• Aucun résultat trouvé

Étude du spectre optique du nickel dans le fluorure de lithium

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Étude du spectre optique du nickel dans le fluorure de lithium"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205974

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205974

Submitted on 1 Jan 1965

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Étude du spectre optique du nickel dans le fluorure de lithium

P. Berge, M. Dubois, G. Blanc, M. Adam-Benveniste

To cite this version:

P. Berge, M. Dubois, G. Blanc, M. Adam-Benveniste. Étude du spectre optique du nickel dans le flu- orure de lithium. Journal de Physique, 1965, 26 (6), pp.339-341. �10.1051/jphys:01965002606033900�.

�jpa-00205974�

(2)

339.

ÉTUDE DU SPECTRE OPTIQUE DU NICKEL DANS LE FLUORURE DE LITHIUM

Par P. BERGE, M. DUBOIS, G. BLANC et M. ADAM-BENVENISTE,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé. 2014 Le spectre optique du fluorure de lithium dopé au nickel a été étudié. Ce spectre d’absorption s’interprète raisonnablement par la théorie du champ cristallin cubique. Le nickel responsable de cette absorption est substitutionnel et dispersé dans le réseau.

Abstract. 2014 The absorption spectrum of nickel-doped lithium fluoride was investigated ; the

results can be easily interpreted by the cubic crystalline field, the Ni2+ ion being substitutional and dispersed in the lattice.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 26, JUIN 1965,

Le fluorure de lithium LiF est dope par addition de NiF 2. Les monocristaux sont fabriqu6s par une m6thode de fusion [1]. Des mesures de conduc- tivit6 6lectrique montrent que les cristaux etudies contiennent 5 X 10-3 de nickel substitutionnel a haute temperature.

Rappel.

-

Ni2+ est un element de transition dont la configuration electronique est 3d8. L’arran-

gement de huit electrons dans les dix cases de la couche 3d permet d’obtenir les 6tats 3F,1D, 3P, etc.

La r6gle de Hund indique que 3F est le niveau fondamental. La dégénérescence orbitale de l’ion

libre est done d’ordre 7. La th6orie des groupes

pr6voit que, lorsque l’ion est dans un champ cris-

tallin de sym6trie cubique, cette dégénérescence est partiellement levee pour donner un singulet A 2(r2)

et deux triplets T2(r4) et T 1(T3). Quand la coordi-

nation est octa6drique, c’est-à-dire quand l’ion paramagn6tique est entoure de six premiers voisins diamagnetiques, comme c’est ie cas dans LiF, c’est

le singulet qui est le niveau le plus bas. La s6pa-

ration entre le singulet A 2 et le premier triplet T2

est 6gale à 11 = 10 Dg, Do 6tant une unite de

mesure de l’intensit6 du champ cristallin qui varie,

pour un ion divalent et suivant la géométrie du

cristal dans lequel il est inclus, entre 700 et

1200 cm-1.

Spectre optique (voir fig.1).

-

La premiere raie

observ6e est dans l’infrarouge a 8 100 cm-1, elle

est due A la transition 3A2 --> 3T2. On en deduit

10 Dq = 8 100 d’ou Dg = 810 cm-1, ordre de grandeur tres raisonnable [2].

La deuxi6me absorption importante est situee à

13 700 cm-1 (c’est elle qui est responsable de la

couleur verte des cristaux) ; cette absorption est a

rattacher a la transition 3A2 -> 3T1.

On note une absorption tres importante à

24 700 cm-1. Cette transition est ext6rieure au

multiplet 3F. Son importance fait penser a une transition sans changement de la multiplicite de spin. Une telle transition est 3F --> 3P. Le niveau

excite 3P garde sa dégénérescence d’orbite d’ordre 3

dans un champ cubique : on a un triplet T1(T4).

La bande d’absorption a 24 700 cm-1 correspond

donc a la transition 3A2(3F) -+ 3T 1(3 P).

Restent deux bandes d’absorption faibles à

15 400 et 22 000 cm-1. Les transitions correspon- dantes sont, elles aussi, ext6rieures au multiplet sF.

Elles se situent a une energie inf6rieure a celle

correspondant au niveau excite 3P. Dans le cas de l’ion libre, le niveau excite situe au-dessous de 3P est ’D. En champ cubique, la dégénérescence orbi-

tale d’ordre 5 de ce niveau va etre levee pour donner un doublet E(r3) et un triplet T2(rS)’ le

doublet 6tant le niveau inférieur. La raie à 15 400 cm-1 est due a la transition

et la raie a 22 000 cm-1 a la transition

Discussion des r6sultats.

-

Les elements de ma-

trice pour Ni2+ ont ete calcul6s par Orgel [3]. A partir de IA, Low [2] a calcule les energies des

diflerents niveaux, en n6gligeant le couplage spin-

orbite.

Le tableau I donne les energies des niveaux

relatifs au spectre d’absorption que nous avons

6tudi6. Les energies sont mesur6es a partir dii

niveau de l’ion libre 3F.

TABLEAU I

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002606033900

(3)

340

avec

Ep, .ED, EG sont les energies des niveaux excites P, D, G dans le cristal quand Dg tend vers zero. Elles sont mesurees a partir du niveau fondamental 3 F.

Remarquons que, dans les formules du tableau I, Da doit etre pris n6gatif : Dq = - 810 cm-1.

Le tableau I montre que chacune des deux tran- sitions a 13 700 et 24 700 cm-1 nous permet de

determiner .Ep. Nous trouvons respectivement

16 000 et 14 000 cm-1. L’accord raisonnable entre

ces deux valeurs confirme l’interpr6tation de ces

deux raies d’absorption. La valeur la plus précise

doit correspondre a celle trouv6e a partir de la

raie a 24 700 cm-1 beaucoup plus intense et

mieux d6finie que celle a 13 700 cm-1. Nous adop-

terons donc Ep = 14 000 cm-1.

A partir des transitions a 15 400 et 22 000 cm-1 le tableau I montre que nous pouvons calculer ED (et Ea). On trouve ED = 11 500 cm-I.

L’ensemble de ces resultats nous permet de re-

construire le diagramme d’énergie pour Ni2+ dans LiF (voir fig. 2). On a report6 sur ce diagramme

les niveaux de 1’ion libre 3F, 1D, 3P [4]. On peut

remarquer un bon accord avec les valeurs cal- cul6es Ep, ED, ces derDi6res 6tant 16g6rement infé-

rieures comme on doit s’y attendre.

FIG. 1.

-

Spectre d’absorption optique de LiF /Ni2+, a) A température ambiante.

b) A 2 oK.

On peut par ailleurs trouver une confirmation dans l’interprétation de la raie a 15 400 cm-1. On

peut voir (fig. 3) le diagramme d’énergie simplifi6

FIG. 2.

-

Diagramme d’6nergie de Ni2+ dans LiF.

FIG. 3.

-

Diagramme simplifié de 1’energie de l’ion Ni2+

en fonction de Da.

(4)

341

de l’ion nickel en fonction de Dq. On remarque que le niveau 1 E(1D) est pratiquement parallele au

niveau fondamental 3A 2(3F). Ceci permet de pre-

voir que la transition 3A2(3F) -+ lE(lD) sera fine (pour Cr+++ c’est le cas des raies R1 et R2 du rubis). Effectivement la raie a 15 400 cm-r que

nous avons attribuee 6 cette transition est, a 77 OK,

nettement plus fine que toutes les autres.

Iae spectre d’ahsorption optique de LiF dope au

nickel peut eritièrement s’interpréter dans 1’appro-

ximation du champ cristallin cubique, Ni2+ corres- pondant etant entour6 d’un octa6dre d’ions fluor ;

comme dans LiF fortement dope une partie des impuretes est rassembl6e a temperature ambiante

et ne se disperse qu’h plus haute temperature [5], [6], il faut une experience complernentaire pour affirmer que le spectre correspond a Ni2+ disperse

dans le réseau. Le spectre d’absorption a ete 6tudi6

a temperature variable jusqu’A 615°C; on cons-

tate qu’il reste qualitativement inchangé et que l’intensite int6grAe des raies d’absorption augmente

au cours de la chauff e. Ce spectre ne peut donc Atre

rattaché qu’a la partie de Ni2+ dispers6e dans le

r6seau.

Les bandes d’absorption se r6solvent partiel-

lement a basse temperature. Par exemple, dans le

cas de 1 a transition 3A2(,3F) -+ lE( 1D) on voit à

77 OK et a 4 OK deux pics d’absorption s6par6s par 450 cm-i. Cette resolution ne peut etre due au couplage spin-orbite (1’etat excite ’D est diama- gn6tique et le niveau est r 3). II semble done bien que cette resolution indique la perte de sym6trie cubiql1e due a la lacune induite n6cessaire a la

compensation de 1’exe6s de charge de Ni2+.

Manuscrit regu le 18 mai 1965.

BIBLIOGRAPHIE [1] BENVENISTE (M.), Thèse, Paris, 1963.

[2] Low (W.), Phys. Rev., 1958, 109, 247.

[3] ORGEL (L. E.), J. Chem. Physics, 1955, 23, 1004.

[4] SHENSTONE (A. G.), J. Opt. Soc. Amer., 1954, 44, 749.

[5] BERGE (P.), BENVENISTE (M.), BLANC (G.) et DUBOIS (M.), C. R. Acad. Sc., 1964, 258, 5839.

[6] ADAM-BENYENISTE (M.), A paraître.

QUELQUES EXPÉRIENCES RELATANT L’INDUCTION D’ONDES ACOUSTIQUES

DANS DIVERS MILIEUX MATÉRIELS

TRAVERSÉS PAR OU AYANT SUBI L’IMPACT D’IMPULSIONS LASER (1)

Par MARC BRUMA et MICHEL VELGHE,

Laboratoire Laser du Centre National de la Recherche Scientifique, Bellevue, Seine-et-Oise.

Résumé. - Les quelques observations signalées dans la littérature montrent qu’une impulsion

Laser induit dans divers milieux matériels tels que l’air, l’eau, les solides cristallins (par exemple quartz), ou au contraire amorphes (par exemple plexiglas), également dans divers milieux biolo-

giques, des vibrations acoustiques dans une large gamme de fréquences.

Nos expériences montrent qu’il est possible d’exploiter cet effet en vue d’une nouvelle méthode de démodulation d’un faisceau Laser par des couches minces de sulfure de cadmium ayant la parti-

cularité de fournir une tension piézoélectrique avec un temps de réponse comparable à celui

obtenu avec des photodiodes au silicium.

Ce nouveau procédé de détection permet de démoduler un faisceau Laser sans perturber sa pro-

pagation, le prélèvement d’énergie s’effectuant par l’intermédiaire des vibrations acoustiques

induites dans les milieux matériels dans lesquels le faisceau se propage.

Abstract. 2014 Laser induced acoustic vibrations in various materials have been detected by

conventional transducers (barium titanate, quartz) in the ultrasonic range, by optical techniques (Brillouin scattering), in the hypersonic range.

Experiments performed at the National Scientific Research Centre of France show that evapo- rated CdS thin films may be processed to act as pizeoelectric transducers for detecting the laser

induced elastic vibrations. Taking advantage of the high piezoelectric sensitivity and fast res-

ponse of CdS thin films, it was possible to detect the acoustic vibrations transfered in air by anun-

focused non-Q switched ruby laser beam, of 1/3 joule total energy ouput. The wave form of the

elastic vibrations detected by the CdS transducer are correlated to the laser pulse spikings on a

double beam oscilloscope with the response of a conventional silicon photodiode (SD 100 from

E. G. G.) as référence. In this expriment, the CdS thin-film transducer was not illuminated by

the laser beam, the propagation of the beam was not perturbed or affected by the presence of the detecting device, energy for détection being transfered via the elastic vibration in air along

the path of the laser beam.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 26, JUIN 1965, PAGE 361.

(1) Communication présentée aux « Journees de Physique », 16 au 18 septembre 1964 a Royat.

Références

Documents relatifs

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Effet d’un champ électrique extérieur sur les spectres excitoniques de première classe. - On a suggéré que les deux séries excitoniques apparte-.. naient à la

Burgers unique à ces défauts: ils ne sont pas formés d’une simple dislocation. Les contraintes autour de ces défauts affectent toutes les familles de

Comme ces produits sont très précieux, nous avons étudié quelle méthode était la plus efficace pour pro- duire le spectre.. Nous avons cherché une méthode

Nous observons pour les termes élevés de la série principale un effet Stark quadratique vers le côté des petites longueurs d’onde, qui est plus grand dans le spectre

Il était intéressant de voir comment varie avec la température le champ coercitif des barreaux fàit,s par compression d’une poudre fine de métal réduite. On peut

Spectre optique et champ cristallin de l’ion Eu3+ dans quelques oxydes de terres rares..

m6nes de relaxation paramagnétique par une modu- lation du champ cristallin : lorsque les ions voisins de l’ion paramagn6tique sont deplaces par rapport a leur position