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Capteur capacitif de petits déplacements. Application à la réalisation d'une balance de torsion enregistreuse de haute sensibilité

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242822

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Submitted on 1 Jan 1968

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Capteur capacitif de petits déplacements. Application à la réalisation d’une balance de torsion enregistreuse de

haute sensibilité

Daniel Chéry, Claude Grandjean, Jacques Villermaux

To cite this version:

Daniel Chéry, Claude Grandjean, Jacques Villermaux. Capteur capacitif de petits déplace- ments. Application à la réalisation d’une balance de torsion enregistreuse de haute sensibil- ité. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1968, 3 (1), pp.5-10.

�10.1051/rphysap:01968003010500�. �jpa-00242822�

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CAPTEUR CAPACITIF DE PETITS DÉPLACEMENTS

APPLICATION A LA RÉALISATION D’UNE BALANCE DE TORSION ENREGISTREUSE DE HAUTE SENSIBILITÉ

Par DANIEL CHÉRY, CLAUDE GRANDJEAN et JACQUES VILLERMAUX,

Laboratoires de Génie Chimique de l’École Nationale Supérieure des Industries Chimiques, Université de Nancy,

Centre de Cinétique Physique et Chimique du C.N.R.S.

(Reçu le 12 octobre 1967.)

Résumé. 2014 Un capteur capacitif est constitué par un condensateur variable de quelques picofarads pilotant la fréquence d’un oscillateur. Les variations de fréquence engendrent une

tension continue proportionnelle

au

déplacement des armatures. Le capteur est utilisé pour détecter les rotations d’un fléau horizontal suspendu à un fil de torsion d’une cinquantaine de

microns de diamètre. La microbalance ainsi constituée permet de mesurer et d’enregistrer des couples aussi faibles que 10-10 newton x mètre. Grâce à

ce

dispositif, on

a

pu mettre en évidence

une « pression de succion

»

de 10-5 pascal, liée à l’adsorption irréversible d’atomes d’hydrogène

sur l’une des faces d’une cible recouverte de trioxyde de molybdène.

Abstract.

2014

A capacitive transducer bas been devised which consists of

a

variable condenser of

a

few picofarads determining the frequency of an oscillator. Frequency variations

are converted into

a

direct output voltage proportional to the relative displacement of plates.

The transducer is used to monitor the rotation of an horizontal beam suspended by a torsion

wire of about fifty microns diameter. With such

a

microbalance, torques as low as 10-10 newton

meter can be measured and recorded. By means of this device, evidence has been obtained for

a

"suction pressure" of 10-5 pascal, occuring when hydrogen atoms are irreversibly adsorbed

onto

a

layer of molybdenum trioxide deposited on one side of

a

target.

L’étude de nombreux phénomènes physico-chimi-

ques fait appel, directement ou indirectement, à la

mesure et à l’enregistrement de faibles déplacements,

c’est le cas notamment de toute une famille de micro- manomètres à membrane décrits dans la littérature

ou disponibles dans le commerce. Plusieurs dispositifs

traducteurs ont été proposés et utilisés. Citons parmi

d’autres les capteurs interférométriques, sans doute

extrêmement sensibles, mais se prêtant mal à l’enre- gistrement, les capteurs potentiométriques, très simples

et peu coûteux, mais peu fidèles en raison de l’existence d’un frottement solide, les capteurs à inductance variable, qui ont l’inconvénient de présenter une cer-

taine inertie mécanique, et enfin les capteurs capacitifs.

Une excellente revue d’ensemble sur ce type de cap- teurs a été publiée par Foldvari et Lion [1] et nous y renvoyons le lecteur pour plus de détails. La mesure se fait généralement en insérant la capacité variable

dans un pont [2], [3], [4]. Lion [1], [5] propose en

particulier un pont en double T qui présente une réponse linéaire autour du zéro. Le montage à réso-

nance, où la capacité variable fait partie d’un circuit

oscillant, permet en principe d’atteindre des sensibi- lités plus élevées, mais il a surtout été employé pour

des mesures par une méthode de zéro [6]. Une réponse

linéaire continue peut être obtenue en faisant battre l’oscillateur de mesure avec un oscillateur de réfé-

rence [7], [8], avec l’inconvénient d’une complexité plus grande et la nécessité d’une symétrie et d’une

stabilité particulièrement soignées. On peut concevoir

un capteur à résonance à réponse continue en asso-

ciant un discriminateur au circuit oscillant de mesure.

Nous proposons ci-dessous deux montages de ce type

et leur application à la détection des rotations d’une balance de torsion de haute sensibilité.

Le capteur électronique.

-

PRINCIPE DE FONCTION-

NEMENT.

-

L’élément sensible du capteur est un condensateur variable C placé en parallèle sur la capacité C’ d’un circuit oscillant L - C classique.

Le déplacement à mesurer modifie la position relative

des armatures métalliques de C, en agissant soit sur l’écartement, soit sur la surface des armatures en

regard, suivant la sensibilité et le domaine de linéarité désirés. Les variations de C font varier la fréquence de

résonance f = 1f21tVL(C + C’) du circuit. Grâce à

un montage électronique convenable, l’excursion rela- tive en fréquence b.flfo donne naissance à une tension

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01968003010500

(3)

6

de sortie continue qui lui est proportionnelle dans

certaines limites. A condition de se borner à des

déplacements d’amplitude limitée, on dispose donc

d’une réponse linéaire. Le capteur peut fonctionner soit en appareil de zéro, soit en déviation autour d’une position donnée.

Le circuit L - C pilote un oscillateur stable de type Franklin qui fonctionne à une fréquence centrale

constante fo. La capacité C’, grande devant C, com- prend le câble de4 raccordement à la sonde de mesure et divers éléments de réglage et de compensation per-

mettant de ramener la fréquence de résonance à fo

quelle que soit C.

,

FIG. 1.

La tension de sortie de l’oscillateur, après amplifi- cation, est envoyée dans un discriminateur qui trans-

forme les variations de fréquence en variations de tension. La caractéristique de démodulation de l’un de nos capteurs (version à tubes, schéma, fig. 2) est représentée sur la figure 1. La linéarité est satisfaisante

autour de la fréquence centrale, mais dépend d’une

manière très critique du couplage entre le primaire

et le secondaire, et de la symétrie de ce dernier enrou-

lement. Un étage adaptateur sépare le discriminateur de la sortie.

RÉALISATIONS ET PERFORMANCES.

-

Un premier appareil de cette famille a déjà été décrit [20] et

utilisé en association avec un micromanomètre à cuiller. Depuis, le montage a été considérablement amélioré en stabilité et en sensibilité. Deux versions

en ont été construites. Les schémas détaillés en sont

donnés respectivement par les figures 2 et 3. Au

maximum de sensibilité, le capteur à tubes délivre une

tension de sortie de 750 mV pour une excursion rela- tive en fréquence de 10-3 autour d’une fréquence

centrale d’environ fo

=

6,8 MHz. Le capteur transis- torisé est un peu moins sensible. Pour une capacité

totale C + C’

=

63 pF, la sensibilité est de 1,2 V/pF;

la pente de la caractéristique est ainsi 150 mV par 10-3

autour de la fréquence centrale fo

=

10 MHz.

Ces capteurs sont polyvalents et peuvent s’adapter

à la mesure et à l’enregistrement de tout phénomène susceptible de modifier une capacité d’une dizaine de

picofarads. Nous les avons surtout utilisés en liaison

FiG. 2.

L : 20 spires 10/10 ; Ø 25 : pas 1,5.

P : 13 spires 4/10 ; Ø 8 : jointif.

S : 2 X 12,5 spires 10/10 ; Ø 10 : jointif ; dist. PS : 18 mm ; dist. entre 2 secondaires : 10 mm.

(4)

FIG. 3.

Li : 4,7 03BCH ; Q : 107 ; R : 2,7 n ; Z z 30 k 1-2 ; 18 spires en fil à brins divisés sur LIPA avec noyau en ferrite.

I,2 : bobiné à 1 mm de LI sur le même mandrin, même fil, 3 spires.

I,3 : 4,2 vH ; Q : 70 ; R : 4 0 ; Z N 20 ka ; 35 spires sur tube de verre 0 6 mm, sans noyau.

L4 : 2 x 4,1 vH ; Q : 78 ; 2 x 26 spires sur LIPA sans noyau.

L : en cuivre émaillé de 8/10 ; 28 spires jointives bobinées sur mandrin air (longueur 24 mm) 0 10 mm, monté

sur un bouchon normal dans un tube de laiton étamé rempli d’araldite pour maintenir rigides les spires de la self.

avec un élément déformable sous l’influence d’une faible force ou d’une petite variation de pression diffé-

rentielle. Lorsque le déplacement agit sur l’écartement des armatures, la sensibilité est telle qu’on peut utiliser

un élément déformable de grande raideur et allier

ainsi sensibilité et faible constante de temps. Un tel dispositif a permis à l’un de nous [9] de mesurer

simultanément la force de recul liée à la sublimation

sous basse pression d’un solide volatil, et la tempéra-

ture de la substance, mettant ainsi en évidence le rôle déterminant du transfert thermique et l’action des forces radiométriques perturbatrices.

Dans d’autres applications, le phénomène agit sur

la surface des armatures en regard; on peut par

exemple transformer n’importe quel manomètre à

mercure en appareil enregistreur sensible. Il suffit pour cela de placer sur le tube de verre deux armatures

hémi-cylindriques reliées au capteur. Le déplacement

du mercure dans le tube modifie le couplage capacitif

entre les armatures et peut être traduit linéairement

et enregistré. La sensibilité est encore accrue si l’on peut disposer d’un contact électrique dans la masse

du mercure; une seule plaque de détection externe

suffit alors. En limitant les vibrations mécaniques, et

en tenant compte des déformations possibles du mé- nisque du mercure, nous avons ainsi obtenu des enre-

gistrements d’une sensibilité et d’une fidélité compa-

rables à celles des mesures au cathétomètre. Dans sa version transistorisée, l’appareil peut être rendu trans- portable et très commode en disposant les armatures

de détection sur la face interne d’une pince qu’il suffit

de placer suivant les besoins sur le tube manométrique

où l’on désire suivre la pression.

Les possibilités de l’appareil apparaîtront plus clai..

rement dans son association à une balance de torsion,

que nous allons maintenant décrire :

Microbalance de torsion.

-

Nous nous sommes

proposés d’étudier l’échange de quantité de mouve-

ment qui résulte de la désorption ou de la fixation irréversibles de molécules gazeuses à la surface d’un solide. Le premier effet est bien connu : il se traduit

par une force de « recul » dont la mesure par un

dispositif de torsion permet d’accéder notamment à la tension de vapeur de composés peu volatils (mé-

thode d’effusion de Langmuir). Le second effet a été

beaucoup moins étudié. Lorsque les particules gazeuses

se fixent sélectivement sur une seule face d’une pla-

quette plongée dans le gaz, on observe un effet de

« succion » de la plaque en direction des particules

actives. Nous nous sommes intéressés à la pression de

succion qui apparaît lorsque des particules réactives

engendrées photochimiquement viennent se fixer irré-

versiblement sur une cible solide déposée sur l’une

(5)

8

des faces d’une mince plaquette de mica. On montre

alors que la pression de « succion » [10], [111 s’ex- prime par :

où v est le nombre de chocs des particules sur la cible

par unité de surface et de temps, M leur masse molaire,

y le rendement de fixation et X le nombre d’Avo-

gadro. Nos expériences ont porté sur la fixation

d’hydrogène activé par dissociation photosensibilisée

au mercure, sur une cible de trioxyde de molybdène,

sous des pressions totales d’hydrogène comprises entre 0,1 et 1 atmosphère. Compte tenu du faible taux de

dissociation accessible par cette méthode photochi- mique (10-4 environ) et de la valeur également très

faible de y ( 10-4 à 10-5), on peut s’attendre à des

pressions de succion de l’ordre de 10-5 pascal. Pour

étudier commodément ce phénomène, il faut disposer

d’une balance de torsion permettant d’enregistrer en

continu des couples de l’ordre de 10-9 newton X mètre.

Les microbalances de torsion décrites dans la littéra-

ture peuvent se classer en deux catégories :

Dans la première, les rotations d’un fil de toison d’une cinquantaine de microns sont détectées optique-

ment à l’aide d’un miroir [12], [13], [14], [15], [16].

Ces appareils ont surtout été utilisés pour la mesure

par la méthode d’effusion, de tensions de vapeur

nettement plus élevées que les pressions de succion que

nous nous proposons d’étudier. Bien que leur sensibilité limite soit d’un ordre de grandeur convenable pour

cette étude, ils se prêtent mal à l’enregistrement car

les rotations les plus faibles ne peuvent être mesurées

qu’au moyen d’un microscope.

Dans la seconde catégorie, on trouve des dispositifs beaucoup plus élaborés, faisant appel à des fils plus

fins (5 à 10 microns) et à un asservissement pilotant

une compensation électrostatique ou électromagné- tique [17], [18], [19]. La balance de Humphrey et Johnston [19] permet par exemple de mesurer un

couple de 10-13 newton X mètre avec une constante

de temps d’une fraction de seconde.

Toutefois, ces appareils sont très fragiles, essentiel-

lement adaptés à des mesures sous basses pressions

avec des équipages mobiles de faible masse, et né- cessitent un dispositif d’asservissement relativement

complexe.

Disposant au laboratoire d’un capteur de dépla-

cements sensible, nous avons préféré construire une

balance de la première catégorie, en substituant à la détection optique classique une détection électrique.

La sensibilité est accrue d’un facteur 10 environ, l’enregistrement est possible, mais l’appareil reste

suffisamment robuste pour supporter des cibles d’une dizaine de grammes.

L’ÉQUIPAGE MOBILE (fin. 4).

-

Les forces à mesurer,

donc les déflexions, s’exercent dans un plan horizontal

sur l’équipage mobile qui est par ailleurs équilibré

FIG. 4.

Microbalance de torsion pour la mesure de la pression

de succion liée à la fixation irréversible de l’hydrogène

activé par photosensibilisation

au

mercure à la surface

d’une cible en trioxyde de molybdène. Schéma de prin- cipe (voir description dans le texte).

vis-à-vis de la pesanteur. La cible est fixée à l’extrémité d’un fléau horizontal en silice de 48 cm de long et

1 mm de diamètre. Le fléau est suspendu à un fil

de torsion vertical fixé à ses deux extrémités : à l’extré- mité supérieure, un robinet de réglage permet d’exer-

cer une rotation d’ajustement du zéro; à l’extrémité

inférieure, une masse métallique qu’on peut immobili-

ser dans une cire spéciale exerce une tension conve-

nable sur le fil et peut servir d’amenée de courant

lorsqu’on veut mettre l’équipage à la masse. Le fil,

de 10 à 15 cm de long, est soit en silice (diamètre 50 à

80 microns), soit en tungstène (diamètre 50 à 60 mi- crons).

Chacune de ces solutions présente des avantages et des inconvénients qui ont été souvent discutés [21], [22]. A l’autre extrémité du fléau, est fixée une plaque

de cuivre qui exerce, lors des rotations de l’équipage,

un couplage capacitif variable entre deux plaques

fixes soudées à la paroi de l’enceinte. Équivalent à

deux capacités variables en série, ce dispositif est particulièrement commode dans le cas des fils de silice

car il ne nécessite aucune amenée de courant sur le fléau. Avec un fil en tungstène, il est possible de

raccorder la plaque de cuivre à la masse et d’utiliser

le capteur d’une manière classique. L’amplitude des

rotations détectées doit être limitée de façon à rester

dans le domaine de linéarité du capteur.

CARACTÉRISTIQUES STATIQUES ET DYNAMIQUES.

-

La constante de torsion du fil peut être estimée à partir de la période d’oscillation d’un solide de mo- ment d’inertie connu. L’un des fils de tungstène utilisés présente une constante ainsi mesurée de 185 ± 5 X

10-9 newton X M2/radian. Dans ces conditions, en présence d’hydrogène sous une pression totale de 0,1

à 1 atm, la pseudo-période d’oscillation est de 26 s

et le facteur d’amortissement 03B6

=

0,11, ce qui corres-

(6)

pond à un dépassement de 0,7 lors de l’application à l’équipage d’un couple susceptible de produire une

rotation échelon-unité.

ÉTALONNAGE ET LINÉARITÉ.

-

La constante de torsion du fil étant connue, il reste, pour étalonner la

balance, à relier les déflexions du fléau au signal de

sortie du capteur. A cet effet, l’équipage étant en place et le zéro fixé, on relève la tension de sortie en

fonction des déplacements du fléau auquel on imprime

de légères rotations statiques grâce à une jauge micro- métrique de profondeur. Les figures 5 et 6 sont des exemples de tels étalonnages. Considérons l’expres-

sion de la fréquence de résonance :

C est la capacité de la sonde, voisine de 0,5 pF, tandis

que C’ est de l’ordre de 60 pF. On peut donc considérer que C C’ et écrire, au second ordre près :

Il en résulte pour le signal de sortie :

où e est l’écartement des plaques de détection. On peut voir sur les figures 5 ( v en fonction de Ae à e

constant) et 6 (1 j V en fonction de e à Ae constant) que cette relation est bien vérifiée.

Pic. 5.

FIG. 6.

Dans ces limites d’utilisation, l’appareil est donc

linéaire et sa sensibilité inversement proportionnelle

à l’écartement des plaques.

SENSIBILITÉ ET PERFORMANCES.

-

Finalement, on dispose d’une tension proportionnelle au couple appli- qué. Par exemple, autour d’un écartement e =1,5 mm

et avec un fil de tungstène de 57 microns, la sensibilité

est d’environ 10 millivolts pour un couple de 10-9 new-

ton X mètre.

Compte tenu de la stabilité mécanique du système,

le bruit de fond s’élève à quelques millivolts. Dans

ces conditions, on apprécie encore un couple de

10-1° newton X mètre, soit une pression au niveau de

la cible de 10-6 pascal, soit une rotation de 10" ou

un

déplacement relatif des armatures de 10 microns.

Comme nous l’avons signalé, cette limite est nettement

inférieure à celle que permet d’atteindre la détection des rotations par miroir (0,01° dans la référence [15]).

La figure 7 montre un exemple d’enregistrement

FIG. 7.

(7)

10

obtenu sous une pression totale P

=

76 torrs d’hydro- gène. Le phénomène de succion y est nettement mis

en évidence : il se manifeste pendant la période d’allumage de la lampe à vapeur de mercure qui engendre les particules d’hydrogène actif L’étude détaillée du phénomène est donnée ailleurs [23], [24].

Signalons seulement ici que des mesures stables et

reproductibles de forces de succion nécessitent l’élimi- nation d’un certain nombre d’effets perturbateurs :

Les vibrations mécaniques et les dérives thermiques

sont limitées au maximum par l’installation de l’appa-

reil dans un laboratoire de sous-sol à température

constante. Les charges électriques localisées à la sur-

face du quartz induisent des forces électrostatiques qui disparaissent au cours du temps, à condition de n’exercer ensuite sur le réacteur que des actions à distance. Des forces radiométriques, dues à l’échauf-

fement de la cible, se manifestent dans l’hydrogène

sous une pression de 10-2 à 10-1 torr. Elles se traduisent

par une pression de recul qui peut atteindre 10-3 pas- cal : cet effet a complètement disparu au-dessus

de 10 torrs, ce qui constitue une limite inférieure au

domaine de pression totale qu’il est possible d’étudier.

Par contre, le calcul montre que la pression de radia-

tion exercée par la lampe sur la cible est inférieure de

plusieurs ordres de grandeur à la limite de détection de l’appareil.

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En cours de publication.

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