Universit´ es Paris 6 & Paris-Sud, ´ Ecole Normale Sup´ erieure, ´ Ecole Polytechnique.
M2 – Parcours de Physique Quantique
Physique statistique hors ´ equilibre - examen
Mercredi 16 d´ ecembre 2009
R´ ediger les deux parties sur des copies S´ EPAR´ EES.
Premi` ere partie
Probl` eme 1 : Obstacle en mouvement dans un superfluide (∼ 4)
Nous ´ etudions le probl` eme du mouvement d’un obstacle dans un superfluide. La phase condens´ ee de Bose est d´ ecrite par l’´ equation (de champ moyen) de Gross-Pitaevskii pour la fonction d’onde du condensat
1ψ(x, t)
i ∂
∂t ψ(x, t) = − 1 2m
∂
2∂x
2ψ(x, t) +
U (x, t) + (|ψ(x, t)|
2)
ψ(x, t) (1)
o` u (|ψ|
2) d´ ecrit l’interaction entre bosons. ( ~ = 1). Nous traitons le probl` eme en dimension d = 1 pour simplifier
2. ` A l’´ equilibre ψ(x, t) = √
n
0e
−iµto` u la densit´ e est reli´ ee au potentiel chimique par µ = (n
0). Nous nous int´ eressons aux faibles excitations ψ(x, t) = √
n
0+ ϕ(x, t)
e
−iµtavec
|ϕ| √
n
0. On a donc n(x, t) = n
0+ δn(x, t) ' n
0+ 2 √
n
0Re[ϕ(x, t)].
La r´ eponse de la densit´ e est reli´ ee ` a la perturbation (U (x, t)) via la compressibilit´ e (en Fou- rier) δ n(q, ω) = ˜ ˜ χ(q, ω) ˜ U (q, ω). ` A partir de l’´ equation de Gross-Pitaevskii on pourrait montrer (cela n’est pas demand´ e) que
˜
χ(q, ω) = n
0m
q
2ω
2− ω
B2(q) (2)
o` u ω
B2(q) = q
2c
2+
2mq22donne le spectre de Bogoliubov (o` u c
2def=
m1n
00(n
0)).
1. Discuter physiquement la structure de la fonction de r´ eponse.
2. Comment modifier l’´ equation (2) pour satisfaire le principe de causalit´ e ?
3. On consid` ere un obstacle en mouvement, induisant la perturbation U (x, t) = f (x − V t) avec V > 0, o` u f(x) est une fonction positive, rapidement d´ ecroissante, localis´ ee autour de x = 0. La transform´ ee de Fourier correspondante est ˜ U (q, ω) = 2πδ(ω −qV ) ˜ f (q) o` u ˜ f (q) est la TF de f (x). Montrer que les fluctuations de densit´ e sont de la forme δn(x, t) = Φ(x−V t) o` u Φ = K ∗ f . Exprimer
3K(x) comme une int´ egrale.
4. Cas V < c.– Calculer explicitement K(x). Donner une expression approch´ ee du profil de densit´ e δn(x, t) en supposant que la fonction K est “´ etroite” comparativement au profil de U (x, t). Dessiner l’allure de n(x, t).
5. Cas V > c.– Calculer K(x). Tracer l’allure de n(x, t). Commenter.
6. Que laissent penser ces observations sur la dissipation dans les deux cas ?
1. Normalis´e selonR
dx|ψ(x, t)|2=N, o`uN est le nombre de bosons.
2. Rappelons toutefois que la condensation de Bose n’existe pas end= 1. Consid´ererd >1 ne changerait pas fondamentalement notre analyse.
3. En simplifiant, faire attention `a (x+ i0+)2=x2+ i0+sign(x).
Probl` eme 2 : Effet Hall (∼ 7)
Nous ´ etudions la conductivit´ e d’un gaz d’´ electrons se mouvant dans un plan
4xOy soumis ` a un champ magn´ etique perpendiculaire homog` ene (figure 1).
Rq : Les op´ erateurs sont rep´ er´ es avec des ˆ. Ces derniers peuvent ˆ etre ´ epargn´ es au correcteur.
A/ Hamiltonien de Landau.– La dynamique d’une particule de charge e (suppos´ ee sans spin pour simplifier) est d´ ecrite par l’Hamiltonien :
H ˆ
L= 1
2 m ~ ˆ v
2= 1 2m
h ~ p ˆ − e ~ A(ˆ ~ r) i
2(3) o` u le potentiel vecteur d´ ecrit un champ magn´ etique uniforme : rot A ~ = ∂
xA
y− ∂
yA
x= B.
1. Donner la dimension
5de ω
cdef=
eBm.
A.N. : calculer ~ ω
c(en eV) pour B = 1 T. Convertir cette ´ energie en Kelvin.
2. Montrer que [ˆ v
x, v ˆ
y] = i
~ωmc.
3. On introduit ˆ v
a(t)
def= e
i ˆHLt/~v ˆ
ae
−i ˆHLt/~o` u a ∈ {x, y}. Donner les ´ equations du mouvement de Heisenberg
dtdˆ v
x(t) = ? et
dtdˆ v
y(t) = ?
B/ Conductivit´ e pour un ´ electron.– Nous introduisons un champ ´ electrique homog` ene, d´ ecrit par la perturbation ˆ H
pert(t) = −eE(t)ˆ x. L’invariance par translation du probl` eme nous permet de consid´ erer la densit´ e de courant moyenn´ ee spatialement ˆ j
ydef
= R
d~rSurf
ˆ j
y(~ r) =
Surfeˆ v
y. La conductivit´ e relie le champ ´ electrique ext´ erieur ` a la densit´ e de courant :
h ˆ j
a(t)i
E= Z
dt
0X
b
σ
ab(t − t
0) E
b(t
0) + O(E
2) (4) 1. (Question importante) Exprimer σ
xx(t) et σ
yx(t) sous la forme de deux corr´ elateurs
du probl` eme ` a l’´ equilibre.
2. On ´ ecrit σ
xx(t) =
~Surfe2θ(t) X(t) et σ
yx(t) =
~Surfe2θ(t) Y (t). Calculer ˙ X(t) et ˙ Y (t). Pr´ eciser la valeur de X(0) et Y (0).
3. On introduit Z(t)
def= X(t) + iY (t). Montrer que Z(t) =
m~e
−iωct. D´ eduire l’expression de σ
xx(t) et σ
yx(t). Expliquer physiquement la d´ ependance temporelle de ce r´ esultat.
C/ Conductivit´ e du gaz d’´ electrons.– Nous consid´ erons maintenant un gaz de N ´ electrons (les interactions entre ´ electrons ne sont pas consid´ er´ ees).
1. Comment interpr´ etez-vous que le r´ esultat pour σ
ab(1´elec.)(t) soit ind´ ependant de la moyenne statistique/quantique ? D´ eduire la conductivit´ e du gaz de N ´ electrons (on note n = N/Surf la densit´ e surfacique moyenne d’´ electrons).
2. Calculer Σ(ω)
def= ˜ σ
xx(ω) + i˜ σ
yx(ω). Commenter la structure analytique. D´ eduire la conduc- tivit´ e Hall du gaz σ
H def= ˜ σ
xy(ω = 0) = −˜ σ
yx(ω = 0) (pour B 6= 0).
3. On rappelle que le spectre de Landau de l’Hamiltonien (3) est E
n= ~ ω
c(n + 1/2), n ∈ N o` u chaque niveau de Landau est d´ eg´ en´ er´ e N
LL=
eBSurfhfois, o` u h = 2π ~ . Exprimer la conductivit´ e Hall en fonction du facteur de remplissage ν
def=
NNLL
.
4. Relier la r´ esistance Hall R
H= V /I (V et I sont d´ efinis sur la figure 1 ` a la conductivit´ e
Hall. Donner la valeur num´ erique de h/e
2en kΩ. Commenter la courbe exp´ erimentale de
la figure 1.
e−
Ly
Lx E B
V
I
A x y
Figure 1 – A gauche : ` Gaz d’´ electrons bidimensionnel soumis ` a un champ magn´ etique per- pendiculaire homog` ene et ` a un champ ´ electrique longitudinal. A droite : ` R´ esistivit´ e Hall et longitundinale d’un gaz d’´ electrons bidimensionnel.
D/ Epilogue.– ´ Le calcul que nous venons de faire, qui a montr´ e que ρ
yx∝ B, ne permet pas d’expliquer la quantification mise en ´ evidence exp´ erimentalement. Pour cela nous devons invo- quer la pr´ esence de d´ esordre (impuret´ es, d´ efauts structurels) expliquant la localisation d’une par- tie des ´ etats quantiques, et donc leur non-participation au transport ´ electronique. L’effet remar- quable est que la contribution des ´ etats d’un niveau de Landau ` a la conductivit´ e est insensible ` a la pr´ esence du d´ esordre. Pour davantage d’informations, on pourra aller lire la conf´ erence Nobel de K. von Klitzing : http ://nobelprize.org/nobel
−prizes/physics/laureates/1985/klitzing−lecture.html
Annexe :
• Convention pour les transformations de Fourier : f(q, ω) = ˜
Z
dtdx e
iωt−iqxf(x, t) et f(x, t) = Z dω
2π dq 2π
f(q, ω) ˜ e
−iωt+iqx(5)
• Quelques constantes fondamentales : e ' 1.602 10
−19C, ~ ' 1.054 10
−34J.s et k
B' 1.380 10
−23J.K
−1.
4. Il s’agit des ´electrons pi´eg´es `a une interface de semiconducteurs GaAs/GaAlxAs1−x, par exemple.
5. Ne pas confondre “dimension” et “unit´e”.
Seconde partie
Probl` eme 3 : Nombre de Prandtl, viscosit´ e non-lin´ eaire et mod` ele BGK pour un gaz dilu´ e (∼ 10)
Les diff´ erentes questions (et a fortiori les parties A et B) sont dans une large mesure ind´ ependantes Les ph´ enom` enes de transport dans un gaz dilu´ e peuvent ˆ etre d´ ecrits par une ´ equation de Boltzmann. On se propose ici de travailler dans un cadre classique, avec une forme simplifi´ ee de l’op´ erateur de collision
6:
∂
∂t + ~ v · − →
∇
f (~ r, ~ v, t) = − f − f
0τ , (6)
o` u f (~ r, ~ v, t) d´ esigne la fonction de distribution des vitesses au point ~ r ` a l’instant t, et τ est une constante de temps (positive). La fonction de distribution f
0est associ´ ee ` a l’´ etat d’´ equilibre thermodynamique local : avec des notations usuelles,
f
0(~ r, ~ v, t) = n m 2πkT
3/2exp
"
− m (~ v − ~ u)
22kT
#
(7) o` u n d´ esigne la densit´ e volumique de particules. On se placera en dimension d = 3, bien que tous les calculs puissent ˆ etre men´ es ` a terme dans une dimension quelconque sans difficult´ e additionnelle. On notera que la solution d’´ equilibre local f
0fait intervenir le champ de vitesse local ~ u(~ r, t) et le champ de temp´ erature locale T(~ r, t), qui v´ erifient :
n~ u = Z
~ vf d~ v = Z
~
vf
0d~ v et 3 n k m T =
Z
(~ v − ~ u)
2f d~ v = Z
(~ v − ~ u)
2f
0d~ v. (8) Une fois l’´ equation (6) r´ esolue pour certaines conditions initiales et aux limites, on peut obtenir le flux de chaleur J ~
qet le tenseur des pressions via :
J ~
q= m 2
Z
~ ξ ξ
2f d~ ξ
← → P = m
Z
ξ ~ ~ ξ f d~ ξ
o` u l’on a pos´ e ~ ξ = ~ v − ~ u. (9)
A/ Conductivit´ e thermique, viscosit´ e, et nombre de Prandtl Le but est ici de calculer le nombre de Prandtl du gaz, d´ efini par
P r = η c
pκ (10)
o` u η d´ esigne la viscosit´ e dynamique, κ est le coefficient de conductivit´ e thermique, et c
pest la chaleur sp´ ecifique par unit´ e de masse ` a pression constante. Dans toute cette question A, on se limitera ` a une solution perturbative du probl` eme g´ en´ eral (6), que l’on cherchera de la forme f = f
0+ f
1, o` u la correction f
1est d’ordre 1 en τ .
A-1/ (Pr´ eliminaires, pas essentiels pour la suite) Avec des arguments dimensionnels (sans cal- cul), indiquer la d´ ependance de η et κ par rapport aux param` etres du probl` eme (τ , k, la densit´ e n, la temp´ erature T . . . ). Quelle conclusion peut-on en tirer concernant le nombre de Prandtl ?
6. Cette approximation `a un temps de relaxation se trouve dans la litt´erature sous le nom de “mod`ele BGK”
(Bhatnagar, Gross, Krook).
A-2/ Dans un premier temps, on souhaite calculer la conductivit´ e thermique κ. Pour ce faire, on suppose le gaz au repos (et donc ` a pression nT constante), soumis ` a un gradient de temp´ erature stationnaire suivant l’axe Ox. Calculer f
1. En d´ eduire le flux de chaleur J ~
q. Montrer que
κ = 1 6 m τ ∂
∂T Z
v
4f
0d~ v
. (11)
Calculer finalement κ.
y
x
Figure 2 – G´ eom´ etrie consid´ er´ ee pour l’´ ecoulement de cisaillement uniforme (laminaire et stationnaire), avec une densit´ e n = cste. Le champ de vitesse ~ u repr´ esent´ e est tel que u
x= ay.
La temp´ erature est ind´ ependante du point ~ r.
A-3/ Afin de calculer la viscosit´ e, on se place dans des conditions isothermes, en consid´ erant un ´ ecoulement laminaire et stationnaire avec un profil de vitesse d’´ ecoulement ~ u = a y x, o` ˆ u la fr´ equence a d´ esigne le taux de cisaillement, et ˆ x est un vecteur unitaire de l’axe des x (voir la figure 2). Il s’agit d’un ´ ecoulement de cisaillement uniforme pour lequel la force visqueuse par unit´ e de surface (c’est-` a-dire la composante xy du tenseur des pressions) s’´ ecrit
P
xy= −η ∂u
x∂y = −η a. (12)
Calculer la correction f
1, puis P
xy, et en d´ eduire la viscosit´ e.
A-4/ Rappeler la valeur de la chaleur sp´ ecifique c
pdans le cadre des approximations retenues ici (on supposera le gaz monoatomique), et donner pour finir l’expression du nombre de Prandtl.
Pour la plupart des gaz dilu´ es, on a P r ' 2/3. Que peut-on en conclure ?
A-5/ (subsidiaire) Quelle est la valeur du nombre de Prandtl Pr en dimension d quelconque ? B/ Ecoulement de cisaillement et viscosit´ e non-lin´ eaire
Les consid´ erations pr´ ec´ edentes sont valables dans la limite dite Newtonienne (faible taux de cisaillement, i.e. a → 0). Nous nous proposons d´ esormais, de nouveau pour l’´ ecoulement de cisaillement uniforme (cf Figure 2), de calculer la viscosit´ e non-lin´ eaire η(a), que nous d´ efinirons naturellement par le rapport −P
xy/a (cf par exemple l’´ equation (12)).
B-1/ Pour aborder ce probl` eme, il est judicieux de se placer dans le r´ ef´ erentiel lagrangien, c’est-
`
a-dire le r´ ef´ erentiel mobile du centre de masse. Nous cherchons ainsi des solutions de l’´ equation de Boltzmann, homog` enes dans ce r´ ef´ erentiel, et donc de la forme
f (~ r, ~ v, t) = f e (~ v − ~ u, t) (13) o` u ~ u = ayˆ x est la vitesse locale au point ~ r. Montrer que l’´ equation (6) s’´ ecrit alors
∂
∂t − a ξ
y∂
∂ξ
xf e ( ξ, t) = ~ − f e − f
0τ . (14)
Bien entendu, ξ
xet ξ
yd´ esignent les composantes cart´ esiennes de ξ ~ = ~ v − ~ u. Notre formulation pr´ esente l’int´ erˆ et d’´ eliminer toute d´ ependance spatiale de la description (f
0ne d´ epend que de ~ ξ et t.).
B-2/ En int´ egrant l’´ equation (14) avec des poids bien choisis, ´ etablir les relations suivantes dnkT
dt = −b a P
xy, dP
xydt + P
xyτ = −c P
yy, dP
yydt + P
yyτ = nkT
τ , (15) o` u b et c sont des coefficients num´ eriques dont on donnera la valeur.
B-3/ En d´ eduire que l’´ equation d’´ evolution de la temp´ erature se met sous la forme d
dt + 1 τ
2d
dt T = b a
2τ T. (16)
Sans calcul, commenter succinctement le comportement temporel de T (croissance ? d´ ecroissance ?).
Quel ph´ enom` ene physique ce comportement traduit-il ? Peut-on trouver des solutions station- naires au probl` eme ?
B-4/ Comment se comporte, aux temps longs, la solution de (16) ? Indication : l’identit´ e suivante 18
1 + 4
3 sh
2x
2sh
2x = ch(6x) − 1 (17)
permet de trouver celle des racines du polynˆ ome X(1 + X)
2= b(aτ )
2, qui a la plus grande partie r´ eelle.
B-5/ Montrer qu’aux temps longs, la viscosit´ e adimensionn´ ee η
∗= − P
xya τ nkT devient ind´ epen- dante du temps. Quelle en est l’expression ?
B-6/ Montrer que l’on retrouve bien les r´ esultats de la partie A.
B-7/ Un fluide est dit rh´ eo´ epaississant si sa viscosit´ e croˆıt avec le taux de cisaillement ; on parle de fluide rh´ eofluidifiant dans le cas contraire. Dans quelle cat´ egorie notre gaz dilu´ e ´ emarge t-il ? B-8/ On cherche d´ esormais ` a obtenir une information plus microscopique que celle qui est pr´ esente dans les moments de la distribution de vitesse. On d´ efinit une vitesse r´ eduite
~ c =
r m
2kT ~ ξ , (18)
dont on cherche la densit´ e de probabilit´ e aux temps longs sous une forme d’´ echelle : f e
∗(~ c) = 1
n 2kT
m
3/2f e ( ~ ξ, t). (19)
On s’int´ eresse ainsi ` a un sc´ enario d’´ evolution auto-similaire de f e ( ~ ξ, t), o` u toute la d´ ependance temporelle est encod´ ee dans la temp´ erature. Par souci de simplicit´ e, on se limite au cas c
y= 0 (i.e. ξ
y= 0), et on note ~ c
⊥la composante transverse [couple (c
x, c
z)], de module c
⊥= p
c
2x+ c
2z. Etablir l’´ equation diff´ erentielle v´ erifi´ ee par f e
∗(~ c
⊥), que l’on supposera isotrope (fonction uni- quement de c
⊥). Montrer ensuite que
f e
∗(~ c
⊥) = 1
π
3/2λ c
2/λ−3⊥Γ 3
2 − 1 λ , c
2⊥o` u λ = 4 3 sh
21
6 ch
−11 + 9a
2τ
2(20) et Γ(x, ) =
Z
∞