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Article pp.1-5 du Vol.34 n°186 (2008)

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Texte intégral

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L’histoire

peut-elle expliquer les performances des firmes?

É D I T O R I A L

JEAN-CLAUDE TARONDEAU

L

es deux grandes écoles de pensée en matière d’explication des performances des firmes s’ac- cordent sur un point : ce sont les conditions pré- sentes, structures de marché et stratégie pour l’une, por- tefeuille de ressources pour l’autre, qui permettent de comprendre les performances des firmes. Le passé n’y serait pour rien. Il pourrait cependant expliquer des échecs lorsque des recettes ayant généré des succès dans le passé continuent à être mises en œuvre sans dis- cernement alors que les conditions du succès ont changé.

L’industrie de l’art lyrique offre un exemple intéressant pour l’analyste car ce sont les héritages du passé qui fournissent les meilleures explications des performances, voire contre-performances des maisons d’opéra. Il est vrai qu’on se situe dans le domaine culturel où la préser- vation des héritages est l’une des vocations des institu- tions d’aujourd’hui.

Statistiquement, ce sont les maisons d’opéra les plus sou- mises aux héritages du passé qui présentent la plus faible autonomie financière – part des revenus provenant de la billetterie – et le taux de remplissage des salles le plus bas.

Ces résultats sont illustrés par deux cas: le Staatsoper

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VIII Revue française de gestion – N° 186/2008

de Berlin et le Los Angeles Opera. Le pre- mier appartient à la « vieille Europe » et est héritier d’une longue tradition lyrique ; l’autre est implanté au centre des arts contemporains dans le « nouveau monde ».

La construction du Staatsoper fut décidée par Frédéric II en 1741. L’inauguration eut lieu 18 mois plus tard avec la création de Cléopâtre et César de Carl Heinrich Graun.

Elle marque le début de la collaboration du Staatsoper avec la Staatskapelle, orchestre d’État créé au XVesiècle. Les créations les plus prestigieuses et les artistes les plus éminents vont s’y succéder pendant deux siècles et demi. L’activité est interrompue par des incendies en 1843, 1941 et 1945.

Chaque fois, le bâtiment est reconstruit quasiment à l’identique. On ne saurait détruire un des joyaux du patrimoine archi- tectural allemand.

Parmi les événements musicaux, citons la création en 1821 de l’opéra de Weber Der Freischütz dans des décors de Gropius et celle des Joyeuses commères de Windsor dirigée par le compositeur Otto Nicolaï en 1849. Richard Strauss y dirigea la plupart de ses œuvres composées alors qu’il en était directeur entre 1899 et 1913. Plus près de nous, le Wozzek d’Alban Berg y fut créé en 1925 sous la baguette d’Erich Kleiber qui dirigea également la première du Christophe Colomb de Darius Milhaud en 1930 et des pièces symphoniques de Lulu en 1934. Sous la domination nazi, de nombreux musiciens d’origine juive asso- ciés au théâtre furent contraints à l’exil : Erich Kleiber, Otto Klemperer et Fritsz Busch en particulier. Herbert von Karajan

de Nuremberg » après les deux incendies de 1941 et 1945. Daniel Barenboim est à la baguette depuis 1992.

Une telle maison a une âme, une tradition, des valeurs construites sur une longue période et maintenues malgré les nom- breuses vicissitudes de l’histoire. Elle a contribué, avec d’autres, à construire une tradition lyrique qui fait partie du patri- moine de l’humanité. Elle entretient avec le public une complicité résultant des expé- riences accumulées au cours des siècles.

C’est ce qu’on appelle culture.

Par rapport à cette auguste et prestigieuse institution, le Los Angeles Opera est encore dans l’enfance. Il a ouvert en octobre 1986 avec Otello de Verdi où le rôle titre était tenu par Placido Domingo. Celui-ci suc- céda en 2003 à Peter Hemmings comme directeur général alors que James Conlon relaya Ken Nagano en 2006 comme direc- teur musical. L’opéra occupe le Dorothy Chandler Pavillon dans le Music Center of Los Angeles County, ouvert en 1964, qui abrite trois autres théâtres. Ici pas de tradi- tion construite au cours de la longue his- toire de l’art lyrique. Au contraire, une greffe récente se développe sur un terrain neuf. L’opéra s’adresse à un public que l’histoire n’a pas familiarisé avec l’art lyrique. Presque tout est à faire mais presque tout est possible.

L’histoire n’a pas imposé au Los Angeles Opera de contraintes comme celles qui pèsent sur le Staatsoper de Berlin : pas de patrimoine architectural à préserver, la salle du Dorothy Chandler Pavillon abrite 3 086 sièges au lieu des éternels

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venant d’ailleurs. Deux maisons d’opéra mais à Berlin une institution culturelle pré- serve une longue tradition lyrique alors qu’à Los Angeles une entreprise de spec- tacles promeut l’art lyrique dans l’une des capitales des arts contemporains.

Étant très fortement dépendant de finance- ments externes, le Staatsoper reçoit les moyens complémentaires dont il a besoin d’autorités publiques qui lui dictent des objectifs de politique culturelle : production de type « répertoire », faible prix des places, fort volume de production. Au contraire, sans financement public, le Los Angeles Opera doit mener une politique commerciale agressive pour attirer, fidéliser et associer une large et riche audience. Les artistes vedettes, à commencer par Placido Domingo, y jouent les premiers rôles. Au cours de la saison 2006-2007, le public a pu écouter Renée Fleming et Rolando Villazon dans la Traviata, Anna Netrebko dans Manon. L’opéra développe une image posi-

tive de qualité, dynamisme et bonne gestion à laquelle des entreprises « partners » sou- haitent associer leur nom, leur réputation et leur communication. Des financiers comme Bank of America et Goldman Sachs y côtoient des industriels comme Audi, Boeing, Nissan, Northrop Grumman et Henri Wine Group ou des entreprises proches de la musique comme Kawai et EMI Classics.

En poussant la photographie jusqu’à la caricature, on peut avancer que les diri- geants du Los Angeles Opera doivent rester à l’écoute des attentes du public et attentifs aux exigences des partenaires financiers alors que ceux du Berlin Staatsoper doivent rester attentifs aux messages émanant de leurs tutelles administratives, culturelles et financières. En somme, le nouveau monde et la vieille Europe !

Comment mieux illustrer l’influence de l’histoire et de ses sédiments culturels sur la gestion des organisations ?

Éditorial IX

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VII Éditorial – Jean-Claude Tarondeau XIII Ont contribué à ce numéro

1 La performance des PME familiales belges. Une étude empirique Christiane Bughin, Olivier Colot

19 Reporting sociétal et IFRS : Quelles cohérence ? Sophie Giordano-Spring, Géraldine Rivière-Giordano 35 La gratuité : un prix !

Marine Le Gall-Ely, Caroline Urbain, Dominique Bourgeon-Renault, Anne Gombault, Christine Petr

53 Éthique, gouvernance et corruption Brigitte Pereira

Dossier – Management de la supply chain Sous la direction de

Fouad El Ouardighi, Xavier Mesnard, Jean-Claude Tarondeau

81 Le supply chain management : concilier centralisation et indépendance organisationnelle

Fouad El Ouardighi

89 L’expérience française du supply chain management

Fouad El Ouardighi, Pietro De Giovanni, Jean-Claude Tarondeau 117 Piloter la supply chain de produits qui ne se vendent pas

Laurent Chevreux

133 Contrat à prix de transfert et contrat de partage de revenu dans une supply chain

Fouad El Ouardighi, Steffen Jørgensen, Federico Pasin numéro 186 août-septembre 2008

S O M M A I R E

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149 L’information dans la chaîne logistique

Simon Véronneau, Federico Pasin, Jacques Roy 163 Analyse des risques et prise de décision dans la chaîne

d’approvisionnement Charles S. Tapiero

183 Approches du management de la supply chain en circuit fermé Chengxin Qu

201 Summary

205 Note aux auteurs

XII Revue française de gestion – N° 186/2008

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Dominique BOURGEON-RENAULT est professeur agrégé des universités en sciences de Gestion, à l’université de Bour- gogne, chercheur au sein du LEG/CER- MAB (UMR CNRS 5118) de l’université de Bourgogne et chercheur associé à la chaire « Arts, culture et management en Europe » (CEREBEM). Ses centres d’inté- rêt sont le marketing des activités de ser- vices et le comportement du consomma- teur, en marketing, plus spécifiquement dans le domaine culturel (arts et culture, loisirs, sport).

Christiane BUGHIN, docteur en sciences de Gestion, est chargée de cours à la faculté Warocqué d’économie et ges- tion de l’université de Mons-Hainaut (Belgique), où elle enseigne l’analyse des performances, la comptabilité et le contrôle de gestion. Ses recherches portent essen- tiellement sur la compréhension des méca- nismes sous-jacents à la formation de la performance des entreprises, avec un intérêt particulier pour ses déterminants non finan- ciers. Dans ce cadre, elle réalise des études dans différents contextes (entreprises fami- liales, cotées, etc.) et met en évidence les nombreuses interactions avec d’autres champs de la littérature en gestion.

Laurent CHEVREUX est vice-président du cabinet de conseil en stratégie A.T. Kear- ney. Il dirige la Practice Operations du bureau de Paris et assiste ses clients dans leurs problématiques industrielles ou de distribution en Europe et dans le monde.

Olivier COLOT, docteur en sciences de Gestion, est chargé de cours à la faculté Warocqué de l’université de Mons-Hainaut où il enseigne dans le domaine de la comp- tabilité et de l’audit. Il assure la coordina- tion de la chaire « Entrepreneuriat » en col- laboration avec La maison de l’entreprise (LME) et est responsable du certificat

« Entrepreneuriat et création d’activités ».

Il est également membre du Centre de recherche Warocqué. Ses recherches cou- vrent principalement les domaines de la comptabilité, de l’entrepreneuriat et de l’entreprise familiale, où il met en évidence les multiples interactions avec d’autres champs de la recherche en gestion.

Pietro DE GIOVANNIest actuellement étudiant au programme de Ph.D de l’Essec Business School et assistant de recherche au département de «Management des opéra- tions». Il est diplômé d’un M.Phil. en mana- gement de l’Essec Business School, d’un MS en logistique et supply chain management de l’université de Vérone (Italie), et d’un BA en économie et management de l’université de Calabre (Italie).

Fouad EL OUARDIGHIest professeur associé au département de « Management des opérations » de l’Essec Business School où il dirige les programmes de mastères spécialisés en logistique et supply chain management et en management de projets technologiques et est en charge du départe- ment de « Management des opérations ».

Ses recherches portent sur le développe-

O N T C O N T R I B U É À C E N U M É R O

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ment des jeux dynamiques dans les domaines du supply chain management et du management de la technologie et de l’in- novation, ainsi que sur la psychologie des joueurs dans les processus coopératifs. Il est éditeur associé pour la revue Internatio- nal Game Theory Review.

Sophie GIORDANO-SPRING est maître de conférences à l’université Mont- pellier 1. Elle est membre du groupe ERFI- FCCS de l’Institut des sciences de l’entre- prise et du management et membre associée du CREGO-COST de l’IAE de Montpellier.

Ses recherches portent sur les formes de mutation actuelle du reporting financier (son périmètre et ses cadres théoriques).

Ses travaux récents étudient la qualité du reporting sociétal des sociétés cotées fran- çaises par analogie à l’information comp- table. Ses dernières publications sont parues dans les revues Comptabilité Contrôle Audit, Revue Française de Comp- tabilité, Logistique & Management.

Anne GOMBAULTest professeur à Bor- deaux École de management où elle dirige la chaire « Arts, Culture et Management en Europe » (CEREBEM) qu’elle a créée en 2004 autour d’un collectif de chercheurs européens. Ses recherches portent sur l’identité et le management stratégique des organisations culturelles en général, et des musées en particulier. Elle travaille notam- ment sur les politiques tarifaires des musées.

Steffen JØRGENSENest professeur au département d’organisation et de manage-

ment des opérations, le marketing, la gestion des ressources naturelles et de l’environne- ment, etc. Il a publié entre autres Differential Games in Economics and Management Science (avec E. Dockner, N. Van Long et G. Sorger, éd. Cambridge University Press, 2000), et Differential Games in Marketing, (avec G. Zaccour, éd. Springer, 2004). Il est éditeur de la revue International Game Theory Review.

Marine LE GALL-ELY est maître de conférences en sciences de Gestion à l’uni- versité de Rennes 2, chercheur au sein de l’ICI (EA 2652) de l’université de Bretagne Occidentale et au CRESS-Lessor (EA2614) de l’université de Rennes 2. Ses recherches portent sur les réactions des consomma- teurs au prix dans le secteur non marchand et sur le don.

Federico PASINest professeur titulaire au service de l’enseignement de la gestion des opérations et de la logistique à HEC Montréal. Directeur de ce service de 1998 à 2001, il est actuellement directeur du pro- gramme de Bachelor en Administration des Affaires. Il est diplômé de l’École polytech- nique de Montréal et titulaire d’un doctorat de l’École Centrale de Paris. Ses recherches portent sur la gestion des opérations et de la logistique. Il agit régulièrement à titre de formateur et de conseiller auprès d’organi- sations canadiennes et étrangères de renom.

Brigitte PEREIRAest professeur de droit à l’Institut supérieur de gestion, chercheur au sein de l’Institut de recherche en XIV Revue française de gestion – N° 186/2008

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conduite des entreprises, la négociation contractuelle et la pénalisation des activités des acteurs économiques.

Christine PETR est maître de confé- rences en Sciences de gestion à l’Institut de gestion de Rennes, chercheur permanente au CREM (UMR CNRS 6211) de l’univer- sité de Rennes 1. Ses centres d’intérêt sont le marketing et le comportement du consommateur sur le temps de loisir (pra- tiques culturelles et tourisme).

Chengxin QUest professeur assistant au département de Management des opéra- tions de l’Essec Business School. Il est titu- laire d’un Ph.D de l’Insead. Ses recherches portent sur le management de la technolo- gie et le développement de nouveaux pro- duits.

Géraldine RIVIÈRE-GIORDANOest maître de conférence à l’IUT de Valence- Université Pierre Mendès France de Grenoble 2. Ses récentes recherches doc- torales, conduites au sein du groupe ERFI- Université Montpellier 1, se sont intéressées à la qualité des informations environnemen- tales, c’est-à-dire à leur contribution à une juste appréciation de la valeur globale des entreprises. Ses travaux ont été publiés dans Comptabilité Contrôle Audit et la Revue Internationale sur le travail et la société.

Jacques ROY est professeur titulaire au service de l’enseignement de la gestion des opérations et de la logistique à HEC Montréal. Il est également directeur du groupe de recherche Chaîne sur l’intégration et l’environnement de la chaîne d’approvi- sionnement, et directeur du « Carrefour

Logistique », un forum regroupant des cadres supérieurs de l’industrie et des spécialistes de la logistique à HEC Montréal. Il a été consul- tant auprès d’importantes firmes canadiennes et différents ministères. Il est l’auteur de plu- sieurs ouvrages et articles dans les domaines de la logistique, de la gestion du transport et de la formation professionnelle.

Charles S. TAPIEROest professeur dis- tingué et titulaire de la chaire Morton L. Topfer en ingénierie financière et mana- gement de la technologie du Polytechnic Institute de New York University (États- Unis). Ses recherches couvrent de nombreux domaines allant de l’économie au management en passant par la finance et l’assurance. Parmi ses derniers livres figu- rent notamment Risk and Financial Management(éd. John Wiley, 2004) etSup- ply Chain Games: Operations Management and Risk Valuation (avec K. Kogan, éd.

Springer, 2007). Il est éditeur pour la revue Applied Stochastic Models for Business and Industry.

Jean-Claude TARONDEAU est pro- fesseur émérite au département de Manage- ment de l’Essec Business School, où il a exercé de multiples responsabilités (direc- teur de la recherche, directeur du pro- gramme doctoral, etc.). Ses recherches cou- vrent une large variété de domaines, parmi lesquels la stratégie industrielle, le marke- ting et le management culturel. Parmi ses derniers livres figurent L’Opéra de Paris : Gouverner une grande institution cultu- relle, avec P. Agid (Vuibert, 2006) et Dic- tionnaire de stratégie d’entreprise, avec C. Huttin (Vuibert, 2006). Il est rédacteur en chef de la Revue française de gestion.

Revue française de gestion XV

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Caroline URBAINest maître de confé- rences en sciences de Gestion à l’IAE de Nantes, chercheur au sein du CRGNA de l’université de Nantes. Ses centres d’intérêt portent en marketing sur le comportement du consommateur face au prix, sur l’atti- tude à l’égard de l’argent et sur l’innovation et le développement des activités dans les organisations non marchandes et dans les PME.

Simon VÉRONNEAU est chercheur associé au groupe de recherche Chaîne à HEC Montréal. Il a obtenu son Ph.D. en ges- tion des opérations à HEC Montréal. Il détient également un M.S. en gestion du transport de l’Universiteit Antwerpen ainsi qu’un baccalauréat en études maritimes (BMS) de Memorial University of New- foundland. Ses recherches portent principa- lement sur les chaînes logistiques mondiales et complexes, la gestion des opérations cri- tiques ainsi que la gestion du transport.

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Références

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