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B. Etude de deux séries de fonctions

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Texte intégral

(1)

SESSION 2016

Concours commun Mines-Ponts

DEUXIÈME ÉPREUVE. FILIÈRE MP

A. Une intégrale à paramètre

1)La fonctionψ : u7→ e−u

√u est continue sur]0,+∞[.

•En 0, e−u

√u ∼

u0

√1

u=u12 > 0avec−1

2 >−1. Donc, la fonction ψest intégrable sur un voisinage de0.

•En +∞, e−u

√u =

u0o 1

u2

avec2 > 1(caru2e−u

√u =u32e−u =

u0o(1)d’après un théorème de croissances comparées).

Donc, la fonctionψest intégrable sur un voisinage de+∞. Finalement, la fonctionψest intégrable sur]0,+∞[.

2)Soitx∈R.

• Si x > 0, la fonction u 7→ e−u

√u(u+x) est continue et positive sur ]0,+∞[, est équivalente en 0 à 1 x

√1

u et donc est intégrable sur un voisinage de 0, est négligeable en +∞ devant 1

u2 et donc est intégrable sur un voisinage de +∞. Finalement, la fonctionu7→ e−u

√u(u+x) est intégrable sur]0,+∞[. Dans ce cas,F(x)existe.

• Si x = 0, la fonction u 7→ e−u

√u(u+x) = e−uu32 est continue et positive sur ]0,+∞[, équivalente en 0 à u32 avec

−3

2 6−1. Donc, la fonctionu7→ e−u u√

u n’est pas intégrable sur]0,+∞[. Puisque la fonctionu7→e−uu32 est positive, F(0) = +∞et en particulier,F(0) n’existe pas dansR.

•Six < 0, la fonctionu7→ e−u

√u(u+x) est continue et positive sur]0,−x[∪] −x+∞[, est équivalente en−xà e−x

√−x× 1 u+x et n’est donc pas intégrable sur un voisinage de−x. Dans ce cas,F(x)n’existe pas dansR.

DF=]0,+∞[=I.

3)Soita > 0. Posons Φ : [a,+∞[×]0,+∞[ → R

(x, u) 7→ e−u

√u(u+x)

de sorte que pour toutx>a,F(x) = Z+

0

Φ(x, u)du.

•Pour chaquexde[a,+∞[, la fonctionu7→Φ(x, u)est continue par morceaux et intégrable sur]0,+∞[.

•Φ admet sur[a,+∞[×]0,+∞[une dérivée partielle par rapport à sa première variablexdéfinie par

∀(x, u)∈[a,+∞[×]0,+∞[, ∂Φ

∂x(x, u) = − e−u

√u(u+x)2. - Pour toutxde[a,+∞[, la fonctionu7→ ∂Φ

∂x(x, u)est continue par morceaux sur ]0,+∞[.

- Pour toutude]0,+∞[, la fonctionx7→ ∂Φ

∂x(x, u)est continue par morceaux sur[a,+∞[.

- Pour tout(x, u)∈[a,+∞[×]0,+∞[,

∂Φ

∂x(x, u)

= e−u

√u(u+x)2 6 e−u

√u(u+a)2 =ϕ(u).

(2)

La fonctionϕest continue par morceaux sur]0,+∞[, positive et intégrable sur]0,+∞[car équivalente en0 à 1 a2

u et négligeable en+∞devant 1

u2.

D’après le théorème de dérivation des intégrales à paramètres (théorème deLeibniz), la fonctionF est de classe C1 sur [a,+∞[et sa dérivée s’obtient par dérivation sous le signe somme. Ceci étant vrai pour touta > 0,

F est de classeC1 sur]0,+∞[et ∀x > 0,F(x) = Z+

0

− e−u

√u(u+x)2 du.

4)Une intégration par parties, licite au vu de l’intégralité de toutes les fonctions considérées, fournit

xF(x) = −x Z+

0

e−u

√u(u+x)2 du= Z+

0

−(x+u−u)e−u

√u(u+x)2 du

= − Z+

0

e−u

√u(u+x) du+ Z+

0

√ue−u (u+x)2 du

= −F(x) +

√ue−u (u+x)

+

0

+ Z+

0

−√ u+ 1

2√ u

e−u

u+x du

= −F(x) +0+1 2F(x) −

Z+ 0

√ue−u

u+x du= −1 2F(x) −

Z+ 0

ue−u

√u(u+x)du

= −1 2F(x) −

Z+ 0

(u+x−x)e−u

√u(u+x) du= −1 2F(x) −

Z+ 0

e−u

√u du+x Z+

0

e−u

√u(u+x)du

=

x− 1 2

F(x) −K, et donc,

∀x > 0,xF(x) −

x−1 2

F(x) = −K.

5)La fonctiont7→ e−t

√t est continue sur]0,+∞[et intégrable sur un voisinage de0. Par suite, la fonctionx7→

Zx 0

e−t

√t dt= Z1

0

e−t

√t dt+ Zx

1

e−t

√t dtest de classeC1 sur]0,+∞[ et a pour dérivée la fonctionx7→ e−x

√x. Ensuite,

∀x > 0, xF(x) −

x− 1 2

F(x) = −K⇒∀x > 0, F(x) −

1− 1 2x

F(x) = −K x

⇒∀x > 0, e−x+12lnxF(x) +

−1+ 1 2x

e−x+12lnxF(x) = −Ke−x+12lnx x

⇒∀x > 0, G(x) = −Ke−x

√x

⇒∃C∈R/∀x > 0, G(x) =C−K Zx

0

e−t

√t dt

6) lim

x0G(x) =C(cart7→ e−t

√t est intégrable sur un voisinage de0) et lim

x+

G(x) =C−K2. Pour x > 0, 06G(x) =√

x Z+

0

e−(u+x)

√u(u+x) du6√ x

Z+ 0

e−(u+0)

√u(0+x) du= K

√x et donc lim

x+

G(x) =0. On en déduit que

K2=C= lim

x0G(x).

Pourx > 0,G(x) =√

xe−xF(x) =

Z+

xe−(u+x)

√ duet donc,

(3)

e−(x+x) Zx

0

√x

√u(u+x) du6 Zx

0

√xe−(u+x)

√u(u+x) du6G(x)6 Z+

0

√x

√u(u+x) du.

En posantu=xv2, on obtient Z+

0

√x

√u(u+x) du= Z+

0

√x

√xv2(xv2+x) 2xvdv=2 Z+

0

dv v2+1 =π.

De même,

Zx 0

√x

√u(u+x)du=2 Zx

1 4

0

dv

v2+1 =2Arctan 1

x14

. En résumé,∀x > 0,2Arctan

1 x14

6G(x)6π. Quand,xtend vers0, le théorème des gendarmes fournitC= lim

x0G(x) = πet donc, (puisqueK > 0)

K=√ π.

B. Etude de deux séries de fonctions

7)Pourx > 0et n∈N, posonsfn(x) = e−nx

√n et pourx > 0etn∈N, posonsgn(x) =√ ne−nx. Soit x > 0. Alors, 0 < e−x < 1 et donc e−nx

√n =

n+ o 1

n2

et √

ne−nx =

n+ o 1

n2

d’après un théorème de croissances comparées. On en déduit que les séries numériques de termes généraux respectifsfn(x)et gn(x)convergent et donc quef(x)etg(x)existent.

Les fonctionsfet gsont définies surI.

Soit a > 0. Pour n ∈ N et x ∈ [a,+∞[ et 0 6 fn(x) 6 fn(a) où fn(a) est le terme général d’une série numérique convergente. Donc la série de fonctions de terme général fn converge normalement et en particulier uniformément sur [a,+∞[. De même, pourn∈N et x∈[a,+∞[ et 06gn(x)6gn(a)et donc la série de fonctions de terme généralgn converge normalement et en particulier uniformément sur[a,+∞[.

Toutes les fonctionsfn,n∈N, et toutes les fonctionsgn,n∈N, sont continues sur[a,+∞[et les séries de fonctions de termes généraux respectifsfn etgn convergent uniformément sur[a,+∞[vers les fonctionsfetgrespectivement. Donc, les fonctionsfet gsont continues sur[a,+∞[. Ceci étant vrai pour touta > 0, on a montré que

les fonctionsfet gsont continues surI.

8) Soitx > 0. Pourn∈ N, Zn+1

n

e−ux

√u du6 Zn+1

n

e−nx

√n du= e−nx

√n =fn(x). En additionnant membre à membre ces inégalités, on obtient

Z+ 1

e−ux

√u du=

+

X

n=1

Zn+1 n

e−ux

√u du6

+

X

n=1

fn(x) =f(x).

De même, pourn∈N, Zn+1

n

e−ux

√u du>

Zn+1 n

e−(n+1)x

√n+1 du= e−(n+1)x

√n+1 =fn+1(x). En additionnant membre à membre ces inégalités, on obtient

Z+ 0

e−ux

√u du=

+

X

n=0

Zn+1 n

e−ux

√u du>

+

X

n=0

fn+1(x) =

+

X

n=1

fn(x) =f(x).

On a montré que

∀x > 0, Z+

1

e−ux

√u du6f(x)6 Z+

0

e−ux

√u du.

(4)

Soitx > 0. En posantt=ux, on obtient (d’après la question 6) Z+

0

e−ux

√u du= Z+

0

e−t

pt/x dt/x= 1

√x Z+

0

e−t

√t dt= rπ

x. D’autre part,

Z+ 1

e−ux

√u du= Z+

0

e−ux

√u du− Z1

0

e−ux

√u du= rπ

x − Z1

0

e−ux

√u du. De plus, 06

Z1 0

e−ux

√u du6 Z1

0

√1

udu=2.

Ainsi,

∀x > 0, rπ

x −26f(x)6 rπ

x. Le théorème des gendarmes montre que f(x)

pπ/x tend vers1quand xtend vers0et donc f(x) ∼

x0

rπ x.

9)Pourn∈N, posonsun = Xn

k=1

√1 k

!

−2√

n. On sait que la suite(un)n∈N est de même nature que la série de terme généralun+1−un.

un+1−un= 1

√n+1−2√

n+1−√ n

= 1

√n+1 − 2

√n+1+√ n

= − √

n+1−√ n

√n+1 √

n+1+√

n= − 1

√n+1 √

n+1+√ n2

n+

− 1 4n32 < 0.

Puisque 3

2 > 1, la série de terme généralun+1−un converge et il en est de même de la suite n

X

k=1

√1 k

!

−2√ n

!

n>1

.

10)Soitx > 0. La série numérique de terme général X

n>1

Xn

k=1

√1 k

!

e−nxest le produit deCauchydes séries numériques X

n>1

√1

ne−nx et X

n>0

e−nx.

Puisque ces deux séries numériques sont absolument convergentes, on en déduit que la série numériqueX

n>1

Xn

k=1

√1 k

! e−nx converge, ou encoreh(x)existe, et de plus

h(x) =

+

X

n=1

√1 ne−nx

! +

X

n=0

e−nx

!

= f(x) 1−e−x. 11)Mais alors,h(x) ∼

x0

f(x)

x ∼

x0

√π x32 . Pourx > 0, avec les notations de la question 9,

h(x) =

+

X

n=1

Xn

k=1

√1 k

! e−nx=

+

X

n=1

Xn

k=1

√1 k−2√

n

!

e−nx+2

+

X

n=1

√ne−nx =2g(x) +

+

X

n=1

une−nx et donc

g(x) = 1

2h(x) +1 2

+

Xune−nx.

(5)

Pour x > 0, posons k(x) =

+

X

n=1

une−nx puis, pour x > 0 et n∈ N, posons kn(x) = une−nx. Chaque fonction kn est continue sur[0,+∞[. De plus, pourn∈N et x∈[0,+∞[

06kn(x) =une−nx 6un

oùunest le terme général d’une série numérique convergente d’après la question 9. On en déduit que la série de fonctions de terme généralkn est normalement et donc uniformément convergente sur[0,+∞[ puis que la fonctionk est continue sur[0,+∞[et donc continue en0. En particulier, la fonctionkest bornée sur un voisinage de 0. On en déduit que

g(x) = 1

2h(x) +1 2k(x)

=

x0

√π 2x32 +o

1 x32

+O(1) =

x0

√π 2x32 +o

1 x32

x0

√π 2x32.

g(x) ∼

x0

√π 2x32.

C. Séries de fonctions associées à des ensembles d’entiers

12)•SiAest fini (et non vide), on peut poserm=Max(A). Soitx∈R+. Pourn>m+1,ane−nx =0et donc la série numérique de terme généralane−nx converge. Ainsi,

siAest fini,IA=R+.

•Si Aest infini,Aest l’ensemble des valeurs d’une certaine fonction ϕ : N → N n 7→ ϕ(n)

strictement croissante surN. La suite(bn)n

N= aϕ(n)

n∈Nest une suite extraite de la suite(an)n

N telle que∀n∈N,bn=1.

Soitx∈R+. Six > 0, alors0 < e−x< 1. Pour tout n∈N,06ane−nx 6e−nx = (e−x)n. Puisque la série géométrique de terme général(e−x)n converge, il en est de même de la série de terme généralane−nx.

Six=0, la suite aϕ(n)e−ϕ(n)x

n∈N= (1)n∈Nest extraite de la suite(ane−nx)n∈Net ne tend pas vers0 quandntend vers+∞(carϕ(n)tend vers+∞quandntend vers+∞). Dans ce cas, la série de terme généralane−nxest grossièrement divergente.

siAest infini,IA=]0,+∞[.

13)Dans tous les cas,]0,+∞[⊂IA. Pourn∈N, card(A(n)) = X

06k6n, kA

1= Xn

k=0

ak. Soitx > 0. Alors0 < e−x< 1.

Pourn∈N, card(A(n))e−nx= Xn

k=0

ake−kxe−(n−k)x. La série de terme général card(A(n))e−nxest le produit deCauchy des deux séries absolument convergentes de terme généraux respectifsane−nx,n∈N, ete−nx,n∈N. On en déduit que la série de terme général card(A(n))e−nx converge et que

+

X

n=0

card(A(n))e−nx =

+

X

n=0

ane−nx

! +

X

n=0

e−nx

!

= fA(x) 1−e−x. 14) Soit n ∈ N. A1(n) =

k∈N/ 16k26n (donc A1(0) est vide puis card(A1(0)) = 0). Pour (n, k) ∈ (N)2, 16k26n⇔16k6√

n⇔16k6√ n

et donc card(A1(n)) =√ n

ce qui reste vrai quandn=0. Mais alors, pour x > 0,

fA1(x) 1−e−x =

+

X

n=0

card(A1(n))e−nx =

+

X

n=0

√n e−nx.

(6)

Pourx > 0,g(x) − fA1(x) 1−e−x =

+

X

n=0

√ne−nx

+

X

n=0

√n

e−nx =

+

X

n=0

√n−√ n

e−nx. On en déduit que 06g(x) − fA1(x)

1−e−x 6

+

X

n=0

e−nx = 1 1−e−x. On en déduit encore que pourx > 0,

1−e−x

g(x) −16fA1(x)6 1−e−x g(x).

D’après la question 11,g(x) ∼

x0

√π

2x32 puis(1−e−x)g(x) ∼

x0

√π 2√

x. Le théorème des gendarmes montre alors que fA1(x)

√π/2√ x tend vers1quandxtend vers0et donc que

fA1(x) ∼

x0

√π 2√

x. En particulier,xfA1(x) →

x00. Donc,

A1∈Set Φ(A1) =0.

15)Pourn∈N, posonsan=

1sin∈A1

0sinon . Soitn∈N. v(0) =0et pourn>1, v(n) =card

(p, q)∈(N)2/ p2+q2=n

=card

(k, l)∈(A1)2/ k+l=n

= X

(k,l)A21

k+l=n

1

= Xn

k=0

akan−k.

Donc, pourx > 0, un produit deCauchyfournit de nouveau,

+

X

n=0

v(n)e−nx =

+

X

n=0

ane−nx

! +

X

n=0

ane−nx

!

= (fA1(x))2.

Pourn∈N, posonsbn=

1sinest somme de deux carrés d’entiers non nuls

0sinon .

Sinn’est pas somme de de deux carrés d’entiers non nuls, alorsbn =0=vn et sinest somme de deux carrés d’entiers non nuls, alorsbn=16v(n). Donc, pour toutn∈N,bn6v(n)puis, pour toutx > 0,

fA2(x) =

+

X

n=0

bne−nx6

+

X

n=0

v(n)e−nx= (fA1(x))2.

Par suite, pourx > 0,xfA2(x)6 √

xfA1(x)2

avec√

xfA1(x) ∼

x0

√π

2 d’après la question précédente. Quandxtend vers 0(l’existence deΦ(A2)étant admise, on obtient

Φ(A2)6 π 4.

D. Un théorème taubérien

16) Soitψ ∈ E. La fonctionψ est continue par morceaux sur le segment [0, 1] et donc la fonction ψ est bornée sur ce segment. Donc,kψkexiste dans[0,+∞[.

Soitx > 0. Pour toutn∈N,e−nx∈[0, 1]et doncψ(e−nx)6kψk. Pourn∈N, αne−nxψ e−nx

ne−nxψ e−nx

6kψkαne−nx.

Par hypothèse, la série numérique de terme généralkψkαne−nx converge et donc la série numérique de terme général α e−nxψ(e−nx)est absolument convergente et donc convergente. Donc,L(ψ)est définie sur]0,+∞[.

(7)

Ainsi,Lest bien une application de EdansF. Vérifions que L est linéaire. Soient(ψ1, ψ2)∈E2puis(λ1, λ2)∈R2. Pour toutx > 0,

(L(λ1ψ12ψ2)) (x) =

+

X

n=0

αne−nx λ1ψ1 e−nx

2ψ2 e−nx

1 +

X

n=0

αne−nxψ1 e−nx2

+

X

n=0

αne−nxψ2 e−nx

= (λ1L(ψ1) +λ2L(ψ2)) (x).

Donc,L(λ1ψ12ψ2) =λ1L(ψ1) +λ2L(ψ2). On a montré que L∈L(E, F).

Soientψ1etψ2deux éléments deF tels queψ12. Alors, pour toutx > 0et toutn∈N,ψ1(e−nx)6ψ2(e−nx)puis, puisqueαne−nx>0,

αne−nxψ1 e−nx

ne−nxψ2 e−nx . En additionnant membre à membre ces inégalités, on obtient pour toutx > 0,

(L(ψ1)) (x) =

+

X

n=0

αne−nxψ1 e−nx 6

+

X

n=0

αne−nxψ2 e−nx

= (L(ψ1)) (x) et doncL(ψ1)6L(ψ2).

17)E1⊂E.

•L(0) =0 (carL est linéaire). Par suite,∆(0)existe et∆(0) =0. Donc,0∈E1.

•Soit(ψ1, ψ2)∈E21et(λ1, λ2)∈R2.

x(L(λ1ψ12ψ2)) (x) =λ1x(L(ψ1)) (x) +λ2x(L(ψ2)) (x) →

x0λ1∆(ψ1) +λ2∆(ψ2)∈R. Donc,λ1ψ12ψ2∈E1et ∆(λ1ψ12ψ2) =λ1∆(ψ1) +λ2∆(ψ2).

Ainsi,E1 est un sous-espace vectoriel de E et ∆ est une forme linéaire surE1. Vérifions que ∆est continue sur l’espace vectoriel normé(E1,k k).

Soitψ∈E1. Pourx > 0,

|x(L(ψ))(x)|6x

+

X

n=0

αne−nx

ψ e−nx 6 x

+

X

n=0

αne−nx

! kψk.

Quandxtend vers 0, on obtient |∆(ψ)|6ℓkψk. Ainsi, il existe K>0 tel que pour toutψ∈E1, |∆(ψ)|6Kkψk. On sait alors que∆est une forme linéaire continue sur l’espace vectoriel normé(E1,k k).

18)Soitp∈N. La fonctionep est dansE. Pourx > 0, x(L(ep)) (x) =x

+

X

n=0

αne−nxep e−nx

=x

+

X

n=0

αne−n(p+1)x= 1

p+1×(p+1)x

+

X

n=0

αne−n(p+1)x.

Puisquep+1 > 0, (p+1)x

+

X

n=0

αne−n(p+1)x tend vers ℓquandxtend vers 0 et doncx(L(ep)) (x)tend vers ℓ p+1 ∈R quandxtend vers0. On a montré que

∀p∈N,ep∈E1 et∆(ep) = ℓ p+1.

(8)

E1étant un sous-espace vectoriel deE, on en déduit encore queR[X]⊂E1puis par linéarité de∆, siP= Xn

k=0

akek, alors

∆(P) = Xn

k=0

ak∆(ek) =ℓ Xn

k=0

ak

k+1 =ℓ Z1

0

P(t)dt.

Soitψ∈E0. D’après le théorème deWeierstrass, il existe une suite de polynômes(Pn)n∈Nqui converge uniformément versψ sur [0, 1]. Il revient au même de dire que la suite de polynômes (Pn)n∈N converge versψ dans l’espace vectoriel normé(E0,k k).

Soitε > 0. Soitn∈Ntel quekψ−Pnk6 ε

3(ℓ+1). Pour x∈[0, 1], on a

x(L(ψ)) (x) −ℓ Z1

0

ψ(t)dt

6|x(L(ψ)) (x) −x(L(Pn)) (x)|+

x(L(Pn)) (x) −ℓ Z1

0

Pn(t)dt

+ ℓ

Z1 0

Pn(t)dt−ℓ Z1

0

ψ(t)dt

6x

+

X

k=0

αke−kx

ψ e−kx

−Pn e−kx +

x(L(Pn)) (x) −ℓ Z1

0

Pn(t)dt

+ℓkψ−Pnk

6 x

+

X

k=0

αke−kx

!

kψ−Pnk+

x(L(Pn)) (x) −ℓ Z1

0

Pn(t)dt

+ℓ ε 3(ℓ+1) 6 x

+

X

k=0

αke−kx

! ε 3(ℓ+1)+

x(L(Pn)) (x) −ℓ Z1

0

Pn(t)dt

+ℓ ε 3(ℓ+1)

Puisque lim

x0x

+

X

k=0

αke−kx =ℓ, on peut choisirα1∈]0, 1[ tel que pourx∈]0, α1],x

+

X

k=0

αke−kx 6ℓ+1. Pour x∈]0, α1], on a

x(L(ψ)) (x) −ℓ Z1

0

ψ(t)dt

6 ε(ℓ+1) 3(ℓ+1)+

x(L(Pn)) (x) −ℓ Z1

0

Pn(t)dt

+ε(ℓ+1) 3(ℓ+1) = 2ε

3 +

x(L(Pn)) (x) −ℓ Z1

0

Pn(t)dt .

Maintenant, d’après le début de la question, lim

x0x(L(Pn)) (x) =ℓ Z1

0

Pn(t)dt. Donc, on peut choisir α2∈]0, α1] tel que pourx∈]0, α2],

x(L(Pn)) (x) −ℓ Z1

0

Pn(t)dt

3. Pourx∈]0, α2], on a

x(L(ψ)) (x) −ℓ Z1

0

ψ(t)dt

6 2ε 3 +ε

3 =ε.

Ceci montre que lim

x0x(L(ψ)) (x)existe et que lim

x0x(L(ψ)) (x) =ℓ Z1

0

ψ(t)dt. On a montré que

E0⊂E1et ∀ψ∈E0,∆(ψ) =ℓ Z1

0

ψ(t)dt.

19)gest continue par morceaux sur[0, 1], continue sur[0, a−ε], sur]a−ε, a[et sur[a, 1]. De plus, lim

xa−ε, x>a−εg(x) = a− (a−ε)

ε =1=g(a−ε)et lim

xa, x<ag(x) = a−a

ε =0=g(a). Donc,g∈E0.

g+ est continue par morceaux sur [0, 1], continue sur [0, a], sur ]a, a+ε[ et sur [a+ε, 1]. De plus, lim

xa, x>ag+(x) = a+ε−a

ε =1=g+(a)et lim

xa+ε, x<a+εg+(x) = (a+ε) − (a+ε)

ε =0=g+(a+ε). Donc, g+∈E0. Enfin,

(9)

∆(g) =ℓ Z1

0

g(t)dt=ℓ

1×(a−ε) +ε×1+0 2

=ℓ a− ε

2

, et

∆(g=) =ℓ Z1

0

g+(t)dt=ℓ

1×a+ε×1+0 2

=ℓ a−ε

2

. Soitx∈[0, 1].

• Si06x6a−ε,g(x) =1=1[0,a](x) =g+(x)et en particulier,g(x)61[0,a](x)6g+(x).

• Sia−ε6x6a,g(x) = a−x

ε 61=1[0,a](x) =g+(x)et en particulier,g(x)61[0,a](x)6g+(x).

• Sia6x6a+ε,g(x) =060=1[0,a](x)6 a+ε−x

ε =g+(x)et en particulier,g(x)61[0,a](x)6g+(x).

• Sia+ε6x61,g(x) =060=1[0,a](x)60=g+(x)et en particulier,g(x)61[0,a](x)6g+(x).

Finalement,g61[0,a]6g+. Puis, d’après la question 16,

∀x > 0, x(L(g)) (x)6x L 1[0,a]

(x)6x(L(g+)) (x).

On choisit alorsα∈]0, 1[ tel que pourx∈]0, α],x(L(g)) (x)>∆(g) −ℓε

2 =ℓ(a−ε)et x(L(g+)) (x)6∆(g+) +ℓε 2 = ℓ(a+ε). Pourx∈]0, α], on a

ℓa−ℓε6x L 1[0,a]

(x)6ℓa+ℓε.

On a montré que∀ε > 0,∃α > 0/∀x∈]0, 1], 0 < x6α⇒

x L 1[0,a]

(x) −ℓa 6ℓε

et donc lim

x0x L 1[0,a]

(x) =ℓa.

Ainsi,1[0,a]∈E1et

∆ 1[0,a]

=ℓa=ℓ Z1

0

1[0,a](t)dt.

Soit(a, b)∈[0, 1]2tel quea < b. Alors,1[a,b]=1[0,b]−1[0,a]∈E1 puis par linéarité

∆ 1[a,b]

=∆ 1[0,b]

−∆ 1[0,a]

=ℓ(b−a) =ℓ Z1

0

1[a,b](t)dt.

Le résultat est donc vrai pour toute fonction caractéristique de segment. PuisqueE1 est un sous-espace vectoriel de E, pour toute fonctionψen escaliers sur[0, 1],ψ∈E1et par linéarité de∆,∆(ψ) =ℓ

Z1 0

ψ(t)dt.

Soit enfinψ∈E. On sait queψ peut être uniformément approchée sur[0, 1] par une suite de fonctions en escaliers. Par un travail analogue à celui de la question 18, on a ψ∈E1 et ∆(ψ) =ℓ

Z1 0

ψ(t)dt. On a montré queE1⊂E et donc que E1=Epuis

E1=Eet∀ψ∈E,∆(ψ) =ℓ Z1

0

ψ(t)dt.

20)SoitN∈N. Pourn∈N,enN > 1 e ⇔−n

N >−1⇔n6N. Donc, (L(ψ))

1 N

= XN

n=0

αne n N 1

enN = XN

n=0

αn. ψest dansEet donc dansE1. De plus,

Z1 0

ψ(t)dt= Z1

1 e

1

t dt= −ln 1

e

=1.

Donc,

Nlim+

1 N

XN

k=0

αk= lim

N+

1

N(L(ψ)) 1

N

= lim

x0x(L(ψ)) (x) =∆(ψ) =ℓ×1=ℓ.

(10)

Nlim+

1 N

XN

k=0

αk=ℓ.

21)SoitA∈S. Pourn∈N, 1

ncard(A(n)) = 1 n

Xn

k=0

ak. D’après la question précédente,

nlim+

1

ncard(A(n)) = lim

x0x

+

X

n=0

ane−nx=Φ(A), puis, d’après la question 15,

nlim+

1 n

Xn

k=1

v(k) = lim

x0x

+

X

n=0

v(n)e−nx= lim

x0x(fA1(x))2= π 4.

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