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THEORIE QUANTIQUE DES CHAMPS

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Academic year: 2022

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(1)

D.E.A. Champs, Particules, Mati`eres

–

THEORIE QUANTIQUE DES CHAMPS

EXERCICES

La lecture de ces exercices n’est pas interdite. La recherche de leurs solutions est mˆeme rigoureusement autoris´ee ; quel qu’en soit le r´esultat et en d´epit de l’opinion d´esabus´ee que vous pourriez en avoir, elle sera toujours ´edifiante. Cela dit, il est inutile de “s´echer” sur un exercice au del`a d’un d´elai raisonnable : des erreurs involontaires peuvent subsister dans l’´enonc´e. Il est alors bien pr´ef´erable de jeter un coup d’œil sur l’´eventuel corrig´e et/ou d’aller se coucher (la nuit porte conseil), d’en d´ebattre avec son (sa, ses) partenaire(s) favori(te)(s), de consulter les bons auteurs, de me demander ce que je parviens `a en penser (donc pas apr`es trois heures et demi de magistrale, certes, mais ext´enuante, prestation) en me t´el´ephonant (il m’arrive de dormir[22 h,8 h]), en venant pour le th´e, en m’invitant `a dˆıner. . . Toutes louanges, questions, suggestions, corrections, et mˆeme critiques, seront les bienvenues.

votre contact : Alain Laverne

couloir 24-14, 5e´etage, Universit´e Paris 7 2 place Jussieu, Paris Ve 158 rue St. Jacques, Paris Ve 24 rue Lafayette, 38 Grenoble

t´el.

44 27 79 79

43 29 09 02 76 44 78 53

(2)

1

Deux op´erateurs satisfont la relation [A, B] =i. SoitA|a=a|a. 1. CalculerA(1−iBdω)|aau premier ordre en (petit).

2. Que peut-on dire deeiBω|a?

2

Pour des directions et sens bien particuliers de leurs axes d’espace et de temps, les coordonn´ees utilis´ees respectivement par Ada et Van pour d´esigner les ´ev´enements sont reli´ees par

t=γ(t−vx) x=γ(x−vt) y=y

z=z,

avecγdf= (1−v2)1/2, etv= vitesse (de qui/qui au fait ?).

1. Vous croyez `a l’invariance par rotation. Saurez-vous en in(/d´e)duire une ´ecriture vectorielle donnantt et r en fonction det,ret v, ind´ependamment des directions des axes d’espace ?

2. En d´eduire les valeurs des ´el´ements Λµν de la matrice de transformation correspondante en fonctions des composantesvi.

3. A l’aide de cette expression, v´erifier explicitement que le produit de deux transformations sp´eciales de Lorentz orthochrones est encore une transformation orthochrone.

3

Calculer chacun des coefficients Λ1µν de la matrice inverse d’une transformation de Lorentz dont les coefficients sont Λµν.

4

Soit un tenseurTαβet les quantit´es, d´efinies dans chaque rep`ere :A=dfTαα,A df=Tαα,etc.Montrer queA,A,etc.sont les composantes d’un tenseur.

5

On se propose de d´emontrer une propri´et´e qui — quoique fr´equemment invoqu´ee — l’est rarement,

`

a savoir que toute transformation de Lorentz, homog`ene, propre, orthochrone, peut ˆetre consid´er´ee comme produit d’une transformation sp´eciale de Lorentz et d’une rotation.

Soit une transformation de Lorentz homog`ene,etc., de matrice Λµν. 1. Montrer que (Λ00)2

ii0)2= (Λ00)2

i0i)2= 1.

2. On d´efinit les trois quantit´esvi df

= Λ0i00. (i)Montrer quev21.

(ii) En d´eduire que les vi peuvent ˆetre adopt´es comme valeurs des param`etres d’une transformation sp´eciale de Lorentz.

3. Soit un syst`eme de coordonn´eest, x, y, z et un autre syst`eme de coordonn´ees,t, x, y, zqui se d´eplace `a une vitessevpar rapport `a celui-l`a.

(i)Rappeler la forme vectorielle (cf.exercice2)

t =tv(t,r) r =rv(t,r) de la transformation de Lorentz entre ces syst`emes.

(ii) En d´eduire que la matrice de cette transformation est de la forme : Lµν(v)

=

L00 (L0j) (Li0) (Lij)

=

γ (γvj)

γvi

δij+γ−1v2 vivj

.

(3)

4. Calculer les coefficients γ et γvi de cette matrice en fonction des Λµν, lorsque v a la valeur d´efinie `a la question 2.

5. Soit la matriceRdf= ΛL(v).

(i)CalculerR00.

(ii) En d´eduire les valeurs des R0i et Ri0. (Un conseil : ne pas oublier que, de par sa d´efinition, la matriceRappartient au groupe des matrices Λ et satisfait donc les propri´et´es montr´ees `a la question 1.) (iii)Quelle est la nature de la transformation correspondant `aR?

6. Quel est le r´esultat du produitRL(v) ?

7. On se propose de montrer que cette d´ecomposition d’une transformation de Lorentz, en transformation sp´eciale puis rotation pure, est unique. Imaginons deux rotations, R et R, et deux transformations sp´eciales de Lorentz,L(v) etL(v), telles que Λ =RL(v) =RL(v).

(i)Montrer queR1RL(v)L(−v) =I.

(ii) Montrer que l’´el´ement00 de cette relation matricielle fournit une condition liantv,γ,v et γ. (iii)Quelle condition doivent satisfairevet v pour que celle-ci soit r´ealis´ee ?

(iv)En d´eduire queL(v) =L(v) etR=R.

6

Soit un tenseurTαβγ.

1. Montrer que lesAαd´efinis dans chaque rep`ere parAα

=dfTα ββ , sont composantes d’un quadri- vecteur.

2. Montrer queAα=Tαββ.

7

Soient deux champs classiques quadri-vectorielsAµ(xν) etjµ(xν), et les champs tensoriels Fµν df=µAν−∂νAµ,

Fµν df=εµνρλFρλ. Tous ces champs sont coupl´es par les ´equations du mouvement

µFµν =jν

µFµν = 0 .

1. Une question s´emantique pour commencer. Quels sont les statuts respectifs de chacun de ces champs : variables dynamiques, champs externes, ou champs auxiliaires ?

2. Etant donn´e un champω(xν),

(i). . .quelles sont les cons´equences de la transformation Aµ→Aµdf=Aµ+µω ? (ii) Est-on bien justifi´es de qualifierAµ de quadri-vecteur ? (iii)Calculerµjµ.

3. Soient les champs

Ei=df−∂iA0−∂0Ai, Bi df

=εijkjAk.

(i)Pourquoi peut-on se permettre de les qualifier de (tri)vectoriels ? (ii) Sont-ils composantes de champs quadri-vectoriels ?

(iii)Ecrire les tableaux des composantes deFµν,Fµν et Fµν en fonction des composantesEi et Bi. 4. En d´eduire les ´equations du mouvement des champsE etB, coupl´es `aj0 etj.

(4)

5. Colin se d´eplace `a vitessev=v1ˆdans le rep`ere de Chlo´e qui ´etait utilis´e jusqu’`a pr´esent. Tous deux utilisent par ailleurs des “axes parall`eles”.

(i) Ecrire la matrice Λµν qui permet de calculer les coordonn´ees xµ attribu´ees par Colin `a un

´ev´enement qui, pour Chlo´e, a les coordonn´eesxµ.

(ii) En d´eduire les composantes des champs Ei et Bi en fonction des Ei et Bi, ainsi que les composantes j0 etji en fonction desj0 etji.

6. Une particule ob´eit `a l’´equation du mouvement d

dτpα= q

mFαβpβ. Quelles ´equations en d´eduisez-vous pourdp0/dtet dp/dt?

8

Soit U(da) = 1−iP da l’expression de l’op´erateur repr´esentant une translation infinit´esimale,da, le long d’un axe donn´e, dans l’espace des ´etats d’un syst`eme quantique. Montrer queP est hermitique, et calculer U(a) repr´esentant une translation finie.

9

Montrer qu’entre deux ´etats propres des g´en´erateurs des translationsPµ d’un champ quantique, on a, pour l’op´erateur de champϕ, la relation :

p|ϕ(x0, x1, x2, x3)|p=ei(p−p)·xp|ϕ(0,0,0,0)|p.

10

Soient les tenseursSαβet Aαβ, tels queSαβ=Sβα et Aαβ=−Aβα. 1. Montrer queSαβAαβ= 0.

2. En d´eduire que, pour un tenseurTαβ quelconque, on a, SαβTαβ=12Sαβ(Tαβ+Tβα), AαβTαβ=12Aαβ(Tαβ−Tβα).

11

Soit une transformation de Lorentz infinit´esimale de matrice Λµν = δνµ + εµν. Montrer que la transformation inverse a pour matrice : Λ1µν=δµν −εµν.

12

On sait maintenant qu’`a une th´eorie de champ invariante par translation de temps, correspond la constante du mouvement

P0df

=

d3x(π∂0φ− L).

Il est donc tout naturel de baptiser cette grandeur´energie du champ, ce qui fixe sa dimension.

En d´eduire les dimensions de la densit´e lagrangienne L et de l’action S, dans le syst`eme d’unit´es fondamentales `a base :(i)d’´energie,(ii) de longueur.

(5)

13

Dans le monde euclidien :

1. Ecrire les lois de transformation des composantes d’une grandeur physique vectorielle g au cours d’une transformation de rep`ere en rotation infinit´esimale (dω1, dω2, dω3).

2. En d´eduire la matrice 3×3,S, correspondante, et les trois matrices Σ12, Σ23et Σ31caract´erisant le comportement de cette grandeur au cours des rotations.

3. Vous avez d´ej`a rencontr´e, en th´eorie quantique “non-relativiste”, des objets `a deux composantes

— les spineurs de Pauli — qui, au cours des rotations d’axe ˆωωω, angleω, se transforment selon la loi χ1

χ2

=eiσσσ·ωωω

2

χ1

χ2

.

R´epondez aux questions pr´ec´edentes pour ces objets (au lieu deg).

14

Dans le monde einsteinien : D´eterminer explicitement les six matrices Σµν caract´erisant le comporte- ment d’une grandeur quadri-vectorielle au cours des transformations de Lorentz.

15

Quelle est l’expression de l’op´erateurU = 1−2iεµνMµν — repr´esentant les transformations de Lorentz infinit´esimales dans l’espace des ´etats d’un syst`eme quantique — dans le cas d’une rotation pure d’angledθ, autour de l’axe ˆ3.

16

Courants de Noether.

1. Rappeler l’expression de la variationδS de l’action, en fonction(nelle) des variationsdxα des coordonn´ees etδL de la densit´e lagrangienne.

2. Les transformations envisag´ees sont continues, param´etr´ees par lesωi. A chaque param`etreωi correspond un courantJ(i)µ d´efini par :

δS=−dωi

d4x ∂µJ(i)µ.

Les transformations ne sont pas n´ecessairement des sym´etries de la th´eorie. CalculerµJ(i)µ en fonction des d´eriv´ees des coordonn´ees et de Lpar rapport `aωi.

3. Que devientµJ(i)µ dans le cas particulier d’une transformation dont le jacobien vaut 1 ?

17

Ecrire explicitement les composantes M0ij des courants conserv´es Mµνρ associ´es `a l’invariance par rapport aux rotations, en fonction deπ,ϕ, et des d´eriv´ees de ϕ.

(6)

18

Dans le cas d’un champϕscalaire. . . 1. Calculer la divergence des courants

Mµνρ=dfxνΘµρ−xρΘµν+ ∂L

∂(∂µϕ)Σνρϕ,

o`u les Θµρ sont les quatre quadri-courants conserv´es associ´es `a l’invariance par translations d’espace- temps,

Θµρdf= ∂L

∂(∂µϕ)∂ρϕ− Lδρµ.

2. Montrer que la conservation des courants Mµνρ implique que les courants d’impulsion-

´energie Θµρ constituent un tenseur sym´etrique.

3. Ce sera effectivement le cas du tenseur Θµρ d’un champ scalaire. Mais, de toute fa¸con, le courant d’impulsion n’est pas unique. Siχλµν est un champ tensoriel tel queχµλν =−χλµν, montrer que lesTµν df= Θµν+∂λχλµν sont des courants d’impulsion-´energie tout aussi aussi acceptables que Θµν (courants conserv´es, dont les valeurs de constantes du mouvement associ´ees sont les mˆemes) mais qui, par un choix convenable desχλµν, peuvent ˆetre construits sym´etriques.

19

Soit

Θµρdf= ∂L

∂(∂µϕ)∂ρϕ− Lδρµ, les courants conserv´es associ´es `a l’invariance par translations, et

Mµνρdf=Jµνρ+Fµνρ, les courants conserv´es associ´es `a l’invariance de Lorentz, avec Jµνρdf=xνΘµρ−xρΘµν Fµνρdf= ∂L

∂(∂µϕ)Σνρϕ . 1. CalculerFµνρ+Fµρν.

2. Soitfλµν df=12

Fλµν+Fµνλ+Fνµλ

. Calculerfλµν+fµλν. 3. SoitAµν df=λfλµν. CalculerµAµν et Aµν−Aνµ.

4. SoitTµν= Θdf µν+Aµν. CalculerµTµν,Tµν−Tνµ et

d3xT. R´ecapitulation ? 5. SoitMµνρdf=xνTµρ−xρTµν. CalculerµMµνρ et Mµνρ+Mµρν.

6. Calculer

d3xM00k et

d3xM0jk. R´ecapitulation ? R´ef´erences :

—F.J. Belinfante,On the spin angular momentum of mesons, Physica 6() 887.

—H.C. Ohanian,What is spin ?, Am. J. Phys.54() 500.

20

Des constantes dont on ne parle gu`ere.

1. Quelle est l’expression de la pr´etendue constante Kx associ´ee `a l’invariance, d’une th´eorie de champ scalaire, par rapport aux transformations sp´eciales de Lorentz le long de l’axe ˆx?

Ecrire Kx en fonction du temps t, de la composante Px de l’impulsion du champ, et de la densit´e d’´energie de celui-ci,E(xµ)df= Θ00.

2. Une particule libre a pour impulsionP, ´energieE, et positionx(t). Montrer que la quantit´ePt−

xE est trivialement constante.

3. Dans le cas d’un champ, montrer `a l’aide de l’expression trouv´ee pour Kx (question 1), que l’on a :

d

dtKx=Px+

Vd3xx∂iΘi0. Dans quelles conditions a-t-on effectivementdKx/dt= 0 ?

(7)

21

Montrer que le choix de commutateurs isochrones

[ϕ(xµ), π(xµ)]==3(xx),

[ϕ(xµ), ϕ(xµ)]== [π(xµ), π(xµ)]== 0, entraˆıne que les quatre op´erateurs

Pν df

=

d3x Θ0ν(xµ) =

d3x

π(xµ)∂νϕ(xµ)−δ0νL

. . .(xµ) satisfont les relations de commutation suivantes :

[Pν, ϕ] =−i∂νϕ, [Pν, π] =−i∂νπ.

22

Montrer que le choix d’anticommutateurs isochrones

[ϕ(xµ), π(xµ)]=+=3(xx),

[ϕ(xµ), ϕ(xµ)]=+= [π(xµ), π(xµ)]=+= 0, implique tout aussi bien, tout au moins pour les composantes spatiales :

[Pk, ϕ] =−i∂kϕ, [Pk, π] =−i∂kπ.

23

Une v´erification.

1. Rappeler l’expression de la constante du mouvementM0i pour un champ scalaire.

2. En faisant choix de commutateurs canoniques aux temps ´egaux, calculer le commutateur [M0i, ϕ(xµ)], et v´erifier qu’il satisfait bien la condition n´ecessaire pour queM0i soit un g´en´erateur de transformations sp´eciales de Lorentz.

3. En se pla¸cant dans les conditions effectives de constance trouv´ees `a la fin de l’exercice 20, calculer le commutateur de M0i avec l’hamiltonien.

24

Quelles ´equations du mouvement (sont-elles seulement dignes de ce nom ?) obtient-on pour les champsϕscalaires hermitiques des th´eories suivantes :

1. L1=aµµϕ(x0, x1, x2, x3), o`u{aµ} est un param`etre quadri-vectoriel ? 2. L2 = aµ(x0, x1, x2, x3)∂µϕ(x0, x1, x2, x3)−V

ϕ(x0, x1, x2, x3)

, o`u a(x0, x1, x2, x3) est un champ externe quadri-vectoriel, etV est une fonction `a valeur scalaire r´eelle ?

3. L3= 14µϕ∂µϕ−V(ϕ) ?

4. L4=a∂µϕ∂µϕ+2+c, o`ua,bet csont des param`etres scalaires ?

25

Soit la th´eorie

L= 1

2µϕ∂µϕ−m2

2 ϕ2+aϕ, o`uaetmsont des param`etres scalaires.

1. Quelle est l’´equation du mouvement du champϕ(x0, x1, x2, x3) ?

2. Montrer, sur l’´equation du mouvement, aussi bien que sur la densit´e lagrangienne, que cette th´eorie est ´equivalente `a la th´eorie a= 0 lorsque ϕ(x0, x1, x2, x3) est additionn´e d’une constante — une “translation de champ” — `a d´eterminer.

(8)

26

Reconstituer enti`erement le raisonnement conduisant `a l’expression de la d´ecomposition modale du champ scalaire hermitiqueϕ(x0, x1, x2, x3) dans une caisse p´eriodique.

27

Alg`ebre des op´erateurs ak.

1. Montrer que les op´erateursakintervenant comme amplitudes dans les d´eveloppements en modes deϕ(x0, x1, x2, x3) etπ(x0, x1, x2, x3) sont donn´es, en g´en´eral, par

ak=

V

d3x eik·x

V

ωϕ(x0, x1, x2, x3) +iπ(x0, x1, x2, x3) .

2. Calculer les commutateurs correspondants [ak, ak] et [ak, a+k], dans l’hypoth`ese de commuta- teurs aux temps ´egaux pour ϕet π.

28

Autre d´eveloppement en modes.

1. D´eterminer, en fonction deϕ(xν) etπ(xν), l’expression de l’op´erateur amplitudeak d´efini par le d´eveloppement en modes continus :

ϕ(xν) =

d3k (2π)32ω(k)

ake−ik·x+ak+eik·x . 2. Calculer les commutateurs

ak, ak+ et

ak, ak

, dans l’hypoth´ese de commutateurs canoniques aux temps ´egaux.

29

Soient les quantit´esPµdf=

d3xΘ0µ, avec Θνµ df

= ∂L

∂(∂νϕ)∂µϕ− Lδµν,

associ´ees `a l’invariance par translation de la th´eorieL(ϕ, ∂0ϕ, ∂1ϕ, ∂2ϕ, ∂3ϕ).

1. Les Pµ d´ependent-elles explicitement du temps ? (Comparer avec les constantes M0i, exer- cice23, associ´ees `a l’invariance par transformations sp´eciales de Lorentz.)

2. CalculerνΘνµ, puisdPµ/dt. En d´eduire que, dans la version quantique de cette th´eorie, lesPµ

commutent avec l’hamiltonien du syst`eme.

3. Sophie s’inqui`ete de l’apparente inutilit´e d’invoquer l’invariance par translations pour v´erifier ainsi que dPµ/dt = 0, alors mˆeme que c’est cette hypoth`ese qui, alli´ee au th´eor`eme de Noether, a permis de trouver l’expression dePµpropos´ee. Pour ´etudier ce paradoxe qui, par solidarit´e, risque une extension litt´eralement philosophique, envisageons une th´eorieL(ϕ, ∂0ϕ, ∂1ϕ, ∂2ϕ, ∂3ϕ, V) en pr´esence d’un champ ext´erieurV(x0, x1, x2, x3).

(i) Ce syst`eme est-il invariant par translation ? Sophie, et ses amis, n’avaient-ils pas implicitement cette sorte d’invariance au cours de la d´emonstration de la question 2 ?

(ii) Les ´equations d’Euler-Lagrange sont-elles modifi´ees ?

(iii)CalculerνΘνµ dans ce cas. En d´eduire la valeur dedPµ/dt.

30

Soit la th´eorieL=a∂µϕ∂µϕ+2 de l’exercice24, question 4.

1. Calculer le moment conjugu´eπ(xν) et la densit´e hamiltonienneH(xν) correspondants.

2. Quelles conditions doivent satisfaire les param`etresaet bpour queHsoit positive ?

31

Etant donn´e le champ scalaireϕde densit´e lagrangienneL= 12µϕ∂µϕ−V(ϕ). . . 1. Exprimer les ´equations du mouvement du champϕ.

2. Donner l’expression du courant de Noether Θµν associ´e aux translations, puis l’expression de la densit´e d’´energie correspondante.

3. Que peut-on dire de la solution fondamentale (d’´energie minimale) des ´equations du mouve- ment ? Que vaut sa densit´e d’´energie ?

(9)

32

Soit la th´eorieL=12µϕ∂µϕ+aϕ−m22ϕ24!λϕ4.

1. En choisissant pour grandeur de base une longueur L, quelles sont les dimensions d’une longueur, d’un temps, de la densit´e lagrangienne L, du champ ϕ, des param`etres a, m et λ, d’une impulsion, d’une ´energie, du moment conjugu´eπ, de la densit´e hamiltonienneH?

2. Mˆemes questions en choisissant pour grandeur de base une masseM.

33

Soustraction de l’´energie du vide.

1. Calculer l’expression de l’op´erateur H df=

Vd3x : H(x0, x1, x2, x3) : — associ´e au champ scalaire hermitique de la th´eorieL=12(∂µϕ∂µϕ−m2ϕ2), avec la densit´e hamiltonienne correspondante prise `a un instant quelconque et dans laquelle les produits sont dans l’ordre “normal” — pour v´erifier que l’on obtient bien :H =

kωNk. (Ainsi,Hest bien ind´ependant du tempsx0, et on a pris l’´energie du vide pour origine.)

2. V´erifier, `a l’aide de cette expression, que H satisfait bien les relations n´ecessaires pour un g´en´erateur de l’´evolution

[ϕ(t,x), H] =i∂

∂tϕ(t,x), [π(t,x), H] =i∂

∂tπ(t,x).

3. Quelle expression deH obtiendrait-on pour la th´eorieL=12(∂µϕ∂µϕ−m2ϕ2) ? Existerait-il encore un ´etat fondamental dans cette th´eorie ?

34

Impulsion du champ scalaire.

1. Montrer que l’insertion du d´eveloppement en modes de l’op´erateur de champ dans la cons- tanteP=

d3xπ∇∇∇ϕ, conduit `a l’expressionP=

kkNk.

2. V´erifier, `a l’aide de cette derni`ere, que P satisfait bien les relations n´ecessaires pour un g´en´erateur des translations :

[ϕ(x0, x1, x2, x3), Pi] =i

∂xiϕ(x0, x1, x2, x3), [π(x0, x1, x2, x3), Pi] =i

∂xiπ(x0, x1, x2, x3).

35

Le but de ce probl`eme est de montrer, sur un exemple, que le courant qui conserve une charge donn´ee n’est pas unique, et qu’il existe des transformations qui ne sont pas des sym´etries du lagrangien, mais auxquelles peuvent n´eanmoins correspondre des courant et charge conserv´es (cf.Ramond, sec. I.6).

Vous avez vu, en cours, qu’`a une sym´etrie de la densit´e lagrangienne correspond une loi de conserva- tion :

µ ∂L

∂(∂µϕ)δϕ+Ldxµ

= 0.

On n’envisage maintenant que des transformations (des coordonn´ees ou internes) qui soient param´e- tr´ees de fa¸con continue par lesωi, (i= 1, . . . , N).

1. Montrez que la sym´etrie (ou invariance) du lagrangien se traduit par la conservationµJ(i)µ= 0 deN quadri-courants de Noether que vous d´efinirez.

2. Retrouvez l’expression des courants de Noether conserv´es Θµν associ´es `a l’invariance par translation spatio-temporelle de la densit´e lagrangienne,L=12µϕ∂µϕ−V(ϕ), du champ scalaireϕ.

(10)

3. Soit ladilatation infinit´esimale 

dxµ df= dω xµ, δϕdf=−dω ϕ.

(i)Est-ce une sym´etrie du lagrangien ?

(ii)Calculez le courant de Noether associ´e `a cette transformation, et exprimez ce courant (not´eJDµ

) en fonction des Θµν.

4. Application aux cas :

V(ϕ) = λ 4!ϕ4, V(ϕ) =m2

2 ϕ2+ λ 4!ϕ4. (i)CalculezµJDµ.

(ii) Quelles sont les dimensions des param`etresλet m?

5. On d´efinit quatre nouveaux courantsTµν en fonction des courants d’impulsion : Tµνdf= Θµν+a

µν−δνµρρ ϕ2. (i)Quelle est la dimension du param`etrea?

(ii) CalculezµTµν.

(iii)Montrez que les charges conserv´ees associ´ees `a Tµν sont les mˆemes que celles qui correspondent

` a Θµν.

6. On d´efinit un courantJDµ df=xρTµρ. (i)CalculezµJDµ.

(ii) A quelle condition ce courant est-il conserv´e ?

(iii)Calculez la valeur `a donner au param`etreacorrespondant, dans le cas V(ϕ) = 4!λϕ4. 7. Montrez que l’on a, dans ce cas,

JDµ=JDµ

+1

6ρ(xµρ−xρµ2. Que peut-on dire des charges associ´ees respectivement `aJDµ et `aJDµ?

36

D´eterminez les relations de dispersion entre les param`etresωetkintervenant dans les d´eveloppements en modes plans des champs scalaires solutions des th´eories suivantes :

L1=1

2µϕ∂µϕ−m2 2 ϕ2, L2=1

2µϕ∂µϕ+m2 2 ϕ2, L3=a ∂µϕ∂µϕ−m2ϕ2. Quelle interpr´etation pouvez-vous leur donner ?

37

SoientN champs scalaires r´eelsϕi, (i= 1, . . . , N), de lagrangienL=12N

i=1µϕiµϕi.

1. Montrez que cette densit´e est invariante par rapport aux transformations internes infinit´esima- les

δϕi

=df

N j=1

εijϕj, εij=−εji.

Montrez que ces transformations sont les transformations infinit´esimales du groupe SO(N) des matrices Sp´eciales (d´eterminant=+1) Orthogonales (donc r´eelles) de rangN.

2. Donnez l’expression des courants de Noether conserv´esJijµ correspondant aux param`etresεij. Combien y en a-t-il d’ind´ependants ?

3. Dans une th´eorie

L= 1 2

i

µϕiµϕi−V1, ϕ2, . . . , ϕN),

quelle doit-ˆetre la forme de la fonctionV pour que Lait encore la sym´etrie interne SO(N) ?

(11)

38

Soit le champ scalaireϕ(x), non-hermitique.

1. Calculez (∂µϕ)+ en fonction deµϕ.

2. Calculez (∂µϕ+µϕ)+.

39

Soient deux champs libres, scalaires, hermitiques, de massesm1 etm2, de lagrangien L= 1

2(∂µϕ1µϕ1−m21ϕ21) +1

2(∂µϕ2µϕ2−m22ϕ22).

1. Exprimer la densit´eLen fonction du champϕdf= (ϕ1+2)/

2 et de son conjugu´eϕ+. 2. A quelle condition la th´eorieL est-elle invariante par rapport aux transformations continues de param`etre α ( dites du groupe U(1), pour matrices Unitaires de rang 1, si on veut faire bien) : ϕ(xν)→ϕ(xν)df=eiqαϕ(xν) ?

40

Essayez d’´evaluer les commutateurs [ak, ak+] et [ak+, ak+] des op´erateurs amplitudes du champ hermitique, dans l’hypoth`ese d’anticommutateurs canoniques aux temps ´egaux

[ϕ(x), π(y)]=+=3(xy), [ϕ(x), ϕ(y)]=+= [π(x), π(y)]=+= 0.

(Vous pouvez utiliser l’identit´e [A, B] = [A, B]+−2BA, mais le probl`eme reste quand mˆeme sans issue satisfaisante : On ne trouve pas d’interpr´etation particuli`ere pour ces op´erateursak.)

41

Evaluer les anticommutateurs [ak, ak+]+ et [ak, ak] des op´erateurs amplitudes, dans l’hypoth`ese d’anticommutateurs canoniques aux temps ´egaux. Les ak admettent-ils, dans ces conditions, une interpr´etation du genre “op´erateurs de cr´eation ou de destruction de particules” ?

42

Deux champs scalaires en interaction.

1. D´eterminer les ´equations du mouvement des champsϕ1 etϕ2 de densit´e lagrangienne L= 1

2(∂µϕ1µϕ1−m21ϕ21) +1

2(∂µϕ2µϕ2−m22ϕ22)−V1, ϕ2).

2. Calculer les moments conjugu´esπϕ1,πϕ2 et la densit´e hamiltonienne.

43

Une th´eorie de champs en interaction peut en cacher une autre. . . Soit la densit´e L= 1

2(∂µϕ1µϕ1−m2ϕ21) +1

2(∂µϕ2µϕ2−m2ϕ22) +λϕ1ϕ2. 1. Exprimer cette densit´e en fonction des champsϕ± df= (ϕ1±ϕ2)/

2.

2. Quelle interpr´etation pouvez-vous en donner ? 3. Que se passe-t-il pourλ=m2, et pourλ > m2?

44

Soit le champ scalaire, hermitique, de densit´e lagrangienneL=12µϕ∂µϕ−V(ϕ).

1. Exprimer les ´equations du mouvement du champϕ.

2. Exprimer le courant de Noether Θµν associ´e aux translations, puis la densit´e d’´energie correspondante.

3. Que peut-on dire de la solution fondamentale (ou d’´energie minimale) des ´equations du mouvement ?

Quelle est sa densit´e d’´energie ?

(12)

45

Assurez vous que vous ˆetes capable de refaire le calcul complet des ´equations du mouvement et des moments conjugu´es du champ de Proca, `a partir de la densit´e lagrangienneL=14FµνFµν+m22AµAµ.

46

Soit une th´eorie de champ de Proca en interaction :L=14FµνFµν+m22AµAµ−jµAµ. (Le champ externe quadri-vectorieljµ(x) est appel´ecourant source.)

1. Quelles sont les dimensions deFµν,Aet j? 2. D´eterminer les ´equations du mouvement.

3. Calculer αjα. A quelle condition cette th´eorie implique-t-elle la conservation du courant source ?

4. Soient les champs

Edf=−∇∇∇A0−∂A/∂t, Bdf=∇∇∇ ∧A.

Calculer∇∇ ∧∇ E,∇∇∇ ·B,∇∇ ·∇ Eet∇∇ ∧∇ B.

5. Ecrire les ´equations du mouvement dans le cas d’un courant source conserv´e.

6. Dans le cas d’une source ponctuelle immobile j0=3(r)

j= 0 .

(i)Ecrire les ´equations du mouvement pour des solutionsA0(r) etA(r) statiques.

(ii)En d´eterminer les solutions qui tendent vers z´ero `a l’infini. (Vous pouvez, par exemple, utiliser la transformation du plus illustre des pr´efets de l’Is`ere.)

(iii) Exprimer ces solutions dans le syst`eme d’unit´es l´egal, dans le cadre de la r`eglementation en vigueur pour l’´electrodynamique.

7. Th`emes de r´eflexion : On peut faire de l’´electrodynamique (classique) sans photon. On ne peut parler de photon de masse nulle sans faire de th´eorie quantique (souvenez-vous qu’Einstein avait besoin de ¯hpour expliquer les fluctuations du rayonnement ou l’effet photo-´electrique).

(i)Peut-on parler de photon massif sans th´eorie quantique ?

(ii) Quelle nouvelle constante “fondamentale” apparaˆıt dans la th´eorie classique correspondant `a la th´eorie quantique avec photon massif ?

47

A propos du champ quadri-vectoriel.

1. Enum´erez les scalaires que l’on peut construire avec le champ vectorielAµ, ses d´eriv´ees µAν, et les tenseurs invariants invariants en g´eom`etrie de Minkowski,ηµν etεµνρλ.

2. On peut ´ecrire les mˆemes choses autrement, en utilisant la d´ecomposition

µAν = 1

2(∂µAν−∂νAµ) +1

2(∂µAν+νAµ)

= 1

2Fµν+1 2Sµν. (i)Calculez le dual deSµν :Sµν df= 12εµνρλSρλ.

(ii) SoitFµν, le dual deFµν. Quels scalaires pouvez-vous construire avecFµν,Fµν etSµν? (iii)Montrez queFµνFµν est une divergence.

3. Soit la densit´e lagrangienne — bilin´eaire par rapport au champ et `a ses d´eriv´ees — la plus g´en´erale :

L=aFµνFµν+bSµνSµν+cAµAµ. Quelles sont les ´equations du mouvement des composantes du champ ?

4. Montrez que la divergence du champ satisfait une ´equation de Klein-Gordon.

5. Dans le casb= 0, que se passe-t-il ?

(13)

6. Dans le cas b = 0, on va chercher, comme d’habitude, des solutions de base du type εeik·x, pour kdonn´e.

(i)Quelle condition doivent satisfaireεetk? (ii) Calculez la divergence d’une de ces solutions.

(iii)Quelle condition doit satisfairek2 pour une solution dont la polarisationεest selonk?

(iv)Pour une solution dont la polarisationεn’est pas proportionnelle `ak, quelles conditions obtenez- vous pour k2 et pourε·k?

(v)Etudiez les casa=bet a= 0.

48

Le point sur les rotations et leur repr´esentation de rang 2.

1. Tout le monde ( ?) sait qu’`a une rotation (param´etr´ee pour ce faire par trois angles d’Euler, ou par un axe et un angle) on peut associer une matrice r´eelle orthogonale de rang 3 et d´eterminant 1 (pas de r´eflexion). La r´eciproque est moins ´evidente. Soit une matriceR r´eelle, de rang 3, d´eterminant 1, orthogonale, c’est-`a-dire conservant la norme (au sens de|u|2 df=uiui) :|Ru|2=|u|2, quel que soitu.

(i) Calculer|Ru|2, et montrer que l’on a RR =I. En d´eduire la relationRR=I, et les propri´et´es des vecteurs colonnes deR.

(ii) D´eterminer l’inverse deR.

(iii) Montrer que les matrices R sont les ´el´ements d’un groupe, baptis´e SO(3) pour Sp´eciales (d´eterminant 1), Orthogonales, de rang 3.

(iv)Soit une matriceR∈SO(3), etuun vecteur propre correspondant `a l’´eventuelle valeur propreλ.

Calculer|Ru|2, et en d´eduire que toute valeur propre de Rsatisfait la condition n´ecessaireλ2= 1.

(v) Etant donn´e une matriceA quelconque (r´eelle), comparer (AA) et AA. En d´eduire que AA est sym´etrique quelle que soit A. En d´eduire queR d´epend finalement de 3 param`etres ind´ependants.

(vi) Montrer que R−I = (I−R)R. En d´eduire que Det(R−I) = Det(I−R), et qu’en nombre impair de dimensions (3 ici) il existe (au moins) une valeur propre unit´e. Soit ωˆ la direction propre correspondante. Quelle est sa signification g´eom´etrique ? Combien de param`etres ind´ependants sont attach´es `a la sp´ecification deˆω?

(vii) Pour ´etudier plus compl`etement une matrice R SO(3), on choisit comme rep`ere orthonorm´e l’ensemble des vecteursˆ3df=ω,ˆ ˆ1etˆ2. Quelle est, dans ce rep`ere, la forme g´en´erale de cette matriceR en fonction des cosinus et sinus d’un param`etreω? Quelle est la signification g´eom´etrique deRˆ1et deRˆ2? Calculer la trace TrR.

(viii) R´ecapitulation. Quelle rotationR(ωωω) peut-on associer `a une matrice R SO(3) ? A propos : une matricer∈SO(2) admet-elle une valeur propre unit´e ? Quelle est la signification g´eom´etrique de la r´eponse ?

2. Soit une matrice R(ωωω) donn´ee, correspondant `a une rotation ωωω dans l’espace `a 3 dimensions.

Calculer, dans le rep`ere orthonorm´e (ˆ3df=ˆω,ˆ1,ˆ2), les composantes du vecteurx =R(ωωω)xen fonction des composantes de x. Montrer que le r´esultat peut s’´ecrire sous forme vectorielle et que l’on a, ind´ependamment de tout rep`ere,

R(ωωω)x= cosωx+ (1cosω)(ˆω·x)ωˆ+ sinωˆω∧x.

3. A toute direction ˆv — sp´ecifi´ee par ses cosinus directeurs dans un rep`ere donn´e — et `a tout r´eel ϕ, on associe la matrice complexe 2×2

U df=eiσσσ·ˆ,

o`uσ1,σ2 etσ3sont les trois matrices conventionnelles dites de Pauli.

(i)Montrer que l’on aU = cosϕ I+isinϕ σσσ·ˆv.

(ii) Calculer les coefficients de la matriceU et son d´eterminant.

(iii) Etant donn´e une matrice A quelconque, calculer eAeA. En d´eduire que U est unitaire et, finalement, queU SU(2), le groupe des matrices Sp´eciales, Unitaires, de rang 2.

(14)

4. La r´eciproque de cette propri´et´e — `a savoir qu’`a toute matrice de SU(2) on peut associer une directionet un r´eelαqui permettent d’´ecrire ladite matrice sous la formeeiσσσ·ˆ — esta priori un peu moins ´evidente. . .

(i)V´erifiez que toute matriceM complexe, 2×2, peut se d´ecomposer en M = (a+ib)I+ (c+id)·σσ,σ

avec a,b, cet dr´eels. (Pour cela il suffit de trouver des expressions explicites, uniques, des a, b, ci

et di en fonctions des coefficients deM.)

(ii) Avec la matrice M ainsi d´ecompos´ee, calculer M M+ et M+M et en d´eduire trois conditions ind´ependantes que doivent satisfaire les param`etresa,b,cetdlorsque la matriceM est unitaire.

(iii) Calculer, de la mˆeme fa¸con, le d´eterminant de M et en d´eduire deux conditions que doivent satisfaire les mˆemes param`etres lorsque la matriceM est sp´eciale.

(iv)En d´eduire que toute matriceM SU(2) peut se mettre sous la forme

M = cosα I+isinα·σσσ=eiσσσ·α.

5. On sait maintenant. . .

— qu’`a toute rotation R(ωω), de matriceω R(ωωω) SO(3), on peut associer une (fa¸con de parler) matriceU =eiσσσ·ˆωϕ(ω)SU(2),

— que toute matriceM SU(2) peut se mettre sous la formeeiσσσ·ˆ, et qu’on peut donc lui associer une (toujours fa¸con de parler) matriceR

ωωωdf=dfˆ (α)

SO(3), et une rotationR(ωωω).

Reste `a montrer que ces ´el´ements de SU(2) constituent une repr´esentation (lin´eaire, forc´ement lin´eaire) de SO(3), c’est-`a-dire qu’`a toute R(ωωω) =R(ωωω2)R(ωωω1) correspondU =U2U1.

(i)Etant donn´e uneR(ωω) et un vecteurω xquelconques, calculer la matriceUσσ·x)U+correspondante.

(Un conseil : utiliserU sous la forme cosϕ+isinϕ σσσ·ω.)ˆ

(ii)Montrer (en se rem´emorant le r´esultat de la question 2.) que l’on peut choisirϕ(ω) en sorte que l’on aitUσσ·x)U+=σσσ·R(ωωω)x. Donner l’expression de la matrice, dor´enavant not´eeUωω), correspondant

`

a ce choix.

(iii) Tant qu’on y est, on peut se demander si la donn´ee de la matriceσσσ·x permet de retrouver x.

Calculer Tr

σiσσ·x)

, et en d´eduire une expression de la composantexi. (iv)Montrer queUωω2)U(ωωω1)(σσσ·x)

Uωω2)U(ωωω1) +=σσσ·R(ωωω2)R(ωωω1)x.

(v)Soit deux rotations successivesR(ωωω1) etR(ωωω2), etωωωle param`etre de la rotation r´esultanteR(ωωω) = R(ωωω2)R(ωωω1). Montrer que l’on aUωω)(σσσ·x)U+ωω) =σσσ·R(ωωω2)R(ωωω1)x

(vi)Reste `a montrer queUωω) =Uωω2)U(ωωω1). C’est peut-ˆetre ´evident ( ?), mais il faut quand mˆeme le faire ! Montrer que le r´esultat pr´ec´edent impliqueσσσ·R1ωω)x=U+ω)(σω σσ·x)Uωω), et que l’on peut en d´eduire (`a l’aide du r´esultativ)

σσσ·x=Uωω2)U(ωωω1)U+ω)(σω σσ·x)Uωω)Uωω1)+Uωω2)+, ou encore

Uωω2)U(ωωω1)U+ωω), σσσ·x

= 0 ∀x.

(vii) Quelle est la forme d’une matrice complexe 2×2 (qui, nul(le) ne l’a oubli´e, peut toujours se d´ecomposer sous la forme indiqu´ee `a la question 4.i) qui commute avecσσσ·xquel que soitx? (viii)Les trois matricesUωω1),Uωω2) etU(ωω) ´etant, ne l’oublions pas, unitaires et sp´ω eciales, montrer queUωω) est n´ecessairement ´egale `aUωω2)U(ωωω1).

6. En mani`ere d’´epilogue. Vous devriez maintenant ˆetre `a peu pr`es convaincu(e) que les matri- ces ei2σσσ·ωωω∈SU(2) constituent une repr´esentation lin´eaire des matrices R(ωωω)∈SO(3). Les doublets complexes qui, au cours des rotations, se transforment selon ces matrices 2×2 sont appel´esspineurs.

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