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Transfert du rayonnement polarisé dans un plasma collectif
J. Heyvaerts
To cite this version:
J. Heyvaerts. Transfert du rayonnement polarisé dans un plasma collectif. Journal de Physique, 1971,
32 (2-3), pp.145-155. �10.1051/jphys:01971003202-3014500�. �jpa-00207036�
TRANSFERT DU RAYONNEMENT POLARISÉ
DANS UN PLASMA COLLECTIF
par J.
HEYVAERTSFaculté des
Sciences,
Institutd’Astrophysique,
98bis,
bdArago,
Paris 14e(Reçu
le 4 août1970)
Résumé. 2014 L’effet des corrélations de
phase
sur le transfert du rayonnementpolarisé
estanalysé
par la méthode deperturbation
del’équation
de Liouville. Leséquations
ainsi obtenues sont réduites à une formesimple
dans la limite des hautesfréquences.
Abstract. 2014 Proper modes
phase
correlation effects areanalysed using
a Liouvilleequation perturbation
technic. Theequations
that we obtained are reduced to asimpler
form in thehigh frequency
limit.Classification
physics
Abstracts14.20
1. Introduction. - Le travail
qui
faitl’objet
de cetarticle
(*)
a pour centre d’intérêt le transfert du rayon- nement radiopolarisé.
La motivation initiale pour étudier ceproblème
est de natureastrophysique.
Lapolarisation
est en effet un traitcaractéristique
intéres-sant du
rayonnement
de nombreuxobjets
célestesdans cette gamme de
longueur d’onde,
tant par l’im-portance
du taux depolarisation,
que par sa variabi- lité[1], [2], [3]...
Il est clairqu’il
y a là une sourced’analyse
très riche despropriétés physiques
de cesobjets,
maisl’exploitation
de cette information passe, pour un modèle de sourcedonné,
par la solution d’unproblème
de transfert durayonnement.
Là se pose laquestion
de ladescription
de ce transfert et du calculdes coefficients
correspondants.
Comme les milieuxresponsables
de cerayonnement
sont desplasmas, généralement
horsd’équilibre thermodynamique,
ceproblème s’apparente
finalement à la théoriecinétique
du
plasma,
enprésence
d’unchamp
derayonnement.
Kawabata
[4]
l’a abordé lepremier
en 1964.Il a utilisé la méthode des coefficients d’Einstein. Son traitement
reposait
sur unedécomposition
du rayonne- ment en unecomposante qui peut interagir
avec laparticule absorbante,
et unecomposante orthogonale.
Malheureusement,
cettedécomposition
varie selonl’état
dynamique
de laparticule
absorbante. Kawabata avaitnégligé
cepoint, qui
a été relevéplus
tard par Zelezniakoff[5].
En 1964
également, Dupree [6], [7] publiait
un tra-vail de base sur la théorie
statistique
de l’interaction(*) Cet article constitue la publication principale de la thèse de Doctorat d’Etat de l’auteur, soutenue le 23 mai 1970 devant la Faculté des Sciences de Paris. Numéro d’enregistrement
C. N. R. S. : AO 4479.
plasma-rayonnement.
Lepoint
dedépart
est la hiérar-chie
d’équations, analogue
à celle de Klimontovitchqui
décrit l’évolution des moments desmicrochamps
etde la densité fine.
Dupree applique
à ceséquations
desprojecteurs, R", qui permettent
d’extraire lapartie
relative à un
type
d’ondedéterminé,
oc. Il faut faireagir
sur
chaque
terme autant deprojecteurs qu’il
y ad’objets
dans le moment surlequel
onopère,
c’est-à-dire ici
deux, puisque
les processus radiatifs sont liésaux moments d’ordre 2 du
champ électrique.
Dans letravail de
Dupree,
seuls les termes liés auxcouples
deprojecteurs
Ra Ra sont considérés. Onnéglige
ceuxqui
seraient obtenus par
application
descouples Ra RfB (a :0 B),
cequi
est une sorted’approximation
desphases
aléatoires(RPA) :
on suppose ainsi en effetqu’il n’y
a pas de corrélations entre modes propres différents. Orprécisément,
ces corrélations dephase
entre modes propres
différents,
surtout s’ils sont defréquences voisines, jouent
un rôle essentiel dans lephénomène
depolarisation.
Parexemple,
la rotationFaraday
duplan
depolarisation
d’une ondepolarisée
rectilinéairement est due à la
propagation
de deuxmodes de
fréquence voisine, polarisés circulairement, ayant
entre eux une différence dephase
bien déter- minée. On voit doncqu’il
estimportant
de tenircompte
de tels effets.Depuis
lespublications
deDupree,
rien n’a été faitqui
les introduise dans une théoriestatistique,
saufpeut-être
le travail de thèse de R.Sergysels [8], qui
aétabli les
équations auxquelles
satisfait la fonction decohérence dans un milieu matériel. Son
analyse,
assezparallèle
à celle que nous allonsprésenter
contientimplicitement
la solution duproblème qui
vient d’êtresoulevé.
L’originalité
de notre travail est d’avoirexpli-
cité cette solution et d’avoir surmonté les
quelques
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003202-3014500
difficultés
qui
lui sont propres. Le travailpublié
par Zelezniakoff[5]
contient aussi uneapproche
vers lasolution de ce
problème,
mais il serapporte
auchamp cohérent,
alorsqu’il
seraquestion
ici decham.p
inco-hérent
[9].
Lacomparaison
avec son travail est abordéeplus
en détail dansl’exposé.
Nous établissons que le tenseur de
polarisation
durayonnement peut
êtredécomposé
en une somme determes relatifs chacun à un
couple
de mode propre.Ces termes obéissent à des
équations
de transfert indé-pendantes
les unes des autres. Lesystème d’équations
ainsi obtenues se
distingue
de ceuxqui
sont actuelle-ment
proposés
dans la littérature par le faitqu’il
décritaussi le transfert des termes liés aux corrélations entre modes propres
différents,
defréquence
voisine.II. La
méthode.
- Nous utilisons ici les méthodes demécanique statistique
dites deperturbation
del’équation
de Liouville. Lesprincipes
de base de cesméthodes ont
déjà
étéexposés
à maintesreprises,
notamment dans les livres de
Prigogine [10]
et Balescu[11 ].
L’idée de lesappliquer
auxproblèmes
d’interac-tion
matière-rayonnement
est due à Brittin[12] ;
elle aété
reprise depuis
parplusieurs
auteurs sous des formesdiverses
(Mangeney [13], Chappell [14], Margenau [15],
Liemohn[16], Heyvaerts [17]). Essentiellement,
lapossibilité
de le faireprovient
du fait que lechamp électromagnétique peut
êtrereprésenté
par un ensemble infini devariables,
ditesd’angle
etd’action, ÇK,jl
et’1K,Jl’ relatives à des « oscillateurs » du
champ,
caracté-risés par leur vecteur d’onde K et un indice de
polarisa- tion, y
et que l’évolution de ces variables est donnée par deséquations
de forme hamiltonienne. Ceséqua-
tions sont
équivalentes
auxéquations
de Maxwell(Heitler [18],
Landau et Lifschitz[19]).
On a ainsi lapossibilité
de décrire l’état duchamp électromagné- tique
et du milieu par une fonction de distributionqui dépend
simultanément des variables relatives auxparti-
cules et aux oscillateurs et
qui
évoluera selonl’équation
de Liouville : c’est une
conséquence
de la forme hamil- tonienne deséquations
du mouvement de toutes cesvariables.
La
décomposition
en oscillateurs desmicrochamps électriques
etmagnétiques
s’écrit :Y est le volume
occupé
par lesystème :
on suppose des conditions aux limitescycliques.
Les vecteurs depolari-
sation
£K,p (U
=1, 2)
sontorthogonaux
au vecteurd’onde K. L’un
(U
=1)
estorthogonal
auchamp magnétique
uniforme etstatique
B éventuellementprésent
dans lesystème,
l’autre(U
=2)
est dans le-plan (B, K).
Cetteconfiguration
est illustrée dans lafigure 1,
où sont aussiprésentées quelques
notationsutilisées dans la suite. On utilisera
parfois
l’indice Àcomme abréviation de l’indice d’oscillateur
(K, /1).
- cc.
FIG. 1.
On
rappelle
brièvement que la méthodeemployée
consiste à
séparer l’opérateur
de Liouville dusystème
en une
partie
« libre »£0
et uneperturbation
bC. Enprésence
d’unchamp magnétique statique B, £0
et ô£s’écrivent :
On cherche d’abord la solution de
l’équation
deLiouville non
perturbée,
cequi
revient à calculer le mouvement desparticules
dans leschamps
extérieursimposés, puis
on trouve à l’aide de cette solution unebase
complète
de fonctions propres deCo,
que nousdésignons par 1 Q
>. Onexprime
la solution del’équa-
tion de Liouville
complète
sous la forme d’undévelop- pement
sur cette base de fonctions :Dans le cas du
plasma magnétoactif,
les fonctions propres sont données par[17] :
Ri
est le vecteurposition
du centreguide
de la n-ièmeparticule et 0i son angle
degyration.
Onnote 0
>la fonction propre
V-NI2.
Les coefficients du
développement
II. 3 sont obtenusformellement par un
procédé
d’itérationqui
aboutit àl’expression :
Le coefficient
DQ
est ainsi donné à l’instant t en fonc- tion des valeurs des diversDe
à l’instant initial. Lesopérateurs ç 1 dL 1 03C8
> sont les éléments de matrice de bC. Ils sont bien connus pour le cas où B = 0(Balescu [11], Mangeney [13])
etégalement
dans le casoù B # 0
(Haggerty
et de Sobrino[20], Heyvaerts [17]).
Les divers termes de la série II. 5 sont habituellement
représentés graphiquement [11], [13], [17]
par unsystème
delignes
associées auxpropagateurs
et de
points
de branchements(sommets)
entre ceslignes, qui représentent
les éléments de matrice’03C8n+ 1 1 dL 1 .pn
>. Cesreprésentations
sontappelées diagrammes,
et par extension nousdésignons
aussi parce mot un terme
particulier
de la série II.S.Dans la
suite,
nous utilisons essentiellement les pro-pagateurs
des étatsprésentés
dans lafigure
2 ainsi que les élémentsde,matrice qui représentent
les interactions élémentaires entreparticules,
ou entreparticules
etoscillateurs
(Fig. 3).
FIG. 2.
FIG. 3.
La
grandeur
dont on doit étudier l’évolution est le tenseur depolarisation macroscopique.
Nous le défi- nissons en introduisant unmicrochamp électrique complexe.
et le tenseur
La trace de
Û
estl’énergie
totale U duchamp
transversedans le volume V
occupé
par lesystème.
Ce tenseur estdécomposable
en une somme decomposantes
relatives chacune à un vecteur d’onde K.On introduit finalement un facteur
multiplicatif qui
permet de définir une densité du tenseur
UK
par unitéd’angle
solide autour de K et par unité d’intervalle defréquence
ck.La trace du tenseur
=(K)
ainsi défini est la densitéd’énergie électromagnétique
par stéradian et parhertz, u(K)
Le tenseur de
polarisation macroscopique
est lamoyenne de cette
grandeur microscopique.
Elle secalcule à l’aide des seuls coefficients
du
développement
II.3 :Dans la base
(EK,1, EK,2)
ce tenseur estreprésenté
par la matrice :On décrit souvent l’état de
polarisation
du rayonne- ment par sesparamètres
de StokesI, Q, U, V :
On sait que ces
paramètres permettent
le calcul dutaux de
polarisation,
durapport
des axes del’ellipse
de
polarisation
et de la direction de ces axes[21].
Comme cela
apparaît
clairement dansl’équa-
tion II.11 l’étude de
l’évolution,
dans letemps,
descaractéristiques
depolarisation
durayonnement
se ramène à l’étude desquantités.
c’est-à-dire,
en dernièreanalyse,
à celle des coefficientsPour étudier l’évolution de ces
coefficients,
il fautopérer
lesapproximations
convenables dans les séries deperturbation qui
leur sont relatives. Cesapproxima-
tions sont fort
classiques [10], [11], [13],
ets’inspirent
de l’idée
physique
suivante. Il existe dans ledéveloppe-
ment de la fonction de distribution deux sortes d’états.
Les uns évoluent sur une échelle de
temps longue
T(par exemple l’état 0
>, lié aux fonctions de distribu- tion à un seulobjet).
Ondésigne
habituellement les étatscorrespondants
par états « vides de corrélations ».Leur
présence
dans les termes de la série deperturbation
II. 5 fait
apparaître
unpôle
en z =0,
cequi exprime simplement
que les coefficients des états vides sont constants àl’approximation
du mouvement libre.Chaque pôle multiple
d’ordre n en z = 0 donnera uncomportement temporel
entn-1,
cequi
fait que, letemps augmentant
les termes de la sériequi
contiennentce
type
d’état finissent par fournir les contributions dominantes. Les autres coefficients évoluent sur uneéchelle de
temps beaucoup plus courte,
telles les corré- lations binaires entreparticules.
Les termes de la sériede
perturbation qui
contiennent exclusivement cedernier
type
d’états neprésentent
pas decomportement
séculaire,
et sont engénéral exponentiellement
amortis.Ce sont des termes de destruction des
corrélations,
que l’on pourranégliger
pour destemps
assezlongs.
Cettesorte de distinction entre états dont l’évolution est
rapide
et états dont l’évolution est lente n’est pas propre à cette théorie. Elleapparaît
sous une forme àpeine
différente dans la théorie deBogoliuboff [22],
par
exemple, qui
supposequ’à
la limite destemps longs
devant la
petite
échelle detemps,
les fonctions de corré- lation deviennent des fonctionnelles de la fonction de distribution à uneparticule.
Onconçoit
en effet que pour destemps
de cetordre,
la valeur initiale des coefn- cients relatifs à des états corrélés auraperdu
touteinfluence sur l’évolution du
système, qui
sera alorscommandée par les coefficients des états vides de corré- lations. Ces états
représentent
l’élément moteur perma- nent dusystème
etjouent
le rôle de la fonction de distri- bution à uneparticule
de la théorie deBogoliuboff.
La mise en oeuvre
technique
de ces idées estprésentée
dans divers articles et ouvrages
([10], [11], [13], [17]).
Nous
n’y
reviendrons donc pas. Nousrappelons
sim-plement
quel’équation cinétique portant
sur les états vides de corrélations s’obtient par le calcul des « dia- grammes irréductibles », c’est-à-dire de la somme des termes de la série deperturbation qui
relient entre euxdeux états vides sans état vide intermédiaire.
D’ordinaire,
les états vides de corrélation sont consi- dérés comme réduits àl’état 0
>[8], [11], [13], [20], [23], [25].
Il y acependant
là unpoint qui
n’a pas faitl’objet
d’une attention suffisantejusqu’à présent.
Eneffet,
dans cesproblèmes
derayonnement,
d’autrespropagateurs
que celui del’état 0
> introduisent unpôle
en z = 0. C’est notamment le cas pour les états« de
polarisation » 1 ’EK,u1,
-’BK,u2 > qui
fontl’objet
de ce travail. Ceci n’est pas
surprenant, puisque
cettepropriété exprime simplement
que le tenseur depolari-
sation du bruit
électromagnétique
ne varie pas au coursde sa
propagation
dans le vide. Cepoint
amène cepen- dantquelques
difficultés propres à tous lesproblèmes
où s’introduit une telle
dégénérescence, qui
fontl’objet
du
paragraphe
III.III.
Diagrammes
irréductibles et obtention d’uneéquation
detransport.
-Beaucoup
d’états de corré- lation entre oscillateurs introduisent despôles
enz = 0. Nous nous limiterons
cependant
ici à considérercomme états vides les
états 0
>et 1 G)., -
EA’ >, les seuls d’ailleursqui
interviennent dans les calculsexpli-
cites que nous
présenterons plus
loin. Lafigure
4représente
un teldiagramme
irréductible.FIG. 4.
On
peut
montrer que tous lesdiagrammes
irréduc-tibles
présentent
cette structurecaractéristique :
ilspeuvent
êtreséparés
en unepartie supérieure
et unepartie
inférieure reliées entre elles au sommet initial et éventuellement en un autre sommet. La méthode laplus
usuelle rencontrée dans la littérature pour sommer cetype
dediagrammes
est la méthode dite de Rési- bois([24], [25], [11]).
Elles’appuie
sur le théorème sui- vant : si undiagramme peut
êtreséparé
en deuxparties disjointes,
la classe dediagrammes engendrée
parpermutation
des sommets de l’une parrapport
àl’autre,
a pour somme leproduit
de convolutioncomplexe
des deuxparties (*).
On se ramène ainsi aucalcul, généralement plus simple,
de chacune desparties.
Cette méthode a étéappliquée
avec succès aucalcul des
diagrammes
irréductibles dans leproblème
des collisions coulombiennes
([11], [24]).
Dans notre
problème,
la classe desdiagrammes
irré-ductibles ne coïncide pas avec la classe de
permutation engendrée
par l’un d’eux. Ceci est dû à l’existence deplusieurs types
d’états vides decorrélation, qui
seprésente
ici à la manière d’unedégénérescence
dans les« niveaux
d’énergie »
associés aux oscillateurs de mêmefréquence
et depolarisation
différente.De
façon
à rendre la choseplus sensible,
nouspré-
sentons dans la
figure
suivante(Fig. 5)
certains élémentsFIG. 5.
(*) On fait aussi l’hypothèse que les sommets commutent entre eux.
de la classe de
permutation engendrée
par l’un de nosdiagrammes
irréductibles. On constate que certains sont réductibles. Cetteparticularité
ne seproduit
pas pour lesdiagrammes
irréductibles « en anneau »qui
seprésentent
dans l’étude de la relaxation duplasma
sousl’effet des collisions coulombiennes
[11] comme
onpeut
le voir à l’examen del’exemple présenté
sur lafigure
6.FIG. 6.
Pour surmonter cette
difhculté,
nous nous sommesorientés vers une
adaptation
ad hoc de la méthode de Résibois.Désignons
parYl, Y2,
...Vj
les états vides decorrélation ;
soitGYiy2(z) l’opérateur
de collision irréductiblequi
lieYl
etV2,
etA,,p(z)
la somme desfragments
de destruction de corrélationqui
font passer del’état 03C8
à l’état vide V. Avec cesnotations,
la sériede
perturbation
pour un état vide s’écrit :Distinguons,
dansGyy, (z)
lapartie qui provient
dediagrammes qui
restent irréductibles parpermuta- tion, Gpv, (z),
et lapartie complémentaire G NPvv (z).
Introduisons d’autre
part
la somme de la classe depermutation
desdiagrammes
irréductibles sommés dansG00FF00FF, (z)
etdésignons
ce nouvelopérateur
par 4ZI-N pGVY, (z).
Onpeut
évidemment écrire :GNPV1V2 2 contient, outre les diagrammes
irréductibles qui
définissent la classe de
permutation
certains autresdiagrammes, qui
sont réductibles. En fait tout dia- gramme réductiblepeut
être considéré comme déduitpar
permutation
d’undiagramme
irréductible sommé dansG NPV1V2 (z),
de sorte que l’on a la relation :En introduisant III.3 dans
111.2, puis l’expression
ainsi obtenue pour
GV1,V2(z)
dans le second terme du membre de droite de111 . 1,
on provoque une vastesimplification qui
aboutit àl’expression :
Le calcul est ainsi ramené à une forme
qui
seprête
àl’emploi
du théorème de Résibois.Naturellement,
fidèle à
l’esprit
desapproximations présentées
auparagraphe
II nousnégligerons
lepremier
termede
III.4,
lié à la destruction des corrélationsinitiales,
et nous calculerons les
opérateurs
à une certaine
approximation
suivant leparamètre
collectif du
plasma. L’approximation
d’ordre leplus
bas selon ce
paramètre,
diteapproximation
desanneaux
[11], [25],
donne l’effet des processus d’émis- sion etd’absorption
à unphoton.
Les calculs corres-pondants
sontdéveloppés
dans leparagraphe
suivant.Les contributions d’ordre
supérieur
donnent l’effet desphénomènes
de diffusion et lesphénomènes
nonlinéaires du second ordre. Ils feraient intervenir des
diagrammes
tels que ceuxqui
ont étéconsidérés,
dansun contexte
légèrement
différent dans la référence[26].
IV. Calcul du
rayonnement
àl’approximation
desanneaux. - Dans ce
paragraphe,
nousprésentons
avec
quelque
détail les calculs àl’approximation
desanneaux. Ils sont faits dans
l’hypothèse
d’unplasma
non
magnétisé
pour que lesexpressions
soientplus simples,
mais le caractèreintrinsèque
des résultats obtenus et le cheminement trèsparallèle
des calculspermet
d’étendre les conclusions au cas où B est nonnul. Dans
l’approximation
des anneaux, lesdiagrammes
irréductibles ne contiennent que des sommets d’ordre 0
en e2 [11 ], [25],
saufpeut-être
lepremier et/ou
ledernier. Un
exemple
dediagramme irréductible,
àcette
approximation
estprésenté
sur lafigure
7.FIG. 7.
Les
phénomènes physiques
d’émission etd’absorp-
tion sont associés à deux
parties
différentes desopéra-
teurs
>- qui représentent
ledernier élément de matrice du
diagramme
où soitimpliqué
un oscillateur À[13].
Ces deuxparties
se distin-guent
par laprésence
d’unopérateur
de dérivation desactions d/dnÂ
dansl’une,
que nousappelons,
pour des raisonsqui apparaîtront
par lasuite, partie
d’émission et que nous notonsa °u L’autre
partie,
dited’absorption,
estdépourvue
de cetopéra-
teur. Elle est notée ou
L’opé-
ration
d’intégration
sur les variables d’action del’équa-
tion
III.4,
que nous devrons faire pour obtenir uneéquation
detransport,
annule alternativement l’une et l’autre desparties
des sommets où interviennent des oscillateurs de vecteur K. Le choix ne subsiste que pour le dernier sommet.Si, cependant,
on retient lapartie
d’émission de ce sommet, aucune autre
partie
connexeporteuse
delignes
d’oscillateurs de vecteur K ne sauraitse trouver dans la
partie
droite dudiagramme
par rap-port
à lui. Dans cettesituation,
l’ensemblepeut
êtresommé,
faisantsimplement apparaître
un facteur( - 1 /z),
transformée deLaplace
de la constante 1.On
parvient
à uneéquation qui
s’écritsymboliquement
Le résultat sera obtenu en
explicitant
cessymboles.
Laligne
departicule
modifiée iJ. représente
la somme de la série suivante :
On voit facilement que son calcul
explicite
estpossible
par la résolution del’équation :
Par
application
du théorème deRésibois,
et en utilisantles résultats de ce
calcul,
on obtient aisémentl’expres-
sion
explicite
desopérateurs
numérotés(I) (II) (III) (IV)
et(V)
dansl’équation
IV .1. Nousesquissons
ici lecalcul du
premier
d’entre eux, cequi
nouspermettra
demettre en évidence
quelques points caractéristiques
rencontrés dans ces
développements.
On introduitd’abord des notations
compactes :
La résolution de IV. 3
permet d’exprimer Aeaea,, --
Le
premier opérateur
de IV .1 s’écrit à l’aide du théo-rème de Résibois sous la forme d’un
produit
de convo-lution. On
rappelle
que ceproduit
estdéfini,
dans leplan complexe,
paroù C’ est
lecontour
duplan complexe représenté
surla
figure
8.On obtient donc
Pour effectuer la sommation sur é on utilise la
propriété :
d’où
On introduit le tenseur de corrélation des
microcourants,
défini par :Dans le cas où le
plasma
est considéré commequasi stationnaire,
ce tenseurpeut
êtrereprésenté
par sa transformée deLaplace
parrapport
à 7: :à
l’approximation
où nous nousplaçons
ici :IV . 9 s’écrit donc :
Le calcul
explicite
de ceproduit
de convolution serafait par la méthode des résidus. Les
singularités
del’intégrant
situées au-dessous de C’ secomposent :
- d’un
pôle
en co’ = ev, =ack,
- des zéros de
A(K, w’), qui
interviennent dans- d’autres
singularités, parmi lesquelles
celles de laconductivité
=U(K, w’)
dans ledemi-plan
inférieur.u étant une fonction-
plus,
cessingularités
existenttoujours.
Nous les supposerons,cependant toujours
assez
éloignées
de l’axe réel defaçon
à ce que leurs contributions soientnégligeables
pour destemps longs.
Calculons le résidu relatif au
pôle
cv’ =sck, qui
est
proportionnel
àOr D’où
Comme y.
et pà sont despolarisations
transverses :Donc
Ce résultat est en fait très
général.
C’estl’expression
dans ce formalisme du théorème d’extinction
[27], qui
dit que
lorsqu’une
onde e. m. sepropageant
dans le vide entre en interaction avec unmilieu,
lesparticules
du milieu réémettent des ondes. Une
partie
de cerayonnement
annule exactement l’ondeincidente,
cequi
se traduit ici par l’annulation du résidu relatif aupropagateur libre,
l’autrepartie
constitue l’onde propre observée. Celle-cicorrespond
aux résidus relatifs auxzéros de la
relation
dedispersion.
Unepremière
fré-quence propre
waK apparaîtra
ainsi dans le calcul duproduit
de convolution IV.13, puis
une secondewB-K
induite par les
pôles
en w du facteurdans le processus de transformation de
Laplace
inverseimpliqué
dans IV. 1.En utilisant le fait que les cofacteurs
D
de la matricesont liés au
vecteur
depolarisation
unitaire ea du mode a[28] :
ainsi que les relations de
symétrie classiques (*)
(*) La seconde suppose le plasma faiblement dispersif.
On
peut expliciter
aisément les troispremiers
termes de IV.1,
cequi
donne finalement le résultat brut :a
et fl
sont des indices relatifs à untype
de mode propre et ‘T est le tenseurtransposé
de T. La secondepartie
duterme entre accolades est
spécifiquement
liée au carac-tère
longitudinal
de lapolarisation
des modes propres.Elle est
négligeable
dans cetteanalyse,
car ce terme estd’ordre 1 en
(wd - wp)/wcx
parrapport
auprécédent.
(roa - wB)
doit en effet être considéré commepetit
devant wa, dans la mesure où de tels termes sont retenus à la limite des
temps longs.
Dans le cascontraire,
en effet ces termes donneraient des contribu- tionsrapidement
oscillantes ou amorties. Nousadop-
terons donc finalement le résultat cohérent suivant :
Le calcul des
quatre
derniers termes del’équation
IV. 2 est mené de la même manière. On obtient finalement lesystème d’équations
suivant :Ce résultat a la
signification physique
suivante : la matrice depolarisation
du bruitélectromagnétique
estdécomposable
en une somme d’éléments relatifs chacun à uncouple particulier
de modes propres.Chacun d’eux obéit à une
équation
de transfert indé-pendante
des autres. Les théories existantes du transfert durayonnement
dans unplasma
collectif[7] [29]
seréduisent aux seules
équations
relatives à descouples
de modes propres
identiques (a
=B).
Le coefficient
d’absorption
n’est autre que la diffé-rence des
fréquences
proprescomplexes,
et le coefficient d’émissions’exprime
à l’aide du tenseur de corrélation des microcourants et descaractéristiques
dedispersion
du
plasma.
On remarque que les termes relatifs à unseul
type
de mode(a
=fl)
sont liés auxpropriétés dissipatives
du milieu :partie hermitique
du tenseur decorrélation des courants, et
partie imaginaire
desfréquences
propres. La valeur initiale des coefficientss’exprime
à l’aide de l’état des corrélations initiales entreoscillateurs,
entreparticules
et entre oscillateurs etparticules
d’une manière assezcompliquée,
que nousne
reproduirons
pas. Nous noteronscependant
cerésultat :
uap (t
=0)
estproportionnel
au tenseurex e*p
Les résultats
présentés
ici serapportent
auchamp incohérent, auquel
n’est associé aucunegrandeur macroscopique.
Cechamp
est caractérisé par ses tenseurs de fluctuationsquadratiques
moyennes, tel que le tenseur depolarisation (II. 10).
Comme ce sontdes valeurs moyennes, ces tenseurs ne
jouissent
pasdes
propriétés
de factorisationdiadique qui
sont le faitdes
grandeurs macroscopiques
attachées auchamp
cohérent. C’est
pourquoi
ladécomposition
IV. 20n’est pas une
évidence,
alorsqu’elle
l’est au contrairedans
l’analyse macroscopique
de Zelezniakoff[5].
Dans ce dernier
travail, l’équivalence
entre leséqua-
tions
qui
décrivent ces deuxtypes
derayonnement
estimplicitement admise ;
un termed’émission,
caracté-ristique
duphénomène
incohérent asimplement
étéajouté
defaçon heuristique,
car il nepouvait
pas être obtenu dans cetteapproche.
Dans notretravail,
aucontraire,
ces termes s’introduisent defaçon
naturelle.De
plus,
nous pouvonsapporter
ici uneréponse
convenable au
problème
des corrélations dephase
entre modes propres. Ces corrélations se manifestent par la non-nullité des tenseurs
UflP
pourlesquels
a :0
fi.
Dans son traitement Zelezniakoff avaitdéjà
décrit
l’absorption
de ces termes. Nous yajoutons l’expression
du coefficientd’émission, négligé
par cetauteur, qui
apuisé
le sien dans un travail deTsyto-
vitch
[29]
où ces termes sontprécisément
considéréscomme nuls.
Ces
résultats,
comme nous l’avonsdéjà souligné,
neprennent
leur sens que dans le cas où lesfréquences
desdivers modes propres sont peu différentes. Cette circonstance se
produit
dans deux casimportants :
au
voisinage
d’unpoint
decouplage
et dans la gamme des hautesfréquences.
Ce second cas nous a semblé d’un intérêtastrophysique
suffisant pour fairel’objet
d’un traitement
particulier.
V.
Equation
de transfert dans la limite haute fré- quence. - Pour obtenir uneéquation
valable dans cedomaine de
fréquence,
il suffitd’exprimer
defaçon approchée
les diverses différences(wK - ck). Aupara-
vant, nous transformerons le
système
deséquations
IV .
20, 21, 22, 23
en uneéquation
pour le tenseur depola-
risation total
M,
en faisantl’hypothèse
que les vecteurs depolarisation
0 et E des deux seuls modes propres ordinaire o et extraordinaire e sontorthogonaux.
Onobtient ainsi une
équation
detransport
tout à fait semblable à cellequi
estprésentée
dans[5] :
avec
On a
posé
L’équation
V. 1 est aisément convertie en uneéquation
pour les
paramètres
de Stokes durayonnement,
Les coefficients
qui
interviennent dans V. 4s’expriment
de
façon
assezcompliquée
à l’aide des vecteurs depolarisation
des modes.Dans la limite haute
fréquence qui
estenvisagée ici,
on considérera co,,, -
ck,
(J)o -ck, Ye
et "10 comme desquantités
infinimentpetites
dupremier
ordre. Onsupposera de
plus
que les vecteurs depolarisation
0 etE sont peu différents des vecteurs de base E1 et E2 de telle sorte
que, g/
étant unpetit angle
considéré commedu
premier
ordre :Dans ces
conditions,
lesexpressions
desKÂ,
etRau
deviennent
simplement :
Le calcul de
perturbation classique,
surl’équation
de
dispersion
donne cesquantités
en fonction de lapartie hermitique u’
etantihermitique 6" de la conducti-
vité :
De
même,
parperturbation
de la relationon obtient
mais comme 0 = Fl +
0(§)
on aura finalementLes mêmes méthodes
permettent
d’obtenir ainsi tous les autrestermes ;
ellespeuvent
évidemment être étenduesau
cas où lespropriétés dispersives
duplasma
sont essentiellement décrites par la
partie 17
de saconductivité relative à une
population
froide. La fré-quence ck sera alors
remplacée
par lafréquence cvl,
racine de la relation de
dispersion.
pour le cas froid et non
magnétoactif habituel,
doitsimplement
être introduit au second membre deséquations
V.7 et V.8. Dansl’approximation qui
résulte d’un
développement
autour de lafréquence
libre
ck,
on obtient exactementl’équation
obtenue dansun travail
précédent [30],
que nousreproduisons
ici :Les
arguments
des tenseursa
etJ
sont ici K et ck.Dans
[30],
nous avions établi cetteéquation,
par uneautre
méthode, qui
nous avait conduit à définir desdiagrammes
irréductibles où leslignes
d’oscillateurs n’étaient pas habillées. Le fait que les effets collectifs aient été éliminés dans ceprocédé
n’étaitcependant
pas
évident,
car en fait tous lesdiagrammes
sommés icil’avaient aussi été dans la
présentation
donnée dans[30].
Le
procédé paraît
donc apriori acceptable,
dupoint
de vue
mathématique,
maisl’apparition
de la fré-quence ck en
argument
des coefficients detransport indique
que les effets collectifs ont étéperdus malgré
tout. Notre sentiment sur ce
point
est que comme les séries que nous sommes amenés àmanipuler
sontdivergentes,
leprocédé
de resommationapparaît
moins comme un
problème mathématique
quephy-
sique.
De ce dernierpoint
de vue, la méthodeemployée
dans
[30]
ne semble correcte que dans la limite des hautesfréquences,
cequi
est confirmé parl’analyse qui
vient d’êtreprésentée
ici.VI. Conclusion. - Dans cet
article,
nous avonsprécisé quantitativement
l’effet des corrélations dephase
entre modes propres sur lesphénomènes
d’émis-sion et
d’absorption.
Un mode dedescription
dutransfert du
rayonnement polarisé
et desexpressions générales
des coefficients associés sontprésentés.
Leséquations
ainsi obtenues sont réduites à une formesimple
dans la limite des hautesfréquences.
Nousdonnerons dans une
publication
ultérieure des expres- sionsexplicites
de ces coefficients dans des cas d’in- térêtastrophysique.
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