• Aucun résultat trouvé

Structure magnétique de β-FeNao2 et affinement des positions atomiques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Structure magnétique de β-FeNao2 et affinement des positions atomiques"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205825

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205825

Submitted on 1 Jan 1964

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Structure magnétique de β-FeNao2 et affinement des positions atomiques

E.F. Bertaut, A. Delapalme, G. Bassi

To cite this version:

E.F. Bertaut, A. Delapalme, G. Bassi. Structure magnétique deβ-FeNao2 et affinement des positions atomiques. Journal de Physique, 1964, 25 (5), pp.545-549. �10.1051/jphys:01964002505054500�. �jpa- 00205825�

(2)

STRUCTURE MAGNÉTIQUE DE 03B2-FeNaO2 ET AFFINEMENT DES POSITIONS ATOMIQUES Par E. F. BERTAUT, A. DELAPALME et G. BASSI,

Centre d’Études Nucléaires de Grenoble, et Laboratoire d’Électrostatique et de Physique du Métal.

Résumé. 2014 Dans 03B2-FeNaO2 orthorhombique (a0 = 5,672 ; b0 = 7,136 ; c0 = 5,377 Å groupe Pna), tout atome Fe a quatre voisins proches Fe à spins antiparallèles. L’axe d’antiferromagné-

tisme est Oz. Un faible ferromagnétisme lui est associé selon Oy. Le raffinement des paramètres

confirme le voisinage tétraédrique de Na, proposée par Bertaut et Blum.

Abstract. 2014 In orthorhombic 03B2-FeNaO2, (a0 = 5.672 ; b0 = 7.136 ; c0 = 5.377 Å ; group Pna)

each Fe atom has four near Fe neighbors with antiparallel spins. The axis of antiferroma-

gnetism is Oz. A weak ferromagnetic component is associated along Oy. Structure refinement

confirms the tetrahedral coordination of Na, proposed by Bertaut and Blum.

PHYSIQUE :2 5, 196~,

Introduetion. - Le ferrite de sodium FeNa02

existe sous tpois formes.

La structure [1] de cx:-FeNa02 est rhomboédrique (a = 5,59 A ; oc = 31°20’) appartient au groupe

centrosymétrique .R 3 m - (-D’3d) et possède des

octaèdres de coordination autour des cations Fe3 v et N a + .

La structure [2] de composé décou-

vert par Dodero et Desportes [3] est orthorhom- bique (a = 5,672 A ; b = 7,136 A ; c = 5,377 A ;

Dx = 3,36), pseudo-quadratique (a c), appartient

au groupe non centré pna - (C’,) et possède des

tétraèdres de coordination autour des deux sortes de cations.

Enfin une troisième variété, quadratique, y-FeNa02 très proche de g-FeNa02 a été signalée

assez récemment [4].

La forme oc, stable à l’ambiante, se transforme en

forme B vers 600 °C. La transition p - y se situe

vers 1 103 °C.

La transformation est remarquable par sa considérable expansion de volume moléculaire

lequel augmente de V = 42,2 Â3 à V = 54,4 A3,

soit de 29 %. L’explication de l’expansion réside

en ce que dans la forme oc les octaèdres de coordi- nation ont des arêtes communes tandis que dans la forme ~ les tétraèdres de coordination n’ont que des sommets communs.

Dans cette étude nous déterminons d’abord la

configuration magnétique des spins dans

Nous précisons ensuite les paramètres de position provisoires donnés dans la référence [2]. Un tel

raffinement nous a paru d’ailleurs d’autant plus

nécessaire qu’une coordination tétraédrique autour

d’un cation Na+ est exceptionnelle et demande justification.

Préparation. - On part de rx-Fe20a et de NACO, anhydre, purissime dans les proportions atomiques

Fe : Na = 1. On prépare une solution nitrique.

FIG, 1. - Diagramme de 1,198 ,~, Récipient en vanadium.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002505054500

(3)

546

On évapore à sec sous un épiradiateur. On chauffe

ensuite par paliers de 100 OC, la durée de chaque palier étant de 6 heures, entre 2000 C jusqu’à

900 OC. La pureté du produit final est contrôlée

aux rayons X.

Détermination de la structure magnétique. -

Plusieurs séries de diagrammes ont été obtenues à la pile Mélusine. Les uns ont été enregistrés à

l’ambiante dans les récipients de vanadium aux

fins du raffinement des paramètres atomiques (fig. 1). Les autres ont été enregistrés dans un réci- pient de laiton, à l’ambiante et à température

élevée (660 OC), dans le but de discerner par diffé-

rence les raies d’origine magnétique. La tempé-

rature de Néel de B-FeNaO2 est de 450 °C [5]. Un

extrait du diagramme est représenté dans la figure 2.

FIG. 2. - Diagramme de B-FeNaO2 à 930 oK et pour

comparaison à l’ambiante. Récipient en laiton.

Alors que les paramètres a, b, c mesurés à

l’ambiante sont en bon accord avec ceux, men- tionnés dans l’introduction, on détermine à 660 ~C

les paramètres suivants :

La dilatation n’est donc pas isotrope ce qui laisse prévoir une variation des paramètres de positions atomiques. Le déplacement des raies entre les dia-

grammes à l’ambiante et à 660 °C est alors trop

considérable pour permettre d’exploiter direc-

tement un diagramme différence. Néanmoins de leur comparaison on a pu dégager les observations suivantes :

10 Les règles d’extinction du groupe cristallo-

graphique .Pna - (C’,) sont confirmées dans la

région paramagnétique.

20 Les raies (100) et (101) observées à l’ambiante par diffraction neutronique (absentes aux rayons X et défendues dans Pna), sont d’origine purement magnétique.t

3° La raie (020) d’intensité nucléaire négligeable

est d’origine magnétique.

40 Les raies (200) (201) (202) n’ayant pas varié semblent être des raies purement nucléaires.

5° Dans le doublet non résolu (110) (011), la

contribution magnétique est beaucoup plus forte

pour (110) que pour (011). Dans le triplet non

résolu (002) (121) (210), la dernière raie possède

une intensité presque totalement magnétique,

tandis que la première, (002), semble être une raie nucléaire pure.

60 Les raies (001), (010) (021) sont absentes.

Propriétés de transformation. - Comme toutes les raies magnétiques et nucléaires peuvent être

indexées dans la maille chimique, la périodicité

vectorielle des spins doit s’identifier avec la pério-

dicité cristallographique. Numérotons alors les atomes de Fe de 1 à 4 dans l’ordre suivant de leurs coordonnées :

Aux quatre configurations possibles des spins (++++), 1 (-~- - ~- -)~

(+ + - -), (+ - - +), nous associons les quatre vecteurs

Le vecteur F est maximalisé dans la configuration (+ + + +), G est maximum dans celle de

(+ - + -), etc... Les vecteurs F, G, C et A

forment une " base de représentations irréduc- tibles ", car leurs composantes se transforment

identiquement en elles-mêmes sous les opérations

de symétrie du groupe Pna. (Le groupe ponctuel

associé est abélien et ne possède que des repré-

sentations unidimensionnelles.)

Pour l’étude des propriétés de transformation du système (1) il n’est nullement nécessaire d’étu-

(4)

dier l’effet de tous les éléments de symétrie du

groupe ; il suffît de se limiter aux éléments de

symétrie générateurs ou indépendants, suscep- tibles d’engendrer le groupe.

Nous considérons les éléments suivants [6], l’axe hélicoïdal binaire 2, en 0Ùz qui réalise les substi-

tutions suivantes des réseaux de Bravais 1 ~ 2 ;

3 = 4 et le plan de glissement a en x 4 z qui

4

correspond à l’opération 1 = 4 ; 2 # 3.

Par exemple, rappelant que les spins sont consi-

dérés comme des vecteurs axiaux, on a [7] :

Le tableau 1 résume les propriétés de transfor-

mations des composantes xyz des vecteurs F, G, C, A

sous l’effet des éléments de symétrie 21 et a.

TABLEAU 1

On peut ensuite classer les composantes qui se

transforment de la même façon, c’est-à-dire qui appartiennent à une même représentation rj. En

effet toute transformation peut être caractérisée par la succession de deux signes, correspondant à

l’effet de 21 et de a. Il y aura ainsi quatre repré-

sentations r 1( + +), r 2( + -), ~’3(--E-), r 4(--).

Par exemple Gz appartient à Cette information est rassemblée dans le tableau II où sur une même

ligne se trouvent les composantes de vecteurs appartenant à une même représentation.

TABLEAU II

REPRÉSENTATIONS DANS B-FeNaO2

Voici l’utilité du tableau : soit un hamiltonien d’ordre deux dans les spins Sj contenant des termes isotropes et anisotropes. Par la transformation

inverse du système (1), on peut exprimer toute composante S;x ( j = 1, 2, 3, 4 ; ce = x, y, z) en

fonction des composantes Fa, Ga, Ca, Acx. L’hamil- tonien sera donc une somme de produits de ces composantes. Comme l’hamiltonien doit rester invariant dans les opérations de symétrie du groupe

cristallographique, seuls les produits de termes, appartenant à une même représentation (L) peuvent subsister, comme par exemple Gz, Cx CTZ, etc...

Physiquement le mode G (+ - + -) est le plus probable. En effet toute atome Fe~ a 4 voisins

proches, et 2Fei-,, liés par superéchange

Fe-O-Fe aux distances respectives :

Or ce superéchange est certainement négatif et

la configuration dans laquelle tout spin a ses quatre premiers voisins antiparallèles est précisément la configuration G. La récente découverte d’un faible

ferromagnétisme (associé à l’antiferromagnétisme jusqu’à la température de Néel) par Watanabé et Fukase [5] impose alors selon le tableau II les cou-

plages suivants Gy avec Fz ou bien Gx avec Fy.

C’est cette ambiguité, déjà constatée par Watanabé et Fukase [5], que la diffraction des neutrons

permet de résoudre, bien que le mode F ne soit pas observable par notre technique (la composante ferromagnétique est de l’ordre de 0,05

Le facteur de structure magnétique FM d’une

réflexion (hkl) peut toujours s’écrire sous la forme

d’une combinaison linéaire des vecteurs F, G, C, A

dont les coefficients sont des fonctions trigono- métriques dépendant de la parité de h + k et de 1.

On a par exemple pour h -E- l~ impair et l pair, FM(h) = £ 1; exp 27! ihrj = cF -f- dA + aC + bG (3) où a, b, c, d sont des coefficients, résumés dans le

tableau III.

TABLEAU III

FACTEUR DE STRUCTURE MAGNÉTIQUE

(1) Ce n’est que dans un hamiltonien d’ordre que le

"

mélange de configurations " devient possible. On montre

alors [6] que les composantes de spins appartenant à deux représentations différentes, doivent être perpendiculaires.

(5)

548

Un tel tableau est utile, car pnur mettre en évidence la présence ou l’absence d’un des vec-

teurs F, G, C, A, on choisira les réflexions (hhl) on

le vecteur est multiplié par un coefficient élevé.

Nous pouvons ainsi expliquer toutes les obser-

vations 1~ à 0~.

C’est ainsi que l’existence des réflexions (100) et (101), défendues dans le groupe Pna ainsi que la raie (020) presque entièrement magnétique per- mettent d’inférer que GZ est le mode dominant. Le mode A est absent, car (001) n’existe pas et les raies (200) (201) (202) auxquelles G ne contribue

pas, n’ont pas de contribution magnétique. De

même C est absent parce que (010) et (012) n’exis-

tent pas et que (021) n’a pas de contribution magné- tique.

La présence de Gz permet d’assigner à la direc-

tion du faible ferromagnétisme l’axe Oy. La struc-

ture magnétique est représentée dans la figure 3.

FIG. 3. - Structure magnétique de B-FeNaO2 en pro-

jection selon b. Les nombres sont les cotes y.

Chaque spin Si est entouré par 4 spins antiparal-

lèles et 2Si-l) aux sommets d’un tétraèdre, approximativement centré sur Si.

Affinement des positions atomiques. ~- Positions

de Fe -. La mesure du rapport d’intensités des raies magnétiques (100) et (101), bien résolues et respectivement proportionnelles à sin2 2RxFe et

cos2 2RxFe, fournit

d’où

Ce paramètre était difficile à déterminer aux

rayons X à cause de la superposition d’un atome d’oxygène en projection (on avait dans [2]

x = 0,075). Le paramètre yfe = 0,130 ne diffère

pas sensiblement de celui déterminé dans [2]

(yFe = 0,128).

Comparant les raies magnétiques (100) (101) et (020) à la raie purement nucléaire (200), on trouve

des valeurs respectives de S égales à 2,07 ; 2,13 ; 2,07 avec le facteur de forme [7] tandis que celui

TABLEAU IV

INTENSITÉS CÂLCTJLÉES ET OBSERVÉES ~T = 300 ~I1~

de la référence [8] fournirait 2,13 ; 2,18 ; 2,12, soit

une valeur moyenne de S > ~ 2,12 à l’am-

biante. (En admettant une température de Néel

de 450 °C [5], on trouverait pour l’état S = 5/2

une valeur théorique = 2,32.)

(6)

Assimilant le profil d’une raie à une fonction de

Gauss, les raies non résolues ont été dédoublées selon le procédé purement géométrique de l’un de

nous [9]. Le facteur de normalisation des intensités observées a été trouvé en égalant la somme des

intensités magnétiques (100) + (101) + (020) cal-

culées à la somme de leurs intensités observées.

On retranche ensuite les intensités magnétiques

calculées Im (4) (cf. tableau IV, 2e colonne) des

intensités observées normalisées (3e colonne).

f = facteur de forme magnétique [7].

TABLEAU V

PARAMÈTRES DES POSITIONS ATOMIQUES f3-FeNaOz

GROUPE ,

Positions 4a)

Les intensités différences (4e colonne) repré-

sentent les " intensités nucléaires observées’? que l’on utilise selon un programme d’itération d’une méthode de moindres carrés à matrice diagonale, développé par l’un de nous (Ba.), pour affiner les 9 paramètres 0,, et Na. On a négligé toute

correction de vibration thermique, celle-ci étant

peu sensible aux faibles angles de Bragg. On arrête

l’itération au bout de sept cycles, car les résultats

convergent rapidement vers les valeurs des para- mètres du tableau V. Les intensités calculées après

raffinement (5e colonne, tableau IV) donnent lieu à un facteur de confiance

Les positions atomiques sont plus raisonnables

en ce sens que des distances trop courtes dans

l’ancienne étude atteignent maintenant des valeurs

plus normales (Fe-Or - 1,76, dans [2] croît jusqu’à 1,85 À). Le voisinage tétraédrique de Na

se confirme. La plus courte distance a varié

dans l’affinement de 2,13 A jusqu’à 2,18 A ; elle

reste donc exceptionnellement courte.

TABLEAU VI

DISTANCES INTERATOMIQUES ET VOISINAGES

Le nombre entre parenthèses est le numéro d’ordre dans la suite indiquée pour les positions 4a} tableau V.

Le tableau VI résume les voisinages et les dis-

tances interatomiques.

BIBLIOGRAPHIE [1] GOLDSZTAUB (S.), Bull. Soc. Fr. Min., 1935, 58, 6.

[2] BERTAUT (F.) et BLUM (P.), Comptes Rendus, 1954, 239, 429. (Une erreur de typographie avait fait écrire

b = 7,316 au lieu de b = 7,136. Le volume molé- culaire et la densité y sont correctement données.) [3] DEPORTES et DODERO, Comptes Rendus, 1956, 242, 2939.

[4] THERY (J.), BRIANCON (D.) et COLLONGUES (R.), C. R.

Acad. Sc., 1961, 252, 1475.

LEJUS (A. M.), THERY (J.), BRIANCON (D.) et COLLON-

GUES (R.), Bull. Soc. Chim., France, 1961, 973.

[5] WATANABE (H.) et FUKASE (M.), J. Phys. Soc., Japan, 1961,16, p. 1181.

[6] BERTAUT (E. F.), Sous presse.

[7] NATHANS (R.), PICKART (S. J.) et ALPERIN (H. A.),

J. Phys. Soc., Japan, Suppl. B III, 1962, 17, 7.

[8] BROCKHOUSE (B. N.), CORLISS (L. M.) et HASTINGS (J. M.), Phys. Rev., 1955, 98, 1721.

[9] DELAPALME (A.), A paraître.

Références

Documents relatifs

en France ceux qui abordent ces théories, trop peu entrées dans l’enseignement classique, ne seraient plus gênés par des indices imaginaires. Le chapitre est

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

tant pour étudier la variation radiale du vent solaire que la magnétosphère de cette planète, et d’autre part il serait intéressant d’étudier la structure du

ÉTUDE MAGNÉTIQUE ET DIFFRACTION NEUTRON- IQUE DANS LES COMPOSÉS DyOCl ET TbOCl... S.,

rient-on à placer cette ampoule dans un champ magnétique, les rayons s’enroulent d’abord en spires d’autant plus serrées que le champ est plus intense, puis,

Étude par diffraction de neutrons de la structure nucléaire et magnétique de DyAlO3..

On compare les interactions magnétiques qui sont du type superéchange à angle droit et super-super- échange dans ce composé et dans CoUO4 qui présente un

aux basses températures a ceci de particulier que l’ordre G, des spins du chrome peut être décrit dans une maille magnétique identique à la maille chimique,