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Submitted on 1 Jan 1963
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Étude de défauts dans le fluorure de lithium par la méthode de Lang
A. Authier, C. Malgrange, J.F. Petroff
To cite this version:
A. Authier, C. Malgrange, J.F. Petroff. Étude de défauts dans le fluorure de lithium par la méthode
de Lang. Journal de Physique, 1963, 24 (7), pp.566-568. �10.1051/jphys:01963002407056601�. �jpa-
00205528�
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valeur est 0,75 ± 0,05 eV. On peut la comparer
,
aux énergies d’activation connues des mouvements de défauts dans LiF : l’énergie associée au dépla-
cement des lacunes Li+ est 0,65 eV et l’énergie
de liaison de ,Li+ au cation divalent est 0,70 eV.
J. S. Dryden [3] a observé une guérison iden- tique des défauts dipolaires dans NaCI et dans KCI.
Il en a conclu qu’au cours du recuit, les cations
divalents d’impuretés et les lacunes de cations s’associent en groupements plus gros que les paires dipolaires.
Nous avons mesuré, en même temps que la varia- tion des pertes diélectriques au cours du temps après la trempe, la variation de la conductivité en
courant continu (fig. 3). Ces deux grandeurs varient
de f açon très semblable, sauf pendant la première
heure du recuit. Or, aux températures auxquelles
sont réalisés les recuits, la conductivité est due essentiellement au déplacement des lacunes libres
Li+ qui proviennent de la dissociation des
complexes. On admet en effet qu’il existe un équi-
libre thermodynamique entre les paires dipolaires,
les cations divalents et les lacunes libres : com-
plexe Me
+Li+ -> Mg+
++ Li+ .
La variation de la conductivité semble donc prouver que, dans les défauts non dipolaires obte-
nus par recuit, les lacunes Li+ 1ne sont pas libé-
rables dans les mêmes conditions que dans les paires dipolaires.
BIBLIOGRAPHIE 1] CURIEN (H.) et PETITJEAN (C.), C. R. Acad. Sc., 253,
254-256.
[2] LIDIARD (A. B.), Hand. Physik, 1957, 20, 312.
[3] COOK (J. S.) et DRYDEN (J. S.), Aust. Journal of Phys., 1960, 13, 2 A, 260-264.
[4] DRYDEN (J. S.), International conference
oncrystal
-
lattice defects, Kyoto, 1962, Comm. n° II C 6.
ÉTUDE DE DÉFAUTS DANS LE FLUORURE DE LITHIUM PAR LA MÉTHODE DE LANG Par A. AUTHIER, C. MALGRANGE, et J. F. PETROFF,
Laboratoire de Minéralogie-Cristallographie, 1,
rueV. Cousin, Paris-5e.
Résumé. 2014 On
aobservé par la méthode de Lang des lamelles de fluorure de lithium et étudié des images
enforme de doubles parenthèses. Elles sont dues
enmajorité à des défauts superficiels,
mais aussi à des
amasde défauts ponctuels, situés dans l’intérieur du cristal.
Abstract.
2014Thin crystals of lithium fluoride have been studied by Lang’s method and paren- thesis shaped figures have been observed. They
aremostly due to surface defects, but
some areattributed to clusters of point defects inside the crystal.
LE JOURNAL DE
PHYSIQUE
TOME24,
JUILLET1963,
Nous avons utilisé la méthode de Lang, rappelée
dans ce même colloque [1], pour étudier des la- melles cristallines minces de fluorure de lithium
(0,3 mm d’épaisseur environ). La figure 1 montre
une vue d’ensemble des défauts d’un cristal, obte-
nue de cette manière. On peut observer un réseau
fin de dislocations individuelles D, des sous- joints J, des rayures superficielles R, et de petits.
défauts P dont les images sont des figures en forme
de doubles parenthèses. Ces deux parenthèses sont parallèles à l’intersection du plan réflecteur avec
la face du cristal : elles
«tournent )) lorsque l’on change de plan réflecteur (fig. 2). Le contraste
reste sensiblement inchangé quel que soit le plan
réflecteur et l’on ne peut pas assigner de vecteur de
Burgers unique à ces défauts: ils ne sont pas formés d’une simple dislocation. Les contraintes autour de ces défauts affectent toutes les familles de plans
réticulaires. On sait en effet que le contraste d’une
image de dislocation dépend de l’angle entre le vec-
teur de Burgers et le plan réflecteur. On observe un
effet analogue pour les rayures : leur contraste est maximum lorsqu’elles sont parallèles à la trace du plan réflecteur (comparer le contraste de la rayure au bis des trois figures 2 : il est très grand sur la figure 2a, moyen sur la figure 2c, faible sur la figure 2b). Cela se comprend intuitivement, car les
désorientations autour d’une rayure sont analogues
à celles créées autour d’une dislocation-coin.
Il est possible, en observant dans un stéréoscope
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002407056601
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PIG. 1.
-Topographie obtenue par la méthode de Lang
d’une lamelle de fluorure de lithium (épaisseur 0,34 mm).
Plan réflecteur 020. J : joint de grain ; D : réseau de dislocations ; R : rayures ; P : défauts’ en forme de doubles parenthèses.
des photographies prises avec les plans réflecteurs hkl et hkl, de connaître la répartition dans l’espace
de ces défauts. La plupart sont en surface et sont
attribuables à des défauts superficiels. Nous attri- buons les autres aux distortions du réseau autour d’amas de défauts ponctuels. Les dimensions des
images observées varient entre une dizaine et une
centaine de microns. Le pouvoir de résolution ne
permet pas de voir de défauts plus petits. Si l’on
FIG. 2.
- Comparaison de topographies prises
avecdes
plans réflecteurs différents. Les images doubles sont
parallèles à la trace du plan réflecteur, indiquée par
untrait plein : a) 200 ; b) 0,20 ; cl220.
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FIG. 3.
-Comparaison des topographies d’un cristal prises avant et aprèâ
unrecuit à 500 OC.
,