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Mesure par ultrasons des constantes élastiques des solides

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235246

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235246

Submitted on 1 Jan 1955

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Mesure par ultrasons des constantes élastiques des solides

Guy Mayer, Jean Gigon

To cite this version:

Guy Mayer, Jean Gigon. Mesure par ultrasons des constantes élastiques des solides. J. Phys. Radium,

1955, 16 (8-9), pp.704-706. �10.1051/jphysrad:01955001608-9070400�. �jpa-00235246�

(2)

704.

MESURE PAR ULTRASONS DES CONSTANTES ÉLASTIQUES DES SOLIDES Par GUY MAYER et JEAN GIGON,

C. E. A., Service de Chimie physique.

Sommaire.

-

L’existence d’un

nouveau

procédé d’émission d’ondes acoustiques dans les gaz donne

un nouveau

moyen de

mesurer

le module d’Young, le module de Poisson et le frottement interne des solides.

LE

JOURNAL DE PHYSIQUE

ET LE

RADIUM. TOME 16, AOUT-SEPTEMBRE 1955,

Un appareil inventé et construit par S. Klein [1]

et baptisé ionophone permet d’obtenir des ondes

acoustiques de fréquence continûment variable.

Voici une description très sommaire de ce dispo-

sitif :

Un oscillateur accordé sur 27 MHz (cette fréquence

ne correspond pas à un optimum de rendement,

mais à

un

minimum de perturbation dans les postes

de si. S. F. et de télévision voisins) est utilisé à produire

un

champ électrique intense à l’extrémité d’un fil de platine chauffé au blanc; ce chauffage

est obtenu par induction à l’aide de ce même champ

de haute fréquence; le champ ionise fortement le gaz entourant l’extrémité du fil et le rend lumineux.

Quand on module en amplitude à une fréquence

donnée le champ appliqué à l’extrémité du fil (en agissant sur l’oscillateur), la zone de gaz ionisé l’entourant se comporte comme

une

source d’ondes acoustiques de même fréquence.

Nos expériences nous ont appris qu’on peut ainsi produire dans l’air à la pression normale des ondes

acoustiques jusqu’à la fréquence de MHz. A la fréquence de 5o MHz, ce générateur fonctionne dans l’air et dans l’azote dans le domaine de pressions

allant de 1 /10’2 d’atmosphère à 5 atm. Ces chiffres

ne sont pas limitatifs.

A 5o kHz, à 5 cm de la source d’ultrasons, on peut

obtenir des amplitudes de pression de

10o

baryes

autour de la pression atmosphérique normale, ce qui correspond à une intensité de

120

ergs fcm’2fs.

Mesure du module de Young. -- Un suspend,

horizontalement dans le champ d’ultrasons un

cylindre du matériau à étudier à l’aide de deux fils fins qui le supportent près des points nodaux relatifs

au mode de vibration longitudinale que l’on veut exciter; puis on fait varier la fréquence des ondes

acoustiques jusqu’à ce que le barreau entre en

résonance (fig. I).

Un moyen simple de détecter cette résonance consiste à utiliser l’effet

«

microphonique

o

qui fait

fonctionner nos téléphones. Une pointe de graphite

ou de germanium appuie légèrement sur

une

face

du barreau cylindrique ; un circuit est ainsi constitué

comportant, en série, une pile, le primaire d’un transformateur, la pointe, le barreau et

un

fil de

suspension. Si le barreau étudié est de nature isolante,

on

en

métallise au préalable une face, ce qui n’altère

sa fréquence de résonance, en valeur relative, que d’une fraction égale au quotient de la masse de la

métallisation par la masse totale du barreau.

Fig.

i. -

(a)

source

d’ultrasons; (b) barreau; (c) fils de suspension; (d) pile I,5V; (e) transformateur; ( f ) pointe microphonique.

Dans tous les cas, quand le barreau entre en

résonance, un signal sinusoïdal de même fréquence

est produit dans le secondaire du transformateur et l’on se trouve ramené au problème classique de

mesurer la fréquence correspondant à un maximum

de courant dans

un

circuit.

Si f est cette fréquence, le module de Young est

donné dans le cas d’un barreau infiniment long et

mince par la formule

p, densité;

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001608-9070400

(3)

705

l, longueur; ’

n, nombre entier, indique le numéro d’ordre de

l’harmonique sur lequel on fait vibrer le barreau.

Le barreau et le détecteur peuvent être placés

dans un four à l’ouverture duquel on place la source

d’ondes qui fonctionne à toute température. L’effet microphonique permet la détection des résonances

jusqu’à 6ooo. Le four peut être balayé d’un gaz inerte comme l’azote dans lequel le générateur fonc- tionne aussi bien. On a ainsi un dispositif commode

pour étudier la variation du module de Young avec

la température.

Mesure du module de Poisson.

-

Si le rayon du barreau n’est plus infiniment petit devant sa longueur, la formule (1) n’est plus exacte. En effet,

si le module de Poisson est différent de zéro, au

mouvement longitudinal des molécules se superpose

un mouvement radial qui contribue à l’énergie ciné- tique de la vibration. Rayleigh [3] trouve

fn, fréquence réelle de résonance sur l’harmonique

d’ordre n;

f(n)0, fréquence théorique pour un barreau de même

longueur, très mince;

p., module de Poisson;

r, rayon;

1, longueur.

Pour la fréquence fondamentale d’un barreau d’aluminium de longueur 6 cm et de diamètre 1,5 cm le terme correctif vaut environ 6,6

I 000

En faisant confiance à la formule de Rayleigh, on peut obtenir le module de Poisson en comparant la fréquence de résonance de l’harmonique

2

au double

de la fréquence fondamentale.

En effet

Cette formule donne des résultats cohérents pour des échantillons tels que i l = à 1 .

Io

Nous avons trouvé ainsi, dans des échantillons de métaux étirés et purs à 99,5 % pour du nickel F

=

o,315, pour du cuivre Il

=

0,394 et pour de l’alu-

minium ii

=

o,35I.

Question du frottement interne.

-

La méthode d’excitation décrite ici permet d’employer

une

suspension peu rigide, introduisant peu d’amortis-

sement. Mais la présence d’air étant indispensable,

on ne pourra ainsi étudier que le frottement interne de solides dont l’amortissement interne est relati- vement grand. Pour des cylindres ayant des faces d’environ 1,2 em2, l’amortissement dû au contact de la pointe microphonique est négligeable devant

celui de l’air; de même celui de la suspension.

Les calculs qui suivent sont approchés et ne pré-

tendent indiquer que des ordres de grandeur.

A. Amortissement dû à l’air.

-

Sur la face excitée par les ultrasons, les phénomènes d’amortissement sont complexes [4], mais on peut admettre que l’autre face rayonne comme un piston plat. Elle

subit alors une force de

«

frottement

»

proportionnelle

à sa vitesse :

p, densité de l’air;

,

c, vitesse du son dans l’air;

S, surface.

Le champ d’ondes acoustiques est caractérisé par les variations de pression dans un même plan

d’onde

L’équation du mouvement de notre barreau est de

la forme ([4], p. 153)

lu vaut la moitié de la masse du barreau et ç est le déplacement d’une face. Appelons Ço l’élongation qu’une force statique Po S donnerait au barreau

et (Cmax l’élongation à la résonance qui a lieu pour

une valeur de a k ,

une valeur de Wo

=

Vk/u, u

)o ne dépend que de la longueur du barreau et le

produit uw0/S ne dépend que de sa nature.

Le rapport cmax/c0 est souvent appelé coefficient Eo

d’amplification et désigné par la lettre Q.

Si Au est l’intervalle de fréquence, entourant la fréquence propre, vo = w0/2n, dans lequel

On peut montrer que Q

=

-) relation qui se

prête à la mesure.

Pour des cylindres de quartz, Q est de l’ordre de 30 00o dans l’air à la pression normale; nos

mesures nous ont donné 35

ooo.

(4)

706

B. Amortissement interne.

-

Ceci nous indique

donc que notre dispositif ne nous permettra de

mesurer le frottement interne que dans les corps vibrant mal avec un coefficient Q inférieur à 3

ooo

(cas du cuivre, du graphite). Beaucoup d’auteurs

soutiennent d’ailleurs que les forces de frottement dans les solides ne dépendent pas que des vitesses

d’élongation, mais aussi des amplitudes [6].

Étalonnage de la source et du détecteur.

-

Des expériences sur des barreaux de quartz dont la grande dimension est parallèle à l’axe électrique

nous ont permis de mesurer la largeur de la bande

de résonance en détectant soit par effet piézo- électrique, soit par effet microphonique. La largeur

mesurée dans les deux cas est la même, ce qui indique que l’amortissement dû au contact de la

pointe est négligeable.

La constante piézoélectrique du quartz étant

connue, et son coefficient d’amplification étant ainsi mesuré, on a un moyen de mesurer, d’une part,

l’intensité des ultrasons et, d’autre part, la sensibilité du détecteur microphonique.

Sans prendre de précautions particulières contre

les bruits, les vibrations du support et les parasites électriques (ces derniers agissent peu car l’impé-

dance du circuit détecteur est faible), on détecte

«

microphoniquement

»

des élongations de l’ordre

de

i

À, avec

un

amplificateur non accordé.

Pour un barreau de quartz de 4,5 cm, on obtient à la résonance des élongations de l’ordre de 1 Á

en l’excitant avec une onde acoustique où les ampli-

tudes de pression dans l’air sont de l’ordre de o,06 barye.

Pour obtenir la même élongation en excitant piézoélectriquement, il faudrait appliquer une tension

sinusoïdale de même fréquence égale à 1,6 mV.

Si l’on détecte piézoélectriquement la vibration excitée par les ultrasons, on recueille une tension sinusoïdale de o,5 V.

En excitant par attraction électrostatique une

face d’un barreau formant un condensateur avec une autre électrode distante de o,5 mm [2], [5],

il faudrait appliquer une différence de potentiel

alternative de 20 V environ pour obtenir le même état de vibration.

Il peut paraître surprenant qu’il soit question ici

de distances plus petites que celles qui séparent

deux atomes, mais des élongations de

i

À sont encore

bien supérieures à celles qui se produisent sponta-

nément du fait de l’agitation thermique. En effet,

écrivons que l’énergie potentielle moyenne d’agitation thermique vaut 2 k T (règle d’Einstein)

(S, surface; 1, longueur; E, module de Young).

Pour allonger de Al le barreau, il faut

Le A/e d’agitation thermique sera donné par l’équa-

tion

v

étant le volume.

Pour un barreau de quartz de longueur 45 mm et

de diamètre 14 mm à 3ooo K,

Diverses applications de cette méthode feront

l’objet de publications séparées.

Manuscrit reçu le 23

mars

1955.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] KLEIN S.

-

C. R. Acad. Sc., I95I, 233, I43.

[2] JACOBS et DENNISON-BANCROFT, Phys. Rev., I938, 1, 687.

[3] RAYLEIGH.

-

Theory of Sound. Dover Publication, New York, I945, p. II5.

[4] ROCARD Y.

-

Dynamique générale des vibrations, Masson, Paris, I949, p. 330.

[5] BORDONI et Nuovo, Ricerca Sc., I954, Anno 24,

3, 560.

[6] ZENER C.

-

Phys. Rev., I937, 51, 230.

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