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PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN AFRIQUE 2016

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Academic year: 2022

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ÉCOLE

THÈME SPÉCIAL :

Villes durables et transformation structurelle

en Afrique 2016

Afrique du Sud Algérie Angola Bénin Botswana Burkina Faso Burundi Cabo Verde Cameroun Comores Congo

Congo, Rép. dém.

Côte d’Ivoire Djibouti Égypte Érythrée Éthiopie Gabon Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Guinée équatoriale Kenya

Lesotho Libéria Libye Madagascar Malawi MaliMaroc Maurice Mauritanie Mozambique Namibie Niger Nigéria Ouganda Rép. centrafricaine Rwanda

é D I T I O N PERSPECTIVES éCONOMIQUES EN AFRIQUE

(2)

économiques en Afrique 2016

VILLES DURABLES

ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE

(3)

Nations Unies pour le développement.

Ce document et toute carte qu’il peut comprendre sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région.

ISBN 978-92-64-25686-6 (imprimé) ISBN 978-92-64-25683-5 (PDF)

DOI : http://dx.doi.org/10.1787/aeo-2016-fr

Crédits photo : Couverture réalisée par le Centre de développement à partir des images © Brumarina, Nucleartist, ideyweb, Crystal Home, A7880S, tovovan, quka/Shutterstock.com.

La couverture représente de manière abstraite le dynamisme des villes durables de l’Afrique de demain.

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Avant-propos

L’année 2016 marque le 15e anniversaire du rapport Perspectives économiques en Afrique (PEA), produit en partenariat par la Banque africaine de développement, le Centre de développement de l’OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Plus de 100 chercheurs, économistes, statisticiens et autres experts, venus d’Afrique et d’ailleurs, collaborent à chacune des éditions.

Sur la base de données détaillées, les PEA analysent la performance et les perspectives à deux ans du continent africain et éclairent un thème particulier. Les cinq chapitres de la première partie analysent l’évolution économique et sociale des pays d’Afrique, tout en abordant le thème de cette année : les villes durables et la transformation structurelle.

Les trois chapitres de la deuxième partie, entièrement dédiés au thème, appuient leur analyse de l’urbanisation en Afrique sur les conclusions du rapport 2015, consacré au développement territorial et l’inclusion spatiale. La troisième partie est constituée de 54 notes pays (une pour chaque pays d’Afrique), dont le lecteur trouvera ici la version abrégée. Cette année, l’annexe statistique comprend un nouveau tableau sur l’égalité hommes-femmes, qui compare les indicateurs élaborés par les trois organisations partenaires.

Le rapport Perspectives économiques en Afrique est disponible dans différents formats.

Pour le 15e anniversaire du rapport, le site Internet commun des trois organisations a été totalement repensé (www.africaneconomicoutlook.org/fr), afin de rendre la navigation plus aisée et de faciliter l’accès aux précédentes éditions, en plus des éléments suivants :

le rapport complet en anglais et en français et une version abrégée en portugais

la version complète des notes pays dans leur langue d’origine, accompagnées de tableaux et de figures

une synthèse des différents chapitres, en anglais et en français, reprenant certains chiffres clés par région.

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Éditorial

Malgré une conjoncture internationale défavorable et des chocs régionaux, les performances économiques de l’Afrique sont restées solides en 2015. La croissance du PIB en volume devrait s’établir à 3.6 %, soit mieux que la moyenne mondiale (3.1 %) et la zone euro (1.5 %), confirmant ainsi la deuxième place du continent, derrière l’Asie de l’Est, pour la rapidité de sa progression. L’Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud) affiche une croissance plus soutenue que la moyenne africaine en 2015, à 4.2 %, emmenée par l’Afrique de l’Est, en tête avec un taux de 6.3 %. L’Afrique centrale, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest ont toutes connu des performances supérieures à 3 %, tandis que l’Afrique du Sud progressait à un rythme moyen de 2.2 %. La croissance moyenne du continent devrait rester modérée en 2016, à 3.7 %, avant de s’accélérer à 4.5 % en 2017 – des prévisions tributaires de la vigueur de l’économie mondiale et du redressement progressif des cours des produits de base.

En 2015, l’Afrique a bénéficié d’apports financiers extérieurs estimés à 208 milliards de dollars, dont les transferts des migrants représentaient le flux le plus important.

Confirmant l’appréciation positive de la communauté internationale, les gouvernements africains ont pu faire appel aux marchés internationaux de capitaux en émettant des obligations souveraines. Mais les vents contraires de l’économie mondiale et des risques spécifiques à certains pays ont provoqué une légère hausse des taux d’intérêt. Tous les pays africains ne sont pas affectés de la même manière par la conjoncture internationale : les pays riches en ressources voient leurs recettes publiques chuter, tandis que les pays importateurs de pétrole bénéficient d’un recul de l’inflation doublé d’un allégement des pressions sur les comptes courants. Certains pays affichent d’importants déficits budgétaires sur fond de durcissement des conditions financières internationales.

Cette résilience de la croissance africaine est due en partie à des facteurs intérieurs, comme la consommation et l’investissement privés ou le développement des infrastructures publiques. À moyen terme, la poursuite de l’amélioration de l’environnement des affaires et l’expansion rapide des marchés régionaux pourraient constituer deux nouvelles sources de croissance pour le continent. L’essor du commerce intrarégional notamment traduit l’élargissement des perspectives de diversification offertes aux producteurs africains. L’Afrique peut aussi compter sur un atout important : la jeunesse de sa population. Mais pour en tirer pleinement parti, les gouvernements doivent mettre en place et en œuvre des politiques adaptées.

Pour que cette résilience contribue à améliorer significativement la vie des Africains, les gouvernements doivent œuvrer avec détermination à accélérer la croissance économique et à la rendre plus inclusive. Trois Africains sur quatre (contre un être humain sur cinq à l’échelle mondiale) vivent toujours dans des conditions déplorables. Pour atteindre les objectifs de développement fixés par les institutions africaines et la communauté internationale, les pays africains doivent approfondir les réformes structurelles et réglementaires, favoriser la stabilité macroéconomique et s’atteler aux problèmes d’approvisionnement énergétique afin de lever les obstacles à la transformation économique. Conjuguées à des investissements dans les secteurs sociaux, ces mesures amélioreront les perspectives des jeunes et des femmes.

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La transition urbaine multiforme que connait le continent et la densification qu’elle entraîne offrent de nouvelles occasions d’accélérer le développement économique et social tout en protégeant l’environnement. Il faut les mettre à profit pour réaliser les objectifs de développement durable – en particulier l’ODD 11 relatif aux villes et communautés durables – ainsi que les objectifs définis par l’Union africaine dans son Agenda 2063. Les bénéfices attendus seraient perçus aussi bien par les citadins que par les ruraux, à condition que chaque pays opte pour une approche intégrée. Ainsi, une meilleure connexion des marchés urbains et des économies rurales renforcerait la productivité agricole et augmenterait les revenus non agricoles. Pour faire de leurs villes les ressorts de la transformation structurelle à l’échelle locale, nationale et régionale, les économies africaines doivent impérativement accélérer les efforts d’investissement dans les infrastructures urbaines. Mais toucher le « dividende de l’urbanisation » demandera des réformes ambitieuses, comme l’adoption de stratégies nationales d’urbanisation adaptées aux différents contextes, la mobilisation d’instruments de financement novateurs ou la relance des initiatives en faveur d’une gouvernance multi-niveaux efficiente.

En 2016, la position commune africaine naissante sur le développement urbain et le nouvel agenda urbain de la communauté internationale seront l’occasion d’envisager différentes options pour commencer à traduire d’ambitieuses politiques d’urbanisation en stratégies au service de la transformation structurelle de l’Afrique.

Cette édition marque le 15e anniversaire du rapport Perspectives économiques en Afrique, dont nous espérons qu’il continuera d’étayer les décisions et d’enrichir le dialogue sur les trajectoires de développement de l’Afrique.

Akinwumi Ayodeji Adesina Président, Groupe Banque africaine

de développement, Abidjan

Angel Gurría Secrétaire général, Organisation de coopération

et de développement économiques, Paris

Helen Clark Administrateur, Programme des Nations Unies

pour le développement, New York

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Remerciements

Le rapport Perspectives économiques en Afrique a été préparé par un consortium de trois équipes de la Banque africaine de développement (BAfD), du Centre de développement de l’OCDE et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le travail a été supervisé par Abebe Shimeles (directeur par intérim, département de la Recherche sur le développement, BAfD), Mario Pezzini (directeur, Centre de développement de l’OCDE) et Ayodele Odusola (économiste en chef et responsable de l’unité d’appui stratégique, bureau régional pour l’Afrique, PNUD). Willi Leibfritz a coordonné le projet.

L’équipe de la BAfD, dirigée par Anthony Simpasa, était notamment composée par Zorobabel T. Bicaba et Adeleke Oluwole Salami. L’équipe du Centre de développement de l’OCDE était dirigée par Henri-Bernard Solignac-Lecomte et l’équipe du PNUD par Angela Lusigi.

La première partie, consacrée aux performances et aux perspectives de l’Afrique, a été rédigée par Willi Leibfritz, sur la base des prévisions du département de la Statistique de la BAfD (chapitre 1) ; par Helmut Reisen, Robert Kappel et Birte Pfeiffer (chapitre 2), également auteurs de l’encadré 1.1 ; par Mouhamadou Sy, Zorobabel T. Bicaba et Anthony Simpasa (chapitre 3) ; par Angela Lusigi (chapitre 4) ; et par Bakary Traoré, Sébastien Markley, Anissa Bensaïd et Héloïse Daste (chapitre 5). Les chapitres 2 et 3 ont bénéficié de l’analyse des données statistiques effectuée par Bakary Traoré et Sébastien Markley.

La deuxième partie, consacrée aux villes durables et à la transformation structurelle a été rédigée par Arthur Minsat avec l’aide précieuse de Thang Nguyen, Héloïse Daste, Paula Misler, Mmachukwu Oyeka, Lennart Ploen, Anissa Bensaïd, Luisa Freitas et Paula Rettl, ainsi que les contributions d’Edgar Pieterse, Susan Parnell et Anton Cartwright (African Centre for Cities).

En collaboration avec les institutions partenaires et sous la supervision des directeurs régionaux de la BAfD et des économistes principaux, tous les économistes pays de la BAfD ont contribué aux notes pays. Dans la plupart des cas, ils ont collaboré avec des économistes du PNUD ou du Centre de développement de l’OCDE. Le travail sur les notes pays a bénéficié de la contribution importante des consultants en poste sur le terrain.

Elles ont été élaborées par les personnes suivantes :

Pays Auteurs

Algérie Tarik Benbahmed, Hervé Lohoues et Mickaelle Chauvin

Angola Joel Muzima et Glenda Gallardo

Bénin Daniel Ndoye, El Hadji Fall and Janvier P. Alofa

Botswana George J. Honde

Burkina Faso Tankien Dayo, Facinet Sylla, Amata Sangho Diabate et Hervé Marie Patrice Kouraogo

Burundi Joel Tokindang et Daniel Gbetnkom

Cabo Verde Adalbert Nshimyumuremyi et Anthony Simpasa

Cameroun Richard Antonin Doffonsou anetd Corneille Agossou

République centrafricaine Kalidou Diallo

Tchad Claude N’Kodia et Ali Madaï Boukar

Comores Alassane Diabate et Attoumane Boina Issa

Congo Nouridine Kane Dia et Ginette Mondongou Camara

République démocratique du Congo Jean Marie Vianney Dabire et Ernest Bamou

Côte d’Ivoire Pascal Yembiline, Idrissa Diagne, El Allassane Baguia et Bakary Traoré

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Pays Auteurs

Djibouti Guy Blaise Nkamleu

Égypte Prajesh Bhakta, Assitan Diarra-Thioune et Angus Downie

Guinée équatoriale Dominique Puthod et Domingos Mazivila

Érythrée Nyende Magidu et Luka Jovia Okumu

Éthiopie Admit Wondifraw Zerihun, James Wakiaga et Haile Kibret

Gabon Dominique Puthod and Celestin Tsassa

Gambie Adalbert Nshimyumuremyi et Yemesrach Assefa Workie

Ghana Eline Okudzeto, Radhika Lal et Kordzo Sedegah

Guinée Olivier Manlan et Mamadou Bobo Sow

Guinée-Bissau Yannis Arvanitis, Francis Jony Andrianarison et Inacio Ie

Kenya Walter Odero, Wilmot Reeves et Julius Chokerah

Lesotho Edirisa Nseera et Asha P. Kannan

Libéria Patrick Hettinger et Janice Olivia James

Libye Kaouther Abderrahim-Ben Salah

Madagascar Simplice Zouhonbi, Tankien Dayo et Adamson Rasolofo

Malawi Peter Mwanakatwe et Alka Bhatia

Mali Becaye Diarra, Abdoulaye Konate et Hamaciré Dicko

Mauritanie Marcellin Ndong Ntah, Isiyaka Sabo et Selma Cheikh Malainine

Maurice Ndoli Kalumiya et Emmanuel Bor

Maroc Vincent Castel

Mozambique Andre Almeida Santos, Luca Monge Roffarello et Manuel Filipe

Namibie Martha Phiri et Fabian Mubiana

Niger Facinet Sylla et Bakary Dosso

Nigéria Barbara Barungi, Ojijo Odhiambo, Robert Asogwa et Alemu Zerihun

Rwanda Edward Batte Sennoga

Sao Tomé-et-Principe Flavio Soares Da Gama et Idrissa Sanoussi

Sénégal Toussaint Houeninvo, Khadidiatou Gassama et Souleman Boukar

Seychelles Tilahun Temesgen, Kim Harnack et Jacob Oduor

Sierra Leone Jamal Zayid, Moses Sichei et Milton Korseh-Hindowa

Somalie Richard Walker et Salome Kimani

Afrique du Sud Wolassa Lawisso Kumo, Osten Chulu et Arthur Minsat Soudan du Sud Guy Blaise Nkamleu et Frederick Mugisha

Soudan Suwareh Darbo et Yousif Eltahir

Swaziland Peninah Kariuki et Fatou Leigh

Tanzanie Chidozie Emenuga, Rogers Dhliwayo et Prosper Charle

Togo Carpophore Ntagungira, Nicolas Kazadi et Jeanne Bougonou

Tunisie Philippe Trape et Kaouther Abderrahim

Ouganda Alexis Rwabizambuga, Vera Kintu Oling, Tony Muhumuza et Simon Peter Nsereko

Zambie Peter Engbo Rasmussen, Colleen Zamba et Elda Chirwa

Zimbabwe Mary Manneko Monyau et Amarakoon Bandara

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Le cadre macroéconomique et la base de données qui ont servi aux prévisions et à l’annexe statistique ont été exploités par Koua Louis Kouakou et Chaouch Anouar, à la BAfD. Des informations statistiques de premier ordre pour actualiser la base de données et faire tourner le modèle des PEA ont été fournies par Chaouch Anouar, Koffi Dian Adou, Mbiya Kadisha, Soumaila Karambiri, Doffou Marc Elisée Monsoh, Slaheddine Saidi, Stephane Regis Hauhouot, Amel Kchouk, Slim Jerbi et Mustapha Bouzaine, du département de la Statistique de la BAfD, sous la direction de Charles Leyeka Lufumpa, Maurice Mubila, Koua Louis Kouakou et Nirina Letsara. Bakary Traoré et Sébastien Markley ont compilé la série définitive qui a servi de base au travail de publication effectué au Centre de développement de l’OCDE. Le projet a également bénéficié du soutien essentiel de Rhoda Bangurah, Amira Jlassi, Abiana Nelson et Elisabeth Turner.

Des contributions et commentaires précieux ont été reçus d’un grand nombre de représentants de gouvernements africains, d’opérateurs privés, de la société civile, de spécialistes des départements des opérations et des bureaux locaux de la BAfD, d’experts du Bureau régional Afrique et des bureaux pays du PNUD ainsi que, au sein de l’OCDE, du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, du Centre de développement, du Centre de politique et d’administration fiscales, de la Direction de la coopération pour le développement, de la Direction des affaires financières et des entreprises, de la Direction de la gouvernance publique et du développement territorial, du Département des affaires économiques et de la Direction des échanges et de l’agriculture.

La deuxième partie, consacrée aux villes durables et à la transformation structurelle, a considérablement bénéficié de l’apport d’experts internationaux invités à Paris pour la réunion préparatoire des 8 et 9 octobre 2015 : Yunzhong Liu (Development Research Center of the State Council [République populaire de Chine]) ; Deborah Potts (King’s College London) ; Nathalie Delapalme et Yannick Vuylsteke (fondation Mo Ibrahim) ; François Paul Yatta (CGLUA) ; Javier Sanchez-Reaza et Luc Christiaensen (Banque mondiale) ; Remi Jedwab (université George Washington) ; Susan Parnell (Department of Environmental and Geographical Sciences, université du Cap) ; Serge Allou (Cities Alliance) ; Jeanette Marie Manjengwa (université du Zimbabwe) ; Felicity Proctor (Proctor Consulting Ltd.) ; Nick Godfrey et Russell Bishop (New Climate Economy) ; Nicolas Ronderos (consultant) ; Mariam Yunusa (ONU-Habitat) ; Ronald Wall (IHS-université Erasmus Rotterdam / université du Witwatersrand, Johannesburg) ; Jean-Fabien Steck (université Paris- Ouest Nanterre) ; Beacon Mbiba (université Oxford Brookes) ; Christel Alvergne (FENU) ; Kookie Habtegaber (WWF) ; Jytte Agergaard (université de Copenhague) ; Anthony Bigio (université George Washington) ; Pierrick Hamon (Global Local Forum) ; Dionisio Pérez-Jácome Friscione (représentant permanent du Mexique auprès de l’OCDE) ; Irène Salenson (Agence française de développement) ; Nora Selmet (Agence internationale de l’énergie) ; William Tompson (OCDE) ; Vikramdityasing Bissoonauthsing (IRCC) ; et Wondimu Abeje (Wondimu Consult).

L’annexe 7.A1 a été compilée par Ronald Wall (IHS-université Erasmus, Rotterdam/

université du Witwatersrand, Johannesburg), avec l’assistance de Dorcas Nthoki, Marina Salimgareeva, Monserrat Budding-Polo Ballinas et Taslim Alade (IHS-université Erasmus, Rotterdam). Les conclusions de ce travail sont à la base du prochain rapport d’ONU-Habitat, sur l’état des villes africaines, à paraître en 2017, préparé par Alioune Badiane, Jos Maseland, Katharina Rochell (ONU-Habitat) et Ronald Wall, avec l’appui de la BAfD et du Department for International Development (DFID).

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Plusieurs documents de recherche sont le fruit du travail de Rana Roy (consultant), François Yatta (CGLUA), Ronald Wall (IHS-université Erasmus Rotterdam/université du Witwatersrand, Johannesburg) et Kookie Habtegaber (WWF). Pour le document du WWF, Kookie Habtegaber a bénéficié des apports de Laurent Some, Nigel Dudley, Aurélie Shapiro, Pablo Izquierdo, Lars Erik Mangset, Stefano Esposito, Kiran Rajashekariah, Nyambe Nyambe, Denis Landenbergue, Rod Taylor, Stuart Oor, Alexis Morgan, Valerie Burgener et Tabaré A. Currás (WWF), ainsi que de Julia Pierini (BirdLife Zimbabwe), David Satterthwaite (Institut international pour l’environnement et le développement), Shlomo (Solly) Angel (Marron Institute of Urban Management, NYU), Stern Nathan Karres (The Nature Conservancy) et Mark Swilling (université Stellenbosch).

Des contributions essentielles aux chapitres thématiques ont également été fournies par José Tonato et Clotilde Baï (BAfD) ; Marco Kamyia, Oyebanji Oyeyinka, Eduardo López Moreno, Regina Orvananos, Mariam Yunusa et Gulelat Kebede (ONU-Habitat) ; Edlam Abera Yemeru, Semia Guermas Tapia et Sandra Zawedde (CENUA) ; William Cobbett, Rene Peter Hohmann, Laura Lima et Julian Baskin (Cities Alliance) ; Christel Alvergne (FENU) ; Nathalie Le Denmat et Charlotte Lafitte (CGLU) ; Stefanos Fotiou, José Pineda et Nicola da Schio (PNUE) ; Thierry Giordano (FAO) ; Irène Salenson et Marie Bjornson-Langen (AFD) ; John E. Fernandez et Phebe Dudek (MIT) ; David Albrecht (consultant) ; David Ménascé (HEC) ; David Simon (Mistra Urban Futures) ; Shlomo (Solly) Angel, Paul Romer, Patrick Lamson-Hall, Brandon Fuller et Alex Blei (NYU Stern Urbanization Project) ; Remi Jedwab (université George Washington) ; Mark Swilling (université Stellenbosch) ; Vanessa Watson (African Centre for Cities, université du Cap) ; Skye Dobson (Shack/Slum Dwellers International [SDI]) ; Sogen Moodley (Municipal Institute of Learning, municipalité Ethekwini) ; Yitbarek Mengiste (ministère éthiopien du Développement urbain, du logement et de la construction) ; Fantu Cheru (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm) ; Charlie Martial Ngounou (Afroleadership) ; Graeme Harrison (Oxford Economics) ; Nora Selmet (AIE) ; ainsi que par Philipp Heinrigs, Thomas Allen, Rachel Scott, Hugh Macleman, William Tompson, Rudiger Ahrend, Tadashi Matsumoto, Kwame Frimpong, Antonella Noya, Alexander Pick, Alessandra Heinemann, Caroline Tassot, Keiko Nowacka, Gaëlle Ferrant et Annelise Thim (OCDE). Les commentaires d’Amadou Boly et Nadège Désirée Yaméogo (BAfD) ont été d’une grande utilité, tout comme les pistes de réflexion de Carl Dahlman et Nicola Harrington-Buhay (OCDE).

La forte implication de l’équipe de révision, traduction et relecture a été essentielle pour la production du rapport dans les délais prévus. Jill Gaston a géré le processus éditorial avec Vanda Legrandgérard, tandis que Delphine Grandrieux a supervisé la production du rapport, sous sa forme électronique et dans sa version imprimée, avec Louise Schets. Aida Buendía et Pykha ont réalisé la mise en page et la conception graphique. Anne-Lise Prigent a apporté son concours éditorial.

Les auteurs sont reconnaissants à l’Allemagne (GIZ), l’Irlande (Délégation de l’Irlande auprès de l’OCDE), l’Italie (Délégation de l’Italie auprès de l’OCDE), le Portugal (Camões - Instituto da Cooperação e da Língua, I.P.) et la Suisse (SDC) pour leur soutien additionnel à l’édition 2016.

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Table des matières

Résumé ...19

PARTIE I : PERFORMANCES ET PERSPECTIVES EN AFRIQUE ...23

Chapitre 1. Perspectives macroéconomiques en Afrique ...25

En bref ...26

La croissance africaine a connu un ralentissement a priori passager ...26

La demande intérieure et l’amélioration des conditions de l’offre soutiennent ... la croissance malgré une conjoncture mondiale défavorable ...32

L’Afrique de l’Est reste la région la plus dynamique ...36

Les cours internationaux des produits de base ont poursuivi leur repli...39

Les pays adaptent leur politique monétaire en fonction des tensions inflationnistes et sur les changes ...42

Dans de nombreux cas, les positions budgétaires et les comptes courants se sont ... dégradés ...43

L’Afrique parviendra-t-elle à profiter de son dividende démographique ? ...47

Annexe 1.A1. Le dividende démographique potentiel de l’Afrique ...50

Notes ...55

Références ...56

Chapitre 2. Apports financiers extérieurs et recettes fiscales en Afrique ...57

En bref ...58

L’Afrique reste fortement dépendante des apports étrangers privés et publics ...58

L’Afrique doit gérer la volatilité des flux d’IDE ...61

Les investissements de portefeuille reculent mais les émissions d’obligations ... résistent ...65

Les flux de crédit ralentissent à mesure que les remboursements augmentent ...68

Les transferts des migrants constituent une source importante et stable de fonds ... pour le développement de l’Afrique ...71

L’aide publique au développement reste stable mais inférieure aux engagements ... officiels ...73

Les recettes publiques s’érodent avec l’effondrement des recettes tirées des ressources naturelles ...77

Les apports financiers et les recettes publiques doivent procurerdes avantages durables...80

Note ...83

Références ...84

Chapitre 3. Politiques commerciales et intégration régionale en Afrique ...87

En bref ...88

L’Afrique cherche à convertir une croissance alerte en transformation économique ...88

L’intégration régionale peut favoriser la convergence des revenus ...91

L’accélération de la convergence de revenus passe par des marchés financiers intégrés...96

La poursuite de l’intégration régionale dope les investissements intra-africains ...99

La hausse du financement du commerce pourrait contribuer à l’intégration ... et à la création d’emplois ...100

Références ...101

(13)

Chapitre 4. Développement humain en Afrique 103

En bref ...104

Le développement humain progresse en Afrique, mais de manière inégale ...104

Des villes durables et la transformation structurelle sont deux impératifs pour assurer le développement humain en Afrique...115

Pour être durable, l’urbanisation doit s’atteler aux inégalités et à l’exclusion ...118

Notes ...126

Références ...127

Chapitre 5. Gouvernance politique et économique en Afrique ...131

En bref ...132

Couverture des services publics, menace terroriste et conflits internes : trois défis pour la gouvernance en Afrique ...132

Confrontés à une demande croissante de services publics, plusieurs pays africains innovent ...139

L’amélioration de l’environnement des affaires prend du temps et doit, pour porter ses fruits, accompagner des réformes structurelles ...146

La lutte contre le terrorisme exige une coordination et un partage d’informations ... plus efficaces au niveau régional ...150

Dans plusieurs pays, les processus électoraux gagnent en équité ...151

Note ...156

Références ...157

PARTIE II : VILLES DURABLES ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE ...161

Chapitre 6. Les conséquences de l’urbanisation sur la transformation structurelle ... de l’Afrique ...163

En bref ...164

Les liens entre urbanisation et transformation structurelle en Afrique sont ... complexes et diversifiés ...164

L’urbanisation est un défi pour le développement et l’environnement ...182

Les politiques publiques doivent s’attacher à offrir des emplois productifs et ... des biens publics à la population urbaine en pleine croissance ...192

Il est désormais temps que l’Afrique prépare sa transition urbaine ...200

Annexe 6.A1. Méthode retenue pour l’analyse typologique de l’urbanisation ... et de la transformation structurelle dans les pays d’Afrique ...204

Notes ...206

Références ...207

Chapitre 7. Comment les villes durables peuvent contribuer au développement ... de l’Afrique ...213

En bref ...214

(14)

Chapitre 8. Quelles stratégies nationales d’urbanisation pour des villes

africaines durables ? ...263

En bref ...264

De nouvelles stratégies peuvent favoriser le développement de villes durables ... qui serviront à la transformation structurelle de l’Afrique ...264

Les priorités sont la réforme foncière, l’infrastructure et les réseaux urbains ...270

La gouvernance multiniveaux peut promouvoir les stratégies ... de développement urbain ...279

Les pays d’Afrique peuvent recourir à différentes sources pour financer ... leurs stratégies urbaines nationales ...285

Note ...297

Références ...298

PARTIE III : NOTES PAYS ...301

ANNEXE STATISTIQUE ...363

Graphiques 1.1. Croissance économique en Afrique (2003-17) ...27

1.2. Situation économique actuelle en Afrique et perspectives présumées ... des six prochains mois, 1er trimestre 2000 – 1er trimestre 2016 ...28

1.3. Contribution à la croissance mondiale par zones, 1991-2015 (%) ...31

1.4. Transition de la Chine vers une croissance moins alerte et plus équilibrée : ... conséquences pour la croissance en Afrique subsaharienne ...31

1.5. Cours du pétrole et termes de l’échange des principaux ... pays africains exportateurs de pétrole, 2001-17 ...33

1.6. Nombre de chambres d’hôtel disponibles en Afrique, 2011-15 ...35

1.7. Cours des matières premières, janvier 1999-janvier 2016 ...41

1.8. Prix à l’exportation des produits agricoles, janvier 1999-janvier 2016 ...41

1.9. Prix à l’importation des produits alimentaires de base, janvier 1999-janvier 2016...42

1.10. Inflation en Afrique, 2003-17 ...43

1.11. Balance courante des pays exportateurs et importateurs de pétrole en Afrique, 2003-17 ...45

1.12. Évolution des balances courantes et des positions budgétaires ... des pays africains entre 2014 et 2015 ...46

1.13. Le dividende démographique potentiel de l’Afrique ...47

1.A1.1. Dividende démographique potentiel de l’Afrique, par région ...52

1.A1.2. Évolution et prévisions de la fécondité totale (nombre d’enfants par femme) en Afrique ...52

1.A1.3. Taux global de fécondité par femme et mortalité des enfants ... de moins de 5 ans (‰) dans les pays d’Afrique, 2014 ...53

2.1. Apports financiers extérieurs à l’Afrique, moyennes 2004-08 et 2009-16 ...59

2.2. Investissements directs étrangers entrants, par région, ... 2004-16 (milliards USD) ...61

2.3. Investissements directs étrangers en Afrique : pays riches/pauvres ... en ressources, 2000-16 ...63

2.4. Total des investissements directs étrangers en Afrique par les économies ... de marché émergentes, 2003-15 (milliards USD) ...64

2.5. Investissements de portefeuille entrants et sortants, 2004-16 (milliards USD)...65

(15)

2.7. Crédit net des banques commerciales à l’Afrique, 2004-17 (milliards USD) ...68

2.8. Prêts publics multilatéraux et bilatéraux à l’Afrique, 2004-17 (milliards USD) ...69

2.9. Dette à court terme, en pourcentage de la dette extérieure totale, 2004-14 ...70

2.10. Transferts des migrants en Afrique, par sous-région, 2004-15 ...72

2.11. Aide publique au développement nette totale à l’Afrique, ... 1997-2016 (en milliards USD constants de 2012) ...73

2.12. Aide publique au développement nette à l’Afrique par groupes de revenu, 2004-16...74

2.13. Aide publique au développement nette à l’Afrique par régions, 2004-16...75

2.14. Aide extérieure de la Chine (milliards USD) ...76

2.15. Évolution des recettes publiques en Afrique, pays riches/pauvres ... en ressources ...77

3.1. Total des échanges commerciaux de l’Afrique, échanges avec certains partenaires et commerce intra-africain, 2000-14 (milliards USD) ...89

3.2. Distribution des échanges de l’Afrique : partenaires traditionnels ... contre partenaires émergents, 2000-14 ...89

3.3. Commerce intra-africain, par communautés économiques régionales (millions USD)...90

3.4. PIB par habitant dans certains pays africains par rapport à la première économie régionale, 2011 (USD) ...92

3.5. Diversification économique dans certaines communautés économiques ... régionales d’Afrique ...95

3.6. L’intégration financière dans plusieurs CER d’Afrique, 1970-2011 ...96

3.7. L’ouverture de comptes financiers dans les CER d’Afrique, 1970-2013 ...97

4.1. Évolution moyenne du niveau de développement humain, 1990-2014 ...104

4.2. Dimensions du développement humain ...105

4.3. Évolution du niveau de développement humain en Afrique, par catégorie, ... 1990-2014 ...105

4.4. Part de la population africaine, par niveau de développement humain, ... 2015 et 2030 ...107

4.5. Indice et dimensions du développement humain, par région ...108

4.6. Déficit de développement humain dû aux inégalités, par région ...110

4.7. Inégalités dans les dimensions du développement humain, par groupe ...111

4.8. Indice d’inégalités de genre et dimensions, par groupe ...112

4.9. Écarts hommes/femmes dans les institutions sociales, par groupe ... de développement humain ...114

5.1. Principales priorités des citoyens africains ...133

5.2. Protestations civiles en Afrique, 1996-2015 ...135

5.3. Principaux motifs des protestations civiles en Afrique, 2013-15 ...136

5.4. Durcissement du régime et violences civiles, 1996-2015 ...138

5.5. Violences non étatiques en Afrique, par type, 2013-15 ...138 5.6. Dépenses publiques par habitant en USD comparées aux dépenses ...

publiques en % du PIB, 2014 139

(16)

6.2. Croissance de la population urbaine mondiale de l’année 100 à 2050...165 6.3. Définitions d’une zone urbaine dans les 54 pays d’Afrique ...166 6.4. Niveaux d’urbanisation et PIB par habitant dans le monde, 2014...169 6.5. Croissance de la productivité du travail et urbanisation annualisées en Afrique, en Asie et en Amérique latine, 1960-2010 ...171

6.6. Transformation structurelle : modèle traditionnel et modèles récents ...

de mouvement de la main-d’œuvre entre secteurs et types d’emplois ...171 6.7. Évolution de l’emploi dans le commerce et dans l’agriculture dans 13 pays ...

d’Afrique, 2000-10 ...172 6.8. Évolution de la productivité et de la part du commerce dans l’emploi ...

dans 11 pays d’Afrique, 2000-10 ...172 6.9. Taux de croissance urbaine dans différents pays d’Afrique et en Asie, 1960-2010...174 6.10. Ratio de dépendance démographique pour les zones urbaines ...

dans différentes régions en développement ...175 6.11. Niveaux d’urbanisation et taux de fécondité total, par type de pays d’Afrique ...177

6.12. Accroissement de la population en Afrique du Nord, en Afrique subsaharienne et dans la région Amérique latine/Caraïbes, 1950-2050 ...178

6.13. Contribution à la croissance de la population en Afrique, par taille de la ville, et interface rurale-urbaine, par type de pays, 2000-2010 ...179

6.14. Agriculture urbaine dans les grandes et les petites villes d’Afrique, 2009-2014 ...181 6.15. Les tendances de l’urbanisation sont-elles durables dans votre pays ? ...

Les réponses des experts ...183 6.16. Niveau d’urbanisation et part des emplois informels dans l’emploi total ...

dans six pays d’Afrique et 26 pays d’autres régions du monde, 2010 ...184 6.17. Type d’emplois en fonction de la taille de la ville et des caractéristiques du pays (%), Afrique, 2009-2014 ...184

6.18. Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) par région du monde et en fonction de la typologie définie dans les Perspectives économiques en Afrique 2016 ...185

6.19. Auto-évaluation des conditions économiques individuelles par la population urbaine en Afrique ...187

6.20. Proportion des répondants qui estiment que la criminalité est un problème majeur dans leur pays (%), 2015 ...188

6.21. Produit d’exploitation et dépenses d’investissement par habitant ...

de plusieurs capitales et villes intermédiaires d’Afrique ...194 6.22. Expansion des superficies bâties et croissance de la population ...

dans les villes africaines, 1990-2000 ...196 6.23. Projection des superficies urbaines en Afrique, 2000-50 ...197

6.24. L’urbanisation est-elle perçue comme un risque ou comme une opportunité dans votre pays ? ...202

7.1. Évolution des niveaux d’urbanisation et de la part des zones urbaines ...

dans les dépenses alimentaires totales consacrées aux principales catégories d’aliments, dans six pays d’Afrique de l’Ouest, 1990-2009 ...215

7.2. Composition du panier alimentaire en Afrique de l’Ouest, par catégories ...

d’aliments et types de zones (urbaines/rurales), 2010 ...216 7.3. Part des zones urbaines dans l’emploi sur chaque segment du secteur ...

agroalimentaire en aval des exploitations, pour six pays d’Afrique ...217

7.4. Productivité du travail sur différents segments du système agroalimentaire, dans six pays d’Afrique ...219

7.5. Temps de trajet et production des récoltes en Afrique subsaharienne, 2000 ...220 7.6. Population des grandes villes et niveau de complexité économique, 2013 ...223

(17)

7.7. Évolution de l’emploi et de la production des services aux entreprises ...

en proportion de l’économie totale dans quelques pays d’Afrique, 2000-10 ...227

7.8. Le commerce des services en Afrique, 2000-12 ...228

7.9. Part de la classe moyenne par niveau de revenu en Afrique (%), 2008 ...230

7.10. Principales opportunités offertes par la classe moyenne pour les pays d’Afrique...230

7.11. Niveau d’études de la population de 15 ans et plus en Afrique, 2009-10 ...231

7.12. Concentration annuelle moyenne de particules d’un diamètre inférieur ... à 10 microns (PM10) dans plusieurs villes d’Afrique ...235

7.13. Temps de trajet moyen jusqu’aux zones urbaines les plus proches et asymétrie de la distribution en Afrique, 2010 ...238

7.14. Projections de la demande d’électricité en Afrique subsaharienne, 2020-40 ...247

7.15. Proportion de la population africaine qui utilise de la biomasse solide ... pour cuisiner, par type de population, 2012 ...249

7.16. Accès à une source d’eau améliorée dans les zones urbaines et croissance ... de la population urbaine en Afrique, 1990-2015 ...251

8.1. Niveau d’adoption des stratégies de consommation énergétique durable ... en Afrique, 2015 ...276

8.2. Part des recettes et des dépenses des autorités locales dans les budgets nationaux en Afrique, 2013 ...287

8.3. Évaluation, par les experts, des sources de recettes des autorités locales, ... en fonction de leur potentiel et de leur stabilité dans les villes primaires ... et secondaires ...288

8.4. Recettes provenant des transferts et des ressources générées localement ... dans quelques villes d’Afrique, de Colombie et des Philippines ...290

8.5. L’indice de prospérité urbaine de six villes d’Afrique : l’Initiative ... pour la prospérité des villes ...297

Tableaux 1.1. Part de plusieurs partenaires commerciaux dans les exportations ... et les importations africaines, 2000 et 2014 (%) ...32

1.2. Évolutions sectorielles dans les pays africains en forte croissance, 2009-14 ...36

1.3. Croissance en Afrique, par région, 2014-17 ...37

1.4. Analyse de la viabilité de la dette dans les pays africains : apprécier le risque de surendettement ...44

1.5. Évolutions macroéconomiques en Afrique, 2007-17 ...49

1.A1.1. Population et population en âge de travailler en Afrique : estimations et prévisions... 51

1.A1.2. Dividende démographique potentiel de l’Afrique : estimations et prévisions ...51

2.1. Apports financiers et recettes fiscales en Afrique, 2004-16 ... (milliards USD courants) ...60

2.2. Engagements de financement, par source (milliards USD) ...69 2.3. Quinze principaux pays bénéficiaires des transferts des migrants ...

(18)

5.1. Pays ayant le plus progressé depuis 2011 selon le rapport Doing Business, par an 147

5.2. Élections en Afrique, 2016 et 2017 ...155

6.1. Type d’emploi du chef de ménage, par sexe, au Ghana, 2000-10 ...173

6.2. Rythme de l’urbanisation dans plusieurs pays d’Afrique, 1980-2012 ...182

6.3. Décès prématurés liés à des facteurs de risque majeurs en Afrique, ... 1990-2010 (par périodes de cinq ans) et 2013 ...189

6.4. Coûts économiques des décès prématurés liés aux grands facteurs de risque considérés en Afrique (en millions USD), 2013 ...190

6.5. Événements panafricains et internationaux consacrés à l’urbanisation ... durable et à la transformation structurelle, 2014-18 ...203

6.A1.1. Pays d’Afrique répartis en catégories en fonction de leur niveau ... de transformation structurelle ...205

7.1. Exemples d’instruments d’aide au développement des grappes industrielles dans les pays en développement ...225

7.2. Systèmes de transports en commun dans certaines villes africaines ...236

7.3. Principaux corridors en Afrique ...238

7.4. Activités urbaines susceptibles d’atténuer l’impact des villes sur l’environnement...245

7.5. Classification des villes africaines en fonction de la transition socio-métabolique...245

7.6. Projets d’utilisation de sources d’énergie durable au Cap, Afrique du Sud ...248

7.7. Typologie des services écosystémiques des zones humides ...252

7.8. Projets de gestion durable des déchets en Afrique ...253

8.1. Stratégies d’urbanisation dans 16 pays d’Afrique ...266

8.2. Les nouvelles technologies au service de la gouvernance urbaine ... et du recueil de données ...269

8.3. Les différentes fonctions urbaines des villes intermédiaires ...278

8.4. Les institutions financières spécialisées dans les pays d’Afrique ...289

8.5. Initiatives de financement foncier en Afrique ...291

8.6. Scénario ReCalc de remplacement des subventions sur les combustibles ... fossiles par des investissements dans les énergies renouvelables, ... pour 24 villes d’Afrique ...295

Tableaux de l’annexe 1. Indicateurs de base, 2015 ...370

2. Taux de croissance du PIB en volume, 2007-17 ...372

3. Taux de croissance et composition de la demande, 2014-17 ...374

4. Opérations financières de l’État, 2014-17 (pourcentage du PIB) ...376

5. Indicateurs monétaires, 2014-17 ...378

6. Comptes courants, 2014-17 ...380

7. Exportations, 2014...383

8. Diversification et compétitivité, 2010-14 ...386

9. Prix international des exportations, 2008-15 ...389

10. Investissements directs étrangers, 2009-14 (millions USD) ...390

11. Flux d’aide, 2009-14 (millions USD) ...392

12. Indicateurs de la dette extérieure ...394

13. Indicateurs démographiques ...396

14. Indicateurs de pauvreté et de distribution du revenu ...398

15. Accès aux services ...400

16. Indicateurs de santé de base ...402

17. Maladies principales ...404

(19)

18. Indicateurs d’éducation de base...406

19. Scolarisation ...408

20. Emploi et remises ...410

21. Indice de perception de la corruption ...412

22. Protestations civiles ...414

23. Violence par des acteurs non étatiques ...416

24. Durcissement du politique ...418

25. Projections démographiques ...420

26. Indicateurs sexo-spécifiques ...422

Cartes

5.1. Intensité des protestations en Afrique, par localisation, 2015

6.1. Établissements humains et bassins urbains en Afrique de l’Ouest, 2000 6.2. Villes côtières d’Afrique affectées par le changement climatique

6.3. Zones urbaines actuelles et futures, couverture forestière et déforestation en Afrique 6.4. Expansion urbaine à Accra (Ghana), 1991-2014

6.5. Expansion urbaine à Alger (Algérie), 1987-2014 6.6. Expansion urbaine à Arusha (Tanzanie), 1988-2013 6.7. Expansion urbaine à Nakuru (Kenya), 1989-2014

7.1. Réseau des 50 principaux flux d’investissement direct étranger en direction des villes africaines axées sur l’industrie, 2003-14

7.2. Réseau des 50 principaux flux d’investissement direct étranger en direction des villes africaines axées sur les services, 2003-14

7.3. Aires d’attraction des villes d’Afrique et investissement direct étranger (IDE) destiné au secteur des hautes technologies, selon quatre niveaux d’IDE, 2003-14

7.4. Zones urbaines actuelles et futures et bassins versants en Afrique 8.1. Flux de ressources en Égypte : l’eau

8.2. Flux de ressources au Caire : l’eau

8.3. Expansion urbaine récente et projetée de Hawassa (Éthiopie), 1989-2010, 1989-2040

(20)

perspectives encourageantes à court terme. Le coup de projecteur de cette édition sur les villes durables et la transformation structurelle est l’occasion d’examiner les différentes trajectoires d’urbanisation et de montrer comment elles affectent la réallocation progressive des ressources vers des activités plus productives.

Malgré la morosité de la conjoncture internationale, le repli des cours des produits de base et, dans certaines régions, des conditions météorologiques peu favorables, la croissance économique de l’Afrique a bien résisté en 2015 : le PIB en volume a progressé au rythme moyen de 3.6 %, soit plus que la moyenne mondiale (3.1 %) et deux fois plus vite que dans la zone euro. L’Afrique confirme ainsi sa deuxième place dans l’économie mondiale pour la rapidité de sa croissance, derrière les pays d’Asie émergents, et plusieurs pays africains se placent en haut du classement. Les prévisions présentées dans cette édition tablent sur une reprise progressive en Afrique sur la période 2016 et 2017 – pour autant que l’économie mondiale redémarre, et que les cours des produits de base se redressent progressivement. Les incertitudes entourant la conjoncture internationale et la volatilité extrême des cours fragilisent néanmoins ces prévisions.

Plusieurs facteurs intérieurs ont sous-tendu la résilience africaine et permis aux pays de mieux affronter les vents contraires. Côté offre, des conditions météorologiques favorables à l’agriculture ont dopé la croissance dans certains pays, même si la sécheresse et les inondations ont pénalisé l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est. Dans les pays riches en ressources, la croissance s’est tassée, l’investissement et les dépenses publics étant plombés par la chute des cours des produits de base. Dans plusieurs pays, l’essor de l’activité manufacturière achoppe toujours sur des problèmes récurrents d’alimentation électrique. Côté demande, la consommation privée et les investissements dans le secteur de la construction sont restés les deux grands ressorts de la croissance, signe qu’ils ont relativement bien résisté aux chocs extérieurs. Mais la langueur de la demande mondiale a freiné la progression des exportations africaines, de minerais et de pétrole notamment, tandis que les attentats terroristes et les problèmes de sécurité dans certains pays ont eu des effets préjudiciables sur le tourisme.

Dans de nombreux pays, les pressions budgétaires s’intensifient, ce qui impose plus que jamais de maintenir l’endettement à un niveau soutenable. Globalement, les gouvernements continuent de faire preuve de prudence, limitant les dépenses et améliorant le recouvrement des impôts. La dépréciation rapide des taux de change et l’affaiblissement des balances courantes ont attisé l’inflation importée, d’où la décision dans les pays touchés de durcir la politique monétaire pour atténuer les pressions inflationnistes. Dans certains cas, la baisse du prix de l’énergie a bridé l’inflation, libérant un espace supplémentaire pour assouplir la politique monétaire et, en abaissant les taux d’intérêt, relancer la croissance.

En 2015, les apports financiers nets à l’Afrique devraient être de l’ordre de 208 milliards de dollars, en repli de 1.8 % par rapport à 2014. Si l’aide publique au développement a augmenté, les transferts des migrants, stables, y occupent toujours la première place.

Les émissions d’obligations souveraines se sont multipliées, malgré des taux d’intérêt en hausse, reflétant un besoin général de ressources dans les pays émetteurs. Mais les investissements directs étrangers dans les filières du pétrole et des métaux ont plongé, le secteur des industries extractives étant touché de plein fouet par la chute des cours.

Les investissements nets de portefeuille et les crédits des banques commerciales se sont taris, sous l’effet du resserrement de la liquidité mondiale et d’une certaine méfiance des marchés. Le crédit commercial bilatéral a lui aussi souffert de l’essoufflement de

(21)

la croissance dans les grandes économies émergentes. Les politiques publiques doivent désormais s’efforcer de stabiliser les sources actuelles de financement et d’en mobiliser de nouvelles pour soutenir les infrastructures, la formation et l’emploi.

Les performances de l’Afrique de ces 15 dernières années ont ouvert de nouveaux débouchés commerciaux. L’Union européenne devrait rester le premier partenaire commercial du continent. En outre, l’accord de libre-échange tripartite envisagé entre trois des principaux blocs commerciaux africains pourrait, en élargissant la taille du marché, se traduire par des retombées économiques positives. À condition que les gouvernements confortent les réformes structurelles et réglementaires et œuvrent à la stabilité macroéconomique, cet accord pourrait réduire les écarts de revenus entre pays africains et favoriser l’intégration financière régionale. Il conviendra par ailleurs d’accorder aux banques panafricaines un rôle plus important dans le financement du commerce, d’accroître la liquidité des places financières et d’attirer de nouvelles sources de financement en appui aux échanges intrarégionaux.

Les progrès en termes d’éducation, de santé et de niveaux de vie se poursuivent, mais ils sont trop lents. Les inégalités entre pays, à l’intérieur des pays et entre hommes et femmes constituent autant d’entraves, tout comme le manque de débouchés pour les jeunes, la faiblesse de la transformation structurelle, surtout dans les secteurs où sont concentrés les groupes marginalisés (agriculture, économie informelle) et le manque d’engagement, en dehors de la sphère politique, en faveur des programmes pour l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes. Les Agendas 2030 et 2063 rendent parfaitement compte de l’ampleur du défi du développement humain face à une population toujours plus nombreuse et mobile.

L’urbanisation de l’Afrique contribue certes au développement humain, mais pas pour tout le monde. Les nouvelles stratégies doivent donc s’attaquer à la pauvreté urbaine grandissante. Les tensions entre groupes sociaux, sous-tendues par l’exclusion économique, politique et sociale, ne seront résolues que dès lors que chaque citoyen sera assuré de pouvoir subsister à ses besoins et d’accéder à des services de qualité. À charge aussi, pour les gouvernements, d’assurer la sécurité, promouvoir les droits de l’homme et protéger les membres les plus vulnérables de la société. Face à des citoyens qui revendiquent avec toujours plus de force de meilleures opportunités économiques et des institutions plus crédibles et plus responsables, ce sont là des conditions impératives.

Une réponse adaptée passe par des politiques réglementaires solides et des services publics efficaces. Plusieurs pays ont montré l’exemple et ouvert la voie pour atteindre les objectifs de développement, comme en témoignent la transition politique réussie au Burkina Faso en 2015, le prix Nobel de la paix attribué à un quartet d’organisations tunisiennes ou les réformes réussies du système de santé dans plusieurs autres pays.

L’urbanisation rapide de l’Afrique représente une formidable opportunité, pour les citadins comme pour le développement rural. Les deux tiers des investissements nécessaires dans les infrastructures urbaines à l’horizon 2050 n’ont pas encore été effectués, de sorte que les dirigeants africains disposent d’une réelle marge de manœuvre pour faire des villes du continent les moteurs d’une transformation structurelle durable.

La création d’emplois productifs pour la masse croissante de citadins doit être un

(22)

investissements dans les infrastructures urbaines, de resserrer les liens avec le monde rural, d’adapter le marché immobilier formel à la demande de logements, de contrôler l’étalement urbain et de concevoir des systèmes de transport de masse en ville et entre les villes. Ces nouvelles politiques devront être adaptées aux réalités diverses de l’Afrique urbaine, mobiliser des instruments de financement novateurs pour le développement de villes durables et être mises en œuvre par des systèmes efficaces de gouvernance multi-niveaux. En 2016, la position commune africaine naissante sur le développement urbain et le nouvel agenda urbain de la communauté internationale seront l’occasion d’envisager différentes options pour articuler ces ambitieuses politiques d’urbanisation autour des stratégies de transformation structurelle de l’Afrique.

(23)
(24)

en Afrique

(25)
(26)

Ce chapitre revient sur la situation macroéconomique des différents pays et régions d’Afrique et sur l’évolution du continent dans son ensemble. Après avoir souligné les conséquences négatives du fléchissement des cours du pétrole et des produits de base, d’une conjoncture internationale hésitante et des incertitudes politiques intérieures pour de nombreuses économies africaines, l’analyse met en évidence la réponse des gouvernements. Elle examine ensuite les performances économiques récentes du continent et les prévisions pour 2016 et 2017, ainsi que les moteurs de l’offre et de la demande.

Enfin le chapitre analyse l’impact de la dégradation des termes de l’échange, qui déstabilise les positions budgétaires et les balances courantes.

en Afrique

(27)

En bref

Depuis 15 ans, l’Afrique affiche des résultats économiques impressionnants, avec une progression moyenne du produit intérieur brut (PIB) en volume de plus de 5 % entre 2001 et 2014, contre une performance à peine supérieure à 2 % dans les années 1980 et 1990. Depuis deux ans cependant, le rythme s’essouffle et cette tendance devrait se prolonger en 2016, avant la reprise attendue en 2017. La croissance du continent subit les contrecoups de l’atonie de l’économie mondiale et de la chute des cours des principaux produits de base, même si la demande intérieure, l’amélioration des conditions de l’offre, une gestion macroéconomique prudente et des apports financiers extérieurs propices rééquilibrent la donne. Cette édition des Perspectives économiques en Afrique table sur un redressement progressif de l’économie mondiale sur fond de lent raffermissement des cours des matières premières. Mais la fragilité de cette reprise et la volatilité extrême des cours rendent ces prévisions éminemment incertaines.

L’Afrique de l’Est continue de connaître les taux de croissance les plus élevés, devant l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, puis l’Afrique australe et l’Afrique du Nord. À condition d’une embellie progressive de la conjoncture internationale et nationale, la croissance devrait s’accélérer dans toutes les régions en 2016/17. Les pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie d’Ebola (Guinée, Libéria et Sierra Leone) récupèrent lentement.

Face aux diverses tensions inflationnistes et sur les taux de changes, chaque pays a réagi par une politique monétaire adaptée. Là où les balances courantes et la monnaie ont été malmenées, attisant l’inflation importée, les gouvernements ont donné un tour de vis supplémentaire, quand d’autres ont abaissé les taux d’intérêt devant le recul de l’inflation consécutif à la baisse des prix de l’énergie et des produits alimentaires. Avec l’intensification des pressions budgétaires, les gouvernements ont, d’une manière générale, opté pour une certaine prudence et pris des mesures pour limiter les dépenses et élargir leur base fiscale.

La croissance africaine a connu un ralentissement a priori passager

Pendant les 15 dernières années, l’Afrique a connu une croissance économique impressionnante : la croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume a plus que doublé en moyenne, passant d’un taux à peine supérieur à 2 % dans les années 1980 et 1990 à plus de 5 % entre 2001 et 2014. Confronté aux vents contraires de l’économie mondiale, le continent affiche une croissance plus modérée depuis deux ans. En 2015, les économies africaines ont enregistré une progression moyenne de 3.6 % (contre 3.7 % en 2014), un fléchissement faible mais plus net qu’escompté (d’un point de pourcentage environ) dans l’édition 2015 des Perspectives économiques en Afrique. Hors Libye, où la production de pétrole reste instable, l’Afrique a atteint un niveau global de croissance de 3.7 % en 2015, en recul par rapport à 2014 (4.2 %). Les perspectives macroéconomiques présentées ici tablent sur une reprise progressive de l’économie mondiale et un lent raffermissement des cours des produits de base. Au vu de cette conjoncture internationale, l’Afrique

(28)

Graphique 1.1. Croissance économique en Afrique (2003-17)

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 (e) 2016 (p) 2017 (p) 0

1 2 3 4 5 6 7 8

Afrique (hors Libye) Afrique

Taux de croissance (%)

Note : (e) estimations et (p) prévisions.

Source : Département de la statistique, Banque africaine de développement.

12 http://dx.doi.org/10.1787/888933351186

Les principales causes du ralentissement de la croissance en 2015 sont à rechercher dans une demande mondiale moins soutenue et le repli des cours internationaux des produits de base, qui ont pénalisé les pays d’Afrique riches en ressources. La progression du PIB en volume et des volumes d’échange à l’échelle mondiale a atteint un point de pourcentage de moins que prévu dans l’édition 2015 des Perspectives économiques en Afrique – dont les prévisions reposaient sur des cours de pétrole inférieurs en moyenne de 40 % à leur niveau de 2014 alors qu’en réalité, ce chiffre se situe autour de 50 %. Les prix des métaux, du cuivre en particulier, ainsi que les prix à l’exportation de certains produits agricoles (comme le coton) ont eux aussi déçu les attentes.

Malgré cette conjoncture internationale défavorable, la croissance africaine est restée supérieure à la croissance mondiale. Elle a aussi été nettement plus soutenue qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes, où les graves récessions que traversent le Brésil et le Venezuela ont fait quelque peu reculer le PIB. De sorte que, malgré ce ralentissement, l’Afrique est toujours la deuxième région la plus dynamique du monde.

Plusieurs pays africains (la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Éthiopie, le Mozambique, le Rwanda et la Tanzanie) se retrouvent dans le palmarès de tête, avec une croissance comprise entre 6 et environ 10 %.

Dans les pays d’Asie émergents et en développement – qui constituent la région la plus dynamique du monde – la croissance a fléchi en 2015, à 6.5 % (contre 6.8 % en 2014). Dans la plus vaste économie de la région (la Chine), la tendance baissière s’est confirmée, la croissance passant sous la barre des 7 %, contre 7.7 % en 2013 et 7.3 % en 2014. Cet essoufflement chinois sur fond de transition vers une économie ancrée dans la consommation et les services, et non plus les investissements et les exportations industrielles, a largement contribué à l’effondrement récent des cours des produits de base, signe que le « supercycle des matières premières » de ces dix dernières années a pris fin. Si les pays africains exportateurs de produits de base subissent le contrecoup de cette évolution des prix, le rééquilibrage de l’économie chinoise en faveur de la consommation pourrait jouer en faveur du continent dans les années à venir. Les pays d’Afrique les mieux placés pour y exporter des biens de consommation, y compris agricoles, sont ceux qui profiteront le plus de cette conversion du modèle économique chinois. La hausse des

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salaires en Chine pourrait éroder sa compétitivité dans les industries manufacturières à faible valeur ajoutée et, ce faisant, conforter un peu plus les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique (encadré 1.1).

Un sondage réalisé auprès des participants africains à l’enquête économique mondiale de l’institut Ifo reflète bien ce tassement de la croissance économique sur le continent1 : au second semestre 2015, l’appréciation de la situation économique actuelle et les attentes pour les six prochains mois se dégradent ce qui correspond, les statistiques officielles l’ont confirmé depuis, à ce fléchissement. Début 2016, ces indicateurs ne s’étaient toujours pas redressés, la fragilité de la conjoncture internationale et l’érosion continue des prix des produits de base constituant très probablement autant de freins (graphique 1.2).

Graphique 1.2. Situation économique actuelle en Afrique et perspectives présumées des six prochains mois, 1er trimestre 2000 – 1er trimestre 2016

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Bonne/

meilleure

À la fin des six prochains mois

Actuellement Satisfaisante/

pareille

Mauvaise/

pire

Note : Appréciations qualitatives des participants à l’enquête trimestrielle interrogés sur la situation actuelle de l’économie et leurs attentes pour les six prochains mois.

Source : Ifo institute World Economic Survey (2016).

12 http://dx.doi.org/10.1787/888933351194

Encadré 1.1. Ralentissement et rééquilibrage de l’économie chinoise : quelles conséquences pour l’Afrique ?

La décélération de la croissance de la production dans les grandes économies émergentes s’accompagne d’un recul des cours des produits de base. En plus de facteurs du côté de l’offre, la baisse marquée des investissements et de la croissance (rééquilibrée) de la Chine déprécie les prix des matières premières, en particulier pour les métaux et l’énergie. Trois grands paramètres sous-tendent les bonnes performances économiques de l’Afrique depuis le début du 21e siècle : la tenue des prix des produits de base, l’importance des flux financiers extérieurs et l’amélioration des politiques publiques et des institutions. Les revers macroéconomiques subis par les pays d’Afrique exportateurs nets de matières premières pourraient également fragiliser le deuxième

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