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Sur la description spatio-temporelle des phénomènes
quantiques
Bernard Kwal
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
SUR LA DESCRIPTION SPATIO-TEMPORELLE DES
PHÉNOMÈNES
QUANTIQUES
Par BERNARD KWAL.
Institut
Henri-Poincaré,
Paris.Sommaire. 2014 On essaie de construire la mécanique quantative relativiste en partant de l’hypothèse que toute grandeur physique possède quatre composantes dans l’espace-temps, qui sont fonctions d’un
paramètre quadrivectoriel, point de l’espace-temps. Le schéma mathématique de la théorie est constitué par l’algèbre et l’analyse des quaternions, oû les fonctions dépendent d’un paramètre quaternionien. L’auteur est ainsi amené à développer l’analyse quaternionienne.
L’équation de Dirac s’obtient d’une manière simple et directe de la transformation la plus générale de
Lorentz, appliquée au quadrivecteur quantité de mouvement énergie P, lors du passage du système de l’observateur au système propre du corpuscule, en remplaçant dans cette transformation P par $$j/i
~X
+
e/c A, conformément au postulat quantique.Pour parvenir aux équations de la mécanique quantique relativiste on admet que les éléments de matrice sont des quaternions, fonctions exponentielles du point de l’espace-temps. Les relations d’incerti-tude auxquelles on aboutit pour les grandeurs canoniquement conjuguées, ont la variance relativiste correcte. Les équations fondamentales de la mécanique quantique quaternionienne conduisent, par
ailleurs, à la formulation quadri-vectorielle du principe de Ritz, en accord parfait avec la théorie de la relativité.
SÉRIE VII.
TOME VIII.
Pu3.
MARS1937.
Introduction. -
Que
lesprincipes
de lamécanique
quantique
ne soientpoint
conformes auxexigences
de la théorie de larelativité,
c’est un fait d’autantplus regrettable que des
conséquences
de catteméca-nique
nonrelativiste,
on seplaît
à tirer desobjec-tions à la
description
relativiste,
spatio-temporelle,
desphénomènes
physiques
à l’échellemicroscopique.
Mais il suffit de réfléchir tant soit peu sur lasignifica-tion
profonde
duprincipe de relativité pour
percevoir
le caractère illusoire de cesarguments.
L’idée dominante de la relativité restreinte est de considérer tous les observatoires en mouvement uni-forme les uns par
rapport
auxautres,
commeégale-ment
légitimes
pour l’élude et ladescription
desphé-nomènes
physiques.
Dans chacun de cesobserva-toires,
lephysicien
construit un référentiel au moyendes étalons de
longueur
et deshorloges,
unespace-temps
àquatre dimensions,
et ilrepère
tous lesévéne-ments
qui
ont lieu dansl’univers,
tant à l’échellema-croscopique,
qu’à
l’échellemicroscopique
en faisantcorrespondre
aux éléments de la réalité les élémentsfiguratifs
del’espace-temps
du référentiel. Dupoint
devue de la
description
mathématique
desphénomènes,
le
point
del’esî)ace
tet)il)s
doit être considéré commele
paramètre,
en fonctionduquel s’expriment
les gran-deursphysiques
mesurables.L’équivalence théorique
de tous les observatoires entre eux,parmi lesquels
iln’y
apoint
deprivilé-giés,
conduit,
comme on lesait,
à la nécessité de la formulation covariante des loisphysiques,
formulationqui
met ces dernières à l’abri du caractèreparticulier
dusystème
d’observationemployé.
Si l’on suppose alors que certaines mesuresphysiques
accouplées,
comme celles de la
position
et de laquantité
demouve-men d’un
électron,
soient affectées d’incertitude reliées entre elles par une
loi,
alors leprincipe
derela-tivité nous
enseigne qu’il
doit en être de même danstons les observatoires et que
l’expression
de la loi doit être covariante parrapport
à toutchangement
des coordonnées. Aucunéchappatoire
verbal,
comme celuiqu’on
fonde sur leprincipe
decomplémentarité
deBohr,
ne
peut
rien contre cetteconséquence
inéluctable duprincipe
de relativité. Car le fait que l’observatîonperturbe
cequ’on
observe,
nepeut
en aucune manièreempêcher
la transmission des résultats des mesureset la transmission du formalisme
théorique,
tiré de82
ces mesures, entre les divers observatoires. Et pour que cette transmission s’effectue au moyen d’un code
intelligible
et vérifiable pourtous,
il estnécessaire quece formalisme soit
mathématiquement
covariant,
indé-pendant
de l’observatoire où il fut élaboré.Pourtant les
principes
de lamécanique
quantique
ne seprêtent guère
actuellement à une telle formulation.Dans cette théorie. non seulement les
équations
(excep-tion faite de
l’équation
deDirac)
ne sont pas écritesd’une manière
covariante,
mais encore letemps
y joue un rôleparticulier,
celui d’unparamètre. Qu’il
en soit ainsi dans lamécanique
quantique
etqu’elle
se montrerebelle à toute tentative de conciliation avec la théorie
de la
relativité,
cela ne doit nous étonneraucune-ment,
puisque
nous savonsqu’elle prend
sa racine dans lamécanique classique
nonrelativiste,
où letemps
joue déjà
le rôle d’unparamètre.
Pourfaçonner
lamécanique
quantique
suivant les formesrequises
par lepostulat
derelativité,
il faut avant tout introduirecomme
paramètre
lepoint
del’espace-temps,
cequi
n’a
jamais
été tentéjusqu’ici
dans les théoriesphy-siques.
Les seulsparamètres
qui y
figurent
sonttou-jours
desparamètres
uni-dimensionnels, auxquels
la théorie de la relativitéimpose
une variance scalaire Leplus
souvent ces scalaires ne sont pas desgrandeurs
physiques simples,
mais résultent duproduit
de deuxvecteurs. Il
paraît plus
raisonnable etplus
conformeà la
description
spatio-temporelle
desphénomènes
physiques,
deprendre
comme base duprincipe
varia-tionnel unparamètre quadrivectoriel,
cequi peut
sefaire avec une facilité relative dans le cadre du calcul
des
quaternions.
I. Calcul des
quaternions
comme méthode rationnelle pour ladescription
spatio-temporelle
desphénomènes
physiques.
Le choix d’un
algorithme mathématique pour
l’édi-f ication d’une théoriephysique
est incontestablement d’une trèsgrande
importance.
Autant que faire sepeut,
les méthodesmathématiques
doivent serrer deprès
la réalitéphysique
et on ne sauraitjamais
semettre
trop
engarde
contrel’emploi abusif d’un
sym-bolisme abstrait.On sait
quel
service a rendu le calcul tensoriel à la théorie de larelativité, grâce
auxpropriétés
d’inva-riance de sonsymbolisme
ct à sespossibilités
d’appli-cation aux espaces de Riemann. Pourtant
qu’on
nouspermette
desouligner
ici une certaineparticularité
dece
calcul,
que du point de vue de la théorie de larela-tivité
restreinte,
on doit considérer comme un défaut. Elletient,
cetteparticularité,
à laposition spéciale
qu’occupent
dans ce calcul lesgrandeurs
scalairesqui
résultent de la contraction des tenseurs etqui
sontainsi
dépourvues
de tout caractèrespatio-temporel.
Or,
lorsqu’on
envisage
leproduit
de deuxquadri
vec-teurs, il semble que,
logiquement,
leproduit
vecto-riel et leproduit
scalaire devraient être traités sur unpied d’égalité.
C’estpourtant
le contrairequi
est lefait du calcul tensoriel sous sa forme actuelle. Nous
verrons dans la suite comment sur ce
point
le calcul desquaternions supplée
parfaitement,
au moins dansles limites de la relativité
restreinte,
au calcul tenso-riel. Car leproduit
quaternionien
de deux quadrivec-teurs est unquaternion
dont lacomposante,
suivantl’axe de
temps,
est invariante et consisteprécisément
dans le
produit
scalaire de ces deuxquadrivecteurs.
Mais
l’emploi
desquaternions
a encore un autreavan-tage,
celui de conserver tout aulong
du calcul le caractèrequadridimensionnel
desgrandeurs
phy-siques.
Ces dernières seplient
merveilleusementbien
au schéma
quaternionien
etpeuvent
être traitéescomme fonctions
quaternioniennes
de la variable qua-ternionienne x(Xi’
~c2, x3,ict),
point
del’espace-temps
du référentiel.Algébriquement,
lesquaternions
1’)
sont définiecomme des nombres
hypercomplexes
pouvant
semettre sous la forme suivante :
où
Q,, Q2, Q3
etQo
sont lescomposantes
duquater-nion
Q ;
t:-’ 1, e2, e3 et eo, - unitésciuaterniuniennes
qui
satisfont auxrègles
demultiplication
suivantes :En
général, Qi, Q2,
Q3
etQo peuvent
être des nombres réels ouimaginaires
complexes.
Dans se derniercas, les mathématiciens
parlent
desbiquaternions,
toutefois,
poursirnplicité
delangage,
nousemploierons
uniquement
le terme desquaternions.
Nous définirons le
quaternion Q, adjoint
auquarter-nion
Q
par la relation :La connaissance des
règles (2)
permet
d’ellectuer surles
quaternions
toutes lesopérations algébriques.
Enparticulier,
leproduit
de deuxquaternions
P etQ
estun
quaternion
R"
dont lescomposantes
sont les sui-vantes :Le
produit
de deuxquaternions
n’est pascommu-tatif
PQ ~ QP.
(1) On confond souvent les quaternions avec le4 quadrivec teurs, cela tien t â l’origine historique des quaternions Un
qua-ternion est un être mathématique quelconque qui se met sous la
forme (1) avec les conditions (2). Un quadrivecteur est un être
mathématique particulier qui Sp plie au schéma quaternionien ; -,
il possède trois composantes réelles et une composante pure-ment imaginaire dans l’es ace-temps (Xl x2, x3, ict) et satisfait
en outre à certaines conditions de covariance, imposées par le
Quant
auquaternion
adjoint
auquaternion-produit,
il existe la
règle que voici :
’
D’autre
part,
on a :Deux
produits
sontparticulièrement
intéressants : leproduit
P Q
et leproduit
PQ,
dont voici les coinpo-santes :Les formes bilinéaires définies par les
produits
représentent
les transformations infinitésimales du groupe de Lorentz.Quant
à la substitutionorthogonale
unimodulaire laplus générale que subit dans
un espace à 4dimen-sions un
quadrivecteur,
elle s’écrit au moyen desquaternions
de la manièresuivante (forjnule
deCay-ley) :
où V est un
quaternion
quadriyecteur V
(1’-.,
JÍ2’ 6 3,
i l"o),
S
et Se sont desquaternions
complexes
ima-ginaires,
telsqu’on
av étant la vitesse relative de deux
systèmes
deréfé-rence
envisagés
et c la vitesse de la lumière. Etant donnée la variancequadrivectorielle
dev/c,
le qua-ternionS
doit être de variancedemi-vectorielle,
c’estprécisément
le semi-vecteur d’Einstein etMeyer
(’1).
Nous voyons donc comment les
quadrivecteurs
résul-tent duproduit
quaternionien
de deux semi-vecteurs. Considéronségalement le pro fuit de deux
quadrivec-teurs :
En tenant
compte
de
(7)
et de(8),
la transformation de Lorentz que subitN,
s’écritde
la manière sui-vante :(1) A. ’tIVSTEIIV et 1~ MEYER.
Sit--uti,(;.eber.
Preuss. Akad. dertViss., 1932, p. 522-550. - B. KMAL. Journal de
l’hysique, 1936, 7,
p. 223-226.
Or, lorsqu’on
a affaire à unproduit
t de troisquater-nions
AXB,
danschaque composante
les coefficients de>lfl>
o sont constitués par lescomposantes
dupro-duit AB,
et,
en outre, dans laquatrième composante
de A
XB,
les coefficients de X sont de même consti-tuéspar les
composantes
duproduit
AB.II en résulte,dans le cas de la transformation
(11),
en vertu de larelation S-1 S = 1
[c’est-à-dire
(o, o, 0,
4 )~,
10 que
lestrois
premières composantes
de N’ nedépendent pas
de
~l ~,
et 2° que =est
doncgrandeur
inva-riante par
rapport
au groupe deLorentz,
c’est lesca-laire du calcul tensoriel. Les trois
premières
compo-santes deN,
qui
sont de la formeR+
iE,
correspon-dent au tenseur
antisymélrique gauche.
Nous avons ainsi
exposé
l’essentiel del’algèbre
desquaternions,
nous allons maintenant nous occuper del’analyse
quaternionienne.
Etant donnée une fonction
quaternionienne
Q ( Qi ,
Q2,
Q3
etQ 4-)
de la variablequaternionienne
x(xi,
T2, .T3,xo),
nous définirons la dérivéequaternionienne
deQ
par
rapport
à x,lorsqu’elle
existe,
comme résultat del’application
del’opérateur
à la fonction
Q.
En
particulier l’application
del’opérateur à à x
à lava-riable x
elle-même,
nous donne lequaternione
4(0,0,0,4).
Lorsqu’il
s’agit
(Jeprendre
la dérivée duproduit
de deuxquaternions,
il faut faire attention à ce que leproduit
quaternionien
n’est pas commutable. On écrira donc :84
Les calculs se
simplifient
si l’on remarque que :On
peut
aussi construire unprincipe
variationnelquaternionien.
Considérons,
eneffet,
unquaternion Q,
fonction du
quaternion
q et de sa dérivéeLa variation
quaternionienne
del’intégrale :
s’écrit :
En
posant :
et en tenant
compte
de ce que :on arrive à
l’équation :
En introduisant à la
place
deQ,
la fonction P :On arrive
après quelques
transformations auxéqua-tions
canoniques
suivantes :D’où l’on tire que :
si l’on définit alors la variation totale de P par
rapport
au
paramètre
x :alors il résulte de
(î2)
que l’on a, en vertu deséqua-tions
canoniques,
que :Nous arrêtons ici les
préliminaires
mathématiques
concernant lesquaternions.
Remarquons
seulement que tous nos raisonnements segénéralisent
sanspeine
à des nombres
hypercomplexes
quelconques.
II. Les
principes
de lamécanique quantique
relativiste.f .
Equations
d’ondes de Dirac. - Les basesmathématiques jetées
dans lapremière partie
duprésent
travail suffisent pour élaborer lamécanique
quantique
relativiste.Montrons tout d’abord que le
principe
de relativitésous la forme
quaternionienne
et lepostulat quantique
conduisent trèssimplement
auxéquations
deDirac (1).
Ce dernierpostulat
nous le formulerons de lamanière suivante. Nous admettons
qu’à
l’échellemacroscopique
lessystèmes dynamiques
sont caracté-risés par lequadrivecteur quantité
demouvement-énergie
P,
qui
est fonction de x,position
dansl’espace-temps.
Le passage à l’échelle microscopique s’effectueen
remplaçant
P,
dans certaines relationsclassiques
auxquelles
satisfait t cequadrivecteur,
par l’opérateurdifférentiel - 2013
+ e
A,agissant sur la
fonctiond’onde,
1 ôx c
de variance demi
vectorielle,
qui
définit l’étatdynami-que du
système.
Cela
étant,
demandons-nousquelle
est lapropriété
relativiste laplus
simple
duquadrivecteur
P ? Ehbien,
c’est cellequi
nous définit la valeur(~
i nlo c)
deP,
dans le
système
propre ducorpuscule,
donc cellequi
définit la masse propre de ce dernier.Envisageons
alors la transformation de Lorentz laplus générale qui
permet
de passer dusystème
de l’observateur ausys-tème propre du
corpuscule. Naguère,
dans les travauxcélèbres de M. Louis de
Broglie,
l’étude de cettetrans-formation a
joué
un rôlecapital.
C’est encoregrâce
à cette transformationqu’on
aboutit directement auxéquations
de Dirac en théoriequaternionienne.
Eneffet,
elle
s’écrit,
cettetransformation,
grâce
à la formule deCayley (8),
de la manière suivante :85
ou, encore :
S et S* étant les semi-vecteurs d’Einstein et
Meyer,
tels que l’on a :a étant la vitesse relative du
corpuscule
parrapport
à l’observateur. Ecrivonsexplicitement
lasubstitu-tion
(2o~) :
Multiplions
lapremière
équation
par i,
11 secondepar - 1 et
ajoutons-les,
on obtient :On trouve de même :
En considérant les
expressions complexes
conjuguées,
on aboutit d’autre
part
auxéquations
suivantes :Maintenant,
nous allons introduire la notationspino-rielle :
Avec ces notations la transformation s’écrit de la manière suivante :
En
posant
alors suivant lepostulat
quanlique :
On obtient les
équations
de Dirac sous la formespi-norielle :
On voit donc bien que
l’équation
de Dirac se déduit de la substitution deLorentz,
appliquée
auquadri-vecteur
quantité
demouvement-énergie
P,
lors du passage dusystème
de l’observateur ausystème
propredu
corpuscule,
substitution danslaquelle
onremplace P
par
l’opération quantique
2.
Equations
relativistes de lamécanique
quan-tique.
- Conformémentaux
hypothèses
et auxrésul-tats des
paragraphes précédents,
nous allons admettre que lesnombres q
et les nombres c de lamécanique
quantique
sont desquaternions,
fonctions duparamètre
quaternionien
x .xz, X3,X,),
point
del’espace-temps
du référentiel einsteinien. A laplace
de la déf i-nition des matrices deHeisenberg :
où,
dupoint
de vue de la théorie de larelativité,
l’ex-pression
Vmn. t est uneexpression tronquée
duproduit
scalaire de deuxquaternions :
nous allons
prendre
comme base dedépart
lesma-trices
quaternioniennes
ayant
la forme suivante :, , ’B. .
c’est-à-dire :
L’équation
fondamentale de lamécanique
quan-tique
est la définition de la dérivéetemporelle,
matri-cielle :En
mécanique
quantique quaternionienne,
on86
P é(ant le
quadrivecteur-matrice
quantitédemouve-ment-énergie.
Ecrivons ces relations
explicitement :
Ces
équations
diffèrent de celles deBorn,
Jorllanet
Heisenberg
d’une manièreanalogue que les
éqwa-tiol1s de Dirac diffèrent de
l’équation
deSchrodin-ger.
Car,
en théoriequa ternionienne,
l’opéiateur
d
dtest relié aux
composantes
del’opérateur
de la x maniére suivante :Pour obtenir
l’équation
(~?9)
àpartir
deséqua-tions
(30’),
onmultipliera
ces dernières par v, et on se contentera ensuite del’approximation
non relati-viste.Les
équations
(30)
peuvent
donc être considéréescomme résultant d’une sorte de linéarisation relativiste
de
l’équation (29).
Pour ce
qui
est ducouple
desgrandeurs
quaternio-nieiines p et q,canoniquement
conjuâuées,
nousadmettrons les relations de commutation suivantes :
auxquelles
correspondent
les relations d’incertitude :que nous allons écrire
explicitement,
dans le cas où pet q sont des
quadrivecteurs :
Les trois
premiPres
relationsinterprètent la
pro-priété qu’ont
lescomposantes
de p et de q, relativesaux axes
qui
ne sont pas lesmêmes,
decommu-ter entre elles. Ces relations
expriment
toutsimple-ment que le
quadrivecteur .1 p,
incertitude sur p, etle
quadrivecleur àq,
incertilade sur q, sontparal-lèles dans
l’espace-temps
(1 j.
La dernièrerelation,
qui
correspond
â, la somme des relations delleisenberg,
exprime
alors que le moduleet le module
sont liés par la relation :
.... - . 1- -
"-En théorie relativiste, où il n’est pas
permis
deséparer
l’espace
et le et où la transmission des résultats de mesure d’un réiérentiel à unautre,
exige
que l’on connaisse à la fois laposition
dans l’es-pace et dans letemps
de l’événementobservé,
on nesaurait
envisager
d’autre forme de relationsd’incerti-tude,
que celle donnée en(:~3)
et(33’).
Ces dernières
représentent
lagénéralisation
relati-viste laplus
naturelle des relations deHeisenberg.
Le
quadrivecteur
quantité
de mouvementénergie
Pet le
quadrivecteur
paramètre
x, sont desgrandeurs
canoniquement
conjuguée.
Nous allons montrer maintenant, en nous basant sur
les
équations
fondamentales de lamécanique
quantique
quaternionienne,
auxquelles
nous allonsjoindre
leprincipe
deRitz,
sous formequadrivectorielle,
quele
quadrivecteur-matrice
P est une matricediago-nale.
Nous allons
exprimer
leprincipe
de Ritz au moyendes relations suivantes :
Il s’ensuit que
87
Comme,
d’autrepart,
on a :Du
point
de vue du calcul desquaternions
P - hRse réduit à la
quatrième composante
qui,
dupoint
devue du calcul des
matrices,
est une matricediagonale
à termeségaux, qu’on
peut
siipposer nuls. l’ est doncune matrice
diagonale,
et onpeut
écrire :Conclusion. - A
la lumière de cequi précède,
ilue
paraît
pasqu’il
y aitincompatibilité
entre lepostulat
de relativité et lepostulat quantique.
Lesphénomènes quantiques
peuvent
être décrits dans les cadresspatio-temporels
de la théorie de larelativité,
à condition d’introduire correctement les idées relati-vistes dès le début de la théorie. A cette
fin,
il fautéchapper
àl’emprise
dutemps
absolu, qui joue
le rôle d’unparamètre
scalaire dans leséquations
de lamécanique analytique classique.
La
mécanique quantique
relativiste,
ainsifaçonnée,
est unemécanique
de matricesquaternionienne,
étant donné que ladescription
spatio-temporelle
plète
desphénomènes
physiques
exige que les
gran-leurs
physiques
soientreprésentées
au moyen des’Lres
mathématiques
àquatre composantes.
Enparti-culier,
lepoint
del’espace-temps
x(XI,
etc.)
joue,
dans cettethéorie,
le rôle d’unparamètre
qua-ternionien en fonctionduquel
s’expriment les
gran-deurs
physiques
observables.Le
paramètre
X et lequadrivecteur quantité
demouvement-énergie
P forment uncouple
desgran-deurs
conjuguées.
A Pcorrespond
quantiquement
l’
It
ô e A .n. ,
b
l’opérateur
-- e A,
etl’équation
de Diracs’ob-dx c
tient par une
simple
considération de la transforma-tion de Lorentzqui
fait passer P du système de l’ob-servateur ausystème
propre ducorpuscule
maté-riel.
Les
équations
de lamécanique quantique
relativisteauxquelles
onaboutit,
représentent
une sorte delinéarisation relativiste des
équations
de la théorie deBorn,
Jordan etHeisenberg.
Les relations d’incertitudeont une forme relativiste
correcte,
les deuxquadrivec-teurs àq
et à p
sontparallèles
dansl’espace-temps,
et leurproduit
scalaire estégal
à 4h. Leprincipe
de Ritzprend
une formequadrivectorielle,
et lequadri-vecteur-matrice
quantité
demouvement-énergie
P estune matrice
diagonale.
Tels sont les
premiers
résultats de la tentative de conciliation de lamécanique quantique
avec leprin-cipe
de relativitéauxquels
nous aboutissons dans leprésent
travail.Nous tenons à
exprimer
à M. Louis deBroglie,
ainsi
qu’à
MM. F. Perrin et J.Solomon,
toute notrereconnaissance pour l’intérêt
qu’ils
ontpris
à cetravail.