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Submitted on 1 Jan 1963
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Section efficace totale du nickel pour des neutrons d’énergie comprise entre 175 et 300 keV
A. Perrin, G. Surget, C. Thibault
To cite this version:
A. Perrin, G. Surget, C. Thibault. Section efficace totale du nickel pour des neutrons d’énergie comprise entre 175 et 300 keV. Journal de Physique, 1963, 24 (11), pp.1005-1007.
�10.1051/jphys:0196300240110100500�. �jpa-00205566�
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SECTION EFFICACE TOTALE DU NICKEL
POUR DES NEUTRONS D’ÉNERGIE COMPRISE ENTRE 175 ET 300 keV
Par MM. A. PERRIN, G. SURGET et C. THIBAULT,
Commissariat à l’Énergie atomique.
Résumé. 2014 Nos mesures ont été faites à l’aide d’un Van de Graaff pulsé de 2 MeV, associé à un dispositif de temps de vol. La section totale du nickel a été étudiée pour des énergies de neutrons comprises entre 180 et 300 keV. Nos valeurs sont en bon accord avec les déterminations anté-
rieures, mais laissent apparaître une structure plus complexe.
Abstract.
2014Our measurements have been made with a 2 MeV pulsed Van de Graaff associated with a time-of-flight apparatus. The total cross section of nickel was studied for neutron energies
from 180 to 300 keV. Our values are in good agreement with previous determinations but show
a more complex structure.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 24, NOVEMBRE 1963,
Introduction.
-Il suffit en principe, pour déter- miner la transmission d’un échantillon et pouvoir
calculer la section efficace du corps considéré, de
faire le rapport du flux transmis au flux initial après avoir retranché le bruit de fond. En fait toute la difficulté réside dans la détermination pré-
cise du bruit de fond. La méthode de la barre d’ombre placée entre la cible et le détecteur peut comporter des causes d’erreur, par exemple en pro-
tégeant le détecteur d’une partie des neutrons
diffusés.
Nous avons cherché à déterminer de façon pré-
cise le bruit de fond et à réduire la correction en
augmentant le rapport signal sur bruit. Pour cela,
nous utilisons une méthode de temps de vol avec faisceau pulsé. Les neutrons monocinétiques sont produits en bouffées et arrivent sur le détecteur
après un temps constant, alors que les impulsions
dues au bruit de fond se présentent à un instant quelconque. Un convertisseur temps-amplitude
donne une impulsion de sortie dont la hauteur est
proportionnelle à l’intervalle de temps qui sépare
le signal du détecteur d’un signal de référence
synchrone de la fréquence de découpage du fais-
ceau.
Les impulsions de sortie du convertisseur sont
analysées par un sélecteur multicanaux et donnent
un spectre de temps qui se compose d’une partie rectangulaire due au bruit de fond, à laquelle se
superpose un pic dû aux neutrons directs.
La partie du spectre en dehors du pic permet
donc de déterminer le bruit de fond de façon pré-
cise. Nous obtenons un rapport signal sur bruit (surface du pic sur surface du bruit de fond sous le
pic) de l’ordre de 20 à 30.
Source de neutrons.
-Nous utilisons un Van de Graaff de 2 MeV, avec une extension relativement longue (12 mètres) afin de placer la cible au centre
de la salle. Elle se trouve ainsi à 3 mètres du sol et de la paroi la plus proche. Il a été nécessaire de pla-
cer deux lentilles électrostatiques pour obtenir une
bonne focalisation. Entre les deux lentilles (fig. 1)
·se trouve le système de découpage du faisceau des- tiné à produire des impulsions brèves de courant
sur la cible. La première lentille focalise le faisceau
FIG. 1.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196300240110100500
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au niveau des lèvres de découpage. La fréquence de
l’oscillateur de découpage est de 2 Mc js et la durée
des bouffées de l’ordre de 5 ns.
Les neutrons sont produits par la réaction
T(p, n)3He à 00. Leur énergie est calculée à partir
de celle des protons, elle-même déterminée par la
mesure du champ magnétique d’analyse (dévia-
tion 250). Un gaussmètre à résonance nucléaire associé à un fréquencemètre électronique permet
d’obtenir une bonne précision.
Un étalonnage préalable utilisant les résonances des réactions 19F(p, y) [1] permet de tracer la
droite Ep
==kV2 (Ep : énergie des protons, v fré-
quence de résonance). Nous pensons que Ep est
connu à + 1,5 keV près.
La dispersion sur l’énergie des neutrons provient
surtout de la cible (tritium adsorbé dans du titane
déposé sur cuivre). Remarquons à ce propos que
nous n’utilisons pas le temps de vol pour définir
l’énergie des neutrons. Notre résolution dépend
donc de la finesse de la cible que nous déterminons par pesée du dépôt de titane. Nous estimions cette
dispersion à 8 ou 9 keV. En fait, certains résultats
semblent montrer que notre résolution est nette- ment meilleure, ce que l’on peut expliquer peut
être par une pénétration incomplète du tritium.
Détecteur.
-Dans la gamme d’énergie qui nous intéresse, le détecteur doit nécessairement mettre
en oeuvre une réaction nucléaire. Nous utilisons
un verre scintillateur de 5 cm de diamètre et 2,5 cm d’épaisseur chargé au lithium, qui détecte les neu-
trons par la réaction n, oc sur le 61,i. Il contient
7,3 % en poids de lithium, enrichi à 96 % de 6Li.
Il est vu par un photomultiplicateur 56 AVP. La
voie linéaire donne, lors de la détection de neutrons
lents, un pic dont la résolution est de 25 %. Le temps de décroissance de la scintillation de ce verre, de l’ordre de 100 ns, permet d’obtenir des impul-
sions rapides qui définissent le temps avec une
bonne précision.
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