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reflets eribourgeois

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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PAR GÉRARD BOURQUENOUD

Douces folies de février

■ cirnaval signifiait à l'origine «jeûne» et littéralement «adieu à la chair».

V»/ (Chair: caro; adieu: vale). Il avait lieu naguère le lendemain de la fête des Rois (6 janvier) jusqu'au mercredi des Cendres. Durant la semaine précé¬ dente, les jeunes gens «couraient carnaval»: déguisés et masqués, ils allaient «intriguer» les filles en frappant à la porte ou aux fenêtres des «veillées», c'est- à-dire des maisons, voire des cabanes où la gent féminine se réunissait chaque soir pour bavarder et effectuer de petits travaux. Le Mardi gras, un mannequin représentant le roi de carnaval était promené sur une charrette en grande pompe; le lendemain on le traînait par les rues en chantant un air lugubre; puis on le met¬ tait en jugement devant la population, lui imputant toutes les fautes que les villa¬ geois avaient pu commettre; il était finalement condamné et enflammé.

Cette coutume populaire est une sorte de thématique qui comprend tout un rituel: l'hiver et le printemps, la nuit le jour, la vie et la mort. Tout cela symbolise la régénération conjointe de l'homme, de la nature et du temps. La signification la plus mystique de cette fête n 'est-elle pas de chasser les mauvais esprits, de se défendre contre les ennemis et de transmettre au porteur du masque la force du personnage représenté? Abandonnant le rêve, le carnaval se tourne vers le pré¬ sent. Dans certaines villes de notre pays, il est l'objet de «Journées folles» qui dé¬ butent à onze heures onze précises. Et en plus une foule immense qui acclame bruyamment le triumvirat composé du Prince, du Paysan et de la Vierge.

Pendant ces quelques heures ou quelques jours, le sexe faible a tous les droits et aucun homme ne peut opposer de résistance. Des filles, encouragées par le public, profitent de l'occasion pour séduire et embrasser des policiers ou des hommes politiques. La bière coule très souvent à flots. On danse, on crie, on chante, on se balance de gauche à droite, au rythme d'une Guggenmusik.

Sur un coup de canon, l'ordre reprend le dessus avec un cortège qui parodie les grands thèmes de l'actualité. Bon nombre de carnavals ont gardé une spontanéi¬ té frénétique telle que ces festivités sont devenues une attraction touristique à Nice, Bâle, Rio et j'en passe. Devenu aussi une gigantesque entreprise commer¬ ciale, le carnaval joue encore parfois un rôle libérateur, mais qui a probablement perdu son âme.

A la fin de ce mois de février, la terrible colère à faire fuir l'hiver en rejetant l'écorce morte, par des cris de rage

qui se substituent aux rires, fera place au plaisir de retrouver le prin¬

temps et la montée de la sève pour ^ ^ . / I

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La truite victime de la pollution Si la pollution des cours d'eau est un fléau en constant développement et demeure un sujet d'actuali¬ té, elle n'est pas le seul pôle d'intérêt de la Fédération fri- bourgeoise des sociétés de pêche qui, en plus de ce problème, se doit d'assumer de multiples tâches adminis¬ tratives et s'occuper de 150 km de ruisseaux qui lui ont été confiés par l'Etat pour l'élevage de la truite. Tiré du livre «Terre de Fribourg».

LA PAROLE AUX JEUNES Une Europe sans frontière

LES ARTS

Un jeune artiste peintre de Fribourg ENVIRONNEMENT

La dégradation du paysage CROQUIS DE SAISON Lune pleine de février

LE PATÊ D'INTCHE-NO

Le velâdzo de La Toua 10 VILLAGES DE CHEZ NOUS

Rencontre avec la syndique de La Roche

Une question de confiance

Un éminent psychiatre a reconnu lors d'un débat télévisé que le voyant peut jouer un rôle social impor¬ tant dans la mesure où il donne à la personne qui le consulte une énergie sup¬ plémentaire et un optimisme naturel qui peuvent redyna¬ miser le sujet. Si toujours plus de gens font appel à une voyante ou à une carto¬ mancienne, c'est aussi dans le but de dominer la morosi¬ té, les angoisses et la peur du lendemain.

SPORTS D'HIVER Nouveau téléski à la Berra

VOTRE DESTIN Tarot et numérologie

VOS ORIGINES

Vous appelez-vous Esseiva? US ET COUTUMES Carnaval en février

NOS AÎNÉS Les pièges de l'âge

18 20 24 27 ALIMENTATION Le vacherin fribourgeois LES SPORTS Mérite sportif marlinois

30 32 37 Agriculture et tourisme Essentiellement agricole puisqu'elle compte encore cinquante-quatre agricul¬ teurs, la commune de La Roche a aujourd'hui un peu plus d'un millier d'habitants. Elle est d'autre part connue loin à la ronde par la Berra, sa station de sports d'hiver qui, récemment, a inauguré un nouveau téléski et pro¬ pose de magnifiques pistes pour les «mordus» du ski et du snowboard. M NATURE Pêche et pollution 38 INSTANTS VOLES Rio, Ipanema 41 NOTRE COUVERTURE:

L'œuvre d'un jeune artiste peintre Né dans l'univers artistique de son père, François Aeby a la rage au ventre de se faire un nom dans l'art de la peinture. Il a d'autre part avoué à notre collaboratrice qui l'a rencontré dans son atelier de la Neuveville, à Fribourg, que: «L'essentiel, c'est ce que je fais, pas ce que je suis». Alors admirez l'œuvre qu'il a réalisée spécialement pour embellir la couverture de notre revue.

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PAROLE AUX JEUNES

POINT DE VUE EUROPÉEN

Une Europe sans frontière, ni racisme

«Sans frontière, ni racisme», à la manière dont certains jeunes rêvent l'Europe.

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our ou contre, les avis divergent. En s'interro- I géant sur l'Europe, les jeunes en pèsent les différents avantages et inconvénients. Si certains rêvent d'un grand pays uni, sans frontière, ni racis¬ me, d'autres imaginent difficilement l'adhésion de la Suisse à l'EEE. Attardé et ridicule pour quelques- uns, le territoire helvétique se doit de conserver son individualité pour d'autres. Plusieurs jeunes don¬ nent leur avis.

«Un grand pays uni, où chacun pourrait aller où bon lui semble, sans problèmes de papiers et de permis. Un endroit où les frontières et le racisme n'existeraient pas. C'est comme ça que je la rêve l'Europe de demain!» s'exclame Sophie (20 ans). «Il faudrait pouvoir s'ins¬ taller, travailler et étudier partout, selon ses envies. Un temps en France, ensuite en Espagne, en Italie, en Angleterre... Enfin partout où quelque chose de bien et d'intéressant peut être vécu», renchérit Michael (20 ans). Rêveurs et idéalistes, une bonne partie des jeunes peint l'Europe en rose. Le travail et les séjours facilités à l'étranger sont les arguments le plus souvent relevés. En pensant Europe, jeunes filles et jeunes gens vont jusqu'à s'inventer une nouvelle

identité, un passeport fait sur mesure. l'as assez informé

l.e 6 décembre 1992 , Frédéric (27 ans) a voté oui, mais sans grande conviction. «Pour bien voter, il aurait fallu avoir toutes les cartes en main, mais on n'était malheureusement pas assez informé», regret- te-il. «Même si c'est le peuple qui décide, le gouvernement nous manipule», ajoute-il. Quant à Jacques (25 ans), il pense qu'avant d'adhérer à l'Europe, il faudrait changer beaucoup de choses: réali¬ ser des révolutions sur le plan social en premier lieu. «Lorsque l'on

me parle de l'Europe, je rigole. Tout en m'inquiétant», dit-il. «Quand on voit la situation de l'ex-Yougoslavie, ça fait peur. C'est en Europe tout de même. Alors où allons-nous?» se demande le jeune homme. «On nous fait plein de belles promesses, mais au fond, je crois que la Suisse n'est pas prête pour cette union», remarque Frédéric.

«Je suis plutôt pour l'Europe. La seule chose qui me dérange, c'est le système d'une monnaie unique», note Natacha (19 ans). «Pour un pays comme la Suisse, c'est vraiment perdre toute indépendance. Notre franc est fort, ce qui nous démarque de la plupart des pays européens et privilégie notre niveau de vie», renchérit Frédéric. «D'une certaine manière, en adhérant à l'Europe, la Suisse perd son côté marginal, hors normes. Et c'est dommage», indique Jacques. Plus à l'époque des Waldstätten

«Je trouve complètement stupide le fait de s'isoler des autres pays du continent», souligne Sophie. La carte de l'Europe annonce la couleur. Le territoire helvétique, nain parmi les géants, fait tache au milieu des pays de l'Espace Economique Européen. «J'ai honte de voir qu'un pays aussi développé que la Suisse ne veuille pas franchir le pas. On n'est plus à l'époque des Waldstätten, mais au seuil de l'an 2000. A croire que Suisse rime avec attardé!» enrage Michael. «Le refus d'adhérer à l'EEE en décembre 92 a été pour moi une preuve d'égoïsme. La plupart des gens ne se soucient que d'eux- mêmes, oubliant le principal: le partage. Les points de vue primitifs, du genre «on est bien chez nous, qu'est-ce qu'on veut ouvrir nos frontières pour être envahis d'étrangers», ce sont des réflexions d'esprits bien arrêtés et de peurs infondées. C'est triste d'en être encore là. Et à cause de ça, on se retrouve aujourd'hui en rade, com¬ plètement dépassés et à la limite du ridicule», lâche Sophie. Michael et Sophie, en «pro-européens» convaincus, espèrent qu'une deuxiè¬ me votation, quant à l'adhésion de la Suisse à l'EEE, se fera sans attendre. Et que cette fois les Suisses diront oui.

Propos recueillis par Valentine Jaquier

LE RACISME COMME PRÉTEXTE «Le racisme, c'est ce qui retient beaucoup de monde à être vrai¬ ment pour l'Europe», soulève Natacha. «Les gens ne veulent pas perdre leur nationalité pour devenir européens. Ils tiennent trop à leurs origines», indique Jacques. «Ce serait pourtant beau d'être unis. Qu'on soit Suisse, Français, Italien, Grec, Turc ou Anglais n'y change rien. Nous sommes tous des êtres humains. Alors il faut arrêter avec ces problèmes de mélange des races qu'on s'invente», peste' Sophie. «Les étrangers ont des valeurs et des modes de vie différents des nôtres. Je pense que le mélange racial n'est pas prêt à se faire. C'est encore trop contrasté», précise Frédéric. «Je ne suis pas du tout pour le libre passage. Je suis persuadé que ça n'apporte que des ennuis», lance Jacques. «Les Suisses ne sont pas prêts, ils sont encore trop racistes. Avant tout, il faut changer les mœurs», ajoute Frédéric. «A mon avis, les arguments racistes sont trop faciles. Ce sont des prétextes imbéciles», remarque Michael.

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François Aeby fait de chaque peinture

une aventure

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J^es peintures sont une aven- \#ture. Ses toiles crient sa rage d'artiste. Grandes et sobres, ses œuvres retlètent son envie de créer et d'exister. François Aeby peint pour aller toujours plus loin et pour découvrir. Rencontre.

Fribourg, ruelle du Lycée numéro 4. Une lourde porte, des escaliers qui grincent. Au dernier étage de cette vieille bâtisse François Aeby a instal¬ lé son atelier et son pied-à-terre. Un petit refuge sous les toits, hors du temps. Dans la cuisine, le fourneau à bois crache des flammes chaudes, flamboyantes. Les tableaux du jeune peintre, accrochés aux quatre coins de l'appartement, arborent des couleurs d'eau, des teintes froides. Bleu, vert, noir... Les toiles projettent des figu¬ res de femmes diaphanes, presque blêmes. L'odeur du feu embaume la pièce. Le parfum, doux et amer à la fois, paraît titiller les visages figés des peintures. Leurs longs cous se ten-

Une envie de créer et d'exister...

PHOTOS FERNANDO ANELLO. FRIBOURG

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dent, leurs yeux lancent des regards inquiétants. La bouche ouverte, les créatures semblent crier. De quoi ont- elles peur? Le petit appartement est plutôt rassurant. «Mais de moi!» iro¬ nise François Aeby.

Commencer et finir

Ses tableaux sont vivants. Ils bougent et changent en fonction des atmo¬ sphères, des lumières, du temps. François Aeby travaille vite: «J'ai besoin de commencer et de finir», dit- il. Pour cela, il peint beaucoup à l'acryl, qui sèche vite. Principalement figuratives, ses œuvres sont grandes et sobres. Elles mettent en scène des femmes, LA femme, presque inlassa¬ blement. «Aujourd'hui, tout est per¬ mis, tout est possible», note le peintre, qui désire aller toujours plus loin, pour ne jamais cesser de découvrir. «Chaque tableau doit rester une aven¬ ture. Il ne faut pas tomber dans le sys¬ tème», siffle l'artiste. Parallèlement à quoi, il estime que chaque tableau est un échec. «Il ne faut pas se contenter de ce qui a été fait. Il faut sans cesse progresser pour renforcer et accroître sa crédibilité».

Pas du Teddy

Dans ses deux ateliers - l'autre se situe à la rue de la Neuveville à Fribourg - François Aeby croit en ce qu'il fait. Sa peinture est «une façon de se défendre dans la vie et de gagner son indépen¬ dance». Né dans un univers artistique, il a grandi avec les peintures et les dessins de son père, Teddy Aeby. Bien qu'influencé par les tableaux pater¬ nels, le jeune artiste ne souhaite pas faire du Teddy, mais du François Aeby. «L'essentiel, c'est ce que je fais, pas qui je suis», souligne-t-il.

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François Aeby: «I. 'essentiel, c'est ce que je fais, pas qui je suis».

En plus des tableaux et des exposi¬ tions, il crée des affiches, des logos, des emballages. Il a entre autres réali¬ sé des gobelets de yogourts pour l'Institut agricole de Grangeneuve et une carte des menus pour le Café du Midi à Fribourg.

En pleine montée actuellement, l'artiste conjugue son travail avec rigueur. En toute liberté, la rage au ventre, il essaie chaque jour, un peu plus, de devenir quelqu'un, de se faire un nom. «Un homme libre fixe lui- même ses barrières, sinon c'est les autres qui les lui mettent», souligne- t-il.

Valentine Jaquier (La couverture du Fribourg Illustré a été réalisée par François Aeby)

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ENVIRONNEMENT

LA DÉGRADATION DU PAYSAGE:

l'heure est venue de réagir

Dans son dernier rapport sur la dégradation du paysage, l'Office fédéral de l'en¬ vironnement, des forêts et du paysage précise que pour protéger à long terme les paysages et notre belle nature, il est urgent de diminuer la pression exercée par l'extension des surfaces à construire, afin de mettre un terme à cette progression qui pro¬ voque de sérieuses in¬ quiétudes en ce qui concerne la transforma¬ tion du paysage.

En Suisse, plus de 10000 ha d'espaces ont été consacrés chaque année à une modification du paysage durant la pério¬ de 1972-1983 et 9000 ha dans celle qui englobe les années 1978 à 1989. Cela correspond à la su¬ perficie du lac de Zurich. La surface utilisée pour l'urbanisation, les cons¬ tructions, ainsi que les routes et les chemins était de 2900 ha lors de la première période et 2400 ha durant la seconde, cette dernière correspond à la surface du lac de Morat.

Dans les agglomérations, les lotissements et le développement des in¬ frastructures menacent eux aussi sérieusement les éléments naturels comme les vergers et les

friches. C'est sur le Plateau que les atteintes sont les plus impor¬ tantes. Les régions de montagne sont surtout menacées par l'exten¬ sion du réseau des che¬

mins agricoles et fores¬ tiers, le changement de mode d'exploitation et la progression des forêts au détriment d'autres sur¬ faces naturelles. La hau¬ te montagne n'est pas

épargnée non plus par la pression exercée par le développement des acti¬ vités touristiques et de loisirs.

Au vu de ce constat né¬ gatif, il y a eu par contre des renversements bé¬ néfiques, comme les haies qui sont en légère progression. Et ce qui est réjouissant pour la natu¬ re, c'est que chaque année 20 km de ruis¬ seaux ont été remis à ciel ouvert. Enfin, le réseau routier a moins augmen¬ té que durant la décennie précédente.

Le rapport de l'Office fé¬ déral de l'environnement arrive donc à la conclu¬ sion que la législation et les efforts des autorités, comme d'ailleurs ceux des associations et des particuliers, n'ont pas donné jusqu'à présent les effets attendus. Les paysages naturels de notre pays restent donc menacés. L'heure est donc venue de sensibili¬ ser toute la population à ce problème afin que celle-ci agisse de toutes ses forces contre la dé¬ gradation du paysage.

Texte et photo G. Bd Souhaitons que lorsque cet arbre aura fait sa vie, il soit remplacé par

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Des truffes pour le plaisir

Les truffes n'ont pas de secret pour Roger Biland et son chien Choupine. Fin connaisseur, le Fribourgeois les cherche par amusement, pour le plaisir. Surtout pas pour le commerce.

«Cherche, Choupine, comme il faut! Cherche, je sais qu'il y a une truffe ici.» Roger ne cesse de parler à son chien. Claquant des mains, il oriente l'animal au pied d'un arbre, au fond d'un talus, sur le bord d'une route. «Je connais les coins, j'ai mes sta¬ tions», explique-t-il. Roger Biland, de Marly, trouve ces champignons en forêt, quelquefois en lisière, car les truffes vivent en symbiose avec les racines des arbres, dans des terrains calcaires et alcalins. Chênes, tilleuls et noisetiers leur sont propices. Toujours sous les feuilles mortes, la profondeur de leur cachette varie: parfois à même le sol, d'autres fois jusqu'à trente centimètres sous la terre. Petites et grosses, jaunes, blanches ou marbrées, Roger Biland en connaît une dizaine de sortes. Les meilleures? Les truffes d'hiver (tuber brumale) et les truffes d'été ou de la Saint-Jean (tuber aestivum). Tubercules couverts de verrues poly-

Quelques truffes découvertes par Choupine. PHOTOS FRKKNKWS

gonales brun-noir, elles peuvent être à gros grains - piques hautes - ou à petits grains - tels des diamants, pleins de facettes.

«Chien syndiqué»

Roger Biland va aux truffes depuis une vingtaine d'années. Par plaisir uniquement. Pour sortir avec son chien et pour offrir ses cueillettes aux copains. De la mi-octobre à début mars, l'expert en ramasse chaque année une quinzaine de kilos dans les forêts marlinoises. «C'est mon chien qui me les montre. Sans lui je ne trouverais rien», note le spécialiste. Chauffeur de métier et célibataire, il a acheté son fidèle compagnon en France, déjà dressé. Un croisé labra¬ dor noir de cinq ans, avec du sang de truffier dans les veines depuis huit générations. Flair infaillible, Choupine sent les truffes de loin et n'en loupe pas une, lorsqu'elles sont mûres. «Mon chien, c'est une perle et je le connais par cœur. Je sais tout de suite s'il a senti quelque chose! Mais il est syndiqué. Je dois le payer après chaque truffe trouvée par un bout de cervelas, des croquettes, du pain ou des caresses, autrement il ne cherche plus», plaisante Roger Biland. Indice supplémentaire, les mouches qui volent au-dessus des truffes ne men¬ tent jamais. Elles rappellent que les champignons recherchés ne sont pas loin.

Pas de commerce

L'odeur des truffes ne trompe pas. Forte et amère, même la terre en est

Roger Miami, de Marly, avec son chien Choupine.

parfumée. Plein de précautions, Roger Biland s'applique toujours à recouvrir de feuilles le trou laissé par son chien. «Pour le mycélium (partie souterraine et microscopique du champignon) et pour que personne ne voie ou je vais», dit-il. «Cette année n'est pas vraiment bonne pour les truffes. Quand le fœhn souffle, c'est mauvais. Pour les faire mûrir, il faut un coup de froid, une gelée», remarque le connaisseur. Quelques intéressés ont déjà voulu lui acheter ses truffes. Mais il a la réplique nette: «Je ne fais pas de commerce, et sur¬ tout je ne prostitue pas mon chien pour de l'argent. J'y vais juste pour m'amuser». Peu ordinaire, la cin¬ quantaine bien sonnée, le sourire aux lèvres, Roger Biland croque la vie et ne compte que son plaisir. Ht rien d'autre.

Valentine Jaquier

LA COTE AUPRES DES GOURMETS

En France, dans le Périgord, la truffe est très recherchée et se monnaie à prix d'or. Elle pous¬ se essentiellement au pied des chênes pubescents. Le flair certain des cochons (mi-san- gliers) est utilisé pour les déterrer. En gastronomie, elle a la cote auprès des fins gourmets. Pour truffer les viandes, parfumer les sauces et les farces, rehausser les omelettes, les souf¬ flés, les salades et la fondue, le «roi des champignons» n'a pas son égal. VJ

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CROQUIS DE SAISON

Lune pleine de février

Sommets fribourgeois un soir de janvier.

D es jours et des nuits durant, la neige a blanchi l'espace. Tandis qu'elle descend et s'installe jusqu'en plaine, des images d'hivers inter¬ minables tombent de la chambre noire de la mé¬ moire. Epaisseur du silen¬ ce! Tendresse du regard! Impossible de dormir ces nuits-là. Alors, je rêve. Et mes rêves me ramènent au village. Bientôt, derrière les vitres, des rafales de lune pleine aboient sur les pentes de Chasserai et de Macolin. Si le gel persévè¬ re, des bobs dévalent les charrières avec des rires d'adolescents qui claquent comme des coups de fouet dans l'air glacial. Je me souviens. Je suis parmi eux. Qu'importe 1*heure! Qu'importent les glissa¬

des, les cabrioles, les em¬ bardées périlleuses! Nous remontons. Nous retraver¬ sons la forêt. Sous les arbres dépouillés, il fait clair comme en plein jour. Même en forçant l'allure, atteindre le sommet n'est pas une sinécure. On plai¬ sante, on se chamaille, on se pince et quand on re¬ prend haleine, entre deux raidillons, chacun y va de son couplet ou d'une his¬ toire qu'il croit drôle. Pour ma part, j'aurais préféré être seul un instant avec celle qui devant tout le monde, à l'école, n'avait pas craint de se saisir de ma main.

Au haut de la charrière, là où les pâturages commen¬ cent, la neige devient épaisse, onctueuse, somp¬ tueuse: un désert de va¬ guelettes que la plénitude de la lune articule. On y

PHOTOS G. BD

enfonce à mi-cuisses. Pourtant, des pas, des traces de bêtes fuient en direction de l'autre ver¬ sant. On aurait aimé les suivre à deux malgré la bise cinglante qui rosit nos joues et nous transperce. Quelle splendeur! Quel si¬ lence! Trop parfaits pour les souiller de mots, de sorte qu'après avoir re¬ tourné le bob, nous nous entassons à six ou sept dans ce bolide sorti de l'atelier de nos imagina¬ tions dont les pièces, les patins, ne tiennent que par miracle!

Après une brève poussée du freineur et toutes sortes d'implorations et d'excla¬ mations qui battent l'air comme des ailes d'oiseaux nocturnes délogés de leur gîte, on se presse, s'en- caque dans cette frêle car¬ lingue. incapables, malgré

des manœuvres diverses, de déposer ses guibolles quelque part. Devant nous, étroite et laiteuse, la char¬ rière nous aspire. Au moindre écart de conduite, au moindre obstacle, c'est la chute, vertigineuse, parmi les rochers et les rangées de foyards qui bordent ce tracé aspergé de généreuses coulées de lune fraîche. Sur une telle déclivité, le bob acquiert rapidement une vitesse as¬ sassine, ou, de moins, dis¬ proportionnée au vu des garanties de robustesse et de sécurité qu'offre notre engin de pacotille. En cet instant, un certain goût du défi nous unit, nous soude, nous grise, nous qui, en classe ou à la maison, sommes si différents de caractère, de comporte¬ ment. Ce risque eût été pour moi insoutenable si, de derrière, les bras que j'attendais ne s'étaient emparés de mes épaules. Je les serrais, m'y agrip¬ pais si fort que, fermant les yeux, je ne redoutais plus rien. Incapable de me retourner, je ne ressentais, dans mon dos, qu'une cha¬ leur intimidante, des fris¬ sons, des tressauts, les tor¬ turantes pressions d'une gorge naissante qui détra¬ quaient jusqu'à ma respi¬ ration...

Enfin, ivres d'émoi et de fatigue, l'équipe se divise, les adieux s'éparpillent, les fils télégraphiques ploient sous le poids du givre et les confins s'en re¬ tournent à leur solitude

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ancestrale de renards et de chats-huants. Même si elles scintillent à perte de vue, les pistes du retour sont tristes. Bras dessus bras dessous, les filles sui¬ vent. Personne ne parle. Le charme est rompu, la magie évanouie. A l'ap¬ proche du village, un à un, les derniers couche-tard se volatilisent dans les ruelles avant d'être absor¬ bés par des granges ou des couloirs remplis d'ombres. Quelle heure est-il? Nul bruit. Nul appel. Des toits si alourdis de neige que c'est à peine si les chemi¬ nées émergent. Un gamin seul, devant sa maison na¬ tale, s'émerveille. Les bras levés, il joue à monter au

Beauté hivernale de la campagne fribourgeoise.

ciel. Et tourne, tourne, pris d'une espèce de frénésie, véritable danse de Saint- Guy! Réveillée par ses clameurs, sa mère, comme une fée derrière les car¬ reaux gelés de la chambre à coucher, l'observe en l'ensemençant de toute la lumière de ses prémoni¬ tions. Puis comme elle grelotte et s'impatiente, elle l'interpelle. Aussitôt, l'enfant rentre. Alors, le fil casse, le film s'interrompt. Sans appui, sans recul, la mémoire flotte dans un no man's land de nuages...

(SPS) Hughes Richard

Chasseurs,

hier et aujourd'hui

La chasse ne cesse d'alimenter la polémique... Parole aux chasseurs, mais dans une vision accompagnée d'hier à aujourd'hui. De la nécessité au sport, de la survie à la passion.

Les chasseurs (la fédération fribourgeoise) ont participé à la création du musée. N'oublions pas que la vallée de la Jogne est un terrain de chasse privilégié. Le musée de Charmey se devait d'aborder la chasse au-delà des dia¬ logues passionnés, à la recherche d'une compréhension de cet art loué par les uns et tant décrié par les autres.

Expliquer la chasse non pas aux spécialistes et praticiens, mais bel et bien au grand public. Dialoguer avec les chas¬ seurs autour de leur «sport» et sans fausse pudeur ni censu¬ re: poser les questions qui dérangent. En résumé ouvrir un débat non polémique autour de l'évolution et de la pratique actuelle de la chasse dans le canton de Fribourg. Régionale, l'exposition l'est, mais le sujet traité dépasse un district et un canton de par son universalité et son propos.

L'exposition a été réalisée en étroite collaboration avec la Fédération fribourgeoise des chasseurs et le Musée suisse de la chasse (château de Landshut, BE). Ainsi elle s'articu¬ lera sur deux axes: une approche didactique de la chasse dans le canton de Fribourg (territoire et type de chasse, for¬ mation du chasseur, législation, etc...) et son évolution illustrée par divers objets (vêtements, livres, documents, armes, etc...).

Musée du Pays et Val de Charmey. 22 janvier - 28 mai 1995.

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LE PATE D'INTCHE-NO

Rèchponchûbyo dè ha rubrika: Albert Bovigny

Rte de Schiffenen 15, 1700 Fribourg

La Toua

(La Tour-de-Trême)

Le velâdzo

Le velâdzo de La Toua l'è j'ou manchyenâ po le premi yâdzo din lè lêvro in 1271, chin fâ djuchto vin-t-an dèvan la fonda- chion de la konfèdèrachion. Chi velâdzo l'a pachâ pè lè djêrè è le fu.

In-arouvin ou mitin dou velâdzo on l'y vê ha viye toua ke chè travè chu na rotse a rinda de la route. Ha toua, l'è to chin ke chàbrè dou viyo tsathi ke l'è j'ou bouriâ pè lè Bêrnê in 1349 dou tin de la djêra d'«Everdes». Hou Bêrnê l'avan pèrdu la bataye dè «Sautaux», ou Prâ di Tsâno, chè chon fê èkàre in rêya pè lè j'omo dè dou fyê djâbyo ke lou dejan «Bré dè Fê è Klarenbô». Po lou vindji, dèvan dè vanâ, lè Bêrnê l'an fetchi le fu ou tsathi è rama- châ avoui là tota la garnijon, in- veron chouchanta j'omo.

Le mohyi d'ora l'è j'ou koncha- krâ in 1876 è l'è Chin Dzojè ke l'è j'ou rèyi kemin patron. Le viyo mohyi k'irè dèdiâ a Chin Déni chè trovâvè a l'indrê k'on li di le Prâ de la Kura. To pri dou garâdzo de La Toua l'y avi on yâdzo on no yô ke le rèmolâre ch'inchtalâvè po chè pratekè è, drê dèkouthè, lè dzouno alâvan kortijâ chu le «Ban di Dzanyè». Le velâdzo l'a pachâ dutrè yâdzo pè le fu. In 1852 l'y a j'ou hinkanta bâtiment ke chon j'ou bouriâ ou mitin dou velâdzo. La rintse dou mitin n'è pâ j'ou rèbâ- tya è chin l'a bayi ha bala pyèthe dou Karâ avoui cha fontanna. In 1912 l'è la fabreka dè tyéché k'irè propriètâ de la fabreka dè chokolâ dè Broc ke l'è j'ou anèantya pè le fu. Chu la ke-

Cette tour a flère allure sur son éperon rocheux. PHOTO G. BD

mouna de La Toua l'y a achebin duvè tsapalè: ha de la Mota dèdiâye i Chin Roch è Chèbachtyin, pu ha di Hyâ, chu le tsemin dou Molèjon, ke l'è j'ou bénite in 1956 pè l'inkourâ Demierre de La Toua. On l'y tràvè onko duvè balè dzà: ha dè Sautaux è ha dè Bouleyres. Lè pye viyo d'intrè no chè chovi- nyon adi dou pèchiêdre dè Bouleyres ke rôdâve din ha dzà dou tin de la dêrire djêra è ke nyon n'a djèmé pu dre du yô ke vinyê, nekoué irè è yô l'a vanâ. Lè dzin on bokenè pouéra n'ou- jâvan adon pâ mé pachâ pè la dzà dè Bouleyres, chuto dè né. Ou dzoua d'ora La Toua kontè inveron 2800 j'ârmè. In 1930 l'y avi adi 50 payijan, ora n'in d'à tyè mé na tyindzanna. On l'y a dè to tin travayi le bou. On rio ke travêchivè le velâdzo fajê a veri dutrè réchè. Chi riô chè vê pâ mé, l'y a grantin ke l'è j'ou ka- nalijâ. La «parqueterie» Binz ke l'a inpyèyi tantyè a 70 j'ôvrê. La fabreka dè tyéchè dè Nestlé ke l'a pachâ pè le fu in 1912. L'y a achebin j'ou na tyolêre to pri de la dzà dè Bouleyres. L'y chàbrè tyè mé le tsemin de la Tyolêre. Voué, bin di dzin travayon adi chu pyèthe. L'y fabrekon di sala¬ mi, di tsètè, di forni, di kouârdè è di lin. L'y a ouna farvâdze, oun'intrèprêcha ke fâ le ko- mêrche dè vin dou tyinton dè Vô è dou Valê è ke l'è konya yin è lârdzo.

A La Toua l'y a achebin j'ou prà dè prèkô, di dzin dè rèthèta ke l'an voyadji pè le mondo è di to bon patêjan, a keminhyi pê Tobi di j'Eyudzo. On-in dèvejèrè le kou ke vin.

A chiêdre Albert Bovigny

(11)

LA ROCHE

Agriculture et tourisme:

un mariage heureux

La Roche est un charmant coin de terre gruérien, au nom qui vibre dans la chanson: «Paysan que ton chant s'élève... au clair matin!» Il est aussi le sanctuaire d'un riche patrimoine qui forge les racines d'un peuple montagnard où le patois anime encore les conversations pay¬ sannes. Sise entre 747 m et 1717 m d'altitude, soit presque 1000 m de différence entre le point le plus bas et le sommet de la Berra, cette com¬ mune d'un millier d'habitants se trouve sur la route cantonale Fribourg- Bulle. Elle offre la particularité d'être allongée du Pratzey jusqu'au Ruz, sur deux versants qui s'élargissent entre la Berra et la Combert, où coule la Serbache, flanquée d'affluents aux noms à résonance germa¬ nique comme Stoutz, Biézibach et Fallenbach.

Trait d'union entre la Gruyère et la Sarine, ce village a toujours connu des relations très cordiales entre Gruériens d'une part et Sarinois d'autre part. Est-ce la race ou le souvenir de certains privilèges d'antan qui fait dire de ceux de La Roche qu'ils sont indépendants, autant sinon plus têtus que les Fribourgeois? Des dentistes de l'époque, aux prises avec une dent trop enracinée, s'écriaient invariablement: «Etes-vous de La Roche ou de Charmey?» Le climat y est peut-être pour quelque chose.

Dans le dessein de donner un visage plus vivant à ce vaste paradis de verdure, de pâturages et de forêts qu'est la commune de La Roche où sommeille une grande espérance, la rédaction de Fribourg Illustré s'est entretenu avec la syndique, le temps de réaliser une interview que nous soumettons à votre appréciation.

G. Bd Vue partielle du village de 1m Roche. PHOTOS Ci. BOURQUËNOUI)

Françoise Scherly, syndique.

Née clans ce village gruérien où elle a accompli ses classes primaires, elle a ensuite fréquenté l'Ecole normale de Fribourg pour devenir enseignante, pro¬ fession qu'elle a exercée durant cinq ans. Elle a vécu onze ans à Genève, son accent le confirme, puis elle est revenue sur sa terre d'origine en qualité d'in¬ formaticienne à la Banque de l'Etat de Fribourg, où elle travaille présentement. Elue à l'Exécutif de La Koclte en 1991, ses collègues du Conseil lui ont conféré la fonction de syndique qu'elle assume avec la compétence que nous lui connaissons et ù la satisfaction de toute la population de ce village. Ses loisirs sont partagés entre la lecture et les concerts de musique classique, mais aussi par le ski et la marche qui lui per¬ mettent de se décontracter et de détendre son esprit, tout en respirant un bol d'air frais sur les hauts de la Berra.

INTERVIEW

FI - Comment se présente à l'heure actuelle la situation économique de votre commune?

Françoise Scherly - Dans le secteur primaire, le village de La Roche comp¬ te encore cinquante-quatre exploita¬ tions agricoles, dont la majorité des domaines sont repris père en fils, ce qui est très encourageant pour l'avenir de l'agriculture dans notre commune. Les principaux revenus de nos agriculteurs sont l'élevage du bétail et la production

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LA ROCHE

de lait, celle-ci étant transformée en fromage de gruyère, vacherin et autres produits laitiers à la fromagerie villa¬ geoise. La plupart des paysans possè¬ dent également des forêts qui, malheu¬ reusement, ne sont plus rentables. Etant donné que notre localité a dans ses murs près de cinquante entreprises du bois et génie civil, commerces et établissements publics, la liste serait trop longue à énumérer. Ce que nous pouvons dire, c'est que notre popula¬ tion dispose de tout ce dont elle a besoin sur place, tandis que l'artisanat cherche les moyens de se développer et de prospérer. Sur le plan industriel, rien pour l'instant ne se profile à l'hori¬ zon, car La Roche se trouve à l'écart de la N12 et n'a aucune ligne de chemin de fer, donc difficile d'accueillir une industrie et de créer de nouveaux emplois.

- Est-ce que l'infrastructure est réa¬ lisée?

- Adopté par le Conseil d'Etat en 1991, le plan d'aménagement local n'est qu'un point d'interrogation. Et pour quelle raison? Parce qu'une partie de

la superficie de notre commune est confrontée à un problème indéfectible: le danger de glissement. Elle a donc été scindée en trois zones bien distinctes: une zone rouge de 95 000 m2 où la géo¬ logie du terrain nous interdit de construire, une zone bleue pour laquel¬ le les géologues doivent nous donner la preuve que c'est constructible, et une zone jaune où tout projet doit être sou¬ mis à la commune et à la commission des dangers naturels.

Pour ce qui est de l'eau potable, qui est contrôlée quatre fois par an par le Laboratoire cantonal, notre population est alimentée par plusieurs sources communales dont le débit varie entre 6 à 40 1/sec. Dans un proche avenir, nous serons dans l'obligation de refaire tous les captages de nos sources, afin d'améliorer la qualité de l'eau. Bon nombre d'agriculteurs ou de particu¬ liers ont encore leur propre source, dont le captage est entretenu par eux- mêmes.

Quant à l'épuration, c'est actuellement le problème le plus épineux et le plus important à résoudre. La première étape a commencé en 1992 par la pose de la conduite principale sous le lac de la Gruyère, de Pont-la-Ville et La Roche jusqu'à la STEP de Vuippens. A l'heure actuelle, trop peu d'habitants sont reliés à cette installation de purifi¬ cation des eaux usées. Nous devrons Ancienne maison de maître dite «Le Château». Ixi partie de gauche a été endommagée par la récente tempête.

Im chapelle de Notre-Dame de Compassion.

donc entreprendre le raccordement de tous les ménages de notre commune dans les années à venir d'une part, et envisager la pose d'une conduite depuis le hameau de Montsofloz, d'autre part. Ce problème d'épuration est discuté à chaque séance du Conseil communal qui, parfois, se met en colè¬ re contre la Confédération, a juste titre d'ailleurs, car celle-ci ne tient pas ses promesses pour les subventions qui se chiffrent par centaines de milliers de francs, ce qui occasionne des intérêts supplémentaires que la commune se doit de payer. Et nous avons appris récemment que ces subventions ne seront pas versées avant 1997. Imaginez-vous la charge que cela représente pour une petite commune comme la nôtre! Evolution démographique 1920 984 habitants 1930 1079 « 1941 1135 « 1950 1123 « I960 1043 « 1970 1069 « 1980 1027 « 1990 1145 « 1995 1089 « 13

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VILLAGES DE CHEZ NOUS

LA ROCHE

L'entretien des routes (49 km) coûte également très cher à la commune de La Roche. En effet, l'aménagement des tronçons Sous la Combert et à la Rüggi va coûter 120 000 francs chacun, alors qu'il faudra débourser 125 000 francs pour le chemin du Graboz. Pour ces réalisations, les améliorations foncières nous verseront une subvention de 78 000 francs. Nous allons d'autre part investir 75 000 francs à des travaux d'entretien des endiguements et ouvrages de protection contre les crues des ruisseaux, chantiers pour lesquels nous recevrons une aide de 60000 francs. L'autorité communale et les citoyens de La Roche ont manifesté leur mécontentement à qui de droit suite à la décision du transfert de cer¬ taines routes de l'Etat sur la commune, pour ne parler que de celle qui va de La Roche au barrage de Rössens.

- Votre commune a-t-elle des projets à l'étude pour améliorer la qualité de la vie de la population?

- Il y a déjà plusieurs années que notre commune a acquis un terrain destiné à la construction d'une halle de sports. Nous avons obtenu le permis de construire, mais elle n'a pas encore été

réalisée. Pourquoi? Faute d'argent, ce projet est en veilleuse. Aujourd'hui, nous avons un autre projet: c'est la construction d'un immeuble locatif à loyer modéré, d'abord pour permettre aux jeunes qui ne peuvent payer un appartement de 1800 francs par mois de s'installer au village, ainsi qu'aux per¬ sonnes âgées dont les moyens financiers font défaut.

- Votre village est-il animé sur le plan culturel et sportif?

- Il l'est par une quinzaine de sociétés locales qui sont très actives, comme le chœur mixte paroissial, la fanfare, le football-club, la société de jeunesse, la société de développement qui a son offi¬ ce du tourisme dans le bâtiment de la Banque Raiffeisen et qui réunit les vil¬ lages de Villarvolard, Villarbeney, Corbières, Hauteville, Pont-la-Ville et La Roche. Et puis nous avons la Berra, cette station de sports d'hiver fort bien équipée en installations de remontées mécaniques, qui attire la foule des skieurs lorsque le ciel veut bien nous offrir cette merveilleuse poudre blanche qui fait le bonheur de milliers de per¬ sonnes.

- Comment est organisée l'instruction de la jeunesse?

- La Roche et Pont-la-Ville forment un cercle scolaire, ce qui veut dire que cer¬ tains élèves fréquentent la classe de Pont-la-Ville, d'autres les cinq classes

Autorités communales Françoise Scherly, syndique Administration générale Affaires sociales

Nicolas Brodard, vice-syndic Eau potable - Endiguement Pascal Bapst, conseiller

Aménagement du territoire - Routes T rafic

Antoine Gaillard, conseiller Agriculture - Forêts

Chemins forestiers

Jean-Claude Kilchoer, conseiller Finances

Emile Progin, conseiller Epuration

Michel Waeber, conseiller Bâtiments - Protection civile Cimetière

Administration communale Adèle Brodard, secrétaire Gilbert Piller, boursier

de La Roche où nous avons également une classe enfantine pour les deux vil¬ lages et une école maternelle privée. Les jeunes qui poursuivent leurs études vont au Cycle d'orientation de la Gruyère, à Bulle, alors que nombreux sont les jeunes gens qui se dirigent vers le Technicum cantonal de Fribourg. Pour ce qui est de la paroisse catholique de La Roche, celle-ci dispose d'un fonds destiné à payer une partie des études de théologie à de futurs prêtres, mais comme personne ne se bouscule au portillon... Précisons cependant que notre église a été entièrement rénovée il y a quelques années et qu'elle est enco¬ re très fréquentée par la population de notre village.

- Quel est votre sentiment sur le com¬ portement de la jeunesse de La Roche aujourd'hui?

- Comme déjà dit, nous avons une société de jeunesse active qui a son local de rencontre au restaurant du Lion-d'Or. Le soir du 1er mai, les jeunes vont chanter dans les maisons et l'argent récolté est utilisé pour une pro¬ menade des personnes âgées de la com- Au premier plan, l'église paroissiale de l'Assomption, avec comme toile de fond des fermes dis¬

(15)

LA ROCHE

mune. Un très beau geste qui mérite d'être relevé et qui procure un immense plaisir à nos aînés. La jeunesse de La Roche est fort bien éduquée et nous n'avons pas à nous plaindre de son comportement. Et ce qui enthousiasme tout particulièrement les parents et l'autorité communale, c'est que pour l'instant nous n'avons décelé aucune trace de drogue.

- Kst-ce que le Foyer St-Joseph est une institution qui se porte bien? - Occupé à 97%, il accueille à l'heure actuelle 46 résidents. Ce foyer est pour ma part une réussite, tant sur le plan architectural que social. Il est situé au centre de notre localité, ce qui facilite le déplacement des personnes encore valides, mais aussi celles qui se rendent dans ce foyer pour prendre le repas de midi ou pour recevoir des soins. Chaque pensionnaire se sent à l'aise dans cette maison d'accueil où règne une ambiance de bien-être et de chaleur humaine. Cette institution est réservée aux personnes âgées des communes de la rive droite de la Sarine. Ses comptes sont équilibrés, malgré une taxe journa¬ lière de 80 francs. Cette situation finan¬ cière réjouissante est due à une excel¬ lente initiative, celle d'avoir procédé à un maximum d'amortissements au cours des premières années d'exploita¬ tion.

- Comment se font les contacts entre les autorités et la population?

- Lors des assemblées communales et des manifestations villageoises, par le biais des sociétés locales et de la vie quotidienne. Et puis comme notre villa¬ ge n'a qu'un millier d'habitants, tout le monde se connaît ou presque.

- Qu'en est-il de la situation financiè¬ re de votre commune?

- Elle n'est pas réjouissante en ce sens que nous avons trop d'intérêts à payer sur la dette qui se monte actuellement à 4,5 millions de francs et aussi du fait que la Confédération nous doit quelque 600000 francs, dont un certain montant depuis 1989. D'autre part, nous ne pou¬ vons envisager une hausse du taux fiscal qui est déjà de I fr. 25, y compris l'impôt paroissial qui représente 10 à 12 centimes. Ce taux est déjà suffisamment lourd pour bon nombre de contri¬ buables, donc la population n'accepte¬ rait pas une nouvelle augmentation. Quant au budget 1995, il prévoit des recettes pour 3,407 millions de francs et des charges pour 3,5 millions, donc un déficit d'environ 100000 francs. - Qu'allez-vous entreprendre pour améliorer les finances?

- Comme les taxations durent éternelle¬ ment et n'apportent rien au moulin, nous envisageons de prendre des mesures dans le but de récupérer les impôts en retard, éventuellement gérer la dette d'une autre façon et tenter de trouver de nouvelles recettes. Mais les¬ quelles? Avec la récession économique

Une très belle ferme de Montsofloz.

Quand un (îruérien joue de l'accordéon et chante comme un pinson, il y a de l'ambiance là-haut sur la montagne...

Sociétés locales Football-Club

Conrad Goumaz, président Jeunesse

Jacques Brodard, président Moto-Club

Rémi Brodard, Obcrricd, président Ch(i:ur mixte

René Risse, président .Samaritains

Danielle Goumaz, présidente Rochois d'ici et d'ailleurs Jean Charrière, président Musique

Bernardin Bielmann, président Accordéonistes

Fredy Waeber, président Carabiniers

Edouard Brodard, président Amicale des pompiers Yves Risse, président Ski-Club

Claude Mauron, président Société de développement Bernardin Bielmann, président Pro-Berra

René Kundig président Petit Calibre

Gabriel Dousse, président

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Son carnotzet - Jardin ombragé

LA ROCHE

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qui nous fait souffrir depuis déjà deux ans. Et comme la Confédération a pris le pli de se décharger sur les cantons et que ceux-ci font de même sur les com¬ munes, il ne faut pas s'étonner que celles-ci sont de plus en plus endettées. - Est-il exact que vous avez été dési¬ gnée comme syndique lors de votre élection à l'Exécutif?

- J'ai réalisé le meilleur score lors des élections et c'est probablement pour cela que mes collègues du Conseil m'ont conféré la syndicature. Si j'avais vécu une période au sein de l'Exécutif avant d'assumer cette fonction, ma tâche aurait été facilitée dans de nom¬ breux domaines. Cette charge m'occu¬ pe 8 à 10 heures par semaine, sans les séances du Conseil, des commissions, les rencontres avec les responsables du Département des communes à Fribourg, les contacts avec les gens et j'en passe. Cette activité publique me permet de vivre une expérience tant sur le plan juridique et économique que social. Le seul moment où j'ai un senti¬ ment de faiblesse ou de frustration, c'est quand je me trouve face à un juris¬ te qui fait deux lois pour en améliorer une et qui «pinaille» pour une virgule qui n'est pas à sa place. Malgré tous les aléas de la politique, je me sens très à l'aise dans ma fonction, ceci grâce à la confiance qui m'a été exprimée par la

Ij; Foyer St-Joseph, à l'écart du bruit de la route cantonale.

Une ancienne ferme de bois qui a encore fort belle allure. population et par la parfaite entente qui

règne au sein de l'Exécutif.

- Avez-vous des souhaits à exprimer pour l'avenir de la commune de La Roche et ses habitants?

- Que notre village demeure tel qu'il est, que l'agriculture reste une force écono¬ mique comme l'artisanat et le commer¬ ce, que notre commune puisse regarder l'avenir avec sérénité et qu'elle garde sa dimension humaine afin que les Rochois, jeunes et moins jeunes, puis¬ sent bénéficier d'un réel épanouisse¬ ment dans ce décor montagnard qui enrobe le plaisir de vivre. Avec, évi¬ demment, le soutien moral des anciens qui ont fait le pays.

Interview réalisée par Gérard Bourquenoud

UN BRIN D'HISTOIRE Autrefois, à La Roche, bon nombre d'habitants parlaient allemand. Depuis plus d'un siècle, ce village est entièrement francisé, bien qu'il soit un fervent mainteneur du patois.

Les seigneurs de La Roche habi¬ taient le château situé sur une émi- nence à l'ouest du village. Ils appa¬ raissaient dans les actes à partir de 1150. D'abord indépendants, ils durent reconnaître par la suite la suzeraineté de la maison de Neuehâtel-Aarberg, puis celle de la Savoie. Endettés, les sires de La Roche vendirent, en 1349, leur sei¬ gneurie à l'évêque de Lausanne. Les évêques accordèrent d'amples franchises aux habitants de ce vil¬ lage. Lors de la conquête du Pays de Vaud, La Roche échut à Fribourg; cette localité fit partie du bailliage de Bulle jusqu'en 1798, de la préfecture de Corbières à par¬ tir de 1803 et de celle de la Gruyère dès 1848.

En l'an II 50 ce village se nommait Rupes superior, en 1170 Rupe, en 1263 Rochia in Hogo, et quelques siècles plus tard il prit le nom actuel de La Roche.

G. Bd

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STATIONS D'HIVER

y x

UN TELESKI DERNIER CRI A LA BERRA

Une station à nouveau dans le vent!

P

■ -ette montagne qui s'élève entre les vallees du

\#Javroz, de la Gérine et de la Sarine, öftre une vue exceptionnelle sur le Plateau suisse et les Alpes. Le sommet de la Berra fait en effet partie des Préalpes de la Gruyère, auquel on accède par La Roche, la Valsainte et le Gîte d'Allières.

Si durant plusieurs années consécutives la neige a fait la nique à cette station pourtant très prisée des Fribourgeois, les promo¬ teurs et responsables n'ont à aucun moment baissé les bras. Et ils ont eu raison. Car cette année la poudre blanche est tombée en abondance au début jan¬ vier, offrant ainsi la possi¬ bilité à des milliers de skieurs de s'élancer sur les

Les téléskis au départ du Brand.

pistes et d'utiliser le nou¬ veau téléski du «Plan des Gouilles» inauguré récem¬ ment, comme d'ailleurs la piste de snowboard réalisée avec le club de snowboard de Marly.

Depuis dix-huit ans au ser¬ vice des remontées méca¬ niques de la Berra et actuel chef d'exploitation, Alfred Kolly nous a précisé que le télésiège du Brand, qui amène les skieurs au chalet

Les installations du nouveau té¬ léski avec, au premier plan, Alfred Kolly, chef d'exploita¬ tion.

de Joux, a été raccourci de 500 mètres pour faire place au téléski du «Plan des Gouilles», ceci en raison de la configuration du terrain dont la stabilité provoquait quelques craintes qui, au¬ jourd'hui, se sont estom¬ pées. Cette nouvelle instal¬ lation assure la jonction avec le téléski du Gîte d'Allières.

L'ensemble des travaux a coûté 1,3 million de francs, montant couvert en partie

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par le Fonds touristique du canton et les pouvoirs pu¬ blics. L'armée s'est chargée de l'aménagement de la piste d'accès à la partie in¬ férieure et de l'assainisse¬ ment du terrain mouvant en effectuant un drainage des sols humides et des tran¬ chées en plein air.

A l'heure actuelle la station de la Berra sur La Roche comprend un télésiège et six téléskis, avec une capa¬ cité horaire de 5400 per¬ sonnes, ce qui explique qu'il n'y a plus d'attente au Brand. Pour preuve, au cours du week-end enso¬ leillé de mi-janvier qui a connu la plus grande af¬

fluence jamais enregistrée à la Berra. aucun skieur ne s'est plaint en ce qui concerne les installations. La Berra regarde donc à nouveau l'avenir avec séré¬ nité, grâce aussi aux banques qui ont effacé une ardoise de 1,1 million de francs de dettes, comme cela a déjà été fait pour d'autres stations de notre canton. Précisons encore qu'en pleine saison cette station occupe une vingtai¬ ne de personnes, dont la plupart sont des fils de pay¬ sans, des salariés et des ap¬ prentis.

Texte et photos G. Bourquenoud

A u chalet de Joux, les skieurs quittent le télésiège pour prendre le nou¬ veau téléski du «Plan des douilles» qui va rejoindre celui du dite d'Allières.

Le saviez-vous?

... près de deux tiers des automobilistes tués sur la route ne portaient pas leur ceinture.

... à 30 km/h déjà, lors d'un impact de collision, l'automobi¬ liste subit une poussée d'une force 20 fois supérieure à celle du poids de son corps.

... lors d'une collision à 40 km/h, les bras sont soumis pen¬ dant un cours instant à une force de plus de 2 tonnes. ... la force d'impact d'une collision frontale à 40 km/h seule¬ ment correspond à celle d'une chute du deuxième étage d'un immeuble et à 100 km/h elle correspond à une chute du 15e étage.

... en cas d'accident, le risque de subir des lésions plus graves en portant la ceinture est inférieur à 1 %.

... 90% de toutes les lésions oculaires consécutives à un ac¬ cident d'automobile auraient pu être évitées grâce à la cein¬ ture.

... un passager sur cinq assis sur le siège avant et qui n'a pas sa ceinture perd un oeil en cas de collision.

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VOTRE DESTIN

UNE ENQUÊTE DE JEAN-MARIE ROLLE

TAROT ET NUMÉROLOGIE:

une question de confiance

Voyants, astrologues, numérologues, taro- logues, les publicités spé¬ cialisées se multiplient dans les journaux et le consommateur ne s'y re¬ trouve plus vraiment. Il y a à peine une dizaine d'an¬ nées, ces sciences dites occultes étaient prati¬ quées par de braves dames âgées qui rece¬ vaient chez elles et dont on se refilait l'adresse de bouche à oreille. Les temps ont bien changé et si certains en sont restés au stade artisanal en ac¬ complissant une tâche qu'ils veulent sincèrement altruiste, d'autres, flairant la bonne affaire, ont monté de véritables industries dans ce domaine.

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Il y a d'abord le réseau 156, qui a connu d'emblée un succès foudroyant et qui semble continuer sur sa lan¬ cée.

Quant à ceux qui reçoivent le client, il y a un distinguo à faire. Comme l'a reconnu un éminent psychiatre lors d'un débat télévisé, le voyant peut jouer un rôle social important dans la mesure où il donne à la per¬ sonne qui le consulte une énergie supplémentaire, un

optimisme naturel qui peu¬ vent redynamiser le sujet. Une pratique tolérée Malgré ses aspects positifs, cette pratique est interdite dans le canton de Fribourg, mais tolérée tant qu'il n'y a pas de plainte. Du reste, le quotidien fribourgeois a dé¬ cidé, l'année dernière, de ne plus publier d'annonces relatives à ce sujet. Les ca¬ binets de consultation exis¬ tent cependant, mais dans

une relative discrétion. Empêchés de racoler par une publicité tapageuse, ils ne fonctionnent que grâce au sérieux de leurs presta¬ tions et à une clientèle peu nombreuse mais fidèle. Une chose est sûre en tout cas: le temps de la «diseuse de bonne aventure» est bien révolu...

La soixantaine élégante, notre interlocutrice exerce son activité depuis une quinzaine d'années dans le

canton de Fribourg. Veuve, vivant dans un modeste ap¬ partement. elle croit à ce qu'elle fait, sa plus grande satisfaction étant de ré¬ veiller les forces enfouies en chacun. «Nous sommes tous détenteurs d'énergies que nous n 'utilisons pas ou alors insuffisamment. Mon rôle est d'indiquer les pé¬ riodes de chance, les bonnes vibrations qui peu¬ vent orienter efficacement la personne qui me consul-

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Jeanine a la quarantaine. Mariée, mère de deux enfants, elle vit apparemment heureuse dans une villa cossue du Grand Fribourg. Son truc, son obsession, sa manie: la consultation régulière de cartomanciennes.

- Vous souvenez-vous de votre premier rendez- vous?

- Oui, bien sûr, c'était il y a dix ans. J'étais mal dans ma peau d'épouse et de mère et je me demandais si cela allait durer. Alors, sur le conseil d'une amie, je suis allée consulter une cartomancienne à Fribourg. J'ai eu d'emblée une grande confiance en elle et pen¬ dant trois ans je l'ai vue tous les quatre mois. - Ses prédictions étaient exactes?

- Dans les grandes lignes, oui. Le plus important était le fait qu 'elle attirait mon attention sur des gens, des événements qui aillaient jalonner ma vie les mois sui¬ vants et elle me donnait l'envie de me battre, de me surpasser et surtout de ne pas subir passivement tout ce qu 'elle m 'annonçait.

- Et maintenant?

- Après le décès de cette dame, j'ai fait quelques mau¬ vaises expériences dues essentiellement à un manque de confiance épidermique, mais j'ai retrouvé quel¬ qu'un qui me donne à nouveau pleine satisfaction. - Et les voyants que vous rencontrez, ils ne deman¬ dent rien sur le plan matériel?

- On donne ce qu'on veut, mais l'usage fait qu'on leur verse entre soixante et cent francs par séance.

DÉTECTION DU CANCER DU SEIN

ÉLABORATION D'UN CONSENSUS

Le dépistage systématique du cancer du sein par la mammographie - effectué tous les 2 à 3 ans auprès des femmes âgées de 50 à 70 ans - est la méthode la plus efficace pour réduire le taux de mortalité dû à cette forme de cancer. La réduction se chiffre entre 20 et 40%. La raison? Plus un cancer du sein est dé¬ tecté précocement, plus les chances de guérison augmentent. La mammogra¬ phie permet de rendre visible une tumeur d'un diamètre de quelques mil¬ limètres seulement, alors que l'auto- palpation ou le contrôle médical ne permettent de détecter une tumeur d'au moins un centimètre.

PHOTO PHILIPS - LIGUE SUISSE CONTRE LE CANCER CASE POSTALE, 3001 BERNE, TÉL. 031/370 12 12 te.» L'évocation des devins par téléphone la fait sourire. «C'est de la supercherie pure et simple. Pour obtenir un résultat valable, il faut être en face de la personne, établir un contact physique, sinon cela ne vaut rien. » A la question de savoir si la crise actuelle génère une nouvelle clientèle, notre cartomancienne est catégo¬

rique: «Oui, car la morosité ambiante, la peur du lende¬ main et toutes les angoisses issues d'une société au bord du gouffre amènent chez nous des gens en quête d'une nouvelle identité, de nouvelles valeurs. Et pour les trouver, ils tentent de savoir où ils en sont. Tous les milieux sociaux sont concernés. VOYANCE-MEDIUM En direct par tél. 156 80 36 7/7 - de 9 h à 23 h Fr. 2.13/min VOYANCE PROFESSIONNELLE 72 38 traite toute question pour vous aider traditionnelle - arabe

Fr. 2.13/min

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L'art de la musique Cédric est un garçon de onze ans qui vit avec son père, mais qui est accueilli chaque jour dans le foyer d'un gen¬ darme, à Marly, où il trouve l'affection d'une maman, où il accomplit ses devoirs, prend le repas de midi et apprend l'art de la musique à l'orgue électronique. Un garçon qui a énormé¬ ment besoin d'affection, parce que très sensible de nature.

239 refus de servir

Lx nombre de refus de servir a encore régressé l'an passé dans l'armée: 239 cas jugés (409 en 1993), dont 110 Romands et 20 Tessinois. 162 hommes ont exposé de manière crédible la raison de leur refus. Parmi eux 50 témoins de Jéhovah, 20 pour raisons politiques, 7 par aversion de la discipline et 4 par crainte de l'effort ou du danger. Après jugement, 153 hommes ont été astreints à un travail d'intérêt général, 9 attribués à un service militaire non armé, alors que 79 objecteurs ont été condamnés à des peines d'emprisonnement.

»!

Les yeux dans les yeux

Dire le regard serait raconter tous les possibles, les ouvertures qu'il ménage, les promesses qu'il renferme... le début d'une belle histoire. Ce serait réussir à aller au-delà des mots, à mettre la séduction au-delà de l'infini car «On peut tout dire avec un regard».

Stendhal - «De l'Amour» Eclats de rire

Un jour que Mgr François Charrière se rendait à Cerniat, sa com¬ mune d'origine, il s'arrêta sur la route pour faire un brin de cau¬ sette avec un cantonnier qui lui fit part des dangers du trafic dans l'accomplissement de sa tâche.

- Puisque tu es en danger, mon frère, enlève ton chapeau, je vais te donner la bénédiction, lui dit l'évêque.

Ht le cantonnier de lui répondre:

- Si ta bénédiction ne peut pas traverser mon chapeau, garde-la pour toi!

Recette

OIE BONNE FEMME Plat principal pour 6 à 8 personnes.

Ingrédients: I oie d'environ 4 kg, sel, poivre, maïzena.

Rincez l'oie sous l'eau froide, essuyez-la avec du papier de ménage. Salez et poivrez à l'intérieur. Déposez l'oie dans le plat, poitrine vers le haut. Fermez le couvercle. Enfournez votre cocot¬ te à four froid et laissez mijoter l'oie pendant 2 heures et demie à 3 heures, thermostat 200" à 225". Pendant la cuisson, retirez de temps en temps le gras qui s'écoule. Coupez en morceaux l'oie rôtie. Disposez sur un plat préalablement chauffé et réservez au chaud.

Dégraissez le jus. Ajoutez de l'eau au jus dégraissé pour obtenir 1/4 1 de sauce. Liez avec 2 cuillerées à soupe de maïzena. Accompagnez ce plat de choux rouges ou de pommes de terre.

Pourquoi

dormons-nous? Le sommeil alterne avec l'état de veille, comme le jour avec la nuit. Il est nécessaire à l'organisme, car pendant qu'il arrête toute forme d'activité phy¬ sique, il permet au corps de récupérer ses forces et une grande partie de l'énergie dépensée. Nous pourrions dire que, comme le navire doit entrer pério¬ diquement en cale sèche pour une rénovation, le corps, lui, a besoin du sommeil réparateur qui lui permet d'accumuler une nouvelle vigueur durant la période calme.

... Jusqu'il y a peu de temps, on croyait que le sommeil était réglé par un organe spécial situé dans le cerveau.

Aujourd'hui, au contraire, on pense que ce phénomè¬ ne est dû à un ralentisse¬ ment de la volonté et à un épuisement progressif d'un processus physique et psychique qui, habituel¬ lement, maintient notre corps et notre esprit en éveil.

Dictons MARS

Kan tânè ou mi dè nui, fènè è-j'infan dêvon pyora. Quand il tonne au mois de mars, femmes et enfants doi¬ vent pleurer.

Kan nê a la chin Dzojè, on a rè djyîj'è nou yadzo la dzoû byantse.

Quand il neige à la Saint- Joseph, on a de nouveau dix- neuf fois la forêt blanche. A la chin Dzojè, le krapolè.

A la Saint-Joseph (sortent) les crapauds.

Est-ce vrai? Les Suisses achètent 10 à 16 kilos de vêtements par per¬ sonne et par an, soit: 12 paires de chaussettes (0,6 kg) 20 sous-vêtements (2 kg) 10 blouses (2 kg) 8 pantalons (3,2 kg) 6 pull-overs (4,2 kg) 5 pyjamas (2 kg) 1 manteau d'hiver (2 kg) Beauté UN PARFUM DE JEUNESSE

Dolce Vita des années 60 se conjugue au présent avec le retour du printemps et la joie de vivre. Avec ce produit créé par Jean-Paul Guerlain, qui sent bon la rose, le jas¬ min et le chèvrefeuille, le cœur s'épanouit. Il offre en plus une impression de fraî¬ cheur qui fait le charme de votre personne.

Bribes En Suisse

Plus on est, plus on rit. En Chine

Moins on est. plus on a de riz.

Il y a 400 millions de chiens dans le monde.

A Noël dernier, les Français ont acheté 23 millions de sapins, alors qu'ils sont 57% à travailler la samedi.

Insolite 9 DU SKI À LA DANSE Après une journée passée sur les pistes de ski, même si le sport est bénéfique à la santé de chacun, n'est-il pas agréable de se détendre dans une autre ambiance, teille celle d'un bar-dancing, par exemple? Au Lac-Noir, une piste de danse est en effet aussi bienvenue et appréciée qu'une piste de ski. Tout particulièrement à la tombée de la nuit...

Pages réalisées par Gérard Bourquenoud

Trucs utiles

Pour analyser un café moulu, versez-en une petite quantité dans un haut verre rempli d'eau. Le café naturel monte à la surface et forme une couche. Tous les autres produits (chicorée, racines, céréales, glands, carottes, etc.) vont au fond du verre.

La poudre de cacao ne se conserve pas dans l'emballage de carton usuel, mais dans un récipient de porcelaine. Elle garde alors tout son arôme.

Le lait ne s'attache pas si vous avez soin de rincer auparavant la casserole à l'eau froide.

Météo

La bise est un vent canalisé par le Moyen-Pays, en provenance du nord-est. Lorsqu'elle souffle, la pluie est très rare, mais parfois possible en hiver. C'est ce qu'on appelle la bise noire. Cela pro¬ vient de l'anticyclone qui est accompagné d'une dépression méditerranéenne qui s'étend jusqu'au nord des Alpes, en ame¬ nant de l'air humide depuis les Balkans. Le temps est alors cou¬ vert et pluvieux sur le Moyen-Pays qui est balayé par la bise.

Record % HAUSSE DE 3%

Quelque 528 millions de personnes à travers le monde ont pris des vacances à l'étranger en 1994. soit une hausse de 3% sur l'année précédente. Les dépenses des touristes à l'étranger ont augmenté de 5% à 321 milliards de dollars l'an passé. Les Allemands arrivent en tête avec plus de 65 millions de personnes qui sont allés en vacances à l'étranger.

Parlons français «PROBLEMATIQUE» (!)

A propos de la commission de gestion du Conseil national: le Chancelier de la Confédération a relevé qu'il est «problématique qu'une commission parlementaire émette des critiques publique¬ ment avant que le Conseil fédéral puisse prendre position» (selon A.T.S., 18 XI).

Le Chancelier utilise donc «problématique» dans son sens alle¬ mand (et faux) de «qui pose des problèmes».

En français, cet adjectif signifie: dont l'existence, la vérité, la réussite, est douteuse.

Jeu

LE SCRABBLE

Le chiffre vous indique le nombre de mots qu'il est possible de former avec les six lettres, en suivant les règles du scrabble: pluriels et verbes conjugués admis, noms propres interdits!

(aurejjJ 3UIBJ1 - aiunijj - iBiusy - jçiuay - Jjeusy - (auusy) auuBy - juaiBy - aiijBfsj - iBJiug g japidg - sipaij - sipjaj - sudpQ ç 3|moy - l3|Jn() - anno^

■p [BSSBA - SBS[BA e ssaiJS Z qW'! I

:ii()ijri|os B B 1 0 T U 1 1 E R S S S T A A L s S V 2 E L O R T U 3 D E 1 P R S 4 9 A E 1 N R T Santé LA PHYTOTHÉRAPIE Il existe des plantes anti¬ stress comme le ginseng, le thym ou la menthe, qui, prises en infusions, peuvent avoir une action tonique bienfaisante. Les plantes amères comme l'absinthe, l'angélique, l'armoise, la chicorée, la camomille, la gentiane, la sauge et l'aubé¬ pine sont particulièrement efficaces contre la fatigue et le stress.

Connaissez-vous cet oiseau?

La buse commune ou buse variable vivant en Europe, en Afrique du Nord et en Asie a une envergure de 1,30 m pour une longueur de 55 à 60 cm, queue comprise. Elle se nourrit de petits rongeurs, d'insectivores et de reptiles non venimeux. En mai et juin, la femelle pond deux ou trois œufs qu'elle couve pen¬ dant un mois. Ces oiseaux sont très nombreux en mon¬ tagne et au bord des auto¬ routes où la prise de rongeurs est facilitée par la terre qui tremble sensiblement au pas¬ sage de poids lourds, ce qui a pour effet de faire sortir taupes et autres rongeurs de leur habitat souterrain.

PHOTO K. WKBKR-I.SPN A méditer

11 faut se méfier des bruits qui courent.

D'abord, parce qu'on ne peut plus les rattraper. Et ensuite parce qu'il y a des bruits qui tuent.

Vous savez, on peut sauver une vie avec le bouche-à- bouche.

Mais on peut faire exacte¬ ment le contraire avec le bouche à oreille.

Yves Ditteil

Références

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