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Rayonnement d'interaction d'un électron avec un réseau métallique (effet Smith-Purcell), rayonnement d'ondes de plasma de surface

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(1)

HAL Id: jpa-00206967

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206967

Submitted on 1 Jan 1970

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Rayonnement d’interaction d’un électron avec un réseau métallique (effet Smith-Purcell), rayonnement d’ondes

de plasma de surface

J.P. Bachheimer

To cite this version:

J.P. Bachheimer. Rayonnement d’interaction d’un électron avec un réseau métallique (effet Smith- Purcell), rayonnement d’ondes de plasma de surface. Journal de Physique, 1970, 31 (7), pp.665-672.

�10.1051/jphys:01970003107066500�. �jpa-00206967�

(2)

RAYONNEMENT D’INTERACTION D’UN ÉLECTRON

AVEC UN RÉSEAU MÉTALLIQUE (EFFET SMITH-PURCELL),

RAYONNEMENT D’ONDES DE PLASMA DE SURFACE

J. P. BACHHEIMER

Laboratoire de

Spectrométrie Physique,

Domaine

Universitaire, 38,

St-Martin

d’Hères,

France

(Reçu

le 5

janvier 1970,

révisé le 2

avril 1970)

Résumé. 2014 Une méthode de calcul de l’effet

Smith-Purcell,

utilisant des

développements

de

Rayleigh,

est présentée en vue

d’apprécier

l’influence des

propriétés optiques

du métal.

Appliquée

à des réseaux

échelettes,

la méthode échoue dès que la

profondeur

des sillons ou la pente des facettes devient trop

grande.

Pour des sillons très peu

profonds (quelques

dizaines

d’Å)

un

pic

très

intense de rayonnement

(Al :

1 260

Å,

50 keV ;

Ag :

3 500

Å,

30

keV)

est trouvé à la

fréquence

des

plasmons

de surface. Une estimation de l’influence de

l’angle

faisceau-réseau montre que

l’énergie

totale émise par

chaque

raie croît comme

1/sin

i et que les

diagrammes

de rayonnement

changent

peu, pour i

petit.

Une surface

plane irrégulière

étant considérée comme formée de micro- réseaux, en

exemple

une

proportion

de 3

%

de ceux-ci avec une

profondeur

de 140

Å

donne la densité spectrale

angulaire

mesurée par Boersch et

Sauerbrey

sur des cibles

d’Ag, l’énergie

émise

croît avec

l’énergie

des

électrons,

elle s’annule si le pas moyen des

irrégularités

est trop

petit.

Abstract. 2014 In order to

appreciate

the influence of the

optical properties

of metals on the Smith-

Purcell

effect,

a method of calculation

using

the

developments

due to

Rayleigh

is

given.

When

applied

to echelette

gratings,

this method fails when the

depth

of the grooves or the

slope

of the

faces are too great. For very shallow grooves

(some

10

Å),

one obtains a

high peak

of radiation

at the surface

plasmons frequencies (Al: 1 260 Å,

50

keV ;

A : 3 500

Å, 30 keV).

An estimate of the influence of

beam-grating angle

shows that the total energy of each line grows as

1/sin

i and that

radiation patterns alter little, for i small. We considera

plane

surface with

irregularities

as an assem-

bly

of

microgratings.

Thus, for

example,

a surface

having

3

%

of its

irregularities

140

Å

in

depth gives

the

spectral density

measured

by

Boersch and

Sauerbrey

for a silver target ; the radiation increases with electron energy and vanishes if the mean step of the

irregularities

is too small.

I. Introduction. - Les

expériences [1, 2, 3, 4, 5]

sur l’effet Smith-Purcell ont été faites surtout dans les domaines

infrarouge,

visible et ultraviolet.

L’avantage

est que l’on peut mettre à

profit

les

techniques éprou-

vées de

l’optique ;

en

contrepartie,

les

réseaux,

res- treints à la forme

échelette,

ont un

profil

mal défini.

Les

propriétés

de ces

réseaux,

irradiés en ondes

planes

et considérés comme infiniment

conducteurs,

ont fait

l’objet

de travaux

importants

ces dernières années.

La méthode du

développement

de

Rayleigh

s’est

révélée n’être

qu’une approximation, numériquement

valable pour des sillons peu

profonds,

mais elle a

l’avantage

d’une

grande simplicité

par

rapport

aux

procédés

élaborés par la suite afin de traiter le cas des sillons

profonds.

Cette méthode est utilisée ici pour des réseaux

métalliques après

l’avoir été pour des réseaux infiniment conducteurs

[6].

Le

problème

est ramené à celui de la diffraction d’une onde éva- nescente,

composante spectrale

du

champ

de l’élec- tron. Les domaines de mesure, cités

plus haut,

laissent

prévoir

que les

propriétés optiques peuvent jouer

un

rôle notable. La nature striée de la surface crée un

mécanisme de transformation

(par diffraction)

des

ondes de

plasma

de surface en ondes radiatives alors

qu’elles

ne sont pas radiatives pour une surface

rigou-

reusement

plane

comme l’a montré Ferrell

[7].

C’est

à cette transformation

radiative,

par des

irrégularités, qu’a

été attribué un fort

pic

de

rayonnement

révélé dans des

expériences

de

rayonnement

d’électrons en

incidence rasante sur des surfaces

planes.

Comme

dans l’effet

Smith-Purcell, l’angle

faisceau-réseau est

important ;

son influence est abordée ici

moyennant

une

hypothèse simplificatrice.

II.

Champ

de l’électron dans le vide. - q est la

charge

de

l’électron,

à

partir

des

équations (c.

g. s.

Gauss) :

ou

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003107066500

(3)

666

On déduit le

champ électrique se(r, t)

et le

champ magnétique :ree(r, t)

sous forme

d’intégrale

de Fourier :

avec

c = vitesse de la lumière dans le vide.

III. Emission d’un électron en

trajectoire parallèle

à

la surface moyenne du réseau

(Fig. 1).

- La surface

du

réseau,

de

pas d,

a pour

équation y

=

f(x).

On

pose

Le métal du réseau est caractérisé par son indice

complexe :

FIG. 1. - Notations utilisées pour le calcul du rayonnement.

Pour y a, le

champ

de l’électron est :

((2)

avec

Py = 0)

Le réseau est infini suivant

Oz,

le

champ

incident He donne lieu à un

champ

diffracté :

et transmis :

avec les relations :

En outre,

Hd

et Ht doivent satisfaire le théorème de

Floquet

et la condition d’ondes sortantes ce

qui compte

tenu de

(5), (8)

et

(9),

conduit

à,

en dehors des

sillons :

avec

Pour

simplifier,

nous chercherons l’émission dans le

plan

z = 0.

(12) peut

être évaluée par la méthode de la

phase stationnaire, lorsque

l’on se

place

loin du

réseau,

soit : pour n E.",1’ tel que

(k:)2

> 0

(4)

où l’on a

posé :

soit

la

longueur

d’onde d’émission.

En

comparant (17)

et

(5),

nous voyons que nous devons calculer la densité de

champ

diffracté :

et transmis :

engendré

par la composante de

champ

incident :

Pour calculer les

Bn(O, w)

et

Tn(0, w),

nous admet-

trons que

(20)

et

(21)

sont valables même dans les

sillons.

Dans le cas infiniment conducteur ces

développe-

ments ne constituent

qu’une approximation,

d’autant

plus

valable que la

profondeur

des sillons est faible

[8, 9] ;

il en est certainement de même pour le cas du métal

envisagé

ici.

Pour y #

a, le

champ électrique

est tiré du

champ magnétique grâce

à la relation de Maxwell

Ampère.

(10)

et

(11)

nous fournissent les

équations :

Pour q

= 0

(pas

de

source)

et

f(x)

=

0, (22)

n’a de

solution

To, Ro qu’à

la condition suivante :

On reconnaît la relation de

dispersion [10]

pour les ondes de surface à l’interface

vide-diélectrique.

Connaissant

Bn,

nous pouvons calculer

l’énergie rayonnée

par un électron loin du

réseau,

en utilisant

la formule de

Poynting.

Le

dispositif optique

associé

à la surface

réceptrice Sr

= L.l

(Fig. 1)

est

supposé

assez directif pour éliminer les

champs parvenant

sur

Sr

d’un

angle 0 # On.

Dans ces conditions

l’énergie

totale W délivrée par un électron à travers

Sr

est :

Pour un faisceau d’électrons sans

interaction,

la

puis-

sance moyenne délivrée à travers

Sr

est P = i3W

où i3 = nombre d’électrons

qui

délivrent W

pendant

1 seconde. 1 est la densité de courant du faisceau.

Le

système optique

associé

à Sr

est

supposé

capter les

champs provenant

d’une surface de

largeur

l’ sur le

réseau,

dans ces conditions pour un faisceau

d’épais-

seur D

grande :

soit encore avec S = l’

L/cos 011’

surface de la

source

[6] :

(5)

668

avec

on pose

IV. Emission d’un électron pour une

trajectoire

non

parallèle

à la surface du réseau. - L’électron

pénètre

et

disparaît

dans le réseau au

temps t

= 0 en x = 0.

Nous nous intéressons seulement à la

partie

du rayon- nement

qui

est due au passage de l’électron en dessus des dents. Nous cherchons une solution

approchée qui

soit

identique

à celle de la

trajectoire parallèle pour i

-

0,

en

conséquence

le

système optique

de

détection sera

supposé

tel

qu’il

ne « voit que la

partie

x 0 de la

trajectoire.

Notre

supposition

de base sera que les

champs

diffractés et transmis satis- font le théorème de

Floquet pour t ! r ] fc.

Le

champ

incident étant donné par

(2),

les autres

champs

s’obtiennent

simplement

en

remplaçant

dans

(12)

et

(13) kx, ky [1], ky [2] respectivement

par :

Pour

évaluer,

dans le

plan

z =

0,

par la méthode de la

phase stationnaire, l’intégrale

donnant le

champ diffracté,

on pose : x = r

sin ; y

= r cos

g/.

En

faisant les

approximations (1) :

et

on obtient une formule relativement

simple

sous forme d’ondes

inhomogènes (Fig. 2) : (t r Ilc)

(1) Par exemple, dans les expériences [3, 4], pour i = 1 °, fi = 0,6 :

d’où

On maxi N

70°. Sin (6n -

p)

était N 0,06.

FIG. 2. - Allure des ondes inhomogènes rayonnées quand

l’électron est incident sur le réseau :

équiphases, - - - - équiamplitudes.

avec maintenant :

Comme le

champ

doit s’annuler à

l’infini,

la formule

n’est valable que pour les

points

tels

que t/1 On- (Sur

la

figure 2,

on voit que

pour t/1 > 9n

le

champ rayonné

«vient» des

points x

> 0 où l’électron

a

disparu.) (32)

nous montre avec

(1)

que ce rayonne- ment reste

polarisé

dans le

plan x 0 y

pour

1 # 0.

Comme dans le cas de la

trajectoire parallèle, l’appli-

cation des relations de passage nous

fournit,

par résolution d’un

système analogue

à

(22),

les

Les autres

quantités intéressantes, qui

en

découlent,

sont affectées de l’indice i. La

comparaison

des

nouvelles

équations

aux anciennes montre que

si i est suffisamment

petit

et la

profondeur

des sillons

relativement faible

(conditions (30)

et

(37) plus loin).

Les

diagrammes

de

rayonnement changent

donc peu

avec

l’incidence,

ce

qui

a été confirmé

expérimentale-

ment, même pour des sillons

profonds [3]. L’énergie

délivrée par

chaque

électron à travers

(L.l) perpendi-

culaire

à On (Fig. 3)

est :

avec

L. k.’. sin i

» 1 et

L sin On 1

Y conditions

qui

sont

pratiquement toujours réalisées ;

par

exemple

dans

[3, 4] : L.k.’.sin

i N 100 pour i =

0°, 1, IOn 1

maxi - 700.

Comme en

général

(6)

FIG. 3. - Définition des paramètres pour la formule 34.

varie peu avec i

(petit)

et X = Y

tg en

pour une

opti-

que de détection convenablement

réglée,

on a

Ce résultat

s’explique

en

remarquant

que

lorsque

i

diminue,

l’électron

interagit

fortement avec un

plus grand

nombre de

dents,

délivrant ainsi une

énergie plus grande.

La

puissance

délivrée par un faisceau d’électrons

épais,

pour une surface source constante de

largeur

l’

sur le

réseau,

est donnée aussi par

(26),

c’est-à-dire

qu’elle

est

indépendante

de i.

Expérimentalement [3, 4],

la

puissance

croît avec

i,

ce

qui s’explique

en

ajoutant

la

participation

des électrons diffusés dans les dents

[11].

EVALUATION DE LA DENSITÉ SPECTRALE ANGULAIRE. -

Celle-ci

dépend principalement

de i.

En considérant le cas infiniment

conducteur,

nous

pouvons obtenir une

expression approchée

en

prenant

pour la densité de courant sur le réseau les valeurs :

Le

potentiel

vecteur en un

point

de

l’espace (x,

y,

z)

est donné par :

avec

En reportant

(35)

dans

(36),

on ne retrouve le

champ

de

départ

que si :

qui expriment

les conditions de validité du

dévelop- pement

de

Rayleigh

utilisé pour le

champ

diffracté.

Dans ces

conditions,

posons :

Le

potentiel

vecteur s’en déduit sous forme d’un spectre d’ondes

planes :

Le calcul de

j(k,,, k_,, úJ)

à

partir

de

(35)

montre que l’influence

de i,

sur la validité du

développement adopté

pour les

champs,

se traduit par la nécessité de faire les

approximations (30) exprimées précédem-

ment.

Finalement,

dans le

plan

z =

0,

loin du

réseau,

on trouve :

En

posant kx

= k

sin 0,

on calcule la

puissance

moyenne délivrée dans

l’angle

solide

pour un faisceau d’intensité totale

I, :

On voit que l’émission se fait dans des lobes

angulaires,

de forme

quasi lorentzienne,

d’autant

plus larges

que i est

grand.

La densité

spectrale

maximum vaut :

(7)

670

Dans une direction

donnée,

la

largeur,

à

mi-hauteur,

de la raie

émise,

est, si

pn

=

pl(À)

est sensiblement

constant dans cet intervalle :

Elle diminue

quand n augmente

et croît

avec i,

en accord avec

l’expérience [3, 4]. Cependant,

la diffusion des électrons

(pour x

>

0)

peut conduire à des

largeurs

de raie sensiblement

inférieures,

ceci d’autant

plus que i augmente [11].

V. Résultats

numériques.

- GÉNÉRALITÉS. -

(22)

est transformé en une double infinité

d’équations

à

une double infinité d’inconnues en

multipliant

par

e- jmKx

et en

intégrant

de 0 à d. La résolution numéri- que se fait en

prenant

des

systèmes

carrés

(2 Q

x 2

Q)

de

plus

en

plus grands jusqu’à

obtenir une stabilisa-

tion des pn

qui

nous intéressent. On admet que ces

valeurs

représentent

bien la

solution ;

en l’absence de

justification mathématique,

une

comparaison

avec

les résultats

expérimentaux

s’avère

indispensable.

Les erreurs de calculs sont diminuées

grâce

à une

méthode de

partitionnement qui permet

de n’inverser que des matrices

(Q x Q).

La

figure

4 caractérise les réseaux étudiés

(2).

Le tableau 1 montre des

exemples

de stabilisation

qui

nous

paraît acceptable ;

on note

qu’à 0,5

p. l’intensité émise

dépend beaucoup

de la

nature du métal. A

2 Il (tableau II), Ag

et Al donnent

des résultats très

proches

de l’infiniment conducteur.

Le tableau III illustre la faible

influence,

sur le dia-

gramme de

rayonnement,

de i

petit. Les pn

ne se stabi-

(2) Vérification du programme : on passe au cas H // ondes planes par des modifications mineures ; on s’assure que l’on retrouve bien le facteur de réflexion d’une surface métallique plane en prenant des sillons suffisamment peu profonds.

lisent

plus

dès que la

pente

des sillons devient

impor-

tante ou que la

profondeur

des sillons n’est

plus négligeable

par

rapport

à la

longueur d’onde ;

comme dans le cas infiniment conducteur

[6], l’origine

de cet

échec est au fait que le

champ (20)

n’est valable

qu’en

dehors des sillons. Les résultats suivants ne concernent que des cas de bonne stabilisation.

FIG. 4. - Définition du profil échelette pour les applications numériques.

RAYONNEMENT DES PLASMONS DE SURFACE, -

Boersch et al.

[12]

ont détecté un

pic

intense de

rayonnement,

à la

fréquence

des

plasmons

de surface

(N 0,35 p)

sur des surfaces

planes d’Ag

massif avec

des électrons en incidence rasante à 30 keV. U. Bür- ker et W. Steinmann

[13]

ont fait

l’expérience

sur l’Al

à 50 keV et ont trouvé le

pic

à

l’emplacement prévu (N

1 250

A)

par la relation de

dispersion

des ondes de surface. Stern

[14]

a attribué cet effet à la transforma- tion radiative des ondes de surface

grâce

aux

irrégula-

rités. La théorie

exposée

ici

peut

fournir

quelques

informations

quantitatives

en considérant une surface

irrégulière

comme formée d’une

juxtaposition

de

micro-réseaux de pas et

d’amplitudes

variables.

Nous nous sommes limités aux

profondeurs

donnant

une convergence satisfaisante. Les

figures

5 et 6

montrent les

pics

d’intensité

calculés ;

ils sont à

l’emplacement

donné par les

expériences [12, 13].

TABLEAU 1

Tests de convergence en

fonction

de la dimension de la matrice

tronquée

(8)

TABLEAU Il

Influence

de la conductivité loin de la

fréquence

de

plasma

FIG. 5. - Rayonnement Smith-Purcell au voisinage de la fré- quence de plasma de surface pour Al à 50 keV, À/d = 3,367,

v et X

[réf. [20]].

Dans le cas de

l’Al,

des

profondeurs

aussi faibles que

38 A

donnent environ 500 fois

plus

de

puissance

à

1 270

A

et 50 keV que des réseaux de

profondeur

750

A

à

0,5 p

et 130 keV ! Nous avons vérifié que

l’emplacement

du

pic dépend

très peu de

À/d.

FIG. 6. - Rayonnement Smith-Purcell au voisinage de la fré- quence de plasma de surface pour Ag à 30 keV, Âld = 3,0.

v, x réf. [21 ] ; - - - - v, X réf. [22].

Nous avons vu que pour i =1=

0, quand

les conditions

(30) (31) (37)

sont

satisfaites,

l’émission a lieu dans des lobes

angulaires

dont

l’énergie

totale est

proportion-

nelle à

1/sin

i. Soit

do

le pas des micro-réseaux dont le maximum de

rayonnement

se trouve dans la direction de mesure. Dans cette

direction,

on recueille en outre

l’émission des micro-réseaux de pas

d,

voisin de

do,

dont le lobe « tourne » d’un

angle

d’autant

plus grand que d

s’écarte de

do.

Au total

(en supposant

les lobes

identiques),

on obtient

l’énergie

du lobe des réseaux de

pas

do ;

d’où la loi en

1/sin i compatible

avec les

mesures

[15, 16].

Notons que dans les mesures de Jones et al.

[16],

les conditions de validité des formules du

chapitre

IV conduisent à

im.. -

8

degrés.

Avec

l’exemple

de la

figure

6 par

application

de la formule

(42),

on trouve une densité

spectrale

de 25 000

watt/

amp./cm/ster.

à

0,35 p pour i

=

0°,5.

Il suffit donc que la surface comporte seulement 3

%

de ces micro-

réseaux

(3)

pour obtenir les 750

watt/amp./cm/ster.

(3) Il serait plus satisfaisant de parler de proportions de

micro-réseaux dont le pas et la profondeur sont compris entre

certaines limites, mais ceci exige des hypothèses sur les lois de répartition.

TABLEAU III

Influence

de

l’angle

d’incidence sur le

diagramme

de rayonnement

(9)

672

mesurés

[17]. Seules, quelques

dents consécutives suffisent car l’électron loin du réseau devient vite ineflîcace. En

négligeant

la

partie

du rayonnement dès que le

champ

de l’électron est réduit de

lie,

on

obtient le nombre de dents consécutives nécessaires

soit 19 dents. En

pratique, Neff, qui

est une donnée

de la

surface,

reste limité

quand

i diminue si bien que le maximum

peut augmenter

moins vite que

1/sin i ;

d’autre

part,

il est

possible qu’une proportion

non

négligeable

d’électrons diffusés par les dents

partici- pent

au rayonnement

[11 ] ;

ceci conduit à des

largeurs plus

fines que celles données par la formule

(41)

ou,

FIG. 7. - Variation de l’intensité émise à 0-1 = en fonction de l’énergie des électrons, à À = 0,35 p exemple de la figure 6.

à intensité

égale,

à un moins

grand

nombre de dents

nécessaires.

Expérimentalement,

l’intensité du

pic

a été trouvée

proportionnelle

à

l’énergie E

des élec-

trons

[18].

La direction d’observation étant

fixe,

il nous faut faire varier

À/d

avec E

(ce

sont alors d’autres

micro-réseaux

qui émettent) ;

la théorie

prévoit

alors une croissance

approximativement

linéaire

(Fig. 7).

Enfin,

la dimension des

irrégularités

a aussi une

grande importance :

si d est

trop petit (1

sin

en ] > 1),

le

rayonnement s’annule ;

si d est

trop grand, l’énergie

émise se trouve

dispersée

dans un

grand

nombre de

directions et, en

général,

est réduite d’autant dans chacune d’elles. Une dimension

optimum

est donc

concevable en accord avec une

supposition

de

H. Boersch et G.

Sauerbrey

à la suite

d’expériences

de

recuit

[19].

VI. Conclusion. - Nous avons donné une théorie de l’effet Smith-Purcell

qui permet d’apprécier

l’in-

fluence de la conductivité du métal pour des réseaux peu

profonds.

A la

fréquence

de

plasma

de

surface,

même de très faibles

profondeurs

de sillons

peuvent

donner lieu à un

pic

très intense d’émission. Ce

pic,

observé par certains

expérimentateurs

sur des sur-

faces

planes

avec des électrons en incidence rasante,

a été attribué aux

irrégularités

de surface. L’étude de l’influence de divers

paramètres : angle

d’incidence

faisceau-réseau, énergie

des

électrons,

dimensions des

irrégularités

schématisées par des

micro-réseaux,

nous a

permis d’apporter quelques

informations

quantitatives

sur la transformation radiative des

plasmons

de surface par des

irrégularités

de la sur-

face,

montrant par la même occasion la

parenté

avec l’effet Smith-Purcell.

BIBLIOGRAPHIE

[1]

SMITH

(S. J.), Thèse,

Harvard

University,

décembre

1953.

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Références

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