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Un nouveau type de polarographe à électrodes solides

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(1)

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Un nouveau type de polarographe à électrodes solides

R.J. Walen, M. Haïssinsky

To cite this version:

(2)

UN NOUVEAU TYPE DE POLAROGRAPHE A

ÉLECTRODES

SOLIDES

Par MM. R. J. WALEN et M.

HAÏSSINSKY.

Sommaire. 2014 On décrit un appareil-enregistreur de courbes potentiel-courant, obtenues lors

d’élec-trolyses avec des électrodes de nature et de dimensions arbitraires. Une méthode de compensation permet

de faire varier linéairement dans le temps le potentiel de l’électrode qu’on étudie ; on enregistre, en même

temps que l’intensité du courant, la tension appliquée aux bornes de la cellule électrolytique. La précision de la méthode est de 1 à 0,1 mV, suivant les soins qu’on apporte à la préparation du système électrolytique. Le fonctionnement de l’appareil est illustré par quelques exemples de recherches électrochimiques : oxy-dation anodique de l’acide oxalique, variation du potentiel de dépôt avec la concentration du sulfate de cad-mium et du nitrate de plomb, dépôt anodique de PbO2, etc.

Dès le début des recherches

électrochimiques

théoriques

Le Blanc a introduit la méthode

d’enre-gistrement

de l’intensité du courant en fonction

de la tension

appliquée

aux bornes de la cellule

électrolytique.

Mais comme cette tension

est,

à la chute

ohmique

de la solution

près,

la somme

algé-brique

des

potentiels

de la cathode et de l’anode par

rapport

à la

solution,

la méthode ne

permettait

pas de suivre

séparément

l’allure des processus se

produisant

à l’une ou à l’autre des électrodes. Cet

inconvénient est évité dans la méthode de Nernst

et Glaser

qui

utilisent une électrode de dimensions

très réduites par

rapport

à celles de l’autre électrode. On

peut

alors admettre que cette dernière devient

pratiquement

impolarisable

et que la variation de la tension aux bornes coïncide avec celle du

potentiel

de la

petite

électrode.

Si,

par

exemple,

la tension varie linéairement avec le

temps,

la variation du

potentiel

suivra la même loi. Le

polarographe

de

Heyrovsky

et Shikata est basé sur le même

prin-cipe,

la

cathode,

dans cet

appareil,

étant constituée par des

gouttes

de mercure

qui

tombent

périodique-ment dans la solution et l’anode par une

grande

surface de mercure. Ce

dispositif, qui

a

déjà

rendu de

nombreux services en

chimie-physique

et en chimie

analytique, possède

un autre

avantage,

à savoir que la surface de l’électrode examinée est constamment

renouvelée.

L’emploi

de ce

polarographe

est

cepen-dant limité aux électrodes à métal

liquide ;

il

implique,

en

outre,

certaines

complications

dues aux

condi-tions

particulières

de la formation et de la

dispari-tion de la

goutte.

Parmi les tentatives de construction de

polaro-graphes

avec des électrodes

solides,

la

plus

inté-ressante nous

paraît

celle de Zlotowski

(1).

L’élec-trode à étudier est

constituée,

dans le

dispositif

de

cet

auteur,

par un

long

fil

métallique qui

se

déplace

de

façon

continue à l’aide d’un moteur à travers la solution. Un

polarographe

d’un

type

différent a été tout récemment décrit par A. Schmidt

(2).

Au lieu

d’imposer

au

potentiel

de l’électrode une variation

régulière

avec le

temps,

comme c’est le cas dans les

polarographes

précédents,

l’auteur utilise des élec-trodes de dimensions

comparables

et

enregistre

sur

le

papier

photographique,

en

plus

de l’intensité du

courant,

la

polarisation

que subit l’électrode au cours

de

l’électrolyse :

la différence de

potentiel

entre

. (1) I. ZLOTOWSKI, Bul. Acad. Pol. Sci. A, 1934, 3-4, p. 115. (2) A. SCHMIDT, Z. Elektrochemie,1938, 44, p. 699.

celle-ci et une électrode de référence est

amplifiée

à l’aide d’un

montage

à

lampes.

Le

polarographe

que nous allons décrire

s’appa-rente,

d’une

part,

à celui de

Heyrovsky

et Shikata dans le sens que le

potentiel

de l’électrode à étudier varie linéairement avec le temps,

mais,

d’autre

part,

il

permet

d’opérer

avec des électrodes solides

ayant

des dimensions

quelconques.

Nous obtenons la linéarité du

potentiel

au moyen d’un

ajustage

convenable

de la tension aux

bornes ;

celle-ci

peut,

au

besoin,

être

enregistrée

en même

temps

que l’intensité du

courant. La chute

ohmique

dans la solution étant

négligeable,

tout au moins dans le domaine du courant

résiduel,

on

peut,

par

différence,

connaître à

chaque

instant le

potentiel

de la deuxième électrode et avoir ainsi les éléments essentiels caractérisant la marche de

l’électrolyse :

courant,

potentiel

de

chaque

élec-trode,

tension aux bornes.

Principe

de

l’appareil.

- On

dispose

aux bornes d’un

appareil

de zéro : d’un

côté,

un

potentiel

obtenu sur un

potentiomètre

entraîné par un moteur

et

répondant

à une loi linéaire dans le

temps ;

de l’autre

côté,

en

opposition,

le

potentiel

de l’électrode

à

étudier,

relié par l’intermédiaire d’un

siphon

élec-trolytique

à une électrode de référence. La tension aux bornes de la cellule

d’électrolyse

est

réglée

par

l’opérateur,

à l’aide d’un deuxième

potentiomètre

et d’un

moteur,

de

façon

à maintenir à

l’équilibre

l’appareil

de zéro. Cette

comparaison

de deux

diffé-rences de

potentiel

implique

que les deux circuits

électriques correspondants

aient un

point

commun.

Pour le circuit de la cellule

d’électrolyse

nous avons choisi l’électrode à étudier elle-même

qui

est mise au

sol,

le

potentiel

de celui-ci étant

pris

comme

potentiel

zéro pour les autres circuits. Il en résulte que le

potentiel

linéaire

pris

sur le

premier

potentiomètre

indique

à

chaque

instant le

potentiel

qu’on impose

à

l’électrode,

changé

de

signe.

Nous

appellerons

ce

potentiomètre :

indicateur.

Description

du montage. - La

figure

1

repré-sente

schématiquement

les organes essentiels de

l’appareil.

Les deux électrodes sont

désignées

par

El

et

E2 ;

El,

reliée au

sol,

est l’électrode

qu’on

étudie. La tension

d’électrolyse, appliquée

entre

E2

et le

sol,

est

prise

sur le

potentiomètre

PF.

L’intensité du

courant

d’électrolyse

est mesurée par le

galvano-mètre

GI,

à cadre mobile et inséré entre

PF

et

E2.

PF est constitué par un tambour en

ébonite,

(3)

203

Fig. 1.

couvert de 50

spires

de fil de constantan bobiné non

jointivement

(*).

Une

pastille

de

platine

se

déplace

parallèlement

à l’axe du tambour de manière à assurer un contact continu avec le fil. Le

platine, plus

doux que le

constantan,

ne

produit

aucune usure du fil. Le

déplacement

de la

pastille

se

produit

à l’aide d’un pas de vis entraîné par le tambour et

légèrement

différent du pas du

bobinage

afin d’éviter une usure

localisée du contact

(une

rainure dans le

platine

provoquerait

le frottement de la

pastille

sur

l’ébonite).

Ce tambour est mû par le moteur

MT

(shunt,

110 V

continu)

dont l’induit est alimenté par un

potentiomètre

PM

à deux curseurs. Ceux-ci sont

nécessaires pour

pouvoir

non seulement faire varier la

vitesse,

mais aussi passer

graduellement

d’un sens

de rotation à l’autre. Le

réglage

de la tension s’effectue à l’aide de ce

potentiomètre, qui

permet

ainsi

d’aug-menter ou de diminuer la vitesse de rotation du

tam-bour,

et par suite de modifier à volonté la variation de la tension

d’électrolyse.

Celle-ci est mesurée et

enregistrée

par le

galvanomètre

GT,

branché entre

E2

et le sol et en série avec une

grande

résistance

RT.

Le

potentiel

E /solution

est

reporté

à une des bornes de l’instrument de zéro par l’intermédiaire (*) Les divers potentiomètres et galvanomètres nous ont été fournis par l’Association des Ouvriers en Instruments de précision.

du

siphon électrolytique

et de l’électrode de

référence,

dans notre

montage

solution de CIK

saturée. L’autre borne est connectée au curseur du

potentiomètre

indicateur

PI.

PI,

analogue

en tous

points

à

PF,

est entraîné par

un moteur

synchrone MI.

Diverses

démultiplications

par courroie

permettent

de réaliser

plusieurs

vitesses de rotation de ce tambour. On

peut

ainsi

régler

la vitesse avec

laquelle

le contact

parcourt

le fil et par

conséquent

la variation du

potentiel.

PI

alimenté par un accumulateur de deux

volts,

est monté en

série avec le rhéostat

RI

qui

permet

d’appliquer

une

différence de

potentiel

bien déterminée aux bornes

du

potentiomètre,

et d’obtenir ainsi la sensibilité désirée. La valeur du

potentiel

d’une extrémité de

PI

est fixé par

rapport

au sol par l’intermédiaire

du

potentiomètre

PD. Ce

potentiel

correspond,

au

signe

près,

au

potentiel qu’on impose

à l’électrode

El

(relativement

à l’électrode

référence)

au début de

l’expérience.

Afin d’avoir une stabilité suffisante

des

contacts, PD

est

composé

d’une série de boîtes à résistances avec commutateurs. L’axe du tambour de

PI

entraîne au moyen d’une vis sans fin le

cylindre

enregistreur

T de telle

façon

que le

papier

photo-graphique placé

sur celui-ci se déroule entièrement devant la fente

lorsque

le contact de

PI

parcourt

tout le tambour.

Sur l’axe de

Pi

est fixé une came C

qui

allume à

chaque

tour

complet

la

lampe

L éclairant la fente devant le

papier pendant

un

temps

très court et

réglable.

On obtient ainsi une série de

lignes

de

re-père parallèles

dont les intervalles

correspondent

à 1

/50

de la différence de

potentiel

aux bornes de

PI.

Les valeurs des

potentiels

de l’électrode que l’on doit

connaître,

comme nous le verrons, au début et

à la fin d’une

expérience

sont déterminées par

com-paraison

avec l’élément de Weston W et à l’aide d’un

potentiomètre

Pw

du

type pont

de Wheatstone utilisé couramment dans les mesures de

pH.

Un

commutateur

permet

de

brancher,

à cet

effet,

l’appi

reil de zéro sur ce

potentiomètre.

Appareil

de zéro. - Initialement

nous avons utilisé comme instrument de zéro un électromètre

à

quadrants,

type

Debierne, légèrement

modifié pour être

plus

rapide.

Avec une

aiguille

de 20 mg

et un miroir de 60 mg nous avons atteint une

période

d’oscillation de 2 sec et une sensibilité de 3 mV par mm à 1 m. Ceci est insuffisant pour des mesures

précises

et un

réglage

facile. Un

galvanomètre

seul

n’est pas suffisant non

plus

à cause de la

grande

résistance du

capillaire

du

siphon électrolytique

(ou

d’un robinet non

graissé).

Nous avons par

conséquent

utilisé un montage à

lampes,

dans

lequel

la

graille a

un isolement suffisant pour que la résistance de la transmission soit

négligeable.

Nous n’avons pas

pris

pour ce

montage

des

lampes électromètres,

celles-ci

ayant

un isolement de

grille

inutilement

grand

et

(4)

Le schéma du

montage

utilisé

(fig.

2)

comprend

deux

lampes

AL2, penthodes

avec

grilles

au sommet de la

lampe.

Ces deux

lampes

fonctionnent en

oppo-sition. Les filaments sont en série.

Chaque

filament

est alimenté sous 2 V environ

(au

lieu de 4 V

nor-malement).

Ce mode de fonctionnement

augmente

l’isolement de la

grille,

celle-ci étant moins chaude ainsi que le mica

qui

la

supporte.

Une des

grilles,

mise à la masse du

châssis,

est reliée au

potentiel

de

comparaison.

l’autre

grille,

bien isolée étant reliée

au

potentiel

à mesurer. Le

potentiomètre

Pc avec son

rhéostat

d’appoint

Rc, règle

la

polarisation

de la cathode et donc le courant

plaque.

PG

et

RG

règlent

la tension sur les

grilles

écran afin d’avoir des courants

plaques

égaux.

On est

obligé

de choisir

parmi plusieurs

lampes

une

paire

ayant

des

caractéristiques

assez

voisines,

et pour cette

paire

une

région

de

fonc-tionnement pour

laquelle

une diminution du

chauffage

des filaments diminue

parallèlement

les deux

cou-rants

plaque

de manière à ne pas

changer

le zéro.

Les

caractéristiques

de fonctionnement sont les suivantes : tension filament 2

V ;

tension

plaque

12

V ;

tension

grille-écran

9,5

V à peu

près ;

polari-sation de

grille

0,7 V ;

courant

plaque

150

VA;

résis-tance de fuite de

grille

2.108 (0 pour la

lampe

destinée

à la mesure du

potentiel ; région

de fonctionnement

aussi voisine que

possible

du

potentiel d’équilibre

de la

grille (potentiel

que

prend

la

grille

isolée).

Dans

ces

conditions,

avec le

galvanomètre

Gz,

de sensibilité

10-8 A et de

période

d’oscillation double

1,2

sec nous avons 15 mm de déviation à 1 m, par mV à l’entrée. Le

régime d’équilibre

est atteint

après

une

heure

environ ;

le zéro reste alors stable à un mm

près pendant

une

expérience

d’une durée moyenne.

Ajoutons

que les

lampes

sont blindées

électrique-ment et

enveloppées

d’ouate pour éviter les

change-Fig. 2.

ments de

température qui

occasionnent des varia-tions du zéro.

L’appareil

de zéro étant sensible aux

perturbations magnétiques,

les

interrupteurs

com-mandant les moteurs et les

lampes

de

spot

sont

shuntés par des

capacités

appropriées.

En

outre,

le

champ

magnétique

du

potentiomètre PM,

par

exemple,

a dû être

compensé

par une self mise en série avec

PM

et convenablement orientée. Tous les

châssis,

les carcasses, des moteurs et le

blindage

des fils sen-sibles sont

soigneusement

mis au sol.

Autres détails de montage. -

A)

Courbes

d’enregistrement.

-

L’appareil

permet

d’enregistrer

simultanément l’intensité du courant et la tension

aux bornes. Pour ne pas confondre les deux

tracés,

la

lampe

de

spot

du

galvanomètre

GT

est

périodi-quement

éteinte par un contact

tournant,

la durée de

l’interruption

étant

réglable.

B)

A gitation

,de la solution. - Nous avons utilisé

pour

l’agitation

éventuelle des solutions à

électro-lyser

une lame de verre vibrant à 50

périodes

au

moyen d’un

petit

électro-aimant avec

palette

de

fer,

alimenté par le courant alternatif.

c)

Tableau de commande. - Toutes les inversions

et fermetures des

circuits,

les commandes des

galva-nomètres et les connections avec la cellule sont assurées par des clefs

type

téléphonique

et des

com-mutateurs

appropriés.

Ces

commandes,

ainsi que tous les

interrupteurs

sont centralisés sur un tableau

facilement accessible à

l’opérateur.

D)

Données

numériques

du

montage.

- La

sensi-bilité maxima des

galvanomètres

G,

et

GT

est de 5 .10-~

A/mm;

leur

période

d’oscillation double étant de 5 sec.

La résistance

RT ==

2,5.106

m

correspond

à une sensibilité en volts de la tension aux bornes de

15,4

mV

par mm des clichés

originaux

(*).

La vitesse de rotation du tambour

PI

peut

avoir 6 valeurs différentes

comprises

entre

0,4

et 10 tours

/min.

Le

réglage

de

RI permet

de faire varier la différence de

potentiel correspondant

à une

spire

de

PI

entre 1 et 40 mV. En combinant ces

données,

la variation du

potentiel

de

El

est

possible

entre

0,4

et

400 m V par mzn.

Marche d’une

expérience.

- La mise

en marche

d’une

expérience

en vue de

l’enregistrement

d’une courbe

peut

varier suivant

l’objet

de l’étude.

10 Le

plus

souvent on se propose de commencer

l’expérience

électrolytique

avec des électrodes dans

un état aussi

proche

que

possible

de leur état en cir-cuit ouvert. Pour satisfaire à cette condition

qui

implique

la nécessité d’éviter un passage de courant

appréciable

à travers les

électrodes,

on intercale

l’instrument de zéro dans le circuit

(5)

205

tiomètre de tension PF

(position

4 du

commutateur)

et l’on

égalise

la différence de

potentiel prise

sur

celui-ci avec la différence des

potentiels

spontanés

des deux électrodes. On branche ensuite l’électrode de référence et le curseur de l’indicateur

Pl,

mis à sa

position

de

départ,

aux bornes de l’instrument de zéro

(position 2)

et on

ajuste,

à l’aide du

poten-tiomètre auxiliaire

PD,

le

potentiel

de l’indicateur à celui de l’électrode. Une fois le

potentiel

de l’élec-trode

compensé,

on mesure le

potentiel

de

PI

à l’aide

du

potentiomètre

Pw

(position

1).

On remet le

com-mutateur en

position

2 et on commence

l’expérience

proprement

dite,

c’est-à-dire on met en marche le

moteur

MI

qui

entraîne le tambour-indicateur et le

cylindre-enregistreur.

On

ajuste pendant

la durée de

l’expérience

la tension aux bornes de

façon

à maintenir au zéro le

galvanomètre

Gz

et à assurer ainsi la variation linéaire du

potentiel

de l’électrode que l’on étudie.

A la fin de

l’expérience

on mesure, comme au

début,

le

potentiel

de

PI

au moment de son arrêt.

Connaissant ainsi les

potentiels,

initial et

final,

on

peut

calculer par

interpolation

le

potentiel

de

chaque

point

voulu de la courbe. Si l’on a

enregistré

la

tension,

on

peut

aussi

connaître,

par soustraction et à la chute

ohmique

de la solution

près,

les

potentiels

de l’autre électrode.

2~

L’expérience

commence avec une tension aux

bornes nulle. On

procède

de la même manière

après

avoir

ajusté

le

galvanomètre

GT

à la

position

zéro. 3~ Dans d’autres cas, on désire obtenir une courbe

débutant à un

potentiel

de

l’électrode,

fixé d’avance.

On branche alors l’indicateur et

l’appareil

de zéro

aux bornes

correspondantes

du

potentiomètre

de

compensation

P~l

et on

ajuste

PD

au

potentiel

voulu.

On

égalise

ensuite,

à l’aide de la tension et en

agissant

sur

MT,

les

potentiels

de l’indicateur et de l’électrode comme il a été décrit en

1 ~) .

Habituellement les élec. trodes évoluent

pendant quelques

minutes néces-sitant alors un

réglage

lent de la tension

jusqu’à

la

stabilisation. La suite de

l’enregistrement

se déroule comme dans les cas

précédents.

Cette

façon

de pro-céder

est,

en

particulier,

utile

chaque

fois que l’on

enregistre

sur le même

papier

une série de

courbes,

et que l’on désire

garder

les mêmes valeurs des

abs-cisses,

lorsque,

par

exemple,

on effectue une série

d’expériences

avec des solutions à concentration variable.

Exemples

de l’utilisation de

l’appareil.

-L’appareil

décrit ci-dessus

est,

en

principe,

utilisable

dans toutes les recherches de

chimie-physique,

chimie

analytique

ou biochimie

impliquant

la connaissance des courbes

potentiel-courant

ou tension-courant.

Il est donc

applicable

à la détermination des poten-tiels

critiques

de

dépôt,

à l’étude de la

surtension,

des réductions et

d’oxydations

électrolytiques,

des

phé-nomènes se

produisant

dans le domaine du courant

résiduel,

etc.

Il est évidemment utilisable dans les recherches réalisables avec une électrode

impolarisable

(sys-tème Nernst et

Glaser,

Heyrovsky,

etc.)

tout en étant

moins

automatique

que le

polarographe

à

gouttes

de

Hg

ou à fil

(Zlotowski).

Il

permet

également,

presque

sans être

modifié,

de suivre l’évolution du

potentiel

d’une des électrodes à densité de courant constante

et,

vice-versa,

la variation du courant à

potentiel

constant. Il va sans dire

qu’il

peut

servir comme

appareil

à

pH.

Nous avons, en

outre,

utilisé cet

appareil

pour des recherches d’un caractère

parti-culier,

sur

lesquelles

nous reviendrons ailleurs : en

remplaçant

le

galvanomètre

G,

par un électromètre

à

quadrants,

relié à une chambre d’ionisation nous avons mesuré la vitesse de

dépôt

électrolytique

d’un corps

radLOacti f

(polonium)

sur l’une des électrodes en fonction du

potentiel

de celle-ci.

Afin de vérifier et d’illustrer le fonctionnement de notre

appareil

du

point

de vue de la

précision

et de la

reproductibilité

dans le domaine de l’électro-chimie

générale,

nous avons

enregistré

une série de

courbes intéressant certains

problèmes

plus

ou moins ’ ..

classiques.

Comme notre but

jusqu’ici

était

seule-ment la mise au

point

de

l’appareil

et non l’étude

des

phénomènes

eux-mêmes,

nous n’avons pas

pris

de

précautions

spéciales

pour la

préparation

de l’électrode de référence et la

purification

des

solu-tions,

pour le maintien d’une

température

constante

etc. Les

expériences

que nous avons effectuées en vue de cette

vérification,

dont nous allons citer

Fig. 3. - Solution :

C204H2 1 n + S04H2 1 n ; L’’Anode Au;

II. Anode Pt; échelle : 1 : 2 ; sensibil. 5.10-7 A/mm; 1 divi-sion = 0,02 V; vitesse : 0,02 V/min; début : Eh = + 0,748 V;

d. d. p. = 0,00 V 0,03 V (Il).

(6)

quelques-unes,

permettent

de conclure que les erreurs

inhérentes à

l’appareillage électrique

et à la méthode

ne

dépassent

pas le millivolt et

peuvent

être réduites suivant le soin

qu’on

apporte

à la

préparation

du

système

étudié.

ÉTUDE

DE RÉDUCTIONS ET D’OXYDATIONS

ÉLEC-TROLYTIQUES. - La

figure

3

représente

un

exemple

d’application

de la méthode à l’étude de

l’oxydation

anodique

de l’acide

oxalique.

Nous avons utilisé

une solution normale en acides

oxalique

et

sulfurique,

et une cathode en Pt de 1 cm2. Les courbes

(I)

ont

été obtenues avec une anode d’or. Les

courbes .(II)

avec Pt de mêmes

dimensions,

Les courbes à trait continu se

rapportent

au

courant,

celles en

poin-tillé à la tension. Les

expériences

avec l’anode en Pt

ont été commencées avec une tension aux bornes

nulle,

le

potentiel anodique

par

rapport

à l’électrode

d’hydrogène

étant

Eh - -

0,748

V.

L’expérience

avec l’or a commencé au même

potentiel anodique.

On voit

qu’il

est difficile d’identifier sur les courbes

1 du courant

un

point

d’inflexion bien déterminé. Le

coude dans les courbes de tension

correspond

à un

potentiel anodique

très voisin du

potentiel

réversible de

l’oxygène.

La nature de

l’anode,

Pt ou Au influe

peu sur la forme des courbes.

INFLUENCE DE LA CONCENTRATION. - Les 7 courbes de la

figure

4 ont été

enregistrées

avec des solutions de sulfate de

Cd,

une cathode de Pb de 1

cm2,

une

anode de Au de 2 cm2 et sans

agitation.

Les

concen-trations

respectives

sont : 1°

1n ;

2o

O,ln ;

0,05 n ~

1 40

0,01 n ;

0,007 n ;.

60

0,003 n ;

0,001

n. Les

courbes se déforment

progressivement

avec

l’aug-mentation de la dilution. En

particulier,

leur forme

change

rapidement

entre

0,05

et

0,01

n. Avec des

dilutions encore

plus grandes,

il devient difficile d’identifier le

point

d’inflexion. Les 4

premières

courbes donnent pour les

potentiels

les

points

d’in-flexion les valeurs suivantes relatives à l’électrode de calomel saturé : 1°

0,6675 V ;

0,6745 ;

0,6820 ;

40

0,7022

V. On

calcule,

à

partir

des trois derniers nombres et à l’aide de la loi de

Nernst,

pour le

poten-tiel de

dépôt

normal du

Cd,

E~ _ -

0,395 ;

-

0,394 ;

-0,394

V. Horsch

(3)

a trouvé pour le

potentiel

normal

Cd /Cd++,

en solution

chlorhydrique,

Eh

= -

0,399

V.

Cette concordance

indiquerait,

d’une

part,

que dans la

région

de concentration de

0,1

à

0,01 n

la dissocia-tion est

pratiquement

complète

et que d’autre

part,

il

n’y

a pas de surtension due à la dilution

(1).

De la valeur trouvée pour

la

solution de

S04Cd

n on calcule

qu’à

cette concentration 18 pour 100 environ du sel

sont à l’état

ionique.

La courbe relative à la solution de

0,1 n

a été

reproduite

en

agitant

la solution à l’aide du

vibra-(3) W. HoRSCA, J. Amer. Chem. Soc., 1919, 41, 1787. (4) Voir cependant ZLOTOWSKI (loc. cit.) qui a décelé une

surtension de dilution avec CI,CD.

Flg. 4.

Solution : N 1 ) II I I(I IV V VI VII Solution: SOCD

n I i II i I[I i IV 1 V 10,003 VI 1 0,001 vii

1

Échelle : 1:2 ; sensibilité : 5.10-~ A par mm ; 1 division = 0,0198 V

vitesse : 0,0396 V par min; cathode : Pb 1 cm2 f début : Eh = - 0,250 V.

teur décrit

plus

haut. Le

point

d’inflexion sur les

deux courbes est sensiblement le

même ;

la

montée,

cependant,

est

plus rapide

sans

agitation.

Les formes des deux courbes dans le domaine du courant rési-duel sont aussi

légèrement

différentes.

Un autre

exemple

de l’influence de la concentra-tion a été étudié avec les solutions de

(fig.

5).

La cathode était en

Ag

(1 cm2),

l’anode en

Au

(2 cm2).

La courbe I se réfère à une solution

0,1

n. Le

point

d’inflexion donne pour le

potentiel

normal du

dépôt cathodique

la valeur

Eh

0,144

V. Dans les tables on trouve pour le

potentiel Pb/Pb++

des nombres

qui

varient entre -

0,13

et -

0,16

V. La courbe II est relative à une solution

0,002

n. Le

point

d’inflexion

correspond

à

Eh - --

0,327

V,

tandis que la loi de Nernst donne pour le

potentiel

du

dépôt

-

0,222

V. On constate donc une surtension

due à la dilution et dont la valeur est de

0,04

ou

0,1 V,

suivant la définition

qu’on

donne au

potentiel

critique (voir plus loin).

Nous avons retrouvé à peu

(7)

207

Fig. 5. - Solution Pb

(NOg)2 - 1 : 0,1 n - I I : 0,002 n ; échelle : 1 : 2 ; sensibilité : 5.10-s par mm ; 1 division = 0,0197 V; vitesse : 4,4~94 V par min; cathode : i Ag 1 cm2 ; début : Eh = + 0,196 V;

l’ = 0,69 V; II’ = 0,64 V.

tension aux bornes. Le

comportement

différent des deux solutions se manifeste ici d’une manière non

moins

frappante :

montée

brusque

pour la solution

concentrée,

courbe étalée avec relèvement à

peine

marquée,

pour l’autre. On remarquera les bosses que

présentent

les deux courbes pour le même

potentiel

cathodique

(E N

+

0,008

V).

Dans d’autres

expé-riences,

nous avons retrouvé dans la même

région

des anomalies

analogues,

mais non

identiques, qui

impliquent

une évolution

temporaire

de l’anode vers

des valeurs

cathodiques.

Cette

évolution,

difficile-ment

explicable, pourrait

être en relation avec la

formation

anodique

de

Pb02 qui

doit avoir lieu aux

environs des

potentiels anodiques correspondants.

Il est difficile de calculer exactement les

potentiels

du

dépôt anodiques

pour les solutions utilisées dans ces

expériences

par le fait que,

d’après

la loi de

Nernst,

ils varient avec la

puissance

4 de

[H+1 :

Ces solutions

n’ayant

pas été

acidifiées,

le

pH près

des électrodes demeure indéterminé par suite du

courant résiduel non

négligeable.

Courbes

anodiques. -

Nous avons

répété

alors la même

expérience

avec une solution

ayant

la même concentration de mais acidifiée par

NO,H

jusqu’au pH

1,51.

Les courbes

cathodiques

(cour-bes II de la

figure

6)

montrent que dans ce cas l’anode

reste au-dessous de son

point

critique

tant que la

cathode est au-dessous de son

potentiel

de

dépôt.

En

effet,

pendant

que le

potentiel

de la cathode se

déplace

de

Eh

= +

0,204

à -

0,172 V,

la tension aux bornes varie entre

1,09

et

1,54

V. Le

potentiel

anodique

passe donc de

+ 1,29

à

1,37,

tandis que la courbe 1

qui

se réfère à une

expérience anodique

donne pour le

potentiel

de

dépôt

Eh

= +

1,556

V.

Fig. 6. - Solution :

0,1 n ; T NOH, pH = 1,51;

cathode : i Ag, 2 cm2; anode : i Pt, 2 cm2; I, l’ : courbes

ano-diques ; début : Eh = + 1,250 V;,1 division = 0,0198 V; II,

II’ : I courbes cathodiques; début: i E~ _ ; 0,196; 1 division

(8)

Fig. 7. -- Solution : i

0,1 11 ; cathode : i Ag, 1 cm2 ;

échelle : 1 :2; sensibilité : 5.10-s par mm; vitesse : i 1,28 mV par min = 1 division ; début : Eh = - 0,1601 V.

Ceci

pourrait expliquer

la

disparition

de l’anomalie

signalée

au

sujet

de la

figure

5.

On calcule à l’aide de la dernière valeur pour le

potentiel

normal du

dépôt

de

Pb02,

Eh =

+

1,702,

tandis que pour le

potentiel

normal

cathodique

on

retrouve la valeur

précédente

-0,144 :::f:: 0,001

V.

Enfin,

la courbe

anodique

des tensions 1 montre que

pendant

le

déplacement

de l’anode

de + 1,25

V

jusqu’à

son

point critique,

la cathode a

gardé pratiquement

le

même

potentiel

+

0,43).

Dès que l’anode franchit son

point critique,

la cathode évolue

rapi-dement vers son

point critique

afin de

permettre

le

passage du courant.

Influence de la vitesse de variation du

poten-tiel ; surtension de courant. - Les courbes

repro-duites dans les

figures

4 à 6 ont été

enregistrées

avec une variation du

potentiel

de 40 mV par

min ;

à 2U mV. Il nous a paru intéressant d’examiner

1’in-fluence de la

grandeur

de cette variation sur le

poten-tiel du

dépôt

et de voir en même

temps

si l’on

peut

mieux

préciser

la valeur de ce dernier en réduisant

la différence de

potentiel

correspondant

à

chaque

division.

L’expérience

suivante

(fig. 7)

a été réalisée

avec une solution de

0,1 n

et une

varia-tion du

potentiel

cathodique

de

1,28

mV par minute

et par division. Nous avons commencé

l’expérience

à 10 mV environ avant le

potentiel critique

prévu.

On tire de la

figure

les conclusions suivantes :

10 A cette

échelle,

la courbe du courant ne

pré-sente pas de relèvement

brusque.

2° Pour cette

raison,

et comme on le sait par

ailleurs,

la définition du

potentiel critique

ne

peut

être que conventionnelle. Suivant que l’on

prend

comme définition de celui-ci :

a)

le début

approxi-matif du

relèvement ; b)

l’intersection des deux branches de la courbe ou

c)

l’intersection de la branche ascendante avec la droite i =

0,

on

trouve E~ :

a)’

--

0,1373 ; b)

-

0,139,,, ;

c)

- 0,1391,

le

potentiel

de l’électrode de calomel étant

pris

Eh =

--~-

0,250o

V.

Quelle

que soit la

définition,

le

potentiel

du

dépôt

est donc

déplacé

de 5 à 7 mV relativement aux

expé-riences

rapides.

Cet écart est

trop

grand

pour être attribué à l’inertie du

galvanomètre.

Il

provient

sans doute d’un meilleur

équilibre

réalisé à la cathode dans une

expérience

lente.

3° La branche ascendante est

pratiquement

recti-ligne,

confirmant ainsi le résultat trouvé par

Erdey-Grüz et

Volmer(5)parune

méthode tout à fait

différente,

à savoir la relation linéaire entre la densité du courant et la surtension. Cette relation

valable,

d’après

ces

auteurs,

pour les

systèmes

réversibles à

partir

du

courant

nul, paraît

être vér.ifiée sur notre

courbe,

lorsque

la cathode

(Ag)

est recouverte de

plusieurs

couches

monoatomiques

du métal

déposable

(Pb).

Nous avons évalué le nombre de ces couches

(de

10 à

20)

en calculant la

quantité

d’électricité tra-versant la cellule

depuis

le début du relèvement de la courbe

jusqu’au

point

où celle-ci devient linéaire.

Ce travail a été effectué à l’Institut du

Radium,

Nous remercions

respectueusement

M. Debierne. directeur de

l’Institut,

pour la

grande

bienveillance

avec

laquelle

il a mis à notre

disposition

les ressources du laboratoire nécessaires pour l’exécution de ce

travail. Une

partie

de

l’appareil

a été réalisée

grâce

à une subvention

qui

nous a été accordée par la Caisse Nationale de la Recherche

Scientifique

que

nous remercions vivement.

(5) T. ERDEY-Gnûz et M. VOLMER. Z. Physik. Chemie, A, 1934, 157, 165.

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