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Mesure absolue de la section efficace totale de création de paires près du seuil

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00208844

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208844

Submitted on 1 Jan 1978

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Mesure absolue de la section efficace totale de création de paires près du seuil

A. Coquette

To cite this version:

A. Coquette. Mesure absolue de la section efficace totale de création de paires près du seuil. Journal

de Physique, 1978, 39 (10), pp.1055-1058. �10.1051/jphys:0197800390100105500�. �jpa-00208844�

(2)

1055

MESURE ABSOLUE DE LA SECTION EFFICACE TOTALE

DE CRÉATION DE PAIRES PRÈS DU SEUIL

A. COQUETTE

Faculté des Sciences, Université de l’Etat, 15, avenue Maistriau, 7000 Mons, Belgique (Reçu le 22 mai 1978, révisé le 27 juin 1978, accepté le 4 juillet 1978)

Résumé.

2014

L’auteur présente des résultats d’une mesure absolue de la section efficace totale de création de paires dans le germanium, près du seuil.

Les énergies des photons, produits par une source collimatée, sont comprises entre 1 063 et

2 754 keV. L’auteur compare ces résultats avec les prédictions des différentes théories (approximation

de Born, calcul exact sans et avec effet d’écran).

Abstract.

2014

The author present results of an absolute measurement of the total pair production

cross section in germanium, near threshold.

The photons, produced by a collimated radioactive source, have energies ranging between 1 063

and 2 754 keV. The results are compared to the predictions of different theories (Born approximation,

exact calculation without and with screening effects).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

>

TOME 39, OCTOBRE 1978,

Classification

Physics Abstracts

13.60

1. Introduction.

-

Près du seuil, les prévisions théoriques [1] concernant la section efficace de création de paires dans le champ nucléaire, faites

dans le cadre de l’approximation de Born, ne sont plus valables puisque la condition de validité de cette

approximation énergies et

impulsions des positon et électron créés) n’est plus respectée.

D’autres théories calculent la section efficace en

utilisant, pour les fonctions d’onde des positon et

électron créés, les solutions de l’équation de Dirac

pour un fermion dans un champ central. La complexité

de ces solutions rend difficile l’estimation de la matrice de transition. On distingue deux méthodes d’estimation. La première [2, 3] consiste à calculer analytiquement les intégrales radiales, cette méthode

a le désavantage de ne pas tenir compte des effets d’écran. La seconde [4, 5] calcule les intégrales radiales

à partir des solutions numériques des équations

radiales. Cette méthode a l’avantage de pouvoir

tenir compte des effets d’écran mais est parfois limitée

par la durée du calcul.

Les conclusions de la première méthode diffèrent de celles de l’approximation de Born par une asymétrie

de la section efficace différentielle : du/dE + en fonction

de l’énergie du positon créé. Cette section efficace est plus petite que celle prédite dans le cadre de

l’approximation de Born pour des créations de paires

avec des positons d’énergie proche de l’énergie au

repos (E+ ~ mo c2) ; par contre, elle lui est supérieure

pour le cas d’électrons produits avec une énergie

E_ = mo c2. Cette asymétrie s’explique par la répul-

sion des positons près du noyau. Quand l’énergie

des photons s’approche du seuil, cette répulsion est

de plus en plus forte. La figure 1 illustre l’influence de cette asymétrie sur la section efficace totale en montrant le rapport a0.M.o.laB en fonction de l’énergie (E) des photons incidents pour Z

=

32; a O.M.O.

désigne la section efficace prédite par 0verbç, Mork

et Olsen [2, 3] en utilisant cette méthode (1) et Op, celle calculée par approximation de Born [1]. Nous

avons estimé af/J.M.o.laB pour Z

=

32, par interpo-

lation à 1 % près.

Tseng et Pratt [4, 5] ont adopté la seconde méthode.

Leurs résultats montrent que l’effet d’écran est

important pour les créations par des photons d’énergie proche du seuil. Ils suggèrent que l’effet d’écran influence la normalisation des fonctions d’onde des

positon et électron créés près du noyau. La présence

(1) Dugne et Proriol [6] ont utilisé

une

méthode semblable à celle employée par 0verbe al. pour déterminer les sections efficaces angulaires de création de paires. Par intégration

sur

les angles d’émission, ils retrouvent les valeurs de O"9S.M.O..

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197800390100105500

(3)

FIG. 1.

-

Comparaison de nos rapports (JE/(JB et

ceux

de Yamazaki et al. avec les prédictions théoriques de Overbo et al. [2, 3] : (Jf/J.M.O.!(JB et

avec

celles de Tseng et Pratt [4, 5] : (JT.P’/(JB ; QB a été calculé par intégration numérique, sur ordinateur Burroughs B6700, de du/dE ’ estimé

par Bethe et Heitler [1].

[Comparison of our ratios UEIUB and of those of Yamazaki et al. with the theoretical predictions of 0verbo et al. [2, 3] : (Jf/J.M.O.!(JB and with

those of Tseng and Pratt [4, 5] : UT.P.IUB ; 6B has been calculated by numerical integration, using

a

Burroughs B6700 computer, of the da/dE +

as

estimated by Bethe and Heitler [1].]

des électrons atomiques diminue la répulsion du positon et leurs résultats montrent que la section efficace totale augmente (par rapport à ao.m.0.) lorsqu’on s’approche du seuil (en dessous de 1 400 keV pour Z

=

32) et que la décroissance brutale de celle-ci se fait plus près du seuil que dans le cas sans

effet d’écran.

Oy p désigne la section efficace totale prédite par

Tseng et Pratt ; (fT.P’/(fB (interpolé à Z

=

32 à 1 % près)

est montré, en fonction de l’énergie des photons

sur la figure 1. Notons que la zone de décroissance brutale de UE, prévue par Tseng et Pratt, n’est pas

représentée sur la courbe QT.p./6B, par manque de

données, dans cette zone d’énergie, permettant l’inter- polation à Z

=

32.

Il est donc intéressant de mesurer la section efficace totale (UE) en fonction de l’énergie des photons et de

comparer avec les prédictions uo.m.o., UT.p. et QB. Or, les méthodes expérimentales [7-22], employées jusqu’ici, ou bien sont imprécises près du seuil, ou bien, lorsqu’elles sont applicables près du seuil,

ne donnent que des mesures relatives, obtenues par normalisation sur une section efficace totale théorique

à une énergie donnée.

Dans un précédent article [23], nous avons décrit une

méthode expérimentale permettant d’effectuer, près

du seuil, des mesures absolues et suffisamment

précises. Dans le présent article, nous comparons

nos résultats obtenus par cette méthode avec UO.M.,O.,

UT.P. et Op dans une gamme d’énergie de 1 063 à

2 754 keV.

2. Principe de mesure.

-

Notre dispositif expé-

rimental (Fig. 2) est constitué d’un détecteur Ge(Li)

dont la zone sensible constitue la cible, inséré au

centre d’un scintillateur (NaI(Tl)) de forme annu-

laire, séparé en deux parties (4 secteurs optiques

connectés 2 à 2). Les photons incidents, provenant d’une source radioactive, sont collimatés suivant la direction de l’axe de la cible. Le principe de détection d’une création de paire dans la zone sensible est fondé

sur la coïncidence dans le temps (50 ns) des trois

événements suivants : détection par le Ge(Li) du photon incident par absorption dans la zone sensible

des positon et électron qu’il crée et détection, par les deux parties respectives du scintillateur, des

deux photons d’énergie : 511 keV provenant de

l’annihilation au repos du positon créé.

(4)

1057

FIG. 2.

-

Représentation schématique du dispositif expérimental et du principe de

mesure.

[Schematic view of the experimental set up and of the detection scheme.]

Les différents facteurs (flux incident, probabilité

moyenne de double échappement sans interaction des photons de 511 keV, probabilité de détection de

ces derniers par le scintillateur) permettant de trouver

6E sont déterminés [23], soit par des expériences secondaires, soit par simulation au moyen de la méthode de Monte Carlo. Le caractère absolu de nos mesures doit être souligné, car c’est précisément le

caractère relatif des mesures obtenues par norma-

lisation qui est le principal reproche [24] fait aux

méthodes expérimentales applicables près du seuil.

Nos valeurs expérimentales de 6E sont présentées

dans le tableau 1 ainsi que sur la figure 1 (sous forme de U E/U B).

3. Conclusions.

-

L’accord de nos résultats avec

les prédictions théoriques de Tseng et Pratt semble bon,

de 2 754 à 1 100 keV. Ceci confirme la non-validité de l’approximation de Born (déjà mise en évidence

par des expériences antérieures) et la nécessité d’em-

ployer, près du seuil, les fonctions d’onde exactes

des positon et électron créés, en tenant compte de

l’effet d’écran.

(5)

1058

TABLEAU 1

Valeurs expérimentales de 6E obtenues au moyen de notre méthode de mesure absolue et rapports OE/OB [Experimental values of QE, obtained by our method

of absolute measurement and ratios O"E/O"B.]

En dessous de 1 100 keV, nos valeurs expérimen-

tales de 6E (pour 1 087 et 1 063 keV) sont plus élevées

que les prévisions de Tseng et Pratt.

Parmi les auteurs de mesures expérimentales de UE, seuls Yamazaki et Hollander ont fait une mesure

suffisamment précise en dessous de 1 100 keV

(E

=

1 077 keV). Ils emploient le même principe

de détection d’une création de paire que le nôtre,

(avec un dispositif expérimental différent) mais leurs

mesures sont relatives. Les rapports UEIUÊ qu’ils

obtiennent sont montrés sur la figure 1.

La méthode de mesure absolue de Avignone et Blankenship [22] donne des valeurs de 6E pour E

valant respectivement 1120, 1 173, 1 333, 1 836 et 2 615 keV pour Z = 50. Les auteurs concluent

en une plus grande déviation des valeurs expérimen-

tales par rapport à U 0.M.O. que par rapport à U T.P..

D’autre part, ils soulignent le fait que, pour E

=

1 120 keV, la valeur de UE observée est nettement

supérieure à celle de UT.P. (UE/’gT.P.

=

1,31 ± 0,12);

ce désaccord peut être comparé avec celui que nous observons en dessous de 1 100 keV pour Z

=

32.

Il serait intéressant d’obtenir plus de valeurs des

en dessous de 1 100 keV, zone d’énergie les paires

sont créées de plus en plus près du noyau et où nos

valeurs expérimentales semblent être en désaccord

avec les prévisions de Tseng et Pratt. Mais, dans cette

zone d’énergie, il existe peu de sources constituées de

radioisotopes de demi vie suffisamment longue pour

appliquer notre méthode expérimentale. C’est pour-

quoi nous avons mis au point une technique de

mesure utilisant, comme faisceau incident, des photons

provenant d’une diffusion Compton d’un faisceau primaire, obtenu par collimation d’une source de

6oCo(8 Ci). En faisant varier, de façon continue l’angle de diffusion, nous obtenons une variation

continue de l’énergie des photons pénétrant dans la cible ; ceci nous permet d’effectuer de nombreuses mesures, notamment en dessous de 6 100 keV. Cette

technique et les résultats s’y rapportant feront l’objet

d’un prochain article.

Remerciements.

-

Nous remercions Monsieur J. Franeau qui a dirigé ce travail ainsi que Messieurs R. Quivy, F. Grard et V. P. Henri pour les nombreux conseils qu’ils nous ont prodigués.

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