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Paramétres atomiques et structure magnétique de MnUO4

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Submitted on 1 Jan 1966

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Paramétres atomiques et structure magnétique de MnUO4

M. Bacmann, E.F. Bertaut

To cite this version:

M. Bacmann, E.F. Bertaut. Paramétres atomiques et structure magnétique de MnUO4. Journal de

Physique, 1966, 27 (11-12), pp.726-734. �10.1051/jphys:019660027011-12072600�. �jpa-00206465�

(2)

PARAMÉTRES ATOMIQUES

ET STRUCTURE

MAGNÉTIQUE

DE

MnUO4

Par Mme M. BACMANN et E. F.

BERTAUT,

Centre d’Études Nucléaires de

Grenoble,

Laboratoire

d’Électrostatique

et de

Physique

du

Métal,

Grenoble.

Résumé. 2014

MnUO4

cristallise dans le groupe Imma

(a

=

6,647 Å ;

b =

6,984 Å ;

c =

6,750 Å).

Les

spins

de Mn s’ordonnent

antiferromagnétiquement

au-dessous de TN = 12 °K,

les sous-réseaux de Néel étant des

plans (100)

de

spins

alternés + et -. Les mailles

magné- tique

et

cristallographique

coïncident. La direction des

spins

est selon l’axe b ce

qui

minimise

l’énergie dipolaire

W = -

7,3

107 ergs. La valeur de

spin S

est

2,44

à

4,2

°K. On compare les interactions

magnétiques qui

sont du type

superéchange

à

angle

droit et

super-super- échange

dans ce

composé

et dans

CoUO4 qui présente

un arrangement de

spins

différent.

Abstract. 2014

MnUO4 crystallizes

in space group Imma

(a

=

6.647 Å ;

b =

6.984 Å ;

c =

6,750 Å).

The Mn

spins

are ordered

antiferromagnetically

below TN = 12 °K. The

Néel sublattices are

(100) planes

with

alternating

+ and 2014

spins. Magnetic

and

crystal- lographic

unit cells coincide. The

spin

directions

along

b minimizes the

dipolar

energy W = - 7.3 107 ergs. The

spin

value is S = 2.44 at 4.2 °K. The

superexchange

at

right angle

and

super-superexchange

interactions are

compared

in

CoUO4

and

MnUO4.

Proprietes cristallographiques.

-

MnU04

est

obtenu par

chauffage

a 1 000 °C dans

1’air,

d’un

m6lange

de

Mn2o3

et

U02.

11 est

orthorhombique

et

appartient

au groupe

d’espace

Imma. Ce

compose

est

identique à

celui

prepare

par Brisi

[1]

dans les

memes conditions. Bertaut et al.

[2]

le

pr6parent

en

chauffant un

m6lange

de

U03

et Mn0 a 9000 en

tube sceII6 sous vide.

MnU04

est

isomorphe

des

composes : MgU04,

dont la structure a 6t6 6tablie par Zachariasen

[3],

et

CoU04 [1].

Les

parametres

de la maille

orthorhombique

de

MnU04

ont 6t6 determines au moyen d’un clich6 de chambre a focalisation a la radiation

Kal

du fer

(X = 1,93597 A) :

-

a =

6,647 A ;

b =

6,984 A ;

c =

6,750 A.

L’6tude par diffraction

neutronique

a

permis

de

préciser

les

param6tres atomiques

de

MnU04

et de

determiner sa structure

magnetique a 4,2

OK.

AFFINEMENT DES PARAMKTRES ATOMIQUES. - La

figure

1

repr6sente

le

diagramme

obtenu a la

pile

Silo6 du C. E. N.-G. La

longueur

d’onde utilisée est X =

1,162 Å.

Le tableau I compare les intensit6s observ6es et calculees

apr6s

affinement des para- m6tres selon la m6thode des moindres carrés. Le facteur résiduel R

= £ j/obs

-

lcall jGr lobS

passe de la valeur R =

7,2 %

a la valeur R =

1,5 %.

Le tableau II rassemble les

param6tres atomiques

de

MgU04, CoU04

et

MnU04.

Les

principales

dis-

tances

interatomiques

déduites des

param6tres

sont

consignees

dans le tableau III.

L’octa6dre

qui

entoure Mn est contract6 suivant

1’axe c,

quatre

voisins

d’oxyg6ne

se trouvent a

FIG. 1. -

Diagramme

de diffraction

neutronique

de

MnU04

à

temperature

ordinaire. Intensites en unite arbitraire. Pour la clarte de la

figure

on n’a

port6

que les indices des raies

principales ;

pour les

positions angulaires

des autres raies se reporter au tableau I.

2,23 A

et les deux autres a

2,06 A

de 1’atome de

manganese.

La forme de l’octaèdre de l’uranium

aplati

sui-

vant 1’axe a est

caractéristique

du

groupement uranyle.

Structure

magnetique

a

4,2

OK. - La compa- raison des

diagrammes

de diffraction

neutronique

obtenus a 300 OK et 4

4,2

OK

(fig. 2)

montre que

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019660027011-12072600

(3)

727

TABLEAU I

INTENSITIS OBSERVEES ET CALCULEES

=

1,162 A)

TABLEAU II

PARAMKTRES ATOMIQUES DE

MgUO4, COUO,

ET

MnUÛ4.

GROUPE D’ESPACE Imrna.

toutes les reflexions

d’origine magn6tique

peuvent s’indexer dans la maille

chimique.

La structure

magn6tique

vectorielle a donc la meme

periodicite

que la structure

cristallographique.

(4)

TABLEAU III

DISTANCES INTERATOMIQUES DANS

MnU01

FIG. 2. -

Diagrammes

de diffraction

neutronique

de

MnU04 à- 4,2

OK et 300 OK. Intensites en unite

arbi-,

traire.

Num6rotons les atomes de Mn

1, 2,

3 et 4 dans

l’ordre suivant :

On peut caract6riser les

configurations possibles

des

spins Sj(j

=

1,

...,

4)

par les quatre vecteurs

F, G, C,

A combinaisons linéaires des

spins qui

forment

une base de

representations

irr6ductibles

[4].

On determine les

propri6t6s

de transformation des composantes de ces vecteurs dans le groupe Imma et on range les composantes appartenant 4

une meme

representation Fy ( j

= 1 a

8)

dans une

ligne j

du tableau IV selon les

techniques

d6crites

dans

[4].

TABLEAU IV

REPRESENTATIONS ET MODES DE SPIN DANS LES POSITIONS 4b DE Imma

Dans

l’approximation

d’un hamiltonien d’ordre 2 dans les

spins,

seules les composantes des vecteurs appartenant a une meme

representation

peuvent

etre

coupl6es.

Les r6flexions

magnetiques

observ6es sont d6fen-

dues dans le groupe

d’espace Imma,

c’est-a-dire

ont

h + k + 1 == 2n + 1.

Cela exclut les modes G

et

F,

ce dernier Etant d’ailleurs

deja

éliminé par des

mesures

magn6tiques [2].

On a pour toutes les inten- sites

magn6tiques (hkl)

observ6es k

pair

et h

+ l

1

impair,

ce

qui implique

la

presence

du mode C et

exclut le mode A. Celui-ci entrainerait en effet k

impair

et h

+ l pair.

Un examen, meme

qualitatif,

des intensités

magn6tiques

montre que les

spins

sont

dirig6s

suivant 1’axe b. En définitive on conclut donc a 1’existence du seul mode

antiferromagne- tique C1J,

bien que,

th6oriquement d’apr6s

le

tableau

IV,

il

puisse

etre

couple

avec

Az.

La

figure

3

repr6sente

la structure

magn6tique

de

MnU04.

Les intensités des raies

magn6tiques

sont

compar6es

a celles des raies nucl6aires ce

qui

permet la determination d’un facteur d’6chelle et finalement la connaissance de la valeur du

spin

S. Les resultats des calculs sont

consignés

dans le tableau V

qui

resume les indices des raies

magn6tiques

(1 re colonne),

les carr6s des facteurs de forme

magn6-

tique [5]

relatifs 4 Mn2+

(2e colonne),

les intensités

(5)

729

FIG. 3. - Structure

magn6tique

de

MnUO4.

Les dis-

tances

correspondant

aux diff6rentes

integrales

sont

les suivantes : Jb :

3,49 A,

Jf :

4,74 A,

Je :

5,88 A,

Ja :

6,65 A,

Jc :

6,75 A.

TABLEAU V

INTENSITES MAGNETIQUES OBSERVEES ET CALCULEES

magn6tiques

observ6es et calcul6es

(3e

et 4e co-

lonnes),

et les valeurs de S obtenues pour chacun des ensembles des raies

magn6tiques

non

s6par6es (5e colonne).

La valeur moyenne du

spin

S est trouv6e

6gale

a

2,44

a

4,2

OK. Elle est en bon accord avec la valeur

th6orique 8th

=

2,5

a 0 OK.

L’uranium se trouvant au

degr6 d’oxydation

+

6,

l’ion U6 +

diamagn6tique

n’est pas porteur de

moment.

Interactions

magn6tiques

dans

MnU04. -

Le

voisinage

des atomes de Mn est le meme que celui

de Co dans

CoU04 [2] :

selon 1’axe des y, tout atome Mn a deux voisins

proches

a la distance

b/2

=

3,49 A

et lies par

superéchange Jb

a travers

des atomes

d’oxyg6ne,

la valeur de

F angle

Mn-O-Mn

etant de 103°. Tout atome Mn a quatre voisins a la distance de

4,74 A

lies par

J,

et huit voisins a la distance de

5,88 A

lies par

Je.

Il existe des inter- actions de

super-superéchange Ja

entre Mn et deux

voisins Mn selon a =

6,65 A

a travers un groupe-

ment

uranyle

et enfin

Jc

selon c =

6,75 A

a travers

deux atomes

d’oxygene,

la

configuration

Mn-0-0-Mn

6tant presque droite. Le tableau VI

explicite

les

voisinages

de I’atome Mn

0 0 -

les distances et

2

les

int6grales d’echange.

Selon la m6thode de Fourier

[4], [6]

le tableau des

voisinages

VI et un tableau

analogue

pour

Mn 0 1 1)

servent h construire une matrice

(k)

dont les valeurs propres mesurent les

energies d’6change

et dont les vecteurs propres

T(k)

four-

nissent la

configuration

de

spin a( R)

par la trans-

formation de Fourier :

La dimension de la matrice

ç(k)

est

6gale

au

nombre de r6seaux de Bravais dans la

maille,

c’est-a- dire

6gale

a 2. Ces deux r6seaux

centres,

notes I et

I I,

1 11

ont leurs

origines

en 0

0 2

2 et

0 2-2

2 2 Les

spins

1 et 3

sont sur le reseau

I, 2

et 4 sur le reseau I I. La matrice

a la forme

simple

ou l’on a

abr6g6

B =

2(Jb

cos Y +

2Jf

cos X cos

Z)

Une valeur propre 6vidente de la matrice est

Les vecteurs propres sont

T1(k)

=

(1, 1)

et

T2(k)

=

(1, -1).

La structure

pr6sente

est d6crite

par

T1(k)

avec k =

[100]

ou k =

[001].

On en

déduit

(5)

et

(6)

oit x est 1’abscisse de Mn selon a

(c’est-à-dire

selon

(1)

(6)

TABLEAU VI

Legende :

Mn

(0 0 1/2)

est sur le reseau de Bravais I.

Mn

(0 ) 1

est sur le reseau de Bravais II.

Jb est relatif a une liaison de

super6change

a

super6change (cf. fig.

6 a

7).

Les conditions de stabilite

(7)

a

(9)

s’obtiennent

en maximisant X

(4)

autour de k =

[100].

En comparant les À

(=

A

+ B)

de la confi-

guration présente

avec celles

correspondant

aux

vecteurs de

propagation :

k

= § 1 1/2 (cas

de

COUO

CoU04 [2]) ;

=

[000] (++++);= [110]

(+ - + -)

et =

[010] (+20132013+)

on trouve les

conditions nouvelles

(10)

à

(12)

La th6orie du

champ

mol6culaire

[7]

permet

d’ecrire les relations

1030. Toutes les autres

intégrales

sont du type super-

avec

Les

temperatures

de Curie et de Neel

[2]

6tant

respectivement 6gales

4 - 8 OK et 12 OK on obtient :

Les

in6galit6s (10)

et

(11)

sont done satisfaites.

Les

in6galit6s

et

equations pr6c6dentes permettent

de

specifier

les intervalles maxima de variation des

intégrales d’echange

Malheureusement ces intervalles de variation ne

permettent

de tirer aucune conclusion sur les

signes

individuels des

Jj.

L’interaction «

longue

>>

Jc(Mn-O-O-Mn)

est

probablement negative,

comme

(7)

731

1’est l’interaction

(Ni-0-0-Ni)

dans

GeNi204 [8]

et

dans de nombreuses

pérovskites [9]

en vertu du

mécanisme d’Anderson.

Tous les octa6dres

d’oxyg6ne

entourant un atome

de

manganese

ont la meme orientation. Les deux

courtes liaisons

Mn-OII = 2,06 Å

sont

approxi-

mativement selon Oz tandis que les quatre liaisons

Mn-01

=

2,23 Å

sont

pratiquement dirig6es

suivant

les bissectrices

Ox’, Oy’

du

plan Oxy.

Les liaisons Mn-0-Mn a 1030 entre

proches

voi-

sins Mn seront trait6es comme des interactions a

angle

droit.

En

plus

de

1’6change

direct

n6gatif

par

empi6-

tement des orbitales

[11] indiqu6

en

pointillé

sur la

figure 4a,

les processus suivants interviennent :

a une orbitale d’anion et, a titre

d’exemple

h deux orbitales d’anion.

FIG. 4a. - Interaction Jb

(Mn-O-Mn).

Processus a une

orbitale de l’ anion: dx,z - 7c - pz - 1t - dv’z en

pointiII6 possibilite d’echange

direct.

Nous

rappelons

ici que les transferts de

spins

à

une orbitale d’anion donnent lieu 4 une correlation

negative

des deux

spins

transf6r6s

(Principe

de

Pauli)

alors que les transferts de

spins

faisant

appel

a deux

orbitales d’anion donnent lieu a une correlation

positive

des

spins

transf6r6s

(Règles

de

Hund) [10], [11], [12].

On doit tenir compte du transfert cation

anion (processus cx)

dans les orbitales

§A+

=

NA(d - Ap), §B+

=

NB(p

+

Bd)

et aussi

du transfert de 1’anion vers le cation

grace

a 1’orbi-

tale

B’,+,

=

NB’(P

+

B’d) (processus P) [13], [14].

FIG. 4b. - Interaction Jb

(Mn-O-Mn).

Processus a une

orbitale de l’ anion: dx’1I’ - 7t - p1J’ - 6 - dr,2-v,a.

FIG. 5. - Interaction Jb

(Mn-O-Mn).

Processus a deux orbitales de l’anion :

Nous

appellerons f a, A,

selon la nature 6 ou 1C

des

liaisons,

les coefficients de transfert selon le processus oc,

f a

et

/,,

les coefficients de transfert selon le processus

p.

Les contributions aux

int6grales d’6change

sont

proportionnelles

aux

produits

des

coefficients de transfert comme cela est

indiqu6

en

(19), (20), (21).

Les coefficients c et d

distinguent

les m6canismes a une et a deux orbitales. En

g6n6-

ral

icl

»

idi.

Le bilan total des contributions a Finte-

grale d’6change Jb

fournit :

Ici -

q2 correspond

a

1’6change

direct. Les termes

suivants

correspondent

au processus cx et sont a

compl6ter

par des termes

identiques,

mais

primes (et

non

explicit6s)

du processus

p.

Dans

(22)

le

processus

(20)

intervient deux fois. Les m6canismes

(8)

donnant lieu aux deux derniers termes de

(22)

se

retrouvent ais6ment

[13].

I,es liaisons 7r 6tant

plus

sensibles t un 6cartement des cations que les liai-

sons a, il est

plausible qu’a

courte distance des

cations,

les termes

negatif s - q2

-

c(f’;

+

2 f a fn) 1’emportent,

tandis

qu’a grande

distance

q2, f n

et

même

f a /.,

peuvent etre

n6gligeables

devant

d/.2 positif.

FIG. 6a. -

Super-superechange

Je. Processus

dy’z

- 7c - py’ - pz - 7c -

dy’x.

Les transferts de

spins

anion-anion et anion-cation

sont

indiqu6s.

FIG. 6b. -

Super-superéchange

Je.

Processus dZ2 - 6 - pz - py, - a - dx’l-v,a.

FIG. 7a. -

Super-superechange

Jf.

Processus dz2 - a - px - py’ - 7t -

dx’y’.

FIG. 7b. -

Super-superéchange

Jf.

Processus dy’z - 1t - py’ - pz - 7r - dx’x.

(9)

733

La distance Mn-Mn de

3,49 Å

est certainement trop

grande

pour

permettre

un

6change

direct. La

structure

indique

que

Jb est positif

donc que

df§ (21)

est le m6canisme dominant.

Rappelons

que dans

MnO

[7]

et dans

Nb205.4Mn0 [15]

l’interaction a 90° est encore

negative

pour une distance Mn-Mn de

3,13 A

et

3,17 A respectivement.

Les contributions

principales

aux interactions

Je

et

Jf

de

super-superéchange

sont illustr6es dans les

figures

6 et 7 en consid6rant

uniquement

les m6ca-

nismes donnant lieu a un maximum de transferts et

d’empietements.

On constate ais6ment que la meme

r6gle

de correlation

negative, deja

6nonc6e pour le

cas d’une orbitale

d’anion,

reste valable dans le cas

de deux orbitales appartenant a deux anions

diffé-

rents.

Le r6sultat conduit a des interactions

Je

et

Jf negatives. Remarquons

que

Jb positif

et

Je

ou

Jf n6gatifs (sous

reserve de

l’inégalité (11))

suffisent

pour propager la structure observ6e. En

resume,

la

structure est en accord avec ce que l’on sait par ailleurs des

int6grales d’echange.

Orientations des

spins.

- On a

dej a

note

[2]

que

MnU04

suivait

remarquablement

la th6orie de l’anti-

f erromagnetisme [16] laquelle

fait abstraction de

I’anisotropie magnétocristalline.

L’etat 6S de l’ion Mn2+ laisse

pr6voir

par ailleurs que la seule source

d’anisotropie

est

l’ énergie dipolaire (qui

le

plus

souvent est

negligeable).

Le calcul de

l’ énergie dipolaire

W a 6t6 effectue

en utilisant

1’expression

suivante de W par maille unite

[17] :

V est le volume de la

maille,

h est un vecteur de

1’espace réciproque, D(h)

le facteur de structure

dipolaire,

P la

polarisation

de Lorentz

qui

est nulle

pour une structure

antiferromagnétique.

Les

Sj

sont

les moments

magnétiques

localises aux

points rj.

cp(h)

est la transformee de Fourier d’une fonc- tion

f (r) sphéro-symétrique,

normalisée et nulle 4 l’extérieur d’une

sphere

de rayon

Ro. Ro

est tel

que

2Ro

soit la

plus

courte distance entre

dipoles.

Nous avons évalué

(cf. Annexe) 1’6nergie dipo- laire, rapport6c

4 une molecule de

MnU04,

pour les trois directions a,

b,

c

II est donc clair que c’est

1’energie dipolaire qui

est

responsable

de 1’orientation observ6e des

spins

selon b.

Comparaison

avec la structure de

CoU04. -

Il

est

remarquable

que la structure de

COU04 rappel6e

dans la

figure

8 diffère essentiellement de la struc- ture de

MnU04

en ce sens que la maille

magn6tique

doit etre doubl6e selon a et c, le vecteur de propa-

gation

6tant k

= 1 0 2

De

plus

P dans

CoUO

les

spins

sont

perpendiculaires

a I’axe b.

FIG. 8. - Structure

magnetique

de

CoU04.

Cercles noirs

spins

+ ; cercles vides

spins

-- ; Les

spins

des atomes A sont selon +

Ox ;

les

spins

des atomes B

primes

sont selon ± Oz dans la struc- ture

hypothetique

du texte.

L’origine

de

1’anisotropie

doit etre recherch6e

dans le fort

couplage spin-orbite s’exprimant

par ailleurs par un moment

apparent

de

4,09

uB

(au

lieu de 3

uB) [19].

Un autre caract6re distinctif est la

n6gativit6

manifeste de

l’int6grale d’6change Jb,

relative a la liaison a

angle

droit Co-O-Co.

Remarque :

Dans

CoU04

la

partie isotrope

de

l’énergie magn6tique

est

proportionnelle h

Ni

Je

ni

Jf

n’interviennent. Si l’on essaie de pro- pager la structure

grace

aux seules

int6grales d’6change Ja, Jb, Jc negatives,

on est conduit a

deux sous-r6seaux A et B

antiferromagnétiques

mais

1

non corr6l6s. A a pour

origine

0

0 - ;

B a pour

1 2

origine 2 0 0 (en

coordonn6es

cristallographiques,

cf.

fig. 8).

Il est alors

possible

d’avancer une inter-

pr6tation 6galement

en accord avec les intensités

observ6es sur un

diagramme

de

poudre,

d’une struc-

ture

magn6tique

dans

laquelle

les

spins

de A seraient

selon Ox et ceux de B selon Oz.

(L’ancien

mod6le

de la reference

[2]

6tait colin6aire avec tous les

spins

selon Ox ou tous selon

Oz).

(10)

Seule une etude sur un monocristal

pourrait

lever

1’ambiguite.

Mentionnons

cependant

que le nouveau

mod6le n’est pas

compatible

avec les

representations

1 1- irr6ductibles attach6es au vecteur k

= - 0 - 2 2_ [20].

Annexe

On a choisi la fonction

f(r)

suivante

[4] :

avec

C est determine en 6crivant que

f (r)

est ilormalls6e par

.

cp(h)

transformée de Fourier de

f(r)

a pour expres- sion :

avec

En posant :

on obtient une

expression

ais6ment calculable a I’aide des « tables des valeurs de g et des onze pre- mi6res derivees >>

[18].

Manuscrit regu le 18 mai 1966.

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[19]

Sur la page 480 de la référence

[2]

il faut lire

2 2,03 03BCB au lieu de

2,03

03BCB pour le moment de Co2+.

[20]

BERTAUT

(E. F.),

non

publié.

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