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Remarques au sujet du mémoire de M. Dieterici, intitulé « les chaleurs spécifiques de l'acide carbonique et de l'isopentane »

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HAL Id: jpa-00240973

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240973

Submitted on 1 Jan 1904

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“ les chaleurs spécifiques de l’acide carbonique et de l’isopentane ”

E. Mathias

To cite this version:

E. Mathias. Remarques au sujet du mémoire de M. Dieterici, intitulé “ les chaleurs spécifiques de l’acide carbonique et de l’isopentane ”. J. Phys. Theor. Appl., 1904, 3 (1), pp.939-946.

�10.1051/jphystap:019040030093900�. �jpa-00240973�

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939

REMARQUES AU SUJET DU MÉMOIRE DE M. DIETERICI, INTITULÉ

« LES CHALEURS SPÉCIFIQUES DE L’ACIDE CARBONIQUE ET DE L’ISOPENTANE »;

Par M. E. MATHIAS.

1. Dans le mémoire en question (1), analysé longuement par M. Marchis (2), M. Dieterici montre comment on peut obtenir les chaleurs spécifiques du liquide saturé et de la vapeur saturée, et donne le calcul des chaleurs spécifiques à volume constant qui leur correspondent, complété par un essai de détermination expérimen-

tale.

Comme, à part une citation de ma thèse, aucune allusion n’est faite

à mes travaux expérimentaux et théoriques sur ces questions, je suis obligé de rappeler que j’ai donné le premier la solution expérimen-

tale de l’ « Étude calorimétrique complète des liquides saturés » (Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, t. X, 1896, et

Journ. de Phys., 3e série, t. V, p. 381 ; 1896), solution complétée par

un mémoire théorique

«

sur les propriétés thermiques des fluides

saturés » (Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, t. XII, 1898, et Joitrn. de Phys., 3e série, t. VII, p. 397 ; 1898) et par

une remarque

«

sur le rapport de la chaleur de vaporisation interne

à la différence des densités » (Procès-verbaux des Séances de la

Société française de Physique, réunion annuelle des 20 et 21 avrif 1900, p. 35*).

MM. Bouty et Duhem m’ayant fait l’honneur d’insérer ces travaux

dans leurs traités classiques (3), aucune contestation n’est pos- sible.

2. ll2a 1néthode repose exclusivement sur le principe de l’équiva-

lence : Elle consiste expérimentalement à faire passer de la tempé-

rature connue d’une étuve à celle d’un calorimètre à eau la masse

totale de fluide contenue dans un vase métallique résistant, dont le

volume peut être considéré comme constant. 1,’équation rigoureuse

(1) C. DIETERICI, Drude’s Annaten, série, t. XII, p. 154 ; 1903.

(2) J. cle Phys., ce volume, p. 234.

(3) E. BOUTY, premier supplément du Cours de Physique de l’École Poly- lecfinique, p. 3’7 à 45 ; 1896.

P. DUHEriI, T,’ailé élémentaire de ’mécanique chimique, t. II, chap. v, § 2, p. 216, et § 3, p. 219; 1898.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019040030093900

(3)

par le corps expérimenté est la somme de cinq termes : les deux

premiers se rapportent aux chaleurs spécifiques du liquide et de la

vapeur saturée qui le surmonte ; le troisième contient la chaleur de

vaporisation interne à la température finale du calorimètre ; les deux

autres sont relatifs aux travaux extérieurs du liquide et de la vapeur saturée.

Si l’on connaît expérimentalement et d’une façon complète le sys- tème (p, u, u’) du corps étudié, les travaux extérieurs se calculent

avec précision. Le terme relatif à la chaleur de vaporisation interne

est une correction petite que l’on peut faire en toute rigueur si l’on

a déterminé directement la chaleur de vaporisation à la température

ordinaire. Enfin on s’arrange de façon qu’il ne reste qu’une trace

de vapeur en présence du liquide, ou inversement, de sorte que, des deux termes relatifs aux claleurs spécifiques étudiées, l’un est abso-

lument prépondérant vis-à-vis de l’autre.

J’ai également montré qu’on pouvait déterminer directement la chaleur spécifique de la vapeur saturée sans avoir besoin de con-

naitre celle du liquide.

On arrive ainsi à une méthodes rigoureuse dont les ’résultats sont

susceptibles de vérification. Celle-ci consiste à déduire des chaleurs

spécifiques expérimentales ;liquide et vapeur), au moyen d’une trans- formation auxiliaire qui s’appuie sur le principe de l’équivalence, la

chaleur de vaporisation interne p ; en ajoutant à celle-ci la chaleur

,

de vaporisation externe Ap (u’

-

u), on obtient la chaleur de vapo- risation totale À, que l’on compare aux nombres tirés de la formule de Clapeyron :

Si les expériences ont été bien faites, la vérification réussit, et la méthode donne alors 2cne vérification dzc principe de Carnot. Dans

ces conditions, on calcule avec sécurité les chaleurs spécifiques à

volume constant, et l’on constate qu’elles sont toujoui-s positives, et qu’elles restent finz’es en tendant vers une limite unique à la tempé-

rature critique, ce qui est la vérification de l’hypothèse de Raveau

et de la construction géométrique de Dahlander.

3. Malgré la différence des notations, M. Dieterici part d’équa-

tions identiques aux miennes et parfaitement rigoureuses ; il en est

(4)

941 ainsi en particulier de l’équation (6) :

dans laquelle [Q]t0 est la chaleur abandonnée par la masse totale M du fluide étudié :

m

la quantité de vapeur saturée surmontant le

liquide à température qui correspond à la chaleur de vaporisation

interne p, et Ci, la chaleur spécifique moyenne interne du liquide

saturé entre 01 et t°.

La détermination des quantités Cim est la seule partie expérirnen-

tale du travail de AI. Dieterici ; une fois ces nombres admis, tout le

reste est calcul, et ne comporte pas de vérification. Il y a donc lieu d’insister sur l’utilisation de l’équation (6).

Si, à toutes les températures comprises entre et t°, le liquide remplit la presque totalité du vase-laboratoire, le terme correctif [m03C1]t0 est petit, et l’on peut se livrer, quant à son calcul, à des ap-

proximations ; bien entendu, lorsque ce terme correctif sera une

fraction notable, le ,le - même de [Q]t0, on se laissera aller aux

mêmes approximations ; c’est un premier point faible de la ma-

nière de faire de M. Dieterici.

En mettant l’équation du problème sous la forme (6), on n’a que deux termes au lieu de cinq dans le second membre ; mais c’est là

un avantage illusoire, car [m03C1]t0 est une intégrale dont chaque élé-

ment est Ze produit de deux fonctions de la température ; on n’a donc

pas le droit de l’identifier avec la différence

sans commettre une erreur dont l’ordre de grandeur n’apparaît pas

immédiatement, mais qui n’en est que plus dangereuse. Cela fait,

M. Dieterici remplace dans l’expression précédente et po par les valeurs calculées à partir du système (p, u, u’) au moyen de l’équa-

tion :

L’équation (6) donne alors la valeur de Cim.

M. Dieterici a donné, dans le cas de CO2, le détail de cette déter-

mination entre 01 et 31°. En particulier, il a fait quatre détermi-

(5)

remplissages différents ; je reproduis les nombres du physicien alle-

mand :

Ici, les corrections [m03C1]t0 varient de

-

30/0 à + 2 0/0 ; elles sont faibles, et malgré cela (1) les valeurs de Ci,n données par le tube 1 diffèrent de 4 0/0, et cela dans le sens inverse de celui que l’on pou- vait attendre, car la chaleur spécifique la plus forte est celle qui se rapporte à la température la plus basse ; la même observation peut

être faite en comparant les valeurs extrêmes de Cim, qui diffèrent de

près de 6 0/0. Le calcul de la moyenne comporte une incertitude qui

est probablement supérieure à 10/0, et qui s’aggrave singulière-

ment par la nécessité de multiplier Ci par 7 pour obtenir les valeurs de ci par la dérivation de l’intégrale

Le cas de l’isopentane me parait plus grave encore; ici, M. Die-

terici ne nous donne plus le détail des expériences isolées, mais seu-

lement des moyennes de plusieurs mesures, sauf dans le voisinage

immédiat du point critique où la rapidité de la variation avec la

température ne permet pas de prendre des moyennes :

(1) Visiblement, les

erreurs

qui affectent Cz"z sont ici des

erreurs

calorimé-

triques ; elles proviennent de

ce

que [Q]to est la différence entre la chaleur

me-

s urée par le calorimètre de Bunsen et la chaleur absorbée par les parois du

vase-

laboratoire qui est ici

un

tube de

verre

long et à parois épaisses. Les nombres

L Q]IO, qui sont les différences très petites de couples de nombres très grands,

peuvent être affectés d’erreurs très notables.

(6)

943

Entre 24° et 171°,4, plusieurs valeurs de Cim comportent 2 0/0 d’er-

reur ; celles de 185°,75 et de 186°,75 sont erronées par défaut res-

pectivement de 4 et 5 0/0.

Quant à la valeur de Ci,n, prise 0°,15 seulement avant la tempé-

rature critique, et qui devrait être la plus forte de toutes, elle est plus faible de 2 0/0 que celle qui est relative à la température de 186°,3!

Telle est la base fragile sur laquelle reposent tous les résultats

de l’isopentane, qui embrassent un intervalle de température de près

de 190°. Quelle peut bien être, dans ces conditions, l’approximation

avec laquelle sont obtenues les valeurs de Ci ? Quoi qu’il en soit,

l’auteur en déduit hl par la formule :

ce qui montre bien que les constantes thermiques de la vapeur saturée

sont calculées cc partir de celles du liquide, et que (auteur n’a pas

(ait l’étude Expérimentale de la vapeur saturée. De ci et hi il passe à c, et hs en ajoutant les travaux extérieurs correspondants ; quant aux chaleurs spécifiques à volume constant des fluides saturés, M. Die- terici les obtient à partir de es et hs par les formules suivantes :

Or, quand on cherche la quantité de chaleur dQ qu’il faut fournir à un mélange de liquide et de vapeur saturée de masse 1 et de titre x pour augmenter la température de dt et le volume de dv, on trouve,

cs et hs étant les chaleurs spécifiques du liquide et de la vapeur saturée, et 03BB la chaleur de vaporisation :

La chaleur spécifique à volume constant d’un mélange de titre m

est donc :

Pour x

=

1, on a la chaleur spécifique de la vapeur saturée à

volume constant :

(7)

liquide

constant :

Je ne m’explique pas très bien comment M. Dieterici a été conduit

aux formules qui donnent c03BD et h03BD et qui, étant différentes des pré- cédentes, ne me paraissent avoir aucune réalité. Je relèverai sim-

plement l’absurdité des valeurs négatives de c03BD pour l’acide carbo-

nique liquide au delà de 29°, et les valeurs négatives de h03BD pour la vapeur saturée du même corps entre 28° et 30°, et la vapeur saturée de l’isopentane au voisinage immédiat du point critique.

M. Dieterici m’a fait l’honneur de citer le passage de ma thèse dans lequel j’ai calculé la différence entre la chaleur spécifique de

la vapeur saturée et celle du liquide saturé par la formule connue :

la valeur de ), étant donnée au moyen de la formule empirique :

qui, entre et 310, représente d’une manière satisfaisante mes

nombres expérimentaux, aussi bien que la chaleur de vaporisation à

0° de NI. James Chappuis et les trois mesures connues de Regnault.

On jugera de la précision des expériences de M. Dieterici en com-

parant les valeurs de hs

-

c, obtenues au moyen de ces nombres

avec les valeurs tirées de la formule empirique précédente qui repré-

sente toutes les mesures connues de 03BB, lesquelles vérifient la formule de Clapeyron.

L’avant-dernière colonne représente les différences entre les

(8)

945

(hs

--

cs) de M. Dieterici et celles que l’on calcule en partant de ma formule ; la dernière donne le nombre de ’centiémes qu’il faudrait

retrancher aux différences de M. 1)ieterici pour les rendre conformes

aux mesures que j’ai faites. Il faut évidemment admettre une erreur

possible de quelques centièmes ; toutefois celles qu’accuse la der-

nière colonne sont inadmissibles ; la discontinuité qu’on observe

entre le 0394 relatif à 20, et celui qui se rapporte à 25" montre, aussi bien que le J relatif à 0°, que les cs et hs de M. Dieterici, relatifs à C02, n’ont aucune précision, car le mot précision n’est pas fait pour des nombres dont l’erreur peut atteindre ou dépasser 10 0/0.

En ce qui concerne l’isopentane, on peut chercher à vérifier qu’aux températures suffisamment éloignées de la température critique, l’expression (c.,: - hs) T est constante et indépendante de la tempé- rature ; cette constante signifie simplement que la chaleur de vapo- risation X est alors une fonction linéaire et décroissante de la tem-

pérature :

la constante cz étant égale à la valeur invariable de (cs

-

hs) T. Le

tableau suivant donne cet essai de vérification :

L’étude de l’acide sulfureux, dont la température critique est 1561,

m’avait montré le produit (cs

-

lzs)T constant à 1 0/0 près entre

et 70°.

L’isopentane ayant son point critique plus de 31° au-dessus de celui de SO2, on pouvait s’attendre à observer la constance du pro- duit en question entre et 100°; au lieu de cela, les nombres de M. Dieterici montrent une allure à peu près constamment ascen-

dante, la valeur du produit à 1000 étant supérieure à celle qu’il a à

0° d’environ 20 0/0 de cette dernière valeur ! On ne pemt nier que les nombres relatifs à 20°, l.0°, 60° ne soient très voisins d’être constants ;

mais alors le nombre à 0° est trop faible de plus de 5 0/0. Les

valeurs de cr et de hs ne présentent donc pas plus de certitude dans

(9)

tient surtout à la méthode qui a servi à les obtenir, méthode insuf- fisante comme base expérimentale, puisqu’elle n’étudie que le liquide,

et dangereuse parce qu’elle accumnle les erreurs de calculs successifs,

sans qu’à aucun moment on soit assuré par une vérification de la soli- dité des résultats obtenus.

ANNALEN DER PHYSIK ;

T. XIV, fasc. 8.

R. WACHSMUTH. 2013 Labialpfeifen und Lwnellentpne (Tuyaux à embouchure

de flûte et

sons

de lamelle). 2013 P. 469-505,

avec une

planche hors texte.

L’auteur s’est proposé de compléter les recherches de Friedrich et de Weerth (1), qui n’avaient pas donné de résultats décisifs quant au mode de naissance du son. ,I) Il a examiné ce qui se passe lorsque

l’on dispose en face d’une fente étroite ajustée sur une boîte à vent

un biseau ou coin dont l’arête est parallèle à la fente, et que l’on fait varier : 1° la distance de la fente à l’arête, à courant d’air constant;

20 la pression de l’air, à distance constante. B) Il a ensuite étudié : l’effet de l’adjonction au système d’un tuyau résonateur, et l’effet de la variation de la pression dans un tuyau d’orgue. C) Enfin, une ingénieuse méthode chronophotographique lui a permis ’d’enre- gistrer à des intervalles très rapprochés (de l’ordre de 1/3000 de seconde) les vibrations d’une lamelle d’air chargée de vapeur d’éther et sortant soit d’une fente en face d’un biseau., soit de la lumière

de l’embouchure d’un tuyau d’orgue.

Voici les résultats de ces recherches :

A) Quand on augmente graduellement à partir du contact la dis-

tance de l’arête à la fente, on constate que le son commence poor

une valeur déterminée de cette distance ; il baisse graduellement, puis saute brusquement à l’octave, et recommence à baisser pour remonter brusquement à la quinte, en retrouvant sa hauteur primi-

(1) FRIEDRICH, Ann. cl. Phys., t. VIf, p. 97; 1902; et J. cle Phys., série, t. l, p. 466; 1902; -BVEEHTH, Ann. d. Phys., t. Xf,p.l086; 1903; et J. de Phys., 4e série,

t. ll, p. 840; 1903.

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