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Étude expérimentale par spectrométrie infrarouge de l'influence des forces de surface sur des couches minces de molécules polaires

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206679

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206679

Submitted on 1 Jan 1968

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Étude expérimentale par spectrométrie infrarouge de l’influence des forces de surface sur des couches minces

de molécules polaires

André Mellier

To cite this version:

André Mellier. Étude expérimentale par spectrométrie infrarouge de l’influence des forces de sur- face sur des couches minces de molécules polaires. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.501-507.

�10.1051/jphys:01968002905-6050100�. �jpa-00206679�

(2)

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE PAR SPECTROMÉTRIE INFRAROUGE

DE

L’INFLUENCE DES FORCES

DE

SURFACE

SUR DES COUCHES MINCES DE MOLÉCULES POLAIRES (1)

Par ANDRÉ MELLIER

(2),

Laboratoire de Physique Moléculaire, Faculté des Sciences, 86-Poitiers.

(Reçu

le 29 novembye

1967.)

Résumé. 2014 On montre que, pour de faibles

épaisseurs (

10

03BC),

le

spectre d’absorption infrarouge

d’une substance

polaire peut

être modifié, selon que les fenêtres utilisées pour former la cuve de mesure

présentent

ou non un

champ électrique

de surface.

L’importance

de l’action d’orientation des forces de surface est mise en évidence par l’étude de l’influence de la

température

et de la surfusion anormale. Une

analyse quantitative

a

permis

de déterminer, dans le cas

de fenêtres en

polyéthylène,

une

épaisseur

de substance orientée de 0,30 ±

0,05 03BC

à la

température

de 25 °C.

Abstract. 2014 For very thin

layers

of

polar liquids (

10

03BC),

the infrared

absorption spectra

are shown to

depend

on whether or not an electrical field exists on the surface of the materials used in the windows of the

expérimental

cells. The effect of orientation forces at the surface is shown to be

important by studying

the

temperature dependence

and the abnormal

supercooling.

In the case of

polyethylene

windows, the thickness of oriented substance is found to be 0.30 ± 0.05 03BC at 25 °C.

L’influence d’un

champ electrique

sur une molecule

a ete 6tudi6e par

plusieurs

auteurs dans le but d’at- teindre certains

param6tres

mol6culaires tels que la

polarisabilité

et les

fréquences

de vibration. Ainsi les molecules

homopolaires

soumises a un

champ

elec-

trique présentent-elles

une

absorption

induite

[1

a

5],

tandis que les molecules

hétéropolaires

subissent une

orientation d’ou il

peut

resulter des modifications

importantes,

notamment en ce

qui

concerne leurs

spectres infrarouges [6], [7], [23].

Le

champ electrique

peut 6tre celui

produit

dans

un condensateur

plan,

par un

g6n6rateur

externe ou

celui

qui

existe a la surface des cristaux

d’halog6nures

alcalins ou d’autres mat6riaux habituellement utilises

comme fen6tres des cuves de mesure en

spectrom6trie d’absorption infrarouge.

On

peut

donc s’attendre a une influence de la nature

du

support

sur les

spectres d’absorption

de couches

tres minces de

liquide.

Cette communication constitue

une etude

experimentale

de l’action des forces de surface sur le comportement d’une molecule

polaire organique, qui

est le

pyrrole (C4H5N).

Les

épaisseurs capillaires

ont

toujours

6t6 inférieures à 10 u.

(1)

Article

presente

en

partie,

au IXe

Congres Européen

de

Spectroscopie

Moleculaire

(Madrid, septembre 1967).

Il constitue une

partie

d’une these de Doctorat d’Etat.

(2)

Attache de recherches au C.N.R.S.

1.

Ptude qualitative.

- INFLUENCE DE LA NATURE DU

SUPPORT. - I1 a ete montre que

l’aspect

de la bande

d’absorption correspondant

a la vibration caract6ris-

tique

de certains

groupements polaires

est modifi6

selon la nature des fen8tres utilis6es pour former la

cuve de mesure

[8], [9].

Suivant que le

liquide

se trouve en contact avec

des fen6tres

pr6sentant

un

champ electrique

de sur-

face

(halog6nures alcalins, teflon)

ou n’en

pr6sentant

pas

(polyethylene, polyisobutylene),

il se

produit

des

perturbations

notables

quant

aux intensités et aux

fréquences

des bandes 6tudi6es.

Ce fait aura une

premiere consequence

sur la tech-

nique infrarouge

m6me. En

effet,

les

spectroscopistes

utilisaient le

polyethylene

ou un autre materiau

chimiquement

inerte tel que le

teflon, lorsque

la sub-

stance 6tudi6e etait corrosive et

risquait

de d6t6riorer les monocristaux habituellement

employ6s (NaCI, KBr, LiF, AgCl, CaF2, CsI...).

D’ou

l’apparition

d’un

grand

nombre de

procédés

de fabrication de fen6tres

recouvertes de

polyethylene

ou de teflon

[10].

Or la

presence

ou l’absence d’un

champ electrique

a la

surface du

support joue

un role determinant sur les interactions mol6culaires dans le cas de faibles

6pais-

seurs de substance. Ce

phénomène

s’observe pour des molecules

poss6dant

des

groupements polaires

tels

que les groupements

carbonyles

C =

0,

nitro

N02,

amino

NH2

et

NH, hydroxyle OH, sulfoxyde

S = 0.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6050100

(3)

502

L’6tude a ete faite avec le

pyrrole,

molecule

plane

de

sym6trie C2v

dont la structure et les

propri6t6s physiques

sont bien connues.

L’auto-association du

pyrrole

par liaison

hydro- g6ne (11)

se manifeste par l’existence d’une bande dite « associee », situ6e vers 3 386 cm-1 a cote de la bande de vibration vNH des molecules libres de nombre d’onde 3 485 cm-1.

Lorsque

la substance est

plac6e

entre fen6tres

cristallines,

il n’existe

qu’une

bande

large

a 3 386 cm-1

environ,

alors que si elle se trouve entre deux films de

polyethylene

ou de

polyisobu- tylène

il

apparait,

a cote de la bande

pr6c6dente,

une bande

plus

fine de

frequence

3 484

cm-1,

attri-

bu6e a la vibration de molecules non associees

(fig.1 ) .

FiG. 1. - Bande de vibration vNn du

pyrrole

a 25 °C

entre f enetres de natures différentes.

I1 semble donc

qu’il

se serait

produit

une d6sasso-

ciation en

presence

de

polyethylene

ou de

polyisobu- tylène,

car nous retrouvons les memes

fréquences

que dans le cas de solutions dans un solvant non

polaire (CCl4).

De

même, l’examen

de la bande YNH de deformation hors du

plan

montre que le passage des

supports

cristallins en KBr a ceux en

polyethylene

se traduit

par

l’apparition

d’une bande a 489 cm-1 a cote de la bande associ6e situ6e a 560 cm-1

( fig. 2).

Pour

interpreter

ces faits

expérimentaux,

nous

pensons que 1’existence d’un

champ electrique

super- ficiel favoriserait 1’association des

groupements polaires

en

position antiparall6le.

En

effet,

les distances

interioniques, qui

sont de

l’ordre de

grandeur

des distances

interatomiques

de

la

molecule,

et la

disposition

des sites

ioniques

dans la

maille cristalline

predisposent steriquement

et elec-

triquement

les molecules a se

placer

de telle

faqon qu’elles interagissent

et que le mode vibratoire du

groupement polaire

soit

perturb6.

FIG. 2. - Bande de vibration YNH du

pyrrole

a 25 °C

entre f enetres de natures différentes.

FIG. 3. -

Disposition

de molecules de

pyrrole

sur un

plan (100)

de la maille cristalline de NaCl.

La

figure

3 montre la structure

g6om6trique

du

pyrrole

d6termin6e par micro-onde

[12]

ainsi que la

disposition

des molecules sur un

plan (100)

d’un

cristal de NaCl. Cette

disposition

est

justifi6e

par le

moment

électrique, qui

est

dirige

de l’atome d’azote

positif vers

le centre du

cycle [13].

(4)

Dans le cas du

polyethylene

ou du

polyisobutylene, qui

sont des

hydrocarbures satur6s,

le

champ

de sur-

face tres faible ne provoque pas la mise en

position antiparallèle. Cependant, I’apparition

de la bande de

frequence

3 485 cm-1 due a la vibration VNH des molecules non associ6es devrait 6tre attribuee a une

orientation des molecules de

pyrrole

se trouvant a

l’interface

polyethylene-substance.

Cette

hypothese

est

renforcée par les conclusions d’6tudes de

viscosity d’apres lesquelles

les forces mol6culaires et

6lectriques

de l’interface peuvent

produire

une orientation des molecules dans des couches minces de

liquide

en

contact avec un corps solide

[14].

On

pouvait

penser a une dissolution du

pyrrole

dans le

polyethylene, qui

serait un solvant

parti-

culi6rement

visqueux,

comme cela se

produit

pour certains

composes organiques [15].

Dans ces derniers

cas, il a fallu un

s6jour

de

plusieurs

heures dans un

vide

dynamique

pour

supprimer l’absorption

due a la

substance dissoute.

Or nous avions

immerge

un 6chantillon de

poly- éthylène

dans du

pyrrole pendant

24

heures,

et

apres

un

simple

essuyage sur

papier-filtre

le spectre du

polyethylene

ne

presente plus

aucune bande du

pyrrole.

La difference entre 1’action des

supports

cristallins et celle des fen6tres en

polyethylene

sera

mise en evidence

plus

loin par 1’6tude de 1’effet de

temperature.

Cependant,

la contribution d’une couche monomo-

16culaire orientee serait faible pour donner lieu a une

absorption

notable a 1’echelle

macroscopique

et il

semblerait que 1’action des forces de surface se

r6per-

cute sur un

grand

nombre de couches mol6culaires.

INFLUENCE DE L’EPAISSEUR DE SUBSTANCE. - Les

6paisseurs capillaires pouvant

varier selon la

quantite

de

liquide d6pos6e

entre les fen6tres et selon la force de serrage du

chassis,

il nous est

possible

d’obtenir

une s6rie de spectres

d’6paisseurs

différentes. Les

FIG. 4. - Influence de

1’epaisseur

de substance

sur la bande vNH du

pyrrole a

25 °C.

6paisseurs

sont constantes durant

l’enregistrement, garanties

par la

reproductibilité

des bandes sur deux passages successifs.

Dans le cas des fen6tres en

NaCI,

il

n’apparait,

dans la

region

de ’JNH,

qu’une

seule bande de

frequence

3 386 cm-1

quelle

que soit

1’epaisseur (fig.

4

B),

tandis

qu’avec

des fen6tres en

polyethylene

la

proportion

de molecules libres augmente notablement

lorsque 1’epaisseur

de substance diminue

( fig.

4

A). L’absorp-

tion due a la bande « libre » devient meme

sup6rieure

a celle de la bande « associ6e ». Cette evolution confir- merait

1’hypothese

de 1’existence d’un

grand

nombre

de couches mol6culaires affectées par ces forces de surface. Une etude

quantitative

en donnera

plus

loin

un ordre de

grandeur.

INFLUENCE DE LA TEMPERATURE. -

Lorsque

la sub-

stance est

plac6e

entre films de

polyethylene,

l’inten-

site de la bande vNH des molecules associ6es d6croit

quand

la

temperature

augmente et s’annule totale-

ment

quand

celle-ci atteint + 100 OC

( fig. 5).

Cette

evolution est due a la

rupture

des dimeres form6s a

FIG. 5. - Influence de la

temperature

sur la bande vNH

du

pyrrole :

- Pen6tres en

polyethylene.

- - - - Fenêtres en NaCl.

la

temperature ambiante,

par

l’agitation thermique.

Lorsque

1’on

refroidit,

la

proportion

de molecules

associ6es

croit,

mais la

persistance

de la bande de

frequence

3 485 cm-1 montre

qu’il

reste encore une

quantite

notable de molecules libres a une

temp6ra-

ture inferieure a la

temperature

de fusion du

pyrrole (t # -

24

aC).

Cette

proportion

de molecules libres

ne semble

plus

varier en dessous de - 80 °C

[16].

11 semble donc que les molecules orient6es se trouvant a l’interface

polyethylene-substance

restent non asso-

ci6es

malgr6

une reduction

importante

de

1’agitation thermique

et subsistent meme a l’état solide.

Dans le cas des fen6tres en

NaCl,

on n’observe pas la meme evolution

puisqu’une

elevation de

temp6ra-

ture

jusqu’a

+ 80 °C ne

parvient

pas a rompre les

associations mol6culaires. 11 en est de meme si l’on abaisse la

temp6rature,

la

frequence

de la bande

(5)

504

associee 6volue normalement vers celle de la

phase

solide.

L’action d’orientation du

champ electrique

cris-

tallin serait

plus importante

que celle des forces de surface dans le cas des fen6tres en

polyethylene, puis- qu’une

elevation de

temperature comparable

ne

permet

pas de

decoupler

les dimeres form6s dans le

liquide.

ETUDE

DE LA SURFUSION. - L’influence des forces

superficielles

se

traduit,

en outre, par des

perturba-

tions

importantes

quant a la transition

liquide-solide.

Ainsi,

le

pyrrole place

en couche

capillaire

entre

fen6tres en NaCI ou en

polyethylene presente

une sur-

fusion anormale. Pour 6tudier le

phénomène,

nous

avons suivi 1’evolution des bandes de deformation

plane PCH

et

PIHI

situ6es entre 9 f1. et

10,5 u [17],

en

fonction de la

temperature.

La

figure

6 montre les

spectres

du

pyrrole

a 1’etat

liquide

a 25 °C et a

1’etat solide a - 80 OC dans cette

region.

Grace a

FIG. 6. -

Spectre

du

pyrrole

dans la

region

de

9 u

à

10 y

entre f enetres en NaCl :

-

ftat

solide

(-

80

°C) .

-.-.-

ttat liquide (+

25

°C) .

]a cellule

RIIC,

nous avons fait varier la

temperature

de 1 °C a

1,5

°C par minute dans les deux sens, refroi- dissement et réchauffement.

Ainsi le

spectre

du

pyrrole

solide

n’apparait qu’a

- 79

°C,

alors que la

temperature

de fusion normale du

compose

se situe a - 24 °C.

Au

réchauffement,

il ne se

produit

pas de retard a la fusion dans le cas de fen6tres en NaCI et le

spectre

du

liquide r6apparait

a - 24 °C.

Cependant,

avec

les fen6tres en

polyethylene,

on observe un retard

important

a la fusion de l’ordre de 150.

Le

point

de fusion

pris

dans la masse, a 1’aide d’un

thermocouple

fer-constantan et d’un

enregistreur

auto-

matique Speedomax MECI, presente

une surfusion

FIG. 7. - Surfusion du

pyrrole

dans la masse :

- Réchauffement.

- - - - Refroidissement.

d’une dizaine de

degr6s

environ au

refroidissement,

mais il n’existe pas de retard a la fusion

(fig. 7).

Il semble donc que les forces de

surface,

en main-

tenant les molecules dans une certaine

orientation,

retardent considérablement la solidification. L’absence de retard a la fusion montre, dans le cas des fen6tres

en

NaCI,

que

lorsque l’agitation thermique

atteint un

niveau

suffisant,

les molecules de

pyrrole, bloqu6es

a 1’etat solide dans une certaine maille

cristalline,

se trouvent a nouveau imm6diatement orient6es par le

champ

de surface. Le retard a la fusion d’une

quinzaine

de

degr6s,

observe avec les fen6tres en

polyethylene,

confirmerait donc

l’importance plus grande

de 1’action du

champ

cristallin par rapport

aux forces

superficielles

d’orientation.

II.

Étude quantitative.

- Afin d’6valuer

l’impor-

tance de l’influence des

champs

de surface sur les interactions mol6culaires et

plus pr6cis6ment

sur

l’auto-association du

pyrrole

pur en

phase liquide,

nous avons tent6 une

analyse quantitative

du

pheno-

mène par

spectrometrie infrarouge,

et donne un ordre

de

grandeur

de

l’épaisseur

de substance affect6e.

Le

principe

de la m6thode consiste a

determiner,

pour une

temperature donnee, 1’epaisseur

en dessous

de

laquelle

il n’existerait

plus qu’une

seule

espece

de

molecules,

libres ou auto-associées.

Cependant,

dans le cas des fen6tres

cristallines,

la

m6thode

spectrographique

n’est pas utilisable car la bande vNg devient saturee pour des

6paisseurs sup6-

rieures a 10 u. Et meme avec cette

6paisseur,

il

n’appa-

rait

toujours

que la bande associ6e. Ce cas sera 6tudi6

(6)

au moyen d’autres

techniques.

Dans le cas des fenetres

en

polyethylene,

il etait

possible

de faire varier

1’epais-

seur

capillaire

de substance

grace

a deux variables : la

quantite

de

liquide d6pos6e

entre les films et la force de serrage du chassis. Ceci

permet

d’obtenir des spectres sur toute 1’etendue

d’absorption.

Nous avons utilise la m6thode de

Bourguin [18]

adaptee

par

Ramsay [19], qui correspond

au materiel

spectrographique

dont

dispose

le laboratoire. Cette m6thode utilise les donnees

experimentales

suivantes :

- Aire de la courbe donnant les transmissions en

fonction du nombre d’onde :

-

Largeur apparente

a mi-hauteur.

-

Log T0

au maximum

d’absorption.

T

La

largeur

de fente

spectrale

etait de

3,93

cm-1

dans la

region d’etude;

les courbes de transmission lin6aires en

longueur

d’onde

enregistr6es

sur

1’appareil

sont rendues lin6aires en nombre

d’onde,

par

transpo-

sition

point

par

point.

Les aires sont obtenues par

integration graphique,

a 1’aide d’un

planim6tre

Morin donnant une

precision

de

0,2

cm2. En

fait,

nous avons mesure la surface de la moiti6 de la bande situ6e du cote ou les bandes ne

FIG. 8. - Donnees

experimentales

relatives aux bandes

VNH « libre » et (( associ6e » du

pyrrole.

se recouvrent pas, et nous 1’avons

multipli6

par deux

( fig. 8).

Les limites

d’intégration

sont

respectivement

de 60 cm-1 et 145 cm-1 des maxima

d’absorption

des

bandes libres et associ6es.

L’intensit6 absolue A d’une bande de vibration

quelconque s’exprime

par la formule :

ou : :

cp et K 6tant deux termes correctifs calcul6s

d’apres

les donnees

experimentales.

Dans un

premier

temps, nous avons determine A

en traqant les courbes

A’ cpK = f (lc)

pour des solu- tions de

pyrrole

dans

CCl4

de

0,5 M; 0,2 M; 0,05

M

et en

prenant

les pentes a

l’origine ( fig. 9).

FIG. 9. - Aire de la bande vNn « libfe )) du

pyrrole

en fonction de la dilution dans

CC’4.

L’extrapolation

pour une concentration nulle donne :

valeur

qui

concorde avec celles trouv6es par d’autres

auteurs

[20], [21].

Puis nous avons

enregistre soigneusement

une s6rie

de

spectres

de

pyrrole

pur a la

temperature

de

(25° + 1)

°C

( fig.

4

A)

sous des

6paisseurs

differentes.

(7)

506

La mesure des aires

corrig6es (A’yK)I.

et

(A’ cpK) ass.

des bandes vNn libres et associ6es

permet

de tracer la courbe

(A’yK)I.

=

f [(A’yK)I.

+

(A’ ({)K) assJ, repr6sentant

l’aire de la bande libre en fonction de l’aire

totale, c’est-a-dire,

a une constante

pres,

de

l’épaisseur

de substance

( fig.10) .

L’intersection de cette courbe avec la droite

(A’yK)I. - (A’yK)I.

donne

FIG. 10.

Courbe 1 : Aire de la bande VNH « libre » du

pyrrole

en fonction de l’aire totale.

Courbe 2 : Droite

représentant (’A cpK)libre

=

(A’ pKhibre’

la valeur de l’aire

correspondant

a

1’epaisseur

en

dessous de

laquelle

il

n’y

aurait

plus

que des molecules libres.

En ce

point, (A’ cpK)ass.

= 0 et il reste :

Comme 1 cm2 de surface de la courbe de transmis- sion

correspond

a

1,25

cm-1 et connaissant :

on en deduit l :

L’épaisseur e

de substance soumise a 1’action d’orien- tation sur une face de

polyethylene

est donc de :

En admettant que les molecules soient orient6es

perpendiculairement

au

support

et

poss6dent

un

encombrement de 4

A environ,

cette

6paisseur

cor-

respondrait

en gros a 800 couches mol6culaires.

Conclusion. - L’ensemble des résultats prouve

l’importance

des forces existant a la surface des sub-

stances utilisees comme fenetres des cuves de mesure en

absorption infrarouge.

L’6tude de l’influence de

1’epaisseur

a

montre,

dans le cas du

polyethylene,

que

1’epaisseur

de substance affectée par 1’action d’orien- tation

superficielle

est d’environ

0,3

y, ce

qui

corres-

pondrait

a

plusieurs

centaines de couches mol6culaires.

Cette action semble

plus importante

dans le cas des

surfaces cristallines et nous tenterons d’en elucider le mecanisme par un examen d6taiII6 de toutes les bandes du

spectre comprises

entre 2 u et 35 u, notam- ment en lumiere

polaris6e.

Enfin,

1’6tude de l’influence de la

temperature

et

de la surfusion anormale met en evidence le renforce-

ment des interactions mol6culaires par le

champ electrique

de surface.

Ainsi,

le spectre d’une substance pure,

prise

sous une

6paisseur capillaire

entre fen6tres

cristallines,

devrait-il 6tre considere comme celui de la substance soumise au

champ

de surface.

L’emploi

du

polyethylene permet d’échapper

a cette

d6pen- dance, malgr6

un effet d’orientation

superficielle.

Appendice.

-

TECHNIQUES

EXPERIMENTALES. - Les

spectrom6tres

utilises sont des

appareils

Perkin-

Elmer 21 B

6quip6s

l’un d’un

prisme

en LiF pour la

region

de

2 y

a

6 u,

1’autre d’un

prisme

en NaCI

pour l’intervalle 6

u-15

y.

Un

appareil

Beckman IR 5 A dote d’un

prisme

en

CsBr

permet

d’étudier le domaine

compris

entre

11 u

et 35 u

Le

pyrrole

« pur pour

analyses » d’origine

Serlabo

est distille sous

pression reduite,

sur tamis mol6culaires type 3

A, juste

avant l’utilisation. Le

produit

obtenu

est incolore et peut 6tre conserve

quelques jours

a

1’abri de la lumiere et de I’humidit6 en raison de sa

grande

stabilite

[22].

Pour cette

étude, l’état

de surface

prend

une

grande importance

et les fenetres cristallines utilis6es ont 6t6

polies optiquement

a 2 ou 3

franges

d’interferences

pres,

en lumiere

jaune

d’une

lampe

a vapeur de sodium.

Le

polyisobutylene, d’origine Esso,

est

depose

sur

une fenêtre de NaCI par

evaporation

d’une solution dans

CCl4.

Le

polyethylene, d’origine

commerciale sans

plas- tifiant,

se

presente

sous forme de film de

50 y d’6pais-

seur. Son spectre a 1’etat solide ne montre que trois bandes intenses a

3,4

ti

(vibration

de valence

VCH2);

6,75 fl (vibration

de deformation

perpendiculaire aCH2); 13, 7 u (vibration

de rotation des

CH2

dans

un

plan perpendiculaire

a 1’axe de la chaine

YCH2).

En dehors de ces zones

d’absorption,

la trans-

parence est bonne et la

compensation

des cel-

lules mont6es avec des films de

polyethylene

cst

excellente.

(8)

Les cellules de mesure, etanches au

vide,

sont cons-

titu6es de la

façon

suivante :

- Dans le cas des fen6tres

cristallines,

une

petite

goutte de substance est

d6pos6e

entre deux

fen6tres, puis

1’ensemble se trouve serr6 solidement par un chassis. Un ruban d’adh6sif entoure la tranche des fen6tres et un vernis

rapide

est

depose

sur

I’adh6sif,

scellant ainsi 1’ensemble.

- Dans le cas du

polyethylene,

un

emporte-pièces chauffe,

de 25 mm de

diam6tre, d6coupe

et scelle en

meme

temps l’échantillon, qui

est ensuite

place

entre

deux fen6tres en NaCl. Une

goutte

de

paraffine

pure

d6pos6e

entre le

polyethylene

et les fen6tres en NaCI

assure une bonne adherence et evite les

pertes

d’ener-

gie

par

reflexion,

ainsi que les bandes dues aux

interferences.

Les cellules etanches ainsi formées peuvent 6tre mont6es sur un chassis ordinaire ou introduites dans

une cuve RIIC dont la

temperature

peut varier de FIG. 11. - Details de montage de la cuve de mesure

a

temperature

variable.

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