 𝟐 + ⋯ + 𝒏 =𝒏(𝒏+𝟏)
𝟐
Démonstration
𝑆 = 1 + 2 + ⋯ + (𝑛 − 1) + 𝑛 𝑆 = 𝑛 + (𝑛 − 1) + ⋯ + 2 + 1
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
2𝑆 = (1 + 𝑛) + (2 + (𝑛 − 1)) + ⋯ + (2 + (𝑛 − 1)) + (𝑛 + 1) Or chacun des 𝑛 termes de cette somme est égale à (𝑛 + 1) 2𝑆 = (𝑛 + 1) + (𝑛 + 1) + ⋯ + (𝑛 + 1) + (𝑛 + 1)
Donc 2𝑆 = 𝑛(𝑛 + 1) D’où 𝑆 = 𝑛(𝑛+1)
2
Exemple
1 + 2 + ⋯ + 100 =100(100+1)
2 = 50 × 101 = 5 050
Exercices n°50 à 58 p 144 – 145
Notion de suites S 4 IV. Suites géométriques
Définition
Dire qu’une suite 𝑢 est géométrique signifie qu’il existe un nombre 𝑞 tel que pour tout entier naturel n, 𝒖𝒏+𝟏 = 𝒒 × 𝒖𝒏. Le nombre réel 𝒒 est appelé raison de la suite 𝑢.
Exemple
𝑢 est la suite géométrique de raison 1
2 et de premier terme 𝑢0 = 1 Pour tout entier naturel n, la suite est définie par 𝑢𝑛+1 =1
2𝑢𝑛. 𝑢0 = 1, 𝑢1 =1
2, 𝑢2 = 1
4, 𝑢3 = 1
8… Propriétés (Expression du terme général)
Si 𝑢 est une suite géométrique de raison 𝑞, alors pour tous entiers naturels n et p, 𝒖𝒏 = 𝒖𝒑× 𝒒𝒏−𝒑 En particulier, pour tout entier naturel n, 𝒖𝒏 = 𝒖𝟎× 𝒒𝒏
Démonstration
Cas où 𝒏 ≥ 𝒑
De 𝑢𝑝à 𝑢𝑛, on multiplie 𝑛 − 𝑝 fois par la raison 𝑞 donc on a 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 × 𝑞𝑛
Cas où 𝒏 ≤ 𝒑
Avec la formule précédente, on peut écrire 𝑢𝑝 = 𝑢𝑛× 𝑞𝑝−𝑛 C’est-à-dire : 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝
𝑞𝑝−𝑛 = 𝑢𝑝× 𝑞𝑛−𝑝
Exemple
𝑢 est la suite géométrique de raison 2 telle que 𝑢1 = 3 Donc 𝑢10 = 𝑢1× 𝑞10−1= 3 × 29= 1 536
Exercices n°59 à 65 p 145 – 146
Propriété
Pour tout entier naturel 𝑛 non nul, 𝟏 + 𝒒 + 𝒒𝟐+ ⋯ + 𝒒𝒏 =𝟏−𝒒𝒏+𝟏
𝟏−𝒒
Démonstration
𝑆 = 1 + 𝑞 + 𝑞² + ⋯ + 𝑞𝑛
𝑞𝑆 = 𝑞 + 𝑞² + ⋯ + 𝑞𝑛+ 𝑞𝑛+1
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
𝑆 − 𝑞𝑆 = 1 − 𝑞𝑛+1 Donc (1 − 𝑞)𝑆 = 1 − 𝑞𝑛+1 D’où 𝑆 =1−𝑞𝑛+1
1−𝑞
Exemple
1 + 2 + 2² + ⋯ + 2𝑛 = 1 − 2𝑛+1
1 − 2 = 2𝑛+1− 1
Exercices n°66 à 73 p 146 Exercices n°74 à 76 p 147 Exercices n°105 à 114 p 150 – 151 Prendre des initiatives n°115 à 119 p 152