Jury
Président Examinateur Pr YOUSSAO ABDOU KARIM Issaka
Dr
. LEDEROUN DjimanLA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
**********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
********
DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES
********
RAPPORT DE STAGE
POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
THEME
Présenté et soutenu par : AMEGNAGLO Bonheur Volvy
9ème promotion LMD
APPROPRIATION DES TECHNIQUES D’ELEVAGE PISCICOLE ET CARACTERISATION DES SYSTEMES
DE PRODUCTION PISCICOLE DANS LES DEPARTEMENTS DU MONO-COUFFO
Superviseur Dr. MONTCHOWUI Elie, Maître de Conférences des Universités,
Enseignant-Chercheur à l’Université Nationale d’Agriculture de Porto-Novo
Co- Superviseur Doctorant AMOUSSOU Arnaud,
Assistant du professeur
Année Académique : 2015-2016
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 2
DEDICACE
Je dédie ce document:
A ma mère, ZOUNON Dogbo Solange et à mon feu père, AMEGNAGLO Salomon. Malgré toutes les difficultés, l'éducation de leurs enfants a été une priorité pour eux, qu’ils trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude et le témoignage de mon affection la plus sincère.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 3
HOMMAGES
Je désire, tout d’abord, exprimer mes sentiments de respect et d’estime à l’égard du Dr. Elie MONTCHOWUI, Maître de Conférences des Universités, Enseignant- Chercheur en Agriculture à Porto-Novo, Superviseur de ce mémoire, pour l'aide que vous nous avez apportée dans l'accomplissement de ce travail. Recevez nos hommages respectueux et distingués.
A tous les Enseignants de l’EPAC en général et ceux du Département de Production et Santé Animales en particulier, nous vous rendons un hommage mérité pour avoir contribué à notre formation.
A nos juges, au Président et Membres du Jury. Vous avez accepté de présider et de faire partie du jury devant évaluer ce travail malgré vos multiples occupations, nous vous adressons nos hommages les plus sincères et les plus respectueux.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 4
REMERCIEMENTS
Ce document n’aurait pas été réalisé sans le concours de certaines personnes, que nous tenons à remercier à travers cette rubrique.
Mes remerciements :
A DIEU, le seigneur de l’univers, le tout miséricordieux. Nous lui rendons grâce pour tout le soutien qu’il nous a apporté dans la réalisation de ce travail et dans notre vie ;
A Mr AMOUSSOU Arnaud superviseur de ce travail
Aux familles : AMEGNAGLO, ZOUNON, AKPA ;
A mes grand frères AMEGNAGLO Romaric et Jaurès pour leur aide et leur appui ;
A l’endroit du président de l’ONG CREDIT Mr KOUDERIN Martial qui, a accepté de m’accorder le privilège de me donner la liste des pisciculteurs du département Du Mono-Couffo ;
A Mr le Colonel SAGBO Paul président des pisciculteurs du Mono Couffo pour son aide ;
A Mr MOUSSA Aboudou Djèli le Technicien Spécialisé en Production Halieutique du département du Mono, pour sa contribution ;
A Mr FLIMATIN Alexis l’animateur des éleveurs des départements du Mono et du Couffo pour son aide ;
A Mr AYITE Eric, le promoteur de la ferme FOULOUZ pour avoir accepté ma demande de stage dans sa ferme sise à TOGBIN KPEVI (GODOMEY) et pour tous les conseils techniques qu’il m’a donné pour la réalisation de ce document ;
A tous les amis de la neuvième promotion de LMD de la PSA, pour les moments agréables passés ensemble, que le seigneur guide nos pas ;
A toutes les personnes qui de par leur soutien moral, financier et leurs prières ont contribué à la réalisation de ce travail, qu’elles trouvent à travers ces lignes l’expression de ma profonde gratitude.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BHS : Bac Hors Sol
CARDER : Centre Agricole Régional pour le Développement Rural DPSA : Département de Production et Santé Animales
EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
FENAPIB : Fédération National des Pisciculteurs du Benin LMD : Licence Master Doctorat
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADA : Projet d’Appui à la Diversification Agricole
PADPPA : Programme d’Appui au Développement Participatif de la Pêche Artisanale PPAAO : Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest
PROVAC : Projet de Vulgarisation d’Aquaculture Continentale SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole TSPH : Technicien Spécialisé en Production Halieutique UAC : Université d’Abomey-Calavi
/
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 6
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Age des enquêtés...43
Tableau 2: Formation initiale et activés complémentaire...44
Tableau 3: Variété d’habitats...47
Tableau 4: Type de terrain pour la pisciculture...49
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 7
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Département de l’atlantique………..20
Figure 2: Bassin de grossiment……….21
Figure 3: Etang………..21
Figure 4: Ecloserie………22
Figure 5: Forage………22
Figure 6: Cages flottantes……….23
Figure 7: Motopompes………..23
Figure 8: Filets………..23
Figure 9: Viviers………...24
Figure 10: Pesons………..24
Figure 11: Calibreuses………..24
Figure 12: Mangeoire………....25
Figure 13: Poulailler………..26
Figure 14: Hydroponie………...27
Figure 15:Organigramme de la ferme FOULOUZ………...……...….28
Figure 16: Distribution d’aliment aux Clarias gariepius...30
Figure 17: La carte géographique du département du Mono...39
Figure 18: La carte géographique du département du Couffo...40
Figure 19: Répartition de l’échantillon dans les départements du Mono-Couffo en pourcentage...43
Figure 20: Taille du cheptel dans le Mono et dans le Couffo...45
Figure 21: Provenance des premiers animaux...46
Figure 22: Tendance des cheptels du Mono et du Couffo...46
Figure 23: Alimentation du cheptel dans le département du Mono et du Couffo...47
Figure 24: Nombre de bassins dont disposent les fermes piscicoles dans le Mono et le Couffo...48
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 8 Figure 25: Objectifs de production...50 Figure 26: Age de vente des poissons dans le Mono et dans le Couffo...51 Figure 27: Lieu de vente des poissons dans le Mono et le Couffo...52 Figure 28: Idée sur les projets dans le domaine piscicole dans le Mono et dans le Couffo....53 Figure 29: Comparaison de la rentabilité de la pisciculture par rapport à la pêche...54 Figure 30: Utilisation fait des bénéfices issus de la pisciculture dans le Mono-Couffo...54
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 9
RESUME
Le présent rapport est le fruit du stage réalisé dans le cadre de notre fin de formation en Licence Professionnelle (LP) à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). L’objectif de ce rapport de stage de licence professionnelle est de nous approprier les techniques d’élevage piscicoles. Ce stage s’est déroulé sur la ferme FOULOUZ du 20 juin 2016 au 20 septembre 2016. Nous avons effectué une étude sur la caractérisation des systèmes de production piscicole dans le Mono et le Couffo. Cette étude a été réalisée par une enquête auprès de 86 pisciculteurs presque tous membres de la FENAPIB. La moyenne d’âge des pisciculteurs enquêtés est de 47 ans et le sexe masculin tout âge confondu représente 94,20%.
90,69 % des éleveurs estiment avoir commencé la pisciculture entre 2005 et 2016. La quasi- totalité 97,67 des élevages enquêtés font le grossissement dans le Mono et le Couffo. Dans le Mono et le Couffo, 88,37% nourrissent leurs poissons avec de la provende importée. La mortalité est due majoritairement (93,02%) aux prédateurs. L’étude a révélé que la production piscicole dans les deux départements est de type commercial extensif à 95,35%. Dans les deux départements, 80,23% des fermes piscicoles ont acheté des alevins dans une autre ferme pour débuter la pisciculture. Dans le Mono et le Couffo, 56,65% des fermes piscicoles enquêtés sont sous équipés. Aussi, 96,51% des fermes piscicoles vendent leurs poissons dans l’intervalle de quatre à six mois. Enfin, dans le Mono et le Couffo, 61,63% des pisciculteurs vendent leurs poissons entre deux mille et trois mille francs le kilogramme.
Mots clés : Caractérisation, techniques d’élevage, poisson, système de production
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 10
ABSTRACT
The present thesis is the result of the internship carried out as part of our end of training in Professional License (LP) at the Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EPAC). The objective of this professional license training report is to adapt the techniques of fish farming to the farm FOULOUZ during the period from 20 June 2016 to 20 September 2016. We carried out a study on the characterization of farming systems Fish production in Mono and Couffo. This study is the result of a survey of 86 fish farmers, almost all members of FENAPIB. The average age of the fish farmers surveyed is 47 years and the male sex of all ages is 94.20%. Thus, 90.69% of the breeders believe that they have started fish farming between 2005 and 2016. Almost all 97.67 of the farms surveyed make the magnification in the Mono and the Couffo with an average size of 21217 fish in the Mono and the Couffo. In the Mono and Couffo 88.37% feed their fish with feed. The cause of the mortalities is due mainly to 93.02% to the predators. The study found that fish production in both departments is extensive commercial type at 95.35%. In both departments 80.23% of fish farms bought fry from another farm to start fish farming. Indeed, in the Mono and the Couffo 56.65% of the fish farms surveyed are under equipped. Thus, 96.51% of fish farms sell their fish in the interval of four to six months. Finally, in the Mono and the Couffo, 61.63% of the fish farmers sell their fish between two thousand and three thousand francs.
Key words: Characterization, farming techniques, fish, production system
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 11
THEME ... 1
DEDICACE ... 2
HOMMAGES ... 3
REMERCIEMENTS ... 4
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... 5
LISTE DES TABLEAUX ... 6
LISTE DES FIGURES ... 7
RESUME ... 9
ABSTRACT ... 10
INTRODUCTION ... 16
CONTEXTE DU STAGE ... 18
PREMIERE PARTIE ... 19
PRESANTATION, GENERALITE ET ACTIVITES MENEES AU COURS DU STAGE .. 19
I.PRESENTATION DU LIEU DE STAGE ... 20
1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE DU LIEU DE STAGE ... 20
Figure1 : Département de l’Atlantique ... 20
1.2 HISTORIQUE DE LA FERME ... 20
1.2.1 Les raisons du choix de l’activité ... 20
1.2.2 Installation de la ferme ... 20
Figures 2 : Bassin de grossissement ... 21
1.2.3 Démarrage des activités de pisciculture ... 21
Figure 3: Etang ... 21
1.2.4 Evolution des activités de la ferme ... 21
1.3 INFRASTRUCTURES ET MATERIELLES ... 22
1-3-1 Infrastructures ... 22
Figure 4 : écloserie ... 22
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 12
Figure 5: forages ... 22
Figure 6: Cages flottantes ... 23
1-3-2-Les matérielles ... 23
Figure 8: Filets ... 23
Figure 9: Viviers ... 24
Figure 10: pesons ... 24
Figure 11: Calibreuses ... 24
Figure 12: Mangeoire ... 25
1.4 OBJECTIFS DE LA FERME ... 25
1.5 ACTIVITES DE LA FERME ... 25
1.5.1 Production ... 25
Figure 13: Poulailler ... 26
Figure14 : Hydroponie ... 27
1.5.2 Formation ... 27
1.6 ORGANIGRAMME DE LA FERME ... 27
Figure 15: Organigramme de la ferme FOULOUZ ... 28
1.7 STRUCTURES COLLABORATRICES ... 28
1.8 INVENTAIRE DES PROBLEMES DE LA FERME ... 28
1.8.1 Pisciculture ... 28
1.8.2 Aviculture ... 29
II-ACTIVITES MENEES AU COURS DU STAGE ... 29
2-1 VIDANGE DES BASSINS ... 29
2-2 LE NETTOYAGE DES BASSINS ... 29
2-3 NOURRISSAGE DES POISSONS ... 29
Figure 16 : Distribution d’aliment aux Clarias gariepinus ... 30
2-4 PECHE DE CONTROLE ... 30
2-5 DISTINCTION DES REPRODUCTEURS ... 30
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 13
2-6 CALIBRAGE ... 31
2-7 LE COUPLAGE DES TILAPIAS ... 31
2-8 LA PECHE PARTIELLE ... 31
2-9 SIPHONAGE ... 31
2-10 L’ENTRETIEN DU SITE ... 31
II- POINT DE LITTERATURE SUR OREOCHROMIS NILOTICUS ... 32
3-1 TRAITS DISTINCTIFS D’OREOCHROMIS NILOTICUS ... 32
3-2 TRAITS DISTINCTIFS DE CLARIAS GARIEPINUS ... 33
DEUXIEME PARTIE ... 35
CARACTERISATION DES SYSTEMES DE PRODUCTION PISCICOLES DANS LE MONO COUFFO ... 35
1. PROBLEMATIQUE ... 36
En Afrique, la pisciculture n'en finit pas de démarrer, de redémarrer et d'être relancée semblable en cela à beaucoup d'autres activités (agricoles ou industrielles) sur ce continent. Aujourd'hui, ce dernier produirait 62.000 t de poisson d'aquaculture (FAO, 1989), dont 10.500 tonnes en Afrique subsaharienne. Cette production s'inscrit dans un volume total mondial évalué à 13 Mt (FAO, 1989), soit une contribution faible. ... 36
2. MATERIEL ET METHODES ... 38
2.1. MATERIEL ... 38
2.1.1 PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE ... 38
2.1.1.1 Département du Mono ... 38
2.1.1.2 Département du Couffo ... 39
Figure 18: La carte géographique du département du Couffo ... 40
2.1.2. ESPECE ENQUETES ... 41
2.2.2. Dépouillement et analyses statistiques ... 41
TROISIEME PARTIE ... 42
RESULTATS, DISCUTIONS ET PERSPECTIVE D’EVOLUTION ... 42
3.1- Résultats et discussions ... 43
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 14
3.1.1- Identification globale des éleveurs ... 43
Figure 19 : Répartition de l’échantillon dans les départements du Mono-Couffo en pourcentage ... 43
Tableau 1: Age des enquêtés ... 43
Tableau 2 : Formation initiale et activités complémentaires ... 44
3.1.2- Historique des troupeaux ... 44
Figure 20 : Taille du cheptel dans le Mono(A) et dans le Couffo(B) ... 45
Figure 21 : Provenance des premiers animaux ... 46
3.1.3- Objectif de production ... 46
Figure 23 : Alimentation du cheptel dans le département du Mono et du Couffo ... 47
3.1.4- Infrastructures et équipement d’élevage ... 47
Figure 24 : Nombre de bassins dont disposent les fermes piscicoles dans le Mono et le Couffo. ... 48
Tableau 4: type de terrain pour la pisciculture ... 49
3.1.5- Mode de gestion ... 49
3.1.6- Cause de mortalité ... 49
3.1.7- Aspect économique ... 50
Figure 25 : objectifs de production ... 50
Figure 26 : Age de vente des poissons dans le Mono et dans le Couffo ... 51
3.1.8- Contraintes ... 52
Figure 28 : Idée sur les projets dans le domaine piscicole dans le Mono et dans le Couffo .... 53
3.1.9- Perception du métier ... 53
Figure 29 : Comparaison de la rentabilité de la pisciculture par rapport à la pêche. ... 54
Figure 30: Utilisation fait des bénéfices issus de la pisciculture dans le Mono et le Couffo ... 54
3.2- perspectives de développement ... 55
3.2.1- Forces, faiblesses, opportunités et menaces de la pisciculture dans le Mono et le Couffo ... 55
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 15
3.2.1.1 Les forces ... 55
3.2.1.2 Les Faiblesses ... 55
3.2.1.4. Menaces ... 55
Conclusion ... 57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 59
Annexe : Questionnaire d’enquête ... 61
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 16
INTRODUCTION
La croissance démographique dans les pays du Sud et le changement des habitudes alimentaires, liés notamment à l’urbanisation de la population, induisent une très forte augmentation de la demande en protéines animales, tant en milieu urbain qu’en milieu rural (Baroiller, 2012). Au Bénin, le poisson représente plus de 30 à 40 % des protéines d’origine animale (FAO, 2010). Le poisson est constitué de protéine de haute valeur biologique et des acides aminés essentiels (Gohoungo, 1998). Qu’il soit frais, fumé ou séché, le poisson joue un rôle très important dans la lutte contre la malnutrition et constitue une source importante de protéines animales dans l’alimentation humaine. La chair du poisson contient moins de graisse saturée et plus de protéines. De même la chair du poisson a un effet cardio-protecteur des acides gras long polyinsaturés, elle est beaucoup plus facile à digérer et contient peu du cholestérol. En outre, la chair du poisson renferme d’autres nutriments tels que les sels minéraux et les vitamines A et D (Laë et Lévêque, 1999) qui sont utiles dans l’alimentation humaine.
Selon les données statistiques de la FAO (2010), la production halieutique nationale était de 40 252 tonnes (y compris la pisciculture). Mais, il convient de constater actuellement que suite à l’exploitation irrationnelle de ces ressources, les produits halieutiques ont diminué considérablement et laissent place à des espèces de petites tailles et la rareté des grandes espèces comme Clarias gariepinus, Oreochromis niloticus, etc. (Lalèyè, 1997 ; Toko, 2007).
Ce qui provoque une chute de la production, alors que la demande nationale est supérieure à 90000 tonnes (Direction des Pêches, 2011). Ainsi il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Pour couvrir ce déficit en protéine, une solution peut-être le développement de la pisciculture.
Mais quelles espèces faudrait-il élever pour compenser rapidement ce déséquilibre ? Une réponse à cette question est la pisciculture des espèces à fort potentiel de croissance telle que Clarias gariepinus et, Oreochromis niloticus. Au Bénin, l’élevage de ces espèce sont assez récent en raison des difficultés de production des juvéniles en captivité. Mais actuellement, les techniques de reproduction artificielle décrite par Viveen et al. (1985) ont permis de faciliter l’approvisionnement en alevins et de relancer par conséquent la production de ces espèces. La disponibilité d’un aliment adéquat et localement disponible, la gestion technique et la commercialisation constituent des facteurs limitant le développement de cette activité.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 17 L’objectif principal cette étude est de s’approprier d’une part des techniques piscicoles et d’autres part de caractériser les systèmes de productions piscicoles dans les départements du Mono-Couffo. Le mémoire outre l’introduction et la conclusion, fera ressortir les points suivants :
o La généralité et la présentation de la structure FOULOUZ, o Les activités menées,
o Les problèmes identifiés o Matériel et méthodes o Résultats et discussion
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 18
CONTEXTE DU STAGE
L’un des problèmes auxquels le Bénin est confronté actuellement est l’incapacité de l’Etat à assurer un emploi à chacun des jeunes diplômés qui sortent des facultés, instituts et écoles professionnelles du Bénin en particulier l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC).
Pour résoudre cette situation, l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) envoie ses étudiants en stage académique à la fin de chaque année pour les préparer au marché de l’emploi et les informer sur les enjeux de développement de notre nation. Dans le cadre de notre formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales (DPSA) de l’EPAC, nous avons effectué sur une période de trois mois un stage en comptant du 20 juin 2016 au 20 septembre 2016 sur la ferme
«FOULOUZ» situé à Togbin kpèvi dans la commune d’Abomey Calavi dont l’activité principale est la pisciculture, à laquelle est associé l’élevage des volailles. Ce stage nous a permis de nous imprégner des réalités de l’élevage des poissons et de professionnaliser notre formation dans le domaine de la pisciculture.
L’objectif que nous visons est de maîtriser à terme les techniques d’intégration de la pisciculture et d’un autre élevage (volailles).
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 19
PREMIERE PARTIE
PRESANTATION, GENERALITE ET ACTIVITES MENEES
AU COURS DU STAGE
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 20
I.PRESENTATION DU LIEU DE STAGE
1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE DU LIEU DE STAGE
La ferme FOULOUZ couvre une superficie de 17500 m2 et est alimentée en eau à partir de deux forages. Cette ferme est située dans le village Togbin kpèvi dans l’arrondissement de GODOMEY, commune d’ABOMEY-CALAVI et dans le département d’Atlantique.
Figure1 : Département de l’Atlantique
1.2 HISTORIQUE DE LA FERME
La ferme est créée depuis 1983 par le feu père AYITE. C’était une ferme purement traditionnelle qui a été abandonné au bout de quelques années d’exploitations. En 2009, la ferme a été reprise par Mr Eric AYITE qui a effectué les travaux de réhabilitation des étangs et la construction des bassins.
1.2.1 Les raisons du choix de l’activité
Après la mort du feu père AYITE, Mr Eric AYITE a voulu en 2009 poursuivre les activités piscicole de son père qui possédait des étangs à TOGBIN KPEVI car le promoteur a compris très tôt la rentabilité de la production des poissons en particulier la production du tilapia ce qui constitue la raison principale de la production des poissons.
1.2.2 Installation de la ferme
La plus part des étangs ont été construits entre les années 1984-1985 donc lors de réinstallation en 2009, tous les étangs étaient fermé donc il a fallu débroussailler la ferme et
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 21 curé les étangs ; ce qui a duré une année. La construction des infrastructures comme château d’eau écloserie et bassin (voir figure 2) ont été réalisée progressivement après 2010.
Figures 2 : Bassin de grossissement
1.2.3 Démarrage des activités de pisciculture
Après les travaux de construction, les activités de pisciculture ont démarré sur la ferme en 2010 par la mise en charge des étangs (voir figure 3) avec des alevins non sexés d’Oreochromis niloticus provenant de la ferme de Mme FAÏZOUN a dans la commune d’Abomey-Calavi
Figure 3: Etang
1.2.4 Evolution des activités de la ferme
L’objectif de la ferme FOULOUZ à sa création est de faire la pisciculture et spécialement la production du tilapia dans les étangs. Mais très tôt à ses débuts, le promoteur a compris l’importance de faire la production des tilapias dans les cages flottantes ce qui a modifié complètement l’objectifs de départ et a donné une dimension importante à ses activités. Ainsi, en 2010, un appui technique a été reçu du Projet de Vulgarisation de l’Aquaculture
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 22 Continentale en République du Bénin (PROVAC) dans le cadre de la production des alevins mono sexes mâles du Coptodon. Ces appuis ont permis le renforcement en infrastructures dont la construction des bassins pour la production des alevins mono sexes mâles du Coptodon et des alevins de clarias. Ceci marque un nouveau départ pour les activités piscicoles de la ferme.
1.3 INFRASTRUCTURES ET MATERIELLES 1-3-1 Infrastructures
A présent nous avons :
Deux (02) écloseries (voir figure 4) contenant chacune quatre petits bassins dans lesquels on éclore les œufs et élève les laves ;
Figure 4 : écloserie
Huit (08) grands bassins dont trois (03) pour les géniteurs du tilapia; trois (03) pour le pré grossissement du tilapia ; (01) pour les géniteurs de clarias et un (01) pour le grossissement des clarias ;
Deux (02) forages (voir figure 5) pour l’alimentation de la ferme en eau ;
Figure 5: forages
Six (06) grands étangs de 250 m2 non exploité ;
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 23
Un (01) étang 250m2 contenant des cages flottantes( voir figure 6) pour le grossissement des coptodon mono sexe ;
Figure 6: Cages flottantes
Le bureau du promoteur ;
un (01) magasin pour le stockage des différents intrants ;
Deux (02) poulaillers dont un pour les poulets bicyclettes et l’autre pour les canards, dindons et pintades ;
Un clapier ;
1-3-2-Les matérielles
Six (06) cages flottantes de 12m2 pour le grossissement du tilapia ;
Quatre (04) motopompes (voir figure 7) dont deux électriques et deux à essence ;
Figure 7 : Motopompes Deux (02) filets de pêche (voir figure 8)
Figure 8: Filets
Deux (02) épuisettes ;
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 24
Huit (08) passoirs ;
Dix(10) Viviers (voir figure 9) ;
Figure 9: Viviers
Quatre (04) pelles en plastique ;
Deux (02) pesons (voir figure 10) ;
Figure 10: pesons
Cinquante (50) bidons pour la fabrication des cages flottantes
Trente (30) plombs
Un petit aérateur
Trois (03) calibreuses (voir figure 11)
Figure 11: Calibreuses
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 25
Mangeoire
Figure 12: Mangeoire
Des tuyaux pour la canalisation de l’eau vers les bassins.
1.4 OBJECTIFS DE LA FERME
L’objectif principal de la ferme est la production à grande échelle du tilapia pour satisfaire la population béninoise et combler le déficit en protéine animal dans l’alimentation. Mais à cela s’ajoutent plusieurs objectifs secondaires que sont la production d’alevins mono sexes mâles d’Oreochromis niloticus et d’alevins de Clarias gariepinus ainsi que la production de poissons marchands ;
Elle a aussi d’autres objectifs ayant trait à d’autres domaines d’activités comme :
la formation des pisciculteurs ;
la production et la vente de poulets bicyclettes, de dindons, de pintades et canards ;
la production et la vente de lapins
1.5 ACTIVITES DE LA FERME
Les activités menées à la ferme FOULOUZ se regroupent en deux catégories à savoir : la production et la formation
1.5.1 Production
Les activités de production sur la ferme concernent la pisciculture, l’aviculture, la cuniculture et l’hydroponie
►La pisciculture
Elle constitue le plus grand secteur financier de la ferme FOULOUZ par sa production des alevins monosexes mâles d’Oreochromis niloticus mais aussi des poissons marchands. Aussi,
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 26 elle produit des alevins de Clarias gariepinus par la reproduction naturelle et la reproduction artificielle.
Les alevins monosexes mâles d’Oreochromis niloticus ainsi que les alevins de C. gariepinus produits par la ferme sont vendus aux autres pisciculteurs de la commune et les poissons marchands sont quant à eux vendus à la population.
L’élevage des poissons sur la ferme FOULOUZ porte sur deux espèces à savoir :
Oreochromis niloticus (Coptodon)
De la famille des Cichlidae, ce poisson est le plus connu sous le nom de coptodon ou coptodon de Nil. Ce poisson est commercialisé aussi bien sous forme d’alevins monosexes mâles livrés aux pisciculteurs que les poissons marchands vendus à la population.
La production d’alevins comme celle du poisson marchand a commencée sur la ferme FOULOUZ depuis 2010 avec la production d’alevins ; mais depuis 2015, avec l’appui technique du Projet de Vulgarisation de l’Aquaculture Continentale (PROVAC), la ferme s’est spécialisée dans la production d’alevins monosexes mâles du Tilapia par inversion de sexe au 17α méthyl testostérone. L’aliment hormoné est entièrement fournit par le PROVAC.
Clarias gariepinus
Ce poisson appartient à la famille des Clariidae. C’est une espèce dont la production intensive est bien connue et qui fait actuellement l’objet de nombreuses études scientifiques.
Cependant, la production du Clarias gariepinus n’a démarré sur la ferme qu’en 2011 avec la reproduction artificielle à l’écloserie.
Aviculture
L’élevage des volailles est aussi une activité secondaire de la ferme FOULOUZ. La production concerne essentiellement les poulets bicyclettes, les canards, les dindons et pintades (voir figure 13). La ferme dispose actuellement de deux (02) poulaillers.
Figure 13: Poulailler
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 27
Cuniculture
C’est une activité qui n’est pas encore très développée dans la ferme. Il se limite à la production et à l’engraissement d’un nombre restreint de lapins en guise d’essais pour se rassurer de la rentabilité
Hydroponie
Il se limite à la production du piment rouge, piment vert, tomate et gombo aa
Figure14 : Hydroponie
1.5.2 Formation
Pour promouvoir la pisciculture, la ferme intervient dans la formation continue des élèves et étudiants des lycées agricoles et universités dans le domaine agro-piscicole; pour le renforcement de leurs compétences théoriques par l’intermédiaire des stages pratiques.
1.6 ORGANIGRAMME DE LA FERME
La ferme FOULOUZ comme toute structure est hiérarchisée. Ce qui permet une fluidité non seulement dans la diffusion des diverses informations mais aussi dans sa gestion. Le promoteur, en relation avec le CARDER se charge des questions d’ordre technique de la ferme. Il se charge aussi de l’achat des matières premières et coordonne toutes les activités de la structure. Le directeur se charge du suivi technique des activités piscicoles de la ferme. Les enfants se chargent, avec l’aide des stagiaires d’exécuter les ordres du directeur et veillent aussi à la régularité de la conduite des animaux. Les stagiaires y mènent leurs expérimentations pour ceux qui doivent en faire et peuvent directement s’adresser au directeur de la ferme. La figure 2 présente l’organigramme de la ferme FOULOUZ
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 28
Figure 15: Organigramme de la ferme FOULOUZ 1.7 STRUCTURES COLLABORATRICES
Plusieurs structures sont en relation avec la ferme FOULOUZ, des structures aussi combien communale que nationale.
Au plan communal, la ferme échange avec les autres pisciculteurs et les structures privées en leur fournissant des alevins monosexes mâles d’Oreochromis niloticus.
Au plan national et international, la ferme est en collaboration avec des écoles agronomiques et les lycées, des programmes et des projets de développement piscicole. Il s’agit notamment du PROVAC et du PPAAO
1.8 INVENTAIRE DES PROBLEMES DE LA FERME
Les problèmes ont été recensés au niveau des deux secteurs d’activités les plus importants de la ferme que sont la pisciculture et l’aviculture.
1.8.1 Pisciculture
Les problèmes qui entravent le bon fonctionnement de la structure sont de plusieurs ordre. Il s’agit notamment de :
Directeur
Gérant
Ouvriers non permanents Enfants
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 29 - insuffisance des bassins pour augmenter la production des alevins monosexes mâle de tilapia ;
- l’encombrement des étangs par la boue ; - la mauvaise qualité de l’eau ;
- le faible taux d’oxygénation de l’eau dans les bassins ;
1.8.2 Aviculture
En aviculture, les problèmes recensés ont traits à :
- manque d’infrastructure pour séparer les canards des pintades et des dindons ; - l’inexistence de matériel de travail adapté tels que les blouses, les bottes ;
- l’inexistence des abreuvoirs et des mangeoires appropriés font que les poulets défèquent dans les mangeoires et d’abreuvoirs localement fabriqués ;
II-ACTIVITES MENEES AU COURS DU STAGE 2-1 VIDANGE DES BASSINS
La vidange des bassins est une opération qui consiste à vider l’eau retenue dans les bassins à l’aide d’un tuyau de plomberie préalablement installé. Cette opération se réalise quand le besoin se fait sentir, précisément quand l’eau est trouble ou quand elle commence à se détériorer ceci à cause des restes des aliments non ingérés et aux déjections des poissons.
Ainsi, pendant l’opération l’ouverture du tuyau installé dans le bassin est protégée par un petit filet de peur de laisser s’échapper les poissons. Ces poissons sont pêchés au fur et à mesure que l’on vide le bassin. Ainsi vidé, on nettoie avec des brosses l’assiette du bassin afin de l’avoir propre.
2-2 LE NETTOYAGE DES BASSINS
Cette activité a périodiquement lieu afin de maintenir l’hygiène dans le milieu de vie des poissons. Elle se réalise avant le transfert des poissons dans les bassins.
2-3 NOURRISSAGE DES POISSONS
L’alimentation des Coptodon est basée essentiellement sur l’usage des provendes importées alors que celle des clarias est basée sur l’usage de la provende et du pain. Les laves des tilapias sont nourrir avec les aliments hormonés et ensuite à l’étape d’alevin ; ils sont nourris
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 30 cinq à six fois par jours et les adultes deux à trois fois par jours. Les clarias sont nourris deux fois par jours
Figure 16 : Distribution d’aliment aux Clarias gariepinus
2-4 PECHE DE CONTROLE
C’est une pêche qui consiste à prendre à l’aide d’un filet ou d’une épuisette les poissons et à les peser pour avoir une idée du poids moyen individuel, le calibre des poissons, le nombre approximatif des alevins, débarrasser les prédateurs (la torture, le serpent et d’autres poissons carnivore) des étangs et également contrôler leur état de santé. Cette opération permet aussi de déterminer la quantité d’aliment à distribuer
2-5 DISTINCTION DES REPRODUCTEURS
La sélection des géniteurs
Elle consiste à choisir les poissons pouvant servir de reproducteurs pour la production des larves.
Le sexage manuel
Cette opération consiste à distinguer le sexe des géniteurs sélectionnés. Il peut se faire à l’œil nu ou avec le BBT (Bleu de Bromothymol). Dans tous les cas il s’agit de tenir compte du nombre d’orifices pour distinguer les mâles des femelles ; en effet, deux orifices caractérisent les mâles tandis que les femelles en portent trois.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 31
2-6 CALIBRAGE
C’est un processus qui consiste à trier les poissons de gros calibres des petits calibres. C’est une opération qui se fait à l’aide d’une calibreuse avec lequel on prend un petit effectif de poisson qui fait objet de tri. Alors, une fois la séparation ainsi réussie, on charge les poissons selon le calibre dans de bassins différents pour éviter surtout dans le cas des Clarias gariepinus le cannibalisme.
2-7 LE COUPLAGE DES TILAPIAS
Dans les conditions optimales, cette opération s’étend sur 08 à 12 jours. Elle consiste à faire séjourner les géniteurs de tilapias dans un même bassin de 3 m sur 4 m. Durant ce séjour, la femelle pond des œufs sur le substrat préparé par le mâle. Celui-ci arrose les œufs avec sa laitance. Chez Oreochromis niloticus la femelle reprend les œufs dans sa bouche jusqu’à l’éclosion. Elle assure la garde parentale de ses larves jusqu’à un certain niveau de maturité.
2-8 LA PECHE PARTIELLE
C’est une opération qui consiste à prélever des poissons pour la vente. Ainsi pour effectuer cette pêche, on a besoin d’au moins deux à trois personnes répartis comme suit : deux personnes dans l’infrastructure piscicole (étang, bassin) pour la pèche c'est-à-dire ; une personne à chaque extrémité du filet. Ce dernier, tendu est tiré dans le sens de la longueur de l’étang ou du bassin pour la capture des poissons et une personne hors de l’infrastructure piscicole gardant un récipient pour pouvoir recueillir les poissons pêchés. C’est une épuisette qui est utilisée pour la pêche.
2-9 SIPHONAGE
C’est une opération qui consiste à utiliser un petit raccord pour faire sortir les résidus d’aliment déposés sur l’assiette de bassins des petites larves. Ainsi, ces déchets sont recueillis dans une bassine accompagnés de l’eau et de quelques petites larves. Alors, ces larves sont récupérées après l’opération et sont remis dans les bassins
2-10 L’ENTRETIEN DU SITE
L’entretien du site se fait chaque jour. Cet entretien consiste à faire le sarclage du site et à contrôler régulièrement les infrastructures pour assurer la propreté des enclos, du poulailler, des bassins et du clapier.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 32
II- POINT DE LITTERATURE SUR OREOCHROMIS NILOTICUS 3-1 TRAITS DISTINCTIFS D’OREOCHROMIS NILOTICUS
Description
L’espèce O. niloticus a une tête longue de 31,5-40,5 % LS. La largeur de l’os préorbitaire fait 15,0-22,0 % de la longueur de la tête. L’os pharyngien inférieur est plus long que large avec la partie antérieure plus longue que la partie dentée. Ses dents pharyngiennes postérieures bicuspides sont solides. Il possède trois à quatre séries de dents sur les mâchoires (trois à cinq, rarement six chez des individus dépassant 200 mm LS). Une dorsale, les écailles en ligne latérale ; les branchiospines sur la partie inférieure du premier arc branchial.
Position systématique
La position systématique de l’espèce se présente comme suit : Règne : Animal
Embranchement : Vertébrés
Sous-embranchement : Gnathostomes Classe : Osteichthyens
Sous-classe : Actinoptérygiens Ordre : Perciformes
Sous-ordre : Téléostéens Famille : Cichlidae Genre : Oreochromis
Espèce : Oreochromis niloticus
Habitat et exigences écologiques
O. niloticus est un poisson thermophile qui aime vivre dans les eaux peu profondes. Dans l’habitat naturel, les extrêmes de températures qu’il tolère sont de 14 et 35 °C, mais dans les conditions de laboratoire, elle peut résister à des températures estimées de 7 °C à 41 °C pendant plusieurs heures (Balarin et Hatton, 1979). Au-delà, ces températures deviennent létales pour cette espèce. O. niloticus peut vivre dans les eaux dont la salinité est comprise entre 0,015‰ et 5‰ et dont le pH optimal varie de 6 à 9. Il peut supporter de vivre plusieurs heures à des teneurs en oxygène dissous de l’ordre de 0,1 PPM (Part par million), ce qui est très faible.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 33
3-2 TRAITS DISTINCTIFS DE CLARIAS GARIEPINUS
Description
La forme de la tête se situe entre le rectangle et le pointu, le museau est largement arrondi.
Les yeux sont dans une position supéro-latérale et sont relativement petits. Les dents sur la prémaxillaire et sur la mâchoire inférieure sont petites, fines et arrangées en plusieurs lignes.
Les barbillons nasals font de 1/5 à ½ fois la longueur de la tête chez les poissons de plus de 12 cm et de ½ à 4/5 de la longueur de la tête chez les plus petits individus. Les barbillons maxillaires sont plus petits que la tête, habituellement plus long et atteignant un point entre l’origine de la nageoire dorsale et l’insertion des nageoires pelviennes. Le nombre de fentes branchiales varie de 24 à 110, le nombre augmentant avec la taille du poisson. Elles sont longues et étroites. La distance entre le processus occipital et la base de la nageoire dorsale est courte, la nageoire dorsale atteint la nageoire caudale. L’origine de la nageoire anale est plus proche de la base de la nageoire caudale que du museau. La nageoire pectorale s’étend de l’opercule jusqu’en-dessous des premiers rayons de la première nageoire dorsale.
L’épine pectorale est robuste, dentelé seulement sur sa partie externe, leur nombre augmentant avec l’âge. La ligne latérale apparait comme une petite ligne blanche de la fin de la tête jusqu’au milieu de la base de nageoire caudale.
Position systématique
C. gariepinus est une espèce de poisson appartenant à la famille des Clariidae, à l’ordre des Siluriformes. En Afrique de l’ouest, la famille comporte trois genres dont le genre Clarias dans lequel se trouve l’espèce d’étude C. gariepinus
Règne : Animale
Embranchement : Vertébrés
Super classe : Ostéichtyens
Classe : Poissons
Ordre : Siluriformes
Famille : Clariidae
Genre : Clarias
Sous-genre : Clarias
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 34
Espèce : Clarias gariepinus
Habitat et exigences écologiques
La température optimale de croissance se situe entre 26 et 30°C (Baras et Jobling, 2002). Il est capable de survivre dans des milieux très peu oxygénés grâce à une respiration ‘pulmonaire’
consistant à gober l’air en surface ; il est donc très peu exigeant en oxygène dissous. La concentration en oxygène dissous requise pour une bonne croissance est environ 3 mg/l pour les fingerlings (Viveen et al. 1985). De même, il peut supporter jusqu’à 15 g/l de salinité (Lévêque et Quensière, 1988). Les meilleures valeurs du pH en aquaculture sont celles situées entre 6,5 et 9 (Kanangire, 2001).
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 35
DEUXIEME PARTIE
CARACTERISATION DES SYSTEMES DE
PRODUCTION PISCICOLES DANS LE MONO COUFFO
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 36 1. PROBLEMATIQUE
En Afrique, la pisciculture n'en finit pas de démarrer, de redémarrer et d'être relancée semblable en cela à beaucoup d'autres activités (agricoles ou industrielles) sur ce continent.
Aujourd'hui, ce dernier produirait 62.000 t de poisson d'aquaculture (FAO, 1989), dont 10.500 tonnes en Afrique subsaharienne. Cette production s'inscrit dans un volume total mondial évalué à 13 Mt (FAO, 1989), soit une contribution faible.
Au Bénin, la production halieutique est, jusqu’à ce jour, essentiellement fournie par la pêche dans les cours et plans d’eau. Le poisson contribue pour environ 31 % à la consommation de protéines animales (GTZ, 1996). Toutefois, depuis quelques années, les besoins en poissons des populations ce font de plus en plus accrus alors que les prises ont chuté d'environ 15% de 2003 à 2008 (MAEP, 2009). Pour combler ce déficit, le Bénin importe chaque année plus de 45.000 tonnes de poissons congelés (MAEP, 2009). Cette dépendance vis-à-vis des importations en produits halieutiques constitue une grande menace pour la sécurité alimentaire et une perte de devises que l’Etat peut éviter en valorisant les potentialités nationales par le développement de la pisciculture. La baisse de la production halieutique amorcée depuis près de 25 ans et l’expansion démographique entrainent une grave détérioration des conditions d’approvisionnement des populations en poissons. Cette détérioration également se traduit par un appauvrissement des populations de pêcheurs et nécessite le développement de la pisciculture. Ce développement est susceptible de leur offrir une activité rémunératrice venant en complément à l’exercice traditionnel de la pêche. La détérioration des conditions d’exploitation des terres agricoles liées à la pauvreté des sols et à la surproduction rurale dans certaines régions comme les départements du Mono et du Zou en particulier, nécessite la mise en place de systèmes d’exploitation plus intensifs intégrant l’élevage sur des sites appropriés. La pisciculture rurale en étangs peut constituer un des volets les plus rémunérateurs de ces systèmes intégrés et son implantation doit être soutenue.
En Afrique de l’Ouest, les systèmes extensifs et semi-intensifs restent les plus pratiqués (FAO, 2008 ; Hecht, 2007). Les systèmes semi intensif ou extensif de pisciculture correspond aux descriptions de New (1987), Layrol (1996) et Lazard (2009). Le système extensif fait référence à un élevage de type traditionnel caractérisé par un fonctionnement irrégulier, une alimentation occasionnelle des poissons en sous-produits ou déchets agroalimentaires, un élevage mixte et une polyculture des espèces sur de grandes surfaces d’eau en général. Le semi-intensif est une pisciculture de forme artisanale, avec recours à une
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 37 alimentation régulière basée soit sur les sous-produits agroalimentaires, soit sur des aliments complets, avec sexage des alevins et avec ou sans fertilisation de type organique ou minérale.
Layrol (1996), Gabriel et al. (2007) et Crentsil et Ukpong (2014) rapportent une utilisation massive de sous-produits agroindustriels d’origine végétale à moindre coût comme aliment pour l’élevage des poissons sur la plupart des fermes piscicoles en Afrique Sub-Saharienne.
Le système le plus pratiqué au Bénin est celui des « acadja ». La technique de l’acadja (Chitou, 2001; Hem et Avit, 1994; Hem et al. 1990), qui consiste à implanter des pieux ou des branchages dans des lagunes, permet une augmentation de leur productivité naturelle (Welcomme, 1972). Le périphyton (flore et faune épiphyte enveloppée dans une matrice de mucopolysaccharides) développé sur les supports introduits (Guiral et al., 1993) contribue significativement à la nourriture des poissons comme le tilapia lagunaire (Sarotherodon melanotheron). Dans des zones fermées par des filets (0,25 à 1 ha) des alevins sont introduits (10 par m²), et une ou deux pêches annuelles sont généralement pratiquées. La production est en moyenne de 1,5-2,0 tonnes de poisson par hectare et par an (Chitou, 2001), pouvant même atteindre dans certains cas jusqu’à 7 à 20 t/ha/an (Hem et Avit, 1994; Kutty et Campbell, 1987; van Dam et al, 2002).
Le développement de l’aquaculture béninoise fait face à de nombreuses contraintes, parmi lesquelles la faible disponibilité d’aliment de qualité à moindre coût (Brechbühl, 2009 ; FAO, 2008). Les autres paramètres qui affectent la productivité des fermes sont le type d’exploitation, le prix des intrants, la qualité et le coût de l’aliment utilisé, les pratiques aquacoles, les systèmes d’élevage, les caractéristiques géographiques et le profil socio- économique des producteurs (Gabriel et al. 2007 ; Ranjet et Kurup, 2013).
La pisciculture peine encore à prendre son essor. C’est dans le but d’appréhender de cet état de chose que la présente étude vise à s’approprier les techniques piscicoles qui existent d’une part et d’autre part à les caractériser. Autrement dit, quelles sont les différentes techniques piscicole et quelles sont leur effet sur la production piscicole ? Quelles sont les caractéristiques de ces différentes techniques piscicoles ? Voici quelques interrogations qui feront l’objet de notre travail.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 38
2. MATERIEL ET METHODES 2.1. MATERIEL
2.1.1 PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE 2.1.1.1 Département du Mono
Présentation du département
Situé au sud-ouest de la République du Bénin, le département du Mono couvre une superficie de 1 605 km². Six communes composent ce département. Il s’agit de: Athiémé, Bopa, Comè, Grand-Popo, Houéyogbé et Lokossa. On y dénombre 276 villages regroupés en 35 Arrondissements. Occupant la zone sud de l’ex-département du Mono, l’actuel département du Mono se trouve limité comme suit : au Nord par le département du Couffo, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par le département de l’Atlantique, et à l’Ouest par la République du Togo.
Plusieurs activités se développent dans le département du Mono parmi lesquelles on peut citer la pisciculture. Le département compte au total soixante-huit (68) pisciculteurs enregistrés répartis comme suit : seize (16) à Athiémé, douze (12) à Bopa, quatorze (14) à Comè, dix-sept (17) à Grand-Popo, huit (08) à Lokossa et un (01) à Houéyogbé.
Milieu naturel
Le département du Mono jouit d’un climat de type subéquatorial avec une succession de quatre saisons, une pluviosité variant entre 850 mm et 1 160 mm, une température pouvant atteindre 27,9°C, une humidité relative variant entre 55% et 95% et une insolation annuelle moyenne de 2 024 h/an. Le département est traversé par deux zones agro écologiques. La zone agro écologique qui traverse la commune de Houéyogbé est constituée de terre de barre tandis que l’autre zone est faite de basse vallée et de formations alluviales et couvre les communes d’Athiémé, Bopa, Comè, Grand-Popo, Lokossa.
Caractéristiques démographiques
Le département du Mono compte au quatrième Recensement Général de la Population et de l’Habitation de février 2013 une population totale de 497 243 habitants dont 241 554 hommes contre 255 689 femmes. La densité du département est de 309, habitants au km².
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 39 En dehors des minorités Guen ou Mina venues du Ghana qui se sont installées dans les régions d’Agoué et de Grand-Popo, on retrouve en majorité les Sahouè (39,9%), les Kotafon ou Tchi (21,3%). Les Ouatchi et Adja sont aussi présents dans le département pour respectivement (8,2%) et (8,0%).
La religion dominante est le vodoun (40,5%), on note aussi dans le département les catholiques (20,4%) et autres religions traditionnelles (13,8%).
Figure 17: La carte géographique du département du Mono
2.1.1.2 Département du Couffo
Présentation du département
Situé au sud-ouest de la République du Bénin, le département du Couffo couvre une superficie de 2 404 km² et regroupe les six communes d’Aplahoué, de Djakotomey, de Dogbo de Klouékanmè, de Lalo, et de Toviklin, qui totalisent 367 villages. Il est limité dans sa partie Sud par le département du Mono, au Nord par celui du Zou, à l’Est par le département de l’Atlantique et à l’Ouest par la République Togolaise.
Plusieurs activités se développent dans le département du Couffo parmi lesquelles on peut citer la pisciculture. Le département compte au total quarante-quatre (44) pisciculteurs enregistrés répartis comme suit : deux (02) à Aplahoué, quatre (04) à Dogbo, deux (02) à Djakotomey, vingt-quatre (24) à Klouékanmè et douze (12) à Lalo.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 40
Milieu naturel
Le climat est de type soudano guinéen à deux saisons pluvieuses et à deux saisons sèches. La hauteur annuelle de pluie varie entre 800 mm et 1200 mm. L’humidité relative est considérable et peut atteindre 85%. Le nombre de jours de pluies tourne autour de 100 jours par an et la période de croissance végétative varie entre 210 jours et 240 jours.
On y distingue trois zones agro-écologiques, à savoir:
- la savane (5è zone agro-écologique) à Aplahoué, surtout dans sa partie Nord,
- les terres de barre (6è zone agro-écologique) à Klouékanmè, Djakotomey, Dogbo et Toviklin,
- la dépression des Tchi, (7è zone agro-écologique) à Lalo.
Caractéristiques démographiques
L'effectif de la population du département du Couffo au dernier recensement de février 2013 s'élève 745 328 habitants dont 348 574 hommes contre 396 754 femmes. Le département du Couffo a une densité de 309 habitants au km². Le Couffo a un poids démographique de 7,75
% de la population du pays. Les principales ethnies rencontrées sont les Adja (88,4%) et les Fon (8,3%). Les populations du Couffo pratiquent surtout le vodoun (28,3%), on retrouve aussi des fidèles protestants (14,8%) et des chrétiens (14,3%).
Figure 18: La carte géographique du département du Couffo .
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 41
2.1.2. ESPECE ENQUETES
L’enquête a été réalisée sur les fermes piscicoles du Mono-Couffo 2.2.
METHODE
Au total, 86 élevages piscicoles dans les départements du Mono et du Couffo, ont fait l’objet d'entretien courant le mois de juillet - septembre 2017, sur la base d'un questionnaire. En ce qui concerne notre étude, une base de données commune réunissant 68 variables a été élaborée. Il s’agit de 21 variables concernant la structure d’exploitation, 11 variables de gestion de la production, 6 variables d’infrastructure et équipement, 3 variables de mode et nature de l’activité, 6 variables de suivi sanitaire, 10 variables de l’aspect économique, 8 variables des contraintes et 3 variables de la perception du métier de l’aquaculture. Les données à partir desquelles la typologie des systèmes aquacole a été réalisée, ont été recueillies à partir d’une enquête directe et individuelle sur la base d’un guide d’enquête fondé sur un questionnaire à l’échelle des unités de production.
2.2.2. Dépouillement et analyses statistiques
Au cours de cette opération, les données collectées ont été passées en revue, codées et enregistrées dans une base de données conçue sur le logiciel SPSS 18. Les informations relatives au questionnaire ont été désignées par des chiffres et des lettres. Après le dépouillement et l’encodage, les données ont été analysées par le logiciel SPSS 18 et Excel.
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 42
TROISIEME PARTIE
RESULTATS, DISCUTIONS ET PERSPECTIVE
D’EVOLUTION
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 43
3.1- Résultats et discussions
3.1.1- Identification globale des éleveurs
L’étude a été réalisée sur un échantillon de 86 pisciculteurs dans les départements du Mono et du Couffo. L’échantillon est constitué de 86% des pisciculteurs du Mono contre 14% des pisciculteurs du Couffo (figure 5)
Figure 19 : Répartition de l’échantillon dans les départements du Mono-Couffo en pourcentage
L’âge moyen de l’échantillon est 47,23 ans. De plus, le plus jeune pisciculteur enquêté à 23 ans et le plus vieux a 76 ans.
Distribution par âge
pourcentage 20-30 ans 8,14 31-40 ans 24.42 41-50 ans 29,07 51-60 ans 23,25 61-70 ans 11,63 70-80ans 3.49 Tableau 1: Age des enquêtés
Notre échantillon est constitué de 94,2% d’hommes contre 5,8% de femmes. Les éleveurs du Mono et du Couffo n’ayant jamais été scolarisés représentent respectivement 6,76 et 33,33 (Tableau 2). Les éleveurs scolarisés représentent respectivement 93,24 et 66,67 (Tableau 2).
86%
14%
Mono
Couffo
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 44 La pisciculture demeure majoritairement une activité secondaire pour la grande majorité des acteurs évoluant dans ce secteur dans les départements du Mono et du Couffo. La pisciculture dans les départements du Mono et du Couffo demeure une activité secondaire pour 70,93% des enquêtés dont 74,32% dans le Mono et 50% dans le Couffo
La plupart des éleveurs enquêtés (95,3%) ont une ou plusieurs activités complémentaires.
Comme le montre le tableau 2, l’agriculture est la première activité avec un pourcentage de 68,57 et 50 respectivement pour le Mono et le Couffo (Tableau 2), viennent ensuite le commerce, l’enseignement, l’artisanat et l’élevage avec un pourcentage respectif de 7,14 ; 7,14 ; 1,43 ; et 15,72 ; pour le Mono (Tableau 2) et respectif de 33,33 ; 8,33 et 8,33 pour le Couffo (Tableau 2).
Variables DEPARTEMENT
MONO COUFFO
Formation initiale Scolarisé 93,24% 66,68%
Non scolarisé 6,76% 33,33%
Activités complémentaires
Agriculture 68,57% 50%
Commerce 7,14% 33,33%
Enseignement 7,14% 0%
Artisanat 1,43% 8,33%
Elevage 15,72% 8,33%
Tableau 2 : Formation initiale et activités complémentaires
3.1.2- Historique des troupeaux
Dans le Mono et dans le Couffo respectivement 66% et 59% des fermes piscicoles enquêtées ont une taille de cheptel inférieure à 10000 poissons (Figure 6). De même, les fermes piscicoles enquêtés qui ont une taille de cheptel compris entre 10000 et 20000 poissons représentent respectivement 16% et 17% et dans le Mono et Couffo (Figure 6). Nous avons également enquêté des fermes piscicoles respectivement de 8% chacun dont la taille du cheptel est comprise entre 20000 et 30000 poissons dans le Mono et le Couffo (Figure 6). De plus, dans le Mono et dans le Couffo respectivement 3% et 8% des fermes piscicoles enquêtées ont une taille de cheptel comprise entre 30000 et 40000 poissons (Figure 6).
Ensuite, les fermes piscicoles enquêtées qui ont une taille de cheptel comprise entre 40000 et 50000 poissons représentent respectivement 3% et 8% dans le Mono et dans le Couffo (Figure 6). Enfin, 4% et 0% des fermes piscicoles enquêtées ont une taille de cheptel comprise entre 50000 poissons et plus dans le Mono et le Couffo (Figure 6).
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 45
Figure 20 : Taille du cheptel dans le Mono(A) et dans le Couffo(B)
De l’analyse des résultats, il ressort que 90,54% des fermes piscicoles enquêtées dans le Mono sont enregistrées à la Fédération Nationale des Pisciculteurs du Bénin (FENAPIB) contre 91,66% dans le Couffo. Cet état de chose leur permet de jouir de l’assistance technique, matérielle et financière des projets lorsque l’opportunité se présente. Elle permet aussi d’avoir l’appui technique des TSPH qui sont les agents du CARDER. Ceci étant, 09,46% ne sont pas enregistrés dans le Mono contre 08,34% dans le Couffo.
Les exploitations piscicoles enquêtées dans la plupart des cas achètent leurs premiers poissons juvéniles dans une autre ferme piscicole. Ces fermes piscicoles représentent 93,24% dans le Mono contre 93,02% dans le Couffo (Figure7). Il existe cependant certains pisciculteurs qui achètent leurs poissons juvéniles en dehors du pays (4,65%). De plus, 2,33% pisciculteurs ont reçu en don des poissons juvéniles grâce au don des projets comme PADA et PROVAC.
16% 66%
8%
3% 3%
4%
A
[0;10000[ [10000;20000[
[20000;30000[ [30000;40000[
[40000;50000[ 50000 et plus
17% 59%
8% 8% 8% 0%
B
[0;10000[ [10000;20000[
[20000;30000[ [30000;40000[
[40000;50000[ 50000 et plus
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 46 Figure 21 : Provenance des premiers animaux
3.1.3- Objectif de production
La quasi-totalité (97,67%) des fermes piscicoles enquêtées font le grossissement. Dans le Mono et le Couffo, seulement 2,30% des fermes piscicoles enquêtés font la reproduction artificielle.
Le résultat de l’analyse de nos données d’enquête nous ont montré respectivement que 40,54% et 25% des fermes piscicoles du Mono et du Couffo sont stables (Figure 8). Par ailleurs, 45,94% et 66,67% des fermes dans le Mono et du Couffo sont en augmentation (Figure 8) lorsque 13,52% et 8,33% sont en déclin (Figure 8).
Figure 22 : Tendance des cheptels du Mono et du Couffo
Dans les départements du Mono et du Couffo respectivement 89,19% et 83,33% des fermes piscicoles enquêtées nourrissent les poissons avec de la provende uniquement (Figure 9).
Une autre ferme
En dehors du pays
Auprès d'un projet ou association 93,24%
5,41% 1,35%
93,02%
4,65% 2,33%
pourcentage
Mono Couffo
Stable Augmente Déclin
40,54% 45,94%
13,52%
25,00%
66,67%
8,33%
Pourcentage
Tendance du Cheptel
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 47 Ensuite, 09,46% des fermes piscicoles enquêtées dans le Mono et 16,67% des fermes piscicoles enquêtées dans le Couffo nourrissent leur poissons avec de la provende fabriqué personnellement (Figure 9). Enfin un petit nombre des fermes piscicoles enquêtées dans le Mono (1,35%) nourrissent leurs poissons avec des résidus alimentaires (Figure 9).
Figure 23 : Alimentation du cheptel dans le département du Mono et du Couffo
3.1.4- Infrastructures et équipement d’élevage
Les enquêtes nous ont permis de découvrir une variété d’habitats pour les poissons. Il existe plusieurs types d’habitats.
Le tableau ci-dessous en donne les chiffres Tableau 3 : Variétés d’habitats
Dans le département du Mono et du Couffo, il y a respectivement 78,38% et 66,67% des fermes piscicoles qui ont des bassins, étangs, enclos, bac-hors-sols compris entre 1 à 15
0,00%
50,00%
100,00%
aliment uniquement
composition personnelle
résidus agricoles 89,19%
9,46% 1,35%
83,33%
16,67%
Pourcentage
Alimentation du cheptel dans les départements du Mono Couffo
MONO COUFFO
Variables DEPARTEMENT
MONO COUFFO
Les infrastructures et équipements
d'élevage
Hangar 43,24 50
Extérieur 01,35 00
Bassin 08,11 41,67
Etang 40,54 8,33
Bâtiment en dur 04,04 00
Bac-hors-sol 01,36 00
Enclos 01,36 00
Réalisé par AMEGNAGLO Bonheur Volvy Page 48 (Figure 10). Ensuite, nous avons 16,21% et 33,33% des fermes piscicoles dans Mono et dans le Couffo qui ont des bassins, étangs, enclos, bac-hors-sols compris entre 15 à 30 (Figure 10).
Enfin 5,41% de fermes piscicoles ont bassins, étangs, enclos, bac-hors-sols compris entre 30 et 45 dans le Mono (Figure 10).
Figure 24 : Nombre de bassins dont disposent les fermes piscicoles dans le Mono et le Couffo.
Dans les départements du Mono et du Couffo, 93% des fermes piscicoles enquêtées font un apport en eau (Figure 11. En effet, l’apport en eau sur une ferme piscicole permet le renouvellement régulier de l’eau ce qui favorise une meilleure croissance des poissons. Par contre, 7% des fermes piscicoles enquêtées n’ont pas un apport en eau (Figure 11). La majorité de ces fermes font la pisciculture dans les lacs et fleuves et perdent souvent tout leur cheptel en période d’inondation.
Nous pouvons déduire des résultats des enquêtes que respectivement 56,76% et 41,67% des fermes piscicoles du Mono et du Couffo sont sous équipées alors que respectivement 43,24%
et 58,33% des fermes piscicoles sont bien équipées.
Dans les départements du Mono et du Couffo, la pisciculture se fait sur des terrains achetés, offerts ou loués. Nous constatons dans les départements du Mono (85,13%) et du Couffo (58,33%) que la majorité des pisciculteurs ont achetés les terrains (Tableau 4). Par contre, une petite partie des pisciculteurs du Mono (5,41%) et du Couffo (0%) utilisent des terrains en bail pour pratiquer leurs activités (tableau 4). Enfin 9,46% des pisciculteurs du Mono et 41,67% des pisciculteurs du Couffo ont bénéficié des dons de terrain (tableau 4)
78,38
% 16,21
% 5,41
% MONO
[1;15[ [15;30[ [30;45
66,67
% 33,33
%
COUFFO
[1;15[ [15;30[ [30;45