HAL Id: tel-00136437
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00136437
Submitted on 14 Mar 2007
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
impédances de parois : application à un modèle de
matériaux poreux
Yoann Ventribout
To cite this version:
Yoann Ventribout. Contrôle des perturbations aéroacoustiques par impédances de parois :
applica-tion à un modèle de matériaux poreux. Modélisaapplica-tion et simulaapplica-tion. Ecole naapplica-tionale superieure de
l’aeronautique et de l’espace, 2006. Français. �tel-00136437�
THESE presentee en vuede l'obtention du titrede DOCTEUR de L'
ECOLE NATIONALE SUP
ERIEURE
DE L'A
ERONAUTIQUE ET DE L'ESPACE
SP ECIALIT E : MATH
EMATIQUES APPLIQU
EES
par
Yoann VENTRIBOUT
Contr^ole des perturbations aeroa oustiques par impedan es de
parois : appli ation a un modele de materiaux poreux
Soutenue le20 Janvier 2006 devant la ommissiond'examen ompose deMM :
P. DEGOND Examinateur
P. DELORME Examinateur
T. HA-DUONG Rapporteur
P.-A. MAZET Dire teur de these
S. PIPERNO Rapporteur
Mespremiersremer iementss'adressentavanttoutaPierre-AlainMazet.Deparsadisponibilite,sa
pedagogie, etsapassionpourlare her heenmathematiquesappliquees, ilm'apermisd'a omplir
e travail.Nosliensvont bienau-deladelarelation"professeur-do torant".Jeremer ieegalement
Jean-Pierre Raymond pour son soutien, son intuition, et les eorts reellement importants qu'il a
onsenti a fournirpourlarele ture desdierentes propositions d'arti leset de rapports que je lui
aitransmis au oursde ma these.
Je sais gre a messieurs Daniel Kalfon et Fran ois Rogier de m'avoir a euilliet en ourage au
seinde l'unite M2SN del'ONERA-CERTqu'ils ont su essivement dirigee.
Bienentendu,lasoutenan e dethesen'auraitpaseu lieusiSerge PipernoetTuongHa-Duong
n'avaient pasa epte derapporter etravail.Leursremarquesparti ulierement judi ieuseset
per-tinentesmettent enlumieretoutel'attentionqu'ilsontbienvouluportera emanus rit.J'exprime
egalement magratitudea PierreDegond pouravoira epte departi iperau jury.
J'adresse egalement toute ma sympathie et ma re onnaissan e a Philippe Delorme (Hi! I'm
fren h) et Christophe Peyret, notamment pour leur ollaboration pre ieuse au sein du projet
OTARI.
Jene sauraisen au un as oublierles thesards etstagiaires que j'ai roisesau M2SN (etdont
ertains sont devenus des amis). La liste est longue, et mes pensees vont tout d'abord vers eux
quiont ollaborede presou deloinauxtravauxde ettethese,a savoirVin ent,Florian,Laurent,
Emmanuel, Celine. Mais d'autres ont ete de pre ieux re onforts dans les momentsdiÆ iles (si si,
il yen a) ommeStephane, Geraldineou Eri .
Bienentendu,jeremer iemesparentsquionttoujoursfaitensortequejepuisse ontinuermes
etudes,ainsiquepourm'avoiren ourage dansdes hoixparfoisdiÆ ilesaassumer.Enn,thelast
but notthe least, ma dul inee Veronique a sume redonner le sur ro^t de motivation dont j'avais
grandement besoin dans les moments ou je ne essais de repeter que je n'y arriverais pas, que le
travail de these n'etaitpas faitpourmoi (d'ailleurs, ertainsdirontapresavoir lu ette thesequ'il
n'etaitpas fait pourmoi!!!). Elle peutrevendiquerune part importante dansl'aboutissement de
e travail.
Table des matieres iv
Liste des gures vii
Introdu tion 1
1 Resolution des equations d'Euler linearisees barotropes 11
1.1 Presentationde l'aeroa oustique . . . 11
1.2 Lesequations d'Eulerlineariseesaupremier ordre . . . 13
1.2.1 Linearisation entropiquedesequations d'Euler . . . 14
1.2.2 Perturbationsbarotropes . . . 16
1.3 Existen e etuni ite du systeme instationnaire pose ave des onditions auxlimites admissibles . . . 18
1.3.1 Conditionsaux limitesadmissiblesalgebriques . . . 19
1.3.2 Relevement des onditionsauxlimitesadmissibles . . . 25
2 Approximation par unemethode Galerkine dis ontinue 31 2.1 Formulation variationnelledu probleme dire t . . . 31
2.2 Dis retisation duproblemedire t . . . 33
2.3 S hema volumes nisen espa e etEulerexpli iteen temps;stabilite onditionnelle en normeL 2 . . . 35
2.4 Conditionsde stabilite pourdes approximationsd'ordrespluseleves . . . 38
2.5 Validationnumeriquede lamethode d'approximation . . . 45
2.5.1 Modesguidesbidimensionnelsen presen e d'une oulement uniforme . . . 45
2.6 Mise en eviden e d'instabilites d'e oulement, en resolution volumes nisen espa e etEulerexpli iteen temps . . . 51
2.6.1 Denitionsdesproblemesharmoniques. . . 52
2.6.2 DiÆ ultes inherentesaux problemesd'aeroa oustique . . . 55
2.6.3 Mise en eviden e numerique d'instabilitesd'e oulements . . . 56
3 CPML pour l'aeroa oustique 67 3.1 Etuded'uneformulation"PML"desequationstridimensionnellesa oeÆ ients onstants 69 3.2 Etudedu ara tere bien pose duproblemetemporel . . . 74
3.2.1 Un premiermodelePML . . . 74
3.2.2 Un se ond modele PML :les CPML . . . 78
3.3 Approximationdes modelesPML . . . 79
3.3.1 S hema d'approximation pourle premiermodele PML . . . 79
3.4 Validationnumeriquedu modele CPML pourl'aeroa oustique . . . 81
3.4.1 Cou hes PML suivant ladire tion x,resolutionvolumesnisdansledomaine 81 3.4.2 Cou hes PML suivant les dire tions x;y, resolution volumes nis dans le domaine . . . 81
3.4.3 Cou hesPMLbidimensionnelles,resolutionGalerkinedis ontinueP1dansle domaine . . . 82
3.5 Con lusion . . . 96
4 Methodologiederesolutiondesproblemesinverses;Modeledemateriauporeux 97 4.1 Etude d'un asmonodimensionnel . . . 100
4.2 Methodologie de resolution duproblemed'optimisation . . . 103
4.2.1 Cal uldela derivee delafon tionnellea l'aide duproblemeadjoint . . . 104
4.2.2 L'adjoint du probleme dis retise . . . 108
4.3 Cara terisation physiquede lafon tionnelleobje tif etde lare exion a oustique . . 110
4.3.1 Fon tionnellesobje tif . . . 110
4.3.2 Modele de re exion a oustiquepourmateriaux poreux . . . 111
4.4 Etude de sensibiliteet hoixde l'algorithmed'optimisation . . . 120
5 Resultats numeriques : Gains et identi ations 129 5.1 Contr^oleoptimal:redu tiondu bruit . . . 130
5.1.1 Sour epon tuelleetparametres reels. . . 131
5.1.2 Sour esmodalesete oulement porteuruniforme . . . 133
5.2 Resultats d'identi ations . . . 145
5.2.1 Identi ationde \trous"dansles paroisinternes . . . 145
5.2.2 Identi ationd'unmateriauporeux . . . 147
1 Le domaine d'etude.
est unouvertmesurable de de mesure nonnulle.. . . 2
2.1 Elementde referen e bidimensionnel(trianglere tangle) etsesfon tions de bases. . 42
2.2 Elementde referen e monodimensionnel.. . . 44
2.3 Le guide plan.. . . 46
2.4 Maillage bidimensionneld'un anal rigide. . . 48
2.5 Comparaisondespartiesreellesetimaginairesdelavariableuentrelasolutionexa te
etlasolutionobtenue numeriquement. . . 49
2.6 Comparaisondespartiesreellesetimaginairesdelavariableventrelasolutionexa te
etlasolutionobtenue numeriquement. . . 50
2.7 Comparaisondespartiesreellesetimaginairesdelavariableentrelasolutionexa te
etlasolutionobtenue numeriquement. . . 50
2.8 Propagations aeroa oustiques sans e oulement sur unegeometrie tridimensionnelle
representative d'un Fal on. . . 51
2.9 Instabilitesde type Kelvin-Helmholtz. . . 56
2.10 Maillage re tangulairedu anal bidimensionnel. . . 57
2.11 Representationduproldevitesse hoisipourune oulement onve tivement instable. 58
2.12 Prols de la solutionpourune ou he de melanges sans retour, ave ex itation par
une onditioninitiale. . . 59
2.13 Prols de la solutionpourune ou he de melanges sans retour, ave ex itation par
un se ond membresinusodal. . . 60
2.14 Representation duprolde vitesse hoisipourune oulement stable. . . 61
2.15 Prolsdelasolutionpourune oulementparabolique,ave ex itationparune
ondi-tion initiale. . . 62
2.16 Prolsdelasolutionpourune oulement parabolique,ave ex itationparunse ond
membresinusodal. . . 63
2.17 Maillage onsidere pourlamiseen eviden e d'une instabiliteabsolue.. . . 64
2.18 Prolde vitesses pourun e oulement absolument instable. . . 64
2.19 Prols de la solutionpour une ou he de melanges ave retour, ave ex itation par
une onditioninitiale. . . 65
2.20 Mise eneviden e d'uneinstabilite onve tive. . . 66
3.1 Comparaisondespartiesreellesetimaginairesentrelasolutionexa teetlasolution
obtenue numeriquement,pourn=2. . . 67
3.2 Prolsdepourune oulementporteursans onve tionave onditionsdeglissement
sur lesbordsverti aux et ou hesPML sur les bords horizontaux. . . 84
3.4 Prols de pour un e oulement porteur ave onve tion onstante, onditions de
glissementsurlesbordsverti auxet ou hesPMLsurlesbordshorizontaux,obtenus
ave le premiermodelePML. . . 85
3.5 Prols de v pour un e oulement porteur ave onve tion onstante, onditions de
glissementsurlesbordsverti auxet ou hesPMLsurlesbordshorizontaux,obtenus
ave le premiermodelePML. . . 85
3.6 Prols de pour un e oulement porteur ave onve tion onstante, onditions de
glissementsurlesbordsverti auxet ou hesPMLsurlesbordshorizontaux,obtenus
ave le modeleCPML. . . 86
3.7 Prols de v pour un e oulement porteur ave onve tion onstante, onditions de
glissementsurlesbordsverti auxet ou hesPMLsurlesbordshorizontaux,obtenus
ave le modeleCPML. . . 86
3.8 Prols de pour un e oulement porteur nul, et ou hes PML 2D, obtenus ave le
premiermodelePML. . . 87
3.9 Prols de v pour un e oulement porteur nul, et ou hes PML 2D, obtenus ave le
premiermodelePML. . . 87
3.10 Prols de pour un e oulement porteur nul, et ou hes PML 2D, obtenus ave le
modeleCPML. . . 88
3.11 Prols de v pour un e oulement porteur nul, et ou hes PML 2D, obtenus ave le
modeleCPML. . . 88
3.12 Prolsdepourune oulementa onve tion onstante,et ou hesPML2D,obtenus
ave le premiermodelePML. . . 89
3.13 Prolsdevpourune oulementa onve tion onstante,et ou hesPML2D,obtenus
ave le premiermodelePML. . . 89
3.14 Prolsdepourune oulementa onve tion onstante,et ou hesPML2D,obtenus
ave le modeleCPML. . . 90
3.15 Prolsdevpourune oulementa onve tion onstante,et ou hesPML2D,obtenus
ave le modeleCPML. . . 90
3.16 Prols de u pour un e oulement a onve tion onstante perturbe par une sour e
rotationnelle,pourdes ou hes PML 2D.. . . 91
3.17 Prols de v pour un e oulement a onve tion onstante perturbe par une sour e
rotationnelle,pourdes ou hes PML 2D.. . . 91
3.18 Prols de u pour un e oulement a onve tion onstante perturbe par une sour e
rotationnelle,pourdes ou hes CPML 2D.. . . 92
3.19 Prols de v pour un e oulement a onve tion onstante perturbe par une sour e
rotationnelle,pourdes ou hes CPML 2D.. . . 92
3.20 Comparaison des parties reelles et imaginaires entre la solutionexa te, la solution
ave les CPML et la solution ave les onditions aux limites non re e hissantes
appro hees, pour des sour es modalesde se onde espe e, en un point pro he de la
sour e. . . 93
3.21 Comparaison des parties reelles et imaginaires entre la solutionexa te, la solution
ave les CPML et la solution ave les onditions aux limites non re e hissantes
appro hees, pourle mode nul, en un pointpro he de lasour e. . . 93
3.22 Maillage de lazone PMLbidimensionnellepouruneprised'airrealiste. . . 94
3.23 Maillage du domainede al uld'une prised'air realiste. . . 94
3.24 Evolutiondelapartiereelledeau oursdutempsassezlongpourobtenirleregime
4.1 Le domaine d'etude. . . 97
4.2 Exemplemonodimensionnel . . . 100
4.3 Materiau poreuxabsorbant rev^etant uneparoirigide.. . . 113
4.4 Module de la re exion a oustique en fon tion de l'epaisseur et de la porosite du materiau, pour= 0 =0:1mmet2 frequen es dierentes. . . 116
4.5 Moduledelare exiona oustiquepourunefrequen edonnee pour=0:2mm ; 0 = 0:1mm agau he, etpour=0:2mm ; 0 =0:3mm a droite. . . 116
4.6 Domaine des admissiblespourf =1000 Hz. . . 118
4.7 Domaine des admissiblespourf =3000 Hz. . . 118
4.8 Domaine des admissiblespourf =5000 Hz. . . 119
4.9 Maillage bidimensionnelrepresentatif d'uneprised'air. . . 120
4.10 Analogie monodimensionnellepourunesour einvariantepartanslation. . . 121
4.11 Fon tionnelles obje tif. . . 122
4.12 Fon tionnelles obje tif. . . 123
4.13 Fon tionnelleJ() pourdierentes longueurs ara teristiques. . . 125
5.1 Pre isiondu maillage representatif d'une prised'airbidimensionnelle. . . 130
5.2 Distributiondes parametres de oeÆ ients de re exion a oustique a valeurs reelles sur lesparois internesdu analpourn=40.. . . 132
5.3 L'observatoiretronque esten sortie de analen rouge. . . 134
5.4 R e( );n=2;M =0,paroisrigides. . . 135 5.5 R e( );n=0;M =0:3, paroisrigides. . . 136 5.6 Dimension=20, n=0;M =0,f=1000Hz.. . . 141 5.7 Dimension=20, n=2;M =0,f=1000Hz.. . . 141 5.8 Dimension=20, n=0;M =0:3, f=1000Hz.. . . 142 5.9 Dimension=20, n=2;M =0:3, f=1000Hz.. . . 142 5.10 Dimension=20, n=0;M =0,f=3000Hz.. . . 143 5.11 Dimension=20, n=2;M =0,f=3000Hz.. . . 143 5.12 Dimension=20, n=0;M =0:3, f=3000Hz.. . . 144 5.13 Dimension=20, n=2;M =0:3, f=3000Hz.. . . 144
5.14 Identi ationd'un\trou". . . 146
5.15 Identi ationde 2 \trous"dutreizieme delongueur d'ondes. . . 146
5.16 Identi ation de 4 \trous" du treizieme de longueur d'ondes non symetriquement lo alisessur ha unedesdeux paroisinternes. . . 147
Ce memoire presente les travaux de re her he ee tues sous la dire tion onjointe de
Pierre-AlainMazet(ONERAToulouse)etJean-PierreRaymond(LaboratoireMIPdel'universitede
Tou-lousePaulSabatier).Cestravauxtraitentde phenomenesdepropagationsa oustiquesenpresen e
d'e oulements et de leur ontr^ole optimal a l'aide de onditions aux limites de type impedan e
omplexe.
Contexte general
En trente ans,les progresintegrantlesnouvelleste hnologiesdisponiblesontpermisdereduire
enmoyenned'unpeuplusde30de ibelslebruitdesavions.Maislesnuisan essonoreso asionnees
doiventrespe terdesnormesdeplusenplusstri tes(normes imposeesparl'organisationde
l'avia-tion ivileinternationale). Deux sour es majeures de bruitdans unavion(en vol, au de ollage ou
a l'atterrissage) peuvent^etre distinguees:
1. Le bruit aerodynamique qui resulte du depla ement de l'avion dans l'air (preponderant en
phased'atterrissage).
2. Le bruitemisparles moteurs.
A esdeuxsour esimportantesdebruitviennents'ajouter ellesdubruitdejet( uxd'aireje te
par les tuyeres) et le bruit emis a l'interieur de la na elle par les parties tournantes (souante,
turbine). Les progres re ents sont d^us pour l'essentiel a la nouvelle generation de turborea teurs
a grand taux de dilution, inauguree par le CFM56. Cette tendan e doit se poursuivre dans les
pro haines de ennies, ave toutefois un rythme reduit du fait de deux obsta les importants : la
ma^trisedestreshautestemperaturesde ombustion(don limitationsdesstru turesdemateriaux)
et l'integration sous l'aile de l'avion de moteurs presentant un diametre elargi. Cette omplexite
roissantedel'ar hite turedesturborea teursrenddiÆ ilel'elaborationdedispositifsd'attenuation
de bruitemisparles na elles.
Les enjeux ommer iaux sont tels que les onstru teurs aeronautiques (au sens large) menent
des a tions de re her he dans l'insonorisation des na elles (notamment le projet europeen
SI-LENCER). L'un des axes majeurs est la modelisation mathematique et numerique de hamps
sonoresgenerespardese oulementsturbulentsdansles onduitsa paroistraitees, and'ameliorer
les traitements a oustiques passifs (ou mieux en ore, generaliser le ontr^ole a oustique a tif).
Cet axe va evidemment de pair ave le developpement de stru tures absorbantes a impedan es
reglables (ou ompletement a tives). Les phenomenes physiques misen jeu sont omplexes,
insta-tionnaires et souvent non lineaires. Leur modelisation doit prendre en ompte onjointement des
Obje tifs de la these
Dans e memoire, nousnousproposons d'etudier etde ontr^oler desmodelesde perturbations
aeroa oustiques d'un e oulement porteur stationnaire, subsonique, et suÆsamment regulier. Ces
modeles doivent de rire desmodesde propagation quine dependent que de l'e oulement porteur,
et 'est pourquoi il s'agira de resoudre des systemes hyperboliques lineaires dont les oeÆ ients
dependent de l'e oulement porteur. Ces systemes sont obtenus par linearisation de modeles non
lineaires,ave eventuellementdeshypothesessupplementairesnonrestri tives, ommeparexemple
labarotropie dela perturbation.
OnxeundomaineregulierdeR
2
ouR
3
danslequelestpla eunobsta lesolidedefrontiere .
Loinde ,l'e oulementserasupposeuniformeetnouspourronsbornerarti iellementene rivant
une onditionnon re e hissante appro hee a l'ordre1sur n ,ou biend'autres onditions aux
limitespluspre ises detype milieux tifsabsorbantsseront formulees. Le butestde modeliser, a
l'e helledesperturbationsaeroa oustiques,l'in uen edel'obsta lesolide(larugositedesafrontiere
,depetitesvibrations,...)surlesproprietesdel'e oulementperturbe.Enpremiereapproximation,
e iserarealiseparune onditionauxlimitesaadjoindreausystemehyperboliquedetype ondition
d'impedan e lo ale omplexe. Onsexealors deuxobje tifs :
1. Contr^oler les phenomenes de propagation par e type de ondition aux limites. Pour ela,
on modelise a priori l'obsta le et on hoisit une fon tion o^ut dependant des parametres
lo aux d'impedan equidenissentles onditionsauxlimitessur .Onevalueraparexemple
l'energie de perturbation lo alisee sur un observatoire spatio-temporel donne O
s
(gure 1),
ou bienl'energie en uxa oustiquestraversant desfrontieres d'elements. La de roissan e de
l'energie ara teriserauneredu tion du bruit.
2. Identier les impedan es lo ales qui modelisent au mieux le omportement a oustique de
l'obsta le, la fon tion o^ut etant alors denie par un e art (en energie) sur l'observatoire
entredes donnees mesurees et elles fourniespar lemodele.
c
Γ
Ω
Γ
sur la frontière
Condition d’impédance
δΩ / Γ
non réfléchissante sur
Condition de bord
DOMAINE
Γ
Observatoire
Obstacle
Frontière
Os
Fig. 1 { Ledomaine d'etude.
Themes abordes
Avant de parler de ontr^ole optimaldes phenomenes de propagation,il fautles etudier leplus
pre isement possible, aussi bien du point de vue theorique que numerique. En ontr^ole optimal,
ette phaseindispensables'appellel'etude duproblemedire t.
Propagation de perturbations aeroa oustiques
Lesphenomenesgeneralementetudiesenaeroa oustiquesontlineaires,et esontdepetites
per-turbationsd'une oulement de uide autourd'une ongurationmoyenne(appelee oulement
por-teur)quisontalors onsiderees.Ene oulement subsonique,lemodele ourammentretenu(systeme
d'equations aux deriveespartielles du premierordre hyperbolique)est eluidesequationsd'Euler
linearisees, qui orrespond a une linearisation desequations de la onservation de la masse, de la
quantite de mouvement, de l'energie et de l'equation d'etat. Ce systeme instationnaire onstitue
un systeme de Friedri hs,bien pose enespa e libre,maisnon ne essairement stable entemps long
( ela depend a priori de la nature de l'e oulement porteur). Ces instabilitessont des instabilites
onve tives ou absolues de type Kelvin-Helmholtz et orrespondent a des familles d'e oulements
porteur isailles[38 ℄,[17℄. Le symbole prin ipal de l'operateur spatialintervenant dansle systeme
dupremierordre n'estpaselliptique,etses proprietesintrinsequesne permettent pasd'utiliserles
te hniqueshabituellespermettantde resoudreles problemesharmoniquesen domainenon borne.
Pour ee tuer des simulations numeriques, il fautbien evidemment etudier e systeme en
do-maine spatio-temporel borne. Les travaux [59, 60 ℄ traitent des onditions aux limitesadmissibles
a adjoindre a un systeme de Friedri hs an d'assurer l'existen e et l'uni ite d'une solution a e
probleme mixte.Dans [59 ℄,les hypotheses nepermettent pasd'appliquerdire tement lesresultats
dansle ontexte de l'aeroa oustique, maisde nombreuxresultatssur desextensions de regularites
(regularites des solutions etdes tra es) sont demontres. De plus,tous les resultats sur lesysteme
dissymetriqueespa e-tempssontetendusenspatio-temporel.J.Rau hetend esresultatsdans[60 ℄
a d'autreshypotheses moinsrestri tives.
Neanmoins, les problemesde propagations sont en general poses dansun domaine spatialnon
borne (guide d'ondes inni ou omplementaire d'un domaine dira tant). Pour les systemes de
Friedri hs de rivant des phenomenes de propagations d'ondes, des onditions non re e hissantes
appro heesd'ordre1de oulentnaturellementdelataxinomiedes onditionsauxlimitesadmissibles.
M^eme sidans unpremiertemps, es onditions auxlimitespeuvent permettre de simulerl'espa e
libre,onpeutfa ilementmontrerqu'ellessont insuÆsantes(enparti ulierpourdesguidesd'ondes
en presen e de sour es realistes : sour es modales de modes non nul). Elles ne sont exa tes que
pourdesondesnormales ala frontieredu domainede al ul.Uneetude plusapprofondied'autres
methodes de onstru tion de e type de onditionsest don souhaitable, an que les appli ations
numeriques ne soient pas ontraintes par la nature de l'e oulement. Plusieurs methodes ont ete
proposeespourramener unprobleme depropagations en milieunon borne aun problemepose en
milieu borne. Trois prin ipalesmethodes se deta hent : Les methodes integrales, les methodes de
onditionsaux limitesabsorbantesetles methodesde milieux tifsabsorbants.
1. Les methodes integrales onsistent a exprimer le probleme exterieur au domaine borne par
unerepresentationintegrale.C'est don unoperateurexa t etglobal, maisquipose ertaines
diÆ ultesnumeriqueset theoriques. La resolution numerique ne essite l'inversion d'une
ma-tri e pleine dont la dimension peut^etre elevee, e quiengendre d'importants problemes de
sto kage. Theoriquement, ette methode s'adapte mal a des problemes de propagations
ins-tationnaires en raison de la nature hypersinguliere du noyau de Green asso ie a l'operateur
2. Les methodes de onditions aux limites absorbantes onsistent a imposer sur la frontiere
arti ielle un operateur differentiel (don lo al), destine a reer a distan e nie des
ondi-tionsd'ondessortantes.Cesmethodes,dont ilexisteprin ipalementdeuxfamilles[4 ,26 ,31 ℄,
sont numeriquement peu o^uteuses ar elles ne re quierent que l'integration d'une equation
dierentielle.En revan he,elles ne essitent un hoixtres deli at desparametres a mettreen
jeu et sont inexa tes. De plus, il n'existe pas a l'heure a tuelle de theorie generale pourles
problemesa oins.
3. Les methodes de milieux tifsabsorbants onsistent a entourer ledomaine d'etude parune
ou he de faible epaisseur dont les ara teristiques assurent la propagation de l'onde sans
re exionsetuneabsorptionsuÆsante de l'ondedansla ou he an d'imposerdes onditions
homogenes surleborddela ou he.Cesmethodesont onnudans unpremiertempspeude
su es en raisonde re exionsparasites etleursdependan es parrapport auxfrequen es des
signaux in idents. Les travaux de Berenger ont relan e l'utilisation de es methodes. Dans
[5 ℄,J.PBerengerintroduitdes ou hesabsorbantesparfaitementadaptees(appeleesPML)en
traitantladira tiondesondesele tromagnetiquesparunobsta leparfaitement ondu teur.
CesPML possedent denombreuxatouts :
{ La transmission d'une onde a travers l'interfa e entre deux milieux PML se fait sans
re exionparasitepourtout angled'in iden e etatoute frequen e.
{ Le nouveau problemea unesolutionqui on ideave lasolutiondansledomaineborneet
unesolutionquide roit exponentiellementa l'exterieur dudomaine.
{ L'implementationnumerique est tres aisee dansun odede al ul deja existant.
En revan he, les equations de rivant ette appro he aboutissent a un systeme mal pose en
instationnaire et il est don ne essaire de reinterpreter le milieu PML de Berenger. Un des
pro edesleplususiteestdemodierl'operateurspatialduproblemeinitial(quisetraduitpar
un hangement de oordonnees omplexes), maism^eme dans e asdesdiÆ ultestheoriques
persistent [24 , 9, 54 , 1℄. Dans [58 ℄, l'auteur propose une extension de es methodes aux
equationsd'Euler linearisees.
Commetoujours en al ul s ientique,le hoixde la methode d'approximation numerique est
primordial. En regime transitoire, des s hemas aux dieren es nies d'ordres eleves ont ainsiete
developpes pour la resolution des equations d'Euler linearisees et sont regulierement employes
pourlesphenomenestransitoiresenaeroa oustiquenumerique[3 ℄.Malheureusement, esmethodes
supportent mal la resolution sur des geometries omplexes, et surtout le traitement spe ial des
onditionsaux limites( equi estnotre as) peutentra^nerunepertede onvergen e de
l'approxi-mation versla solutionduprobleme ontinu.La formesymetriquedu probleme mixteasso ie aux
equations d'Eulerlineariseespermetde mettre en oeuvredeste hniquesd'approximation dutype
Galerkine dis ontinue qui pallient les in onvenients issus de la non ellipti ite de l'operateur
spa-tial, en approximant de fa on non onforme dans le domaine de et operateur. En introduisant
unete hniquede ux-splitting,iln'estplusne essaire d'assurerla oer ivitede l'operateurspatial
dis retisedansl'orthogonaldunoyaude l'operateurspatial ontinu.Cesmethodes, introduitespar
Lesaint [43℄ se sont onsiderablement developpees par la suite ([19℄, en aeroa oustique [2 ℄), ave
beau oup de su es notamment en ele tromagnetisme. Elles presentent de nombreux avantages,
parmi lesquelson peut iter:
1. Uneparfaite adaptationa desmaillagesdestru tures(don ades geometries omplexes).
2. La parallelisationen sous-domaines estpeu o^uteuseen tempsde al ulettreseÆ a e pour
des asindustrielsrealistes3D( equipermetd'envisagersereinementaussil'implementation
des methodesPML, puisquele domaine PML peuteventuellement ^etre traite ommeun ou
Ces methodes se presentent omme une generalisation des methodes de volumes nis. Dans le
as ou les fon tions de bases sont des polyn^omes omplets de degre k et si la solution ' a la
regularite spatiale H
k+1
m (H
k+1
par mor eaux), alors on peut esperer l'estimation d'erreur dans
L 2 ([0;T℄;L 2 () 3
) (en3D, T arbitrairement long) suivante[39 , 23 , 8,49 ℄:
j' ' h j L 2 ([0;T℄;L 2 () 3 ) C(T;)h k+ 1 2 ; ou' h
designeevidemmentlasolutionduproblemedis retisesurledomainemailleen=
[ e ! e et h=sup e diam(! e
).Silesystemen'estpasstable(enfon tiondelanaturedel'e oulementporteur),
C peut ro^treexponentiellementave T.
Il est bien entendu ne essaire d'appro her onvenablement la derivee temporelle intervenant
danslesysteme instationnairepour onserverl'ordrede ette erreursur ladis retisation omplete
spatio-temporelle du systeme. Dans le as des volumes nis (k = 0) et pour des e oulements
porteurs a onve tion uniforme, les auteurs montrent dans [22℄ que le s hema d'Euler expli ite
onserve l'ordre h
1
2
et que la ondition de stabilite est en t Ch, C dependant de la forme
deselements etdesvaleurspropresdu symboleprin ipaldel'operateurspatial.Enrevan he, ette
onditionde stabilite estetablie en introduisant un termede penalisation dansles onditions aux
limitesan de ontr^oler suÆsammentladissipationd'energieau bord. Anotre onnaissan e,il
n'existepasderesultatsquidemontraientque etteestimationdel'erreurde onsistan ese onserve
pouruneresolution d'ordrepluseleve queles volumes nisen espa e etEulerexpli iteen temps.
Enrevan he,denombreuxresultats on ernantdes onditionsdestabilitepourdesapproximations
Galerkine dis ontinue en espa e et expli iteen temps de systemeshyperboliquesont ete obtenus,
notammentdans[15 , 18 ,34 ℄. Deplus,l'essentieldel'erreurd'approximationdesmethodesdetype
Galerkinedis ontinueestuneerreurendissipation:ellessontpeudispersives.Leserreursdephases
sont par onsequent faibles, e quiles rend plusaptes a la modelisation de problemesde ontr^ole
[27 ℄.
Resolution des problemes inverses
Cette phased'etude approfondieduproblemedire t,l'etudedesperturbationsaeroa oustiques
en presen e d'e oulement, in luant un hoixjudi ieux et approprie de methode d'approximation,
estuneetape indispensablepourtenter deresoudreles problemesinversesqui motivent e travail.
Eneet,danslapratique,laplupartdesproblemesinversessontstru turellementmalposes.M^eme
quandlesequationsd'etatssontlineaires( equiestnotre as),lesproblemesde ontr^oleoptimalou
d'identi ationasso iespeuvent^etreaussibienlineairesquenonlineairesenlavariablede ontr^ole.
Dans le as lineaire, l'uni ite de la solution a l'un de es problemes inverses ne essite l'obtention
d'inequationsd'observabilitepouretablirla oer ivitedelafon tionnelle o^utasso iee.Enpratique,
il faut generaliser les etudes habituelles [46 ℄ aux onditions aux limites mises en jeu d'une part,
et aux dierentes geometries ara teristiques du probleme etudie d'autre part (la geometrie du
supportdessour esetdusupportdes onditionsauxlimites,lageometrie del'observatoire).Dans
le as ou les problemes inverses sont non lineaires,l'uni ite de la solutionest en ore plus diÆ ile
a obtenir. Or, si pour le ontr^ole passif, l'uni ite de la solution importe peu pour justier sa
resolution(ladiminutionseuledelafon tionnellelejustie),elleestindispensablepourdonnerun
sens a la resolution du probleme d'identi ation. Supposons tout de m^eme que l'on soit dans des
ongurations oule problemed'identi ationestbien pose enuni ite.L'appli ation
7 !'j
O s
ou( x)estlavariablede ontr^ole, 'lasolutionduproblemedire t,etouO s
designel'observatoire
spatial,n'estprobablementpasbi ontinue, artresvraisemblablement ompletement ontinue par
rapporta (x) .Leproblemeestalorsqualiedeseverement malposeetlaissepresagerd'un
mau-vais onditionnement roissantduproblemed'identi ationamesurequel'onaugmentelenombre
de parametresa identier(autrement dit,ladimension duprobleme inverse,theoriquement innie
puisquedependante de lalo alisationspatiale). Maisles deux problemesd'optimisationet
d'iden-ti ation sont mathematiquement equivalents : ils onsistent en la minimisationde fon tionnelles
quadratiques similaires.La diÆ ulte se retrouve don dansla resolutiondu probleme de ontr^ole
optimal,setraduisantgeneralement parlare her he deminimaextr^emementplats,etdon de
gra-dientstresfaiblesautourduminimumdelafon tionnelleobje tif.Deplus,iln'estpasex luquele
problemed'optimisation soitfortement non lineaire au sens de [14 ℄,et qu'ilexistepar onsequent
desminimalo aux.Comptetenude esdiÆ ultes(nonexhaustives), ilsemblejudi ieuxdepouvoir
qualitativementjustierl'inter^etdesaresolutionavant m^eme lamiseen pla ed'une methodologie
sus eptible de le resoudre, par exemple parune simpleetude monodimensionnelleamenant a des
resultats peu intuitifs. Dans le m^eme ordre d'idee, il est ru ial d'avoir, sinonune demonstration
theorique, au moinsuneidee de lanature de la fon tionnelle o^ut dansles ongurations quel'on
souhaite traiter. Apresun hoix de fon tionnelleobje tif en adequation ave les motivations
phy-siquesdu probleme, ette etude de sensibilitenumerique,generalement ee tuee par des as tests
numeriques pro hes de eux que l'on souhaite exploiter, permet d'entrevoir des proprietes de la
fon tionnelle o^ut (stri te onvexite, minimalo aux,...). Ellepermetalorsd'adopteretdejustier
au moins qualitativement un hoix d'algorithme d'optimisation suivant ette nature a priori de
fon tionnelle. Pour notre etude de ontr^ole passif, la fon tionnelle obje tif pourra ^etre tout aussi
bienunefon tionnelledistribuee(volumique),denieparl'energiedeperturbationlo alisee surun
observatoire spatial volumique a umulee au ours d'un temps ni assez grand T, qu'uneenergie
surfa iquedenie parl'energieen uxa oustiquestraversant desfrontieresd'elementsdu domaine
de al ul,dontlesdiminutions ara teriseront biendesredu tionsdebruita oustique.Elledepend
don de la solutiondu probleme dire t '
,et par onsequent de fa on non lineaire de la variable
de ontr^ole envertudu r^ole joue par elle- idans les onditions auxlimitesduproblemedire t.
Onpourra en outreetudier lapertinen ed'autres hoixde fon tionnellesobje tifs.
Lamiseenpla ed'unemethodologiederesolutiondesproblemesinversesne essitel'evaluation
desgradientsdelafon tionnelledansn'importequelledire tion(apresjusti ationdesonexisten e
dansun adrefon tionneladequat).Lorsque elaesttheoriquementpossible, etteexpli itationdes
gradients met en jeu la solution d'un probleme ontinu et retrograde en temps, admettant pour
onditionsauxlimitesadmissibles,des onditionsdualesde elles duproblemedire t.Ceprobleme
s'appelle le probleme adjoint. En revan he, on n'est pasassure, suivant la methode
d'approxima-tion utilisee pour resoudre es deux problemes de onserver ette expression des gradients apres
dis retisations. Or,en vertu des diÆ ultesinherentes a laresolution de problemes inverses
(mau-vais onditionnement,...),tout hoixdemethode d'approximationpourlaresolutiondesequations
d'etat doit s'a ompagnerd'une etude de l'erreur ommise entrela dis retisationde laderivee de
la fon tionnelle o^ut et la derivee de la fon tionnelle o^ut dis retisee (l'ideal etant que es deux
fon tions on ident).
Enn, notre travail s'ins rit dans les traitements de materiaux absorbants dans des zones
haudes omme les tuyeres. Nos variables de ontr^ole passif sont les parametres d'impedan e des
onditionsauxlimiteslo ales omplexesd'impedan e,distribueessurlafrontieredel'obsta lesolide
.Pourlesequationsd'Eulerlineariseesbarotropes, esvariables(x) omplexesn'ontpourseules
ontraintes theoriquesque d'^etre a parties reelles positives(R e( ) 0). La ondition auxlimites
d'impedan e omplexelo alepeut^etreunieeave les onditionsd'obsta les lassiques( onditions
abou-tissant a la denition du oeÆ ient lo al omplexe de re exion a oustique (x) , ontraint par
son appartenan e au disque unite omplexe (jj1). L'algorithme d'optimisation andidat pour
la resolution des problemes inverses devra don ^etre un algorithme ave ontraintes. Il est bien
onnu que l'impedan e omplexe(et par onsequent la re exion a oustique omplexe) ara terise
unmateriauabsorbant pourletraitementa oustique,et e enfon tionde lafrequen edes
pertur-bations [50 ℄. En revan he, m^eme pour unesour emono hromatique, on n'estpas assure quetous
les oeÆ ientsdere exionsa oustiquesdudisqueunite omplexe orrespondentaunmateriau
ab-sorbant equivalent experimentalement realisable. Autrement dit, an de donner un sens physique
anotretravail d'optimisation,ilestne essaired'utiliserunmodeledemateriaux absorbants
physi-quement realisable et ara terisable parun oeÆ ientde re exion a oustique omplexe donne.Un
telmateriaunedoitpas^etre hoisiauhasard.Ildoitrespe terdenombreuses ontraintes(limitesde
poids,resistan esauxhautestemperatures,auxvibrations,ala orrosion,...).Ilsembledon que e
materiaumultifon tionnelsedoived'^etremetallique.Pourl'attenuationduson,unmateriaudense
nesemblepasunbon andidatpourdissiperl'energie:unmateriau ellulairepresentant une
poro-siteouverteseraplusadequat.A eteet,unmodeled'homogeneisationdemilieuporeux onstitue
parun agglomerat de petites billes reuses de Ni kel soudees entre elles est developpe puisetudie
dans[29 ℄, notamment a partir de travaux etmodelesdeveloppes dans[57 , 41 , 39 , 13 ℄. Cemodele,
uniquement valable pour une frequen e xe dans la plage [1000 6000℄ Hz, permet de relier le
oeÆ ient de re exion a oustique a desparametres physiques arateristiques du materiauporeux
equivalent. Les ontraintes physiquement realisables sur les oeÆ ients de re exions a oustiques
seront don aprioriplusrestri tivesquele disqueunite omplexe.
Nous passonsmaintenant alades riptionpre iseduplan de lathese.
Plan de la these
Resolution des equations d'Euler lineariseesbarotropes : hapitre 1.Le premier
ha-pitre, apres une justi ation de la pertinen e des equations d'Euler linearisees pour la
des rip-tion des phenomenes de propagations aeroa oustiques, presente es equations ave l'hypothese
supplementairenon restri tivedebarotropiedesperturbations,souslaformed'unsystemede
Frie-dri hs.Onymontre,dansunpremiertemps,ladiÆ ultededenirunproblemeharmoniqueasso ie
suivant la nature de l'e oulement porteur. Dans un se ond temps, on lassie exhaustivement les
onditions auxlimites aadjoindre a e systeme de Friedri hspourque le probleme instationnaire
mixteappele probleme dire t admette une uniquesolutionen espa e-tempssur unegeometrie du
type(gure 1)etdansun adrefon tionneladequat.Ce iestrealiseal'aidede generalisations des
resultats presents dans [59, 60 ℄. On ymontre egalement que ela implique l'existen e et l'uni ite
d'unesolutionaunprobleme adjoint,problemeretrogradeen tempsadmettant des onditionsaux
limitesadmissiblesdualesde ellesduproblemedire t,dans em^eme adrefon tionnel.Ces
ondi-tionsadmissiblesexhaustives sont des onditions d'obsta les et d'impedan esgeneralisees uniees
dans la formulation du probleme dire t d'une part, et d'autre part, des onditions parfaitement
transparentes pourles ondesnormales.
Approximation par une methode Galerkine dis ontinue : hapitre 2. Dans e hapitre
est exposee lamethode de Galerkine dis ontinue hoisie pour la semi-dis retisation en espa e des
problemes dire t et adjoint. Elle repose sur un ux-splitting de entre en espa e qui rend
l'ap-proximation spatialelo alement dissipative, ontrairement auxmethodesdeGalerkinedis ontinue
entreesenespa equi onserventpourlesequations d'Eulerlinearisees,une ertaineformed'energie
[56 ℄. L'approximation temporelle est expli itede type Runge-Kuttad'ordre 2. Dans [25 ℄, on y
d'approximation spatialepardes fon tions debases polynomialesP k
. Pourle systeme symetrique
desequationsd'Euler linearisees asso ie a une oulement porteur quel onquepose ave les
ondi-tions aux limitesprealablement lassiees, on generalise dans un premier tempsle resultat sur la
ondition de stabilite etablie pour une approximation volumes nis en espa e et Euler expli ite
en temps obtenue dans [22 ℄. Dans e as, on etablit une ondition de stabilite uniforme en et
ette ondition de stabilite est la plusne que l'on puisse obtenir en norme L
2
, pour un s hema
deresolutionvolumesnisenespa e etEulerexpli iteen temps,et e i uniformementparrapport
aux maillages.Dans un se ond temps, un resultat de stabilite pouruneapproximation temporelle
detypeRunge-Kuttad'ordre2desproblemesdire tetadjointestetabli,et e quelquesoitl'ordre
d'approximation spatiale de lamethode Galerkinedis ontinue. La propriete d'uniformite du CFL
par rapport a la variable (x) est onservee dans ette generalisation. On donne une estimation
desCFLpourplusieursordresd'approximationpolynomialek en 2Dou 3D.Enn, ette methode
d'approximation est validee numeriquement a l'aide d'une omparaison ave une solution exa te
des equations d'Euler linearisees determinee analytiquement dans un onduitrigide
bidimension-nel ( al ul de modes guides), puis utilisee pour mettre en eviden e numeriquement, et sur des
geometries bidimensionnellessimples,lesinstabilitesdetype Kelvin-Helmholtz, onve tives ou
ab-solues.
CPMLpourl'aeroa oustique: hapitre3.L'obje tifestd'etendrelesmethodesPMLd
evelop-peesdans[5℄auxequationsd'Eulerlinearisees,al'instardestravauxee tuesdans[58 ℄.Onpresente
dansunpremiertempslesprin ipauxargumentspermettant d'etablirleproblemesurtoutl'espa e
etnotammentlade roissan eexponentielledunoyaudeGreenasso ie,etdansunse ondtemps,on
proposeun autremodelede PMLappeleCPML(pourPML onvolutive),dont onmontrequ'ilest
plusadapteauxe oulementsporteursave onve tional'aidede omparaisonsdetestsnumeriques
ave l'implementationdumodelePMLdeveloppedans[58℄.Lesdemonstrationstheoriques
on er-nant l'existen e et l'uni ite d'une solution a e probleme CPML, systeme augmente par rapport
au systeme de Friedri hs initial, nous resistent en ore a l'heure a tuelle. On presentera tout de
m^eme quelquesresultats theoriquesdans des asparti ulierseton mettrasurtout l'a entsur des
justi ationsnumeriques, ave notamment une omparaisonsur un as test bidimensionnel,entre
une solution exa te des equations d'Euler linearisees en espa e libre et les resultats numeriques
obtenusparl'implementationdusysteme CPML.
Methodologie de resolutions des problemes inverses et modele de materiau poreux :
hapitre4.Ce hapitreest omposedetroisparties.Danslapremiere,onyexpose,apresla
justi- ationde hoixde fon tionnelles o^uts, l'expli itation desgradients enfon tion dela solutiondu
problemedire tetd'unproblemeadjointadequat,dontlese ondmembremetenjeulasolutiondu
problemedire t.Cette estimationest rendue possiblepardes theoremesde regularite analogues a
euxdemontresdans[59,60 ℄. Onmontrealorsque etteexpli itationdesgradientsse onservepar
passageauxdis retisesdessystemesdierentielsasso iesauxproblemesdire tetadjoint,envertu
du uxsplittingde entre enespa e utilisedanslamethodede Galerkinedis ontinue.Deplus,une
etude monodimensionnellea ademique tenda montrer, a travers es resultats expli ites, la
perti-nen ed'uneresolutiondanssaglobalitelaplus omplexedesproblemesd'optimisationquimotivent
ette these. Dans la se onde partie, le oeÆ ient de re exion est mis en relation ave un modele
d'homogeneisationdemilieuporeux onstitue parun agglomerat debillesdepetitsdiametres, e i
gr^a eaux travaux de [29 ℄. Lesvariablesde ontr^ole sont alors desparametres(porosite,epaisseur
et longueurs arateristiques) de e milieu.Ces parametres seront bien entendu onsideres omme
pouvant^etre variables suivant lalo alisation dupoint onsidere surla paroi(frontiere de
adre des obje tifs de lathese, on remarque alors quetoutes les re exions a oustiques omplexes
du disque unite ne sont pas atteignablespar elles,equivalentes, d'unmilieu poreux modelise par
[29 ℄, pour uneplage de frequen e d'environ [1000 5000℄Hz. Enn, dans la troisieme partie, une
etudede sensibiliteest ee tuee. Ellesemble mettreeneviden e,surdes astests bidimensionnels
pro hesde euxquel'ondesireexploiter,queleproblemeinverseestfaiblementnonlineaireausens
de [14 ℄. Toutefois, la quasi- onvexite des fon tionnelles o^uts, numeriquement toujours apparente
suivant la lo alisation des sour es et les ara teristiques de la geometrie du domaine (longueurs,
pla edel'observatoire),n'estpasen oreprouvee.Ena ordave etteprobable onvexite,
l'utilisa-tiond'un algorithmed'optimisation detype quasi-Newton,l'algorithmesous ontraintesBFGS-B,
nous semble judi ieuse. Elle met egalement en lumiere des ongurations pathologiques pour la
resolution denosproblemesinverses.
Resultats numeriques, gains et identi ations : hapitre 5. M^eme si ave le modele de
materiauporeuxutilise,touteslesre exions a oustiques omplexes dudisqueunitenesont pas
at-teignablespar ellesequivalentesd'unmilieuporeuxpouruneplagedefrequen ede[1000 5000℄Hz,
on peuttoujours realiserl'absorptiona oustique parfaitepourles ondesnormales. Autrement dit,
pourunefrequen edonnee,il existetoujoursun milieurealisant l'absen ede re exiond'une onde
planenormaleaunplandenissantlafrontierede emilieuave l'air.Onpourrait^etre alorstente,
afrequen edonnee,d'imaginerquelemilieurealisant ette absorptionparfaitedesondesnormales
presenteun ara tered'optimalitedu ontr^oledubruit.Or,al'instarduprobleme
monodimension-nelpropose eta travers destests numeriquesbidimensionnelspresentes dans e hapitre,utilisant
unegeometrie pro hed'une prised'airrealiste,onpeutmontrer quel'absorptiona oustique
maxi-male pour les ondes normales est loin de onstituer une repartition optimale du milieu poreux
pour une propagation aeroa oustique de modes transverses d'entree dans un anal en presen e
d'une oulementporteurave onve tionquel onque.Eneet,sil'on hoisitpourfon tionobje tif
le ux aeroa oustique sortant d'un anal, on peut realiser un gain (en resolvant ompletement le
probleme du ontr^ole optimalave pourequationsd'etat les equations d'Euler linearisees et pour
onditions aux limites le modele asymptotique deni par [29 ℄) de l'ordre de quelques dizaines de
dB parrapport a l'impedan e a oustique optimale pour les ondes normales (absorption totale de
elles- i). M^eme si e resultat n'est pour le moment etabli que pour des sour es
mono hroma-tiques et modulo la \pertinen e" du modele de parois utilise, il met en lumiere la ne essite de
onsidererleproblemede ontr^oleoptimaldanssa omplexite,etdelesimulermathematiquement
et numeriquement, par rapport a une attitude qui onsisterait a \lo aliser" la problematique de
l'absorptiondesbruits pardesraisonnementslo auxau voisinagede laparoi.
On ne dispose pas pour le moment de mesures experimentales pertinentes pour la resolution
du probleme d'identi ation, dont on n'estpas assure, d'unemanieregenerale, qu'ilen existeune
uniquesolution. Toutefois,pournotre ongurationnumerique nale,l'uni itede lasolutionpeut
^etresupposee.Des lors,etdansunpremiertemps, ontesteralarobustessedenotre methode
d'op-timisation gr^a e a l'utilisationde donnees non bruitees, etape prealable quise justie amplement
par le ara tere extr^emement mal onditionne des problemes inverses mis en jeu. On se
propo-sera par exemple, a partir de al ulsprealablement ee tues ave un materiau poreux donne, de
resoudrenumeriquementleproblemeinverseand'obteniraumoinsunmateriauporeuxayantune
Resolution des equations d'Euler
linearisees barotropes
1.1 Presentation de l'aeroa oustique
L'a oustique lassique traite de la propagation de petites perturbations dans un milieu
ho-mogeneetisotrope,aureposouenmouvementuniformeparrapportal'observateur.L'aeroa oustique
a pour objetde de rire la generation etla propagation de bruit dans dese oulements presentant
des gradients et des rotationnels de vitesse (e oulements instationnaires et isailles), et e i dans
desdomainesles plusgenerauxpossibles(parois xesoumobiles,geometries omplexes,...).
Les prin ipalesdiÆ ultes ren ontrees dansladetermination desondes a oustiquesen presen e
detelse oulementssontlieesadeuxdieren esfondamentalesentreles u tuationsa oustiqueset
les hampsaerodynamiques:
1. Des dieren es d'e helles de valeurs : Les amplitudesdes ondes a oustiques sont de l'ordre
de 10
4
a 10
5
fois inferieures aux amplitudesdu hamp aerodynamique moyen, tandis que la
longueur d'onde prin ipale est de l'ordrede 10
2
superieure aux epaisseurs de isaillement
generalement onstatees danslese oulements isailles [6℄.
2. De plus, les ondes a oustiquesse propagent a lavitesse du son, alors que les perturbations
aerodynamiquessont uniquement onve tees parl'e oulement.
Les premieres appli ationsont porte sur le rayonnement a oustique des ho s rees parles rotors
d'heli optereenvold'avan ementrapide.Lebruit,futdans e as, al uleaumoyendeformulations
fondees sur l'analogie a oustique de Lighthill[44 ℄ (lestermes sour es etant fournies parun al ul
de l'e oulement autour des pales). Cette analogie ave l'a oustique en hamps pro hesest fondee
surlaresolutiond'uneequationd'onde dansun milieuau repos, ourammente rite de lamaniere
suivante: 2 0 t 2 2 0 = 2 T ij x i x j ; (1.1) ave 0
la densite de u tuations a oustiques, la vitesse du son ambiante et T
ij
le tenseur de
Lighthill. Ce tenseur intervenant dans le terme sour e est habituellement exprime omme une
fon tion desvariables du hamp aerodynamique T
ij
u
i u
j
( omposante du hamp de densite
etu
i
omposantesdevitesses).Cetteanalogiefournitdetresbonsresultats,silaregionoule uide
est tres perturbe est relativement lo alisee etsi la propagation se fait dansun milieu\ordinaire"
(materiau homogene notamment). En revan he, si l'ensemble du domaine uide etudie est tres
Le developpement de Curlea permispar lasuite, a partirde l'equation de Lighthilletablie en
espa elibre,deprendreen omptel'eetdeparoissolides( esontlesequationsdeFlow s-Williams
etHawkings[33 ℄).
Cesanalogiessontleplussouventresoluesparformulationintegrale( equine essitela
onnais-san e de la fon tion de Green asso iee) et sont limitees parles hypotheses dues a la propagation
etla radiationdesondes dansun milieu homogene(pourl'analogie de Curle,d'autres restri tions
plusnes s'ajoutent). Elles negligent les intera tions entre l'e oulement moyen et les u tuations
a oustiques, eten parti ulierles eetsde refra tion desondes.
Depuis,d'autresoperateursdepropagation ompletsontet eproposesandeprendreen ompte
leseetsde onve tionetderefra tiondesondesa oustiques:l'equationdutroisiemeordredeLilley
[45 ℄ d'une part, et les equations d'Euler linearisees d'autre part. Dierentes etudes sur es deux
typesdemodelestendentarendrelesequationsd'Eulerlineariseesplusadequateal'aeroa oustique
numerique:
1. D'un point de vue purement numerique tout d'abord, il est moins o^uteux de resoudre
numeriquementlesequationsd'Eulerlineariseesque elledutroisiemeordredeLilley(equation
dierentielledu troisieme ordre).
2. Dans [7 ℄, les auteurs ont ompare des al uls de rayonnement a oustique produit dans une
ou hedemelangesparalleles,obtenusparresolutiondesequationsdeNavier-Stokesltreeset
parresolutiondesequationsd'Eulerlinearisees.Lesresultatssonttresenfaveurdel'utilisation
desequationsd'Eulerlineariseesenvertu del'identite des hampsa oustiques(aussibienen
amplitudequ'enphase) etdu o^ut moinseleve en tempsde al ul.
3. Dans [21 ℄, il est montre que bien que l'analogie de Lilley in lut les eets de refra tion, elle
dependtropfortement de lafa on dont les termes sour essont evalues.
En on lusion,lesequationsd'Eulerlineariseesde riventunoperateurdepropagation omplet,
in luantleseetsde onve tionetde refra tion desondesa oustiques, equi modelisentau mieux
les intera tions entre l'e oulement moyen et les u tuations a oustiques. Elles semblent denir le
modele le plus adapte (moins o^uteuse numeriquement que les equations du troisieme ordre de
Lilley)al'etudedelagenerationetdelapropagation debruitdansdese oulementsinstationnaires
1.2 Les equations d'Euler linearisees au premier ordre
Danstoutelasuite,ddesigneraunentiervalant2ou3.La onvention d'Einsteinsurlesindi es
repetes dans les sommations sera systematiquement utilisee. Sauf mention ontraire, les indi es i
et j ouramment utilises seront des entiers de l'intervalle [1;d℄. On notera u
i = u 1 ;:::;u d un ve teurde R d .
Nous examinerons don i i la perturbation d'un e oulement porteur stationnaire subsonique
regulierquel onque denipar:
1. Un hamp de vitesseU i 0 , 2. Un hamp de pressionP 0 ,
3. Unemassevolumique
0 ,
4. Uneenergieinterne e
0 ,
5. Uneentropies
0 ,
etveriant lesequations d'Eulerstationnaires suivantes(Æ designant lesymbolede Krone ker):
8 > > > > < > > > > : j 0 U j 0 = 0 j 0 U j 0 U i 0 +P 0 Æ ij = 0 j 0 e 0 + kU 0 k 2 2 2 +P 0 U j 0 = 0 (1.2)
Remarque 1.2.1 Enl'absen ede ho s(hypothesessupplementairesderegularitedel'e oulement),
la (d+2)ieme equation (biland'energie)pourra ^etre onfondueave lebilan d'entropie suivant(
0
designant l'entropie volumique del'e oulement porteur) :
j 0 0 U j 0 =0;
la loi d'etat du hamp depression s'e rivant alors indieremment
P 0 =P 0 ( 0 ;e 0 ) ou P 0 =P 0 ( 0 ; 0 ):
De plus, si le uide porteur est barotrope, la loi d'etat devient P
0
= P
0 (
0
), et seules les quatre
premieres equations de(1.2) peuvent^etreretenues.
Apresperturbationautempst=0,l'e oulementestsupposeverierlesequationsd'Euler
insta-tionnaires( ompletes oubarotropes) ausensdesdistributions,soitlesystemede (d+2)equations
sous la forme onservative suivant (on onservera les notations utilisees pourles variables
entro-piquesde l'e oulement porteursansl'indi e0 ande stipulerleurs ara teres desormais
instation-naires) : t w+ i f i ( w) = g w(0) = w 0 (1.3) ave w2C 1 m (R d+1 ;R d +2 )etles uxf i 2(R d+2 ;R d +2
),fon tions\suÆsammentregulieres"donnees
w= 0 B B U i e+ kU k 2 2 2 1 C C A (respe tivement) w= 0 U i 1 A et f i (w)= 0 B B U i U i U j +PÆ ij e+ kU k 2 2 2 +P U i 1 C C A (respe tivement) f i ( w)= 0 U i U i U j +PÆ ij U i 1 A ;
dans le as ou l'on prend en ompte la perturbation thermique (respe tivement la perturbation
entropique).Dans unpremiertemps, onseproposed'etudierle ara tere bienposedusysteme(en
espa e libre)obtenu parunelinearisation entropiqueau premierordrede (1.3).
1.2.1 Linearisation entropique des equations d'Euler
(1.3) onstitueunsysteme hyperbolique non lineaireadmettant uneentropie deLax [61 ℄.Plus
pre isement, elasignieque(1.3)admetuneequationde onservationsupplementaire(enl'absen e
de ho s) de laforme: t S( w)+ i S i (w) gr w S(w)=0; (1.4)
ou S(w) est stri tement onvexe en w et telle que le ja obien des ux f
i
soit auto-adjoint par
rapporta lametriqueinduite par le hessien de S( w) .C'est uneentropie (volumique)\physique"
dans le asgeneral et dansle as barotrope ave P =P (),ona :
S(w)=H( )+ kU k 2 2 2 ;H 00 ()= P 0 () :
Onaura supposebien entenduque P
0
( )=
2
() estpositif.Ona alors:
S i
(w)=(S+)U
i
;
et l'equation de onservation supplementaire a physiquement le sens d'une equation d'energie.
Rappelonsun theoreme d^ua S.K Godunov[32 ℄ :
Theoreme 1.2.1 Lesysteme (1.3) est symetrisable si etseulement si il admet uneentropie.
Parappli ationdu theoreme 1.2.1, le hangement de variables bije tif
=r
w
(dans ledomaineadmissible pourw) permetd'obteniruneformesymetriquede (1.3) : t (r S ( ))+ i r S i () =g; (1.5) ave : S ( )=w() S( w( )) S i ()=f i ( w( )) S i ( w( )):
On supposeque (1.5) est bien posee, don que sa solutionest ontinue par rapport aux donnees
duprobleme.En posantg="h,et=
0
+"' (
0
variablesentropiquesasso iees al'e oulement
porteur),onobtient formellementen faisant undeveloppement limiteen "aupremierordre de la
formulationfaiblede (1.5), uneexpressionlineariseedu probleme:
t (H S ( 0 )')+ i ( H S i( 0 )')=h; (1.6) ou H S ( 0
)sontles Hessienssymetriquesdenispositifsde S
( )etH
S
i(
0
))sont les Hessiens
symetriquesde S
i
(), al ulesen
0 .
Remarque 1.2.2 Il est diÆ ile de sortir de e adre \formel" pour etablir (1.6). Il faudrait tout
d'abord pour ela etablir, dans un voisinage de 0 pour ", l'existen e et l'uni ite de (1.6). Ensuite,
il suÆrait de montrer que le reste dela formule de Taylor tend vers 0 (par exemple dans L
1
l o
, en
restant lo alement etuniformementmajoreen")quand "tend vers0, defa ona pouvoirappliquer
le theoreme de onvergen e dominee.
Toutefois, (1.6) peut s'interpreter au sens des distributions quant a la propagation des
dis on-tinuites de la ondition initiale. En revan he, en as de dis ontinuites de onta t, le probleme a
oeÆ ients dis ontinus estapriori malposeenuni ite(bien quelineaire), etdans e as, laforme
onservative de(1.6) ne onstitue pas un avantage reel.
En notant A 0 (x) = H S ( 0 ) , et A i (x) = H S i ( 0
) la matri e symetrique denie positive et les
matri essymetriques,(1.6) onstitueun systeme deFriedri hs:
t (A 0 ')+ i (A i ')=h; (1.7)
sur lequel on dispose de beau oup de resultats (quant aux onditions limites admissibles, a
l'ap-proximation,...). En posant A=A
i
i
,on a atitred'exemple letheoreme suivantetablien espa e
libre[28℄: Theoreme 1.2.2 Si h2C 1 R + ;L 2 R d d+2 , si les oeÆ ients de A 0 (x) et de A i (x) sont dans W 1;1 R d , et si '( 0;x) 2 D(A) = n '2L 2 R d d+2 =A'2L 2 R d d+2 o
, alors (1.6) admet une
solution unique dans C
1 R + ;L 2 R d d+2 \C 0 (R + ;D( A)).
Nous indiqueronsdansla pro haine se tionune generalisationde e theoreme en yadjoignant
des onditionsaux limites, e quiest fa ilite parla symetriedes matri es A
i
. M^eme si lesysteme
(1.7) est bien pose en espa e libre, on n'est ependant pas assure de sa stabilite. En eet, (1.7)
admet uneequation de bilansupplementaired"energie-entropie" donnee par :
1 2 t A 0 ';' L 2 (R d ) d+2 + 1 2 i A i ';' L 2 (R d ) d+2 + 1 2 i A i ';' L 2 (R d ) d+2 =( h;') L 2 (R d ) d+2: (1.8)
C'est bien evidemment l'etude dusignede
1 2 t A 0 ';' L 2 (R d )
d+2 quivanous renseignersur la
Or elui- i est fon tion du signe des deux autres termes quadratiques en la variable ' de l'equation (1.8), a savoir 1 2 i A i ';' L 2 (R d ) d+2 et 1 2 i A i ';' L 2 (R d )
d+2. Mais, si les onditions
auxlimiteseventuellespeuvent (etenun ertainsens doivent)garantirlapositivitedupremierde
es deux termes, le signedu se ond depend de l'e oulement porteur. A titre d'exemple (qui sera
reprisetdetailledanslapartie on ernant lesinstabilitesd'e oulementdetypeKelvin-Helmholtz),
dansle asdel'e oulementisothermeasso ieaune oulementporteur isaille2D(
0 = te,U 2 0 =0, U 1 0 =U 1 0 (y)), on a: i A i = 0 0 0 0 0 0 0 y U 1 0 0 y U 1 0 0 1 A :
Cette matri esymetrique estevidemment non positive dans le as d'une oulement porteur a
onve tion nonuniforme(valeurs propresopposees).
Remarque 1.2.3 Le hoix des variables , asso ie a la linearisation =
0
+"', peut para^tre
arbitraire(m^emes'il onduitaunsystemesymetrique onservatifen').Cependant,sil'e oulement
porteur est assez regulier, un autre \jeu" de variables (par exemple lips hitzien par rapport a )
onduirait a dessystemes linearisesequivalents. La \positivite" dubilan d'energie(1.8) peutquant
a elle dependre du systeme de variables hoisi (la positivite de la matri e
i A
i
n'estqu'une
ondi-tion suÆsante et les metriques denies par A
0
asso iees peuvent, si es matri es nesont pas
uni-formementequivalentes,denirdestopologiesdierentesdanslesespa eso uvivent\naturellement"
les in onnues ').
A esujet,il onvientdedistinguer,l'equationd'energieduprobleme porteurlinearise(1.8)etla
linearisationdel'equationd'energie(oud'entropie)(1.4)quiest onservative(iln'yapasdetermes
multipli atifs). La premiere estutile, sinon ne essairea la denition du probleme harmonique eta
l'etudedela onvergen edu probleme dis retise;la se ondeestphysiquementplus pertinente,mais
ne onduit pas a des estimationsa priori utiles a la resolution eta l'approximation de(1.7).
C'est en e sensque l'on peut parler d'e hanges d'energie entre(1.7) et l'e oulement porteur.
Con lusions :
1. Sous des hypotheses onvenables sur les donnees du probleme, il est toujours possible, par
linearisation a l'ordre 1 desequations d'Euler non lineaires,d'obtenirdes systemeslineaires
symetriques(ousymetrisablessil'onamal hoisiles\variables")bienposeseninstationnaire,
maisnon ne essairement stables.
2. La forme de es systemes dependde l'equation d'etat de l'e oulement porteuret le systeme
lineaireprovient d'unelinearisation d'unproblememettant enjeu lam^emeequation d'etat.
1.2.2 Perturbations barotropes
Nous allonsvoir que si l'on hoisit de negliger les perturbationsde l'entropie, on peut obtenir
un systeme symetriqueegalement bien pose etd'une formene dependant pas de l'equation d'etat
asso iee a l'e oulement porteur ( e systeme sera sous forme non onservative, mais e i n'est pas
tresgenant pourune oulement porteurregulier).En outre, e ipermettradansun ontexteassez
general, d'obtenir une lassi ationdenitive des onditions auxlimitesadmissiblesa adjoindre a
e systeme, quipermettrade mettre en eviden e les diÆ ultesdu probleme harmoniqueevoquees
a la se tion pre edente et suÆra a l'etude heuristique numerique des instabilitesd'e oulement de
On onsidere don une oulement porteurveriant (1.2) de loi d'etat en P 0
quel onque.
L'hy-pothese de barotropie de la perturbation onsistea supposer que l'in uen e desvariations
entro-piques estnegligeable devant elle desvariationsde lamasse volumique,autrementdit que:
= 0 +" 0 +o("))P =P 0 +" 2 0 0 +o("); (1.9) ou 0 = 0
( x)designela vitessedu sondanslemilieu.
On pose les hangements de variablessuivants:
U i =U i 0 +"u i ;= 0 0 0 ;'=(u 1 ;:::;u d ;) T :
Des lors, apres developpement en "a l'ordre1 desequations generales d'Euler instationnaires
(1.3),il vient que 'estsolutiondu systemesuivant :
t '+A i i '+B'=f; (1.10) ave A i i = U i 0 i I d+1 + 0 0 r r T 0 B = 0 B [ i U j 0 ℄ i;j 1 0 r( 0 0 ) 1 0 rP 0 0 0 r T 0 1 0 U i 0 i 0 1 C A et f = 1 0 g 1 U 1 0 g 0 ;:::;g d U d 0 g d ; 0 g 0 T :
Remarques 1.2.4 1. Lapartiediagonaledelapartieprin ipaledel'operateur estunoperateur
de onve tion tandis que la partie non diagonale est l'e riture sous la forme d'un systeme
d'ordre1 del'equation desondes.
2. On obtient es equations en utilisant la formule de derivation d'un produit, don elles n'ont
de sens distributionnel que sil'e oulement porteur est regulier.
3. la quatrieme olonne de B s'annule pour un uide porteur isotherme.
La onservationdel'energien'esttoujourspasassuree(m^emesif estnulle).Eneet,l'equation
de biland'energie globales'e rit :
1 2 t (';') L 2 (R d ) d+1 + 1 2 i A i ';' L 2 (R d ) d+1 + 1 2 B 1 2 i A i ';' L 2 (R d ) d+1 =(f;') L 2 (R d ) d+1: (1.11) Le terme 1 2 (';') L 2 (R d ) d+1
peuts'interpreter ommeuneenergie puisque:
1 2 ( ';') L 2 (R d ) d+1 = 1 2 Z R d kuk 2 2 + 2 0 0 2 2 0 dx;
somme de l'energie inetique massique etde l'energie a oustique massique du probleme linearise.
L'equation(1.11) s'e ritde lafa on suivante:
1 2 t (';') L 2 (R d ) d+1+ 1 2 i A i ';' L 2 (R d ) d+1+ 1 2 (K';') L 2 (R d ) d+1 =(f;') L 2 (R d ) d+1;
ou K=B+B t i A i :
Comme pre edemment, les onditions aux limites peuvent garantir la positivite du se ond terme
i A i ';' L 2 (R d )
d+1. Enrevan he, lesignede lamatri esymetriqueK est non determine et
inter-vient de fa on ru iale.
Remarque 1.2.5 On a K 0 pour un e oulement porteur a onve tion uniforme ou pour un
uide enmouvement \solide" (P
0
et
0
onstants, la vitesse orrespondant alors a un mouvement
ompose de rotations et de translations). Les equations (1.10) sont d'ailleurs invariantes par une
isometrie de R d . LastabiliteL 2 l o
duproblemeinstationnairen'estdon pasgarantie,etnoussommesdans
l'impossi-bilitede denirleproblemeharmoniqueasso ie.Enrevan he,nousallonsmontrerque leprobleme
instationnaire en domaine espa e-temps (borne en temps) ave des onditions aux limites
admis-siblesestquant a luibien pose.Un desarguments majeurspourledemontrer est lesuivant:
ISil'on pose'='
0
e t
,ave >0,l'equation (1.11) devient :
t 1 2 ' 0 ;' 0 L 2 (R d ) d+1 + 1 2 i A i ' 0 ;' 0 L 2 (R d ) d+1 + 1 2 (K+2I d+1 )' 0 ;' 0 L 2 (R d ) d+1 = e t f;' 0 L 2 ( R d ) d+1 :
Il s'agit d'une equation similaire a (1.11) mais ave une matri e K
0
= K +2I
d+1
, qui en
hoisissantde maniere onvenableseratoujoursdeniepositive.Ainsisiles oeÆ ientsdesA
i et
de B sont parexempledansW
1;1
,onpourrasupposerqueK >0.Ce iesta labasedu hoixdes
onditions aux limites rendant (1.10) bien pose en domaine temporel borne (et uniquement dans
e as, arle hangement d'in onnue '='
0
e t
est non homeomorphesur R
+
t ).
1.3 Existen e et uni ite du systeme instationnaire pose ave des
onditions aux limites admissibles
Lebutde ettese tionestde lassier(demaniereexhaustive)les onditionsauxlimites
onve-nables a adjoindre au systeme symetrique (1.10) (evidemment sous des onditions de regularites
sur les operateurs mis en jeu), an d'en assurer l'existen e et l'uni ite d'une solution sur un
do-maine spatio-temporel [0;T℄. Le adre fon tionneldesdeux pre edentes se tionsetaitformel,
ilsuÆsaitamettreeneviden edesdiÆ ultesinherentesausysteme instationnairenon \de elables
aupremierabord"( ommel'impossibilitededenirleproblemeharmoniqueasso ie).Parexemple,
nousavonsenon eletheoreme1.2.2endissymetrisantl'espa eetletemps, equiestrendupossible
par le fait que les oeÆ ients de A
0
et des A
i
ne dependent pas du temps. Nous avons de ide de
nouspla erdansun adrefon tionnelplusgeneral ennousappuyantsurdesresultatsde([59 ,60 ℄),
pourtoute lasuitedu travailet e ipourplusieursraisons:
1. Le ara terestationnairede l'e oulementporteurestun adred'appli ation,maisiln'estpas
unene essitepourl'etudetheorique.Dansunsou idegeneralitedutravail,noussupposerons
don queles oeÆ ientsdesmatri essymetriquesA
i
etdelamatri eBintervenantdans(1.10)
dependent du temps.
2. Le butavoue de ette these est de modeliser, a l'e helle desperturbationsa oustiques,