L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB2−2010-2011
D. Blotti`ere Math´ematiques
Devoir surveill´ e n˚1
Dur´ee : 3 heures
L’usage de la calculatrice est interdit.
Le bar`eme est sur 18, les deux points restants correspon- dront `a une note portant sur les qualit´es suivantes.
• Pr´esentation
• Clart´e des explications
• Justesse du vocabulaire et des symboles employ´es
• Conclusion correctement formul´ee `a chaque question
Probl` eme 1 : Valeurs exactes de cosinus et sinus, ´ equations trigonom´ etriques
Les deux parties de ce probl`eme sont ind´ependantes.
Partie A
1. Soient les nombres complexesz1=
√6−i√ 2
2 etz2= 1−i. Mettre sous forme trigonom´etrique les nombres complexesz1,z2 etZ =z1
z2
. 2. En d´eduire que cosπ
12
=
√ 6 +√
2
4 et sinπ 12
=
√ 6−√
2
4 .
3. On consid`ere l’´equation d’inconnue r´eelle x (E) : (√
6 +√
2) cos(x) + (√ 6−√
2) sin(x) = 2.
(a) R´esoudre l’´equation (E) dansR.
(b) Placer les points images des solutions de (E) sur le cercle trigonom´etrique.
Partie B
1. Rappeler les formules d’Euler.
2. (a) Soitθ∈R. Lin´eariser cos2(θ).
(b) Montrer que cosπ 8
= r1
2 +
√ 2
4 et sinπ 8
= r1
2 −
√ 2 4 . (c) Montrer que cosπ
16
= s
1 2+1
2 r1
2 +
√2 4 .
3. Question ouverte : Comment peut-on calculerde proche en proche les valeurs de cosπ 2n
pour tout n∈N∗?
1
Probl` eme 2 : Approximations du nombre d’or
La calculatrice ´etant interdite, on fournit l’encadrement suivant : 2,2<√
5<2,3.
Partie A
1. On donne la fonction f d´efinie sur R∗ parf(x) = 1 + 1
x. Montrer que l’´equation f(x) = x d’inconnue x ∈ R∗ admet deux solutions que l’on pr´ecisera : α et β de signes contraires. On notera αla solution positive (αest appel´e nombre d’or).
2. SoitI l’intervalle 3
2; 2
. D´emontrer que pour tout x∈I,f(x)∈I.
3. (a) Justifier succinctement quef est d´erivable surR∗. (b) Calculerf0(x) pour toutx∈R∗.
(c) Montrer que pour toutx∈I,|f0(x)| ≤ 4 9.
Partie B
Soit (un)n∈Nla suite d´efinie paru0= 3
2 etun+1 =f(un) pour toutn∈N. D’apr`es la question 2. de la partie A, la suite (un) est bien d´efinie et on a pour toutn∈N, un∈I.
1. (a) V´erifier que α∈Iet que un+1−α=f(un)−f(α) pour toutn∈N.
(b) En appliquant le th´eor`eme des accroissements finis, que l’on citera avec pr´ecision, d´emontrer, par r´ecurrence, que pour toutn∈N,|un−α| ≤
4 9
n
|u0−α|.
2. En d´eduire que la suite (un) est convergente et pr´eciser sa limite.
Partie C
Soit (vn)n∈Nla suite d´efinie parvn= un−α
un−β pour toutn∈N. 1. Justifier bri`evement que la suite (vn) est bien d´efinie.
2. Montrer que la suite (vn) est g´eom´etrique. Pr´eciser sa raisonqet montrer que−1< q <1.
3. D´eduire de la question pr´ec´edente que la suite (un) converge et donner sa limite. V´erifier la coh´erence de votre r´esultat avec celui obtenu `a la question 2. de la partie B.
Probl` eme 3 : Comportement asymptotique de la suite Z
π0
(sin θ)
2ndθ
n∈N
Partie A
On consid`ere les suites (uk)k∈N∗ et (vk)k∈N∗ d´efinies par uk= 1
k et vk =
Z k+1
k
1 xdx pour toutk∈N∗.
2
1. (a) Apr`es une ´etude succincte de la fonction f d´efinie sur [1; +∞[ par f(x) = 1
x, tracer la courbe repr´esentativeCf de cette fonction dans le plan muni d’un rep`ere orthonorm´e (0;−→
i ,−→ j).
(b) Montrer que pour toutk∈N∗, pour toutx∈[k;k+ 1], 1 k+ 1 ≤ 1
x ≤ 1 k. (c) En d´eduire que pour toutk∈N∗,uk+1≤vk≤uk.
2. (a) Calculerv1et v2.
(b) Donner une interpr´etation g´eom´etrique dev1,v2, puis de l’in´egalit´eu2≤v1≤u1. (c) Donner une interpr´etation g´eom´etrique devk pour un entierk∈N∗quelconque.
(d) Calculervk pour toutk∈N∗. 3. Pour toutn∈N∗, on note :
Un=u1+u2+. . .+un=
n
X
k=1
uk et Vn =v1+v2+. . .+vn=
n
X
k=1
vk.
(a) D´eduire de la question 2.(d) queVn= ln(n+ 1) pour toutn∈N∗. (b) Montrer queVn=
Z n+1
1
1
x dxet donner une interpr´etation g´eom´etrique deVn, pour toutn∈N∗. (c) CalculerVngrˆace `a la question pr´ec´edente. V´erifier que le r´esultat trouv´e est le mˆeme qu’`a la question
3.(a).
(d) D´emontrer que pour toutn∈N∗,
n
X
k=1
vk ≤
n
X
k=1
uk, c’est-`a-dire queVn≤Un.
(e) En d´eduire que lim
n→+∞ Un= +∞, c’est-`a-dire que lim
n→+∞
n
X
k=1
1
k = +∞.
Partie B
On pose pour toutn∈N, In= 1 π
Z π
0
(sinθ)2ndθetJn= 1 π
Z π
0
(sinθ)2n(cosθ)2dθ.
1. CalculerI0 etI1.
2. (a) Montrer que pour toutn∈N∗,In−1−In=Jn−1.
(b) Avec une int´egration par parties, montrer que pour toutn∈N∗,Jn−1= 1 2n−1In.
On pourra utiliser le fait que (sinθ)2n−2(cosθ)2= (cos(θ)(sinθ)2n−2)×cosθ pour toutθ∈[0;π] et pour toutn∈N∗.
(c) En d´eduire la relation de r´ecurrence (R) :In= 2n−1
2n In−1, pour toutn∈N∗. 3. D´emontrer par r´ecurrence que pour toutn∈N∗,In= (2n)!
4n(n!)2. 4. On posewn= ln(In) pour toutn∈N.
(a) D´emontrer, `a partir de la relation de r´ecurrence (R), que pour tout entiern∈N∗, wn=wn−1+ ln
1− 1
2n
.
(b) En d´eduire, `a l’aide d’un raisonnement par r´ecurrence, quewn=
n
X
k=1
ln
1− 1 2k
pour toutn∈N∗.
5. (a) ´Etudier la fonctiongd´efinie parg(x) = ln(1 +x)−xsur ]−1,0].
(b) En d´eduire le signe deg sur ]−1,0].
3
(c) Montrer que pour tout entierk∈N∗, ln
1− 1 2k
≤ −1 2k.
6. (a) D´eduire des questions 4.(b) et 5.(c) que pour tout n ∈ N∗, wn ≤ −1
2 Un (cf. Partie A pour la d´efinition deUn).
(b) Donner alors la valeur de lim
n→+∞wn. (c) En d´eduire la valeur de lim
n→+∞In, puis celle de lim
n→+∞
Z π
0
(sinθ)2ndθ.
4